Neige, verglas et vents violents : la tempête Caetano traverse la France. POur en parler, Eric Brocardi, porte-parole de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers, et Frédéric Solano, chargé de la communication Direction générale de l'aviation civile (DGAC).
Regardez L'invité d'Amandine Bégot du 22 novembre 2024.
Regardez L'invité d'Amandine Bégot du 22 novembre 2024.
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00:00RTL Matin, Thomas Soto et Amandine Bégaud.
00:04Il est 8h16 et on vous parle depuis ce matin de cette tempête qui perturbe la France comme le titre West France avec la neige, le gel, le vent, les perturbations sur les routes.
00:13Alors Amandine, Amandine Bégaud, vous avez choisi de consacrer une page spéciale sur le terrain pour comprendre ce qui se passe et comment on peut arranger la situation.
00:19Et avant de partir pour le doux, bonjour Éric Brocardier et merci d'être avec nous ce matin en studio, porte-parole de la Fédération Nationale des Sapeurs-Pompiers
00:28qui sont bien sûr sur le pont, tous depuis hier. Est-ce que vous avez un premier bilan à nous dresser ce matin de ces dernières heures ?
00:34Je pense qu'aujourd'hui effectivement la situation se fige autour de certains départements où on a des naufragés de la route et notamment au niveau des routiers.
00:41Donc il est évident qu'aujourd'hui les pompiers restent mobilisés quand nécessaire.
00:45On a beaucoup d'appui au travers des associations agréées de sécurité civile comme la Protection Civile de la Croix-Rouge qui vont aussi au contact des gens.
00:52C'est vrai que parfois on est impatient dans la route dans ce genre de situation, ce qui provoque parfois des énervements.
00:57On essaie de forcer aussi les barrages. Mais je pense qu'aujourd'hui quand on regarde le schéma actuel des vigilances, on en a tout le temps,
01:04quelle que soit on va dire la nature, il faut vivre avec cela, il faut vivre avec la patience maintenant.
01:09Je pense qu'il faut l'apprendre aussi et puis surtout apprendre aussi à dire stop et à comprendre aussi que quand il y a des circulations qui doivent être arrêtées, coupées,
01:17malheureusement c'est contre la volonté des pouvoirs publics, c'est contre la volonté des entreprises.
01:22Il faut respecter ces règles-là et puis surtout anticiper. Les bulletins de prévention météo aujourd'hui sont relativement clairs.
01:29Je pense qu'au travers de tous les réseaux sociaux, on comprend aussi aujourd'hui les enjeux de sécurité.
01:33Je crois que si on doit continuer à progresser, c'est aussi dans la traduction de tout ce que l'on donne parce qu'on parle de routiers.
01:40Mais il faut savoir aussi qu'il y a dans les routiers des étrangers. Donc mieux comprendre ce qui se passe au travers du réseau national lorsqu'il y a des collègues compatriotes européens qui arrivent et qui débarquent.
01:50Ça veut dire que ce matin vous dites à tous les auditeurs qui nous écoutent et qui sont dans ces régions touchées, ne prenez pas votre voiture, point.
01:56De toute façon, on déclare très nettement aujourd'hui une situation de neige verglas sur de bon nombre des départements. Je crois que c'est 31 déjà.
02:05Donc le sujet aujourd'hui, c'est effectivement arrêtons de prendre la voiture inutilement.
02:09Je pense qu'aujourd'hui le télétravail est aussi une solution refuge dans ce cadre-là.
02:13Pas tout le monde peut le faire. Il y a aujourd'hui, souvenez-vous de la Covid, le sujet de la priorisation aussi des missions.
02:19Il faut aussi être habile sur la route, être extrêmement vigilant par rapport à cela.
02:23On se contente aujourd'hui sur des départements qui n'ont pas l'habitude de ce genre d'épisode.
02:26C'est vrai qu'aujourd'hui, on peut quand même avoir le sourire pour les zones montagneuses qui aujourd'hui vont bénéficier de la montagne,
02:31qui voient peut-être leur situation économique s'éclaircir, notamment à l'approche des fêtes de Noël.
02:37Et puis, quand on voit aussi sur les stories Instagram ou autres, de voir les enfants jouer avec la neige, ça met quand même du baume au cœur.
02:42Et puis, on a quand même le sourire. Il ne faut pas toujours être anxiogène non plus.
02:44D'autant, et je le signale, qu'il n'y a aucune victime.
02:48Il n'y a aucune victime. C'est vrai que le froid peut quand même provoquer aussi, on va dire, quelques petits problèmes de santé ou autre.
02:54Mais par contre, être extrêmement vigilant avec le froid sur la monoxyde de carbone, c'est quelque chose d'extrêmement important.
02:59Souvenez-vous, c'est un gaz inodore, incolore, surtout mortel.
03:02Donc, cela veut dire aujourd'hui que lorsqu'on n'a plus d'électricité, 270 000 personnes privées d'électricité,
03:07il ne faut pas tenter à un moment donné de se chauffer avec des appareils thermiques, avec le gaz d'échappement à l'intérieur.
03:11Lorsque l'on sent qu'on a des nausées, lorsqu'on sent qu'à un moment donné, on a peut-être des crises de mauvaisement ou quoi,
03:16ça veut dire que c'est déjà presque trop tard et qu'il faut de suite aérer, être extrêmement vigilant là-dessus.
03:21C'est quasiment près de centaines de décès chaque année sur le monoxyde de carbone, sur une période hivernale.
03:27Et c'est 3 000 accidents, voilà.
03:29Exactement.
03:30Eric Bogardi, vous restez bien sûr avec nous, je voudrais qu'on parte comme promis dans le doux sur l'autoroute A36.
03:35Retrouvez Gaspard. Bonjour Gaspard.
03:38Oui, bonjour.
03:38Merci d'être en direct avec nous. On a entendu votre témoignage tout à l'heure à 7h30 sur RTL, j'étais complètement stupéfaite.
03:44Vous êtes bloqué depuis hier soir, 19h, dans un bus, un flexibus, sans nourriture, sans eau, racontez-nous.
03:52Oui, c'est ça. On est bloqué depuis 19h, 19h30 dans un flexbus, et comme j'ai dit à nos collègues, sans eau, sans bouffe,
04:00il y a un petit filet d'eau qui coule dans les toilettes, mais à part ça, je ne sais même pas si c'est de l'eau potable, donc voilà.
04:05Vous n'avez vu personne ?
04:08Non, personne. Je n'ai jamais autant écouté la radio de l'autoroute. Apparemment, la Croix-Rouge devait venir, mais personne n'est passé.
04:17Alors justement, on est avec Emilien Broyer, qui est directeur adjoint des secours et de l'urgence de la Croix-Rouge Montbéliard.
04:23Gaspard, restez avec nous. Emilien Broyer, vous êtes justement actuellement sur l'autoroute A36 pour essayer d'apporter de l'aide à tous ceux qui sont coincés sur l'autoroute.
04:34Oui, bonjour. C'est exactement ça. On essaie d'apporter notre aide au maximum de personnes.
04:39Après, les conditions sont très difficiles, donc on n'arrive pas forcément à atteindre toutes les personnes qui auront besoin de notre aide.
04:47J'entends l'appel de Gaspard, mais nous essayons d'atteindre toutes les personnes de la meilleure façon possible.
04:55Vous avez déjà pu aider combien de personnes depuis hier soir ?
05:00Le nombre de personnes, je ne saurais pas vous dire, mais nous sommes mobilisés depuis environ 2h du matin.
05:05Nous avons fait une petite pause, le temps de changer d'équipe, mais nous sommes sur le terrain depuis 2h du matin.
05:10Et on apporte bien sûr notre soutien à toutes les équipes de la Croix-Rouge et de la sécurité civile qui sont sur le terrain.
05:17Je ne vais pas vous embêter plus longtemps, Emilien. Allez effectivement à la rencontre de ceux qui sont bloqués sur les routes.
05:23Gaspard, qu'est-ce que vous dit votre chauffeur ?
05:27C'est compliqué. Le chauffeur n'est pas français, donc la barrière de la langue, c'est compliqué.
05:34La fixbus ne nous a rien communiqué, pas de mail, pas de sms, rien du tout. Donc on est vraiment laissé pour compte.
05:40J'imagine que vous n'êtes pas le seul à être très en colère dans ce bus ?
05:44Là, on sort de la nuit, les gens se réveillent, on a tous des sales têtes, mais je pense qu'on veut rentrer chez soi.
05:51Bon, Gaspard, merci beaucoup. Bon courage à vous aussi. Restez prudent.
05:55Eric Brocardi, je reviens vers vous. Vous entendez cette situation, vous comprenez bien sûr l'énervement.
06:00Sincèrement, ces camions, ces bus, hier, il n'aurait pas fallu dire on arrête tout un peu plus tôt ?
06:06Je pense que c'est nécessaire aujourd'hui. Aujourd'hui, des grandes entreprises le font.
06:09La SNCF, Air France prend des dispositions aussi. Je pense qu'aujourd'hui, c'est tout un chacun qui doit être pleinement responsable
06:14dans ce type de situation et notamment les grands patrons de ce type d'entreprise.
06:19Parce qu'aujourd'hui, ce n'est pas une question de chiffres, c'est une question de vie.
06:22Donc, on sait pertinemment que les solutions, aujourd'hui, peuvent y avoir, si à partir du moment où on fait de la prévention,
06:27si à partir du moment où on a un cas d'anticipation. Et surtout, là, on est en termes de, pour Flexibus,
06:33c'est un sujet de gestion de crise interne.
06:35Ils mettent en danger la vie de leurs clients, mais la vie de plein d'autres gens. Pourquoi pas des secours ?
06:39C'est exactement ça. Vous avez entendu tout à l'heure notre collègue de la Croix-Rouge,
06:43qui avait déjà des difficultés à progresser pour arriver avec les gens.
06:46Donc, on met encore plus de personnes en danger. Donc, l'objectif, il n'est quand même pas là.
06:50Je pense qu'il faut être raisonnable. Si malheureusement, effectivement, le bus est au départ
06:54et que les gens montent dedans, ça veut dire qu'il y a tous les feux qui sont censés être ouverts.
06:57Or, ils ne le sont pas. Donc, ça veut dire que soit il y a un problème d'information, soit il y a un problème de décision derrière.
07:02Donc, aujourd'hui, dans les entreprises, le sujet de la gestion de crise, quel que soit son niveau,
07:07quelle que soit sa nature, doit être prédominante et doit faire l'objet d'exercices réguliers.
07:11A priori, ce bus n'aurait pas dû partir.
07:13Louis Baudin, il nous reste 50 secondes.
07:15Est-ce qu'on surveille ce matin attentivement pour les auditeurs qui nous écoutent ?
07:19Ou est-ce que c'est très compliqué ?
07:21Là, c'est compliqué de la Normandie jusqu'à la Franche-Comté parce que les températures sont négatives,
07:25parce qu'il y a encore quelques chutes de neige, donc des conditions difficiles.
07:28Et cet après-midi, ce sont encore toutes les régions du Nord-Est qui seront sous les averses de neige,
07:33donc encore avec la possibilité de chaussées glissantes.