L'équipe de Donald Trump s'impatiente devant la situation en Ukraine

Europe 1

ABONNEZ-VOUS pour plus de vidéos : http://www.dailymotion.com/Europe1fr Chaque matin, Vincent Hervouët nous livre son regard sur l'actualité internationale. Ce 25/11/2024, il revient sur l'impatience de l'équipe du futur président américain, Donald Trump, face la situation en Ukraine. Retrouvez "L'édito international" sur : http://www.europe1.fr/emissions/vincent-hervouet-vous-parle-international LE DIRECT : http://www.europe1.fr/direct-video                                                                  Retrouvez-nous sur :                                 | Notre site : http://www.europe1.fr                                 | Facebook : https://www.facebook.com/Europe1                                 | Twitter : https://twitter.com/europe1                                 | Google + : https://plus.google.com/+Europe1/posts                                 | Pinterest : http://www.pinterest.com/europe1/

Transcript

00:00Mais d'abord, l'éditeur international d'Europe 1, bonjour Vincent Hervouët.

00:03Bonjour Dimitri, bonjour à tous.

00:04Vincent, l'équipe de Donald Trump s'impatiente devant la situation en Ukraine,

00:08elle ne veut pas attendre deux mois pour s'en occuper, et effectivement il y a urgence.

00:12Oui, Mike Valls, le futur conseiller de la sécurité nationale de la Maison-Blanche,

00:16c'est lui qui a sonné le toxin hier,

00:18il parle d'escalade en Ukraine, il est inquiet, il dit qu'il veut travailler sans attendre

00:23avec l'administration Biden pour préparer un arrangement entre Kiev et Moscou,

00:28en somme, il réclame voix au chapitre.

00:31Hier, il a parlé de questions concrètes, modestes,

00:34il faut savoir qui mettre autour de la table, comment y amener les deux camps,

00:37qu'est-ce qu'on cherche, une armistice, un accord plus vaste,

00:40mais au fond, c'est bien la stratégie américaine qu'il s'agit d'infléchir,

00:44c'est-à-dire cesser d'entretenir une guerre sans fin et imposer un accord négocié.

00:49Mike Valls conclut par un pieux mensonge,

00:52si nos adversaires pensent qu'ils peuvent jouer une administration contre l'autre,

00:56ils se trompent.

00:57Est-ce qu'il est hypocrite ce Mike Valls ?

00:59Il est politique, il ne veut pas apparaître comme un putschiste,

01:01mais entre l'équipe du président élu et celle du président encore en fonction,

01:05c'est un champ de bataille, une haine frontale, ils ne sont d'accord sur rien.

01:09Le feu vert donné sans explication par la Maison-Blanche

01:13à l'utilisation des attaques MS sur les arrières du front en Russie

01:18est une décision lourde qui met Mar-a-Lago devant le fait accompli.

01:22Donald Trump Junior a accusé aussitôt le lobby militaro-industriel

01:28de vouloir déclencher la troisième guerre mondiale

01:30avant que son père ait accédé au pouvoir.

01:3324 heures après, les Ukrainiens détruisaient un dépôt d'armes à Bryansk

01:38provoquant la colère froide de Vladimir Poutine

01:40qui a répliqué avec un tir d'un tout nouveau missile balistique hypersonique

01:46dont on avait retiré la charge nucléaire

01:48comme une sorte de dernier avertissement aux Américains.

01:51Et il n'a impressionné personne puisqu'hier, les Ukrainiens épaulés par les Américains

01:56ont récidivé effaçant une batterie anti-aérienne à Kursk.

02:00On pourrait imaginer, Vincent, que les équipes de Joe Biden et de Donald Trump

02:04finalement soient de mèche, qu'elles se répartissent les rôles.

02:06C'est un grand classique de la négociation avec deux interlocuteurs

02:09le diplomate ouvert et le militaire obtus.

02:12Mais Donald Trump peut faire les deux

02:15Good Cop, Bad Cop, successivement et même en même temps il peut les faire.

02:18Pendant toute sa campagne, il s'est vanté de pouvoir imposer la fin de la guerre en 24 heures.

02:23Cela fait trois semaines qu'il a été élu, c'est le contraire qui s'est produit.

02:26Le conflit s'intensifie, il s'élargit.

02:28Les acteurs du drame font la course au finish

02:31pour arriver en force à la table des négociations.

02:34La guerre a sa propre dynamique

02:36et Donald Trump n'a pas l'intention de se laisser entraîner

02:39dans un conflit qu'il veut geler.

02:40C'est le contraire de l'attitude française.

02:44Et pourquoi dites-vous cela, Vincent ?

02:45Parce que le ministre des Affaires étrangères a confirmé hier

02:47que les Ukrainiens ont le droit de se servir des missiles Scalpe

02:50pour bombarder la Russie.

02:52Paris s'aligne donc sur Washington et Londres.

02:55Paris ne prend pas au sérieux les mises en garde du Kremlin,

02:58c'est du chiqué, rien de nouveau.

02:59Sous le soleil, rien à craindre.

03:01Emmanuel Macron a même profité de l'occasion pour fanfaronner

03:05en appelant Vladimir Poutine à la raison

03:07comme s'il reprenait un cancre.

03:09Le problème, c'est que depuis trois ans,

03:11la France n'a pas été particulièrement clairvoyante

03:14sur la Russie et sur l'Ukraine.

03:16Elle s'est trompée sur les lignes rouges du Kremlin

03:18et illusionnée sur les communiqués de victoire de Zelensky.

03:21A la fin, quand le brouillard de la guerre s'épaissit,

03:25on voit que la France accélère et klaxonne.

03:27Et la vraie question, c'est de savoir si Vladimir Poutine

03:29est déterminé ou non à appuyer sur le bouton rouge,

03:31le bouton nucléaire.

03:32Oui, c'est le vrai Paris.

03:33Merci beaucoup, signature Europe 1.

03:35Ainsi va le monde, Vincent Hervoët.

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