Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews
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00:00:00 Bonjour et bienvenue à tous.
00:00:03 Midi News, voici le programme.
00:00:05 C'est une tradition.
00:00:06 Malheureusement, dès qu'il y a des vacances, il y a grève à la SNCF.
00:00:09 C'est une tradition dont se seraient bien passés les voyageurs.
00:00:12 Et probablement des milliers, voire des millions de Français, ce sera dès ce soir.
00:00:16 Et nous serons notamment à la gare Montparnasse pour les dernières informations.
00:00:20 Alors, eux ne peuvent pas faire grève longtemps, les agriculteurs.
00:00:24 Nous allons reparler de la colère des éleveurs, des paysans.
00:00:27 Avec, vous allez le voir, une séquence très émouvante d'une éleveuse qui craque en larmes face à Gabriel Attal.
00:00:32 Les larmes de la désespérance face aussi au rouleau compresseur de l'idéologie, de l'écologisme.
00:00:38 Et puis, parlons aussi de la liberté d'expression, de CNews.
00:00:42 Et au-delà de CNews, de la liberté pour un essayiste, par exemple, pour un intellectuel,
00:00:46 de dénoncer les mots à maïs de notre société.
00:00:49 C'est le cas de Georges Bensoussan, historien intellectuel.
00:00:51 Il a dirigé, souvenez-vous, c'était en 2002, l'ouvrage collectif "Les Territoires perdus de la République".
00:00:57 Ouvrage qui dénonçait tout ce que l'on vit aujourd'hui.
00:00:59 La montée de l'islamisme, notamment à l'école, le déni des violences.
00:01:02 Eh bien, Georges Bensoussan n'est pas invité sur les médias publics et il a vu sa parole dénigrée, ostracisée.
00:01:08 Nous en parlerons et nous l'écouterons.
00:01:10 Voilà pour le menu, mais tout d'abord le journal.
00:01:12 Bonjour à vous, Charles Michel.
00:01:13 Bonjour Sonia, bonjour à tous.
00:01:14 De fortes perturbations dès ce soir sur tout le réseau SNCF.
00:01:19 Seul un TGV et un Ouigo sur deux devraient circuler demain et ce week-end.
00:01:23 Ce sont les trains les plus remplis qui seront privilégiés des trains en direction pour la plupart de la montagne.
00:01:30 Dans le reste de l'actualité, Gabriel Attal tente toujours d'apaiser la colère des agriculteurs.
00:01:36 Le Premier ministre visite visiter ce matin une exploitation bovine de la Marne, près de Reims.
00:01:42 Alors que la menace de nouveaux blocages plane toujours à quelques jours de l'ouverture du Salon de l'agriculture.
00:01:46 Gabriel Attal a notamment échangé avec une agricultrice au bord des Larmes.
00:01:50 Je vous propose de regarder cette séquence.
00:01:52 C'est très dur, c'est très compliqué.
00:01:54 Financièrement, on en est là.
00:01:57 Il faut trouver une solution.
00:01:59 Nous, les petites exploitations, on craque et on a besoin de vous, de nous, que vous nous entendiez.
00:02:11 On a besoin d'aide.
00:02:12 Je suis là pour ça.
00:02:13 D'abord, merci pour votre franchissement.
00:02:15 Pas simple.
00:02:16 Non, non.
00:02:17 Il fait que c'est dur parce que c'est aussi sur le terrain, en étant en contact avec vous, qu'on identifiera les bonnes solutions.
00:02:22 On a commencé à prendre des mesures.
00:02:23 Je vais y revenir tout à l'heure.
00:02:26 Mais on va y arriver.
00:02:28 Ça va bouger.
00:02:29 La souffrance des éleveurs dans ce contexte de crise agricole.
00:02:33 Nos équipes sont allées à la rencontre d'une éleveuse d'agneaux.
00:02:36 Entre le lobby anti-viande et le prix de l'agneau payé beaucoup trop bas,
00:02:39 ces agriculteurs sont en grande difficulté.
00:02:42 Reportage de Jérôme Rampenoux et Antoine Estève.
00:02:46 Magali Chevalier est fier de nous montrer ses futurs mamans,
00:02:49 des jeunes brebis qui donneront naissance à des agneaux dans sa ferme de Dordogne.
00:02:52 Ici, la crise agricole, elle se vite au quotidien,
00:02:55 avec l'augmentation des matières premières et des coûts de production.
00:02:58 L'élevage subit aussi la baisse régulière de la consommation de viande.
00:03:02 Je pense que c'est la rupture entre le monde rural et le monde urbain qui fait qu'aujourd'hui,
00:03:08 on compare souvent les animaux à l'être humain et du coup, manger...
00:03:12 Si on pouvait manger de la viande sans tuer les animaux, je pense que ça se passerait différemment.
00:03:17 Mais sauf que c'est pas comme ça que ça se passe dans la vraie vie.
00:03:20 Cette éleveuse d'agneaux en la Belle Rouge se sent attaquée en permanence
00:03:24 par les écologistes les plus radicaux.
00:03:26 On fait attention au bien-être animal, à l'environnement,
00:03:30 on n'abuse pas sur les antibiotiques.
00:03:33 Je ne comprends pas ces gens qui montrent du doigt l'élevage,
00:03:36 mais qui prennent de fausses images et qui viennent les coller à la France
00:03:40 alors que les images qu'ils montrent, ce n'est pas du tout ce qui est produit en France.
00:03:44 La filière aux vignes souffre aussi de la mainmise de la grande distribution sur ce marché.
00:03:48 Les intermédiaires font les plus gros bénéfices.
00:03:50 La viande d'agneaux est vendue 8 euros le kilo par le producteur à la ferme
00:03:54 et se retrouve à plus de 30 euros le kilo sur les étals.
00:03:58 Et puis si vous avez toujours rêvé de voir votre visage en grand sur les écrans géants de Times Square,
00:04:04 sachez que c'est possible et que c'est même très abordable.
00:04:07 40 dollars seulement les 15 secondes, le chef d'un restaurant de l'un dernièrement
00:04:11 d'essayer pour faire la promotion de son établissement.
00:04:16 Vous le voyez sur ces images, accompagné de son épouse.
00:04:19 Écoutez ce qu'il disait ce matin sur notre antenne.
00:04:22 On s'est à peine reconnus.
00:04:25 Oui c'est ça.
00:04:26 Il y a quelques secondes où j'ai mes doigts comme ça qui tenaient mon téléphone,
00:04:31 qui sont restés figés pour ne pas faire bouger l'écran si vous voulez,
00:04:35 pour bien filmer le tout.
00:04:36 D'autant plus qu'il y avait notre équipe qui était, avec le décalage horaire,
00:04:40 c'était minuit en France et on avait bien prévenu notre équipe de bien suivre.
00:04:44 On a dit que c'était sur la plateforme, on a dit qu'ils ont suivi eux en direct.
00:04:47 Et en fait on a regardé l'écran et on s'est retourné, on a vu Times Square et là on s'est dit "Waouh".
00:04:53 Voilà pour le petit moment de gloire de ce couple de restaurateurs.
00:04:56 Ça vous intéresse Michael ?
00:04:58 40 dollars et 15 secondes, pourquoi pas ?
00:05:01 Pas mal, c'est plus le quart d'heure, on disait de gloire, c'est 15 secondes, Times Square.
00:05:05 Bon, mais j'ai la chance de vous avoir.
00:05:09 On attend les 40 dollars maintenant.
00:05:11 Vous êtes dur en affaires, Paul Melun.
00:05:14 Merci d'être là, vous êtes essayiste, écrivain, président de Souverain Demain.
00:05:17 À vos côtés, monsieur le ministre André Vallini, bonjour.
00:05:20 Bonjour Sonia.
00:05:20 Maître également, vous êtes avocat, Gabriel Cluzel.
00:05:23 Merci de votre présence et bonjour.
00:05:25 Directrice de la rédaction de Boulevard Voltaire et Régis Le Sommier,
00:05:28 directeur de la rédaction Omerta.
00:05:30 Donc je voudrais montrer cette une, la guerre des mondes,
00:05:34 avec, il faut le noter, une prise de parole assez rare,
00:05:37 celle de l'ancien Premier ministre François Fillon.
00:05:39 Évitez le tout contre l'Occident, à lire dans Omerta.
00:05:43 On va en parler tout à l'heure.
00:05:44 Merci d'être là, cher Régis.
00:05:46 Mais tout d'abord, écoutez, ça fait 30 ans,
00:05:49 vraiment 30 ans qu'on tente de faire passer une loi sur le service minimum.
00:05:52 30 ans, monsieur le ministre.
00:05:54 Il y a depuis 1946, quasiment des grèves, quasiment tous les mois à la SNCF.
00:06:00 Alors ce sont des grèves structurelles et une indignation générale.
00:06:04 Les Français, vous allez le voir aussi entre dépit et résignation.
00:06:07 Chloé Tarka.
00:06:08 Si Noël a été sauvé in extremis, ce ne sera pas le cas des vacances d'hiver.
00:06:16 Faudrait-il alors interdire les grèves à certaines périodes clés de l'année ?
00:06:21 Franchement, oui, c'est n'importe quoi.
00:06:23 Et à part foutre tout le monde dans l'embarras,
00:06:26 ça n'amène rien du tout pour nous, les Français, qui veulent voyager,
00:06:30 être tranquilles avec les parents qui ont des enfants.
00:06:32 Je pense que c'est compliqué d'interdire les grèves.
00:06:34 C'est quand même des sujets qui sont importants, qui revendiquent.
00:06:37 Par contre, c'est vrai que je ne pense pas que ce soit la bonne façon
00:06:39 d'exprimer leurs revendications.
00:06:41 Évidemment, ce serait une bonne chose et ça faciliterait le quotidien
00:06:44 des personnes qui sont impactées par ces grèves.
00:06:46 Moins radical qu'une interdiction de faire grève,
00:06:49 certains politiques tentent depuis 30 ans de faire passer au Parlement une loi
00:06:53 sur un service minimum dans les transports publics.
00:06:56 On pourrait imaginer d'avoir quelques périodes dans l'année
00:07:00 pendant lesquelles on imposerait des règles de service minimum,
00:07:05 ce qui n'est pas le cas actuellement.
00:07:08 Mais si on le faisait, ça ne pourrait se faire qu'avec des contreparties importantes.
00:07:15 Un système garantissant 50% de service minimum à certaines périodes de l'année
00:07:20 qui existe déjà depuis 1990 chez nos voisins italiens.
00:07:24 Hier, au Sénat, le groupe centriste a proposé un texte visant à encadrer
00:07:29 le droit de grève dans les transports, basé sur ce modèle italien.
00:07:34 Alors pourquoi est-ce qu'il est possible selon vous en Italie
00:07:36 que Gabriel Cluzel ne l'ait pas en France ?
00:07:38 Et je vous propose de ne pas tout de suite rentrer dans le débat des nantis,
00:07:41 des privilégiés pour les cheminots, mais pourquoi est-ce qu'il est possible
00:07:45 que chez nos voisins, il ne l'ait pas chez nous ?
00:07:46 Oui, d'ailleurs, c'est très surprenant parce qu'on parle beaucoup de l'Europe,
00:07:48 mais on se rend compte qu'il y a des choses pour lesquelles nous sommes harmonisés
00:07:52 et ce n'est pas forcément positif, mais il y a des choses positives
00:07:54 que pratiquent les autres.
00:07:55 Mais en revanche, on garde une spécificité française.
00:07:58 Notre identité française, c'est la grève de la SNCF pendant les vacances.
00:08:01 On est super content.
00:08:02 Moi, je l'ai expérimenté hier, du reste, parce que j'ai un enfant
00:08:09 qui doit rentrer de l'autre bout de la France, qui a 14 ans,
00:08:11 et je trouve un SMS en me disant que le train est annulé.
00:08:15 Donc, c'est évidemment impossible de re-réserver dans un créneau proche
00:08:21 parce que tout est absolument pris d'assaut.
00:08:23 Donc, vous êtes obligés de vous organiser pour un autre jour.
00:08:26 C'est du stress, évidemment, pour tout le monde, y compris pour les enfants.
00:08:29 Il faut quand même le dire.
00:08:30 Donc, on le dit à chaque fois, ça passe pour un lieu commun.
00:08:34 Mais vous savez, souvent, les lieux communs, ils ont un fond de vérité.
00:08:37 C'est une insupportable prise en otage des usagers.
00:08:40 Évidemment, pendant les vacances, c'est quelque chose qui doit cesser en France.
00:08:47 Vous avez raison de le dire.
00:08:48 Si c'est possible en Italie, ça doit être possible en France.
00:08:52 Il faudrait s'intéresser, en revanche, sur l'oligarchie exercée
00:08:55 par un certain nombre de syndicats.
00:08:57 Mais c'est une vraie question parce qu'André Vallini, on nous dit
00:08:59 "mais attention, on touche aux droits de grève".
00:09:00 En Italie, c'est tout aussi sacré, le droit de grève.
00:09:03 Et pourtant, on est arrivé à sanctuariser des moments importants,
00:09:06 les vacances, mais aussi certaines fêtes.
00:09:09 Il ne faut pas oublier, en Italie, peut-être un pays
00:09:11 davantage attaché à une tradition catholique,
00:09:14 à sanctuariser, par exemple, Noël.
00:09:16 Oui, enfin, le droit de grève, d'abord, c'est un droit sacré en démocratie,
00:09:21 notamment en France.
00:09:22 Comme la liberté de circulation.
00:09:24 Ce n'est pas pareil.
00:09:25 C'est un droit constitutionnel, le droit de grève.
00:09:27 C'est un droit constitutionnel, c'est un droit social,
00:09:29 conquis de haute lutte au 19e siècle.
00:09:31 Il ne faut pas toucher aux droits de grève.
00:09:33 C'est un droit intangible.
00:09:35 Et en Italie, d'ailleurs, il est encadré, le droit de grève.
00:09:37 Il n'est pas interdit.
00:09:39 On a vu dans le sujet que lorsque le service minimum s'impose,
00:09:43 c'est 50% quand même des trains qui circulent.
00:09:46 Donc il faut peut-être l'encadrer différemment.
00:09:48 Je rejoins ce que dit M. Amadieu.
00:09:50 Il faut sans doute revoir le service minimum,
00:09:52 mais de grâce, faisons attention.
00:09:54 Moi aussi, je suis embêté par la grève des cheminots.
00:09:57 Demain, je dois rentrer dans mon département de l'Isère.
00:09:59 Demain vendredi, je ne sais pas si j'aurai un train.
00:10:01 Mais le droit de grève, on n'y touche pas.
00:10:03 Mais on n'y touche pas, on n'y réfléchit pas.
00:10:04 Si, on y réfléchit.
00:10:05 C'est un des boulonnages, c'est une statue.
00:10:07 On l'encadre avec le service minimum, bien sûr.
00:10:10 Moi, je me souviens de mes cours de Sciences Po
00:10:13 où on expliquait qu'en Allemagne...
00:10:14 Pas si longtemps.
00:10:16 Il y a un petit moment quand même.
00:10:17 C'est pour ça, justement.
00:10:17 C'est un compliment.
00:10:19 Merci, merci.
00:10:19 La ligne à Sciences Po, tu bouges un peu.
00:10:21 Oui, mais à cette époque, on nous expliquait qu'en Allemagne,
00:10:26 il y avait toujours négociation et si on n'arrivait pas,
00:10:29 il y avait grève et qu'en France, on faisait justement souvent
00:10:32 le clash d'abord et ensuite la négociation.
00:10:35 Donc l'inverse.
00:10:36 Je vois que ça n'a toujours pas changé.
00:10:38 Depuis le 15 janvier, la direction des SNCF a négocié.
00:10:40 Dans ce cas-là, le ministre et le patron de la SNCF
00:10:43 sont complètement pris de court.
00:10:45 Pourquoi disent-ils les deux être surpris par cette grève
00:10:48 à ce moment-là ?
00:10:50 Simplement, ça va permettre de susciter encore plus d'arguments.
00:10:55 Regardez le nombre de grèves en 2023.
00:10:57 On n'a pas pris...
00:10:58 On prend juste une année.
00:11:00 Grève générale et nationale SNCF 2023.
00:11:03 Peut-être que vous vous en souvenez.
00:11:04 Regardez.
00:11:05 13 octobre, 8 novembre, 30 novembre, 1er décembre, 11 décembre,
00:11:08 19 et 31 janvier, 7, 8 et 16 février.
00:11:11 Ça, c'était les grèves sur la réforme des retraites.
00:11:12 Oui, c'est ça.
00:11:14 Il y a eu beaucoup de professions qui ont été constatées.
00:11:15 C'est un peu différent.
00:11:16 Ah oui, très bien.
00:11:17 Donc, on n'était pas à déranger pour circuler Charles Hélice.
00:11:19 Non, mais après...
00:11:20 C'est bien.
00:11:21 Ça ne m'a pas échappé qu'il y avait des...
00:11:22 Non, mais on ne dit pas que ce n'est pas, comment dire, légitime.
00:11:26 On dit, est-ce que le moyen pourrait être encadré
00:11:29 pour ne pas perturber tout le monde ?
00:11:31 Moi, quand on commence à dire les moyens de grève,
00:11:34 quand on commence à parler effectivement d'encadrement
00:11:35 des moyens de grève,
00:11:36 moi, j'étais bien d'accord avec ce que disait André.
00:11:38 Je pense qu'il faut toucher aux droits de grève
00:11:39 avec une main qui tremble.
00:11:40 Mais je pourrais vous dire la même chose
00:11:42 sur le droit de se rassembler, le droit de manifester.
00:11:44 Moi, je suis très attaché à toutes nos libertés
00:11:47 et effectivement, je suis bien content
00:11:48 que le droit de grève soit un droit constitutionnel.
00:11:50 Maintenant, que ce soit incommodant pour les gens,
00:11:53 bien sûr, et je le comprends, et on le subit tous ici.
00:11:55 Mais si vous voulez une grève qui ne dérange personne,
00:11:58 c'est quand même assez rare.
00:11:59 Les grèves, systématiquement, dérangent.
00:12:01 Maintenant, pour moi...
00:12:01 Excusez-moi, on peut la faire différemment.
00:12:02 Je ne veux pas opposer les catégories de Français,
00:12:04 mais les agriculteurs qui ont quand même bloqué
00:12:06 n'ont pas tellement entravé.
00:12:08 Pour autant, ils soutenaient.
00:12:09 Moi, le premier, j'arrivais, je me suis bloqué.
00:12:11 Ce n'est pas des familles pour se retrouver.
00:12:13 Il y a effectivement...
00:12:14 Si on veut prouver que la grève à la SNCF peut déranger
00:12:18 un certain nombre de nos concitoyens,
00:12:19 nous les premiers, ça, c'est vrai.
00:12:20 Mais si on veut placer la focale un peu plus largement,
00:12:22 on peut peut-être se dire aussi
00:12:23 qu'il doit y avoir un problème.
00:12:24 Et là, c'était un peu soulevé par Régis,
00:12:26 un problème de dialogue social à la SNCF.
00:12:28 Ça, c'est un bon sujet.
00:12:29 Et de se dire qu'il y a peut-être aussi
00:12:30 un problème de dialogue social,
00:12:31 plus généralement en France,
00:12:32 que le patronat a probablement sa responsabilité là-dedans
00:12:35 et que les syndicalistes ont peut-être aussi
00:12:36 leur responsabilité là-dedans.
00:12:37 Et qu'il faudrait réfléchir à une autre façon
00:12:40 de concevoir le dialogue social,
00:12:41 que peut-être, allez, le gouvernement
00:12:43 ou le ministre du Travail pourrait aider
00:12:45 à faciliter ce dialogue social,
00:12:47 qu'on pourrait être peut-être un peu plus malins.
00:12:48 Vous parliez des agriculteurs, Sonia.
00:12:50 Mais vous croyez que le ministre qui est assis à côté de vous,
00:12:53 qui a participé à d'autres gouvernements,
00:12:54 n'en a pas essayé ?
00:12:55 Vous avez tous...
00:12:56 Tout le monde a essayé.
00:12:57 Il n'y a pas plus malin que...
00:12:58 Non, parce que moi, je suis convaincue
00:13:00 qu'on passe son temps à dire
00:13:03 le droit de grève, c'est sacré,
00:13:04 mais l'état de droit, c'est sacré,
00:13:06 mais l'abus de droit, c'est quelque chose qui existe aussi.
00:13:08 Quand vous faites la grève pendant les périodes de vacances,
00:13:11 c'est mutatis, mutandus,
00:13:12 si je pousse un peu la provocation,
00:13:14 comme les médecins qui feraient la grève pendant une épidémie.
00:13:17 Si vous voulez, il y a un moment où il y a...
00:13:19 Les conséquences ne sont pas tout à fait les mêmes.
00:13:21 ...une question de bon sens.
00:13:22 Non, mais pardon, vous savez, pour des familles,
00:13:23 c'est tragique de ne pas réussir à se retrouver.
00:13:26 Par ailleurs, pour des raisons écologiques,
00:13:28 convenez qu'il y ait une forme de contradiction
00:13:30 à faire grève pendant les périodes de vacances,
00:13:32 attendu que vous n'avez pas d'autre choix
00:13:34 que de prendre votre voiture, de ce fait.
00:13:36 Et c'est vrai qu'il y a des personnes âgées
00:13:37 qui ne peuvent pas conduire, qui en souffrent.
00:13:39 Enfin, je ne vais pas vous faire le détail
00:13:41 de tous les gens qui sont impactés par cette grève
00:13:42 pendant les vacances,
00:13:43 mais je crois qu'on a eu beaucoup, beaucoup, beaucoup d'indulgence
00:13:48 pour cette forme de chantage qui est faite par François Interposé.
00:13:52 On a appris ça hier, on est le 14.
00:13:55 Les gens partent en vacances vendredi.
00:13:57 Alors il y en a un qui a été étonné.
00:13:58 J'ai vu que le ministre des Transports a été étonné.
00:14:01 Non, mais il y en a un qui a été étonné,
00:14:02 le directeur de la SNCF, il regrette.
00:14:04 Non, mais pardon.
00:14:05 Justement, le problème, c'est que...
00:14:06 C'est des observateurs.
00:14:07 M. Farandou, le patron de la SNCF,
00:14:09 il devrait être à pied d'œuvre depuis des semaines pour dialoguer.
00:14:12 Là, on parle notamment des contrôleurs.
00:14:14 Le métier de contrôleur est un métier difficile.
00:14:16 On parle suffisamment ici d'insécurité et d'insécurité.
00:14:17 M. Farandou a été, je crois, en plus, il connaît très bien ce métier.
00:14:21 Oui, il connaît bien le sujet.
00:14:22 C'est quelqu'un qui, je pense, est quelqu'un d'honnête
00:14:23 et qui fait bien son travail.
00:14:24 Donc là, il faut qu'il travaille sur ce sujet-là.
00:14:26 Le métier de contrôleur, on parle suffisamment sur vos plateaux
00:14:29 d'insécurité, de décivilisation et d'insécurité
00:14:31 pour dire qu'ils ont quand même un métier qui n'est pas évident.
00:14:34 Et donc, certes, ils ont des rémunérations qui sont plus importantes
00:14:37 que certains autres de nos compatriotes et d'autres métiers.
00:14:40 Mais je pense qu'il y a aussi un enjeu à écouter leurs revendications
00:14:43 et à travailler sur la base de ces revendications.
00:14:44 Il ne s'agit pas de tout concéder,
00:14:46 mais il s'agit de mettre en place du dialogue social.
00:14:48 Je préfère cette méthode-là plutôt que la culpabilisation des travailleurs.
00:14:51 Mais je vous assure, j'ai téléphoné auprès de directeurs de la SNCF.
00:14:54 On me dit, alors peut-être que chacun tient du discours,
00:14:56 le dialogue est continu.
00:14:57 Oui, oui, vous avez raison.
00:14:58 Il est continu. C'est faux de...
00:14:59 Vraiment, parce que là, je ne veux pas...
00:15:01 En réalité, et c'est ça ce qui est très dans notre pays,
00:15:03 c'est que la seule manière d'obtenir les choses,
00:15:05 d'abord, c'est de sortir dans la rue pour beaucoup,
00:15:07 et c'est de bloquer pendant les vacances.
00:15:08 Les dernières mobilisations sociales nous l'ont montré.
00:15:10 Les Gilets jaunes, les agriculteurs,
00:15:11 ils ont obtenu des choses de haute lutte.
00:15:13 On va continuer à en parler.
00:15:14 On va aller à la gare Montparnasse.
00:15:15 Je ne sais pas si vous avez un train à prendre,
00:15:17 si vous attendez des personnes.
00:15:18 Demain.
00:15:19 Ah, je vais vous donner des informations, M. Valény.
00:15:21 Soyez à l'écoute. Tout d'abord, les titres.
00:15:22 12h14.
00:15:23 Ah oui ?
00:15:25 Allô, ici Farandou, bonjour.
00:15:26 Pour Lyon 7 et Puy.
00:15:27 Vous pouvez intervenir ce nuit.
00:15:29 Les gens qui sont vraiment très pris,
00:15:30 qui ont des horaires épouvantables
00:15:32 et des conditions de famille très difficiles,
00:15:34 je vais vous les donner,
00:15:34 c'est celles des militaires qui sont en sentinelle.
00:15:36 Bien sûr.
00:15:36 C'est celles des gendarmes.
00:15:37 Ceux-là n'ont pas le droit de faire le droit de rêve.
00:15:39 Mais ceux-là, quand ils veulent rejoindre leur famille,
00:15:40 il leur arrive de prendre le train.
00:15:41 Et ils font comment ?
00:15:42 Mais ça aussi, c'est la France silencieuse
00:15:43 dont personne ne parle.
00:15:44 Pardon, mais la SNCF, ce n'est pas la France silencieuse.
00:15:46 Bon, les titres avec vous, Mickaël, et on continue d'en débattre.
00:15:49 Pour le PDG de SNCF Voyageurs,
00:15:51 le mouvement des contrôleurs est tout simplement incompréhensible
00:15:55 et incohérent.
00:15:55 Christophe Fannichet assure que tout a déjà été mis sur la table.
00:15:58 Il se dit toutefois confiant pour une levée de la grève
00:16:01 dès la semaine prochaine.
00:16:03 Hidalgo démission des banderoles à nouveau,
00:16:05 déployés au Parc des Princes contre la maire de Paris.
00:16:08 C'était hier soir lors du match PSG-Real Sociedad.
00:16:11 Une façon pour les supporters de dénoncer le refus de la mairie
00:16:14 de vendre le stade au club parisien.
00:16:17 Et puis les actes antisémites au Royaume-Uni
00:16:18 ont atteint un niveau record en 2023.
00:16:20 Plus de 4000 incidents ont été enregistrés l'année dernière,
00:16:23 soit une hausse de 147% par rapport à 2022.
00:16:27 Une augmentation en lien avec l'attaque du Hamas
00:16:29 contre Israël le 7 octobre.
00:16:32 Direction la gare Montparnasse avec notre journaliste
00:16:35 Juliette Sadat qui nous attend.
00:16:36 Juliette, tout simplement, est-ce que vous pourriez nous faire un point
00:16:39 sur la situation et avant le grand blocage d'ici ce soir ?
00:16:44 - Oui, je vous confirme, un week-end difficile en perspective.
00:16:49 Comptez, un train sur deux qui circulera ces trois prochains jours.
00:16:53 C'est encore plus difficile sur certaines liaisons,
00:16:56 comme celle de Paris-Bordeaux au départ de la gare Montparnasse,
00:16:59 juste derrière moi.
00:17:00 Là c'est simple, 63% des liaisons ont été annulées.
00:17:04 Alors pour partir, et ça juste en plein milieu des vacances
00:17:08 ici à Paris, au tout début de celles à Bordeaux.
00:17:12 Pour partir en week-end ou en vacances d'hiver,
00:17:15 il a fallu s'adapter.
00:17:16 Certains voyageurs ont choisi de partir dès aujourd'hui,
00:17:19 quitte à repartir plus tôt pour éviter justement
00:17:22 la pagaille de ce week-end.
00:17:24 D'autres voyageurs ont choisi d'autres moyens de transport.
00:17:28 Les bus ont été pris d'assaut à l'annonce de la grève.
00:17:32 La SNCF propose quant à elle d'échanger tout billet sans frais
00:17:37 ou un remboursement total du voyage,
00:17:39 ou encore 50% de réduction sur le prochain voyage
00:17:43 grâce à un code envoyé aux usagers.
00:17:46 Merci à vous Juliette Sedat, en direct et en duplex
00:17:49 depuis la gare Montparnasse à Paris.
00:17:50 Ça a l'air d'être un peu compromis,
00:17:53 cher André Valigny, pour le train demain.
00:17:55 Mais regardez, et ça va rejoindre ce que vous avez dit
00:17:58 quand on interroge les Français.
00:18:00 Et ça c'est très intéressant quand même,
00:18:01 il y a une forme de solidarité.
00:18:02 Peut-être que beaucoup craignent aussi justement
00:18:05 de voir ce droit entravé.
00:18:08 Nous avons posé la question, grève dans les transports,
00:18:10 faut-il interdire la grève dans les transports ?
00:18:12 Voilà, c'est très partagé.
00:18:13 On aurait pu penser qu'un coup de sang et on dit à 70%,
00:18:17 eh bien non, 52%, parce qu'il faut y voir une crainte justement
00:18:21 que cette interdiction soit...
00:18:23 C'est quand même une majorité.
00:18:24 Nous sommes d'accord, ça ne m'a pas échappé Gabriel Fusel.
00:18:27 Je voudrais pas qu'on dise qu'il y a une minorité plus grande
00:18:29 que celle qui veut, mais il y a quand même une majorité.
00:18:31 Je suis d'accord.
00:18:32 Mais regardez ce qu'a dit Gabriel Attal au sujet des grèves.
00:18:36 Il dit que la grève est un droit.
00:18:37 Oui, mais enfin...
00:18:39 Mais que travailler est un devoir.
00:18:40 Oui, non, j'ai été un peu choqué par sa déclaration.
00:18:43 On n'a pas attendu un jeune Premier ministre de 34 ans
00:18:46 pour savoir qu'il fallait travailler dans la vie.
00:18:49 Ce ton moralisateur de Gabriel Attal sur le travail qui est un devoir,
00:18:53 franchement, est un peu déplacé.
00:18:54 Mais vous ne pensez pas que c'est, comment dire,
00:18:57 la France qui travaille, qui a le droit des devoirs,
00:19:00 qui veut rappeler aussi, je pense que ça adressait plutôt à ceux qui font...
00:19:04 Mais tout le monde sait qu'il faut travailler dans la vie.
00:19:06 Ça vous a énervé.
00:19:07 Ça travaille, c'est un devoir.
00:19:08 Ça m'a un peu choqué.
00:19:09 Tout le monde sait.
00:19:10 À l'âge qu'il a, avec son passé,
00:19:12 il n'a pas tellement travaillé dans la vie non plus, Gabriel Attal.
00:19:15 Il a bien dû travailler un peu pour y arriver quand même.
00:19:16 Il a travaillé, il a fait des études,
00:19:18 oui, il a fait Sciences Po et ensuite il a fait du cabinet ministériel.
00:19:21 Donc voilà, évidemment, il est...
00:19:22 Vous dites, tout le monde sait qu'il faut travailler.
00:19:24 Ben, dites-le à Sandrine Rousseau, qui parle de droit à la paresse.
00:19:27 Non, c'est pas...
00:19:28 Aujourd'hui, il y a des choses les plus simples
00:19:29 qui ne font pas plus consensus.
00:19:31 Alors je pense qu'il a fait un clin d'œil à un certain électorat.
00:19:34 Oui, depuis un certain temps, il le fait, évidemment.
00:19:37 Mais est-ce que ça...
00:19:39 Pardonnez-moi, je reprends la phrase.
00:19:41 La greffe est un droit, mais travailler est un devoir.
00:19:43 Oui, et alors ?
00:19:44 Non mais, oui, justement.
00:19:45 Mais qu'est-ce qu'il a dit sur une greffe qui se fait pas ?
00:19:47 Et après la pluie, beau temps, Sonia.
00:19:49 N'oubliez pas.
00:19:50 Vous avez des chances d'intégrer Matignon.
00:19:53 Le beau temps, Madame Mabrouk.
00:19:54 Oh, qu'est-ce qu'il est bien, Sonia.
00:19:55 Maintenant, il nous reste quelques minutes sur ce sujet.
00:19:58 Qu'est-ce que vous pensez du débat sur les nantis,
00:20:00 les privilégiés, etc.?
00:20:01 Moi, ce débat me gêne toujours parce qu'on oppose
00:20:03 des catégories de Français et que, comme on a peut-être certains,
00:20:06 des paysans dans la famille, on peut avoir des cheminots
00:20:08 dans la famille et que ça reste, même si c'est un métier
00:20:11 avec pas mal quand même de, comment dire, de facilité,
00:20:14 c'est pas toujours évident quand il y a un regain de violence,
00:20:17 d'incivilité, comme on dit, avec pudeur.
00:20:19 Mais est-ce que vous diriez quand même que c'est une catégorie
00:20:21 un peu préservée ?
00:20:22 Qui, les paysans ?
00:20:23 Ah non.
00:20:24 Non.
00:20:25 Les cheminots.
00:20:26 Les cheminots.
00:20:27 Le problème, c'est au départ, oui, la vie des cheminots
00:20:30 était, on a toujours cette vision de Zola,
00:20:33 des motrices et des gens qui se lèvent
00:20:37 et qui travaillent très dur.
00:20:40 C'est sans doute encore un métier difficile,
00:20:42 mais je pense qu'il s'est quand même nettement amélioré.
00:20:45 Et le problème en France, c'est qu'on aime bien toujours,
00:20:47 on n'est jamais, le marxisme, on va le dire,
00:20:50 n'existe plus dans le monde.
00:20:51 Mais par contre, la vision marxiste, elle perdure.
00:20:54 On a toujours cette idée des gens qui triment
00:20:57 par rapport à des gens qui s'enrichissent.
00:20:59 On voit toujours les choses un peu de cette façon-là.
00:21:01 Je pense que malheureusement, ces guerres-là,
00:21:03 pardon, ces grèves-là,
00:21:05 elles sont devenues un peu réactionnaires
00:21:07 parce que c'est des gens qui ont une certaine sécurité
00:21:10 de l'emploi, qui ont, je ne dis pas qu'ils travaillent
00:21:12 de façon difficile, mais on est dans...
00:21:15 Voilà, il y a quand même à côté des gens qui sont au chômage.
00:21:19 Vous avez des gens, des tas de gens qui sont en pleine...
00:21:23 qui ont énormément de difficultés en France
00:21:24 et dont on n'entend pas parler.
00:21:26 Et c'est toujours les mêmes.
00:21:27 Et aujourd'hui, ces grèves, malheureusement,
00:21:29 elles sont un peu réactionnaires, je trouve.
00:21:31 C'est-à-dire que c'est pour conserver quelque chose.
00:21:34 Et puis, je vais m'attraquer mon droit
00:21:36 et j'ai la possibilité, je vais dire,
00:21:39 de comment, d'embêter tout le monde quelque part.
00:21:42 Alors, la personne que j'ai contactée à la SNCF,
00:21:44 mais je précise que c'est dans la direction,
00:21:47 me donne ces informations.
00:21:49 Depuis 2020, les salaires à la SNCF
00:21:52 ont progressé entre 17 et 21 %.
00:21:54 Depuis 1996, les salaires du privé ont augmenté de 14 % en réel.
00:21:57 Pour qu'on fasse la comparaison.
00:22:00 Les négociations ne se sont pas vraiment arrêtées.
00:22:03 Et pour un contrôleur de TGV, le salaire brut médian
00:22:06 est de 45 000 euros annuels, soit 3 750 euros mensuels.
00:22:11 Ce sont des conditions de travail qui sont effectivement bonnes.
00:22:14 Mais je n'aime pas, je suis...
00:22:15 J'ai bien aimé la façon dont vous avez introduit la question, Sonia,
00:22:17 parce que moi, je n'aime pas opposer les travailleurs entre eux.
00:22:20 Moi, je préfère, si vous voulez,
00:22:21 je n'aime pas le moins-disant social.
00:22:23 Je préfère le mieux-disant social.
00:22:24 C'est-à-dire que quand on me parle, par exemple, de la ubérisation,
00:22:27 quand on me parle de ces travailleurs, vous voyez, qu'on voit à vélo, etc.,
00:22:30 ou les caissières de supermarché,
00:22:31 qui n'ont souvent pas de bons représentants syndicaux
00:22:33 et qui pourtant font des métiers très pénibles,
00:22:35 et qu'on les oppose aux travailleurs du rail,
00:22:37 qui, eux, ont de bons représentants syndicaux
00:22:39 et se battent pour leurs droits,
00:22:40 ben moi, j'ai envie de dire,
00:22:41 je n'ai pas envie de m'en prendre aux représentants,
00:22:43 aux syndicaux et aux gens de la SNCF,
00:22:44 j'ai envie de m'en prendre au fait que
00:22:46 les caissières de supermarché et les chauffeurs-livreurs
00:22:48 n'ont pas de bonnes conditions de travail.
00:22:50 C'est juste une question de point de vue, vous voyez.
00:22:51 - Certains syndicats sont quand même jusqu'au boutiste
00:22:53 et totalement irresponsables.
00:22:54 - Oui, bien sûr.
00:22:55 - Oui, mais il ne faut pas mettre dans le même panier,
00:22:57 effectivement, tous les syndicats.
00:22:58 - Moi, comme Paul Melun, j'ai beaucoup apprécié
00:22:59 votre introduction de ce débat-là,
00:23:01 disant qu'il ne fallait pas opposer les catégories sociales
00:23:04 les unes aux autres, les corporations les unes aux autres.
00:23:07 Les gens de la SNCF, ils ont des avantages,
00:23:10 ils ont acquis des avantages,
00:23:11 les fameux avantages acquis des acquis sociaux
00:23:13 au fil du siècle passé.
00:23:16 Tant mieux pour eux si, aujourd'hui,
00:23:17 ils obtiennent encore davantage.
00:23:18 Ce sera au détriment de qui ?
00:23:20 De personne.
00:23:21 - Nous sommes d'accord.
00:23:22 - Oui, mais non, mais non, je suis d'accord.
00:23:23 - Je n'ai pas terminé.
00:23:24 Ce n'est pas parce qu'ils obtiendront une augmentation
00:23:26 que ça enlèvera une part de salaire.
00:23:28 - La liberté de circuler des autres.
00:23:30 - Non, on parle des avantages sociaux, des salaires.
00:23:33 - Ils se feront obtenir une maison pour lesquels...
00:23:37 - Voilà.
00:23:37 - Je ne parle pas de la grève, je parle de ce qu'ils veulent obtenir.
00:23:40 S'ils obtiennent quelque chose,
00:23:41 ça n'enlèvera rien à d'autres corporations,
00:23:44 premièrement.
00:23:45 Et deuxièmement, la SNCF fait des bénéfices considérables.
00:23:48 L'année 2020 a été excellente sur les résultats.
00:23:52 Pourquoi ne pas donner un peu de ces résultats aux salariés
00:23:54 et aussi aux matériaux roulants ?
00:23:56 - Mais aussi, on a récupéré une dette, me semble-t-il,
00:23:58 de 35 milliards d'euros.
00:23:59 - Oui.
00:24:00 - Enfin, 11, c'est-à-dire les contribuables.
00:24:02 - Une part peut aller au remboursement de la dette
00:24:03 et l'autre peut partir effectivement dans une prime,
00:24:05 comme il y avait eu les 1 000 euros,
00:24:06 la prime Macron faisait pour les travailleurs en fin d'année.
00:24:08 Ça ne paraît pas...
00:24:08 - Vous n'êtes pas d'accord sur les nouveaux droits
00:24:10 qui n'enlèveraient pas ou les nouveaux avantages
00:24:12 qui n'enlèveraient pas à d'autres catégories françaises ?
00:24:13 - Ils sont obtenus grâce à des grèves.
00:24:15 - Au détriment de qui ?
00:24:17 - Grâce à des grèves.
00:24:18 - Des gens qui partent en vacances,
00:24:20 qui sont obligés de supprimer leur réservation au ski, etc.
00:24:24 Ou des gens qui se reculent sur le carreau.
00:24:26 - Encore une fois, les agriculteurs,
00:24:28 auparavant, il ne faut pas opposer les travailleurs aux travailleurs.
00:24:32 Ce n'est pas le même travail.
00:24:34 Et les agriculteurs ne bénéficient pas des mêmes protections.
00:24:37 Moi, j'avais été très choquée, je suis petite fille d'agriculteur,
00:24:39 par la réflexion de Cécile Duflo, qui disait
00:24:41 "je suis fille de cheminot, mon père était d'astreinte à Noël".
00:24:44 Je peux vous dire que les agriculteurs,
00:24:46 les vaches à Noël, elles n'ont pas compris que c'était Noël.
00:24:50 Elles les appellent quand même.
00:24:51 Et je vous parlais tout à l'heure des militaires,
00:24:53 je n'en parle même pas à ceux qui sont en OPEX
00:24:54 à l'autre bout du monde pendant des mois.
00:24:56 Je veux dire que les astreintes de Noël,
00:24:57 ils savent ce que c'est.
00:24:58 Le personnel médical aussi.
00:24:59 Donc ça a quelque chose d'indécent aujourd'hui,
00:25:02 de voir la SNCF prendre en otage la population dont je vous parle.
00:25:07 Parce que c'est elle qui a le droit,
00:25:09 il devrait y avoir un droit incompressible à aller retrouver sa famille.
00:25:15 - Et pourquoi faire payer une majorité de Français des problèmes ?
00:25:20 Mais non, ce sont des problèmes internes à la SNCF.
00:25:22 - Vous n'allez pas mettre un brassard sur une grève comme en Chine ?
00:25:25 - Vous parlez de M. Ferrandou, du directeur de la SNCF.
00:25:28 C'est des négociations qui ne devraient pas déboucher sur...
00:25:31 - Je suis d'accord.
00:25:32 - Je reviens sur l'exemple de l'Allemagne tout à l'heure.
00:25:34 C'est-à-dire que la négociation devrait avoir lieu
00:25:37 et on ne prend pas les gens en otage.
00:25:38 Je suis désolé.
00:25:39 - On va abarquer une courte pause.
00:25:40 On va continuer à en parler, ce sujet et d'autres.
00:25:42 Je vais vous faire écouter dans quelques instants Georges Bensoussan,
00:25:45 que vous connaissez bien, historien intellectuel.
00:25:47 Et j'ai trouvé intéressant de l'interroger sur ce qui est en cours
00:25:50 autour de CNews et au-delà RSF et Conseil d'État,
00:25:53 par rapport à ce qu'il a vécu lui-même quand il y a...
00:25:56 C'était en 2002.
00:25:57 C'est incroyable déjà.
00:25:59 Il dénonçait tout ça.
00:26:00 Il n'avait pas été reçu, ostracisé, qualifié de tous les noms.
00:26:03 Grand intellectuel, me semble-t-il.
00:26:05 Historien brillant, etc.
00:26:06 A tout de suite.
00:26:07 ...
00:26:11 - Au programme de midi news, en quelques instants,
00:26:13 évidemment, nous reparlerons de la grève à la SNCF.
00:26:15 Nous reparlerons aussi de la colère des agriculteurs.
00:26:18 Ça repart avec, vous le verrez, une séquence à la fois très vive
00:26:21 face à Gabriel Attal et puis une autre dans l'émotion
00:26:24 et puis la liberté d'expression avec Georges Bensoussan.
00:26:26 Mais tout d'abord, les titres avec vous, Michael.
00:26:28 - Nouvelle tragédie aux urgences.
00:26:30 Une femme est morte à l'hôpital Simone Veil dans le Val d'Oise
00:26:33 après avoir attendu 10 heures.
00:26:35 Sa fille va déposer plainte contre l'établissement
00:26:37 pour non-assistance à personne en danger.
00:26:39 Le blocage de l'aide américaine à l'Ukraine a déjà un impact.
00:26:43 C'est ce qu'a affirmé Jen Stoltenberg.
00:26:45 Le secrétaire général de l'OTAN était interrogé
00:26:47 sur le manque de munitions des forces ukrainiennes
00:26:49 dans sa guerre contre la Russie.
00:26:51 Et puis aux Etats-Unis, trois personnes ont été interpellées
00:26:54 après une fusillade lors de la parade du Super Bowl à Kansas City.
00:26:57 Joe Biden parle d'une tragédie et exhorte le Congrès
00:27:00 à agir contre la violence par arme à feu.
00:27:02 ...
00:27:04 - Merci à vous, Michael.
00:27:06 Évidemment, nous reviendrons sur ce qui est arrivé à cette femme.
00:27:09 Plus de 10 heures d'attente, c'est terrible.
00:27:12 C'est révélateur aussi de la faillite de notre hôpital public.
00:27:17 Nous en parlerons.
00:27:19 Mais tout d'abord, parlons de la liberté d'expression.
00:27:21 Je vous le disais, c'est news.
00:27:23 Et au-delà de ces news, de la liberté pour un essayiste,
00:27:25 par exemple, pour un intellectuel,
00:27:27 de dénoncer les mots à ma huile, que c'est notre société.
00:27:29 C'est le cas de Georges Bensoussan.
00:27:31 Il est bien connu de nos téléspectateurs.
00:27:33 Il est historien, intellectuel.
00:27:35 Il a dirigé l'ouvrage collectif "Les territoires perdus de la République".
00:27:37 Évidemment, cette phrase devenue expression, vous la connaissez.
00:27:42 Et cet ouvrage collectif dénonçait exactement ce que l'on vit aujourd'hui.
00:27:45 C'est-à-dire la montée de l'islamisme,
00:27:47 notamment à l'école, avec des professeurs empêchés
00:27:49 et qui dénonçaient cela.
00:27:51 Et c'était le déni.
00:27:53 Cela l'est toujours, d'ailleurs, beaucoup.
00:27:55 Écoutons le premier extrait de Georges Bensoussan,
00:27:57 dénonçant ce qu'il pointait du doigt à l'époque.
00:28:01 On met en avant CNews au nom de la pluralité d'expression.
00:28:06 Alors que dans les médias publics,
00:28:08 la pluralité d'expression n'est pas la règle.
00:28:10 Je suis là pour en témoigner, d'une part.
00:28:12 Et d'autre part, je crois que c'est surtout l'expression
00:28:14 d'une panique en haut lieu.
00:28:16 C'est-à-dire qu'il semble que du côté de la doxa,
00:28:19 de la pensée conforme,
00:28:21 de ce que Christophe Guy, lui, appellerait le monde des métropoles,
00:28:24 eh bien, ça panique beaucoup parce qu'on sent
00:28:26 que du côté des opinions hétérodoxes,
00:28:28 de ce qui s'oppose à la doxa,
00:28:30 du côté des classes populaires,
00:28:32 des petites classes moyennes, etc.,
00:28:34 on commence à parler, on commence à faire entendre sa voix.
00:28:36 Et ça, c'est quelque chose qui est très mal supporté
00:28:38 par la bourgeoisie culturelle,
00:28:40 qui domine très largement les médias publics.
00:28:42 Alors, plusieurs choses dans ce que dit Georges Bensoussan.
00:28:45 Tout d'abord, quand même sur lui-même.
00:28:46 Il dit "je suis là pour en témoigner".
00:28:48 Ina, Gabriel Cluzel, l'ouvrage avait fait en 2002,
00:28:51 je le rappelle à nos téléspectateurs les plus jeunes,
00:28:54 ça a été une véritable déflagration,
00:28:56 mais ça a été mis de côté quasiment
00:28:58 toute la classe politique et médiatique à ce moment-là.
00:29:00 Il a été blacklisté.
00:29:03 Vous savez, il n'a eu qu'un tort, Bensoussan,
00:29:05 c'est d'avoir raison avant tout.
00:29:08 Et ça, personne n'aime les cassandres.
00:29:11 Et si on l'avait écouté à l'époque,
00:29:14 peut-être que nous n'en serions pas là aujourd'hui.
00:29:16 Les Territoires perdus de la République, je crois que c'est 2002.
00:29:18 Oui.
00:29:19 Vous voyez, il s'est écoulé 22 ans.
00:29:21 22 ans pendant lesquels la situation s'est évidemment dégradée.
00:29:24 Quand vous lisez ce qu'il avait écrit à l'époque,
00:29:27 vous vous dites, oui, c'est ce qu'on dit aujourd'hui.
00:29:29 C'est ce que des gens de tous partis, si j'ose dire, disent aujourd'hui.
00:29:33 Donc c'est vrai que lui, il sait ce que c'est que d'être baillonné
00:29:38 et puis surtout de vivre une petite mort sociale.
00:29:41 Il faut se rendre compte de ça.
00:29:42 Quand vous n'êtes plus invité nulle part,
00:29:44 que vos amis vous tournent le dos,
00:29:46 qu'on pousse des crédits d'offret en vous diabolisant,
00:29:48 c'est proprement insupportable.
00:29:50 Donc c'est vrai qu'il peut en parler à juste titre.
00:29:54 Il avait même eu un procès, Georges Bensoussan,
00:29:57 pendant des années, il ne voulait plus venir dans les médias.
00:29:59 Et je me rappelle, moi, parce que je l'avais souvent rappelé,
00:30:02 en lui disant, mais revenez, on a besoin de vos lumières,
00:30:04 de votre expertise, de votre analyse.
00:30:05 Petit à petit, il est revenu.
00:30:06 Il en était très affecté.
00:30:08 Et à l'époque, je vous assure, j'ai relu il y a quelques jours
00:30:11 cet ouvrage collectif où il y avait des témoignages de professeurs.
00:30:14 Ce qu'on retrouve exactement dans le livre de Jean-Pierre Robin,
00:30:17 ancien inspecteur général de l'éducation.
00:30:19 J'allais le dire, justement.
00:30:20 Je pense à Jean-Pierre Robin et à son rapport sur ce qui se passe
00:30:23 dans l'école publique.
00:30:24 Exactement.
00:30:25 Il a fait l'objet du même ostracisme.
00:30:29 Homme de gauche, Jean-Pierre Robin.
00:30:31 Oui, oui.
00:30:32 Georges Bensoussan, regardez ce qu'il a dit il y a quelques années
00:30:36 dans Marianne.
00:30:37 On va voir les phrases, je trouve qu'elles sont très fortes.
00:30:40 Les voici.
00:30:42 "Ce dénigrement qu'il a subi passe par l'accusation majeure
00:30:46 qui vous vaut mort sociale, ce que vous disiez,
00:30:48 qui vous accusait de racisme, et son corollaire qui vous fait
00:30:51 suppôt de l'extrême droite et du RN, avec le rappel au passage
00:30:54 des heures les plus sombres de notre histoire.
00:30:56 Voici ce qu'a subi un intellectuel français, historien majeur,
00:31:00 historien de la Shoah, et la suite.
00:31:02 C'est pourquoi la responsabilité de la doxa médiatico-culturelle
00:31:06 est ici immense, à commencer par ces médias qui n'ouvrent
00:31:08 généralement que sur un entre-soi culturel et social,
00:31:11 caractéristique de l'endogamie bourgeoise."
00:31:15 C'est un constat qui en fait traduit aussi le fait,
00:31:19 enfin ce qui est intéressant c'est que c'est pas nouveau
00:31:22 cet entre-soi, c'est pas nouveau ce petit précaré culturel
00:31:26 de la France des métropoles, pour reprendre l'expression
00:31:30 de Gulluy, mais ce qui est en train de se passer
00:31:34 avec cette décision du Conseil d'Etat, c'est qu'on sent bien
00:31:38 que ce petit entre-soi est conscient qu'il y a une opinion
00:31:42 en France qui va vers un média, entre guillemets,
00:31:46 entre parenthèses, Cnews, qui est aujourd'hui la première
00:31:49 chaîne d'info en France, et que ça, il y a une menace,
00:31:54 on sent qu'il y a quand même une certaine fébrilité,
00:31:57 et que cette volonté justement de judiciariser cela,
00:32:04 elle traduit une inquiétude, une inquiétude de cette opinion
00:32:08 qui doit trouver des canaux d'expression, et qui les trouve,
00:32:13 et que, voilà, donc là il y a une menace par rapport à ce...
00:32:17 - Je vous remercie. - Et ça je pense que c'est
00:32:18 une véritable volonté populaire. - C'est exactement ça.
00:32:20 C'est-à-dire que quelqu'un comme Georges Bensoussan,
00:32:22 pour dire par exemple ce matin, ce qu'il a dit,
00:32:24 pour pouvoir s'exprimer sur quel autre média, je suppose
00:32:27 qu'il y en a, mais dans ces médias mainstream, où pourrait-il dire
00:32:31 avec autant de liberté ce qu'il pense ?
00:32:33 - Mais parce que ce que pense M. Bensoussan,
00:32:36 et ça a été assez bien dit par mes camarades,
00:32:38 sort, si vous voulez, de l'idéologie dominante,
00:32:41 peut-être que l'expression est un peu galvaudée,
00:32:43 mais l'idéologie dominante. Le problème, c'est qu'effectivement,
00:32:45 depuis plusieurs décennies, certaines personnes importantes,
00:32:50 je ne suis pas dans le complotisme, mais dans la haute administration,
00:32:53 dans le monde académique et universitaire, probablement dans le monde des médias,
00:32:56 là en l'occurrence certains juges de haut niveau,
00:32:58 ne veulent pas ouvrir le débat public à la pluralité
00:33:02 de toutes les opinions. Et aujourd'hui, effectivement,
00:33:05 il y a des sondages qui le montrent très bien,
00:33:07 notamment l'enquête du Cevipof, 60%, 70% des Français
00:33:10 ont une opinion sur, par exemple, l'immigration,
00:33:13 qui est différente des 30% qui font la loi sur tous les autres.
00:33:16 Et c'est pareil sur une litanie de sujets,
00:33:18 il y a une liste à la préfère de sujets,
00:33:20 sur les traités de libre-échange, on l'a vu sur le sujet des agriculteurs,
00:33:23 comme le sujet des agriculteurs est traité, et parfois maltraité,
00:33:26 comme le sujet des gilets jaunes a été traité,
00:33:28 et parfois maltraité par certains, etc.
00:33:30 Donc dès lors que des stations comme CNews
00:33:33 ouvrent la voie possible au pluralisme
00:33:35 et à une pensée divergente vis-à-vis de la doxa majoritaire,
00:33:39 ça occasionne une crispation très importante
00:33:42 des potentats intellectuels depuis des décennies,
00:33:44 et ça les rend très agressifs,
00:33:46 et à utiliser non pas le débat contradictoire,
00:33:48 parce que certains le font, c'est intéressant,
00:33:50 on peut critiquer CNews, on peut critiquer tout ce que disent les gens sur CNews,
00:33:53 c'est génial, le vrai problème, c'est les gens qui disent
00:33:55 "on ne veut pas débattre avec, on veut faire interdire".
00:33:58 Et c'est là qu'il y a, et je pense que tous les Voltairiens de ce pays
00:34:01 devraient s'accorder là-dessus, qu'ils soient de gauche, de droite,
00:34:03 d'extrême-gauche, d'extrême-droite, sur un principe très simple et très basique,
00:34:06 qui est que la liberté d'expression est notre totem et notre bien le plus cher,
00:34:10 quelle que soit notre opinion politique.
00:34:12 Je mets rarement en avant les audiences,
00:34:14 d'abord c'est important, mais j'estime que le fond est toujours plus important,
00:34:17 même s'il rejoint la forme, et par exemple, lundi,
00:34:20 j'en parlais, je dis à notre téléspectateur hors antenne,
00:34:22 nous recevions Manuel Bompard, de la France Insoumise,
00:34:26 qui a été lors de l'interview, première chaîne,
00:34:29 certainement, je ne sais pas, a-t-il suscité une attention,
00:34:32 mais des personnalités de gauche, ils sont écoutés.
00:34:35 Donc voilà, je pense que c'est la meilleure réponse aussi, André Valigny,
00:34:39 au fait qu'il y a un spectre assez large de téléspectateurs,
00:34:43 qui peut se faire une idée, regarder et puis juger.
00:34:46 Mais je trouve que ce que dit Georges Bensoson est très très important,
00:34:49 c'est-à-dire, il dit ceci, il dit,
00:34:52 comme si certains voulaient garder les yeux grands fermés sur la réalité,
00:34:55 quand on a publié ce livre, c'est ce qui me fait peur aujourd'hui,
00:34:58 les territoires perdus de la République auraient pu passer à la trappe.
00:35:02 Oui, je pense que les choses évoluent dans le bon sens,
00:35:04 je pense que les yeux s'ouvrent peu à peu,
00:35:06 y compris dans le microcosme politico-médiatique
00:35:10 dont vous parlez depuis tout à l'heure.
00:35:12 Je pense que le fait qu'il y ait une chaîne comme CNews
00:35:15 qui mette des sujets sur la table tous les jours,
00:35:17 qu'on n'avait pas l'habitude de traiter de la façon dont vous les traitez,
00:35:20 avec la réalité qui s'impose,
00:35:22 le fait que Marine Le Pen ne cesse de grimper dans les sondages
00:35:25 et même dans les résultats, puisqu'elle a fait 42% la dernière fois,
00:35:28 qu'elle est donnée maintenant comme vainqueur possible,
00:35:31 pas probable, mais possible, du deuxième tour de 2027,
00:35:35 je pense que tout ça fait qu'il y ait une espèce de réveil brutal pour certains.
00:35:38 Ce n'est pas mon cas, moi il y a très longtemps,
00:35:40 et vous le savez Sonia, que je suis enraciné dans mon département,
00:35:43 j'habite en Isère, je suis au contact des gens dans mon canton
00:35:46 où je suis élu depuis 32 ans,
00:35:48 qui est un canton plutôt rural et en même temps un peu urbain,
00:35:51 au contact des classes populaires, mais ici à Paris,
00:35:53 je connais beaucoup de gens ici dans le microcosme
00:35:55 qui sont obligés aujourd'hui d'ouvrir les yeux.
00:35:57 Mais vous faites partie de cette gauche,
00:35:59 moi ce que j'appelle la gauche Bernard Cazeneuve et d'autres,
00:36:02 qui sur certains sujets ont ouvert les yeux depuis très très longtemps.
00:36:05 C'est un débat tout simplement.
00:36:07 Non, peut-être parce que d'une gauche enracinée au parlier de Cazeneuve,
00:36:09 c'est des gens qui sont quand même élus à la base
00:36:11 et qui sont très proches justement de leurs concitoyens.
00:36:14 Vous voulez ajouter quelque chose ?
00:36:15 Parce que d'enracinement, j'allais parler des paysans.
00:36:17 Non, mais je pense qu'il y a un vrai sujet sur la presse,
00:36:20 il faut se rendre compte, moi j'avais été très frappée
00:36:22 quand nous avions couvert la manif des Gilets jaunes,
00:36:25 la façon dont les gens percevaient les journalistes.
00:36:28 Ils nous disaient "mais les journalistes, ils racontent que des bêtises et je reste poli".
00:36:33 Donc c'est vrai qu'il y a eu une déconnexion des médias et des français
00:36:38 qui est extrêmement importante.
00:36:39 Et quand vous voyez, puisqu'on parle de ficher jusqu'aux journalistes,
00:36:43 les opinions politiques des journalistes,
00:36:45 quand vous voyez que dans les écoles de journalisme,
00:36:47 les journalistes votent, on avait fait une simulation de vote,
00:36:50 mais d'une façon massive à gauche et même à l'extrême gauche.
00:36:55 LR était tout petit et le Rassemblement National n'apparaissait même pas.
00:37:01 Si on devait demander ce que votent chacun des journalistes un peu partout,
00:37:06 on se rendrait compte qu'il y a un problème de pluralité
00:37:08 et surtout un décalage énorme avec ce que pense l'ensemble du pays,
00:37:12 ce qui sort des urnes.
00:37:13 Mais vous avez entièrement raison.
00:37:14 Ça ne peut pas tenir.
00:37:15 Et là où c'est imposable, M. Georges Bensoussan le classe où ?
00:37:18 Oui, c'est ça.
00:37:19 Et puis je vais vous dire, moi je trouve que c'est indécent,
00:37:22 c'est irrespectueux d'un homme, j'allais dire,
00:37:25 avec son travail, son expérience, etc.,
00:37:28 de le classer ou d'essayer de le classer.
00:37:30 Il y a des gens qui sont totalement inclassables.
00:37:32 On créerait un précédent inédit dans l'histoire de la pensée en France.
00:37:35 On va aller ficher des écrivains, des intellectuels, des historiens,
00:37:41 des poètes, des artistes.
00:37:43 On va dire, bon alors, donc vous êtes comédien,
00:37:46 vous venez présenter votre spectacle de théâtre,
00:37:48 vous êtes écrivain, vous venez parler…
00:37:50 Oui, oui, vous venez parler de votre roman,
00:37:53 vous venez parler de votre roman, on va regarder un peu,
00:37:55 on va faire un petit peu l'historique de vos déclarations,
00:37:57 et puis on va faire une petite fiche, et puis on va marquer dessus.
00:38:00 Alors ça c'était plutôt de gauche, ça c'était plutôt de droite,
00:38:02 ça c'était plutôt d'extrême droite.
00:38:03 Enfin, voyez bien qu'on rentre dans une espèce de système dystopique
00:38:06 qui n'a rien à envier à Huxley et à Orwell,
00:38:09 et que c'est absolument infaisable, et que si c'était faisable,
00:38:12 ce serait effectivement profondément dangereux, bien sûr.
00:38:14 Mais bien sûr, ça n'arrivera pas.
00:38:16 Moi je reste optimiste, ça ne peut pas arriver.
00:38:18 D'abord parce que c'est infaisable, c'est infaisable matériellement,
00:38:21 il faudrait des milliers de contrôleurs, d'inspecteurs,
00:38:25 pour sonder les reins et les cœurs de tous les éditorialistes,
00:38:28 et les chroniqueurs, et les intervenants.
00:38:31 Donc c'est infaisable techniquement, et puis en plus ce serait liberticide.
00:38:34 Et puis Pierre-André, sur certains sujets,
00:38:37 moi je pense que sur certains sujets,
00:38:41 on peut avoir une opinion qui serait peut-être classée de droite,
00:38:43 et sur d'autres qui seraient classées, soi-disant, progressistes ou de gauche,
00:38:47 bien sûr.
00:38:48 Sur des sujets sociétaux, sur des sujets économiques ?
00:38:50 Sonia, vous avez des gens qui sont militants,
00:38:52 vous avez des gens qui sont journalistes,
00:38:53 vous en avez d'autres qui sont chroniqueurs,
00:38:55 qui ont des sensibilités différentes.
00:38:56 On est tous complètement différents autour de ce plateau,
00:38:59 et on est tous complètement différents sur ces news.
00:39:01 Donc comment arriver à nous ficher ?
00:39:03 Parce que c'est quand même, si j'ai bien compris,
00:39:05 c'est quand même ça qui est en jeu.
00:39:07 Bien, dans quelques instants, vous allez voir deux extraits.
00:39:10 L'un vif, bon assez vif, c'est un peu survendu, je l'avoue,
00:39:15 c'est un peu ça, Gabriel Attal,
00:39:17 mais vous allez voir quand même la détresse aussi de cet éleveur.
00:39:20 Et puis là, on est dans l'émotion, vous l'avez vu tout à l'heure.
00:39:22 Et je vous interrogerai, non pas pour parler de la communication,
00:39:24 mais quand même, qu'auriez-vous fait à la place du Premier ministre
00:39:27 face à quelqu'un dans cette détresse-là ?
00:39:29 Nous allons le voir juste après les titres de Mickaël.
00:39:31 Gabriel Attal tente toujours d'apaiser la colère des agriculteurs.
00:39:34 Le Premier ministre visitait ce matin une exploitation bovine
00:39:38 de la Marne, près de Reims.
00:39:39 Et notamment, vous le disiez, Sonia, tentait de rassurer
00:39:42 une agricultrice au bord des larmes.
00:39:44 Séquence à suivre sur CNews.
00:39:46 Pour le PDG de SNCF Voyageurs, le mouvement des contrôleurs
00:39:48 est incompréhensible et incohérent.
00:39:51 Christophe Fannichet assure que tout a déjà été mis sur la table.
00:39:54 Il se dit toutefois confiant pour une levée de la grève
00:39:56 dès la semaine prochaine.
00:39:58 Et puis, Kiev déploie des renforts en urgence à Avdivka.
00:40:01 Cette localité de l'Est de l'Ukraine est devenue le nouvel épicentre
00:40:05 des combats, alors que Wlodimir Zelensky est attendu demain
00:40:08 à Paris pour signer un accord bilatéral de sécurité.
00:40:12 La colère des agriculteurs n'est pas du tout éteinte.
00:40:14 Va-t-elle repartir de plus belle, si je puis dire ?
00:40:16 Le Premier ministre est de nouveau sur le terrain.
00:40:18 Je vais vous proposer deux extraits.
00:40:20 L'un émouvant, prenant, véritablement.
00:40:23 Et puis celui-ci, vif, sur le fond, entre un éleveur dans la Marne,
00:40:26 à Jeanvilliers, et Gabriel Attal.
00:40:29 Et je sais que vous vous attendez de voir que ça arrive dans l'exploitation.
00:40:33 150 millions d'euros.
00:40:35 C'est une mesure en % ?
00:40:37 Oui, mais dit comme ça, ça fait énorme.
00:40:39 Les gens entendent 150 millions d'euros, évidemment, ça fait une grosse somme.
00:40:42 On est combien d'éleveurs, M. le ministre ?
00:40:44 C'est l'argent des Français.
00:40:46 Après, je vais vous dire...
00:40:48 Pardon, M. le ministre.
00:40:50 Excusez-moi, pardonnez-moi.
00:40:52 On paie tous des impôts en France ?
00:40:54 Bien sûr.
00:40:56 Pardonnez-moi, mais je suis obligé de le dire.
00:40:58 Parce qu'on n'a pas l'habitude, peut-être, ici.
00:41:00 Et quand je vois le déploiement de personnes
00:41:03 pour un déplacement...
00:41:05 Je ne sais pas que... Peu importe.
00:41:07 Quand je vois le déploiement de forces de l'ordre,
00:41:10 de privé, etc.
00:41:12 Et le budget que ça doit coûter.
00:41:14 Là, vous me parlez des 150 millions qu'on va donner aux agriculteurs.
00:41:17 Vous dites que ça paraît, non ?
00:41:19 Vous dites que ça paraît, non ? Pour les Français ?
00:41:21 Vous me dites que c'est les impôts des Français qui vont payer ça.
00:41:24 Je suis bien d'accord.
00:41:25 Mais c'est aussi les impôts des Français qui sont en train de payer tout ce qu'on a en train de faire ici.
00:41:28 On est totalement d'accord.
00:41:30 J'ai aussi annoncé des mesures pour réduire le train de vie,
00:41:33 de faire des économies sur l'État,
00:41:35 de supprimer des comités qui ne servent à rien,
00:41:37 qui ne sont pas réunis depuis 12 mois.
00:41:39 Tout ça, je le fais aussi.
00:41:40 Je dis simplement que ça paraît énorme.
00:41:42 Oui, c'est une somme importante.
00:41:44 Et encore une fois, il y a des dépenses qu'on fait, à mon avis,
00:41:47 que les Français soutiennent moins que nos éleveurs.
00:41:50 Il n'y a pas de débat là-dessus chez les Français.
00:41:52 - C'est pour nous écouter.
00:41:54 C'est plus possible.
00:41:56 On ne peut plus travailler comme ça.
00:41:58 On est la quatrième génération.
00:42:00 On ne peut pas arrêter le lait parce que c'était plus possible.
00:42:04 Donc, j'ai commencé à me diversifier en achetant cette vache limousine.
00:42:09 Là, aujourd'hui, on arrive sur un cheptel avec 35 mères.
00:42:13 Aujourd'hui, vous avez 5, 5 bêtes sous un hangar.
00:42:16 Et c'est très dur. C'est très compliqué.
00:42:18 Financièrement, on en est là.
00:42:21 Il faut trouver une solution.
00:42:23 Nous, les petites exploitations, on craque.
00:42:28 On a besoin de vous, de ce que vous nous entendiez.
00:42:34 On a besoin d'aide.
00:42:36 - Je suis là pour ça.
00:42:37 D'abord, merci pour votre franchise.
00:42:39 C'est pas simple.
00:42:40 - Non, non.
00:42:41 - C'est que c'est dur.
00:42:43 Parce que c'est aussi sur le terrain, en étant en contact avec vous,
00:42:45 qu'on identifiera les bonnes solutions.
00:42:47 On a commencé à prendre des mesures. Je vais y revenir tout à l'heure.
00:42:49 - Oui.
00:42:50 - On va y arriver.
00:42:52 - Ça va bouger.
00:42:54 - C'est la définition de la dignité.
00:42:58 Regardez la manière dont c'était avec beaucoup d'émotion, avec des larmes.
00:43:01 Cette femme craque, cette éleveuse, mais beaucoup de qualités vraiment humaines.
00:43:06 - C'est vrai.
00:43:07 - Ça tranche avec, je ne dirais pas quoi, mais ça tranche.
00:43:10 Je trouve beaucoup de dignité.
00:43:12 Je ne sais pas ce que vous en pensez.
00:43:13 Je pose la question à la petite fille de paysan.
00:43:15 - Moi, je suis très frappée.
00:43:16 Du reste, cette agricultrice dit qu'elle est la quatrième génération.
00:43:20 Et là aussi, en couvrant un peu les barrages,
00:43:23 j'ai compris que de nombreux exploitateurs étaient des exploitations familiales
00:43:26 depuis plusieurs générations.
00:43:27 Ça rajoute vraiment au sentiment d'échec et de déclassement de ces agriculteurs
00:43:34 qui se disent « c'est donc moi qui vais être le dernier maillon de la chaîne ».
00:43:37 C'est vraiment insupportable.
00:43:40 Moi, quand je la vois, je pense à cette femme qui devait avoir peu ou prou son âge
00:43:44 et qui est morte sur un barrage dans les premiers jours avec sa fille.
00:43:47 - C'est vrai.
00:43:48 - Elle aussi a élevé des vaches limousines.
00:43:50 C'est très frappant.
00:43:52 - J'ai aussi apprécié la franchise de l'échange avec l'agriculteur
00:43:55 qui dit « écoutez, votre déplacement, c'est beaucoup d'argent.
00:43:59 Est-ce que c'est utile ? »
00:44:00 Parce que le fond du sujet, il est là.
00:44:02 C'est bien d'aller prendre le pouls, d'aller au chevet de l'agriculture moribonde.
00:44:05 Mais le fond du sujet, est-ce que c'est cela ?
00:44:07 Est-ce que c'est les 150 millions que l'on va donner ?
00:44:10 Ou est-ce que c'est les 40 traités de libre-échange signés à ce jour ?
00:44:16 Est-ce que c'est l'office français de la biodiversité et l'écologisme radical qui les harcèlent ?
00:44:24 Est-ce que ce sont les normes ?
00:44:26 Est-ce que quelqu'un a pensé à revoir les normes ?
00:44:29 Est-ce que c'est la concurrence déloyale au sein même de l'Europe ?
00:44:32 Est-ce que quelqu'un en a parlé ?
00:44:34 Non, personne.
00:44:35 Donc en réalité, on ne voit pas bien ce que ça va changer.
00:44:37 On est juste dans le combat retardateur.
00:44:39 - Et souvenez-vous, c'était « attention, vous allez voir ce que vous allez voir. »
00:44:43 Emmanuel Macron, je ne fais pas de procès d'intention,
00:44:45 mais sur le Mercosur, c'est non, n'y être jamais, ça ne passera pas, non pas ça.
00:44:49 Et pourtant, c'est vérifié, les négociations se poursuivent.
00:44:52 - Mais c'est parce que la France n'a pas la main sur les traités de libre-échange avec la Commission européenne.
00:44:56 - Et puis le Mercosur avec des ministres qui alternent,
00:44:59 et puis Gabriel Attal qui parle de souveraineté française retrouvée,
00:45:08 mais aussi de souveraineté européenne.
00:45:10 Vous savez, à chaque fois, dans leurs déclarations,
00:45:13 quand ils se retrouvent à Bruxelles, ce n'est plus tout à fait le même discours.
00:45:16 On va le faire ensemble.
00:45:17 Alors, c'est quand même aussi, il faut reconnaître,
00:45:19 Gabriel Attal, il est à la manœuvre.
00:45:21 C'est un jeune ministre, il vient d'arriver, il se frotte.
00:45:25 Mais Emmanuel Macron le faisait aussi.
00:45:27 Après, souvenez-vous, les États généraux, après les Gilets jaunes,
00:45:32 ses visites en province qui étaient contrôlées, etc.
00:45:35 Là, bon, il va en contact, on va lui donner le bénéfice du doute.
00:45:38 Mais moi, je ne crois pas.
00:45:40 Je crois qu'il y a la chape de plomb européenne qui est au-dessus.
00:45:43 Emmanuel Macron s'est déplacé à Bruxelles,
00:45:45 il a rencontré Ursula von der Leyen, il a fait quelques déclarations.
00:45:48 Et en réalité, on a ce logiciel qui broie nos agriculteurs.
00:45:54 Et si on n'arrive pas à l'upgrader, ce logiciel,
00:45:57 ou en tout cas en changer certains contours, rien ne va changer.
00:46:02 La crainte, ils sont 400 000.
00:46:04 Est-ce qu'à un moment, quelqu'un va dire,
00:46:06 écoutez, regardez, on ne peut pas changer en Europe ce logiciel, ce projet.
00:46:09 Il faut avoir l'honnêteté de le dire.
00:46:12 Non, mais ils sont 400 000, c'est déjà...
00:46:15 Écoutez, on ne peut pas.
00:46:16 Je ne suis pas aussi sévère que vous sur l'Europe,
00:46:18 parce que la politique agricole commune, depuis 40 ans,
00:46:21 a beaucoup, beaucoup, beaucoup profité à l'agriculteur française.
00:46:24 Et les paysans sont les premiers à le dire.
00:46:26 Nos contributions sont également très importantes, André Valigny.
00:46:28 Non, en matière agricole, on ne touche plus que ce qu'on donne.
00:46:31 Mais au total, on donne plus que l'on reçoit.
00:46:36 Une des grandes décisions de l'Europe, ça va être de faire rentrer l'Ukraine bientôt.
00:46:40 Comment vous vous situez par rapport à ça ?
00:46:42 Il faut faire rentrer l'Ukraine dans l'Europe, évidemment.
00:46:44 Et dans l'OTAN.
00:46:45 Donc tuer notre agriculture.
00:46:46 Et dans l'OTAN, Biden a dit non.
00:46:48 Biden dit ce qu'il veut, moi je peux.
00:46:50 Donc tuer notre agriculture, puisque la principale...
00:46:53 Le principal ressource de l'Ukraine, c'est les céréales.
00:46:56 Et donc notre agriculture est morte.
00:46:58 Sur l'agriculture, le vrai problème, c'est le problème du revenu.
00:47:01 Il faut un revenu planché.
00:47:03 Il faut des prix planchés.
00:47:04 C'est ce que demande la Confédération paysanne.
00:47:06 C'est le prix qui compte, c'est le revenu.
00:47:08 Et qui est-ce qui prend le plus de marge sur la production agricole ?
00:47:12 Ce sont les distributeurs et les transformateurs.
00:47:14 Mais la montagne de normes, elle est devant nous.
00:47:15 On ne peut pas faire comme si on ne la voyait pas.
00:47:17 Les normes, il en faut aussi pour protéger les consommateurs.
00:47:19 Les Français veulent qu'on sauve les paysans.
00:47:21 Ce sont des injonctions contradictoires.
00:47:22 Ils ont raison, mais ils ne veulent pas de pesticides.
00:47:23 Je vous assure, j'ai eu l'occasion de voir.
00:47:25 Tout le monde est plein de contradictions.
00:47:27 J'ai eu l'occasion de voir.
00:47:28 Je ne me suis pas déplacée sur les barrages, j'aurais aimé.
00:47:30 On m'a envoyé une sorte de feuille à remplir pour obtenir les aides de la PAC.
00:47:36 J'ai passé une après-midi, je n'ai pas su le faire.
00:47:38 Je n'ai pas compris.
00:47:39 Mais parce que c'est un business, on est autour de la complexité.
00:47:42 C'était impossible.
00:47:43 Parce que s'il y a des gens qui sont rémunérés,
00:47:44 il faut voir que tout le monde n'a pas intérêt à ce que ça se décomplexifie.
00:47:47 Un jeune agriculteur vous remplit un dossier
00:47:49 et vous commencez à payer quelqu'un qui va vous aider à obtenir vos aides.
00:47:53 Vous voyez, c'est entre Courteline et Kafka, on est en plein dedans.
00:47:56 Exactement.
00:47:57 Une courte pause.
00:47:58 Vous avez évoqué, je ne t'ai pas informée, je l'ai vu dans les titres de Michael,
00:48:02 cette femme de 66 ans qui est morte après 10 heures d'attente aux urgences.
00:48:06 Il faut absolument en parler.
00:48:07 Et puis regardez simplement ce QR code et puis scannez-le.
00:48:12 Vous pourrez tout simplement voir, via Midi News et Téléjournal,
00:48:15 et déjà avec tous nos invités, toutes les émissions en replay.
00:48:17 Vous informez sur notre chaîne évidemment.
00:48:20 Une courte pause et on se retrouve, beaucoup de sujets à venir.
00:48:26 Midi News, c'est un plaisir de vous accompagner.
00:48:29 Beaucoup de sujets.
00:48:30 Malheureusement, avec cette affaire,
00:48:32 elle a une femme de 66 ans qui meurt après 10 heures d'attente aux urgences.
00:48:37 Ça s'est passé dans le Maldoise.
00:48:38 On va bien sûr s'y arrêter.
00:48:40 Nous évoquerons également la grève à la SNCF.
00:48:43 On écoutera ce qu'on appelle des usagers.
00:48:45 Des usagers du SNCF.
00:48:47 Des clients.
00:48:48 En fait, on paye.
00:48:49 Oui, on paye pour ne pas partir avec la grève.
00:48:52 On sera investisseurs malgré eux.
00:48:54 Exactement. On sera à la gare Montparnasse.
00:48:57 Et puis, nous évoquerons ce qui s'est passé dans ce commissariat à La Rochelle.
00:49:01 Tentative de meurtre, est-ce qu'il faut le dire ainsi ?
00:49:04 Nous en parlerons quand même dans un commissariat
00:49:07 où un homme a tenté de poignarder, heureusement un policier a guéri.
00:49:11 Mais tout d'abord, le journal.
00:49:13 Bonjour à vous. Rebonjour Charles-Michel.
00:49:15 Rebonjour Sonia. Bonjour à tous.
00:49:17 Gabriel Attal tente toujours d'apaiser la colère agricole.
00:49:20 Le Premier ministre visitait ce matin une exploitation bovine de la Marne près de Reims.
00:49:24 Alors que la menace de nouveaux blocages plane toujours à quelques jours de l'ouverture du Salon de l'Agriculture,
00:49:29 Gabriel Attal promet un avenir pour l'agriculture.
00:49:33 Moi, je continuerai à me déplacer.
00:49:36 D'ailleurs, quelle que soit l'ambiance nationale,
00:49:39 je pense que c'est important de continuer toujours à être sur le terrain.
00:49:42 On contacte des femmes, des hommes qui font vivre notre agriculture.
00:49:45 Parce que, je le redis ici, j'ai eu l'occasion de le redire.
00:49:48 Il y a un avenir pour l'agriculture française.
00:49:51 On a la chance en France d'avoir une agriculture, des agricultures,
00:49:55 qui sont diversifiées mais qui ont un point en commun.
00:49:58 C'est un très haut niveau de qualité, un très haut niveau d'exigence.
00:50:01 Et ça, on veut le garder.
00:50:02 Et donc, moi, je continuerai à me déplacer au contact
00:50:05 pour continuer toujours à améliorer les choses
00:50:07 et à soutenir davantage nos éleveurs, nos agriculteurs.
00:50:09 De fortes perturbations à prévoir dès ce soir.
00:50:12 20h sur le réseau SNCF.
00:50:14 Seul un TGV et un Ouigo sur deux devraient circuler demain et ce week-end.
00:50:19 Ce sont les trains les plus remplis qui seront privilégiés.
00:50:22 Des trains en direction pour la plupart de la montagne.
00:50:24 Invité de France 2 ce matin, le PDG de SNCF Voyageurs
00:50:27 a tenté de rassurer les usagers.
00:50:30 Presque tous les Français pourront partir
00:50:32 s'ils le peuvent décaler légèrement leur départ.
00:50:35 C'est pas sympa de décaler son départ.
00:50:37 Quand ils le peuvent, quand ils le peuvent pas,
00:50:40 on les remboursera à 100% et on en ira jusqu'à une indemnité
00:50:43 qui leur permettra d'avoir 50% de réduction supplémentaire.
00:50:46 En plus du remboursement à temps de partir.
00:50:49 N'importe quel jour, n'importe quel train, jusqu'à la fin de l'été,
00:50:52 ils seront à 50%.
00:50:54 Enfin, Volodymyr Zelensky attendu demain à Paris.
00:50:56 Quelques heures après une visite éclair à Berlin,
00:50:59 le président ukrainien se rendra à l'Elysée
00:51:01 pour signer avec Emmanuel Macron un accord bilatéral de sécurité.
00:51:05 Un engagement qui avait été pris lors du G7 en juillet dernier.
00:51:10 Voilà, Sonia, ce qu'il fallait retenir de l'actualité à 13h sur CNews.
00:51:14 A tout à l'heure.
00:51:15 - A tout à l'heure, Michael, évidemment.
00:51:17 Toujours en compagnie de Gabriel Cluzel, de Paul Melun,
00:51:19 de Régis Le Sommier, d'André Valigny.
00:51:21 On accueille Jean-Christophe Couvier avec nous.
00:51:23 Bonjour. - Bonjour.
00:51:24 - Merci d'être là.
00:51:25 Secrétaire nationale Unité SGP et Police.
00:51:27 Jean-Christophe Couvier, avec vous, je voudrais évoquer
00:51:29 ce qui s'est passé dans un commissariat à La Rochelle
00:51:31 et d'autres sujets.
00:51:33 Mais tout d'abord, il y a cette affaire qui prend au trip
00:51:37 avec cette femme de 66 ans qui est morte après 10 heures d'attente
00:51:40 aux urgences.
00:51:42 Ça s'est passé dans le Val d'Oise.
00:51:44 Ses enfants ont porté plainte ou portent plainte.
00:51:46 Voici les circonstances.
00:51:48 Donc, elle s'est présentée aux urgences à minuit.
00:51:50 Ses jambes ont doublé de volume.
00:51:52 Elle ne pouvait plus se lever et avait une respiration altérée.
00:51:55 Donc, une véritable situation d'urgence.
00:51:58 Le SAMU se déplace.
00:51:59 Il confirme que son poux est anormalement bas.
00:52:02 Et malgré ça, elle ne verra un médecin
00:52:05 qu'à 10 heures le lendemain matin.
00:52:08 Donc, on le dit.
00:52:10 On va écouter sa fille.
00:52:12 Écoutons sa fille.
00:52:14 C'était une horreur.
00:52:16 Les gens parquaient comme des bêtes.
00:52:18 Il y avait une personne à côté.
00:52:20 Elle était là depuis midi.
00:52:21 Moi, je suis partie à 4 heures du matin.
00:52:23 Je suis revenue à 10 heures.
00:52:25 Mon frère était déjà revenu à 9 heures.
00:52:27 Et il était toujours à la même place.
00:52:29 Moi, je suis arrivée.
00:52:31 Il y avait juste une infirmière qui prenait sa tension.
00:52:33 Voilà. À 10 heures.
00:52:34 Ensuite, elle m'a dit que je pouvais aller attendre dans la salle d'attente.
00:52:37 On va emmener votre maman voir le médecin.
00:52:39 À 10h24.
00:52:41 Et à 11h40, on m'a annoncé qu'elle était décédée.
00:52:44 J'en veux aux personnels soignants.
00:52:47 Parce qu'à mon avis, il n'y avait personne cette nuit.
00:52:49 Il n'y avait personne.
00:52:50 On n'a vu personne.
00:52:52 Il n'y avait personne dans l'hôpital.
00:52:54 L'organisation, je ne sais pas ce qui s'est passé,
00:52:57 mais il n'y avait absolument personne dans l'hôpital.
00:52:59 On les dérangeait constamment quand on demandait quelque chose.
00:53:01 Ma mère souffrait. Elle avait mal dans le ventre.
00:53:03 On lui demandait un cachet.
00:53:04 Elle a eu un tramadol en une nuit.
00:53:06 Ce que les médecins nous ont dit le lendemain,
00:53:09 on leur a posé la question.
00:53:10 Comment c'est que vous l'avez laissée comme ça à l'abandon ?
00:53:12 La seule réponse qu'on a eue, on a été débordés.
00:53:15 Voilà. La seule chose.
00:53:17 C'est terrible parce qu'à la douleur que ressent cette fille,
00:53:20 par rapport à la disparition de sa mère,
00:53:22 il doit y avoir une forme, pas de culpabilité,
00:53:25 mais de se dire qu'est-ce que j'aurais pu faire de plus
00:53:28 puisque tout le monde détournait.
00:53:30 Ce que je dis, c'est que voilà l'explication qui a été donnée.
00:53:33 L'hôpital Simone Veil de Beaune confirme que ce jour-là,
00:53:36 l'équipe a dû gérer plusieurs urgences vitales
00:53:39 en simultané dans les services d'hospitalisation
00:53:41 dans la nuit de mercredi à jeudi,
00:53:43 ce qui a monopobilisé une partie des effectifs médicaux
00:53:46 pendant la nuit.
00:53:47 Mais qu'est-ce que vous dites à un enfant ?
00:53:49 Le problème, c'est qu'il y a cette douleur personnelle
00:53:53 de cette fille, évidemment, de ses enfants,
00:53:56 qui vient se rajouter à d'autres cas du même acabit.
00:54:00 Ça se souvient de ce jeune homme de 25 ans
00:54:03 qui est mort récemment aux urgences,
00:54:05 de la jumelle, je me souviens qu'il y avait des jumelles,
00:54:09 je crois d'origine anglaise,
00:54:11 qui vivait en France depuis très longtemps,
00:54:13 qui également est décédée après une prise en charge
00:54:16 aux urgences trop tardives.
00:54:19 Donc, vous savez, c'est comme les faits divers
00:54:22 en matière de sécurité.
00:54:23 C'est une forme d'insécurité médicale
00:54:25 avec laquelle vivent les Français.
00:54:26 Au bout d'un moment, ces événements tous rajoutés
00:54:29 ont une signification.
00:54:30 Que se passe-t-il chez nous ?
00:54:32 Comment sommes-nous arrivés là ?
00:54:34 Autrefois, les Français se disaient
00:54:36 que c'était le propre des urgences,
00:54:38 qu'on n'attendait pas le matin pour aller voir son médecin traitant
00:54:41 parce qu'on se rendait compte que la situation
00:54:44 nécessitait d'agir tout de suite.
00:54:45 Aujourd'hui, il n'y a plus de médecin traitant.
00:54:47 Moi, je suis très frappée de voir qu'on nous dit encore,
00:54:50 le nouveau ministre nous dit
00:54:52 qu'il va falloir encore attendre six ou sept ans.
00:54:54 Ça va être un peu tendu, mais six ou sept ans,
00:54:56 c'est le temps pour faire un médecin.
00:54:59 Mais depuis quand sont-ils aux affaires ?
00:55:02 Et depuis quand parle-t-on de cette crise médicale ?
00:55:05 Aujourd'hui, l'hôpital est un entonnoir
00:55:08 vers lequel se dirigent tous ceux qui n'ont pas le choix
00:55:10 et qui vont...
00:55:11 Je ne veux pas verser dans la déploration,
00:55:13 mais qu'est-ce qui va ?
00:55:14 Parce que le Premier ministre a dit, à juste raison,
00:55:17 l'agriculture, je la place au-dessus de tout.
00:55:20 Mais l'école...
00:55:22 Ils ont dit ça avec tout.
00:55:24 Mais l'hôpital...
00:55:26 Personne, c'est-à-dire que pendant dix heures,
00:55:29 personne n'est venu voir cette femme,
00:55:30 ni pour une prise de sang,
00:55:31 ni pour prendre ses constantes,
00:55:32 pour voir, c'est ce que vous voyez tout de suite,
00:55:34 si il y a quelque chose...
00:55:35 Personne.
00:55:36 C'est scandaleux, c'est effroyable
00:55:39 d'assister à ce genre de choses en France, en 2024.
00:55:42 La France est la sixième
00:55:43 ou la septième puissance économique du monde.
00:55:45 Et le président de la République a dit l'autre jour,
00:55:47 dans sa conférence de presse, je crois,
00:55:49 qu'on allait simplifier l'accès en France
00:55:53 des médecins étrangers.
00:55:55 Parce que c'est d'une complication extrême.
00:55:57 J'ai le cas actuellement, dans mon hôpital,
00:55:59 si j'ose dire, dans ma petite ville,
00:56:00 dont j'ai été maire longtemps,
00:56:01 donc je suis toujours le conseiller général,
00:56:03 l'hôpital de Thulun.
00:56:04 Il y a un médecin tunisien remarquable
00:56:06 qui fait très bien son travail.
00:56:07 Le directeur m'a appelé l'autre jour.
00:56:09 Je suis allé lundi après-midi.
00:56:10 J'ai passé l'après-midi avec ce médecin tunisien
00:56:12 et le directeur de l'hôpital.
00:56:13 C'est d'une complexité inextricable.
00:56:16 C'est kafkaïen.
00:56:17 Il faut faire des dossiers, des nouveaux dossiers.
00:56:19 C'est très compliqué.
00:56:20 On dit qu'on veut faciliter l'arrivée en France
00:56:23 et l'intégration en France des médecins étrangers.
00:56:25 On ne fait rien dans ce sens.
00:56:26 Parce que c'est vrai que ça va prendre 6 ou 7 ans
00:56:28 pour former des nouveaux médecins.
00:56:29 Le numerus clausus a été enlevé par Olivier Méran.
00:56:33 Il l'a bien fait.
00:56:34 Mais en attendant que les nouveaux médecins arrivent,
00:56:35 les nouveaux médecins formés en France,
00:56:37 il faut accepter.
00:56:38 Ce médecin étranger tunisien,
00:56:40 il a été formé en Roumanie.
00:56:41 Son diplôme est reconnu par l'Union européenne.
00:56:43 Et malgré tout...
00:56:44 Il n'y a même pas besoin d'équivalent.
00:56:45 Non, il n'y a même pas besoin d'équivalent.
00:56:47 Et c'est très compliqué.
00:56:48 Le problème, c'est que vous êtes en train de nous dire
00:56:52 qu'il faut qu'on débrouille d'autres pays
00:56:54 qui eux aussi ont besoin de médecins.
00:56:56 C'est un pays que je connais bien.
00:56:57 Il serait fondé à nous le remercier.
00:57:00 Merci d'avoir posé l'exemple.
00:57:02 Vous n'avez pas formé un médecin en 2 ou 3 ans.
00:57:05 Il faut attendre que les nouveaux médecins soient fermés.
00:57:07 Vous croyez que la Tunisie n'a pas besoin de médecins ?
00:57:09 La priorité, c'est effectivement le débat sur le numerus clausus.
00:57:12 Oui, il a sauté.
00:57:14 Ça, c'est une bonne chose.
00:57:15 Maintenant, je trouve le témoignage de la fille,
00:57:18 de cette dame absolument bouleversant.
00:57:20 C'est très triste.
00:57:21 En plus, on s'imagine tous que ça puisse être de nos proches.
00:57:23 Parce que les urgences, c'est un endroit où...
00:57:25 Certainement que certains d'entre nous l'ont vécu.
00:57:28 Je suis assez ému par ce témoignage.
00:57:30 Je trouve que c'est terrible.
00:57:31 Oui, c'est ça.
00:57:32 Je trouve que c'est très triste.
00:57:33 Et effectivement, ça dit long de l'état de notre hôpital.
00:57:37 On nous a parlé du Ségur.
00:57:38 On a mis en place des choses.
00:57:40 On a dit que tout allait changer.
00:57:42 C'est le nouveau monde.
00:57:43 On va changer complètement.
00:57:44 On s'est aperçu qu'on avait sous-investi dans l'hôpital public,
00:57:47 que les logiques de rentabilité n'étaient pas les bonnes.
00:57:49 On a reparlé de la hospitalisation à domicile.
00:57:51 On a reparlé de la T2A.
00:57:53 On peut être humain.
00:57:54 Ils font un travail exceptionnel.
00:57:57 On le dit à chaque fois, les personnels soignants.
00:57:59 Mais là, le témoignage, c'est-à-dire qu'elle sollicite,
00:58:01 elle supplie un infirmier.
00:58:03 Bien sûr.
00:58:04 Quand j'ai demandé à l'infirmier s'il avait une idée de la pathologie de ma maman,
00:58:07 il m'a dit qu'il n'était pas devin.
00:58:09 Et qu'il ne pouvait pas voir à l'intérieur du sang de ma mère.
00:58:12 C'est ce que j'allais dire.
00:58:13 Dans le cas précis.
00:58:14 C'est une faute professionnelle très grave.
00:58:17 Je veux bien qu'il y ait un manque de...
00:58:19 Dans le cas précis, justement, si vous me permettez de finir mon point,
00:58:22 juste ma phrase, c'est-à-dire qu'effectivement,
00:58:25 il y a des enjeux majeurs qui touchent l'hôpital public,
00:58:27 on les a traités là.
00:58:28 Et il y a là, effectivement, des manquements manifestes,
00:58:32 graves, de la part probablement du personnel.
00:58:35 Je ne sais pas, on n'a pas fait d'enquête,
00:58:36 mais il faut absolument qu'une enquête soit diligentée
00:58:38 et qu'on identifie les responsabilités de chacun.
00:58:40 Parce que manifestement, une personne qui attend 10 heures aux urgences,
00:58:43 vraisemblablement, il y a des gens qui n'ont pas fait leur travail là-dedans.
00:58:46 - Vous voulez ajouter quelque chose ?
00:58:49 - Non, non, en fait, je...
00:58:51 Non, non, je suis...
00:58:53 - Oui, vous voyez un peu...
00:58:55 Mais malheureusement, ce n'est pas la première fois.
00:58:57 - Non, mais même s'il y a quand même un minimum,
00:58:59 enfin même si, en effet, comme le dit l'hôpital,
00:59:01 je rajouterais ça,
00:59:03 ils ont été débordés et qu'il y a eu des cas,
00:59:05 en effet, ils étaient peut-être vraiment en flux tendu
00:59:08 avec peu de personnel.
00:59:10 Vous ne laissez pas 10 heures une personne comme ça sur...
00:59:12 Voilà, c'est humainement insupportable.
00:59:14 Voilà, c'est tout.
00:59:16 - Mais en fait, il y a une constante en France,
00:59:18 c'est qu'on ne s'est pas anticipé.
00:59:20 On manque d'anticipation.
00:59:22 La réforme de l'hôpital, je suis désolé,
00:59:24 vous avez peut-être été aux affaires avant,
00:59:26 ce n'est pas vous forcément que je vise,
00:59:27 mais on a eu des hommes politiques
00:59:28 qui ont fait des choix, qui ont pris des décisions politiques.
00:59:30 Et nous, en tant que syndicalistes,
00:59:31 on avait alerté sur la problématique.
00:59:33 Et aujourd'hui, on a fait sauter
00:59:35 cet esprit de service public.
00:59:37 C'est le coût.
00:59:38 Combien ça va me coûter ?
00:59:39 Combien ça coûte ?
00:59:40 Combien j'ai ? Etc.
00:59:41 Et donc, en fait, on est paralysés par rapport à ça.
00:59:43 Il faut regarder les conditions de travail aussi dans les hôpitaux.
00:59:46 Nous, on est au contact de personnes
00:59:47 qui travaillent dans les hôpitaux.
00:59:48 Tout est désorganisé.
00:59:49 Ils s'y prennent, des fois,
00:59:51 ils regardent leur emploi du temps,
00:59:53 la veille pour le lendemain.
00:59:54 En fait, on gère la misère dans ce pays.
00:59:56 Et c'est terrible d'en arriver là.
00:59:57 - On gère la misère dans la sixième puissance mondiale.
00:59:59 - Sixième puissance du monde.
01:00:00 Et aujourd'hui, les gens, qu'est-ce qu'ils font ?
01:00:01 Ils vont se faire opérer en Tunisie,
01:00:03 en Turquie, à Dubaï,
01:00:05 parce qu'ils ont des meilleurs services.
01:00:06 Donc, c'est des pays émergents
01:00:08 qui, aujourd'hui, nous ont doublé dans la qualité des soins.
01:00:10 Mais je trouve ça effarant.
01:00:11 Et en fait, la vraie question, il faut se la poser,
01:00:13 c'est est-ce que vraiment, nos dirigeants, des fois,
01:00:15 sont au niveau de compétences qu'on attend, nous, citoyens ?
01:00:18 - Non, mais moi, je trouve que pour tous les sujets,
01:00:21 dans le privé, on doit rendre compte de ses actes.
01:00:24 Et moi, je remarque que ceux qui font les mauvais choix
01:00:26 n'en rendent jamais compte.
01:00:27 Vous savez, cette affaire des études en Roumanie,
01:00:29 moi, j'en ai entendu parler il y a 10 ans.
01:00:31 J'enquêtais là-dessus et on m'avait dit,
01:00:34 bah oui, les Français, les étudiants français
01:00:37 qui n'arrivent pas, parce que c'est très difficile,
01:00:39 on a fait un numerus clausus épouvantable,
01:00:41 qui ont une vraie vocation de médecin,
01:00:42 partent en Roumanie faire leur médecine
01:00:44 et reviennent en France par ce biais-là.
01:00:46 Encore, faut-il connaître le filon,
01:00:48 faut-il avoir des parents qui vous permettent
01:00:49 de vous établir là-bas,
01:00:50 passer un certain temps, etc., là-bas.
01:00:52 Donc, c'est connu.
01:00:53 Mais qu'a-t-on fabriqué depuis 10 ans ?
01:00:55 Je peux témoigner qu'au moins depuis 10 ans,
01:00:57 on aurait pu réformer ce numerus clausus,
01:01:00 faire en sorte de changer la situation,
01:01:02 et rien n'a été fait.
01:01:03 Moi, je voudrais que ceux qui ont été aux affaires
01:01:05 à ce moment-là, eh bien, rendent des comptes,
01:01:07 parce que ça devient proprement insupportable.
01:01:09 Et ce qu'il faut rajouter, Gabrielle,
01:01:11 c'est qu'aujourd'hui, par exemple,
01:01:12 pour la fonction publique, on est en train de dire,
01:01:14 on va changer la façon de rémunérer les fonctionnaires,
01:01:16 on va les payer au mérite.
01:01:17 Et je suis désolé, déjà, c'est pas un salaire,
01:01:19 les fonctionnaires, c'est un traitement.
01:01:20 C'est-à-dire que vous recevez un traitement
01:01:21 pour le travail qui est fait.
01:01:22 C'est un service public.
01:01:23 On n'a pas à faire de la production de services publics.
01:01:26 On a juste à servir les gens, les citoyens.
01:01:28 C'est pour ça qu'on est rentrés dans la fonction publique.
01:01:30 Alors, cette idée toujours de dire,
01:01:31 on va vous donner de l'argent si vous faites tel objectif,
01:01:34 etc., c'est pénible.
01:01:36 C'est pénible, parce que ça détruit complètement.
01:01:37 Et en fait, on veut changer.
01:01:38 Au lieu d'avoir une classe de fonction publique
01:01:41 comme on a connu ABC, on veut casser cette filière
01:01:44 pour faire des filières métier.
01:01:46 En fait, vous ne pourrez même plus vous comparer aux autres.
01:01:48 On est en train d'isoler, de faire des usines à gaz,
01:01:50 et de casser le service public.
01:01:52 Les titres, et puis nous reparlerons de la SNCF
01:01:55 et de ce qui s'est passé dans ce commissariat à La Rochelle.
01:01:57 Mayotte entre dans sa quatrième semaine de blocage.
01:02:01 Les forces vives attendent un courrier du gouvernement
01:02:03 afin d'acter les mesures annoncées par Gérald Darmanin.
01:02:06 Dimanche, habitants et commerçants espèrent une sortie de crise prochaine.
01:02:10 Kiev déploie des renforts en urgence à Avdivka.
01:02:13 Cette localité de l'Est de l'Ukraine est devenue
01:02:15 le nouvel épicentre des combats,
01:02:17 alors que Wlodimir Zelensky est attendu demain à Paris
01:02:20 pour signer un accord bilatéral de sécurité.
01:02:23 Et puis les actes antisémites au Royaume-Uni ont atteint
01:02:25 un niveau record en 2023.
01:02:27 Plus de 4000 incidents ont été enregistrés l'année dernière,
01:02:30 soit une hausse de 147% par rapport à 2022.
01:02:33 Une augmentation en lien avec l'attaque du Hamas
01:02:36 contre Israël le 7 octobre.
01:02:38 La grève à la SNCF de ce soir,
01:02:42 avec des voyageurs qui s'organisent d'ores et déjà.
01:02:45 C'est le cas notamment à la gare Montparnasse,
01:02:47 où se trouve notre journaliste.
01:02:49 Juliette, est-ce que c'est le cas ?
01:02:51 Est-ce qu'on peut s'organiser ?
01:02:53 On nous donne le chiffre, la statistique d'un train TGV sur deux,
01:02:58 mais avec d'autres qui sont complètement débordés et remplis.
01:03:01 Dans ce cas-là, de quelles informations vous disposez ?
01:03:04 Effectivement, on a croisé plusieurs voyageurs
01:03:10 au départ de cette gare Montparnasse.
01:03:12 Certains avaient prévu de voyager ce jour-là,
01:03:15 ce sont des trajets plutôt classiques.
01:03:18 D'autres ont dû prendre leurs précautions
01:03:21 et partir plus tôt pour éviter l'apagail de ce week-end.
01:03:25 Ils ont déplacé leurs billets à aujourd'hui.
01:03:28 Peut-être qu'éventuellement, dans la soirée,
01:03:31 les gens partiront avec les derniers trains
01:03:34 pour leur destination, pour éviter la grève
01:03:37 prévue les trois prochains jours.
01:03:39 Vous l'avez dit, compter ce week-end un train sur deux
01:03:43 qui circulera partout en France.
01:03:46 Ce sera davantage difficile sur certaines liaisons,
01:03:49 comme la liaison Paris-Bordeaux au départ
01:03:52 de la gare Montparnasse derrière moi.
01:03:55 Sur cette ligne, c'est 63% des trains qui ont été annulés.
01:04:00 Les vacanciers ont dû prendre leurs précautions
01:04:04 en ce début de vacances pour la journée.
01:04:08 La SNCF propose d'échanger des billets sans frais
01:04:13 ou de rembourser le voyage dans sa totalité.
01:04:17 Elle propose 50% de réduction pour un prochain voyage.
01:04:21 Ce sont les chefs de bord, les contrôleurs SNCF,
01:04:25 qui font grève ce week-end.
01:04:28 Ils demandent une meilleure rémunération,
01:04:31 des recrutements et des discussions sur la pénibilité.
01:04:35 - Merci beaucoup.
01:04:38 Je trouve que ce débat est toujours compliqué.
01:04:42 Il est difficile de reprocher à des gens de se battre
01:04:46 pour avoir un peu plus de pouvoir d'achat pour leur famille.
01:04:50 Cette grève est difficile à comprendre.
01:04:54 Pour certains, c'est de l'égoïsme pur.
01:04:57 J'aimerais bien avoir votre avis.
01:05:00 - Je peux comprendre que ça dérange.
01:05:03 Mais on ne se bat pas que du pouvoir d'achat.
01:05:07 Aujourd'hui, on se bat aussi pour des conditions de travail.
01:05:11 Sur des lignes TER, il n'y a pas de contrôleur.
01:05:15 Tout le monde arrive, fait du bruit, etc.
01:05:19 Il n'y a pas assez de gendarmes dans le train.
01:05:23 Je trouve ça dommageable.
01:05:27 Quand ça se passe bien, le contrôle se fait très bien.
01:05:31 - Vous avez des gens qui vous insultent, qui vous crachent dessus.
01:05:35 Ils sont aussi en première ligne.
01:05:39 Il y avait des accords qui devaient être faits fin 2022.
01:05:43 Ces accords avaient été promis par l'entreprise.
01:05:47 Aujourd'hui, on les a enfumés.
01:05:51 Je ne me mêle pas de leurs affaires, mais je sais comment ça marche.
01:05:55 C'est une plateforme de progrès social.
01:05:59 On a envie de progresser dans nos métiers.
01:06:03 On a envie de se battre pour des salaires, de se promouvoir.
01:06:07 Sauf qu'en France, on a un souci avec le dialogue social.
01:06:11 Il faut montrer les muscles avant d'aller négocier.
01:06:15 Dans des pays comme en Allemagne ou du Nord, c'est différent.
01:06:19 On négocie et on essaie de trouver un intérêt d'entente.
01:06:23 Si on n'y arrive pas, on fait une grève.
01:06:27 On ne peut pas se battre pour des salaires.
01:06:31 - Arrêtez de nous prendre de haut et de négocier dans vos branches.
01:06:35 - On dit incivilité, mais ce sont des agressions.
01:06:39 - Ce sont des agressions qu'on ne relève pas.
01:06:43 On est débordé quand on a des outrages.
01:06:47 On nous reproche de faire notre 13e mois avec des outrages.
01:06:51 Tout est banalisé.
01:06:55 On peut pas faire de paperas.
01:06:59 On peut pas faire de paperas.
01:07:03 On peut pas faire de paperas.
01:07:07 On peut pas faire de paperas.
01:07:11 On peut pas faire de paperas.
01:07:15 On peut pas faire de paperas.
01:07:19 On peut pas faire de paperas.
01:07:23 - On va en parler.
01:07:27 Ce policier qui a été agressé dans un commissariat à La Rochelle.
01:07:31 Ce n'est pas ce qui vient à la une des faits de...
01:07:35 - Une ville tranquille.
01:07:39 - On va le dire comme ça.
01:07:43 - La Rochelle belle et rebelle, c'est un bon slogan.
01:07:47 - Et ce deuxième fait qui m'a beaucoup interpellé.
01:07:51 - Vous allez voir qui sont ces agresseurs.
01:07:55 - Merci d'être avec nous.
01:07:59 - Merci d'être avec nous.
01:08:03 - Merci d'être avec nous.
01:08:07 - C'est important d'en parler.
01:08:11 Les compagnons des forces de l'ordre.
01:08:15 Cette femme d'un policier qui a été reconnu et agressé.
01:08:19 - Pour le PDG de SNCF Voyageurs,
01:08:23 le mouvement des contrôleurs est incompréhensible et incohérent.
01:08:27 Christophe Fannichet assure que tout a déjà été mis sur la table.
01:08:31 Il se dit toutefois confiant pour une levée de la grève dès la semaine prochaine.
01:08:35 Hidalgo démission des banderoles à nouveau déployées contre la maire de Paris.
01:08:39 Dans le parc des princes lors du match PSG-Real Sociedad hier soir.
01:08:43 Une façon pour les supporters de dénoncer le refus de la mairie
01:08:47 de vendre le stade au club parisien.
01:08:51 Et puis aux Etats-Unis, trois personnes ont été interpellées après une fusillade
01:08:55 lors de la parade du Superbowl à Kansas City.
01:08:59 Joe Biden parle d'une tragédie et exhorte le Congrès à agir contre la violence par arme à feu.
01:09:03 - Qu'est-ce que vous faisiez au parc des princes, Paul Melun?
01:09:07 - C'est vous la banderole?
01:09:11 - Je ne peux rien dire.
01:09:15 - Il va me passer une menotte et me mettre dans le fourneau.
01:09:19 - On m'a demandé de faire des fiches sur les invités.
01:09:23 - Anti-Hidalgo, c'est mots contre triple.
01:09:27 - Je pensais au début que c'était une agression.
01:09:31 Mais là, on se rend compte que c'est une véritable tentative de meurtre.
01:09:35 Je ne sais pas si on peut le qualifier.
01:09:39 Je vais raconter en quelques mots ce qui s'est passé.
01:09:43 - Le 12 février à La Rochelle, un homme venu déposer plainte au commissariat.
01:09:47 L'agresseur a été décrit comme très agité.
01:09:51 Le tout s'est passé en plein commissariat.
01:09:55 Ce policier était affecté aux plaintes.
01:09:59 Le policier doit sa survie à sa santé physique.
01:10:03 C'est un ancien boxeur.
01:10:07 Il a réussi à esquiver des coups portés directement au visage.
01:10:11 Il a été blessé au cou et à la lèvre.
01:10:15 Heureusement, un citoyen venu déposer plainte.
01:10:19 Il est intervenu pour aider notre collègue à le maîtriser.
01:10:23 Là où on râle, c'est qu'on a déjà payé des lourdes tribus.
01:10:27 On a déjà payé des lourdes tribus par rapport à des attentats dans les commissariats.
01:10:31 On n'a pas pris la leçon.
01:10:35 Certains chefs de service n'ont pas pris la leçon.
01:10:39 Aujourd'hui, on n'a pas de portique de détecteur de métaux.
01:10:43 Ça fait 4 ans qu'on le demande.
01:10:47 Mes collègues sur place demandent une meilleure protection de commissariat à La Rochelle.
01:10:51 Mais ce n'est pas que La Rochelle. Il faudrait même faire un Audi dans des commissariats.
01:10:55 Je connais très bien Périgueux. Vous rentrez et vous arrivez directement sur une administrative.
01:10:59 Il faut revoir aussi l'architecture.
01:11:03 Les architectes qui conçoivent les commissariats ne pensent pas forcément à ce qu'on peut vivre à l'intérieur.
01:11:07 Si on n'est pas en sécurité dans un commissariat,
01:11:11 aujourd'hui, quand il y a un problème de règlement de compte dans une ville, on envoie la CRS 8.
01:11:15 On va envoyer la CRS 8 dans un commissariat pour la sécuriser ?
01:11:19 C'est ça la problématique.
01:11:23 Sur notre lieu de travail, on n'est pas en sécurité.
01:11:27 On a des administratives qui y travaillent. Elles sont choquées.
01:11:31 Elles ont vu un psy. Elles sont rentrées chez elles.
01:11:35 Elles sont pas armées. Elles ont les mêmes risques que nous.
01:11:39 - Je suis allé au commissariat de plaisir, où il y a un centre de rétention administrative,
01:11:45 avec des clandestins dans le commissariat.
01:11:49 J'ai eu l'impression d'entrer dans une prison, avec des sasses.
01:11:53 Est-ce que vous pensez que l'avenir des commissariats partout en France doit être comme ça ?
01:11:57 - La problématique, c'est qu'il y a un commissariat, ça ne doit pas être un bunker.
01:12:01 C'est une école.
01:12:05 Aujourd'hui, on a changé de paradigme.
01:12:09 Depuis 2015, avec les attentats, on sait que les policiers sont des cibles, en service et hors service.
01:12:13 Même les femmes de policiers, les conjoints et les conjointes de policiers sont des cibles.
01:12:17 On a changé d'ère. Il faut le prendre en compte.
01:12:21 On ne veut pas être des paranos. On ne lève pas notre niveau de vigilance.
01:12:25 Notre quotidien, c'est notre plus grand ennemi.
01:12:31 Quand on baisse la garde, on prend ça à la légère.
01:12:35 C'est là qu'on va rencontrer quelqu'un qui va peut-être nous tuer.
01:12:39 - Vous avez raison. On pense à vous tous, à ce policier, à sa famille.
01:12:43 Et à ces femmes, ces hommes administratifs, qui ne sont pas préparés à ça.
01:12:49 Mais entraînés que vous, qui ont dû subir un traumatisme.
01:12:57 - Ça fait depuis quelques années qu'on appelle ça des personnels administratifs, techniques et scientifiques.
01:13:03 On se bat pour qu'ils soient intégrés dans notre communauté de travail et qu'on les reconnaisse en tant que tels.
01:13:09 On s'est battu pour qu'ils aient une prime de risque, qui se rapproche un peu à ce qu'on a nous, actifs.
01:13:15 Parce que justement, malheureusement, quand vous avez un terroriste ou une personne qui est déficiente mentalement,
01:13:21 elle ne fait pas la différence pour elle, une personne qui sort d'un commissariat ou qui travaille dans un commissariat, s'identifier à un policier.
01:13:27 - Mais vous, la difficulté, c'est que vous devez être quand même au contact de la population, tout en préservant votre sécurité.
01:13:33 - Mais c'est ça qui est compliqué. Et des fois, on explique aux gens, on dit "on n'est pas des cow-boys".
01:13:37 C'est juste qu'en fait, on est obligé, on ne vous connaît pas.
01:13:40 Quand on va dans la rue, on fait une interpellation, on vous demande des vôtres papiers, etc.
01:13:43 On est obligé d'être professionnel, on est obligé de prendre des risques.
01:13:48 Et donc, il faut qu'on se protège par rapport à ça. Il faut rester professionnel.
01:13:51 Après, ça n'empêche pas d'être courtois et ça n'empêche pas aussi de nous comprendre.
01:13:54 On ne vous traite pas de voleur parce que souvent on nous dit "ouais, j'ai rien fait, j'ai pas voulu".
01:13:58 Peu importe, on ne vous connaît pas. Et donc, il faut être courtois mais ferme.
01:14:02 Et ça, c'est le discernement.
01:14:04 - D'ailleurs, pardonnez-moi, comme ceux qui viennent aussi, y compris pour déposer plainte.
01:14:07 - Bien sûr. Et l'idée, ce n'est pas d'empêcher les gens de venir au commissariat,
01:14:10 parce que le commissariat, justement, c'est une maison citoyenne.
01:14:14 - Oui, mais là, le signal qu'il est donné, il est terrible.
01:14:16 - Et en même temps, il faut qu'on trouve l'équilibre entre notre défense à nous, dans un commissariat,
01:14:22 notre protection et l'accueil du public.
01:14:24 - Je voudrais réagir tout de suite. Je voudrais qu'on écoute le procureur de la République de la Rochelle.
01:14:27 Et j'insiste, vraiment, apparemment, ce collègue était quelqu'un de...
01:14:31 - Oui, c'est la souris.
01:14:32 Si ça avait été, par exemple, une personne féminine qui n'aurait pas pu avoir la même force physique,
01:14:37 malheureusement, on aurait eu encore une fois une personne décédée.
01:14:40 - Le procureur de la République de la Rochelle, on l'écoute.
01:14:42 - ...de la personne mise en cause ne sont donc à ce stade pas encore connues.
01:14:49 Il semble néanmoins qu'aucun dessein terroriste ne soit à l'œuvre
01:14:53 et le parquet national antiterroriste, averti de la présente procédure,
01:14:56 ne s'est pas saisi du dossier en concertation avec le parquet de la Rochelle.
01:15:01 L'individu n'est en effet pas connu des services de renseignement
01:15:04 pour une quelconque appartenance à une mouvance radicale.
01:15:07 Aucun écrit de revendication n'a été découvert.
01:15:10 - Paul Melun, allez-y, puis on parlera de cette femme du policier.
01:15:15 - Je voulais réagir à l'exposé de Jean-Christophe,
01:15:17 qui, je trouve, est assez glaçant, sur la bunkérisation des commissariats.
01:15:21 C'est qu'en fait, c'est extrêmement révélateur de l'époque que nous traversons.
01:15:25 Certains sont en train de se poser la question de portiques de sécurité.
01:15:28 Certains demandent à ce qu'il y ait des portiques de sécurité dans les écoles.
01:15:30 On demande à ce qu'il y ait des vigiles, à ce qu'il y ait des policiers aux abords.
01:15:32 Qu'est-ce que tout cela dit de notre société et comment en sommes-nous arrivés là ?
01:15:36 Comment en sommes-nous arrivés à un tel degré de violence
01:15:38 que lorsque l'on doit recevoir une plainte pour je ne sais quel délit,
01:15:42 on a besoin et les policiers risquent de se faire truicider avec un couteau.
01:15:46 Où en sommes-nous dans ce pays pour en arriver là ?
01:15:48 Ça fait un peu écho au débat qu'on a eu tout à l'heure sur l'hôpital public.
01:15:51 Qu'est-ce qu'on a fait pour en arriver là, dans la sixième ou septième puissance du monde ?
01:15:54 - Le déni. - Le déni.
01:15:55 Et aussi des phénomènes qu'on n'a pas voulu regarder.
01:15:58 Des phénomènes, le président de la République commence à nous parler
01:16:00 de décivilisation ou d'ensauvagement à pas très feutré.
01:16:03 Peut-être que dans 150 ans on aura agi, mais pour le moment on n'a rien fait du tout.
01:16:06 On ne fait que compter les coups, on ne fait que compter les morts et on ne fait rien.
01:16:11 Et quand on ne peut pas changer les choses, on change les mots.
01:16:13 Et c'est ce que fait ce gouvernement.
01:16:15 Alors que je pense qu'il faudrait faire la généalogie de cette violence
01:16:18 de façon posée, de façon calme.
01:16:19 Il faudrait parler du lien entre immigration et délinquance.
01:16:22 Il faudrait parler de la décivilisation.
01:16:24 Il faudrait parler des effets de la mondialisation là-dessus.
01:16:26 Il faudrait un exposé complet pour travailler sur les causes de la violence.
01:16:29 Mais ça on ne le fait jamais.
01:16:31 On se contente de mettre des pansements sur les jambes de bois.
01:16:33 Moi je suis très inquiet et je pense que d'autres drames comme ça vont arriver.
01:16:36 - Ceux qui, non pas sont responsables, parce que je me garderai d'employer ces mots,
01:16:40 mais ceux qui doivent penser ça ne peuvent pas le faire
01:16:43 parce que ça contredirait tout leur logiciel.
01:16:45 - Précisément.
01:16:47 - Or je pense qu'il faut penser contre soi-même pour trouver des solutions.
01:16:50 Par exemple, je voudrais vraiment vous soumettre ce qui s'est passé
01:16:53 autour de la compagne d'un policier.
01:16:55 C'est également mardi, ça s'est passé vers 17h en Seine-et-Marne.
01:16:59 C'est une jeune femme, trentenaire, qui l'épouse d'un policier
01:17:03 qui a été prise à partie par quatre personnes.
01:17:05 Quatre jeunes filles de Bosnie,
01:17:09 âgées de 17 à 21 ans, dans une station sur le RER A.
01:17:13 Le coitueur s'en est pris physiquement à la jeune femme de 33 ans
01:17:16 après l'avoir reconnu dans la station.
01:17:18 Donc reconnu visuellement, sans doute qu'elles l'ont vu avec son mari.
01:17:22 Marie, Philippe, pardonnez-moi.
01:17:25 À la suite de cette agression, d'abord, elle a été légèrement blessée
01:17:28 tandis que les mises en cause ont été interpellées.
01:17:30 On voit cela avec notre journaliste de CNews et puis on revient.
01:17:33 - La femme d'un policier a été violemment agressée mercredi dans le RER A
01:17:38 par quatre jeunes femmes de nationalité bosnienne.
01:17:40 La victime a expliqué dans une plainte que nous avons pu consulter
01:17:43 que les quatre jeunes femmes âgées de 17 à 21 ans l'ont reconnue
01:17:47 comme étant la compagne d'un policier travaillant dans les transports d'Ile-de-France
01:17:51 Alors qu'elle se trouvait seule avec son fils,
01:17:53 elle a d'abord été insultée puis poussée.
01:17:55 Elle a tenté de prendre en photo ses agresseurs,
01:17:57 mais c'est là qu'elles l'ont violemment agressée.
01:18:00 Les Bosniennes ont ensuite tenté de prendre la fuite,
01:18:02 mais elles ont pu être interpellées quelques instants plus tard.
01:18:05 Elles ont dit, aux forces de l'ordre, être toutes de la même famille
01:18:08 et être nées à Sarajevo.
01:18:10 Selon nos informations, le mari de la victime, le policier,
01:18:13 a expliqué avoir déjà interpellé plusieurs fois ses pickpockets.
01:18:17 Il a dit aussi les avoir croisées une fois par hasard avec sa femme à Paris.
01:18:21 Lors d'une interpellation survenue ensuite,
01:18:24 elles s'étaient alors montrées menaçantes envers lui.
01:18:26 Elles avaient d'ailleurs décrit physiquement sa femme pour l'intimider.
01:18:30 Réaction d'un syndicat de police et puis on en débat. Écoutons-le.
01:18:34 Elles ont porté plusieurs coups, donc au niveau du torse, au niveau des bras.
01:18:40 La compagne du collègue a eu un ongle arraché.
01:18:43 Elle a été extrêmement choquée et apeurée
01:18:47 parce qu'elle était accompagnée de son fils de 13 ans.
01:18:51 Et lui également a été extrêmement choqué psychologiquement
01:18:56 par l'attaque et la virulence de l'attaque à l'encontre de sa mère.
01:19:01 Alors là, c'est une agression. C'est grave.
01:19:05 Fort heureusement, ce n'est pas tragique.
01:19:07 Moi, je garde toujours en tête ce qui s'était passé pour les deux policiers.
01:19:11 - De Magny-en-Ville. - Évidemment, de Magny-en-Ville.
01:19:13 Et je pense qu'à partir de ce moment-là,
01:19:15 a représenté un traumatisme profond pour les policiers
01:19:19 et leurs épouses, leurs époux, leurs compagnons en compagne.
01:19:22 Oui, d'autant plus qu'à l'époque de Magny-en-Ville,
01:19:24 l'effroi s'était invité chez nous, dans notre maison.
01:19:28 C'est notre refuge. On fait notre boulot.
01:19:30 Et tous, après, on rentre chez soi. C'est notre caverne.
01:19:32 Voilà, on a notre vie. Et là, ça s'était invité chez nous.
01:19:35 Là, ce qui est quand même grave, c'est-à-dire qu'aujourd'hui,
01:19:37 vous avez des personnes qui se maintiennent sur le territoire français,
01:19:40 qui n'apportent aucune plus-value, parce que c'est des pickpockets,
01:19:43 c'est des voleuses. Il y a deux mineurs, deux majeurs.
01:19:46 Bon, elles ont été déférées. De là, est-ce qu'elles repartent au pays ?
01:19:49 Ça, je n'en sais rien. Mais pour moi, ce n'est pas des migrants,
01:19:51 c'est des clandestines et des délinquantes.
01:19:53 Et on arrête de jouer avec ces mots, toujours de "migrants", de "migrants".
01:19:56 J'ai vu sur les journaux, c'était des migrants.
01:19:58 C'est des délinquantes et c'est des clandestines.
01:20:00 Elles n'ont rien à faire en France.
01:20:01 Néanmoins, pour les conjoints et conjointes de policiers,
01:20:05 on n'arrête pas de pleurnicher. Nous aussi, on demande, on crie
01:20:08 d'avoir l'anonymisation dans les procédures.
01:20:10 Là, vous allez me dire, ça n'a rien à voir, parce qu'il a été reconnu dans la rue.
01:20:13 Mais en fait, on veut que dans nos procédures,
01:20:16 on puisse maintenant avoir un numéro.
01:20:18 On a déjà ces numéros d'identification.
01:20:20 Sauf qu'en fait, on parle à un mur.
01:20:22 Et en fait, on a une administration qui n'arrive pas à transformer nos demandes.
01:20:25 Et là, comment ça s'est passé, Jean-Christophe Kouvi ?
01:20:27 Est-ce parce que c'est le compagnon policier qui a déjà interpellé
01:20:30 ces personnes délinquantes qu'elles ont fini par reconnaître la contrainte ?
01:20:36 C'est l'enquête qui est en train de le dire et qui le dira.
01:20:38 Mais effectivement, a priori, dans les premiers éléments,
01:20:40 ce policier les avait déjà interpellées plusieurs fois.
01:20:42 Et un jour, elles sont tombées dessus.
01:20:44 Quand vous vous baladez, vous allez à Paris faire vos courses,
01:20:47 vous baladez, vous êtes avec votre femme et votre enfant,
01:20:49 ils vous reconnaissent. Et là, d'un seul coup, après,
01:20:52 vu qu'ils ont peut-être dû la photographier ou l'enregistrer visuellement.
01:20:56 Et donc, du coup, après, voilà, elles ont conféré des insultes
01:20:59 qui font bien dire au procureur d'ailleurs que la personne était visée
01:21:03 parce qu'elle était femme de flic.
01:21:04 Moi, personnellement, ça m'est déjà arrivé.
01:21:06 Ou mon ex-femme, par exemple, a vu un client et qui a dit
01:21:09 "En fait, votre mari, je le connais, il m'a déjà interpellé,
01:21:12 il m'avait mis en garde à vue".
01:21:13 Et moi, je ne me rappelais plus de lui, parce qu'on voit tellement de personnes, etc.
01:21:16 Mais donc, en fait, il faut aussi faire attention à nos vies privées.
01:21:20 Et nous, on ne veut pas mettre nos femmes et nos enfants
01:21:22 ou nos conjoints et conjointes en difficulté parce qu'on fait un métier.
01:21:25 Donc, on attend effectivement notre institution.
01:21:28 - Donc, on a passé d'un sujet où il faut protéger les policiers, finalement,
01:21:33 qui protègent eux-mêmes les paysans, maintenant, protéger la famille.
01:21:36 - Mais là, c'est sa femme et un enfant.
01:21:38 Parce que vous imaginez le traumatisme psychologique
01:21:40 quand vous avez 12 ou 13 ans et que vous voyez votre mère agresser
01:21:43 de cette façon-là à cause du métier de votre père.
01:21:46 Enfin, c'est des enfants qui ne vont plus oser sortir de chez eux.
01:21:49 Il faut quand même se rendre compte des graves conséquences.
01:21:52 Donc, aujourd'hui, non seulement ça s'étend, non seulement ce sont les policiers,
01:21:54 mais c'est la famille qui souffre de la profession embrassée par leur mari.
01:21:59 Le vrai sujet, c'est que ces filles-là qui avaient déjà été interpellées,
01:22:02 nous sommes d'accord, elles auraient dû être exécutées.
01:22:05 - Pourquoi est-ce qu'elles ont la liberté ?
01:22:06 - Voilà, c'est tout, hors du territoire français.
01:22:08 Et c'est le simple bon sens.
01:22:10 On parlait des paysans, le simple bon sens paysan qui, évidemment, dicte cette pensée.
01:22:15 Donc, tout ça est absolument incompréhensible.
01:22:17 Je rappelle qu'il y a aussi eu des attaques de casernes, de gendarmerie.
01:22:20 Là aussi, les familles ont peur parce que quand elles vivent dans les casernes,
01:22:23 les femmes de gendarme, c'est une façon de se sentir protégées.
01:22:26 Et là, quand il y a des offensives avec des tirs de mortier, ça fait extrêmement peur.
01:22:32 Moi, cette histoire, je la trouve assez terrible.
01:22:35 - Parce que qui, ensuite, va vouloir dire à son enfant ou qui va lui-même se dire
01:22:38 "je voudrais devenir policier" quand il est... c'est ça ?
01:22:41 - Il y a eu aussi, je rajouterais des exemples...
01:22:43 - Qui va vouloir centraliser l'avis d'un policier ?
01:22:45 - Dans les zones de dealers, dans certaines cités,
01:22:49 où les noms des policiers avec leur adresse avaient été mis,
01:22:51 je crois que leur photo également, il y avait eu un cas,
01:22:54 je crois que c'était dans l'Essonne, il y a un an à peu près.
01:22:57 - Ça arrive souvent, je me rappelle à Toulouse,
01:23:00 on a été dans un appartement, il y avait un tapissage,
01:23:03 c'est-à-dire qu'ils avaient photographié tous les policiers,
01:23:05 en fait, ils vous appelaient, vous arrivez en intervention,
01:23:07 ils vous photographient et en fait, ils mettaient les photos sur les murs.
01:23:10 Et donc, ils savaient à quelle heure étaient les relèves,
01:23:12 quelle patrouille était conciliée, c'était un truc impressionnant.
01:23:15 - Mais là, c'était un projet de...
01:23:17 - Non, mais c'est parce que c'était dans la cité, pour voir qui allait venir,
01:23:20 c'était pas un policier.
01:23:21 - Pour pouvoir les détecter tout de suite.
01:23:22 - Donc, ça pose problématique par rapport à notre travail,
01:23:24 mais surtout, c'est que maintenant, avec les réseaux sociaux,
01:23:27 avec l'informatique, avec aussi tout ce qui est Uber,
01:23:30 les livreurs, etc., on sait où vous habitez.
01:23:33 Et donc, on vient, on vous met la pression chez vous,
01:23:35 il y a ce nombre de collègues, moi, qui retrouvent des fois
01:23:37 des cartouches dans leur boîte aux lettres,
01:23:39 donc vous êtes identifiés.
01:23:41 Sur les murs des écoles, on dit "sale flic",
01:23:43 "on va s'occuper de ta femme", enfin, c'est pas des choses comme ça.
01:23:46 - C'est pas des signaux faibles, parce que comme ça arrive
01:23:48 quotidiennement dans certaines rédactions,
01:23:50 je ne fais pas du tout de comparaison,
01:23:51 on dit "mais écoutez, pourquoi on va en parler,
01:23:53 ça arrive tous les jours", mais au contraire,
01:23:55 parce que ça arrive tous les jours, c'est un sujet évident.
01:23:57 - Mais parce qu'il ne faut pas s'habituer.
01:23:58 En fait, on ne doit pas s'habituer, on doit se révolter contre ça.
01:24:00 Et on se rend compte qu'aujourd'hui, ça devient le quotidien.
01:24:03 On dit "c'est pas grave", mais en fait, c'est comme la délinquance.
01:24:06 Quand vous avez beaucoup de délinquance dans une grosse agglomération,
01:24:09 le niveau, si vous voulez, pour punir les gens, augmente.
01:24:12 Sauf que si vous vous faites interpeller dans un même temps
01:24:14 sur une petite ville ou une ville moyenne,
01:24:16 le procureur de la République et les magistrats sont de plus en plus sévères.
01:24:18 - Je voulais en venir à cela, parce que c'est aussi une forme de liberté,
01:24:21 je ne veux pas tout ramener à la liberté d'expression,
01:24:23 mais une liberté de dire les choses, même si vous le dites tous les jours,
01:24:27 ce n'était pas de l'idéologie, c'est de la réalité, de la lucidité.
01:24:30 - Ah oui, pire.
01:24:31 - Écoutons un dernier extrait, si vous le voulez bien,
01:24:33 vous allez réagir, de Georges Bensoussan,
01:24:35 que nous avons reçu ce matin lors de la grande interview,
01:24:37 sur la liberté d'expression, toujours.
01:24:39 - Savoir que réellement, on est dans un entrechois culturel,
01:24:43 il y a eu des enquêtes du monde diplomatique sur France Inter,
01:24:46 il y a quelques années, qui étaient parlantes à cet égard.
01:24:48 C'est toujours le même type de couches sociales et culturelles
01:24:51 qui est invité dans ce type de médias,
01:24:53 avec toujours le même discours à la clé,
01:24:55 mais au nom de ce recrois, de la pluralité des expressions
01:24:58 et de la liberté d'expression, alors qu'elle n'est pas respectée.
01:25:01 C'est-à-dire que pendant des années, on n'a pas été entendu,
01:25:04 on a été entouré d'une chape de silence,
01:25:06 on a été enterré par le silence.
01:25:09 Ce livre, on a eu un début de visibilité
01:25:12 que parce que le président Chirac a utilisé l'expression
01:25:15 "territoire perdu de la République" en 2003 ou 2004, je crois.
01:25:18 Et à ce moment-là, on a commencé à nous donner un peu de visibilité,
01:25:21 mais c'était pour nous dénigrer et nous rejeter dans le camp infamant
01:25:24 de l'extrême droite, du racisme, de l'allopénisation des esprits, etc.
01:25:28 - "Enterré par le silence", je trouve cette phrase terrible,
01:25:33 c'est ce qui est arrivé pendant des années.
01:25:35 Voilà l'exemple, si je puis dire.
01:25:37 Je trouve que c'est très parlant,
01:25:39 on a besoin d'en rajouter les titres avec vous, Mickaël.
01:25:42 - A répondre seul aux questions à l'Assemblée nationale,
01:25:45 le Premier ministre dit totalement ouvert à un nouveau format
01:25:48 de questions au gouvernement où les députés s'adresseraient
01:25:51 uniquement à lui et plus aux autres ministres.
01:25:53 Une formule encore jamais expérimentée en France.
01:25:56 Mayotte entre dans sa quatrième semaine de blocage.
01:25:59 Les forces vives attendent un courrier du gouvernement
01:26:01 afin d'acter les mesures annoncées dimanche par Gérald Darmanin.
01:26:04 Et puis, Volodymyr Zelensky attendu demain à Paris,
01:26:07 quelques heures après une visite éclair à Berlin.
01:26:09 Le président ukrainien se rendra à l'Elysée pour signer
01:26:12 avec Emmanuel Macron un accord bilatéral de sécurité.
01:26:15 - Merci à vous, cher Mickaël, et merci, Jean-Christophe,
01:26:19 pour nous inviter. C'était un plaisir, évidemment,
01:26:22 de vous retrouver pour Midi News.
01:26:23 Peut-être rappelez, voilà, le petit QR code, scannez-le,
01:26:26 faites ce que vous voulez, mais si vous le scannez,
01:26:29 en tous les cas, vous pourrez revoir les émissions en répli,
01:26:31 avoir toutes les informations via l'appli C News.
01:26:34 Je vous dis à très bientôt. - Bientôt.
01:26:36 - Avec grand plaisir. Et vos émissions se poursuivent,
01:26:38 évidemment, sur C News. Belle après-midi.
01:26:40 ♪ ♪ ♪