Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews
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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue à vous pour Midi-News.
00:00:04Marine Le Pen, probablement empêchée d'être candidate à la présidentielle,
00:00:08des réquisitions qui, si elles étaient suivies par le juge,
00:00:11auraient de très lourdes conséquences,
00:00:13alors sur le plan politique, sur le plan démocratique,
00:00:16le sujet est majeur quand il concerne notamment une personnalité
00:00:19qui est derrière elle des millions d'électeurs,
00:00:21qui a été candidate à la présidentielle
00:00:23et qui est encore l'une des favorites à ce poste selon les sondages.
00:00:27Le garde des Sceaux, Didier Migaud, était notre invité ce matin
00:00:30lors de la grande interview.
00:00:32Il n'a pas réagi directement à ces réquisitions,
00:00:35mais il a affirmé que la justice et les magistrats sont indépendants.
00:00:40On lui a posé la question est-ce à la justice de trancher,
00:00:43vous le réécouterez en longueur.
00:00:46Le mouvement des paysans va reprendre, en réalité il n'a jamais cessé,
00:00:49car la colère est toujours présente et prégnante,
00:00:51et pour les syndicats c'est un peu une veillée d'armes
00:00:53avant la journée de lundi, journée de mobilisation.
00:00:56Enfin, un documentaire choc intitulé Témoins,
00:00:59qui porte sur les expériences de mort imminente,
00:01:02avec des témoignages, vous les entendrez très fort,
00:01:04qui suggèrent qu'il y a une vie après la mort,
00:01:06des témoignages qui arrivent à décrire avec une précision chirurgicale
00:01:09ce qui se passe dans d'autres pièces, d'autres lieux,
00:01:12voire même d'autres pays.
00:01:14La réalisatrice de ce documentaire sera avec nous à partir de 13h30.
00:01:17Voilà pour le programme, mais tout d'abord place au journal bien sûr,
00:01:20et bonjour à vous chère Somaya Lhabiti.
00:01:22Bonjour Sonia, bonjour à tous.
00:01:24À la une vous le disiez, le garde des Sceaux joue la carte de l'extrême prudence
00:01:27et refuse de commenter les réquisitions du parquet
00:01:30à l'encontre de Marine Le Pen dans le dossier des assistants parlementaires.
00:01:33Didier Migaud, on ne peut plus clair ce matin,
00:01:36votre micro Sonia, on écoute le ministre de la Justice.
00:01:41Vous savez que le garde des Sceaux n'a pas le droit
00:01:43de s'exprimer sur des affaires individuelles
00:01:46et à partir du moment où un procès est en cours.
00:01:48Donc je suis pratiquement le seul responsable politique
00:01:51à ne pas pouvoir commenter.
00:01:53Mais ça tombe bien parce que je ne pose pas la question
00:01:55sur le champ judiciaire mais politique,
00:01:57puisque l'ancien ministre de l'Intérieur Gérard Darmanin...
00:01:59Vous avez un lien, bien évidemment,
00:02:02puisque ce commentaire politique, il est à partir de réquisitions.
00:02:07Donc je ne peux pas commenter.
00:02:10Dans le reste de l'actualité, un CRS hors service reconnu comme policier
00:02:14a violemment été agressé à Toulouse
00:02:16par une quinzaine d'individus masqués devant sa compagne.
00:02:19Trois personnes ont été interpellées.
00:02:23C'est l'autre information de la journée.
00:02:25Le dispositif de sécurité pour encadrer le match France-Israël
00:02:28prévu ce soir est bel et bien au complet,
00:02:30assure le préfet de police Laurent Nouniez.
00:02:33À l'intérieur du stade, ce qui est tout à fait exceptionnel,
00:02:36les forces de l'ordre seront pré-positionnées,
00:02:38prêtes à intervenir, nous serons à l'intérieur du stade.
00:02:40C'est quoi, des policiers en civil ?
00:02:42Bien sûr, des policiers en tenue,
00:02:44qui seront dans ce qu'on appelle les pénétrantes,
00:02:47c'est-à-dire prêts à protéger les tribunes s'il le fallait,
00:02:49et surtout dans les coursives, c'est-à-dire dans les zones
00:02:52de cheminement à l'intérieur du stade pour protéger les spectateurs.
00:02:55Vous en parlerez également dans Midi News avec vos invités.
00:02:58Le monde agricole se mobilise depuis 6h30.
00:03:01Ce matin, la coordination rurale des Bouches-du-Rhône
00:03:03et des agriculteurs indépendants bloquent une centrale d'achat à Rousset.
00:03:07Ils réclament la mise en place des mesures promises par l'État
00:03:10et dénoncent le manque de solidarité de la grande distribution.
00:03:14C'est un mouvement complètement différent.
00:03:16L'année dernière, on a bloqué les autoroutes.
00:03:18Cette année, aujourd'hui, c'est une action sur les grandes distributions
00:03:23parce qu'aujourd'hui, ils se gavent sur notre dos
00:03:26et ils ne sont pas du tout solidaires de leur pays et des agriculteurs de leur pays.
00:03:29Voilà pourquoi on est mobilisés aujourd'hui.
00:03:31Je suis plus déterminé que jamais et je pense que la plupart des agriculteurs
00:03:35qui sont abattus parce que l'année dernière,
00:03:38la mobilisation nationale était d'ampleur inégale,
00:03:41il ne faut pas qu'ils restent démotivés dans leur exploitation.
00:03:45Il faut qu'ils se motivent, qu'ils rejoignent la coordination rurale
00:03:49et qu'ils prennent leur destin en main.
00:03:51Voilà ce qu'on pourrait dire de l'information à midi, Sonia.
00:03:54Merci, cher Somaya. Je vous dis à tout à l'heure.
00:03:57Pour l'heure, je salue nos invités Naïma M. Fadel.
00:03:59Bonjour à vous. Paul Melun, bienvenue.
00:04:02Merci de votre présence.
00:04:03Le général Bertrand Kawaï nous accompagne.
00:04:05Merci également.
00:04:06Et Jonathan Syx, qui fait partie de l'équipe de Midi News.
00:04:10Marine Le Pen, probablement empêchée d'être candidate à la présidentielle.
00:04:14Évidemment, ce sont des réquisitions.
00:04:16Mais si elles étaient suivies par le juge,
00:04:19cela aurait de très lourdes conséquences politiques.
00:04:21D'ailleurs, quelle que soit la personnalité qui est en cause,
00:04:24sauf que celle-ci a la particularité d'avoir des millions d'électeurs derrière elle,
00:04:28d'avoir été déjà candidate à la présidentielle,
00:04:31très probablement de le souhaiter pour la prochaine en 2027.
00:04:36Et vraiment, on va insister sur cette mesure d'exécution provisoire
00:04:41qui fait en sorte que la peine sera automatiquement appliquée,
00:04:45même si les recours ne sont pas tous épuisés.
00:04:48Cela pose beaucoup de questions, y compris auprès de juristes et de spécialistes du droit.
00:04:53Retour sur une onde de choc, un coup de tonnerre hier, en tous les cas,
00:04:57autour de Marine Le Pen et le sujet signé Michael Dos Santos.
00:05:01Si les juges suivent les réquisitions du procureur,
00:05:04Marine Le Pen serait privée d'élection présidentielle en 2027.
00:05:08A sortie d'une exécution provisoire, la peine d'inéligibilité de 5 ans
00:05:12s'appliquerait immédiatement, même en cas d'appel.
00:05:15Une arme rarement utilisée en première instance,
00:05:18un coup de massue pour la chef de file du Rassemblement national.
00:05:21Je note que le parquet est extrêmement outrancier dans ses réclamations,
00:05:26notamment la réclamation de l'exécution provisoire.
00:05:29Une des parties qui démontre une volonté du parquet
00:05:34est celle de me priver et même de priver les Français
00:05:38de la capacité de voter pour qui ils souhaitent.
00:05:42Pour Marine Le Pen, la justice tente de l'exclure de la vie politique,
00:05:46un sentiment partagé par le président du RN Jordan Bardella,
00:05:50mais aussi certains de ses opposants.
00:05:52Le parquet n'est pas dans la justice,
00:05:54il est dans l'acharnement et la vengeance à l'égard de Marine Le Pen.
00:05:58Quel que soit nos désaccords, ce n'est sûrement pas à la justice
00:06:01de décider de qui peut être candidat à l'élection présidentielle.
00:06:04Il serait profondément choquant que Marine Le Pen soit jugée inéligible.
00:06:08Combattre Marine Le Pen se fait dans les urnes, pas ailleurs.
00:06:11N'ayons pas peur de la démocratie.
00:06:13Le parquet a également requis une peine de cinq ans de prison,
00:06:16dont deux fermes et une amende de 300 000 euros.
00:06:19Dans cette affaire, Marine Le Pen, son parti et 24 autres prévenus
00:06:23sont accusés d'avoir détourné 4,5 millions d'euros
00:06:26des caisses du Parlement européen.
00:06:29Et quoi qu'on pense de Marine Le Pen et de la gravité,
00:06:32ou pas de l'affaire, parce qu'il y a quand même une affaire,
00:06:34je trouve que les réactions de Gérald Darmanin et d'Éric Zemmour
00:06:37ont été les plus pertinentes sur le fond,
00:06:39parce qu'ils posent une question qui est essentielle
00:06:41pour nous tous, évidemment, en démocratie.
00:06:43Qui doit décider de qui est candidat ?
00:06:45Qui doit trancher la justice, les urnes ?
00:06:48Est-ce qu'aujourd'hui, on se rend compte
00:06:50qu'une candidate avec ce potentiel d'électeur,
00:06:53Général Cavaillé, puisse être empêchée ?
00:06:55Et que des millions d'électeurs, qu'est-ce qu'ils vont se dire ?
00:06:58Mais regardez cette justice !
00:07:00Elle a atomisé notre candidat.
00:07:02Oui, je crois que ce procès est très singulier à plusieurs titres,
00:07:04mais là, il y a un télescopage avec la vie politique,
00:07:06c'est évident.
00:07:07C'est-à-dire que cette mesure exécutoire,
00:07:09il s'agirait de s'intéresser aux motivations
00:07:12de cette mesure d'exécution provisoire.
00:07:15Sachant que la procureur a intégré également
00:07:20les demandes de la partie civile, ce qui est rarissime,
00:07:23à cette décision de procéder à une mesure exécutoire.
00:07:27En tout cas, ça risque de déstabiliser complètement
00:07:30la scène politique pour les 12 prochains mois, voire plus.
00:07:34Ce qui est incroyable, c'est que nous vivons
00:07:36un moment politique depuis déjà quelques mois inédit.
00:07:39Nous avons eu, par la décision du chef de l'État,
00:07:41une dissolution qui a provoqué une tectonique
00:07:43des plaques politiques incroyable, Paul Melun.
00:07:45Et ici, probablement, parce que quand on a des réquisitions
00:07:48aussi fortes, disons-le à nos téléspectateurs,
00:07:50et je pense que Marine Le Pen, en tant qu'avocate,
00:07:53le sait mieux que quiconque, ça va aller dans ce sens-là,
00:07:56très probablement.
00:07:57On peut le craindre.
00:07:58Moi, je pense, d'abord, je déplore ces réquisitions
00:08:00et je trouve les mots de Gérald Darmanin assez bien choisis.
00:08:03C'est-à-dire que le sort de Mme Le Pen,
00:08:06si l'on est en désaccord politique avec elle,
00:08:08ne doit pas être escamoté par une institution
00:08:10comme la justice, qui s'en trouverait d'ailleurs salie.
00:08:13C'est-à-dire que les suspicions qui vont peser
00:08:15sur la justice de la part du peuple souverain
00:08:17vont être encore plus fortes qu'elles ne sont déjà.
00:08:19Regardez les chiffres de défiance par rapport à la justice.
00:08:22Donc, ça va être pire.
00:08:23L'exemple américain aurait dû servir à ses magistrats
00:08:27puisque, regardez Donald Trump, qui, condamné,
00:08:30recondamné, multicondamné, vient d'emporter
00:08:33la présidence de la première puissance du monde.
00:08:35Donc, tout ça ne fonctionne pas.
00:08:37Tout ça est dangereux pour la démocratie.
00:08:39Et ensuite, sans se prononcer, vous avez raison sur cela,
00:08:42sans se prononcer nécessairement sur le fond de l'affaire,
00:08:44je veux quand même dire une chose, c'est qu'il n'y a pas eu
00:08:46d'enrichissement personnel.
00:08:48Les soupçons qu'il pose sur Marine Le Pen,
00:08:50il y a eu la même chose sur le MoDem il y a quelque temps.
00:08:53Il y a un flou quand même autour du rôle de l'assistant parlementaire.
00:08:56Il y a deux façons d'appréhender, Paul Melun, l'affaire.
00:08:58Soit certains disent quand même qu'il y a une forme de détournement,
00:09:00même si ce n'est pas à caractère personnel des fonds.
00:09:03D'autres disent que c'est une affaire de corne pue.
00:09:05Moi, je préfère me positionner sur le plan politique et les conséquences.
00:09:08Pourquoi l'inéligibilité ?
00:09:09Qu'il y ait à ce moment-là une histoire d'argent, d'amende,
00:09:11pas d'inéligibilité ?
00:09:12Ce matin, à des millions de Français qui votent,
00:09:14notamment pour Marine Le Pen, qui vont se dire,
00:09:16eh bien, Jonathan Asselineau, c'est le gouvernement des juges.
00:09:19C'est la robe, finalement, qui choisit, à la place de l'urne,
00:09:22le destin quand même français.
00:09:24C'est très, très ambigu comme situation.
00:09:26Est-ce que vous avez très bien fait de le rappeler aussi dans votre introduction ?
00:09:29Il y a une affaire.
00:09:30Et c'est bien pour ça que la justice est mobilisée.
00:09:34Après, c'est vrai que c'est incompréhensible de voir la lourdeur,
00:09:38ce réquisitoire plus qu'implacable pour une question politique.
00:09:42C'est vrai que la justice ne semble pas comprendre aussi,
00:09:45malgré les affaires depuis des décennies de cela,
00:09:48comment fonctionne la vie politique.
00:09:50Quand vous êtes un assistant parlementaire,
00:09:52vous n'êtes pas assistant parlementaire aux heures de bureau.
00:09:55C'est pas parce que vous l'êtes à Bruxelles que vous n'êtes pas à Paris.
00:09:57Même si dans ce qui est reproché à plusieurs membres du RN,
00:10:01c'est d'avoir vraisemblablement de ce que l'on sait,
00:10:04parce qu'il y a quand même 25 dossiers distincts dans cette procédure.
00:10:08C'est de savoir jusqu'où ils sont allés.
00:10:10Et parfois, vraisemblablement, peut-être trop loin.
00:10:12Mais ensuite, ça n'est pas une raison pour tuer politiquement un responsable politique.
00:10:19Parce que je vous rappelle que l'exécution provisoire,
00:10:23généralement, c'est pour des cas très graves, pour éviter la récidive.
00:10:27Vous imaginez bien qu'avec un tel coup de projecteur sur le fonctionnement du parti,
00:10:31s'il y avait une procédure en appel,
00:10:33le parti n'allait pas continuer à avoir le même système
00:10:37pour lequel il est aujourd'hui devant les juges.
00:10:39Vous avez parlé du lien de confiance avec la justice,
00:10:41qui est extrêmement distendue avec les Français,
00:10:44quand on a posé la question ce matin aux gardes d'Essoe, Naïma Mfadel.
00:10:47La question est simple. Qui doit trancher ?
00:10:49S'il y a une affaire qui est des peines, qui est un remboursement,
00:10:53mais une peine d'inéligibilité avec vraiment,
00:10:56et on le rappelle, à sortir de cette exécution provisoire,
00:10:59c'est quasiment inédit dans ce sens-là.
00:11:01C'est-à-dire, je le rappelle à un tel spectateur,
00:11:03que quand il va y avoir la réquisition Marine Le Pen,
00:11:06même si elle fait des recours, ça sera appliqué.
00:11:08C'est ça. C'est inédit.
00:11:10Écoutons Didier Migaud sur ce sujet.
00:11:12Vous répondrez juste après.
00:11:15Est-ce à la justice de trancher ce qui devrait être l'être dans les urnes ?
00:11:21Vous savez que le garde d'Essoe n'a pas le droit de s'exprimer
00:11:24sur des affaires individuelles
00:11:26et à partir du moment où un procès est en cours.
00:11:28Donc je suis pratiquement le seul responsable politique
00:11:31à ne pas pouvoir commenter.
00:11:33Et ça tombe bien, parce que je ne pose pas la question
00:11:35sur le champ judiciaire, mais politique,
00:11:37puisque l'ancien ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin...
00:11:39Oui, mais vous avez un lien, bien évidemment,
00:11:42puisque ce commentaire politique,
00:11:44il est à partir de réquisitions.
00:11:48Donc je ne peux pas commenter.
00:11:50Je vais quand même poser mes questions, monsieur le ministre.
00:11:52L'ancien ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
00:11:54a affirmé qu'il serait profondément choquant
00:11:56que Marine Le Pen soit jugée inéligible.
00:11:58La question-là n'est pas judiciaire.
00:12:00Combattre Marine Le Pen, est-ce que ça se fait dans les urnes
00:12:02ou est-ce que ça se fait ailleurs ?
00:12:04Oui, mais vous voyez bien qu'à partir du moment
00:12:06où il dit quelque chose, il y aura un commentaire
00:12:08qui sera fait. Je pense qu'il faut bien évidemment
00:12:10combattre les idées sur le plan politique
00:12:13et devant le suffrage universel.
00:12:16Mais une fois de plus, je ne peux pas commenter
00:12:19un acte de justice.
00:12:21La réaction de l'ancien ministre de l'Intérieur,
00:12:23les mots choisis, même si c'était très malin,
00:12:25monsieur Darmanin, parce qu'évidemment,
00:12:27il se dit, en se positionnant pour 2027,
00:12:30je vais amener à moi, l'aspirateur des électeurs
00:12:33de Mme Le Pen, le vote populaire.
00:12:35Mais ces mots, il serait profondément choquant
00:12:37que Marine Le Pen soit jugée inéligible.
00:12:39Combattre Mme Le Pen se fait dans les urnes,
00:12:41pas ailleurs.
00:12:43Mais tous les démocrates ne peuvent qu'être choqués.
00:12:45En plus, c'est effectivement quelque chose
00:12:47qui est inédit. Il ne me semble pas que pour le modem.
00:12:49C'est différent.
00:12:51On pourrait rentrer dans les détails.
00:12:53Mais cette réquisition en demandant
00:12:57à ce que l'exécution soit provisoire,
00:13:00je trouve ça extrêmement choquant,
00:13:02comme beaucoup de Français d'ailleurs.
00:13:04Et ce n'est pas sur le fond, en fait.
00:13:06Vous savez, nous, on n'est pas juge,
00:13:08donc on peut se dire qu'il y ait faute ou pas.
00:13:11Vous auriez dit la même chose si c'était,
00:13:13très honnêtement, si c'était Jean-Luc Mélenchon
00:13:15dans le même cadre d'affaires.
00:13:17Nous aurions dit la même chose.
00:13:19Les conséquences sont dévastatrices.
00:13:21D'ailleurs, souvent, c'est ce qu'on dit.
00:13:23Il ne s'agit pas de faire deux poids, deux mesures.
00:13:25Et il ne s'agit pas d'accabler beaucoup plus
00:13:28Mme Marine Le Pen, parce que c'est Mme Marine Le Pen.
00:13:30Et effectivement, c'est aussi un message
00:13:33qui est envoyé aux 11 millions de personnes
00:13:35qui ont voté pour elle.
00:13:37Et qui vont avoir le sentiment
00:13:39qu'en fait, ils vont être dépossédés
00:13:41de leurs votes.
00:13:43Et c'est ça qui devient inquiétant,
00:13:45et notamment dans une démocratie,
00:13:47comme la France, qui a été quand même malmenée.
00:13:49Rappelons-nous que Fillon,
00:13:51que François Fillon,
00:13:53en pleine campagne électorale,
00:13:55quand même, ça lui est tombé dessus.
00:13:57Mais Naïma, à ce moment-là, il y a eu quand même
00:13:59un bulletin Fillon.
00:14:01Il y a eu un bulletin Bardella ou autre,
00:14:03mais il n'y aura pas un bulletin de Marine Le Pen.
00:14:05Après, le sujet est quand même délicat,
00:14:07parce qu'il ne s'agit pas non plus de faire
00:14:09le procès de la justice.
00:14:11Mais je reviens sur ce que vous disiez.
00:14:13C'est vrai qu'on peut avoir quand même
00:14:15l'impression d'une décision
00:14:17qui est quand même exagérée,
00:14:19disproportionnée,
00:14:21au travers de cette exécution provisoire
00:14:23qui est rarissime.
00:14:25Deuxièmement, il y a un élément,
00:14:27qui est très important à prendre en considération,
00:14:29c'est la perception par la population,
00:14:31par les gens de la rue,
00:14:33qui se sont confrontés à une justice
00:14:35dont ils pensent qu'elle n'est pas assez réactive,
00:14:37elle n'est pas assez sévère.
00:14:39C'est pas assez sévère pour les multi-récidivistes ?
00:14:41Oui, c'est ça.
00:14:43Il y a deux points de mesure.
00:14:45On est quasiment abandonné.
00:14:47Il y a différentes raisons
00:14:49pour expliquer cela,
00:14:51sur le fait que les tribunaux sont saturés,
00:14:53qu'il y a une explosion de délinquance.
00:14:55On parle de contention de masse.
00:14:57Là, je pense que tout en chacun se dit
00:14:59qu'il peut y avoir deux points de mesure.
00:15:01Il y a eu beaucoup de commentaires
00:15:03sur une phrase.
00:15:05Il y a une phrase de l'une des procureurs
00:15:07qui a été confirmée par nos journalistes,
00:15:09qui a été confirmée d'abord par
00:15:11l'entourage de Marine Le Pen
00:15:13et elle-même au procès,
00:15:15évidemment en vérification journalistique,
00:15:17nos journalistes et d'autres médias
00:15:19l'ont confirmée.
00:15:21Cette phrase selon laquelle,
00:15:23cette procureure aurait dit,
00:15:25Marine Le Pen, au sujet d'un des contrats incriminés,
00:15:27je n'ai pas d'élément,
00:15:29mais ça me fait mal de laisser tomber.
00:15:31Vous relaxez.
00:15:33Je n'ai pas d'élément,
00:15:35je peux vous relaxer,
00:15:37mais ça me fait mal.
00:15:39Écoute, là, pardonnez-moi,
00:15:41normalement, le garde des Sceaux...
00:15:43Il aurait dû se prononcer.
00:15:45Il peut se prononcer, parce qu'il est
00:15:47supérieur à hiérarchie.
00:15:49Il y a quand même des principes clairs
00:15:51qui obligent à la discrétion, à la réserve.
00:15:53L'article 1 et 2,
00:15:55sur l'application,
00:15:57en vertu de l'application de ces simples
00:15:59articles, là, le ministre
00:16:01de la Justice aurait dû quand même réagir.
00:16:03À partir de là, il faut savoir que dans ce cas-là,
00:16:05Marine Le Pen, ou ce prévenu,
00:16:07peut très bien saisir la procureure
00:16:09de Paris,
00:16:11un procureur, ou alors
00:16:13le garde des Sceaux. Écoutons-le.
00:16:17Également, sur l'un des prévenus,
00:16:19la procureure ou l'une des procureurs a lancé,
00:16:21d'un contrat. Lors de ce procès,
00:16:23je cite,
00:16:27Monsieur le garde des Sceaux, est-ce qu'une procureure
00:16:29peut dire cela ?
00:16:31Je n'ai pas de commentaires
00:16:33à faire. Est-ce qu'une procureure peut dire cela ?
00:16:35Je n'ai pas de commentaires
00:16:37à faire. Il y a
00:16:39des procédures qui permettent
00:16:41de récuser
00:16:43un juge,
00:16:45de faire appel,
00:16:47le conseil supérieur de la magistrature
00:16:49peut être saisi.
00:16:51Marine Le Pen est en droit
00:16:53de saisir
00:16:55le supérieur hiérarchique de cette procureure.
00:16:57Le justiciable a des droits, et c'est heureux.
00:16:59Donc elle pourrait vous saisir vous-même, puisque vous êtes son
00:17:01supérieur hiérarchique à cette procureure.
00:17:03Est-ce que c'est possible,
00:17:05Monsieur le garde des Sceaux ?
00:17:07Une fois de plus,
00:17:09les membres du parquet
00:17:11sont libres quant à leur
00:17:13expression. Mais le parquet n'est pas indépendant.
00:17:15Le parquet
00:17:17est indépendant
00:17:19dans ses réquisitions
00:17:21sur des affaires individuelles.
00:17:23Mais quand il peut entrer un caractère personnel
00:17:25comme cette phrase-là, est-ce qu'il reste ?
00:17:27Je ne peux pas,
00:17:29en tout cas,
00:17:31porter une appréciation devant
00:17:33vous, comme ça.
00:17:35Il faut
00:17:37être saisi,
00:17:39ça mérite une instruction, ça mérite des vérifications.
00:17:41La justice
00:17:43doit conserver
00:17:45et doit respecter un certain nombre
00:17:47de formes. Mais si tel était le cas,
00:17:49vous me confirmez qu'un procureur ne peut pas
00:17:51faire état quand même de caractère personnel.
00:17:53Je n'ai rien dit du tout, je ne veux pas commenter.
00:17:55Pourquoi tant de prudence ? Parce que si un procureur
00:17:57dit ça, il n'en a pas normalement la possibilité ni le droit.
00:17:59Madame la justice se fait pas,
00:18:01la justice se fait pas sur un plateau de télévision.
00:18:07On salue votre pugnacité, Sonia.
00:18:09Georges Prenec, c'est intéressant d'avoir l'avis
00:18:11de l'ancien magistrat. Qu'en a-t-il pensé
00:18:13sur cette séquence, sur la phrase
00:18:15de la procureure, écoutons-le, lors de la matinale
00:18:17ce matin, de CNews.
00:18:19La parole est libre, la procureure.
00:18:21C'est un adage, d'ailleurs.
00:18:23C'est un adage qui dit que si la plume est serbe, la parole est libre.
00:18:25Il dit ce qu'il veut.
00:18:27C'est très maladroit, ce qu'il a dit.
00:18:29C'est pas maladroit, c'est scandaleux.
00:18:31Il y a une forme d'immunité, oui.
00:18:33Je dirais que c'est complètement à côté
00:18:35de la plaque. Le vrai problème, c'est cette peine
00:18:37d'inigibilité.
00:18:39C'est ce qu'on vient de dire depuis...
00:18:41C'est le législateur qui l'a prévu.
00:18:43Le garde des Sceaux l'a dit.
00:18:45On peut poser la question, est-ce qu'il est
00:18:47normal qu'un juge empêche, effectivement...
00:18:49Est-ce que je peux vous poser une...
00:18:51Il est sûr qu'ils sont libres dans leur
00:18:53proposition, c'était pas ma question. Est-ce qu'ils ont le droit
00:18:55de prononcer une telle phrase au fait d'état de leur
00:18:57état d'âme ? C'est ça, et de voir la réaction
00:18:59de Georges Fenech, juste après la
00:19:01déclaration du garde des Sceaux, peut
00:19:03interpeller également quiconque n'ait
00:19:05pas du métier. On a l'impression
00:19:07d'avoir affaire à un esprit de corps
00:19:09qui se défend de
00:19:11toute attaque.
00:19:13La réponse de Didier Migaud était totalement
00:19:15à côté de la place.
00:19:17Ah non, Georges Fenech, il est pas là-dedans.
00:19:19Vous trouvez que c'est pas... Ah oui ?
00:19:21Je m'attendais, de la part de Vange, à
00:19:23être un peu...
00:19:25Georges Fenech rappelle un principe fondamental
00:19:27qui est l'indépendance de la justice et la liberté
00:19:29d'expression des magistrats.
00:19:31Quand un procureur s'assoit sur
00:19:35l'absence de preuve, la justice française
00:19:37jusqu'à présent, me semble-t-il, doit-elle
00:19:39s'appuyer sur des preuves ?
00:19:41Il faut toujours contextualiser une phrase, parce qu'imaginez
00:19:43que nous sortions toutes nos phrases dans le contexte.
00:19:45Je pense que Marine Le Pen
00:19:47est en droit, dans ce cas-là,
00:19:49ou le prévenu, de saisir un supérieur
00:19:51et de voir...
00:19:53Il peut y avoir une demande de récultation.
00:19:55Le ministre le rappelle aussi,
00:19:57il y a le droit du justiciable.
00:19:59Marine Le Pen n'est pas au-dessus des lois,
00:20:01mais elle n'est pas en dessous, comme disent souvent
00:20:03certains hommes d'État, quand ils sont mis en question.
00:20:05Donc elle peut, effectivement,
00:20:07alerter sur ses propos. Ce sont des propos
00:20:09qui sont effectivement malvenus, je pense.
00:20:11Maintenant, je suis assez d'accord avec ce que disait
00:20:13Georges Fenech, c'est-à-dire que cette indépendance-là
00:20:15est importante et ça paraît aussi un peu indissociable
00:20:17d'un État de droit ou d'une démocratie.
00:20:19Ils sont libres d'avoir une justice indépendante.
00:20:21Ils ne sont pas touchables, quand même.
00:20:23C'est rejet.
00:20:25Mais je crois qu'il ne l'a pas dit dans le sens
00:20:27d'approuver, Georges.
00:20:29Parce que souvent, il dénonce le fait
00:20:31que les magistrats
00:20:33ne rendent pas compte.
00:20:35Justement,
00:20:37ils ne sont pas obligés
00:20:39de rendre compte.
00:20:41Et justement, c'est ce qu'il a dénoncé aussi
00:20:43en disant qu'aujourd'hui, il faudrait qu'on remette
00:20:45ça en cause pour qu'ils puissent rendre compte
00:20:47des jugements qu'ils prononcent.
00:20:49Donc la question,
00:20:51quand une procureure...
00:20:53Elle l'a dit.
00:20:55Il y a deux choses.
00:20:57L'indépendance des magistrats,
00:20:59c'est un principe fondamental.
00:21:01Oui, mais...
00:21:03Oui.
00:21:05Moi, j'en ai... Dans une affaire,
00:21:07j'en ai bénéficié, heusement,
00:21:09que les magistrats aient été indépendants.
00:21:11Vous voulez répondre juste après la réponse de Didier Bigaud à ce sujet,
00:21:13parce que la question a été posée. On l'écoute.
00:21:15Il y a une liberté syndicale.
00:21:17Les magistrats,
00:21:19ensuite, dans
00:21:21leur travail,
00:21:23doivent se montrer indépendants
00:21:25de toute
00:21:27opinion politique.
00:21:29La liberté, monsieur le garde des Sceaux,
00:21:31d'affirmer qu'il y a
00:21:33un racisme systémique et de s'opposer
00:21:35à la police ?
00:21:37Je ne... Vous n'entendrez
00:21:39jamais, de ma part, un discours
00:21:41contre la police.
00:21:43Il y en a qui, parfois,
00:21:45opposent police et
00:21:47justice. Nous avons un rôle
00:21:49complémentaire.
00:21:51Quand certains sont syndiqués et participent activement...
00:21:53Il y a des procédures
00:21:55qui permettent de...
00:21:57de mettre en cause
00:21:59le côté partisan
00:22:01des choses. Vous avez le Conseil supérieur
00:22:03de la magistrature, mais pas seulement.
00:22:05Vous avez des procédures d'appel.
00:22:07Le justiciat peut, bien évidemment,
00:22:09utiliser l'ensemble
00:22:11de ces procédures.
00:22:13Je parlais du postulat
00:22:15de l'indépendance. Le problème,
00:22:17c'est qu'il y a aussi, au sein du syndicat
00:22:19de la magistrature, n'oublions pas la harangue de Baudot,
00:22:21le postulat de la partialité.
00:22:23C'est-à-dire que c'est une démarche
00:22:25idéologique qui inverse
00:22:27complètement l'approche,
00:22:29le concept même, d'une justice indépendante.
00:22:31Et la déclaration,
00:22:33en l'occurrence, de cette procureure,
00:22:35peut poser question. Il y a quand même
00:22:37une cinétique idéologique
00:22:39depuis 50 ans au sein d'une partie
00:22:41de la magistrature. Il faut l'assumer.
00:22:43Et donc...
00:22:45Merci de le dire avec nuance. La question, ce matin,
00:22:47une partie, certains... Et heureusement,
00:22:49nous, on a envie que nos institutions
00:22:51marchent bien. J'ai pris
00:22:53le syndicat de la magistrature,
00:22:55la fête de l'UMA, juste l'intituler
00:22:57quand même de la table ronde.
00:22:59Violence policière et racisme
00:23:01systémique. Mais sur le terrain...
00:23:03Mais là, il faut s'attaquer, justement, aux causes de cette idéologisation
00:23:05de certains magistrats. Mais encore faut-il
00:23:07la reconnaître. C'est-à-dire l'économie nationale de la magistration.
00:23:09Mais ils ont la formation. Ça fait 40 ans.
00:23:11Mais écoutez, je suis d'accord. Mais ce n'est pas parce qu'on fait ce diagnostic
00:23:13qu'on essaie d'agir contre, qu'on remet en cause
00:23:15la séparation des pouvoirs. Bien sûr. Il n'y a pas eu
00:23:17une démocratie parlementaire dans le monde
00:23:19qui n'ait pas ce système de séparation des pouvoirs.
00:23:23Je vous rappelle le principe de la séparation des pouvoirs.
00:23:25Il a raison. Il est dans son rôle. Et d'ailleurs, je l'ai trouvé dans...
00:23:27Mais vous avez un comportement
00:23:29de certains magistrats, tous les gendarmes
00:23:31et policiers vous le diront, un juge de liberté de détention.
00:23:33En fonction de son appartenance,
00:23:35on sait que ses décisions sont orientées. Bien sûr.
00:23:37C'est une réalité factuelle.
00:23:39Donc on n'en parlera pas. Je vous permets d'en réfléchir.
00:23:41Il y a des actions qui peuvent être prises.
00:23:43Alors lesquelles ? Parce que tout à l'heure, ce matin,
00:23:45je lui ai soumis également, par exemple,
00:23:47ce qu'avait, dans le cas de
00:23:49la terrible affaire philippine,
00:23:51ce qui s'était passé avec l'ordonnance
00:23:53du juge des libertés et de la détention.
00:23:55Alors M. Migaud a dit que je ne connaissais pas l'affaire,
00:23:57ce qui est vrai. Mais c'était vraiment
00:23:59marqué noir sur blanc
00:24:01qu'il l'avait relâché malgré
00:24:03une possibilité de récidive importante.
00:24:05Dans ce cas-là, est-ce qu'on peut encore interroger
00:24:07la responsabilité des juges ? Une pause.
00:24:09On revient sur différents sujets, dont celui-ci. Merci.
00:24:15Midi News. La suite est tout d'abord
00:24:17les titres avec vous, chère Somaya Labidi.
00:24:19A la une de l'actualité,
00:24:21il faut que l'on reste extrêmement concentré.
00:24:23Déclaration sur France Info
00:24:25de Laurent Nouniez, le préfet de police de Paris,
00:24:27à quelques heures du match France-Israël
00:24:29au Stade de France.
00:24:31Rencontre à haut risque qu'on sait-il, mais
00:24:33avec un dispositif de sécurité exceptionnel,
00:24:35a-t-il rappelé ce matin.
00:24:37L'île de beauté dans la joie
00:24:39et l'allégresse, selon nos confrères
00:24:41de Paris Match, le pape François devrait bien
00:24:43se rendre à Ajaccio le 15 décembre prochain.
00:24:45Un déplacement qui a également été
00:24:47évoqué lors d'une conférence de presse
00:24:49organisée à l'occasion de la réouverture
00:24:51de Notre-Dame-de-Paris.
00:24:53Et puis le secours catholique lance
00:24:55l'alerte sur la hausse de la précarité,
00:24:57la difficulté de recourir aux aides
00:24:59sociales. Plus d'un quart
00:25:01des personnes accueillies l'an dernier étaient sans ressources
00:25:03et le revenu médian des ménages accueillis
00:25:05par l'association s'est établi
00:25:07à 555 euros par mois
00:25:09en 2023.
00:25:11Oui, malheureusement.
00:25:13Merci, chère Somaya Labidi.
00:25:15On a beaucoup écouté Didier Migaud.
00:25:17Je vous propose d'écouter son partenaire.
00:25:19Qui est-il ?
00:25:21Bruno Retailleau.
00:25:23C'est une coexistence exigeante.
00:25:25Exactement. Alors pas
00:25:27vraiment exigeante.
00:25:29Très intéressant, Bruno Retailleau. Vous allez me dire ce que vous en pensez.
00:25:31Parce qu'il parle d'intégration,
00:25:33plutôt d'assimilation. Et il pose la
00:25:35question du nombre. Peut-on intégrer ou assimiler
00:25:37des centaines de milliers de personnes qui arrivent sur notre
00:25:39sol et comment le faire quand il y a
00:25:41des différences avec certaines
00:25:43cultures ? Il ne s'agit évidemment pas,
00:25:45je précise, attention, de faire une quelconque
00:25:47hiérarchie, mais de dire que parfois
00:25:49il y a une volonté d'imposer des codes, il y a
00:25:51un autre référentiel, il y a une autre manière
00:25:53d'appréhender la femme, l'égalité femmes-hommes.
00:25:55Et dans ce cas-là, que fait-on ? Réponse
00:25:57du ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau.
00:25:59Pour mieux intégrer,
00:26:01il faut
00:26:03lutter contre l'immigration
00:26:05irrégulière.
00:26:07On ne peut pas recevoir
00:26:09aujourd'hui, c'est plus de
00:26:11un demi-million si vous
00:26:13ajoutez les primaux d'élévérance de titre
00:26:15de séjour à hauteur
00:26:17de tête,
00:26:19327 000. Vous y ajoutez
00:26:21137 000 pour
00:26:23la demande d'asile. Vous ajoutez
00:26:2535 000 pour la régularisation.
00:26:27Et mon ministère
00:26:29a chiffré à environ
00:26:3160-70 000 d'irréguliers.
00:26:33Vous êtes de toute façon
00:26:35à 550 000,
00:26:37c'est l'équivalent d'une ville comme
00:26:39Lyon. Donc si on veut correctement
00:26:41intégrer, mais si, mais si on veut correctement
00:26:43intégrer, c'est une question de nombre.
00:26:45Nous sommes dépassés
00:26:47par le nombre.
00:26:49C'est important parce que
00:26:51on dit souvent,
00:26:53c'est du verbe, ce sont des mots, mais
00:26:55le diagnostic est posé ainsi
00:26:57par un ministre, je peux vous dire, c'est pas évident.
00:26:59Et puis pendant des décennies, le chiffre
00:27:01de 500 000 ou de 550 000 était très
00:27:03remis en cause. Je me rappelle de gens comme
00:27:05Hervé Lebras, etc. En fait,
00:27:07le constat, même, là je ne suis même pas dans les solutions,
00:27:09le constat que fait aujourd'hui le ministre, c'est un séisme,
00:27:11c'est une révolution par rapport à
00:27:13l'histoire de la statistique en matière de migration,
00:27:15me semble-t-il. Mais vous vous rendez compte, le ministre de
00:27:17l'Intérieur dit ça, mais dans d'autres pays où les
00:27:19sociodémocrates sont au pouvoir,
00:27:21le constat est fait, le diagnostic a été
00:27:23posé, les solutions sont en train d'être apportées.
00:27:25Pourquoi il y a ce retard,
00:27:27ce verrou là, idéologisé ?
00:27:29Parce qu'il y a un manque, déjà,
00:27:31il y a la question du nombre, comme le souligne le ministre de l'Intérieur,
00:27:33il y a une question de moyens financiers,
00:27:35nous n'avons pas les moyens d'accueillir
00:27:37tant de personnes dignement,
00:27:39et puis il y a un autre point, me
00:27:41semble-t-il, qui est une défaillance
00:27:43de notre,
00:27:45j'allais dire, de notre doctrine d'accueil, parce que
00:27:47ça ne se fait plus dans les mentalités
00:27:49de beaucoup, actuellement,
00:27:51de transmettre la culture française, les valeurs
00:27:53de notre société occidentale.
00:27:55C'est pas une capitulation, ce que vous décrivez ? Dans un certain sens.
00:27:57Mais vous voyez, on les accueille,
00:27:59et on leur dit, conservez votre
00:28:01culture, vos traditions, et
00:28:03ne tentez surtout pas de vous assimiler.
00:28:05C'est une double défaillance.
00:28:07Pourquoi on dit, aujourd'hui, venez comme vous êtes,
00:28:09et pourquoi on ne dit pas d'où que vous venez, devenez
00:28:11français ?
00:28:13Je rejoins ce qui vient d'être dit,
00:28:15c'est pas nouveau, ça fait 50 ans
00:28:17qu'il y a une sorte de reniement,
00:28:19nous n'oublions pas Sartre, derrière ça,
00:28:21il y a quand même un courant idéologique très puissant qui a été dominant.
00:28:23Il y a des idées
00:28:25qui se sont tapées.
00:28:27Il est toujours très actif.
00:28:29Et maintenant, si on revient aux faits
00:28:31qui ont été évoqués par le ministre de l'Intérieur,
00:28:33enfin, il y a un discours de vérité.
00:28:35Parce qu'aujourd'hui, on est confronté
00:28:37à un véritable remplacement culturel.
00:28:39Vous savez que 500 000 personnes
00:28:41chaque année, mais ce sont des jeunes,
00:28:43c'est entre 18 et 30 ans,
00:28:45à dominante masculine, ça correspond
00:28:47plus qu'au renouvellement des naissances
00:28:49annuelles.
00:28:51C'est-à-dire que vous allez avoir
00:28:53une substitution d'un peuple par un autre,
00:28:55et le problème n'est pas
00:28:57le problème ethnique
00:28:59qui est le plus préoccupant,
00:29:01c'est surtout le problème culturel.
00:29:03Le grand remplacement culturel,
00:29:05aujourd'hui, va s'accélérer.
00:29:07C'est central, c'est crucial.
00:29:09Le grand remplacement culturel
00:29:11que vous décrivez
00:29:13s'accentue par le nombre, mais il s'accentue aussi
00:29:15par le fait qu'on ne propose rien.
00:29:17Il s'accentue sous l'effet de deux facteurs.
00:29:19Aucun racisme, aucun imaginaire.
00:29:21Vous avez la submersion,
00:29:23et deuxièmement,
00:29:25le déni d'identité.
00:29:27Maintenant, regardez les pays,
00:29:29vous avez raison d'évoquer les pays nordiques
00:29:31qui ont compris que maintenant,
00:29:33c'est quasiment leur avenir qui est en jeu.
00:29:35La Suède, même en avant...
00:29:37Un peu tard.
00:29:39Un cinquième de la population suédoise était...
00:29:41Oui, mais maintenant, ils parlent de re-migration.
00:29:43De toute façon...
00:29:45Ils donnent même une allocation...
00:29:47Vous l'avez dit, le problème,
00:29:49c'est qu'avant même d'envisager
00:29:51des solutions radicales,
00:29:53proposons un projet,
00:29:55assimilationniste,
00:29:57parce que là où M. Rotaillot,
00:29:59peut-être c'est la suite,
00:30:01il n'est plus migratoire,
00:30:03c'est une fois que vous arrêtez.
00:30:05Moi, je suis désespérément optimiste.
00:30:07On a quand même
00:30:09un concept de citoyenneté
00:30:11qui est un concept unique,
00:30:13qui est un concept rassembleur.
00:30:15On a une histoire,
00:30:17on a plein de choses à proposer.
00:30:19Après, il faut réhabiliter
00:30:21une certaine sacralité des choses.
00:30:23Regardez la cérémonie
00:30:25des Jeux Olympiques.
00:30:27À quelle histoire
00:30:29on peut tous s'arrimer ?
00:30:31À l'histoire de France.
00:30:33C'est l'histoire de la France.
00:30:35C'est l'histoire de la France.
00:30:37Mais à la rigueur,
00:30:39qu'il y ait des lectures
00:30:41antagonistes de l'histoire entre la droite et la gauche,
00:30:43c'est l'histoire de la France,
00:30:45c'est le débat public et c'est intéressant.
00:30:47Mais au moins qu'on donne l'amour de la France
00:30:49à ceux qui arrivent sur notre sol,
00:30:51c'est renouer avec le projet assimilationniste,
00:30:53projet qui était défendu par la gauche
00:30:55et par la Troisième République au XIXe siècle,
00:30:57et qui aujourd'hui,
00:30:59quand on emploie le mot assimilation,
00:31:01on passe pour un odiuréaque, voire pire, un fasciste.
00:31:03Non, c'est tout le contraire.
00:31:05Les fascistes avaient une lecture ethnique des nations.
00:31:07Alors que le projet assimilationniste,
00:31:09c'est une lecture qui fait fi des prétendus ethnies
00:31:11et qui est universaliste, précisément.
00:31:13C'est la seule chose qui peut faire le ciment d'une nation.
00:31:15Regardez ce qui se passe aux Etats-Unis.
00:31:17L'école américaine continue,
00:31:19malgré tous les défauts qu'elle peut avoir,
00:31:21de fabriquer des petits Américains
00:31:23d'où qu'ils viennent.
00:31:25Le respect des couleurs, le respect du pays.
00:31:27Il y a les rites, il y a le symbole.
00:31:29Justement, pour rejoindre ce que vient de dire
00:31:31Paul Melun, qui est très important,
00:31:35la question de la gauche, justement,
00:31:37elle était effectivement assimilatrice.
00:31:39J'ai connu cette gauche,
00:31:41l'éducation populaire, etc.
00:31:43Il y a longtemps.
00:31:45Vous êtes trop jeune pour l'avoir connue.
00:31:47A partir des années 80,
00:31:49qui s'est assis sur cette même ?
00:31:51De ce que j'ai pu connaître, moi.
00:31:53Les années 80, c'est-à-dire quoi ?
00:31:55A partir des années 70 ?
00:31:59Le regroupement familial,
00:32:01moi je l'ai vu dans ma vie,
00:32:03notamment, le regroupement familial
00:32:05qui a été massif.
00:32:07C'est-à-dire qu'à partir du moment
00:32:09où le gouvernement a décidé
00:32:11de regrouper en familial,
00:32:13les gens sont arrivés massivement
00:32:15Je veux dire par là,
00:32:17mais en même temps,
00:32:19on a perdu, ou s'est assis,
00:32:21sur cette idée de transmettre.
00:32:23Rappelez-vous, moi je le dis toujours,
00:32:25sur la marche pour l'égalité des droits,
00:32:27qui n'était pas la marche des beurres.
00:32:29Pourquoi la France en particulier ?
00:32:31C'est quoi ? C'est l'héritage colonial
00:32:33qui l'empêche ?
00:32:35C'est la culpabilisation.
00:32:37Il y a plein de choses qui sont croisées.
00:32:39Et il y a un autre facteur maintenant
00:32:41qui est à prendre en compte,
00:32:43c'est le modèle occidental
00:32:45dans les pays d'où vient cette immigration.
00:32:47Qui ne facilite pas d'ailleurs l'assimilation.
00:32:49Si le modèle c'est le nihilisme,
00:32:51chacun pour soi,
00:32:53on n'a pas envie d'adhérer à ce modèle.
00:32:55On n'a pas un modèle très attractif aujourd'hui.
00:32:57Je ne sais pas si le modèle occidental
00:32:59est rejeté.
00:33:01Les choses en rajoutent au malheur du monde.
00:33:03Je ne sais pas si le modèle occidental
00:33:05est rejeté par exemple en Tunisie
00:33:07par la population.
00:33:09Ou au Maroc, par exemple.
00:33:11Le modèle occidental n'est pas rejeté.
00:33:13Au contraire, il y a même une sécularisation
00:33:15dans la pratique de l'islam.
00:33:17Il y a des sacrées résistances.
00:33:19La question c'est,
00:33:21si les populations françaises
00:33:23pour certaines 3-4 générations
00:33:25immigrées,
00:33:27pourquoi,
00:33:29après tant d'années...
00:33:31Vous le dites souvent,
00:33:33elles sont naturalisées
00:33:35mais elles sont acculturées.
00:33:37Et regardez aujourd'hui,
00:33:39si je puis dire,
00:33:41voir tous ces quartiers
00:33:43qui sont devenus des enclaves.
00:33:45Homogènes !
00:33:47Et même l'école est homogène.
00:33:49Comment voulez-vous faire ?
00:33:51Comment voulez-vous reprocher aux gens
00:33:53quand vous avez mis en place...
00:33:55Il y a aussi des politiques publiques.
00:33:57Je veux avancer sur ce qu'a dit Didier Migaud.
00:33:59Il ne répond pas vraiment à M. Roteuil.
00:34:01Nous on les dialogué.
00:34:03Oui, au moins par médias interposés.
00:34:05Mais la question a été posée par exemple.
00:34:07Face à un phénomène d'ultra-violence,
00:34:09d'ultra-rajeunissement,
00:34:11y a-t-il un lien avec l'immigration ?
00:34:13Hors de contrôle.
00:34:15J'ai bien posé l'action.
00:34:17J'ai pas dit l'immigration légale.
00:34:19L'effet montre qu'on ne peut pas
00:34:21toujours le faire.
00:34:23Est-ce que c'est quelque chose
00:34:25qui est systématique ?
00:34:27Non.
00:34:29Mais il faut lutter avec...
00:34:31Quand les mineurs isolés sont utilisés,
00:34:33la question se pose.
00:34:35Est-ce qu'il y a un lien de l'immigration
00:34:37clandestine et irrégulière ?
00:34:39Et là, vous aurez aussi un garde des Sceaux
00:34:41qui sera ferme là-dessus.
00:34:43Alors, il refuse le lien,
00:34:45mais reconnaissons qu'il dit pas.
00:34:47Il fait un peu semblant de ne pas comprendre
00:34:49la question parce qu'il dit
00:34:51qu'il n'y a pas de lien systématique.
00:34:53Je pense qu'il est intelligent, M. Migaud.
00:34:55On peut lui faire des critiques,
00:34:57mais c'est un homme intelligent et cultivé.
00:34:59Il sait pertinemment, à mon avis,
00:35:01que les statistiques remontent.
00:35:03Personne qui dit qu'il y a un lien
00:35:05entre immigration et délinquance
00:35:07dit que tous les immigrés sont des délinquants.
00:35:09Il faudrait faire comme les Pays-Bas,
00:35:11comme l'Allemagne, comme la Suisse,
00:35:13la Suède, la Norvège, le Danemark,
00:35:15les statistiques ethniques.
00:35:17Comme ça, on va arrêter
00:35:19de nous dire que c'est faux
00:35:21ou que c'est vrai.
00:35:23Certains vont refuser de faire le lien
00:35:25parce qu'ils ne veulent pas trouver
00:35:27de solution pour le pays.
00:35:29L'objectif n'est pas de faire un lien
00:35:31pour se satisfaire de faire un lien.
00:35:33Le ministre de la Justice,
00:35:35moi, ce que j'aimerais entendre,
00:35:37c'est quel est l'objectif ?
00:35:39Qu'est-ce qui est essentiel ?
00:35:41A partir de cela, on développe une politique,
00:35:43on modifie le cadre juridique
00:35:45en tant que de besoin.
00:35:47Est-ce qu'il y a véritablement
00:35:49un exposé précis de la situation de notre pays ?
00:35:51M. Retailleau ose le faire,
00:35:53mais je n'ai pas vu le ministre de la Justice,
00:35:55qui est quand même héritier d'un certain système
00:35:57qui a démontré une totale inefficacité
00:35:59en la matière.
00:36:01On est quand même à la croisée des chemins.
00:36:03Que fait-on par rapport à ce qui constitue
00:36:05une véritable menace pour l'avenir de notre pays
00:36:07dans sa stabilité, sa cohésion,
00:36:09son identité ?
00:36:11Quand on dit immigration hors de contrôle,
00:36:13quand je dis ça, je sous-entends
00:36:15et je pense que le ministre le comprend très bien.
00:36:17On n'a plus de frontières intérieures.
00:36:19Un pays qui n'a pas de contour ne peut pas survivre.
00:36:21Il y a une violence débridée.
00:36:23En réalité, il n'y a pas besoin d'une thèse,
00:36:25d'une synthèse pour le comprendre.
00:36:27Monsieur le ministre,
00:36:29que faites-vous par rapport à cela ?
00:36:31Vous avez raison de le poser sous cet angle-là,
00:36:33Sonia, mais je pense que précisément,
00:36:35le ministre ne veut pas faire ce lien
00:36:37avec la notion de frontière
00:36:39et que c'est pour cette raison-là
00:36:41qu'il ne veut pas reconnaître l'évidence.
00:36:43Parce que si vous reconnaissez le lien
00:36:45entre l'immigration et la délinquance,
00:36:47vous reconnaissez que les frontières,
00:36:49c'est pertinent,
00:36:51que Schengen ne fonctionne pas bien,
00:36:53etc.
00:36:55Il y a quand même de la volonté de Bruno Retailleau.
00:36:57Oui, mais Bruno Retailleau,
00:36:59le problème, c'est qu'il pose
00:37:01les bons diagnostics, il est volontariste,
00:37:03mais il est ministre de l'Intérieur.
00:37:05Or, on voit bien, sortie après sortie,
00:37:07qu'il parle comme le ministre de la Justice,
00:37:09parfois comme le ministre de l'Éducation nationale,
00:37:11avec toujours la même clairvoyance, dirais-je,
00:37:13mais il est ministre de l'Intérieur.
00:37:15Il a le peuple derrière lui, Bruno Retailleau.
00:37:17La question, c'est s'il aura les moyens
00:37:19de ses ambitions.
00:37:21Peut-être en 2027.
00:37:23Sachant que chaque année
00:37:25qui passe, il y a une mutation
00:37:27du corps sociologique,
00:37:29donc du corps politique de la nation.
00:37:31C'est-à-dire que dans une projection
00:37:33à 10 ans, il n'est pas sûr que
00:37:35tout cela ne soit pas versé.
00:37:37Il nous reste quelques minutes avant la pause,
00:37:39puisqu'il y a un programme, je l'espère intéressant,
00:37:41entre les cas costauds pour la deuxième partie
00:37:43de l'émission, mais je voudrais revenir
00:37:45vraiment sur la colère paysanne.
00:37:47Vous noterez que je le dis comme vous,
00:37:49paysans et pas...
00:37:51Il y a de la poésie dans la paysannerie,
00:37:53même si, malheureusement, là, on va parler
00:37:55d'autre chose que de la poésie, mais le mouvement...
00:37:57Je l'ai dit tout à l'heure, il va
00:37:59démarrer. Non, il n'a jamais cessé.
00:38:01Il va redémarrer. La colère
00:38:03a toujours été prégnante et présente
00:38:05pour les syndicats. C'est un peu une veillée d'armes
00:38:07avant lundi et beaucoup, beaucoup
00:38:09de points de contestation, de tensions qui sont prévus.
00:38:11Maxime Legay nous en fait le résumé.
00:38:15C'était une prise de parole attendue
00:38:17lors d'une conférence de presse ce mercredi.
00:38:19Les syndicats de la FNSEA
00:38:21et des jeunes agriculteurs précisent
00:38:23le but de leur nouvelle mobilisation.
00:38:25L'objectif, c'est de faire pression
00:38:27sur les pouvoirs publics pour faire en sorte
00:38:29que nos revendications autour
00:38:31de la dignité de notre métier, autour de la question
00:38:33du revenu, autour de la question
00:38:35de la simplification de notre vie au quotidien
00:38:37et finalement autour de la promotion
00:38:39de la souveraineté alimentaire soient entendues.
00:38:41Des revendications qui seront défendues dans la rue
00:38:43lors de manifestations ponctuelles et pacifiques
00:38:45devant des préfectures
00:38:47et sur des ronds-points.
00:38:49Autre sujet brûlant
00:38:51de contestation, la ratification
00:38:53du traité Mercosur entre l'Union Européenne
00:38:55et les pays d'Amérique du Sud.
00:38:57Un accord largement rejeté par
00:38:59les syndicats agricoles.
00:39:01On ne peut pas exiger de ces producteurs
00:39:03des conditions de production qu'on n'exige pas
00:39:05des produits importés. C'est assez simple à comprendre
00:39:07et on en est très loin
00:39:09quand il s'agit des produits de Mercosur.
00:39:11Tout le monde le reconnaît.
00:39:13Je peux entendre qu'il y ait des intérêts offensifs
00:39:15dans d'autres secteurs économiques que l'agriculture
00:39:17mais pour nous, il n'en est pas question.
00:39:19En déplacement à Bruxelles
00:39:21pour échanger avec Ursula von der Leyen
00:39:23Michel Barnier a tenu à rassurer
00:39:25les agriculteurs français sur ce sujet.
00:39:27J'ai dit à la présidente que
00:39:29dans les conditions actuelles
00:39:31cet accord n'est pas acceptable
00:39:33par la France et il ne le sera pas.
00:39:35Cette nouvelle mobilisation des agriculteurs
00:39:37durera à minima jusqu'à la mi-décembre
00:39:39et débutera lundi prochain.
00:39:42Sur l'accord de libre-échange Mercosur
00:39:44racontons aussi à nos téléspectateurs
00:39:46les coulisses. Je l'ai vérifié auprès
00:39:48de ministres, de membres de l'opposition
00:39:50et de députés européens.
00:39:52La France n'a pas mené campagne
00:39:54contre, n'a pas fait un lobbying
00:39:56dans les couloirs européens alors que l'Allemagne
00:39:58qui a tout intérêt évidemment pour ses voitures
00:40:00a fait un lobbying incroyable
00:40:02du rentre-dedans. Nous on se réveille
00:40:04quelques jours avant en disant
00:40:06la France ne l'accepte pas.
00:40:08Historiquement
00:40:10la France
00:40:12néglige paradoxalement les institutions
00:40:14européennes et n'a pas compris qu'il
00:40:16fallait jouer avec les institutions
00:40:18européennes vraiment comme un partenaire
00:40:20parce qu'on n'a pas le choix vu l'importance
00:40:22croissante
00:40:24que prend le pouvoir
00:40:26bruxellois si je puis dire.
00:40:28Et à chaque fois on se fait avoir.
00:40:30L'Europe c'est 27 pays et c'est surtout le 25e
00:40:32la commissariat. Et pour revenir sur le Mercosur
00:40:34qui léserait évidemment
00:40:36les paysans, les agriculteurs français
00:40:38il faut
00:40:40pour avoir une minorité de blocage 4 pays.
00:40:42Or la France s'y prend
00:40:44comme vous le dites très justement à la dernière minute
00:40:46la France est toute seule pour le moment
00:40:48à dire non on va s'opposer
00:40:50à ce texte de libre-échange.
00:40:52C'est un peu tard.
00:40:54Est-ce qu'ils ont les moyens de tenir
00:40:56leur promesse ?
00:40:58Le ministre de l'économie, écoutons ce qu'il dit sur le Mercosur
00:41:00ce matin.
00:41:02Je ne fais pas que dire sur les plateaux
00:41:04de télévision ou de radio que le Mercosur
00:41:06c'est non. C'est qu'on s'organise
00:41:08avec les pays européens pour faire
00:41:10comprendre le danger que représenterait cet accord
00:41:12Donc vous êtes en train de constituer une minorité
00:41:14de blocage. La France est totalement
00:41:16déterminée. Et quand je dis totalement ça passe
00:41:18par les éléments que vous avez mentionnés
00:41:20à ce que le Mercosur ne soit pas signé en l'état.
00:41:22On ne peut pas aujourd'hui dans la situation
00:41:24dans laquelle est notre agriculture dans le combat
00:41:26qu'on mène pour le climat accepter
00:41:28des accords qui dénaturent
00:41:30les engagements qu'on a pour le climat
00:41:32et qui découragent et qui feraient mal à notre agriculture.
00:41:34Je vous assure, ce ne sont que des mots.
00:41:36La ministre de l'agriculture
00:41:38l'a même dit.
00:41:40Là, il y a un véritable climat de révolte
00:41:42qui est assez légitime. On regarde de plusieurs
00:41:44faits. Un, il y a un problème de dignité
00:41:46élémentaire, de respect des femmes
00:41:48et des hommes que sont nos paysans.
00:41:50Comment peut-on
00:41:52vivre avec moins de 1000 euros par mois
00:41:54lorsqu'on travaille 60 heures, 70 heures ?
00:41:56Là, il n'est pas question des 35 heures
00:41:58encore moins comme pour certains fonctionnaires.
00:42:00Deuxièmement, il y a
00:42:02notre autosuffisance, la souveraineté alimentaire.
00:42:04Troisièmement, il y a un modèle d'agriculture.
00:42:06Et enfin, vous le soulignez souvent,
00:42:08c'est nos racines, c'est
00:42:10nos paysans, le pays.
00:42:12Va-t-on conserver cela
00:42:14dans un environnement ?
00:42:16Vous avez posé
00:42:18toutes les questions à fond.
00:42:20Il y en a une aussi que j'ajoute.
00:42:22En réalité, je trouve qu'elle est très importante.
00:42:24Est-ce que le pouvoir
00:42:26veut vraiment sauver les paysans ?
00:42:28J'ai peur
00:42:30de la réponse parce qu'ils sont
00:42:32combien en France aujourd'hui ?
00:42:34400 000 ?
00:42:36Il y a quelques années, c'était à 1 million.
00:42:38À un moment donné, vous aviez 80%
00:42:40de la France qui était dans les champs.
00:42:42On ne se mobilise que lorsqu'il y a...
00:42:44D'ailleurs, nous-mêmes, les médias, c'est une forme de
00:42:46méa culpa, si je puis dire.
00:42:48On n'en parle que lorsqu'il y a des mouvements de protestation.
00:42:50Mais le politique se dit qu'ils sont 300 000.
00:42:52Qu'est-ce que c'est par rapport à des millions d'efforts ?
00:42:54L'expérience devrait le renseigner,
00:42:56notamment M. Barnier qui a émis
00:42:58un message que 400 000 agriculteurs,
00:43:00ce n'est pas rien et qu'ils sont très soutenus
00:43:02par nos compatriotes et c'est heureux.
00:43:04Demain, ça sera 200 000 et après, ça va se réduire
00:43:06comme pot de chagrin et ça ne reviendra plus rien dans notre pays.
00:43:08Je pense que pendant des décennies, vous avez raison
00:43:10quand vous parlez de nos dirigeants,
00:43:12les agriculteurs ont été
00:43:14les grands oubliés de la nation
00:43:16parce qu'ils ont été vécus à tort,
00:43:18comme un obstacle à la marge du monde moderne,
00:43:20comme un obstacle à la mondialisation,
00:43:22comme un obstacle à la grande distribution,
00:43:24comme un obstacle à l'agro-business
00:43:26et bien on a préféré la nourriture industrielle,
00:43:28qu'on a préféré importer tout et n'importe quoi
00:43:30à l'autre bout du monde,
00:43:32c'est pour ça qu'on est allé signer le CETA par exemple
00:43:34avec le Canada où on va récupérer du boeuf
00:43:36bourré d'antibiotiques et maintenant,
00:43:38voilà qu'on continue avec cet accord vache-voiture
00:43:40qu'elle merque aux sourds et on va encore continuer
00:43:42combien de temps avec ça ? Il y a la Nouvelle-Zélande aussi.
00:43:44Nous avons une Commission européenne
00:43:46qui est ringarde, qui regarde il y a 50 ans,
00:43:48qui n'a rien compris du besoin de souveraineté alimentaire
00:43:50et peut-être suis-je un grand naïf
00:43:52mais j'ai du mal à imaginer
00:43:54que notre ministre de l'économie
00:43:56avec une telle diatribe pour les agriculteurs
00:43:58puisse aller se baisser,
00:44:00s'incliner devant
00:44:02Sainte-Wanderlion. J'ai du mal à y croire.
00:44:04Peut-être suis-je trop naïf
00:44:06ou alors c'est un grand menteur, c'est grave
00:44:08parce que ou il ment ou alors
00:44:10il va faire vraiment ce qu'il faut. Je ne peux pas dire la vérité,
00:44:12je ne sais pas, mais gageons qu'il va le faire
00:44:14parce que sinon c'est un gros mensonge
00:44:16et ça aussi ça fait du mal à la politique.
00:44:18Vous ne pouvez pas aller à la radio et dire on va tout faire pour
00:44:20et ne vous inquiétez pas ça ne passera pas
00:44:22parce qu'il y aura un premier ministre que je salue et je suis d'accord avec eux
00:44:24et derrière dans six mois revenir
00:44:26chapeau à la main et nous dire
00:44:28l'Europe a gagné et on n'a rien réussi à imposer
00:44:30ce serait un désaveu
00:44:32total donc je pense que
00:44:34j'espère qu'il ne mente pas, je préfère parler aux positifs
00:44:36et dire qu'ils ne mentent pas et qu'ils sont sincères
00:44:38et surtout que pour nos agriculteurs
00:44:40ce Mercosur ne passera pas. Je ne pense pas que c'est l'impuissance
00:44:42c'est l'impuissance exactement
00:44:44et d'ailleurs même dans les éléments de langage
00:44:46que ce soit de la part de M. Armand
00:44:48ou du premier ministre
00:44:50on sent bien que dans
00:44:52les éléments de langage qui sont utilisés
00:44:54on voit bien que c'est plutôt on va essayer
00:44:56je pense effectivement comme l'a dit Sonia
00:44:58que de toute façon ils ne veulent plus du modèle français
00:45:00petit modèle
00:45:02de petite structure
00:45:04très familial
00:45:06exactement c'est ce qu'ils veulent
00:45:08d'ailleurs c'est ce qu'a fait l'Allemagne c'est pour ça qu'elle s'en sort
00:45:10beaucoup plus
00:45:12et je pense aussi qu'il y a une chose
00:45:14qui est extrêmement importante
00:45:16rappelez-vous qu'en 1992
00:45:18Philippe de Villiers il a dit
00:45:20que dès 92 ou 95 je ne me souviens plus
00:45:22dès ce moment-là
00:45:24l'Europe avait demandé
00:45:26à ce qu'il y ait des pommiers
00:45:28qui soient arrachés, attendez la France c'est quand même les pommes
00:45:30j'essaie de comprendre
00:45:32et on a importé
00:45:34des pommes
00:45:36il le disait de Chili
00:45:38vous vous rendez compte ?
00:45:42on a importé des pommes de Chili
00:45:44et je crois que c'est ça malheureusement
00:45:46on avait commencé la remise en cause
00:45:48dans l'émission face à Philippe de Villiers cet extrait qui datait
00:45:50je crois au milieu des années 90
00:45:52on aurait pu le passer là maintenant
00:45:54oui exactement
00:45:56ça n'a pas changé
00:45:58et quand il en parle c'est poignant
00:46:00parce que vous vous dites
00:46:02d'habitude vous avez des étalages
00:46:04de pommiers français
00:46:06la pomme encore une fois c'est vendu des pommes
00:46:08et que le Mollin a signé
00:46:10certains textes sur la paysannerie française
00:46:12c'est à dire qu'ils n'en parlent même pas
00:46:14moi j'ai confiance quand même
00:46:16avec le contact
00:46:18même jusqu'à Jacques Chirac
00:46:20peut-être même jusqu'à Nicolas Sarkozy et François Hollande
00:46:22cette tradition là de lien charnel
00:46:24avec la terre, avec la Corrèze et autres avait perduré
00:46:26là aujourd'hui je trouve que
00:46:28dans ce gouvernement ça manque un peu
00:46:30on parle de choses plus subjectives
00:46:32que ce dont on parlait il y a quelques instants
00:46:34à savoir ce mercosur mais ça compte aussi les symboles
00:46:36et les symboles d'amour
00:46:38je crois que le conflit
00:46:40est inévitable avec la commission
00:46:42je crois que le premier ministre
00:46:44mais avec qui ?
00:46:46on n'a pas les moyens
00:46:48la France compte
00:46:50vous connaissez très bien dans votre position
00:46:52vous avez même parlé de défendre l'exception française
00:46:54rappelez-vous, même le président l'avait repris
00:46:56il n'avait rien dit
00:46:58alors que justement il faut cette exception
00:47:00parce que tous nos territoires
00:47:02sont façonnés, moi aussi je suis d'une région
00:47:04qui est façonnée par la paysannerie
00:47:06on est emporté par votre lyrisme
00:47:08et j'ai oublié de marquer la pause
00:47:10on était la tête dans les pommiers
00:47:12l'autorité
00:47:14pose, pose
00:47:16on dirait une jeune suffragette
00:47:18restez avec nous
00:47:20parce qu'il y a beaucoup de choses très
00:47:22éclectiques, la deuxième partie
00:47:24il y a eu un policier
00:47:26qui a été recruté hors service
00:47:28qui a été violemment agressé, on va y revenir
00:47:30et un policier sera avec nous pour en parler
00:47:32est-ce que vous croyez à la
00:47:34à la vie après la mort ?
00:47:36ça mérite quand même une réflexion
00:47:38on ne peut pas dire oui ou non à une telle question
00:47:40après la pause
00:47:42donc un lycée je crois dans le doute
00:47:44merci d'être
00:47:46avec nous, dans quelques instants le débat va reprendre
00:47:48en mininews avec cette actualité
00:47:50notamment un policier hors service
00:47:52reconnu et violemment agressé à Toulouse
00:47:54on va en parler avec nos invités
00:47:56notamment Grégory Joron
00:47:58je salue l'arrivée, bonjour à vous, merci d'être là
00:48:00secrétaire générale unité, mais tout d'abord
00:48:02il est 13h, place au journal
00:48:04rebonjour à vous chère Somaya Labidi
00:48:06bonjour Sonia, bonjour à tous, direction
00:48:08le stade de France pour commencer ce
00:48:10journal, c'est là que vous vous trouvez
00:48:12Maxime Legay, Maxime bonjour
00:48:14un dispositif exceptionnel a été mis en place
00:48:16pour encadrer le match France-Israël
00:48:18de ce soir
00:48:20oui
00:48:22Somaya et ce dispositif de sécurité
00:48:24XXL, il est en train de se dessiner
00:48:26ici aux alentours du stade
00:48:28vous pouvez voir derrière moi sur les images
00:48:30de Laurent Scellarié, ces camions de police
00:48:32qui sont déjà postés, on a également
00:48:34vu de nombreux gendarmes
00:48:36patrouillés qui seront près de
00:48:384000 ce soir déployés pour
00:48:40assurer la sécurité du match, et puis
00:48:42il y a aussi ces nombreuses rues
00:48:44qui sont barrées, périmètres
00:48:46totalement bouclés, on sait que l'un des enjeux
00:48:48sécuritaires ce sera de acheminer
00:48:50les spectateurs jusqu'au stade de France
00:48:52alors ici on n'a préféré prendre aucun risque
00:48:54et les nombreuses rues adjacentes au stade
00:48:56de France sont déjà fermées
00:48:58vaste dispositif de sécurité
00:49:00à l'extérieur mais également à l'intérieur
00:49:02du stade de France
00:49:04où près de 1600 agents de sécurité
00:49:06seront déployés, le préfet
00:49:08de police Laurent Nunez qui a
00:49:10précisé que toutes banderoles
00:49:12et messages à caractère politique
00:49:14seront proscrits dans l'enceinte
00:49:16du stade, un match qui va se dérouler
00:49:18dans un climat hautement
00:49:20inflammable et où
00:49:22on a tous en tête les images
00:49:24des attaques effroyables de la semaine dernière
00:49:26à Amsterdam que la France souhaite avant tout
00:49:28éviter, la preuve que ce match
00:49:30revêt d'un caractère politique et diplomatique
00:49:32c'est que parmi les 20 000 spectateurs
00:49:34qui vont assister à la rencontre ce soir
00:49:36le Président de la République Emmanuel Macron
00:49:38et le Premier Ministre Michel Barnier ont jugé
00:49:40opportun dans le contexte actuel de faire
00:49:42le déplacement. Merci pour ce point
00:49:44de complet Maxime, merci également à
00:49:46Laurent Sellerier qui a permis la réalisation
00:49:48de ce duplex.
00:49:50On passe maintenant à cette colère qui monte
00:49:52d'un cran, des années qu'ils appellent
00:49:54à l'aide et qu'ils bloquent des autoroutes et des péages
00:49:56les viticulteurs du sud de la France
00:49:58remettent ça. Blocage en cours
00:50:00à Narbonne comme vous pouvez le constater
00:50:02sur ces images, des blocages pour que l'Etat se
00:50:04réveille et respecte enfin ses nombreuses
00:50:06promesses envers la filière.
00:50:08Dans le reste de l'actualité
00:50:106 mois après son évasion
00:50:12spectaculaire et meurtrière, Mohamed Amra
00:50:14reste introuvable, le narcotrafiquant
00:50:16à des complices de Rouen à Marseille
00:50:18mais aussi des ennemis
00:50:20planques, kidnappings ou même décès
00:50:22tous les scénarios restent ouverts mais selon
00:50:24ce syndicaliste le combat contre les
00:50:26criminels est perdu d'avance
00:50:28si on ne s'en donne pas les moyens.
00:50:30On ne s'assure pas
00:50:32que l'administration pénitentiaire dispose
00:50:34des moyens pour pouvoir justement
00:50:36absorber le durcissement
00:50:38de la politique pénale.
00:50:40Il va y avoir des places,
00:50:42des établissements qui vont être désignés
00:50:44sur une liste au sein desquels
00:50:46il y aura une priorité pour aller incarcérer
00:50:48ces gens là mais la difficulté c'est
00:50:50qu'aujourd'hui dans les établissements qui sont ciblés
00:50:52on n'a déjà pas de place pour incarcérer
00:50:54des détenus lambda
00:50:56donc imaginez bien pour prendre en charge
00:50:58des détenus qui sont liés à
00:51:00notamment des trafics de stupéfiants
00:51:02que ce soit au niveau national ou international
00:51:04on n'a pas derrière la logistique.
00:51:06Et puis on termine ce journal avec
00:51:08cette image, le roi Charles III
00:51:10a soufflé ses 76
00:51:12bougies hier soir à Londres comme vous pouvez le voir
00:51:14sur ces images au programme
00:51:16Tapis rouge, paillettes et le casting de
00:51:18Gladiator 2 avec sa pléiade d'acteurs.
00:51:20Voilà ce qu'on
00:51:22pouvait dire de l'actualité à 13h, Sonia.
00:51:24Merci beaucoup chère Somaya, on vous retrouve
00:51:26tout à l'heure pour le rappel des titres
00:51:28et avec Grégory Joron, nous sommes toujours
00:51:30avec Naïma M. Fadel, avec Paul Melun
00:51:32avec Jonathan Cixous, avec le général
00:51:34Bertrand Cavaillé, on accueille notre
00:51:36journaliste police-justice Tanguy
00:51:38Hamon, merci d'être là Tanguy pour parler
00:51:40de ce fait à Toulouse, un policier
00:51:42hors service a été reconnu
00:51:44et agressé, ça s'est passé
00:51:46mardi soir, rappelez-nous les faits s'il vous plaît.
00:51:48Exactement, ce policier
00:51:50membre de la CRS 84
00:51:52de Montauban, était en repos et il
00:51:54allait avec sa femme à un point de relais
00:51:56pour récupérer un colis,
00:51:58un point de relais qui se situe à proximité
00:52:00d'un point de deal dans le quartier Fontaine-Lestan
00:52:02à Toulouse
00:52:04et en sortant de sa voiture, il a entendu
00:52:06il y a un flic, puis un individu
00:52:08cagoulé est venu à son contact et il lui a
00:52:10dit, je cite, dégage sa van
00:52:12ici, sa van vraisemblablement
00:52:14de la drogue, le policier a
00:52:16refusé de quitter les lieux et c'est là qu'il s'est fait
00:52:18frapper, il a reçu deux coups au visage
00:52:20il s'est également fait cracher dessus
00:52:22le policier a ensuite essayé d'attraper
00:52:24son agresseur mais il a vu à ce moment-là
00:52:26une quinzaine d'individus cagoulés
00:52:28se diriger vers lui et sa femme
00:52:30ils sont donc remontés dans la voiture
00:52:32ils ont essayé de s'enfuir et c'est là
00:52:34qu'ils ont été pris en chasse par
00:52:36quelques individus cagoulés qui ont
00:52:38notamment tapé sur sa voiture
00:52:40le bilan c'est une dent fêlée pour
00:52:42le policier, des douleurs au cervical
00:52:44et au menton, son ITT doit être
00:52:46défini prochainement, sa voiture
00:52:48a aussi été dégradée, sa femme
00:52:50nous dit-on est extrêmement choquée
00:52:52du point de vue de l'enquête on nous a dit
00:52:54qu'il y a eu trois interpellations dont
00:52:56l'individu qui correspond à l'agresseur
00:52:58et les enquêteurs sont actuellement
00:53:00en train de regarder les images de
00:53:02vidéosurveillance du secteur pour essayer
00:53:04d'identifier et de rattraper
00:53:06les autres personnes cagoulées
00:53:08qui étaient là. C'est glaçant ces scènes
00:53:10de lynchage, Grégory
00:53:12Jean donc reconnu hors service
00:53:14j'imagine que c'est une hantise aussi
00:53:16pour les policiers et les familles de policiers
00:53:18évidemment la femme ou alors à l'inverse
00:53:20l'homme par rapport à une policière
00:53:22c'est des scènes qui vous choquent
00:53:24évidemment et qui vous marquent
00:53:26Evidemment, ça fait partie de notre quotidien
00:53:28je veux dire aujourd'hui vous le savez très bien
00:53:30sans retomber dans le pathos mais c'est réel
00:53:32quand on dit que les parents, aujourd'hui
00:53:34policiers demandent à leurs enfants de ne pas
00:53:36décliner la profession
00:53:38du père ou de la mère à l'école
00:53:40c'est réel et c'est la déclinaison
00:53:42malheureusement de ce risque là
00:53:44qu'on connait quand on est policier
00:53:46c'est bien pour ça je vous rappelle que souvent
00:53:48les policiers habitent loin de là où ils travaillent
00:53:50premièrement parce qu'ils savent très bien
00:53:52que quand ils vont aller faire des commissions
00:53:54ou se rendre sur un acte du quotidien
00:53:56quand même assez banal
00:53:58c'est-à-dire aller juste récupérer un colis
00:54:00potentiellement malheureusement s'ils y vont là où ils bossent
00:54:02c'est-à-dire que le collègue est issu de la 84
00:54:04c'est Montauban, c'est pas loin de Toulouse
00:54:06forcément ils sont engagés régulièrement
00:54:08sur les quartiers où ça dille
00:54:10forcément faut pas croire, ils dorment pas
00:54:12les dealers au contraire, ils sont là tout le temps
00:54:14ils nous voient, la preuve aussi que la police
00:54:16travaille pour ce qu'on douterait
00:54:18et malheureusement à la fin il y a ce genre de scène
00:54:20où en effet il y a forcément
00:54:22l'agression à l'endroit
00:54:24de notre collègue
00:54:26on est habitué ça malheureusement
00:54:28même si il faut jamais s'habituer, on sait que c'est un risque
00:54:30mais quand on est dans son cercle familial avec son épouse
00:54:32potentiellement peut-être ses enfants
00:54:34ça prend encore une autre dimension, donc c'est dramatique
00:54:36c'est la suite de la haine anti-flic
00:54:38qui se propage, il faudra surtout
00:54:40être vigilant sur une chose, comment ça va se passer
00:54:42pour les gens qui vont être présentés
00:54:44et en fait le vrai message pour nous
00:54:46il est là encore une fois
00:54:48est-ce qu'on va sacraliser une bonne fois pour toutes
00:54:50l'autorité du policier que ce soit hors
00:54:52et en service et est-ce que
00:54:54cette sacralisation va passer par un message
00:54:56définitivement ferme à l'endroit de leurs agresseurs
00:54:58permettez-moi aussi de terminer en disant
00:55:00évidemment en apportant tout mon soutien
00:55:02à ce collègue et à son épouse qui a dit
00:55:04forcément vive des minutes
00:55:06on dit toujours, ceux qui aspirent
00:55:08un jour à être policier
00:55:10qui est un beau métier, gardien de la paix
00:55:12et policier, quand ils voient de telles scènes
00:55:14ils se disent, moi je veux
00:55:16avoir une vie de famille, je veux
00:55:18protéger ma femme, mais en fait c'est très difficile
00:55:20les conséquences de ce genre
00:55:22d'agression sur notre société sont
00:55:24énormes
00:55:26je crois que c'est un fait révélateur
00:55:28de l'état de notre société
00:55:30et je pense également aux gendarmes qui eux habitent
00:55:32là où ils travaillent, je me rappelle
00:55:34à l'époque sud-ouest, on avait dû déménager
00:55:36avec l'affaire Traoré
00:55:38donc quand les gendarmes
00:55:40et les policiers subissent cette pression
00:55:42qu'en est-il également des citoyens
00:55:44donc là il y a vraiment quelque chose
00:55:46de profond qui se passe dans notre société
00:55:48qui mérite une mise à plat
00:55:50de tout ce que l'on fait
00:55:52depuis des années, si les gendarmes
00:55:54et les policiers sont menacés hors service
00:55:56quel est l'état
00:55:58réel de notre société, et on parle
00:56:00d'état de droit, si vous voulez on est sur des
00:56:02opérations incantatoires
00:56:04mais dans la réalité du quotidien
00:56:06surtout qu'on a eu un choc énorme dans notre
00:56:08pays, je voudrais le rappeler, les policiers
00:56:10assassinés à Magnanville
00:56:12ça a été chez eux, devant
00:56:14ce petit enfant
00:56:16ça a été d'ailleurs pour la police
00:56:18un avant et un après comme il n'y a rarement eu
00:56:20parce que vous rentrez dans le
00:56:22saint des saints, ce qui reste sacré, c'est-à-dire chez vous
00:56:24à la maison, ces deux policiers
00:56:26je veux dire, mais qu'est-ce qu'il y a eu
00:56:28quand on parle de sursaut, qu'est-ce qu'il y a eu
00:56:30depuis, c'est ça le problème, c'est qu'on a
00:56:32l'impression qu'il n'y a pas eu réellement
00:56:34de sursaut et que passé
00:56:36l'émotion
00:56:38écoutez, au suivant, moi j'ai très bien
00:56:40connu Jean-Baptiste Salvin
00:56:42parce qu'il était mon collègue quand j'étais délégué du
00:56:44préfet, c'est quelqu'un qui faisait partie du
00:56:46conseil citoyen que j'avais mis en place
00:56:48qui était quelqu'un vraiment d'extraordinaire
00:56:50mais vraiment d'extrêmement humain
00:56:52qui allait vers les habitants, etc.
00:56:54sa femme était administrative, elle était policière mais administrative
00:56:56mais ce que je voudrais dire aussi
00:56:58c'est, vous savez, les policiers
00:57:00les gendarmes ont des missions
00:57:02qui sont missionnées
00:57:04par l'Etat
00:57:06c'est au nom de l'Etat de droit
00:57:08qu'ils ont toutes ces missions
00:57:10de sécurité et de protection et aujourd'hui
00:57:12là, ce qui nous insupporte
00:57:14c'est qu'aujourd'hui l'Etat n'est pas
00:57:16en capacité de les protéger
00:57:18quand vous voyez que quand des policiers, il y a du refus
00:57:20d'obtempérer, que des policiers, on leur fonce dessus
00:57:22qu'on les frappe, qu'on leur
00:57:24crache dessus, etc. et même parfois
00:57:26on les blesse, certains ont eu des tiges
00:57:28vous vous rendez compte ?
00:57:30des heures de tiges seulement
00:57:32l'antipolice elle est nourrie dans notre pays
00:57:34c'est un cycle infernal en réalité
00:57:36mais vous avez raison
00:57:38pour compléter ce que dit Naïma avec qui je suis d'accord
00:57:40c'est précisément parce que ces policiers
00:57:42représentent l'Etat qu'ils sont
00:57:44et ces gendarmes particulièrement, ciblés
00:57:46c'est parce que la stratégie de ces délinquants
00:57:48de ces voyous, c'est de terroriser
00:57:50et de montrer que tous ceux
00:57:52qui s'immisceront dans leur trafic
00:57:54ou dans la violence, ou dans l'ensauvagement
00:57:56qu'ils font subir à nos compatriotes
00:57:58seront châtiés avec la plus grande lâcheté
00:58:00parce que là il s'agit d'attaquer des hommes
00:58:02ou des femmes en civil
00:58:04dans leur intimité, avec j'imagine
00:58:06de la supériorité numérique, voire des armes
00:58:08alors que les autres ne sont pas armés
00:58:10donc là c'est vraiment un changement de paradigme
00:58:12très profond, et l'idée de fond c'est de dire
00:58:14le monopole de la violence légitime
00:58:16qui est détenu par l'Etat
00:58:18va être remis en question et par
00:58:20désamour de la France, par désamour de l'Etat
00:58:22on va nuire jusqu'à la vie même
00:58:24mais il y a également
00:58:26pourquoi les parlementaires ont refusé
00:58:28pourquoi dans ce cas là
00:58:30pour rejoindre juste ce que vient de dire Paul Melun
00:58:32pourquoi les parlementaires n'ont pas voté
00:58:34les peines planchers qui ont été proposées
00:58:36par Naïma Moutchou d'origine
00:58:38pourquoi, c'est ça qui nous interroge
00:58:40aujourd'hui garde des seaux
00:58:42à l'époque députée socialiste c'était contre les peines planchers
00:58:44j'allais vous dire dans la balance
00:58:46il faut mettre la fameuse
00:58:48justice si indépendante que cela
00:58:50et de parler
00:58:52de pouvoir dénoncer en tant que citoyen
00:58:54parfois, n'en déplaise à Didier Ligo
00:58:56les peines particulièrement légères
00:58:58contre, tu parlais de
00:59:00des travaux d'intérêt général, souvenez-vous
00:59:02de ce policier il y a quelques mois qui avait été
00:59:04traîné par une voiture sur plusieurs
00:59:06sur 150 mètres je crois
00:59:08accroché à une voiture qui a refusé
00:59:10de s'arrêter à sa demande
00:59:12le conducteur de la voiture a eu
00:59:14une centaine d'heures d'intérêt général
00:59:16de travail d'intérêt général
00:59:18c'est le dernier cordon
00:59:20qui nous protège les policiers
00:59:22je serais curieux de savoir si l'agresseur
00:59:24présumé s'il était condamné
00:59:26si sa peine serait suivie d'une exécution provisoire
00:59:28mais ce qui est révélateur
00:59:30c'est qu'au delà de l'action de la justice
00:59:32etc, c'est quand j'ai
00:59:34retour de gendarmes et policiers par exemple
00:59:36du Pas-de-Calais et du Nord qui luttent contre l'immigration
00:59:38clandestine
00:59:40ils sont attaqués par les migrants
00:59:42ça veut dire que qu'est-ce que nous représentons
00:59:44que représentons-nous maintenant
00:59:46c'est la puissance de la France
00:59:48ils savent qu'il y a une
00:59:50faiblesse pathologique dans notre système
00:59:52on vit en France et on a tous les droits
00:59:54on peut tout faire
00:59:56là il y a une véritable question à se poser
00:59:58et j'aimerais d'ailleurs que le ministre de la Justice
01:00:00qu'il aille patrouiller avec les policiers
01:00:02et les gendarmes, je crois qu'il aurait une autre approche
01:00:04des choses
01:00:06il y a quand même une chose qui a bougé
01:00:08évidemment le curseur est poussé
01:00:10largement insuffisamment mais il y a une chose
01:00:12qui a bougé pendant les dernières années
01:00:14c'est qu'on a réussi
01:00:16au gré de ce genre de fait divers
01:00:18c'est ça qui est malheureux, voire même faute de société
01:00:20les agressions de nos collègues gendarmes
01:00:22ou policiers hors service
01:00:24le fait qu'on ait réclamé, rappelez-vous
01:00:26au moins la fin des remises de peine automatiques
01:00:28pour les personnes qui étaient incriminées
01:00:30de ces faits-là
01:00:32c'est fait, aujourd'hui c'est dans la loi
01:00:34c'est un bon point
01:00:36faut-il encore qu'ils aillent en prison pour avoir des remises de peine ?
01:00:38je le dis en rigolant
01:00:40mais c'est très réel
01:00:42notre réalité c'est que malheureusement
01:00:44c'est extrêmement rare
01:00:46quand je parle de messages clairs
01:00:48je ne suis pas un fou furieux qui veut enfermer tout le monde
01:00:50mais soit on veut reprendre, remettre de l'ordre
01:00:52et remettre les choses un peu dans le bon sens
01:00:54on veut la certitude des peines
01:00:56et rapprocher dans le temps
01:00:58l'exemple que monsieur citait
01:01:00c'est pas demander la lune, c'est demander la loi
01:01:02il faut savoir que le collègue
01:01:04qui a été renversé a encore des séquelles
01:01:06de mémoire tampon, etc.
01:01:08il a repris malgré tout du service
01:01:10il a pris 8h au volant d'un véhicule volé
01:01:12qui en effet en première instance
01:01:14après cette fameuse césure
01:01:16qui est juste une catastrophe dans la vision
01:01:18de la certitude de la peine
01:01:20et de l'immédiateté
01:01:22la césure des mineurs, ce qui a été mis en place par le nouveau
01:01:24code de justice des mineurs
01:01:26lui il a profité de ça, il a été jugé coupable
01:01:28on lui a dit vous êtes coupable, c'est la moindre des choses
01:01:30et 8 mois après on lui a dit vous allez prendre 150h de TIG
01:01:32ce qui est ridicule
01:01:34il y a eu appel du parquet
01:01:36j'ai pas vraiment suivi, je ne sais pas ce que ça a donné
01:01:38mais ce qu'on a besoin
01:01:40c'est d'un message vraiment fort
01:01:42un message vraiment fort vient d'un Etat
01:01:44qui respecte l'autorité
01:01:46par exemple
01:01:48et c'est Tanguy Hamon qui nous en parlait hier
01:01:50ce périple sanglant
01:01:52périple meurtrier diffiant d'un Camerounais
01:01:54sous OQTF avec plusieurs identités
01:01:56qui va donc traverser la France
01:01:58se promener en Europe, qui est suspecté d'un acte
01:02:00d'une grande sauvagerie notamment sur un SDF
01:02:02on va revenir sur les faits
01:02:04hier je rappelais OQTF
01:02:06c'est une question de quitter le territoire français
01:02:08moi je pense qu'à la place de l'Etat
01:02:10ils devraient ne plus en délivrer puisqu'ils n'arrivent pas à les exécuter
01:02:12mais ils n'en délivrent plus
01:02:14dans le Pas-de-Calais, dans le Nord
01:02:16les gendarmes et les policiers à tel afflux
01:02:18qu'on ne met même plus en oeuvre
01:02:20la procédure d'OQTF
01:02:22vous avez une défaillance du système étatique
01:02:24il faut dire la vérité aux Français
01:02:26c'est à dire que vous êtes un système qui ne fonctionne plus
01:02:28qui est submergé
01:02:30donc je suis d'accord avec vous qu'il faut un message fort
01:02:32mais c'est toute la politique de mise à plat
01:02:34c'est ça vraiment l'enjeu
01:02:36quand vous avez maintenant des gendarmes et des policiers qui ont le droit d'être armés
01:02:38mais qui sont armés parce qu'ils craignent maintenant
01:02:40c'est même plus pour intervenir au profit d'autrui
01:02:42c'est dire je vais quand même protéger ma famille
01:02:44donc voyez l'évolution
01:02:46quand vous parlez de paradigme
01:02:48mais où allons-nous ?
01:02:50et on est encore sur des discours
01:02:52celui d'ailleurs qui porte un discours de vérité aujourd'hui
01:02:54reconnaissons-le mais là il y a une véritable rupture au sens positif
01:02:56c'est le ministre Netanyahou
01:02:58mais jusqu'à présent
01:03:00il y a une rupture à ce niveau-là
01:03:02c'est grave
01:03:04si l'administration ne suit plus ou ne suit pas et c'est terminé
01:03:06mais ça fait des années qu'elle ne suit plus
01:03:08on va revenir sur les faits
01:03:10et puis vous écouterez ce qu'a dit également Didier Migaud
01:03:12sur ce cas de QUTF
01:03:14mais aussi sur la terrible affaire philippine
01:03:16tout d'abord le sujet
01:03:20Aux Terres Dames, aux Pays-Bas
01:03:22un homme, parpaing sur la tête
01:03:24s'apprête à agresser violemment un sans-abri
01:03:26des faits qui se seraient déroulés
01:03:28dans la nuit du 4 au 5 novembre
01:03:30en France, l'individu était déjà soupçonné
01:03:32de trois autres tentatives d'homicide
01:03:34à Dijon notamment, fin juillet
01:03:36où une femme avait été agressée
01:03:38à coup de pierre dans la tête
01:03:40ce lundi à Lyon
01:03:42un sans-abri est retrouvé mort
01:03:44le mode opératoire est le même
01:03:46une plaie à la tête
01:03:48un parpaing ensanglanté à ses côtés
01:03:50l'homme est finalement interpellé mardi soir
01:03:52dans un train vers Toulon
01:03:54il s'agirait d'un Camerounais de 37 ans
01:03:56aux multiples identités déclarées
01:03:58et sous le coup d'une OQTF
01:04:00notifiée quelques jours avant son agression à Dijon
01:04:02son parcours précis
01:04:04et ses motivations restent encore
01:04:06à déterminer
01:04:08écoutons la réaction du ministre
01:04:10de la justice à ce sujet
01:04:12et aussi, puisque le lien avec
01:04:14la terrible affaire philippine, c'est évidemment encore
01:04:16l'OQTF
01:04:18attention, vous savez, c'est caricatural
01:04:20et une fois de plus, la justice ne fait pas sur les plateaux
01:04:22non, oui, mais vous ne connaissez pas
01:04:24le contexte, vous n'avez pas la totalité
01:04:26du dossier
01:04:28j'ai lu simplement l'ordonnance datée du 3 septembre
01:04:30non, c'est beaucoup trop facile de faire ce type de commentaire
01:04:32il y a des règles
01:04:34il y a des lois
01:04:36sont-elles respectées par tous ?
01:04:38quand elles ne sont pas respectées, il faut pouvoir
01:04:40agir, bien évidemment
01:04:42vous estimez que le juge a agi comme il le fallait ?
01:04:44mais le juge, il agit dans le cadre
01:04:46de la loi, alors est-ce que la loi
01:04:48doit être changée
01:04:50notamment pour ce qui concerne
01:04:52les conditions d'une libération
01:04:54lorsque vous êtes
01:04:56au niveau d'une quatrième demande
01:04:58de prolongation
01:05:00d'une rétention
01:05:02dans un centre de rétention
01:05:04administrative, oui peut-être
01:05:06que la loi peut être modifiée
01:05:08pour permettre aux juges
01:05:10des libertés justement d'analyser
01:05:12à la fois les faits
01:05:14sur les dernières semaines mais également
01:05:16à partir de la personnalité même
01:05:18de la personne et ce pourquoi
01:05:20elle a été condamnée
01:05:22il y a la personnalité de la personne
01:05:24je ne suis pas psychologue, j'ai simplement lu l'ordonnance
01:05:26datée du 3 septembre du juge
01:05:28des libertés et de la détention
01:05:30qui avait dit sur le meurtrier présumé
01:05:32de Philippines que même s'il a
01:05:34été relâché, il y avait une suspicion
01:05:36de récidive, de faits délictueux
01:05:38il y a de quoi
01:05:40s'interroger quand même
01:05:42d'ailleurs la juge a dit ça exactement
01:05:44ce qui est pénible à entendre
01:05:46dans la réponse du ministre je trouve, c'est l'esquive par la hauteur
01:05:48du genre on ne connait pas le dossier, non il n'y a pas besoin
01:05:50d'être grand clair pour voir la carte
01:05:52sur Marine Le Pen il connaissait le dossier
01:05:54il est peut-être meilleur en dossier sur Marine Le Pen
01:05:56que sur les OQTF, les OQTF
01:05:58seraient peut-être plus utiles quand on lutte efficacement
01:06:00contre les OQTF mais toujours est-il que la carte
01:06:02qu'a montré votre sujet est
01:06:04extrêmement parlante, quand vous voyez
01:06:06la promenade auquel cet OQTF s'est
01:06:08adonné au plein coeur de l'Europe
01:06:10qu'il a traversé plusieurs villes
01:06:12qu'il est allé du nord au sud et de l'est à l'ouest
01:06:14on se dit mais où on est, où on est
01:06:16dans quel état du monde peut-on se
01:06:18permettre de vivre comme ça, je ne suis pas bien sûr qu'un individu
01:06:20similaire en Chine puisse faire
01:06:22comme ça, que peut-être en Australie il puisse faire
01:06:24comme ça, qu'aux Etats-Unis d'Amérique il puisse faire
01:06:26comme ça, comment se fait-il qu'à l'Europe
01:06:28c'est à ce point désarmé
01:06:30parce que vous n'avez pas
01:06:32de contrôle effectif depuis des
01:06:34années, à l'intérieur
01:06:36on ne contrôle pas
01:06:38les frontières extérieures
01:06:40mais comprenons-nous bien
01:06:42d'abord le cadre
01:06:44juridique pour contrôler les personnes est assez restrictif
01:06:46c'est suracquisition
01:06:48de poker à la publique visant certaines infractions
01:06:50ça, ça devrait être remis en cause
01:06:52comme ça a été remis en cause à Mayotte
01:06:54c'est-à-dire que tout policier aujourd'hui devrait pouvoir
01:06:56exercer une mission de contrôle
01:06:58deuxièmement, il y a
01:07:00des millions de gens en situation régulière
01:07:02en Europe, il y en a environ un million en France
01:07:04au bas mot, il y a aussi des millions de fausses identités
01:07:06c'est-à-dire que si
01:07:08on ne fait pas une mise à plat complète pour dire
01:07:10qu'est-ce qui se passe aujourd'hui dans notre pays
01:07:12aujourd'hui on ne contrôle pratiquement rien
01:07:14vous avez raison, mais pour faire une mise à plat
01:07:16il faut un diagnostic partagé
01:07:18vous entendez bien que ce n'est pas le cas
01:07:20et c'est vrai, on peut quand même souligner la célérité
01:07:22avec laquelle les forces de l'ordre ont arrêté
01:07:24malgré tout
01:07:26en quelques jours, parce qu'il fallait l'identifier
01:07:28et s'attaquer à SDEF
01:07:30il avait de multiples, c'est ça, identités Tanguy ?
01:07:32de multiples alias à chaque fois
01:07:34il donnait une identité différente avec
01:07:36une nationalité, un âge
01:07:38il l'a interpellé sur une agression
01:07:40il l'a interpellé parce qu'il a agressé une femme
01:07:42c'est elle qui a été...
01:07:44sinon il circulait
01:07:46sinon personne n'aurait pu le contrôler
01:07:48on apprendra peut-être
01:07:50qu'il n'a pas tout son discernement
01:07:52pour faire ça généralement
01:07:54on entend le ministre le garder sauf
01:07:56parce que c'est toujours assez pratique et ils sont dans le rôle
01:07:58de dire qu'ils ne peuvent pas commenter une enquête en cours
01:08:00et c'est bien logique, c'est le respect
01:08:02des institutions, c'est à minima ce qu'on doit
01:08:04il n'a pas besoin de s'appuyer
01:08:06forcément sur cette affaire-là pour connaître notre faiblesse
01:08:08l'esquive elle est un peu
01:08:10grossière quand même
01:08:12parce que réellement on a un problème
01:08:14de mise en oeuvre des OQTF
01:08:16on est empêchés
01:08:18par une multitude, il parle quand même
01:08:20d'un quatrième recours
01:08:22on a quand même un mauvais sujet
01:08:24là il y a des recours
01:08:26je rappelle simplement
01:08:28il n'y a pas d'exécution provisoire
01:08:30aujourd'hui nos crats particulièrement sont des bombes
01:08:32à retardement, nos crats aujourd'hui
01:08:34c'est la suite de nos maisons
01:08:36d'arrêt et de nos centrales
01:08:38avec que des personnes
01:08:40qui sont classées comme étant des troubles
01:08:42à l'ordre public, avec des profils
01:08:44extrêmement dangereux, qu'ils soient
01:08:46criminogènes ou radicalisés
01:08:48et c'est ça nos crats aujourd'hui
01:08:50et donc demain on sait très bien que ces gens-là
01:08:52parce qu'on est incapable de les raccompagner
01:08:54au bout de 90 jours
01:08:56on va les relâcher, en leur disant
01:08:58rentrez chez vous quand même
01:09:00c'est ça notre réalité
01:09:02Vous allez voir dans quelques instants sur la guerre
01:09:04contre les narcotrafics, il dit on a changé de dimension
01:09:06et il nous dit
01:09:08il y a des actes de barbarie, de torture
01:09:10c'est horrible
01:09:12face à ça il faut s'armer
01:09:14il faut changer aussi de logiciel totalement
01:09:16oui mais à la marge
01:09:18mais quand même
01:09:20il affirme une autorité sur ce sujet
01:09:22une fermeté
01:09:24ce sujet et d'autres, à tout de suite
01:09:28Midi News
01:09:30la suite avec nos débats d'actualité
01:09:32puis une invitée avec nous pour un documentaire
01:09:34vraiment exceptionnel
01:09:36édifiant, je trouve, Sonia Barkala
01:09:38bonjour, merci d'être là, vous êtes réalisatrice
01:09:40scénatrice
01:09:42votre documentaire s'intitule Témoins
01:09:44il porte sur les expériences de mort imminente
01:09:46on verra des témoignages très forts
01:09:48qui suggèrent aussi qu'il y a une vie
01:09:50après la mort, des témoignages qui arrivent à décrire
01:09:52avec une précision incroyable, chirurgicale
01:09:54des lieux, des pièces qui se passent
01:09:56dans d'autres lieux, d'autres pièces
01:09:58il y a un message d'espoir
01:10:00qu'on soit croyant ou pas, c'est très important
01:10:02aussi en cette période de le décliner
01:10:04donc on va en parler dans quelques instants
01:10:06mais tout d'abord, les titres avec vous, chère Somaya
01:10:08à la une de l'actualité, le garde des Sceaux
01:10:10joue la carte de l'extrême prudence et refuse
01:10:12de commenter les réquisitions du parquet
01:10:14à l'encontre de Marine Le Pen dans le dossier
01:10:16des assistants parlementaires
01:10:18Didier Migaud, on ne peut plus clair ce matin
01:10:20votre micro, Sonia, en République
01:10:22la justice est et reste indépendante
01:10:24constat sans appel de notre
01:10:26sondage CSA pour CNews Europe 1
01:10:28et le JDD pour 8 personnes
01:10:30interrogée sur 10, la déchéance
01:10:32de nationalité doit s'appliquer pour les
01:10:34binationaux condamnés pour trafic
01:10:36de drogue. Et puis Paul Christophe
01:10:38ministre des Solidarités, de l'autonomie
01:10:40et de l'égalité entre les hommes et les
01:10:42femmes a donné le coup d'envoi ce matin
01:10:44de la collecte nationale des banques alimentaires
01:10:46cette année, elle aura lieu
01:10:48les 22, 23 et 24 novembre
01:10:50prochains
01:10:52Alors vous le savez
01:10:54le gouvernement français déclare la guerre contre
01:10:56tout, donc contre rien
01:10:58Sur les narcotrafics
01:11:00Il y a eu la guerre contre le COVID
01:11:02Mais c'est le mot
01:11:04Je ne me moque pas de l'action, je parle de la rhétorique
01:11:06mais sur les narcotrafics
01:11:08vous savez qu'il y a les magistrats marseillais
01:11:10qui ont parlé d'une guerre qui tente pas d'être
01:11:12perdue, le ministre de l'Intérieur qui parle de
01:11:14narco-raca et de mexicanisation
01:11:16et ce matin, Didier Migaud qui a parlé
01:11:18de torture, d'actes de sauvagerie
01:11:20c'est horrible, a-t-il dit
01:11:22on a changé de dimension
01:11:24écoutons-le
01:11:26On est à Marseille avec le ministre de l'Intérieur
01:11:28nous avons eu des réunions de travail
01:11:30avec la police judiciaire, avec les magistrats
01:11:32ce qu'il nous remonte
01:11:34est horrible
01:11:36et nous avons changé de dimension
01:11:38au niveau de cette criminalité
01:11:40organisée, avec
01:11:42des délinquants
01:11:44qui utilisent
01:11:46la torture, la barbarie
01:11:48sur un certain nombre de personnes
01:11:50sur les familles, on a changé
01:11:52de dimension, donc il faut que
01:11:54l'Etat s'arme davantage
01:11:56pour lutter contre cette criminalité organisée
01:11:58Alors, s'armer pas avec un
01:12:00pistolet à eau, quand on dit qu'on a
01:12:02changé de dimension, que c'est horrible, qu'il y a des actes
01:12:04de barbarie, de sauvagerie
01:12:06et effectivement, même, or,
01:12:08l'Intérieur m'a parlé de vidéos atroces
01:12:10véritablement, et pour corrompre
01:12:12en réalité certains agents
01:12:14donc quand on dit corruption, attention
01:12:16les gens n'ont pas le choix, parfois, si je puis dire
01:12:18je veux pas institutionnaliser la corruption, mais quand on
01:12:20vous menace ou votre famille, quel choix
01:12:22vous avez encore ? Un rapport du
01:12:24Sénat a parlé de narcoïtatisation
01:12:26à partir de là, on se dit
01:12:28on adapte notre Etat de droit
01:12:30on adapte le socle
01:12:32on change les lois du Parlement
01:12:34du Conseil Constitutionnel, du Conseil d'Etat
01:12:36de toutes les organisations
01:12:38juridictions européennes pour
01:12:40s'armer, est-ce que vous avez l'impression
01:12:42évidemment, je sais qu'il y a un harcèlement des points de deal
01:12:44mais est-ce que vous avez l'impression
01:12:46vraiment que cette guerre, on peut
01:12:48la mener à armes égales ?
01:12:50Pour l'instant non, alors après il y a des déclarations
01:12:52d'attention qui sont pour le coup intéressantes
01:12:54réellement, moi je fais juste un parallèle
01:12:56parce qu'on parle de mexicanisation, certains l'ont évoqué
01:12:58dont le ministre de l'Intérieur
01:13:00d'ailleurs, il faut se rappeler que le Mexique
01:13:02sur les 20 dernières années, c'est 450 000 morts
01:13:04le trafic de stupéfiants et le narcoïtat
01:13:06450 000
01:13:08il faut se rappeler qu'il y a une délégation
01:13:10de magistrats mexicains qui sont venus il y a quelques mois
01:13:12en France, qui sont venus voir
01:13:14justement les magistrats
01:13:16de la Junalco
01:13:18donc la juridiction nationale de lutte contre
01:13:20la criminalité organisée pour leur dire
01:13:22vous êtes encore capable d'inverser la vapeur
01:13:24mais il faut y aller fermement
01:13:26c'était au mois de mai
01:13:28déjà au mois de novembre, entre nous soit dit
01:13:30depuis il ne s'est pas passé grand chose
01:13:32là on a l'annonce du projet de loi
01:13:34contre le narcotrafic
01:13:36qui est plutôt, vraiment je le redis, intéressant
01:13:38mais tout ça ne se mettra en oeuvre
01:13:40je suis désolé, le général va bondir
01:13:42mais tant pis, que aussi
01:13:44avec des moyens et je le dis
01:13:46je veux bien qu'on réorganise très bien
01:13:48qu'on facilite les procédures
01:13:50on en a besoin, qu'on évite les nullités
01:13:52s'il n'y a vraiment pas de grief
01:13:54parce que c'est un vrai fléau
01:13:56ça aussi c'est important, qu'on crée un parquet national
01:13:58très bien mais avec quel personnel
01:14:00et puis je le redis, je prends un exemple qui est très simple
01:14:02attention, des magistrats spécialisés et protégés
01:14:04parce que je crois qu'il y a un magistrat
01:14:06l'affaire n'est pas beaucoup évoquée dans les médias
01:14:08avec des menaces
01:14:10c'est à dire que vous avez en France
01:14:12aujourd'hui on revient vraiment en arrière
01:14:14la première mission des policiers
01:14:16quand il y aura la création du parquet national
01:14:18anti-criminalité ou anti-stupéfiants
01:14:20ça va être de protéger le procureur de ce parquet national
01:14:22ça on le sait, mais au delà de ça
01:14:24vous ne pouvez pas avoir par exemple
01:14:26une pensée pour nos collègues
01:14:28qui sont à la brigade criminelle de Marseille
01:14:30qui ont vu leur procédure
01:14:32doublée de 2015 à 2021
01:14:34mais pendant ce temps là
01:14:36on n'a pas doublé les effectifs
01:14:38on leur a alourdi la procédure pénale
01:14:40on a alourdi le droit de la défense
01:14:42ils ont des logiciels de rédaction de procédure
01:14:44qui fonctionnent pas
01:14:46en fait il n'y a rien qui va
01:14:48donc pour l'instant la guerre je vous le dis
01:14:50on la fait en pyjama
01:14:52donc on n'est pas prêt à gagner pour l'instant
01:14:54s'il y a guerre, il doit y avoir guerre
01:14:56parce qu'on est face à un phénomène
01:14:58on l'a déjà évoqué
01:15:00et j'avais évoqué l'idée de sud-américanisation
01:15:02qui a été traduite depuis
01:15:04sous forme de mexicanisation
01:15:06mais la situation est particulièrement grave
01:15:08on voit des états qui sont menacés maintenant
01:15:10par le narcotrafic
01:15:12face à cela tout doit être mis à plat
01:15:14si vous ne contrôlez pas
01:15:16votre territoire et vos frontières
01:15:18l'état ne reprend pas
01:15:20sa fonction première
01:15:22c'est de contrôler le territoire
01:15:24deuxièmement
01:15:26les cas de juridique sont trop complexes
01:15:28je vous prends par exemple
01:15:30la saisie des avoirs
01:15:32il faut des argumentaires très lourds
01:15:34je discutais récemment avec des policiers
01:15:36alors que c'est une mesure très pratique
01:15:38il faut inverser la charge de la preuve
01:15:40vous avez également en termes de méthode
01:15:42que l'état montre
01:15:44dans les prochains mois
01:15:46je me pose une question
01:15:48est-ce qu'on n'a pas laissé faire
01:15:50tant qu'il s'est entretué
01:15:52d'être direct
01:15:54mais au moment où ça a commencé
01:15:56à tuer des innocents
01:15:58je pense à la jeune Sokhaina à Marseille
01:16:00qui était quand même dans sa chambre
01:16:02et sa mère a parlé d'une scène de guerre
01:16:04c'est elle qui a parlé de la première
01:16:06elle avait dit
01:16:08à quel pays
01:16:10j'ai retrouvé ma fille
01:16:12c'est une balle perdue
01:16:14nous avons eu Nicolas
01:16:16devant une boîte de nuit
01:16:18mais nous avons
01:16:20la sonnette d'alarme a été tirée
01:16:22dès novembre 2022
01:16:24mais l'état
01:16:26la France
01:16:28tant qu'il s'est éliminé entre eux
01:16:30on a les moyens
01:16:32qui ne relèvent pas simplement du segment de la police judiciaire
01:16:34la police judiciaire dans un état de droit
01:16:36est incontournable
01:16:38il faut agir dans le cadre d'enquête
01:16:40mais avant il faut contrôler
01:16:42on a des services
01:16:44qui sont quand même très efficaces
01:16:46parce qu'il y a des filières qui vont à l'étranger
01:16:48il faut également peser ce plan diplomatique
01:16:50mais ça c'est ce qui manque le plus
01:16:52vous avez tout dit
01:16:54les frontières comment vous les contrôlez
01:16:56et quand au quartier
01:16:58vous prenez
01:17:00moi je l'avais proposé à l'époque
01:17:02le problème est ancien
01:17:04on priorise 10 quartiers
01:17:06on travaille pendant 6 mois pour faire l'environnement
01:17:08mais là c'est dans toutes les villes
01:17:10et depuis
01:17:12vous avez un lien objectif
01:17:14entre une immigration dérégulée
01:17:16et l'expansion de ces trafics
01:17:18regardez ces territoires maintenant
01:17:20qui sont concernés alors qu'ils étaient préservés
01:17:22écoutez on va voir dans les faits
01:17:24vous vous dites
01:17:26l'expression faire la guerre en pyjama
01:17:28c'est vrai que c'est pas facile
01:17:30les sujets sont tellement lourds
01:17:32on a besoin d'espoir
01:17:34pourquoi on a besoin d'espoir ?
01:17:36on a besoin de croire
01:17:38de croire à une vie après la mort
01:17:40de croire d'abord à une vie avant
01:17:42de la vivre
01:17:44merci d'être avec nous
01:17:46réalisatrice, scénariste
01:17:48votre documentaire s'intitule Témoin
01:17:50je le disais il porte sur les expériences de mort imminente
01:17:52et plus
01:17:54je dis il donne espoir
01:17:56quand on a perdu des êtres chers
01:17:58c'est le cas de beaucoup d'entre nous
01:18:00sur ce plateau et de ceux qui nous regardent
01:18:02on garde espoir d'une vie après la mort
01:18:04de retrouver ce qui nous manque tant
01:18:06et il y a
01:18:08des témoignages vraiment
01:18:10édifiants, je voudrais tout d'abord
01:18:12qu'on écoute le témoignage d'une infirmière
01:18:14qui décrit vraiment des cas
01:18:16extraordinaires
01:18:18vous nous en parlez juste après
01:18:20le cas qui m'a
01:18:22particulièrement frappé
01:18:24est celui d'un professeur
01:18:26de musique de 55 ans
01:18:28aveugle de naissance
01:18:30qui a développé
01:18:32une arrhythmie menaçante
01:18:34et a été réanimé
01:18:36dans notre unité de soins intensifs de cardiologie
01:18:38le patient
01:18:40aveugle
01:18:42nous a vu en couleur
01:18:44il a décrit
01:18:46chaque infirmier
01:18:48la couleur de la blouse
01:18:50la couleur de leurs cheveux
01:18:52même les bracelets que portait un anesthésiste
01:18:54ce fut un témoignage
01:18:56surprenant
01:18:58presque bouleversant
01:19:00il a raconté
01:19:02avoir flotté dans la chambre
01:19:04et avoir vu le tunnel lumineux
01:19:06une lumière chaude
01:19:08et enveloppante
01:19:10nous ne sommes pas là pour
01:19:12débattre de la véracité scientifique
01:19:14moi j'écoute cette infirmière
01:19:16et vous et votre parcours
01:19:18on va en parler
01:19:20c'est incroyable
01:19:22de voir une personne non voyante depuis la naissance
01:19:24je trouve que ce moment
01:19:26de votre documentaire est incroyable
01:19:28il fait partie des témoignages
01:19:30qui retiennent le plus
01:19:32l'attention des téléspectateurs
01:19:34et effectivement
01:19:36ça interpelle
01:19:38ça suscite beaucoup de questionnements
01:19:40et c'est là qu'on se dit
01:19:42qu'il y a quelque chose qui nous échappe
01:19:44et qu'est-ce qu'on peut en faire
01:19:46est-ce que de telles expériences
01:19:48Sonia Barkala
01:19:50vous êtes spécialisée
01:19:52dans ces domaines-là
01:19:54depuis un certain temps
01:19:56ça change totalement une vie
01:19:58ça change la vision qu'on a de la vie
01:20:00de la mort, de tout en réalité
01:20:02parce que cette infirmière et vous-même
01:20:04ça doit changer fondamentalement le logiciel
01:20:06à commencer par moi
01:20:08effectivement
01:20:10ce sont ces témoignages qui m'ont arrachée
01:20:12d'une dépression et d'une tentative de suicide
01:20:14quand j'étais adolescente
01:20:16et j'ai envie de dire
01:20:18ça peut changer une société même
01:20:20ça peut changer des peuples
01:20:22de rassembler les peuples
01:20:24et j'ai présenté mon premier film
01:20:26déjà en Israël
01:20:28j'ai été invitée en Israël dans une école de médecins
01:20:30j'ai été invitée au Maroc
01:20:32dans une faculté de médecine
01:20:34et en fait les témoignages sont les mêmes
01:20:36c'est un témoignage qui est universel
01:20:38et le témoignage c'est
01:20:40nous sommes tous égaux, nous sommes tous connectés
01:20:42et nous sommes tous frères et sœurs
01:20:44donc moi j'ai beaucoup de...
01:20:46C'est intéressant ce que vous dites
01:20:48et vous avez évoqué ces sujets dans des sociétés
01:20:50où il y a encore une croyance
01:20:52peu importe laquelle, mais dans le sacré un petit peu
01:20:54vous parlez d'Israël
01:20:56vous parlez du Maroc
01:20:58c'est intéressant, ce sont par rapport à nos sociétés
01:21:00occidentales, il y a encore cette
01:21:02volonté aussi de croire à l'après
01:21:04pas forcément en une
01:21:06résurrection, mais à ce qui peut se passer
01:21:08après
01:21:10Oui, mais disons que c'est
01:21:12tous rejoués en fait
01:21:14dans le documentaire
01:21:16j'ai mené une enquête, mais dans plusieurs pays
01:21:18autant avec
01:21:20des gens qui avaient des... Il y a des points communs entre toutes ces expériences
01:21:22quel que soit les pays, les croyances, les traditions
01:21:24Exactement, je suis partie en Tunisie même, je suis partie en Tunisie
01:21:26j'ai un très beau témoignage, je suis partie en
01:21:28Iran, je suis partie au Canada
01:21:30je suis partie même en France évidemment
01:21:32mais c'est le point commun, c'est l'amour
01:21:34les gens reviennent changés
01:21:36ils ne sont plus attirés par la compétition
01:21:38ils ne sont plus attirés par le matériel
01:21:40ils sont attirés par
01:21:42l'envie d'aider
01:21:44les gens, ils ont envie d'aimer
01:21:46et d'être aimés, et pour eux c'est le plus important
01:21:48et donc dans une société
01:21:50à laquelle on vit aujourd'hui
01:21:52et le contexte international
01:21:54ce sont des témoignages
01:21:56C'est important, parce qu'il y a
01:21:58l'oeuvre scientifique
01:22:00et ça je pense qu'il y aura toujours des questions
01:22:02parce que c'est évidemment un sujet éternel
01:22:04mais il y a ce que vous disiez, moi ce qui m'intéressait
01:22:06dans votre documentaire c'est le changement radical
01:22:08c'est à dire que vous avez vécu ça
01:22:10vous revenez avec une autre
01:22:12vision des choses
01:22:14vous dites moi je suis là pour un certain temps sur cette terre
01:22:16il y a une possibilité qu'il y ait une vie après
01:22:18donc que je sois aussi
01:22:20appréhendée, jugée par rapport à cela
01:22:22je ne sais pas comment les uns et les autres
01:22:24mais je vous assure, ce documentaire est-ce qu'il est disponible
01:22:26on peut le voir ?
01:22:28Au cinéma actuellement
01:22:30et je fais des ciné-débats
01:22:32tous les jours, ce soir je suis à Langon par exemple
01:22:34mais tous les jours il y a un ciné-débat où je rencontre des gens
01:22:36qui ont vécu l'expérience
01:22:38C'est intéressant, donc les gens viennent vous parler
01:22:40C'est ça, ils viennent
01:22:42la plupart du temps, il y a 3 millions de personnes
01:22:44en France qui auraient vécu une EMI
01:22:46dans le monde entier
01:22:48donc ça représente à peu près 4% de la population générale
01:22:50Et précisons
01:22:52Sonia Barkala que ce sont des
01:22:54cas médicaux
01:22:56c'est à dire que ces gens-là n'ont pas cherché
01:22:58certains cherchent à arriver à ces situations
01:23:00extrêmes et paroxystiques
01:23:02Oui, alors c'est
01:23:04la plupart du temps, au début depuis 30 ans
01:23:06quand le docteur Moody
01:23:08a révélé ce phénomène
01:23:10c'était suite à des comas, à des opérations, à des réanimations
01:23:12Aujourd'hui on sait qu'on peut
01:23:14vivre cette expérience dans n'importe quel contexte
01:23:16ça peut arriver à n'importe qui
01:23:18dans n'importe quelle culture, n'importe quel statut
01:23:20social, homme, femme, enfant
01:23:22ça arrive à tout le monde
01:23:24Oui, des cas d'enfants
01:23:26On ne peut pas dire aux enfants
01:23:28qu'ils ont été influencés par une littérature
01:23:30un livre, un film ou les parents
01:23:32Comment vous réagissez-vous ?
01:23:34C'est un documentaire, j'invite nos télésplicateurs à aller le voir
01:23:36ça interroge beaucoup
01:23:38et ça donne de l'espoir, parce que souvent
01:23:40ce sont des sujets qui font peur, qui sont un peu obscurs
01:23:42nous les abordons, on en a parlé ici même
01:23:44il y a quelques semaines
01:23:46avec le médium
01:23:48je trouve que c'est quelqu'un qui est plein de générosité
01:23:50d'humanité, Jean Testanière
01:23:52sur son livre sur l'invisible et c'est vrai que
01:23:54on ressort de là, je vous dis, j'ai vu des expériences
01:23:56on ressort de là, revigoré
01:23:58il y a un shoot de sacré si je puis dire
01:24:00Justement, les expériences de mort
01:24:02éminentes, on les sort aujourd'hui
01:24:04de tout ce qui est ésotérique et paranormal
01:24:06c'est-à-dire que c'est
01:24:08un sujet qui fait
01:24:10l'objet le plus souvent maintenant, de plus en plus
01:24:12de thèses de médecine, de mémoire d'infirmiers
01:24:14mon premier film, par exemple
01:24:16il sert comme outil pédagogique
01:24:18chez les étudiants en médecine au CHU de Strasbourg
01:24:20on a une autre vision
01:24:22C'est pas un retour de la mémoire, parce que parfois
01:24:24ce sont des lieux qu'ils n'ont jamais
01:24:26vus, donc ils ne peuvent pas
01:24:28c'est pas une mémoire photographique ancienne
01:24:30Exactement, ça n'a rien à voir
01:24:32il y a des cas corroborés, c'est-à-dire que
01:24:34dans le film documentaire
01:24:36je me suis interrogée sur la valeur
01:24:38d'un témoignage, quelle est la valeur
01:24:40dans notre société, d'un témoignage
01:24:42quand celui-ci est corroboré par des soignants
01:24:44on respecte les soignants
01:24:46donc il y a des cas
01:24:48qui sont corroborés, qui sont confirmés
01:24:50par des soignants
01:24:52qui confirment que le patient a vu
01:24:54ce qui se passait dans d'autres pièces
01:24:56Ce que je trouve aussi fascinant
01:24:58c'est la dimension, vous l'avez dit d'ailleurs
01:25:00la dimension universelle de ces expériences
01:25:02de mort imminente et qui finalement
01:25:04transcendent, et ça rejoint un peu ce que vous écriviez
01:25:06aussi Sonia dans Reconquérir le Sacré, ça transcende
01:25:08les appartenances religieuses
01:25:10on a l'impression que face aux situations que vous décrivez
01:25:12dans votre documentaire, que vous soyez
01:25:14athée, agnostique, chrétien, musulman
01:25:16juif, on est tous au pied du mur
01:25:18avec le même mystère
01:25:20avec la même incrédulité, et ça je trouve
01:25:22que ce message-là il est aussi très fort
01:25:24avec ces expériences
01:25:26Absolument, et c'est ce qui nous a tous frappés
01:25:28c'est-à-dire que même que vous soyez sceptique
01:25:30ou pro-NDE
01:25:34le point commun
01:25:36et c'est ce qui a toujours interpellé
01:25:38où ils sont tous d'accord, c'est le pouvoir
01:25:40de transformation de ces expériences
01:25:42Voilà, on n'y croit pas
01:25:44Pourquoi ça reste tabou ?
01:25:46C'est le premier quasiment documentaire
01:25:48tabou dans le sens
01:25:50il y a beaucoup d'expériences, beaucoup de livres sur le sujet
01:25:52mais ça reste toujours des non-dits
01:25:54Pourquoi ? Pourquoi on ne veut pas le montrer ?
01:25:56Pourquoi on ne tire pas les implications
01:25:58les conséquences de cela ?
01:26:00Et pourtant vous avez raison
01:26:02il y a des tas de bénéfices à encourager
01:26:04la recherche, parce que des bénéfices au niveau médical
01:26:06il y a des gens
01:26:08qui sont revenus
01:26:10avec des guérisons inexpliquées
01:26:12et là on aimerait comprendre le processus
01:26:14ça mérite de l'intérêt
01:26:16au niveau scientifique, parce qu'il y a des gens qui ont développé
01:26:18des facultés à parler plusieurs langues
01:26:20par exemple, ou des facultés intellectuelles
01:26:22tout d'un coup
01:26:24et sans parler des facultés extra-sensorielles
01:26:26mais c'est vrai que
01:26:28ce qui nous interpelle le plus
01:26:30c'est la psychologie
01:26:32ce qui transforme leur vie
01:26:34du jour au lendemain à après
01:26:36c'est relative
01:26:38des fois ça peut prendre plusieurs années
01:26:40mais en tout cas ce goût de dire
01:26:42ils ont frôlé la mort et ils n'ont plus peur de la vie
01:26:44ils vivent, ils respectent
01:26:46Général, ça vous inspire ?
01:26:48ça m'inspire en tant que chrétien
01:26:50de parler de l'amour et d'une vie après
01:26:52évidemment que ça m'intéresse
01:26:54également
01:26:56ça renvoie au matérialisme
01:26:58ce désenchantement général
01:27:00qu'il y a dans notre société occidentale
01:27:02où est le sens
01:27:04qui renvoie d'ailleurs à la consommation de produits stupéfiants
01:27:06au sein de la jeunesse
01:27:08votre sujet renvoie
01:27:10à des questions assez fondamentales
01:27:12qui traversent notre société
01:27:14dans le rapport à l'autre
01:27:16dans l'espérance, dans le rapport au sacré
01:27:18etc.
01:27:20et c'est incommun
01:27:22le caractère universel
01:27:24c'est ce qui m'a interpellé dans votre document
01:27:26quand on présente des émissions
01:27:28d'actualité, on se dit quel lien
01:27:30en fait le lien il est tout trouvé
01:27:32on évoque des sujets tellement durs
01:27:34tellement
01:27:36de grandes violences
01:27:38de morts et puis il y a un moment
01:27:40des gens qui ont vécu
01:27:42ces expériences vraiment
01:27:44d'extrêmes, ultimes
01:27:46qui ressortent totalement changés
01:27:48et qui arrivent à convaincre leur...
01:27:50parce que c'est tout un environnement qui change
01:27:52une famille, un contexte
01:27:54il y a eu des études de réaliser
01:27:56il y a eu des meurtriers qui ont changé de vie
01:27:58après avoir vécu une EMI par exemple
01:28:00c'est pour ça que c'est d'actualité
01:28:02et que ça donne de l'espoir
01:28:04vous savez la lumière elle ne peut apparaître que dans l'obscurité
01:28:06et c'est bien qu'il y ait des visionnages avec des débats
01:28:08ça c'est important
01:28:10je suppose qu'il y a beaucoup de monde
01:28:12un attrait, une curiosité
01:28:14quand on va dans un cinéma
01:28:16on témoigne le film qui fait le plus d'entrées
01:28:18je trouve qu'il y a un ciné-débat
01:28:20ça attire beaucoup de monde
01:28:22expérience de mort imminente
01:28:24ce qui m'a interpellé c'est vrai
01:28:26des gens aveugles ou sourds
01:28:28à la naissance, qui arrivent
01:28:30les couleurs, imaginez
01:28:32quelqu'un qui n'a jamais eu conscience d'une couleur
01:28:34et qui arrive à la décrire
01:28:36on a posé la question
01:28:38vous avez des réponses à ça ?
01:28:40le patient a répondu que là où il était
01:28:42c'est impossible
01:28:44ça s'applique même à notre société
01:28:46c'est une bonne conclusion
01:28:48le documentaire témoigne
01:28:50je sais que ça vous intéresse
01:28:52allez-y, regardez
01:28:54Naïma et vous tous
01:28:56sur la fois dernière vous étiez tous déjà
01:28:58avec Jean Testanière
01:29:00merci en tous les cas
01:29:02vraiment merci de votre travail
01:29:04c'est toujours très intéressant
01:29:06ça ouvre des champs incroyables sur la recherche
01:29:08sur tellement de choses
01:29:10à bientôt
01:29:12restez avec nous
01:29:14vos éditions se poursuivent
01:29:16à bientôt