• il y a 14 heures
Vendredi 28 février 2025, retrouvez Daniel Sauvaget (fondateur et pdg, Ecomiam), Stéphane Bohbot (Fondateur, Innov8 Group), Arash Derambarsh (Adjoint au maire de Courbevoie), Guillaume Faure (Fondateur, LibertéWatts) et Cyril Pouet (Directeur général, Spie Facilities) dans SMART IMPACT, une émission présentée par Thomas Hugues.

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Transcription
00:00Générique
00:08Bonjour à tous, c'est un Smart Impact en grand format que je vous propose aujourd'hui,
00:12une heure d'émission pour creuser les enjeux de transformation environnementale et sociétale
00:17avec un grand entretien, 26 minutes face à une personnalité qui compte dans notre économie.
00:22Aujourd'hui, c'est Cyril Pouet, le directeur général de SPIE Facilities.
00:27Pour commencer cette émission, on parlera de l'enjeu des chargeurs de téléphone universel
00:32avec Stéphane Bobot, le fondateur d'InnoVut, qui lance un chargeur bio-sourcé.
00:37Notre débat, il portera sur la lutte contre le gaspillage alimentaire.
00:41On va confronter l'expérience d'une entreprise et d'une collectivité locale,
00:45la société Comiam et la ville de Courbevoie.
00:48Et puis dans notre rubrique consacrée aux start-up éco-responsables,
00:51je vous présenterai Liberté Watt.
00:54C'est une appli pour réduire sa consommation électrique.
00:58Voilà pour les titres, c'est parti.
00:59Smart Impact en format XXL.
01:09L'invité de Smart Impact, c'est Stéphane Bobot.
01:12Bonjour.
01:12Bonjour.
01:13Bienvenue, vous êtes le fondateur d'InnoVut Group.
01:16Quel est votre métier ? C'est quoi votre business ?
01:18L'activité d'innovate, c'est un spécialiste de la distribution de produits connectés initialement,
01:24que j'ai fondé il y a maintenant une douzaine d'années,
01:27et qui a cette vision de la maison du futur.
01:30Une maison connectée, et donc d'apporter auprès du grand public toutes ces nouvelles marques
01:34qui arrivent avec des produits connectés pour cette maison du futur.
01:39On va beaucoup parler de chargeurs de téléphone ou de devices en général et de chargeurs universels,
01:45mais quand on dit objet connecté, ça peut être tout dans la maison ?
01:49Oui, alors en fait, c'est tout ce qui est connecté à un téléphone.
01:52Le téléphone devient une télécommande universelle.
01:55Autour de ce téléphone, on a plein de produits connectés,
01:57des caméras, des robots aspirateurs connectés, des drones,
02:00et Innovate est le distributeur de toutes ces nouvelles marques qui arrivent sur le connecté.
02:05On réalise un peu plus de 250 millions d'euros de chiffre d'affaires avec 200 collaborateurs.
02:10Et il y a quelques années, on a décidé aussi de passer du métier de distributeur
02:15à fabricant parce qu'on s'est dit que dans notre métier, une de nos missions,
02:21c'était aussi d'accompagner cette transition écologique avec des produits plus vertueux
02:27qui font du sens pour la planète.
02:29Et alors, justement, on va en parler de ce chargeur universel à base de matériaux biosurcés.
02:33Mais il y a le contexte général parce que toutes marques confondues,
02:38il est enfin devenu obligatoire en Europe.
02:40Depuis là, quelques semaines, c'était la fin de l'année 2024.
02:44Qu'est-ce que ça change ?
02:45Alors, vous saviez, historiquement, dans chaque boîte de téléphone portable,
02:50vous aviez un chargeur qui, souvent, était différent d'une marque à l'autre.
02:54Il y avait des connecteurs qui étaient sans arrêt différents.
02:57Donc, on se retrouvait à avoir des dizaines et des dizaines de chargeurs dans les tiroirs
03:01avec une surconsommation, justement, de produits.
03:04Et cette nouvelle réglementation que, justement, Thierry Breton avait poussée à la Commission européenne
03:11était dans la direction de créer ce chargeur universel
03:15pour que toutes les marques s'accordent à utiliser les mêmes normes.
03:19Entre autres, un câble USB-C.
03:22Donc, maintenant, tous les produits nomades, que ce ne soient pas simplement les smartphones,
03:25mais également les écouteurs audio, tous les produits électroniques nomades, en fait,
03:31vont disposer du même connecteur et avoir un bloc chargeur qu'on appelle chargeur rapide,
03:38donc de l'ordre de 30 watts, pour pouvoir recharger rapidement ces produits.
03:43Et donc, maintenant, dans tous les produits, il n'y aura plus le chargeur qui sera fourni.
03:48On considère qu'il vous suffira d'un seul chargeur pour pouvoir alimenter tous vos produits électroniques.
03:54Quelle que soit leur marque, on le rappelle, c'est très important.
03:57Ça va prendre combien d'années ? Parce que là, c'est sur des produits neufs qui seront adaptés.
04:03Donc, est-ce que le renouvellement se fait rapidement ?
04:06Alors, le renouvellement des smartphones, qui est un peu le produit phare de cette réglementation,
04:12on a aujourd'hui des durées de vie qui s'allongent, mais qui restent quand même de l'ordre de 24 mois à peu près,
04:19où on change de téléphone portable.
04:22Donc, on a quand même un renouvellement qui est rapide.
04:24Les fabricants avaient anticipé aussi ce changement de réglementation.
04:30Et donc, ça fait déjà maintenant près de deux ans qu'on a tous des USB-C sur les nouvelles générations de téléphones.
04:38Donc, ça va faciliter la passation à ce nouveau typologie de produit.
04:43C'est vrai aussi pour les ordinateurs. Je crois qu'ils ont eu un délai de mise en œuvre, c'est ça ?
04:48Exactement. Les ordinateurs aussi passent à l'USB-C, mais avec des puissances de charge qui sont supérieures.
04:53Il faut avoir des chargeurs à plus de 65 W, voire 100 W, pour pouvoir alimenter un PC portable.
05:00Et donc, pour tout le petit électronique nomade, aujourd'hui, avec le chargeur universel, on va être en capacité de les alimenter.
05:08Et c'est quand même un gain environnemental majeur, puisqu'il devrait permettre d'éviter 11 000 tonnes de déchets par an.
05:18Et donc, vous allez encore plus loin avec Innovate en proposant ce chargeur universel biosourcé.
05:25Alors, expliquez-moi déjà de quels matériaux on parle.
05:29Alors, c'est une vraie innovation, une vraie révolution même dans les produits électroniques.
05:34On s'est associé avec le groupe Arkema, un grand groupe français, pour mettre au point une matière 100 % biosourcée,
05:46à partir d'huile de ricin, qui permet de respecter à tous nos cahiers des charges techniques.
05:52Vous savez, un chargeur, ça reste un produit électronique avec énormément de normes, CE, à respecter.
05:59Et donc, on a travaillé avec le groupe Arkema pendant près de deux ans pour la mise au point de cette matière,
06:05ce qui nous a permis de créer, et c'est une première mondiale, un produit qui n'utilise plus de plastique issu de la pétrochimie.
06:13Et donc, exactement, on est 100 % biosourcés, et c'est en cela que c'est une révolution,
06:19c'est qu'on montre qu'il y a une nouvelle voie pour les produits électroniques de pouvoir utiliser, justement,
06:25des plastiques qui sont plus nocifs pour la planète, et utiliser des ressources naturelles, comme l'huile de ricin,
06:31pour pouvoir se substituer au plastique issu de la pétrochimie.
06:35Alors, pourquoi l'huile de ricin ?
06:37Alors, parce que c'est une matière, justement, qui est cultivée dans des zones plutôt très faibles en nutriments,
06:47sur lesquelles on ne va pas utiliser, justement, des terres pour pouvoir faire de l'alimentaire,
06:52qui sont souvent dans des zones comme l'Inde, par exemple, où, justement, Arkema est très soucieux,
06:59on va dire, de cet écosystème, de s'assurer que les agriculteurs sont rémunérés au bon prix,
07:06et donc, pour pouvoir extraire ces graines qui sont ensuite transformées en huile,
07:13et cette huile est rapatriée ensuite en France, sur lesquelles s'opère cette transformation.
07:17Et donc, on a cette matière qui est ensuite transformée en France directement.
07:22Avec quel défi technologique a relevé ? Vous avez dit deux ans de travail, de recherche et développement.
07:28La filière, vous l'avez trouvée, j'imagine, grâce à ce partenariat Arkema, mais quel défi vous avez dû relever ?
07:35Le fait de pouvoir, en effet, supporter l'ensemble des tests et des certifications,
07:41et surtout passer l'ensemble des certifications.
07:42Donc, on a eu énormément de mises au point, des centaines de prototypes qu'on a dû tester,
07:47éprouver, pour pouvoir avoir ces certifications.
07:51Et puis, le deuxième gros challenge, ça a été de vouloir faire une fabrication en France,
07:56parce que c'est un produit qui est certifié, origine France garantie.
08:00Et donc, on a fait le choix de la certification,
08:03parce que vous savez que c'est aujourd'hui le seul label qui nous permet d'avoir une audite,
08:08de s'assurer que le produit prend bien ses origines en France sur la fabrication.
08:15Et donc, on a à la fois utilisé des matériaux éco-responsables, biosourcés,
08:22mais aussi on a tenu à faire cette production, cette relocalisation industrielle en France.
08:27Et alors, ces produits où ?
08:28Alors, ces produits dans un ESAT, on a aussi une composante sociale qui est importante.
08:33Donc, on a fait le choix de faire travailler un ESAT dans la région d'Annecy.
08:38D'accord. Et avec un enjeu d'éco-conception, d'éco-responsabilité,
08:44comment vous liez cet impératif-là à celui de la durabilité du produit ?
08:50C'est-à-dire que ce n'est pas, vous l'avez dit, il y a des certifications évidemment,
08:52ce n'est pas pour que ce chargeur universel, il dure moins longtemps que les autres.
08:55Alors, il se trouve que ce nouveau matériau est révolutionnaire,
09:01pas simplement en effet par son origine qui est biosourcée,
09:05mais aussi par ses capacités de résistance,
09:08parce que c'est un produit qui est encore plus résistant qu'un plastique traditionnel,
09:13plus léger, avec une meilleure densité.
09:17Et donc, il a des caractéristiques qui le rendent encore plus performant
09:21d'un point de vue mécanique et technique.
09:24Donc, on arrive à démontrer qu'en effet, l'innovation qui part,
09:29je dirais, d'une volonté écologique, de se dire,
09:33on veut réduire notre dépendance aux énergies fossiles.
09:38Et donc, dans les recherches que l'on va faire, on a arrivé,
09:41avec bien sûr le travail d'Arkema sur ce matériau,
09:45à avoir des performances techniques qui sont encore meilleures.
09:47Et sur le prix, est-ce qu'avec toutes ces qualités,
09:52il coûte plus cher qu'un chargeur, entre guillemets, classique ?
09:54Alors ça, c'est notre challenge personnel que j'ai eu dans le groupe.
10:00Ça a été de toujours mettre le prix au centre de notre stratégie,
10:05à savoir à faire des produits qui soient accessibles au plus grand nombre
10:10et qui soient compétitifs par rapport à l'Asie.
10:12Et de démontrer qu'il est possible de relocaliser en France
10:16des produits de grande consommation sans en faire payer le surcoût consommateur.
10:20On l'a fait par le passé avec les coques de téléphone,
10:25la coque transparente que tout le monde a.
10:28On l'a relocalisé depuis 2019.
10:32Aujourd'hui, c'est notre produit best-seller.
10:34Elle est vendue au même prix qu'une coque chinoise historiquement,
10:38à 19,90 euros.
10:40On en a déjà vendu plus de 2 millions.
10:42C'est un vrai succès commercial.
10:43Et alors, comment vous faites avec un coût du travail qui n'est pas tout à fait le même ?
10:47Il faut repenser complètement la chaîne de production.
10:50Et on part justement de la matière,
10:53repenser le sourcing de cette matière première,
10:58retravailler le process de fabrication,
11:02mettre de la robotisation.
11:03On a des chaînes de production qui n'ont rien à voir
11:07avec certaines chaînes qu'on connaît en Asie,
11:10où on a mis énormément d'innovation dans tout le process.
11:13Le packaging est intégré aussi directement sur site.
11:17Donc, on a intégré toute la chaîne pour avoir des économies
11:21et des gains de productivité qui nous permettent d'être compétitifs.
11:24Ce chargeur est au même prix qu'un chargeur chinois à 29,90 euros.
11:29Effectivement, le défi est tenu.
11:31Est-ce qu'on parlait des ordinateurs ?
11:33Est-ce que vous travaillez aussi sur un chargeur adapté aux ordinateurs ?
11:37Ou est-ce que vous dites que c'est un autre marché et qu'on ne va pas aller dessus ?
11:39Non, on est en train de travailler, en effet, pour cette marque Moovit,
11:42sur toute la gamme de chargeurs, du produit 20 watts jusqu'à un produit 100 watts.
11:47On va avoir toutes les gammes de produits utilisant la matière Biophénix.
11:53Maintenant, c'est un vrai mouvement qu'on souhaite poursuivre.
11:56C'est de transformer progressivement l'ensemble de nos produits
12:00avec ces matériaux biosourcés.
12:02Biophénix, c'est le nom que vous avez donné à ce matériau créé avec Arkema.
12:06Merci beaucoup, Stéphane Beaubotte, et à bientôt sur BeSmart for Change.
12:10On passe tout de suite à notre débat, le gaspillage alimentaire, au programme.
12:21Le débat de ce Smart Impact, on parle lutte contre le gaspillage alimentaire avec Daniel Sauvaget.
12:27Bonjour.
12:27Bonjour, Thomas.
12:28Bienvenue, vous êtes le patron, le PDG des Comiam.
12:31Arache de Rembarche, bonjour, et bienvenue à vous aussi.
12:34Adjoint au maire de Courbevoie, on commence par une question de présentation des Comiam.
12:39Vous l'avez créé il y a…
12:4015 ans.
12:4015 ans, avec quelle idée ?
12:42Avec l'idée de valoriser le savoir-faire de la production agricole française
12:47de manière très compétitive pour le consommateur.
12:49C'est ça, ma démarche initiale.
12:50Je suis moi-même fils d'agriculteur et mon obsession, c'est ça,
12:53c'est de trouver les moyens de vendre et de faire en sorte que les gens mangent français à un bon prix.
12:59Oui. Avec quel type de produits ?
13:01Donc, les produits que vous trouvez partout.
13:04Nous avons commencé avec une offre plus brute, si vous voulez,
13:08des produits à cuisiner, et puis au fil du temps,
13:10nos clients nous ont demandé des plats à cuisiner, ce qu'on veut tout vite fait.
13:15Et donc, pour rester dans cette logique, j'ai trouvé un partenaire
13:19qui cuisine les produits bruts que je commercialisais,
13:22que j'allotis en petites barquettes.
13:24Je vends ça sous le vocable gamelle gourmande pour que les gens aient le sentiment
13:27de pouvoir consommer comme s'ils l'avaient préparé eux-mêmes à la maison.
13:30Avec une lutte contre le gaspillage alimentaire que vous avez intégré assez vite à votre process.
13:36Oui. Dès le départ, si vous voulez, la notion RSE, c'est déjà un qu'on mange français le plus possible.
13:42Les importations sont en train de ruiner notre économie à vitesse grand V.
13:46On le voit avec différentes étapes.
13:48On a perdu quand même 100 000 à l'exploitation agricole entre 2010 et 2020,
13:5225 par jour, c'est vous dire quand même.
13:55Donc, c'est une forme de résistance qu'on propose.
13:57Et puis, le gaspillage alimentaire, c'est l'offre surgelée que nous faisons portionner,
14:03qui permet aux consommateurs de prélever dans les sachets
14:05ce dont il a absolument besoin et d'épargner ce qu'il ne gaspille pas.
14:10Il peut réutiliser à sa guise après.
14:12Donc, ça, c'est toute cette logique d'éviter tout le superflu.
14:15Donc, toute notre offre est présentée très simplement dans des sachets très épurés.
14:19On présente et avec un avantage extraordinaire, c'est que le consommateur voit ce qu'il achète.
14:24Il n'y a pas de packaging avec des belles photos et puis des déceptions arrivées à la maison.
14:29Là, on voit ce qu'on achète.
14:31On est en confiance et on va même jusqu'à afficher le prix auquel nous, nous achetons le produit,
14:36la marge que nous prenons sur les produits pour que les choses soient claires
14:39et que le consommateur soit en parfaite confiance avec nous.
14:42Arrache de Rembarche, que fait la ville de Courbevoie ?
14:44Le gaspillage alimentaire, c'est vraiment un objectif depuis un certain nombre d'années d'ailleurs.
14:50Absolument, Thomas-Luc.
14:51D'abord, félicitations à Daniel Sauvaget qui fait honneur vraiment à notre pays sur le plan entrepreneurial.
14:57Donc, vraiment un grand honneur d'être à vos côtés, Monsieur Sauvaget.
15:00Merci.
15:00Alors moi, en ce qui me concerne, tout d'abord, j'ai d'abord milité en tant qu'élu municipal en 2014
15:09pour qu'une loi sur le gaspillage alimentaire soit votée.
15:12On a obtenu cette loi le 3 février 2016.
15:15En fait, les 9 années, la 9e année, sur le plan national, c'est plus de 10 millions de repas
15:20qui sont sauvés et redistribués pour les associations caritatives,
15:23une hausse de plus de 22% pour le droit des associations.
15:28Mais on continue à jeter, Thomas-Luc.
15:31Donc, il fallait ne pas être simplement dans le rapport de force avec la grande distribution
15:36et que cette chaîne alimentaire qui était effectivement déséquilibrée est malade.
15:42Le rapport de force n'était pas très constructif.
15:44Donc, du coup, j'ai demandé au maire de Côte d'Ivoire, Jacques Kossowski,
15:48qu'on puisse créer un laboratoire sur le plan local pour revenir ensuite vers le parlementaire
15:53et obtenir gain de cause et avoir des bénéfices concrètement.
15:57Alors, justement, concrètement, ce laboratoire, qu'est-ce que vous avez mis en place dans la ville ?
16:00La loi de 2016 impose aux supermarchés de plus de 400 mètres carrés
16:04de redonner leurs invendus alimentaires aux associations de leur choix.
16:08Nous, à Courbevoie, on a voulu ne pas aller sur un seuil quelconque.
16:14Donc, tous les commerces sont conservés.
16:16On est ensuite allé vers la restauration hospitalière, puis la restauration scolaire,
16:22puis les commerces de bouche, c'est-à-dire les marchés, les restaurants,
16:26les supermarchés, qui sont, on va dire, pas des supermarchés ou des super-rêtes,
16:31mais des supermarchés qui produisent directement.
16:35Et puis, nous sommes allés vers les EHPAD et les maisons de retraite.
16:39Les résultats ont été immédiats.
16:41On a sauvé plus de 500 000 repas en cinq ans.
16:45On a obtenu le soutien des Nations Unies, de la FAO.
16:49Courbevoie est devenue en cinq années une ville Green City.
16:52C'est la première fois qu'une ville française obtient ce label.
16:55Et l'objectif pour nous, c'est de pouvoir étendre ce projet à toutes les autres communes.
17:00Paris-Ouest, La Défense, La Fête...
17:02On reviendra sur l'aspect réglementaire et sur ce qu'on peut faire évoluer encore dans la loi.
17:10Vous lancez, Daniel Sauvaget, une initiative qui s'appelle Zéro Gaspi.
17:13Zéro Gaspi et engagé, c'est quoi ?
17:15Si vous voulez, on essaye de...
17:18Quand on a des produits... Alors, c'est assez rare.
17:20On évite d'avoir des produits en date limite de consommation surgelés.
17:24On a beaucoup plus de temps qu'en frais.
17:26Mais quand ça se produit, ou des produits qui n'ont pas rencontré le succès auprès des consommateurs,
17:31on fait des efforts sur le prix et on propose aux consommateurs,
17:33soit de prendre le bénéfice pour lui-même de la totalité de l'effort tarifaire que nous faisons,
17:38soit de la partager.
17:39Et nous, on flèche cet argent-là pour aller au soutien d'initiatives
17:42qui sont des associations autour des FNSEA, des agriculteurs,
17:47pour financer des projets d'une meilleure gestion carbone, par exemple, dans les exploitations agricoles,
17:52où nous avons créé, par exemple, un oasis de biodiversité, aussi, à Quimper.
17:56Voilà, l'idée, c'est...
17:58Et pour aller dans le sens de M. Adjouroumer, là, qui...
18:01C'est fascinant, ce que vous avez entrepris.
18:04Nous avons passé un accord avec Finiterrest,
18:06ce qui est une initiative assez remarquable dans le Finistère,
18:10et nous avons sauvé 70 000 paniers de fruits et légumes frais.
18:14Donc là, on joue avec nos magasins.
18:16Nous sommes partenaires de cette initiative pour que les gens puissent commander sur le net ces paniers,
18:22qui seraient des légumes ou des fruits qui disparaîtraient, autrement qu'ils seraient perdus,
18:27qui sont donc recyclés grâce à cette initiative, et ils viennent les récupérer dans nos magasins.
18:31— Mais alors pourquoi ils seraient perdus ? Qu'est-ce qu'ils...
18:33— Parce qu'ils arrivent en disant... Là, on est en frais, hein.
18:35— D'accord. On est en frais. — Je suis partenaire d'une association qui sauve les légumes
18:40qui n'ont pas trouvé preneur dans la grande distribution ou dans les circuits classiques,
18:44et donc ils font des paniers, des petits cajots comme ça, et ils les vendent sur le net,
18:48et ils viennent... Et nous, on propose, on est partenaire quand même dans tous nos magasins,
18:53les 65 magasins, et les consommateurs viennent récupérer leurs cajots-là
18:57et compléter leur offre avec, bien sûr, nos produits surgelés.
18:59— Oui. Ça me fait aussi une absurdité dont on a déjà parlé ici.
19:02Enfin en même temps, on en est tous responsables en tant que consommateurs.
19:05C'est ce qu'on appelle les légumes ou les fruits moches, quoi.
19:07— C'est ça. — Qui sont pas moches, d'ailleurs, le 9 fois sur 10,
19:10mais qui rentrent pas dans les cases, quoi. Ils sont un peu trop petits, un peu comme ci, un peu comme ça.
19:13— L'obligation, c'était une des choses sur lesquelles nous avons milité pour que les supermarchés aujourd'hui
19:19puissent intégrer dans leurs rayons des endroits qui puissent à bas prix vendre ces produits
19:27en intégrant le label « fruits moches ». Mais je suis toujours consommable et toujours aussi bon.
19:32Donc c'est vraiment fantastique, parce que vous contribuez... Vous voyez, c'est ce que je dis toujours.
19:36La green economy, l'économie verte, permet non seulement de créer donc des emplois
19:40et de pouvoir s'investir sur l'intérêt général. Voilà. C'est exactement sur lesquels nous nous battons
19:46pour que ce genre de société puisse prospérer. — Vous nous parliez de la loi de 2016.
19:50Elle est appliquée, bien appliquée ? Qu'est-ce qu'on peut en dire ?
19:54— La loi, elle est pas appliquée. Pourquoi ? Parce qu'il y a un problème, clairement.
19:59On a, sur cette chaîne alimentaire, 80% de la distribution qui est tenue par la grande distribution.
20:05Le problème dans cette grande distribution, c'est qu'un tiers dépend des sièges sociaux,
20:09et que 2 tiers sont défranchisés. La loi permettait d'encadrer ceci.
20:14Donc il fallait que le politique vienne et remette un peu d'ordre dans cet imbroglio.
20:18On voyait le Javel jeter sur les amendus alimentaires. Ça, c'est un vrai scandale.
20:21— Mais ça, ça n'existe plus. — Ça existe encore.
20:24— Mais oui, mais c'est pas légal. Donc il risque une amende, c'est ça ?
20:26— Il risque une amende. C'est des 10 000 € pour les supermarchés de plus de 400 m².
20:30Dorénavant, avec la proposition de loi de Marie-Edouard Schliemann que j'ai sollicité l'année dernière,
20:34qui a été déposée le 20 janvier 2025, les supermarchés n'ont plus de 400 m²,
20:39mais de 200 m² seront dans l'obligation de redonner leurs amendus alimentaires.
20:44Et la pénalité ne sera plus de 10 000 €, mais de 0,1% à 0,5% du chiffre d'affaires. Pourquoi ?
20:52Il y a eu un appel, M. Thomas Hugues, sur la baisse des dons. C'est-à-dire que les Restos du cœur
20:59et la banque alimentaire ont lancé un appel pour dire « Voilà, nous avons une baisse de nos dons alimentaires ».
21:05D'un côté, la loi sur le gaspillage alimentaire n'était pas très bien appliquée.
21:08De l'autre côté, il fallait toucher beaucoup plus d'invendus.
21:11En allant vers ces supermarchés de 200 m², ça nous permet de toucher 5 000 à 6 000 nouveaux supermarchés.
21:18Donc on va avoir une augmentation des dons alimentaires avec une incitation.
21:24L'incitation, sinon, en cas de manquement, il y aura une pénalité.
21:28– C'est à la fois la carotte et le bâton quand même.
21:30– Toujours, bien sûr. Mais pourquoi ? Parce que le politique doit reprendre la main sur ces sujets-là.
21:34Parce que la réalité, c'est que si vous laissez simplement un système économique qui est biaisé,
21:40les vraies victimes sont les agriculteurs et les consommateurs.
21:43– Alors justement, Daniel Sauvaget, si on parle de grande distribution,
21:47souvent, quand on se balade dans les rayons, etc.,
21:50les produits français semblent vraiment véritablement mis en valeur.
21:55Est-ce qu'entre ce qui est affiché et la réalité de ce qu'ils vendent,
21:59il y a un décalage important pour vous ?
22:00– Oui, de plus en plus. L'origine française, c'est la Libye.
22:03Tout le monde aujourd'hui, surtout là, pendant le salon de l'agriculture,
22:07tout le monde se parle de belles vertus.
22:10Bon, tout ça, c'est quand on regarde, on voit quand même que l'émergence,
22:14notamment des centrales d'achat européennes, favorisent l'achat, au contraire, international.
22:19Et j'ai rencontré, je suis sur le salon en ce moment, je m'y promène,
22:23je côtoie des collègues PME, industriels, agroalimentaires,
22:29qui me disent, pour nous, c'est dramatique parce qu'on n'a pas la capacité
22:32de pouvoir négocier au niveau des centrales européennes.
22:35Nos entreprises ne sont pas structurées pour répondre à ce type d'appel-t-off
22:39en termes de volume, en termes d'exigence logistique.
22:42Et donc, ils s'écartent et le gâteau qui était accessible aux PME françaises
22:46se réduit petit à petit, au profit des…
22:49Et plus ça se passe comme ça, plus on affiche des belles initiatives vertueuses.
22:55Plus vous trouvez une célèbre animatrice de télévision
22:59qui lance une initiative au soutien du monde agricole,
23:03ce qui est très bien, attention, je ne veux surtout pas dénigrer sa démarche.
23:06Et comme par hasard, vous voyez tous les grands patrons de distribution
23:09qui viennent dire « on soutient », ils vont d'autant plus le dire
23:15qu'en parallèle, ils achètent de plus en plus à l'étranger.
23:18– Vous, vous êtes dans un objectif aussi de rémunération juste des agriculteurs,
23:23ça veut dire quoi ? Ça veut dire que vous avez les partenariats
23:25avec un certain nombre de fermes que vous avez choisis ?
23:27– Avec tous nos fournisseurs, nous avons un cahier des charges bien strict
23:30qui définit les modalités, je prends un exemple,
23:33alors ce n'est pas le cas actuellement, le port se porte bien, ils vont très bien,
23:36mais il y a des époques où c'est particulièrement douloureux,
23:38je ne baisse pas mes prix d'achat au moment des crises,
23:42parce que je ne veux pas être complice de la paupérisation du monde agricole.
23:45Donc on a défini des règles du jeu, des temps longs sur les accords de prix
23:50et surtout la particularité chez Commium, comme j'affiche mes prix d'achat,
23:54je m'interdis d'aller demander des restaurants en arrière
23:57ou des budgets sur des opérations, parce que ça, ça dénature complètement le commerce,
24:02c'est-à-dire qu'on impose un prix au producteur, on impose un prix au consommateur
24:06et entre les deux, il y a une nébuleuse avec un rapport de force
24:09qui est de plus en plus du côté de la distribution
24:12et donc des industriels qui mettent la pression sur leur amont
24:15pour avoir les moyens de répondre aux exigences de la distribution.
24:18– Tiens, il nous reste une minute, une petite question de curieux sur les marchés,
24:21les marchés de Courbevoie, parce que là, ce n'est pas des commerçants locaux,
24:24ils viennent d'un peu partout, vous leur faites signer une charte, comment ça se passe ?
24:27– Oui, absolument, la charte a été signée par tous les commerçants,
24:30c'est une délégation de services publics, donc on a trois marchés à Courbevoie,
24:33Bécon, Centre et au Foubourg de l'Arche,
24:36parce qu'on a la moitié du quartier d'affaires de la Défense chez nous,
24:40c'est très difficile à mettre en place, mais c'est une volonté politique,
24:43je le répète, et je l'envoie le message à tous mes collègues élus,
24:46c'est une volonté politique, ça coûte zéro euro pour le contribuable
24:50et l'objectif c'est de faire émerger aussi des nouvelles structures
24:53de graine économique, comme cette belle société qu'on a,
24:57on a également d'autres comme Fulsun, comme Phénix par exemple, ou Linky,
25:03les start-up françaises et les entreprises françaises
25:05ont un sens de l'intérêt général,
25:07et c'est pour ça que je dis à M. Seba, j'ai vraiment tout mon respect.
25:10– Merci beaucoup à tous les deux et à bientôt sur Be Smart For Change,
25:13on passe tout de suite à notre rubrique Prêt pour l'impact.
25:17– Be Smart
25:21– Prêt pour l'impact, c'est la question que je pose chaque semaine
25:24à une personnalité qui compte dans l'économie française aujourd'hui,
25:28Cyril Pouet, bonjour. – Bonjour Thomas.
25:30– Bienvenue, vous êtes le directeur général de SPIE Facilities,
25:32filiale du groupe SPIE, quelques chiffres sur SPIE Facilities,
25:363 000 collaborateurs, 65 implantations en France,
25:3935 000 bâtiments sous contrat, avec quels services,
25:43quelle gamme de services vous proposez, vous mettez en place dans ces bâtiments ?
25:47– Alors, historiquement, quand on fait comme nous la maintenance technique
25:51de l'exploitation de bâtiments et du Facility Management,
25:55historiquement on est intéressé par le maintien en conditions opérationnelles,
25:59le fonctionnement des bâtiments,
26:01mais finalement c'est des activités qui ont beaucoup évolué,
26:04donc qui ont évolué dans un premier temps
26:07avec tout ce qui concernait la qualité de vie au travail,
26:10on s'est beaucoup plus intéressé à l'utilisateur des bâtiments,
26:13son confort, sa perception du confort,
26:16la qualité de l'air dans les bâtiments,
26:18enfin beaucoup de choses qui ont été agrémentées,
26:20et ça, ça fait une dizaine d'années à peu près qu'on a déployé ces offres-là,
26:25et puis là, vous parliez d'impact,
26:27on a eu quand même quelques impacts un peu sérieux
26:29entre les accords de Paris, le Covid,
26:34là ces derniers temps, le contexte géopolitique
26:37qui fait que tout le monde se pose des questions
26:39sur l'indépendance et aussi le prix de l'énergie,
26:43et donc du coup on a embarqué beaucoup plus ces sujets-là pour nos clients,
26:46à la fois pour des aspects de maîtrise énergétique,
26:50maîtrise des consommations énergétiques,
26:52et puis aussi pour dorénavant toute la trajectoire RSE
26:56que comptent avoir nos clients,
26:58et puis la performance carbone finalement des bâtiments qui nous sont confiés.
27:02Oui, on va rentrer dans le détail,
27:04reprendre un peu tous ces objectifs, tous ces leviers,
27:08mais alors justement, dans quel type de bâtiment ?
27:10C'est plutôt des bâtiments publics, de services, des usines, des lycées,
27:15enfin c'est un peu tout ça j'imagine ?
27:17Alors on a la chance effectivement d'adresser tous ces marchés-là.
27:21En fait, on est concentré sur les activités B2B,
27:24donc on n'adresse pas les bâtiments pour les particuliers,
27:27par contre toutes les entreprises, toutes les collectivités,
27:31tous les territoires et évidemment les sites industriels également.
27:35Est-ce qu'il y a des défis plus compliqués à relever
27:39dans certains de ces sites ?
27:40Est-ce que c'est plus facile d'aller chercher un vieux collège
27:43bâti dans les années 70 ou un bâtiment industriel d'une relocalisation ?
27:49Vous voyez ce que je veux dire ?
27:50Alors, ce qui est passionnant dans notre métier,
27:52c'est qu'en fait, il n'y a aucun bâtiment qui est dupliqué deux fois.
27:56Même les bâtiments où on a l'impression qu'ils ont été refaits.
27:58Que c'est des cubes et que c'est les mêmes.
28:00Voilà, qu'on l'a refait, mais une année après,
28:02ou alors qu'il y a eu une rénovation partielle d'un des bâtiments et pas de l'autre,
28:06finalement on n'a que des cas particuliers.
28:08Et donc, ça nécessite un engagement systématique d'analyse, d'expertise.
28:13Donc, on a investi beaucoup dans les expertises.
28:15Ça commence par un audit systématiquement, j'imagine ?
28:18Exactement, ça commence par une visite de nos experts
28:22et puis qui analysent, qui écoutent le client.
28:24Parce qu'en fait, il y a aussi, quelle est l'intention du client ?
28:27Aujourd'hui, on a plusieurs paramètres sur lesquels on peut jouer.
28:30On peut jouer sur la consommation énergétique, basiquement,
28:33le kilowattheure, sur la facture.
28:36Mais aussi, on peut dorénavant adresser le poids carbone du bâtiment.
28:40Et finalement, ça devient une équation à plusieurs paramètres.
28:43Donc, on écoute le client qui nous donne les paramètres de l'équation,
28:47on met nos experts en situation, ils vont visiter,
28:50effectivement, ils regardent les installations techniques,
28:52ils posent des questions aussi sur les usages.
28:54Un des éléments clés pour bien comprendre et être efficace dans nos prestations,
28:59c'est de comprendre à quel moment on va utiliser le chauffage,
29:02à quel moment on va consommer de l'eau chaude.
29:06C'est l'humain, en fait.
29:08C'est l'humain, mais pas que, parce qu'il y a aussi toute la partie process.
29:11Quand on est dans un data center, par exemple,
29:13il y a des conditions d'hygrométrie qui sont très précises ou dans l'industrie.
29:18Et ça aussi, ça rentre dans les paramètres qu'on doit intégrer.
29:20Quand vous parlez de poids carbone, ça veut dire quoi ?
29:24Ça veut dire la consommation électrique et le reste ?
29:28C'est quoi le reste ?
29:30En fait, l'ADEME nous dit que 47% de l'énergie en France est consommée dans les bâtiments.
29:36Donc, on est vraiment sur des sujets qui pèsent quand on en a 35 000.
29:42Moi, j'avais 43% des consommations énergétiques, 23% des émissions de gaz à effet de serre.
29:47Mais on peut voir ces chiffres, on est dans le même ordre d'idées.
29:51Après, moi, j'avais les chiffres 2022.
29:53Voilà, c'est possible que ça ait changé.
29:55Mais d'une manière générale, ce que ça veut dire déjà,
29:58cette différence entre le poids de l'énergie et le poids des gaz à effet de serre,
30:02on a la chance d'avoir une énergie électrique décarbonée en France,
30:06en tout cas, majoritairement 95% dans les dernières décarbonées.
30:10Ce qui fait que quand on est sur des bâtiments avec beaucoup d'électricité,
30:15effectivement, c'est intéressant.
30:16Et donc, nous, notre jeu, ça va être de continuer à passer les bâtiments en électrique,
30:22de faire basculer toutes les énergies fossiles vers des énergies électriques
30:26et vers des énergies renouvelables.
30:28À quel point le changement, vous avez commencé à l'évoquer,
30:31mais de mode de vie et de mode de travail a des conséquences sur les solutions que vous proposez ?
30:39Alors, d'une manière générale, le Covid a eu un effet sur la situation de travail.
30:45Il y a eu beaucoup de remise en cause de la situation du poste de travail,
30:48puisqu'avec le télétravail, on a fait de plus en plus de desk sharing, etc.
30:53Et donc, ça, ça a influencé l'occupation des bâtiments.
30:57Donc, l'usage, l'occupation du bâtiment fait qu'on peut remettre en place des solutions nouvelles
31:04sur des bâtiments où on avait déjà recherché des optimisations.
31:08On regarde en fonction de l'utilisation et on travaille avec les directeurs
31:12de l'environnement de travail de nos clients pour construire avec eux la meilleure situation,
31:17la meilleure solution d'utilisation du bâtiment en fonction de l'ensemble des paramètres.
31:22Ça veut dire quoi ? Ça veut dire des espaces qui sont moins utilisés,
31:26donc qu'on ne va pas chauffer ou éclairer, évidemment, dans ces périodes-là ?
31:31Premier aspect de la question.
31:32Et puis, le deuxième aspect de la question, c'est est-ce qu'il y a eu un retour de balancier ?
31:36C'est-à-dire qu'on l'a déjà évoqué pas mal de fois ici, c'est-à-dire le tout télétravail.
31:40Et puis là, il y a des entreprises qui, au contraire, disent qu'on n'en veut plus du tout.
31:44Tout à fait.
31:44Je veux bien que vous me donniez votre retour d'expérience là-dessus.
31:47Alors, effectivement, on travaille avec les clients, avec les utilisateurs du bâtiment,
31:55à quel espace il faut maintenir, notamment les vendredis.
31:59C'est souvent une journée où...
32:02La première journée où on se pose des questions avec les clients, c'est le vendredi.
32:05Donc le vendredi, est-ce qu'on peut fermer ? Est-ce qu'on peut réduire comment ?
32:10Les salles de réunion, les espaces de bureaux, les espaces de vie collective.
32:15Donc ça, c'est des sujets vraiment qu'on travaille avec eux dans la construction de leur vie.
32:20Et en même temps, je vois pas mal d'entreprises qui cherchent des solutions
32:23pour faire revenir ou garder les salariés le vendredi.
32:26Exactement.
32:26Et donc en parallèle de ça, on est challengé, on travaille avec eux,
32:30puisqu'on a l'avantage d'avoir tout un panel de clients
32:34et donc tout un panel de solutions, finalement, à partager.
32:38Et donc de travailler avec eux, de qu'est-ce qu'on peut proposer,
32:41en termes de services surtout, pour remettre en place, effectivement,
32:46plus de présence, plus d'intérêt à venir au bureau.
32:49Par exemple ?
32:50Souvent, ça passe par des lieux de rencontre.
32:54Parce que finalement, quand on va au bureau, qu'est-ce qu'on aime ?
32:56On aime se retrouver, on aime partager à la fois la vie personnelle en partie,
33:02mais surtout des projets professionnels.
33:04Et donc on recrée des espaces par rapport à ça.
33:07Et finalement, l'espace de travail, il évolue en tenant compte
33:12de ces enjeux qui sont nouveaux, qui, effectivement,
33:14de faire revenir les collaborateurs pour qu'ils puissent travailler ensemble.
33:19Oui, on parle de smart building, de bâtiment intelligent.
33:23Alors, on pense évidemment beaucoup à la connectique, etc.
33:27On va en parler, mais est-ce que ce n'est pas la modularité de plus en plus
33:30qui rend un bâtiment intelligent, finalement ?
33:32Il y a les deux.
33:34La modularité, elle est beaucoup plus simple aussi
33:37si on équipe le bâtiment pour savoir ce qui s'y passe.
33:39Ça, c'est sûr.
33:40Et donc, la connectivité et l'interconnectivité.
33:43Je disais tout à l'heure qu'on travaille en B2B seulement.
33:47Aujourd'hui, à travers toutes ces solutions et tout ce qu'on est en train d'échanger,
33:52on dit qu'on est en B2B toussis, puisque finalement,
33:55on s'intéresse quand même à la vie du collaborateur et donc du client final.
34:01Si on parle de pilotage intelligent, de l'éclairage, de l'énergie,
34:06qu'est-ce qu'on innove encore ?
34:08Qu'est-ce qu'on peut encore créer ?
34:11Et donc, quel gain d'énergie ou d'électricité on peut encore trouver ?
34:16Alors, malheureusement, il y a encore beaucoup, beaucoup de choses à faire,
34:21puisqu'il y a des systèmes intelligents de gestion de bâtiments
34:24qu'on appelle les gestions techniques de bâtiments, les GTB.
34:28J'avoue que j'ai appris la chronyme en préparant l'émission.
34:31Mais c'est quoi, GTB ? Maintenant, je sais.
34:33Vous avez peut-être entendu parler aussi du décret BAX.
34:36BAX, c'est la GTB en anglais.
34:38D'accord, OK.
34:38Donc, c'est un décret européen qui impose à toutes les entreprises
34:45qui ont un bâtiment de plus de 1000 m², donc c'est petit,
34:48d'aller vers ces systèmes-là.
34:50Aujourd'hui, en France, on a à peu près 10% de bâtiments seulement
34:54qui sont équipés de ce système.
34:56Et c'est des systèmes qui, nous, à travers l'utilisation
34:59et puis l'approfondissement, nous permettent rapidement
35:02d'aller à entre 10 et 30% d'économie d'énergie.
35:06Puisque finalement, ça nous permet de maîtriser totalement le bâtiment,
35:09enfin, totalement, quand vraiment l'ensemble des solutions sont déployées,
35:13et donc de faire des réglages fins qui nous permettent d'apporter
35:17de la performance au bâtiment et de rendre des...
35:20Enfin, c'est des installations qui coûtent assez peu cher
35:24et surtout qui ont un ROI très rapide.
35:25Alors, c'est la question que j'allais vous poser,
35:27le retour sur investissement.
35:29Alors, évidemment, ça va dépendre de la taille du bâtiment,
35:31de ses caractéristiques, etc., etc.
35:33Mais la fourchette, c'est quoi ?
35:35En fait, moi, assez rapidement, ça veut dire en 3-4 ans,
35:41on rentabilise.
35:42D'une manière générale, il y a deux phénomènes.
35:44Le premier, c'est qu'aujourd'hui, il y a des aides de l'État
35:48pour installer ça.
35:48Ça va avec le décret BAX.
35:50L'État subventionne à travers des certificats d'économie d'énergie.
35:56Donc, ça permet de faciliter l'investissement.
35:58Et puis, le deuxième élément, c'est qu'on peut aussi faire
36:01des installations progressives.
36:04Et donc, de faire, dans un premier temps,
36:05une installation qui va adresser les points principaux.
36:08Donc, ça, c'est vraiment les solutions
36:09que Spi Facilities sait construire avec ses clients,
36:12qui sont complètement adaptées à la situation.
36:15Et donc, on fait un premier niveau d'investissement
36:17et puis, on fera le deuxième et le troisième
36:19une fois qu'on aura effectivement récupéré une partie de la mise.
36:22Voilà. Et c'est tout ça qu'on construit
36:24chez Spi Facilities avec nos clients.
36:26Le premier, la première tranche,
36:29on fait quelque sorte d'investissement,
36:30c'est celle qui permet de faire le plus d'économies d'énergie rapide ?
36:34Ou pas forcément ?
36:34Oui, c'est ça.
36:35Vous identifiez ce qui va être le premier levier le plus efficace ?
36:38C'est ça.
36:39En général, c'est quoi ?
36:40Le premier sujet de consommation, c'est le chauffage.
36:43D'accord.
36:44Donc, le premier gros sujet que forcément on adresse,
36:48c'est le chauffage.
36:49Après, la ventilation et la climatisation viennent très vite.
36:52Et puis après, pour la partie électrique, ça dépend des usages
36:55et ça dépend effectivement de la dimension d'utilisation
37:00et de typologie de bâtiment.
37:02Sur un bâtiment comme des data centers,
37:04ça reste un gros consommateur électrique.
37:07Donc, c'est des sujets qu'on va adresser également.
37:09Vous, en termes de maintenance,
37:11il y a ce qu'on appelle la maintenance prédictive.
37:14Alors, je veux bien que vous m'expliquiez,
37:16en entendant le mot, l'expression,
37:18je vous comprends ce que ça veut dire,
37:19mais je veux bien en avoir les détails.
37:21Qu'est-ce que ça signifie ? Depuis quand ça existe ?
37:24Alors aujourd'hui, ça existe, mais c'est surtout à développer.
37:27D'accord.
37:28C'est un sujet sur lequel on avance.
37:30Aujourd'hui, on est plutôt sur des sujets
37:33qu'on appelle la maintenance conditionnelle,
37:35c'est-à-dire qu'on a tout un panel de capteurs,
37:38justement à travers les GTB notamment,
37:41ou d'analyse en tout cas des données,
37:43qui nous permettent de dire,
37:44ah, là, il semblerait que cet équipement-là,
37:48on a besoin de faire une intervention spécifique
37:50pour éviter la panne.
37:52Donc là, c'est plutôt de la maintenance conditionnelle.
37:54La maintenance prédictive,
37:55c'est ce qu'on est en train de travailler.
37:59C'est là où l'IA pourrait bien nous aider
38:01avec des algorithmes,
38:03à condition qu'on ait les datas.
38:05Donc nous, en fait, notre sujet,
38:08en tout cas moi, depuis que je dirige le Speed Facilities,
38:10on s'est organisé pour capter la data
38:13et de la data qui soit utilisable par les systèmes,
38:16parce que c'est vraiment ça le sujet.
38:17Il y a de la data, il y en a partout,
38:19mais pour la faire correspondre entre elles
38:22et faire qu'elle soit codifiée,
38:24suffisamment normalisée pour que ça soit utilisable,
38:27on a déjà fait un travail interne il y a quelques années
38:29pour établir ça.
38:31Et puis dorénavant,
38:32on a des algorithmes qui se mettent en place.
38:34On a des premières expériences concrètes avec les clients
38:36sur des sujets spécifiques.
38:38Alors on en parlait sur des centrales de traitement d'air,
38:40par exemple.
38:41Donc les centrales qui font le renouvellement d'air
38:44et puis qui accompagnent aussi les sujets de température.
38:47Et donc du coup,
38:48on a ces sujets-là pour regarder
38:52et pour amener des clients à travailler là-dessus.
38:54Ça amène de l'efficacité.
38:56Ça n'amène pas forcément aujourd'hui de l'économie d'énergie.
38:59L'objectif à la fin,
39:01c'est d'être plus efficace en en faisant moins.
39:04Et donc finalement, de récupérer quelques euros au passage
39:09pour permettre à tout le monde d'avancer positivement.
39:13Si on prend les objectifs de la France d'ici 2050,
39:18moins 40% de réduction de la consommation d'énergie finale
39:23en France d'ici 2050.
39:24Alors déjà, de quoi on parle ?
39:26L'énergie finale, ça veut dire quoi ?
39:28Alors nous, on le réduit,
39:31justement pour la compréhension de tout le monde.
39:33Nous, on s'attache avec nos clients
39:35à réduire la consommation de kilowattheures de 40%.
39:39Et donc on utilise tout l'arsenal
39:41qui a été développé chez Spi Facilities.
39:44Donc on a déjà parlé de la GTB,
39:46qui peut faire partie vraiment de la solution.
39:53Mais aussi, on a d'autres sujets.
39:55Donc on a un sujet évidemment technique,
39:58faire évoluer l'installation,
40:00installer des matériels qui sont beaucoup plus efficaces
40:04que ceux qui ont été installés il y a quelques années,
40:06voire il y a quelques dizaines d'années.
40:07Forcément, on va gagner beaucoup.
40:10Donc là, moi, je réagis comme un particulier.
40:12C'est quoi ? C'est changer une chaudière ?
40:14C'est ça. Changer la chaudière,
40:16changer le système de régulation,
40:18mettre des capteurs
40:20pour éviter qu'on chauffe sans vraiment savoir
40:22si c'est suffisant ou pas.
40:24Donc en fait,
40:26il y a tout un arsenal de choses.
40:28Ça, c'est la dernière étape finalement,
40:30c'est changer les équipements.
40:32Avant ça, on a toute la partie sobriété.
40:34On en a parlé au moment de l'augmentation vertigineuse
40:38des coûts de l'énergie.
40:40Tout le monde s'est dit, et l'État en premier,
40:42à inciter à la sobriété.
40:44La sobriété, c'est quoi ?
40:46C'est dire qu'avant, on chauffait tous les bureaux à 23°C.
40:48La règle, c'est 19°C.
40:50Si déjà on peut passer à 21°C,
40:52puis évaluer à 20°C,
40:54on pourrait déjà gagner beaucoup.
40:56Un degré de chauffage de gagné,
40:58c'est 7% d'économie d'énergie.
41:00Et comment c'est perçu ?
41:02Parce qu'on parlait de l'humain.
41:04L'acceptabilité par les salariés.
41:06Chez Speed Facilities,
41:08on s'est dit, pour faire ça,
41:10si on demande à nos techniciens
41:12de mettre tout ce qui était à 23°C
41:14à 19°C...
41:16Du jour au lendemain, tout le monde va hurler.
41:18Je pense qu'on va devenir célèbre.
41:20Mais ce n'était pas ça l'objectif.
41:22On a dit à nos clients,
41:24on va faire des prestations de service
41:26nouvelles.
41:28On les a accompagnées dans la présentation
41:30des enjeux à leurs propres collaborateurs.
41:32On a construit
41:34tout un arsenal d'éléments.
41:36Les premières choses,
41:38c'est l'information,
41:40des petits webinaires.
41:42Mais on a aussi fait
41:44des présences sur site.
41:46On a fait des challenges sur site.
41:48On a proposé aux clients
41:50d'être au RIE,
41:52au restaurant d'entreprise.
41:54On fait un petit stand,
41:56on explique.
41:58Ça commence à les préparer à ce qui va se passer.
42:00À donner du sens
42:02à ce qui va se passer.
42:04Après, on les rend actifs
42:06en créant des challenges.
42:08Ça devient un défi collectif.
42:10Sur un bâtiment de bureau,
42:12on dit les consommations de tel étage
42:14s'étendent.
42:16On fait un petit concours entre vous.
42:18Ça soude les équipes.
42:20Ça fait revenir les gens au bureau.
42:22Ça leur redonne l'intérêt de travailler avec l'équipe.
42:24Finalement,
42:26on emmène tout le monde dans cette optimisation.
42:28Une optimisation
42:30qui est perçue très positivement,
42:32très collective.
42:34On va jusqu'à gagner 15% d'économie d'énergie.
42:36Vous avez déjà le retour d'expérience.
42:38Ça a été mis en place
42:40depuis 2-3 ans, j'imagine,
42:42avec l'afflambé des prix de l'énergie et de l'électricité.
42:44C'est ça.
42:46On a fait ça dans des bâtiments de tertiaires.
42:48Est-ce que vous continuez de le faire
42:50maintenant qu'on est revenu
42:52à des prix à peu près acceptables ?
42:54On le propose.
42:56Ça fait toujours partie de l'offre de Spi Facilities.
42:58Effectivement,
43:00ça n'a pas la même sensibilité
43:02vis-à-vis de nos clients.
43:04Mais ça reste quelque chose
43:06qui, pour moi, est important.
43:08Et qui, pour les clients,
43:10reste une solution
43:12qui n'est pas si facile que ça
43:14à adresser sinon.
43:16Je vous pose la question parce que par rapport
43:18à cet objectif de 40% de réduction
43:20de la consommation d'énergie d'ici 2050,
43:22ça semble énorme.
43:24Et en même temps,
43:26il y a peu de bâtiments
43:28qui ont déjà mis en place
43:30cette gestion technique
43:32qui permet de faire des économies.
43:34Est-ce que c'est un défi
43:36très compliqué à relever
43:38au niveau national ?
43:40C'est un défi compliqué
43:42vu l'envergure.
43:4490% des bâtiments
43:46à adresser, c'est énorme.
43:48Normalement,
43:50c'est pour 2026.
43:52Le décret BAC, c'est 2026.
43:54Effectivement, les 40%,
43:56c'est en 2030.
43:58La dynamique,
44:00elle doit être très rapide.
44:02Le retour d'expérience
44:04qu'on a, nous, on a la chance
44:06d'être finalement sur des marchés pluriannuels.
44:08L'objectif pour nous,
44:10comme pour les clients, souvent, c'est de s'inscrire
44:12dans le temps. On a des contrats
44:14en moyenne entre 3 et 5 ans.
44:16Et puis, l'objectif qu'on a, forcément,
44:18c'est de renouveler. Et ce qu'on fait, c'est
44:20qu'on construit la trajectoire.
44:22Par rapport à 2030, avec un client
44:24avec qui on a signé, par exemple,
44:26en 2022, on va faire
44:28assez facilement, assez
44:30rapidement, si on travaille bien ensemble,
44:3225-30%. Et puis, il nous restera
44:34la période d'après pour aller chercher les 10%
44:36complémentaires. Et aujourd'hui, on a
44:38plein de succès comme ça.
44:40Il y a un centre commercial
44:42à Bayonne avec lequel on a travaillé.
44:44Sur la première phase de contrat,
44:46on a atteint 30%.
44:48On a même été jusqu'à chercher des certifications
44:50avec le client parce que ça permet
44:52de valider, de rendre
44:54encore plus
44:56visible ou de
44:58traduire. Et puis, de partager
45:00ce qui a marché aussi. C'est ça.
45:02Ils ont passé une certification qui s'appelle
45:04Bremi News. Et puis là, on vient de
45:06signer un nouveau contrat avec
45:08l'ambition d'aller chercher
45:10effectivement le décret RCA.
45:12On est assez sereins sur le fait qu'on va y arriver.
45:14Mais maintenant, on attaque aussi
45:16la trajectoire carbone. C'est en complément
45:18puisque finalement, on fait des économies d'énergie.
45:20Mais en complément, on fait de la
45:22transition énergétique qui nous
45:24permet à la fois de faire
45:26des économies d'énergie et en même temps
45:28de réduire d'autant plus
45:30les gaz à effet de serre.
45:32Sur ce thème, on a retrouvé une citation
45:34d'une interview que vous aviez donnée dans laquelle vous
45:36dites 6 à 7% des bâtiments équipés de gestion
45:38technique du bâtiment de GTB.
45:4050% d'entre elles
45:42ne fonctionnent pas correctement.
45:44Il y a aussi un levier d'amélioration.
45:46On peut voir le verre à moitié plat
45:48ou à moitié vide et se dire
45:50qu'il y a de l'amélioration.
45:52Ça m'a surpris.
45:54Elle s'explique comment cette inefficacité ?
45:56En fait, le problème par rapport
45:58à ces installations, c'est qu'elles sont faites
46:00à un moment donné, souvent à la construction
46:02ou à la rénovation d'un bâtiment.
46:04Mais les bâtiments évoluent.
46:06On a parlé tout à l'heure des incidences
46:08du télétravail et de l'aménagement
46:10de l'espace de travail.
46:12Si on ne fait pas suivre la programmation
46:14et la capacité de cette GTB
46:16avec l'évolution de l'usage du bâtiment,
46:18au fil de l'eau,
46:20on est à côté de la plaque.
46:22Pour bien comprendre, on est sur des réglages
46:24qui sont des réglages d'origine,
46:26alors qu'il faudrait
46:28les faire évoluer en fonction
46:30de l'usage du bâtiment ?
46:32C'est un système avec des capteurs,
46:34avec des commandes,
46:36des télécommandes qui sont automatisées.
46:38Mais si jamais l'usage
46:40change, forcément, il faut
46:42tout reconsidérer.
46:44En tout cas, reconsidérer
46:46une partie importante.
46:48Souvent, ça fait partie des sujets
46:50qui sont laissés un peu de côté,
46:52parce que c'est une spécialité
46:54la GTB,
46:56que SPIE s'est adressée,
46:58évidemment,
47:00mais qui ne fait pas forcément
47:02partie
47:04des dossiers quand les clients
47:06font des évolutions.
47:08Mais est-ce que ça suppose une formation
47:10spécifique chez vos clients,
47:12d'une certaine façon, ou des contrats
47:14de maintenance différents, si on rentre dans le détail
47:16de cette efficacité
47:18qu'on peut aller gratter ?
47:20Souvent, nos clients sont sachants
47:22sur cette dimension
47:24et cette importance.
47:26Mais effectivement,
47:28d'une manière générale,
47:30si ça ne fonctionne pas, c'est qu'il y a des maillons
47:32qui ne se font pas.
47:34Nous, ce qu'on dit, c'est qu'il faut absolument
47:36faire du recommissioning de ces équipements-là
47:38à chaque fois.
47:40Il faut redimensionner, à chaque fois qu'on change
47:42l'usage,
47:44qu'on déplace des services
47:46dans un bâtiment,
47:48il faut se reposer la question.
47:50Ça doit et ça pourrait être intégré
47:52dans le contrat de maintenance, pour répondre à votre question.
47:54Avec certains, on l'intègre
47:56maintenant dans le contrat de maintenance.
47:58Ça fait partie des choses sur lesquelles
48:00SPIE est impliqué. On a un expert
48:02GTB, qui fait partie du contrat
48:04et qui adresse tous ces sujets-là.
48:06– Je voudrais qu'on parle
48:08de la directive européenne CSRD,
48:10le bilan extra-financier.
48:12D'abord en positif,
48:14pour comprendre, parce que ça concerne
48:16déjà les grands groupes,
48:18puis les ETI, ensuite les PME.
48:20Il y a différentes étapes
48:22qui ont été prévues, on va voir si elles sont respectées.
48:24C'est une interrogation.
48:26Pour vous, ça a été un accélérateur de business,
48:28quand même, j'imagine.
48:30– Moi, je pense surtout que ça traduit
48:32la prise de conscience.
48:34La prise de conscience qu'on connaît.
48:36Il n'y a plus un seul dossier
48:38significatif où le sujet
48:40de la RSE,
48:42ou la dimension économie
48:44d'énergie, poids carbone,
48:46de ce qu'on fait, ne fait pas partie
48:48intégrante de la réponse qui est attendue
48:50de nos clients. Et si jamais
48:52elle n'est pas attendue, ça fait partie
48:54de notre réponse, quand même. C'est vraiment
48:56quelque chose qu'on met de manière systématique.
48:58Pour moi, ça, c'est la continuité.
49:00On a parlé du décret
49:02de l'éco-efficacité tertiaire, du décret
49:04Vax. Le CSRD, c'est la continuité.
49:06On continue…
49:08– Sauf que c'est plus exigeant.
49:10Après, il y a les rendants bien aux critiques.
49:12Ça fait 800 pages. On en a parlé
49:14souvent ici, dans cette émission.
49:16Et puis, il y a un mouvement un peu de…
49:18Enfin, il y a la tentation d'appuyer sur le frein.
49:20Il faut sans doute simplifier.
49:22Mais attention à ne pas appuyer
49:24trop fort sur le frein. Vous voyez ce que je veux dire ?
49:26– Moi, je pense que, de toute façon,
49:28la donnée environnementale,
49:30elle s'impose à nous.
49:32Tous ces sujets-là
49:34s'imposent à nous. Et que frein,
49:36pas frein, dans tous les cas, c'est un sujet important.
49:38Il y a une tribune.
49:40Il y a 86 personnes qui ont signé
49:42une tribune la semaine dernière
49:44sur le sujet pour dire que c'est stratégique.
49:46– Il faut continuer.
49:48– Voilà, il faut continuer.
49:50Gauthier Louet, le PDG de SPIE,
49:52faisait partie des 86 signataires.
49:54Et nous, SPIE Facilities,
49:56vous avez raison. Je ne sais pas
49:58si c'est un accélérateur. Mais en tout cas,
50:00ça donne du sens à notre activité.
50:02Ça donne du sens aux 3000 collaborateurs
50:04et aux actions de tous les jours.
50:06Et on sait qu'on a les solutions.
50:08On a des choses pour répondre
50:10aux enjeux, en tout cas sur la partie
50:12qui nous concerne, c'est-à-dire
50:14le bâtiment et l'impact du bâtiment dans son environnement.
50:16– Ça veut dire que ceux qui ont
50:18déjà mis en place
50:20cette gestion technique
50:22du bâtiment, etc.
50:24Ils peuvent directement l'intégrer
50:26à leur bilan CSRD ?
50:28– En tout cas, on pourra les aider, c'est sûr.
50:30Mais par contre, le bilan CSRD,
50:32il est beaucoup plus large que ça.
50:34Mais chez SPIE, on a fait les choses.
50:36L'année dernière, on a déjà fait
50:38des pré-audits. Et cette année,
50:40le rapport de durabilité de SPIE,
50:42évidemment, il sera produit.
50:44– Pour vous-même, c'est sûr.
50:46– Mais ça nous permet aussi
50:48d'être plus efficaces pour accompagner
50:50les clients. Parce que finalement,
50:52l'enjeu, il est partout.
50:54Il s'impose à nous, en tant qu'entreprise
50:56et en tant que passateur de service.
50:58– Comme vous avez plongé dans les 800 pages,
51:00vous pouvez aider vos clients à trouver
51:02celles qui concernent le business de SPIE Facilities.
51:04Merci beaucoup Cyril Pouet
51:06et à bientôt sur Be Smart For Change.
51:08– Merci à vous.
51:10– On passe tout de suite à notre rubrique start-up.
51:18Smart Ideas avec Guillaume Faure, bonjour.
51:20– Bonjour.
51:22– Vous êtes fondateur de Liberté What's
51:24créée en novembre 2022.
51:26C'était quoi le déclic ? Racontez-moi.
51:28– Alors à l'époque, je suis alternant
51:30chez Enedis, une des entreprises
51:32qui s'occupe du réseau électrique.
51:34Et pour le petit souvenir, en novembre 2022,
51:36on est au pic de la crise énergétique
51:38due à la guerre en Ukraine,
51:40au problème de nucléaire sur les centrales
51:42nucléaires françaises. Et on dit
51:44à la population, on risque le black-out.
51:46Donc moi, j'ai un peu une position difficile,
51:48c'est que je vois la crise de l'intérieur
51:50de ma vie aussi en tant que citoyen chez moi.
51:52Et en fait, je vois qu'on est vraiment
51:54proche du black-out et je me dis, c'est pas possible,
51:56on va quand même pas couper l'électricité chez les gens
51:58en 2022 en France.
52:00Et là, j'ai un déclic un matin en me levant.
52:02Je me dis, mais pour éviter ça,
52:04on va envoyer un signal à des volontaires
52:06pour leur dire, demain à telle heure,
52:08il y a une tension, est-ce que vous seriez
52:10prêt à ne pas consommer ?
52:12Et si vous ne consommez pas, on va vous rémunérer.
52:14Et de fil en aiguille, j'ai découvert
52:16qu'il y avait tout un mécanisme de maintien
52:18du réseau électrique qui permettait
52:20de rémunérer justement ces acteurs
52:22qui font exprès de ne pas consommer
52:24à certaines heures. Et donc, j'ai créé
52:26Liberté Watts, la première application
52:28mobile pour les particuliers
52:30qui vous paie pour éteindre la lumière
52:32et baisser le chauffage à certaines heures de la journée.
52:34Avec un côté un peu ludique, il y a des défis
52:36à relever, c'est ça ? Exactement, je suis tombé
52:38fan de ce qu'on appelle la gamification,
52:40donc tout ce qui est l'univers du jeu
52:42qui est en fait un superbe moyen
52:44d'engager et d'inciter le changement
52:46des comportements. Donc aujourd'hui, on travaille
52:48vraiment là-dessus, sur tout ce qui est science comportementale,
52:50science cognitive, et en fait, quels sont
52:52les facteurs dans notre cerveau qui vont
52:54inciter et qui vont créer
52:56un changement de comportement. Et ces facteurs-là,
52:58on les met dans l'application pour inciter
53:00les gens à changer leurs habitudes de consommation.
53:02Donnez-nous des exemples de défis
53:04à relever. Alors, le fonctionnement de l'appli,
53:06il est simple. On vous indique des heures.
53:08On appelle des heures de tension. Pendant ces heures-là,
53:10on vous challenge avec des défis
53:12électriques. On va vous dire, baissez votre
53:14chauffage électrique, éteignez la lumière,
53:16débranchez les appareils en veille.
53:18Votre mission, c'est de le faire au bon moment
53:20et ensuite, grâce au compteur Linky,
53:22on va pouvoir valider que vous avez joué le jeu.
53:24Si vous avez joué le jeu, vous gagnez
53:26des points que vous pourrez convertir
53:28en euros ou en cadeaux chez des partenaires
53:30de l'application. Donc ça, c'est de la
53:32gamification. Une action,
53:34une récompense, un cadeau.
53:36Et après, on va jouer sur d'autres mécanismes comme
53:38des mécanismes sociaux,
53:40donc la compétition entre utilisateurs,
53:42les mécanismes aussi d'apprentissage.
53:44On aime bien, nous, en tant qu'humains, apprendre des choses,
53:46donc on va essayer d'apprendre des choses aussi à nos utilisateurs.
53:48Et c'est tout cet écosystème qui va permettre
53:50d'engager les utilisateurs de LibertéWatt
53:52dans la démarche.
53:53Est-ce que vous rémunérez déjà
53:55en euros vos utilisateurs ou est-ce que c'est
53:57une nouvelle étape ?
53:59On n'a pas encore rémunéré de personnes
54:01mais parce qu'on n'a pas encore d'utilisateurs
54:03qui ont dépassé le plancher
54:05de points qui permettent d'avoir une rémunération.
54:07Aujourd'hui, de manière très concrète,
54:09il faut 20 000 points sur l'application
54:11pour déclencher un virement bancaire de 20 euros.
54:13On a quelques utilisateurs qui s'en rapprochent
54:15vraiment tout juste,
54:17donc dans quelques jours, peut-être,
54:19on aura rémunéré nos premiers utilisateurs.
54:21C'est quoi le modèle économique de LibertéWatt ?
54:23Comment vous gagnez votre vie ?
54:25Le réseau électrique, c'est un peu comme une autoroute.
54:27Quand il y a tout le monde qui consomme
54:29en même temps, il y a des bouchons.
54:31Et donc, il y a une entreprise qui s'appelle RTE,
54:33Réseau de Transport d'Électricité,
54:35qui est prête à payer des consommateurs
54:37pour qu'ils évitent de consommer
54:39à certaines heures. Historiquement,
54:41c'était plutôt des industriels qui arrêtaient
54:43leur usine quand RTE en avait besoin.
54:45Et aujourd'hui, avec notre modèle,
54:47on va faire appel à des milliers de particuliers
54:49en même temps. On va être rémunéré
54:51par RTE, en même titre qu'un industriel.
54:53Et c'est cet argent qui nous est versé
54:55par RTE qui nous permet à la fois
54:57de rémunérer les particuliers
54:59et évidemment, au passage, on en prend
55:01une petite partie pour faire fonctionner
55:03l'application et nous développer.
55:05La marge, elle est là.
55:07Dans les prévisions, on prévoit de redistribuer
55:0980% à nos utilisateurs.
55:11Et donc, on a un autre pilier du modèle économique
55:13qui est tout simplement avec nos partenaires.
55:15On va toucher les commissions sur
55:17les cadeaux, les bons d'achat qui sont offerts
55:19à nos utilisateurs.
55:21Et vous en êtes où, là, aujourd'hui, en nombre d'utilisateurs
55:23et peut-être on peut se projeter en perspective
55:25de développement ?
55:27Aujourd'hui, on est en train de dépasser les 5000 utilisateurs
55:29et
55:31on a une croissance très importante.
55:33On double quasiment tous les jours
55:35de nouveaux inscrits sur l'application
55:37donc ça nous motive vraiment beaucoup
55:39sur ces dernières semaines et on vise
55:4125 000 utilisateurs à la fin de l'année
55:43et pour l'instant, si on continue comme ça,
55:45on devrait plutôt finir autour de 35-40 000
55:47donc on espère garder cette dynamique
55:49mais voilà à peu près où on en est aujourd'hui.
55:51Merci beaucoup Guillaume Fort et bon vent
55:53à Liberté Watts. Voilà, c'est la fin de ce numéro
55:55de Smart Impact. Merci à toutes et à tous
55:57de votre fidélité à la chaîne
55:59des audacieuses et des audacieux.
56:01Salut !