François Bayrou, président du MoDem et maire de la commune de Pau, était l'invité de BFMTV ce dimanche 24 novembre.
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00:00Est-ce que vous avez des idées quant à la possibilité, si vous étiez nommé,
00:04de faire en sorte de débloquer cette situation politique qui est totalement sclérose ?
00:08Et si vous vous retrouvez au mois de janvier à la place de Michel Barnier,
00:11est-ce que vous avez une idée de la façon de conduire les affaires du pays pour que ça marche mieux ?
00:16– Je pense que la situation est déblocable, je l'ai dit à Michel Barnier en son temps,
00:23je pense qu'elle ne peut être débloquée que par un gouvernement large dans son inspiration,
00:31et je l'ai dit en son temps à Michel Barnier et au Président de la République,
00:36mais c'est une manière, présenter les choses comme ça,
00:41c'est une manière de dire je ferai mieux, et moi je ne dis pas ça.
00:45– Vous diriez différemment ?
00:47– Peut-être, mais aujourd'hui, je dis la priorité des priorités,
00:52c'est qu'on ne plonge pas le pays dans le chaos,
00:56que le Premier ministre puisse s'appuyer sur les forces qui participent à son gouvernement,
01:02je n'ai pas dit qu'ils le soutiennent,
01:03parce qu'il arrive parfois qu'il y ait des forces qui participent et ne soutiennent pas.
01:08– Mais donc vous n'excluez pas François Bayrou,
01:11une situation où, par la force des choses, vous vous retrouvez appelé à gouverner au mois de janvier ?
01:16– Si vous m'avez invité à cette émission intéressante…
01:18– Non, mais je pose des questions que ceux qui nous regardent se posent.
01:20– Intéressante, pour me faire dire ce que vous avez envie que je dise,
01:25vous allez vous tromper parce que ce n'est pas mon état d'esprit.
01:28Mon état d'esprit est, je ne sais pas si vous le ressentez,
01:33est de gravité devant les choses qui se passent,
01:37à mesurer des risques qui sont des risques considérables,
01:40et à vouloir aider et pas remplacer.
01:44– Mais je crois que la gravité de la situation fait aussi écho à la possibilité
01:47que des personnalités puissent se dire disponibles,
01:51et vous faisiez référence à la discussion qu'on avait dans le couloir juste avant cette émission,
01:54c'est vrai que vous avez toujours répondu avec beaucoup de franchise sur vos ambitions,
01:57qu'elles soient pour Matignon ou pour les élections présidentielles à venir,
02:01et donc je constate que ce soir, vous ne dites pas la phrase telle qu'elle,
02:04mais qu'en tout cas, vous dites la situation est déblocable,
02:07et les choses veulent dire ce qu'elles veulent dire.
02:09– Alors, arrêtons-nous une seconde.
02:14Nous vivons dans un pays à l'heure où nous sommes,
02:17dans les jours où nous sommes,
02:19qui est envahi de désespérance et de fatalisme,
02:24et les gens baissent les bras,
02:26et ils passent leur temps à se rencontrer quand ils se croisent,
02:31et à dire ça va mal et on ne voit pas comment on peut en sortir.
02:34Je pense exactement le contraire,
02:36je pense que le devoir d'un responsable public,
02:39c'est au contraire de porter une espérance pour ceux avec qui,
02:43pour ceux qu'il représente, c'est de porter une vitalité,
02:47de dire écoutez, arrêtez, la France a traversé des périodes plus sombres,
02:52plus dangereuses que celles-là, et on s'en est sorti,
02:56et donc je serai constamment du côté de ceux qui pensent que,
03:00oui, on va s'en sortir, que oui, le chemin existe,
03:03et que oui, les décisions peuvent être prises.