C'est un projet pharaonique, entre Paris et Lille. Sur plus de 100 km de long, il faut imaginer un gigantesque canal qui ambitionne de révolutionner le transport en le rendant moins polluant.
Alors c’est quoi ce "chantier du siècle" et peut-il vraiment remplacer "1 million" de camions ? Lucas a voulu comprendre dans ce nouvel épisode des Docs nature.
Alors c’est quoi ce "chantier du siècle" et peut-il vraiment remplacer "1 million" de camions ? Lucas a voulu comprendre dans ce nouvel épisode des Docs nature.
Category
🏖
VoyagesTranscription
00:00Ici en France, une gigantesque construction est prévue.
00:02Ce serait inédit dans l'histoire récente du pays, certains parlent même de projet pharaonique.
00:07Ce projet c'est d'abord des chiffres pharaomineux, c'est l'équivalent au niveau terrassement du premier canal de Suez.
00:14Alors je n'en avais jamais entendu parler mais si les délais sont tenus, elle devrait être terminée dans à peine 6 ans.
00:20Ce projet il est présenté comme une solution écologique mais vous verrez ce n'est pas l'avis de tout le monde.
00:24Salut c'est Lucas, plongeons en France juste ici, en gros entre l'île et Paris.
00:28Sur plus de 100 km, il faut imaginer un gigantesque canal.
00:31Dessus naviguent d'immenses navires. L'objectif affiché, révolutionner le transport en le rendant moins polluant.
00:37Pour donner une image parlante, c'est un million de camions en moins sur la route par an.
00:42Quand j'ai vu ça, je me suis dit que ça pouvait être une bonne idée parce qu'en principe le transport par bateau, ça pollue moins que le transport par camion.
00:48Mais j'ai vu aussi que d'autres personnes s'opposent fermement au projet, notamment au nom de l'écologie.
00:53C'est du greenwashing total.
00:54J'ai donc voulu en savoir plus. Quels peuvent être les effets sur l'environnement de ce projet surnommé le chantier du siècle ?
00:59Peut-il vraiment remplacer un million de camions ? Je vous explique.
01:06Nous sommes en septembre 2022 et ces pelleteuses commencent à déplacer une rivière.
01:10Et oui vous avez bien entendu, pour pouvoir ensuite faire passer le canal ici, il faut déplacer cette rivière, l'Oise, de plusieurs dizaines de mètres.
01:17Et ça sur une longueur de plusieurs kilomètres.
01:19Voilà ce que ça donne au fil du temps.
01:22En toute honnêteté, je trouve ça assez impressionnant.
01:24Et ça, c'est qu'un tout petit aperçu des travaux colossaux que ce chantier du siècle implique et qu'il reste à faire.
01:30Vous allez voir.
01:31En France, c'est unique puisque la dernière fois qu'on a investi fortement dans la voie d'eau, c'était dans les années 60.
01:37Alors avant de voir pourquoi certains le qualifient de destructeur et d'autres le qualifient de solution écologique qui respecte l'environnement,
01:44j'ai voulu savoir à quoi pourrait ressembler ce canal concrètement et à quoi il pourrait servir.
01:52Le canal Seine-Nord, c'est un canal à grand gabarit qui permet de relier Compiègne dans l'Oise à Auban-Cholobac.
01:58C'est un projet de la transition écologique qui va permettre au transport fluvial de se développer.
02:04Car l'objectif affiché, c'est notamment de le connecter d'un côté à l'Oise et à la Seine pour aller vers Paris,
02:10et plus loin vers Rouen et le port du Havre, et de l'autre côté à plusieurs canaux et fleuves,
02:15dont l'Esco pour aller à la fois vers Dunkerque, mais aussi vers des ports du nord de l'Europe.
02:19Mais concrètement, quels navires aux marchandises on peut imaginer dessus ?
02:22Les bateaux classiques qui circuleront sur le canal Seine-Nord, c'est plutôt des bateaux de 1300 tonnes, 3000 tonnes.
02:30Alors c'est tout type de marchandises, à la fois ce qu'on appelle des pondéreux, donc des céréales par exemple,
02:36mais également des biens de consommation classiques, notamment à travers le transport par conteneur.
02:43Dans ce but là, le canal qui a été imaginé, il fait 107 km de long et 54 mètres de large.
02:48Tout au long de ce parcours, ce projet implique de nombreux aménagements,
02:52déjà creuser le lit du canal, mais aussi construire 7 grandes écluses, des ponts, des ports, etc.
02:57Déjà je me suis demandé, combien d'eau ça représentait, et comment on remplissait tout ça ?
03:04Pour remplir ce canal, il faut 21 millions de mètres cubes d'eau, soit l'équivalent de 6000 à 8000 piscines olympiques.
03:10L'eau on sait que c'est une ressource précieuse, alors d'où viendraient toutes ces tonnes ?
03:14Donc il y a un choix très clair qui a été fait, c'est de ne pas prélever l'eau dans les nappes phréatiques,
03:20et donc cette eau elle provient d'un prélèvement dans l'Oise, et cette eau elle est prélevée dans une période favorable,
03:26c'est-à-dire en dehors des périodes sensibles.
03:28Pour le remplir la première fois, le site du projet prévoit entre 3 et 7 mois, répartis sur deux hivers.
03:34Face aux craintes sur l'eau, les promoteurs mettent aussi en avant l'étanchéité du canal,
03:38permise par 40 cm d'argile au fond, et ce qu'ils appellent le recyclage de l'eau,
03:43qui devrait être fait au niveau de plusieurs écluses.
03:45Au lieu de faire transiter cette eau du Biais-Famon vers le Biais-Faval,
03:50finalement on va la stocker dans des bassins d'épargne qui se situent à côté de l'écluse,
03:56pour remplir l'écluse au moment de la montaison d'un bateau.
03:59Selon les promoteurs, le débit de l'Oise suffirait à remplir le canal 90% du temps en condition normale.
04:05Et pour continuer d'alimenter le canal quand le débit serait insuffisant,
04:09le projet prévoit un aménagement spécifique à cet endroit.
04:12Appelé réserve aux retenues de l'Ouet, c'est un gigantesque réservoir de 14 millions de mètres cubes d'eau.
04:18Ils prélèvent de l'eau dans l'Oise, mais après il faut faire remonter l'eau tout en haut.
04:22Mais c'est des installations de pompage gigantesques,
04:24ça fait à peu près la consommation domestique d'une ville de 30 000 habitants, juste pour le canal.
04:28La dernière commission d'enquête publique, elle pointe une autre inquiétude.
04:32Elle révèle une relative fragilité du canal au regard de situations de sécheresse longues et importantes.
04:38Selon elle, avec le réchauffement climatique,
04:41deux années de sécheresse estivale consécutive, avec des pluies faibles entre ces deux étés,
04:46ne peut pas être totalement exclue.
04:48Ils n'ont pas pris en considération le réchauffement climatique au bon niveau.
04:52Ils reprennent comme exemple la sécheresse de 1976,
04:55comme étant un exemple d'une sécheresse que l'on ne rencontrera presque pas.
05:00Puis même en 2022, ça passe crème aussi, alors qu'en fait ça sera des étés classiques.
05:05Le changement climatique fait partie intégrante de nos études.
05:08L'année la plus sèche qui n'a jamais été enregistrée dans l'Oise, c'est l'année 1976.
05:14Si on retrouvait une année comme 1976, la retenue louette serait vidée aux deux tiers,
05:20et donc il nous resterait un tiers de sécurité pour pallier à une évolution future.
05:26Ensuite, un chantier d'une telle ampleur,
05:28qu'est-ce que ça implique pour la nature et les animaux présents tout au long du tracé ?
05:33Le site du canal, il met en avant la préservation de la faune et de la flore,
05:37et il met en avant un canal vivant au service de la biodiversité du territoire.
05:41Vous voyez cette zone avec des arbres, et bien elle était présente sur le tracé du futur canal.
05:45Voici une photo plus récente au même endroit, prise par un opposant au canal.
05:49Toute cette partie-là, tous ces méandres-là, en fait, ont été totalement rasés.
05:53Pour permettre la construction, ce type de coupe d'arbres,
05:55il doit y en avoir à plusieurs endroits du tracé.
05:58Et les pelleteuses, elles vont devoir retirer 78 millions de mètres cubes de déblais.
06:02Ça, pour vous donner une idée, ça fait environ 30 fois le volume de la Grande Pyramide de Guizé.
06:06Selon un avis de 2022 de l'autorité environnementale,
06:10ces travaux devraient donc déranger des animaux, détruire des endroits où ils vivent,
06:14où ils se reproduisent, ou encore limiter leur déplacement.
06:19Et ils peuvent aussi entraîner la mort directe d'animaux qui ne pourraient pas fuir.
06:23L'autorité environnementale indique néanmoins que de nombreuses mesures sont prévues par le projet.
06:27On a plusieurs ouvrages importants, comme un pont canal qui va enjamber la rivière Somme,
06:34qui fait à peu près 1,3 km.
06:36C'est finalement une mesure d'évitement puisqu'on va complètement préserver la vallée de la Somme.
06:42Elle va conserver finalement sa richesse biologique telle qu'on la connaît aujourd'hui grâce à cet ouvrage.
06:49Malgré ces mesures visant à éviter et à réduire certains effets négatifs sur l'environnement,
06:53l'autorité environnementale explique que le projet aura quand même un impact sur environ 710 hectares,
06:58soit près de 1 000 terrains de football.
07:00Et que ça impacte plusieurs animaux protégés, comme ceux-ci.
07:05Face à ces impacts, les promoteurs promettent d'autres mesures qui visent, elles, à compenser ces destructions.
07:10On a une quarantaine de sites de mesures compensatoires.
07:13Il y en a un dont je peux parler plus particulièrement, c'est la reconstitution d'une rivière qui s'appelle la Tortille.
07:21On va complètement recréer une rivière avec des méandres.
07:26La dernière commission d'enquête publique en date indique que le projet s'est engagé à recréer ou à restaurer
07:31au minimum 2,3 fois plus d'habitats naturels d'intérêt qu'il n'en détruit.
07:35En fait, cette histoire de compenser les potentiels dégâts, c'est quelque chose qui est maintenant obligatoire pour certains projets.
07:41Il y a quelques mois, j'avais fait une vidéo sur ce sujet et deux scientifiques m'avaient expliqué
07:45que ces compensations, elles pouvaient avoir de grosses limites.
07:47Le résultat de ce qui est recréé est parfois pas du tout à la hauteur de ce qui a été détruit.
07:51Alors ici, je me suis demandé quelles sont les garanties.
07:53C'est une carte des travaux et à droite, c'est la même carte, mais en rose, c'est ce qui est considéré comme étant zone compensatrice.
08:00Ce qu'on voit, c'est qu'en fait, ces zones-là sont sur les ramblais du canal.
08:03Dans le bilan, il y a énormément de compensations qui sont en fait des ramblais,
08:06donc ne sont pas du tout des zones de compensation dans lesquelles les animaux pourraient se réfugier une fois les travaux démarrés,
08:13mais plutôt l'inverse.
08:14On va tout détruire, puis on verra après s'il y en a une.
08:17C'est une photo que j'ai prise le 28 juillet.
08:19C'est une zone qui a été compensée avant les travaux.
08:22Fin août, je suis retourné sur le site pour le présenter à quelqu'un et en fait, il n'y avait plus rien.
08:26C'est-à-dire que les plantations qui avaient été initiées à un moment donné, en fait, aucune n'a pris.
08:30Pas de bol, ils en ont replanté alors que c'était la période où ça gelait.
08:34Donc malheureusement, ça risque là non plus de ne pas reprendre.
08:38Mais donc l'idée qu'on serait capable de créer déjà juste du remboisement comme ça,
08:43ça marche ou ça ne marche pas, ce n'est pas nous qui décidons.
08:46Alors les eaux limites, c'est encore pire.
08:48Il y a des milieux qui présentent des enjeux et une richesse biologique très forte,
08:52notamment la vallée de la Somme par exemple.
08:54Et donc c'est pour ça qu'on réalise à ces endroits-là des ouvrages exceptionnels
08:59pour pouvoir préserver ces milieux d'une richesse très importante.
09:03Après, il y a des milieux plus faciles à reconstituer.
09:08Alors je pense notamment à des mares qui accueillent des amphibiens.
09:11C'est quelque chose qui aujourd'hui est assez bien maîtrisé.
09:14Donc on réalise des mesures compensatoires qui rendent les mêmes fonctions biologiques
09:19que celles qui ont été impactées.
09:21Dans un avis favorable sous conditions rendu en 2020 et portant sur une partie du tracé dans l'Oise,
09:27le Conseil national de la protection de la nature salue plusieurs mesures mises en place.
09:31Parmi les points d'amélioration, cet organisme indique notamment
09:34que les mesures de gestion sur les sites de compensation sont hypothétiques
09:38et restent liées à la qualité et à la compétence de l'organisme qui sera retenu pour les gérer.
09:42Les promoteurs promettent un suivi scientifique pour garantir l'efficacité des gains sur le long terme.
09:47L'équivalent de 1 million de camions en moins chaque année sur les routes,
09:51c'est une des promesses phares pour justifier le projet.
09:53Alors qu'en est-il ?
09:57La raison d'être du projet, c'est la transition écologique.
10:00Quand on compare le transport par bateau et par camion, ça peut paraître intéressant pour l'environnement.
10:05Déjà, sur l'énergie, le fluvial consommerait environ 5,5 fois moins
10:09que les camions par tonne transportée sur un kilomètre selon l'autorité environnementale.
10:15Et sur les émissions de gaz à effet de serre et donc le réchauffement climatique,
10:19le fluvial en émettrait entre 3 et 8 fois moins que les camions
10:22en fonction du type de bateau et de la distance selon le cabinet Carbone 4.
10:26Le projet, il permet de réduire à l'horizon 2070 les émissions de carbone de 50 millions de tonnes,
10:32ce qui représente 1 million de camions en moins sur la route par an.
10:38Mais alors, est-ce que le canal peut vraiment permettre de retirer ces camions de la route ?
10:42Dans son avis de novembre 2022, l'autorité environnementale relève plusieurs limites à ces projections.
10:47Déjà, par exemple, ces hypothèses, elles se basent, je cite, sur un transfert modal effectif,
10:53c'est-à-dire que des marchandises qui auraient dû être transportées par la route
10:56soient effectivement transportées par le bateau.
10:58On ne remplace pas des camions qui viennent de partout, qui vont partout
11:03et qui transportent des marchandises très variées par des bateaux de 3000 tonnes, par exemple,
11:08qui ne vont que sur un seul axe.
11:11En transportant un grand volume de marchandises,
11:13on peut abaisser de manière très significative les coûts de transport.
11:16Il y aura davantage encore de céréales qui vont pouvoir passer par la voie d'eau,
11:20alors qu'aujourd'hui, en fait, elles sont transportées par la route.
11:22On est bien sur une logique de report modal et non pas une logique de plus transporter et plus loin.
11:27Ce n'est pas ça du tout l'objectif du canal Seine-Nord-Europe.
11:29L'objectif du canal Seine-Nord-Europe, c'est effectivement de permettre aux entreprises
11:33de basculer depuis la route qu'elles utilisent aujourd'hui de manière très majoritaire
11:36vers un mode plus propre qui est la voie d'eau.
11:38Et ça, selon l'autorité environnementale, ça suppose des politiques publiques
11:42dont les résultats soient probants, voire d'obligations externes contraignantes.
11:46Autre exemple, ces projections se basent sur une croissance entre 2016 et 2070
11:51de 1,6% par an.
11:53C'est, selon l'autorité environnementale, manifestement surévalué.
11:57Plus récemment, les promoteurs ont fourni de nouvelles simulations
12:00avec des hypothèses qu'ils jugent réalistes.
12:02Quand on plonge dans les 13 000 pages des études
12:06qui ont été soumises récemment à enquêtes publiques environnementales,
12:10on découvre que le canal étoit, pour être justifié,
12:13s'accompagner d'une croissance importante des flux de transport.
12:17Laquelle augmentation s'accompagnerait d'une augmentation des poids lourds ?
12:21Ils annoncent 1 million de camions en moins.
12:23Mais 1 million de camions en moins, par rapport à quoi ?
12:25En fait, c'est 1 million de camions en moins par rapport aux 6 millions de camions en plus
12:28qu'il va y avoir.
12:29Non, non, d'imaginer qu'il y aura une réduction du trafic, c'est du greenwashing total.
12:33Cette augmentation est totalement illusoire et déconseillée
12:37par toutes les personnes qui savent que, pour le climat,
12:41on ne doit pas faire augmenter le flux de transport.
12:45Dernier point, les directives européennes parues en 2024
12:50imposent la décarbonation des poids lourds à brève échéance.
12:56Et du coup, la totalité de l'argumentaire publicitaire
13:00et mensonger du canal disparaît
13:02puisqu'il n'y a plus de CO2 à gagner de ce côté-là.
13:05Les améliorations technologiques qu'on peut espérer dans le domaine routier,
13:10on aura exactement le même type d'évolution sur le mode fluvial.
13:15Selon l'avis de l'autorité environnementale de 2022,
13:18les coûts d'investissement de ce programme Senesco
13:20s'élèveraient à 8,1 milliards d'euros pour la partie française.
13:24Vu ce coût, j'ai aussi voulu savoir s'il n'y avait pas d'autres alternatives.
13:27La Seine a une capacité technique de transporter 4 fois plus qu'actuellement.
13:32Il est évident que la voie, c'est la voie Le Havre-Paris
13:36pour ce qui concerne la desserte de l'île de France.
13:39Évitons un usage logique de la Seine.
13:42Évitons d'aller plus au nord, décharger des marchandises dans les ports,
13:46notamment envers le premier port d'import pour les marchandises françaises
13:50et qui actuellement fait redescendre beaucoup de camions par l'autoroutine.
13:55Si le projet aujourd'hui est financé par l'Europe, par l'État français,
14:00par les collectivités territoriales,
14:03c'est bien parce qu'il a des bénéfices environnementaux très forts.
14:16Merci d'avoir regardé cet épisode des Doc Nature.
14:18J'espère qu'il vous aura appris des choses.
14:20Ce projet est aussi colossal par la taille des dossiers.
14:23Il y a énormément d'enjeux différents et beaucoup de dossiers
14:25avec des arguments, des contre-arguments sur des milliers de pages.
14:29J'ai donc essayé de me concentrer sur certains points et sur certains exemples.
14:32Pour aller plus loin, je vous mets plein de sources sous la vidéo YouTube
14:34et vous pouvez aussi apporter vos pistes de réflexion dans les commentaires.
14:38Plus largement, je me suis demandé ce que pouvait concrètement changer ce canal
14:41pour les régions autour.
14:42Les experts nous disent que pour les Hauts-de-France,
14:44on serait, après quelques années de mise en service,
14:48autour de 15 000 emplois.
14:50C'est à prendre avec prudence évidemment, ce sont des projections.
14:53On comprend que la population soit très sensible à des promesses de création d'emplois.
14:57Mais franchement, créer des emplois en détruisant autant l'environnement,
15:02alors qu'il existe des vraies créations d'emplois
15:05tels que dans le domaine de l'agriculture moins industrielle.
15:09On a un enjeu très fort en France et en Europe,
15:11c'est de réindustrialiser notre pays, notre continent
15:14pour être moins dépendant notamment de l'Asie.
15:17Et donc forcément, on ne va pas réindustrialiser le pays
15:19comme au XIXe siècle ou au début du XXe.
15:22On va réindustrialiser le pays en offrant aussi des solutions logistiques
15:26à la fois économiques et à la fois écologiques.
15:28Le fluvial correspond à ces enjeux-là.
15:30Un remerci à toutes les personnes de Brut
15:32qui ont participé à la réalisation de ce documentaire.
15:35Et si vous pouvez retrouver le précédent épisode sur la compensation écologique.
15:39Et je vous dis à dimanche prochain pour un nouvel épisode des Doc Nature.