Mercredi 27 novembre 2024, SMART IMPACT reçoit Romain Baheux (Cofondateur, Bioteos) , Vincent Perrotin (Directeur RSE et Secrétaire du comité des parties prenantes, FDJ) et Thomas Uthayakumar (Directeur des programmes, Fondation pour la Nature et l’Homme)
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00:00Générique
00:08Bonjour à toutes et à tous, bienvenue, c'est Smart Impact, l'émission de celles et ceux qui font de la transformation environnementale et sociétale
00:14un axe fort de leur stratégie et voici le sommaire.
00:18L'invité de ce Smart Impact, c'est Vincent Perrotin, le directeur RSE du groupe FDJ.
00:23Nous verrons comment l'héritière de la Loterie Nationale s'engage pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre
00:29et sensibiliser le grand public sur les enjeux climat et biodiversité.
00:33C'est la loi de simplification de la vie économique qui sera au cœur de notre Zoom.
00:38Risque-t-elle de menacer la biodiversité en France ?
00:40Réponse tout à l'heure et puis dans notre rubrique consacrée aux start-up éco-responsables, vous découvrirez Biotéo,
00:48c'est son purificateur d'air biologique qui utilise des micro-algues.
00:53Voilà pour les titres, c'est parti, c'est Smart Impact.
00:56L'invité de Smart Impact, c'est Vincent Perrotin, bonjour.
01:06Bonjour.
01:07Bienvenue, heureux de vous retrouver.
01:08Vous étiez déjà venu dans l'émission nous présenter la stratégie RSE du groupe FDJ, vous êtes le directeur RSE.
01:15On va parler de votre jeu Mission Nature qui permet de contribuer à la reforestation, à la protection d'espèces animales menacées.
01:23Mais d'abord, vos actions pour réduire l'impact environnemental, peut-être des tickets imprimés parce que ça, c'est une grande partie de ce que nous, joueurs, utilisons.
01:35Qu'est-ce que vous avez mis en place pour réduire l'impact ?
01:37D'abord, je voudrais juste rappeler que ce qu'on fait aujourd'hui sur la biodiversité et l'impact environnemental,
01:43c'est un peu le droit fil de notre ADN et notre histoire parce que FDJ, on a été créé il y a 90 ans par les gueules cassées.
01:50Donc, on a été créé avec un but de société.
01:52La loterie nationale.
01:53La loterie nationale à l'époque, on en est les héritiers et la contribution à la société, à l'environnement, on l'a inscrit dans notre raison d'être, qu'on a fait adopter par notre Assemblée Générale en 2020.
02:03Donc, il y a vraiment une filiation pour nous et c'est la raison pour laquelle on a aussi développé des actions sur le champ environnemental.
02:09Et la première d'entre elles, effectivement, c'est qu'on a décidé il y a plus de 10 ans de faire imprimer l'intégralité de nos tickets à gratter ou de nos supports papier sur du papier certifié FSC,
02:20qui est le plus haut niveau de certification du papier qui existe, de manière à, évidemment, limiter tous les impacts sur la biodiversité, éviter toute malforestation en lien avec notre activité.
02:32Ça a été notre première action.
02:33Oui, on va détailler tout ça, mais sur ce papier certifié FSC, ça suppose quels engagements de la part de vos fournisseurs ?
02:40En fait, il y a un cahier des charges assez précis et il y a chaque année des audits, en fait, de vérification.
02:47Donc, il y a des contrôles sur site pour s'assurer que le label, évidemment, peut bien être confirmé.
02:53Donc, c'est annuel.
02:54C'est pour ça que c'est le label, aujourd'hui, le plus exigeant.
02:57Alors, il y a le papier, il y a l'encre.
02:59Là aussi, il y a des choix à faire.
03:01Lesquels ?
03:02C'est d'avoir des encres à base d'eau, évidemment, et qui est pour limiter tout impact en lien avec nos tickets.
03:09Tout simplement, d'ailleurs, nos tickets, ils sont 100% recyclables.
03:13Voilà, c'est indiqué, d'ailleurs, sur le ticket.
03:14Il y a un petit logo Trimane qui le dit.
03:16Et donc, on peut les mettre dans la poubelle jaune.
03:19Voilà, c'est très important, ça, parce que ces supports, ils doivent aussi être recyclés.
03:23Puisque ce sont des supports papier, il n'y a pas de raison qu'on ne puisse pas les recycler.
03:26Le choix des encres est compatible, justement, avec la recyclabilité de ces tickets.
03:30Vous affichez une réduction de 70% de vos émissions directes dans les Scopes 1 et 2 par rapport à 2017.
03:37Vous nous dites qu'on est dans une droite ligne de l'histoire, finalement, de la FDJ.
03:42Mais comment vous avez obtenu ce résultat en 7 ans, finalement ?
03:44Alors, effectivement, la première chose, je pense, comme beaucoup d'entreprises,
03:47c'est qu'on s'est penchés sur nos émissions directes.
03:50C'est celles sur lesquelles on a l'impact le plus direct par la force des choses.
03:53Et en fait, on a fait un certain nombre d'actions relativement simples et concrètes.
03:58Ça commence par un audit ?
03:59Alors, évidemment.
04:00C'est marrant, savoir d'où on part.
04:01Et puis, après, c'est un plan de sobriété énergétique, tout simplement.
04:04Donc, on l'a accéléré, d'ailleurs, suite à toutes les mesures sur l'hiver 2022 en particulier.
04:11Mais c'est aussi travailler sur la température de nos datacenters
04:14pour augmenter un peu la température,
04:16pour ne pas avoir à consommer trop d'électricité, trop d'énergie
04:19pour refroidir nos centres informatiques, par exemple.
04:23C'est des mesures de ce type-là, mais c'est aussi des mesures très concrètes
04:27sur la température dans les locaux en hiver, en été, la climatisation, des choses de ce type-là.
04:33La logistique, par exemple, parce que des tickets à livrer un peu partout
04:37dans les bureaux de tabac en France,
04:38j'imagine qu'il y a pas mal de camions sur les routes.
04:40Oui, alors, il y a ça, on est déjà dans nos émissions indirectes,
04:44on est déjà dans le Stop 3.
04:45Ah, on est plutôt dans le Stop 3, là, c'est vrai, vous avez raison.
04:47Et effectivement, on a agi très significativement sur nos émissions directes.
04:51Et là, le combat, c'est aussi d'aller sur les émissions indirectes,
04:54puisqu'elles représentent une part majoritaire des émissions de toutes les entreprises,
04:57et donc nous également.
04:59Et effectivement, il y a un travail aussi sur la logistique,
05:02ne pas recourir à l'avion quand on a besoin de faire des approvisionnements en ticket,
05:07des dispositifs de ce type-là, tout à fait.
05:10Alors, ce jeu Mission Nature, depuis quand il existe,
05:14combien a-t-il rapporté ?
05:15Puis ensuite, on rentrera dans le détail des actions qui ont été menées.
05:18Alors, Mission Nature, effectivement, c'est un ticket à gratter,
05:21donc à 3 euros, qui permet de gagner 30 000 euros,
05:24c'est important de le rappeler,
05:26et dont, en fait, une fraction de ces 3 euros,
05:29puisqu'en fait, sur ces 3 euros, vous avez 2 euros qui reviennent aux gagnants,
05:32c'est le principe du jeu d'argent,
05:34et vous avez 43 centimes d'euros qui sont reversés
05:36à l'Office français de la biodiversité,
05:39et plus directement, en fait, à des projets
05:41qui ont été sélectionnés par l'Office français de la biodiversité.
05:43C'est une mécanique, en fait, qui ressemble à celle,
05:46qui est la même que celle qu'on a utilisée pour Mission Patrimoine,
05:49pour passer sur le patrimoine,
05:50et Mission Nature, c'est en quelque sorte la petite sœur ou le petit frère
05:53de Mission Patrimoine.
05:54Déjà 7 millions d'euros récoltés, c'est ça ?
05:56Voilà, alors, effectivement, donc l'objectif,
05:58c'est avant tout, quand même, de sensibiliser le grand public.
06:00D'accord.
06:00C'est très important, la préservation de la biodiversité,
06:03c'est une cause essentielle pour notre avenir à tous,
06:06et l'avenir des générations futures.
06:08Mais, effectivement, c'est aussi un moyen
06:10de collecter des fonds additionnels
06:12pour aller soutenir des projets très concrets
06:15partout en France, métropolitaine, outre-mer,
06:18sélectionnés par l'OFB.
06:20L'année dernière, c'est donc 7 millions d'euros.
06:22On a fait vraiment un très bon départ pour cette première édition
06:25qui a permis de soutenir 21 projets,
06:28donc partout en France.
06:29Je peux vous donner des exemples.
06:30Allez-y, oui.
06:31Alors, moi, j'en ai, mais donnez-moi les vôtres.
06:33Enfin, voilà, quelques exemples.
06:35Donc, on a d'abord la réintroduction du Gipa et de Barbu,
06:38qui est le plus grand, en fait, vôtour,
06:40et le plus grand rapace d'Europe dans l'Écosse,
06:42donc dans le massif central.
06:44Voilà, donc ça, c'est un très beau projet.
06:46Également, la restauration des zones humides
06:49autour du Mont-Saint-Michel,
06:51un très beau projet.
06:54Ou encore, la sauvegarde des tortues d'Hermann,
06:56qui sont une espèce, en fait, endémique dans le Var,
06:58qui ont été terriblement impactées par les incendies
07:01dans le Massif des Morts il y a quelques années.
07:03Là, il y a une association qui s'appelle la SOPTOM,
07:05qui se bat pour sauvegarder les tortues d'Hermann
07:07et qui a été lauréate, donc, de l'édition,
07:10de première édition de Mission Nature,
07:11et sélectionnée par l'Office français de la biodiversité.
07:13Alors oui, effectivement, moi, j'ai vu aussi
07:15restauration de canal dans le domaine du Paraclet,
07:18on est dans la SOM,
07:19suivi des oiseaux migrateurs dans le Morbihan,
07:21des forêts et espèces menacées en Martinique.
07:23Enfin, bref, c'est très, très vaste.
07:24Vous faites totalement confiance à l'OFB,
07:27à l'Office français de la biodiversité,
07:29pour choisir ces projets,
07:30parce que, voilà, 7 millions par an, c'est déjà super,
07:33mais c'est en fonction de la taille du projet
07:37que la somme allouée est décidée.
07:39Comment ça marche, en fait ?
07:41C'est un peu la même mécanique qu'on a sur le patrimoine.
07:43Sur le patrimoine, on s'appuie sur l'expertise
07:44de la Fondation du patrimoine, sur la biodiversité.
07:47On s'appuie sur l'expertise de l'Office français de la biodiversité,
07:50qui a évidemment, je crois que son nom l'indique,
07:52qui est la structure publique, en plus,
07:55experte en France sur ces sujets.
07:56Et effectivement, l'enjeu de la sélection de ces projets,
07:59c'est de prendre des projets qui sont,
08:01voilà, dont la robustesse est démontrée,
08:04dont l'impact sur la biodiversité est très clairement établi.
08:08Et ça, il faut des experts pour ça.
08:09Nous, on n'est pas des experts de la biodiversité.
08:11En revanche, on s'appuie sur ce partenariat
08:13avec l'Office français de la biodiversité,
08:15dont d'ailleurs, nous sommes aussi, je tiens à le dire,
08:17devenus également mécènes,
08:19puisque, à côté de Mission Nature,
08:21qui permet de générer des fonds,
08:23qui est en lien avec les joueurs qui se mobilisent,
08:26ça a été le cas l'année dernière,
08:27et encore cette année, peut-être qu'on va en parler,
08:29on a aussi choisi de contribuer très directement à l'OFB.
08:33On est devenus mécènes de l'OFB.
08:35L'année dernière, on a conclu un mécénat pour 500 000 euros
08:39pour soutenir deux projets,
08:40dont un en Alsace pour permettre le retour d'espèces protégées,
08:45comme le lynx dans la forêt de la Petite-Pierre, par exemple.
08:48On a eu aussi un projet en Corse
08:51pour soutenir une espèce de requin en voie d'extinction
08:53qui s'appelle l'ange de mer.
08:54À chaque fois, c'est ultra précis.
08:55Mais c'est ça qui est passionnant.
08:58Pour nous, c'est important,
08:59parce qu'en tant qu'entreprise,
09:00je pense qu'aujourd'hui, on attend des entreprises
09:02qui se mobilisent sur la question de biodiversité,
09:04en tout cas, comme sur le carbone,
09:05avec leurs actifs, ce qu'elles peuvent faire.
09:07Donc nous, on sait faire des jeux pour sensibiliser le grand public,
09:10mais aussi en tant qu'entreprise,
09:11c'est important pour nos collaborateurs,
09:13on s'engage directement pour soutenir des projets.
09:15Donc c'était 500 000 euros,
09:16ça sera la même somme en 2025 ?
09:18En 2024, on a fait 700 000 euros sur de nouveaux projets,
09:22donc le suivi des oiseaux migrateurs dans le golfe du Nord-Orient.
09:26C'était dans le cadre du mécénat ?
09:27Dans le cadre du mécénat,
09:28et également la restauration de forêts d'espèces menacées
09:32en Martinique, par exemple.
09:34Il y a ce côté mécénat,
09:38il y a l'argent que le jeu rapporte,
09:40et puis vous l'avez évoqué rapidement,
09:41c'est aussi un outil de sensibilisation,
09:44c'est-à-dire que quand on prend les tickets,
09:46il y a des univers différents,
09:47il y a des messages à faire passer ?
09:49Tout à fait.
09:49Alors la deuxième édition de Mission Nature,
09:51elle a été lancée il y a un mois,
09:52et précisément, on a le même objectif,
09:54avec cette fois-ci 19 projets nouveaux qui ont été identifiés,
09:57pareil, en métropole, par exemple,
10:00un projet de la LPO,
10:02qui s'appelle Une Chouette Un Village,
10:04pour recréer des nichoirs dans 3000 villages en France,
10:07notamment dans l'Est,
10:08et puis, pareil, à La Réunion,
10:10sauvegarder un petit géco,
10:12qui s'appelle le Géco Vert de Manapani,
10:13donc c'est passionnant.
10:14Mais effectivement, la sensibilisation est fondamentale,
10:17et raison pour laquelle cette année,
10:18on a choisi de décliner les tickets autour de 4 tickets,
10:21qui illustrent 4 écosystèmes,
10:23la forêt, avec une chouette hulotte sur le ticket,
10:27les zones humides avec une salamandre,
10:29les prairies avec une orchidée,
10:31et l'océan et littoral avec les tortues kawanes.
10:34Honnêtement, le principal objectif de Mission Nature,
10:37je le redis, c'est contribuer à la sensibilisation du grand public,
10:40on sent d'ailleurs qu'il y a une vraie appétence,
10:42on était au Salon des Mers aussi cette semaine,
10:45on a discuté de ces sujets,
10:46il y a une appétence des maires,
10:47il y a une appétence des citoyens.
10:48Il y avait pour la première fois un salon de la biodiversité,
10:50d'ailleurs, atteignant au Salon des Mers.
10:52Voilà, et ça montre bien que,
10:53nous, on souhaite contribuer à cette aventure-là,
10:55c'est une façon pour l'entreprise de se mobiliser
10:57dans la droite ligne de nos engagements historiques,
10:59mais on sent qu'aujourd'hui,
11:00la préservation de la biodiversité,
11:01c'est vraiment un enjeu sur lequel il faut se renforcer,
11:03on parle beaucoup du carbone,
11:04souvent pas assez de la biodiversité,
11:06nous, on souhaite y contribuer.
11:08Merci beaucoup Vincent Perrotin,
11:10et à bientôt sur Be Smart for Change.
11:12On passe à notre Zoom,
11:14la loi sur la simplification de la vie économique au programme.
11:19Retrouvez le débat de Smart Impact avec Véolia.
11:25Smart Impact
11:30Le Zoom de ce Smart Impact,
11:32il porte sur la loi de simplification de la vie économique.
11:35On va parler de ses conséquences,
11:36notamment pour la biodiversité,
11:38avec Thomas Utayakumar.
11:40Bonjour.
11:41Bonjour.
11:41Bienvenue, vous êtes le directeur des programmes
11:43et du plaidoyer à la Fondation pour la nature et l'homme.
11:46Avant de parler de cette loi,
11:47présentez-nous la Fondation.
11:49Quel est le rôle de cette Fondation ?
11:51Alors, la Fondation, aujourd'hui,
11:52elle travaille sur cinq grands programmes,
11:54trois programmes dédiés aux enjeux agricoles et alimentaires,
11:56notamment la promotion d'une alimentation plus durable,
11:59et puis aussi la réduction d'usage des pesticides.
12:02On a un programme dédié à la biodiversité,
12:04et notamment la lutte contre l'artificialisation des sols,
12:07et on en parlera tout à l'heure.
12:08C'est le cœur de notre Zoom, oui.
12:10Et puis, un dernier programme sur la mobilité durable,
12:13et on a aussi récemment travaillé sur les enjeux de compétitivité de la France,
12:17à développer des filières de petits véhicules électriques et légers.
12:20Et puis, en parallèle, bien sûr,
12:22à développer toute la mobilité durable,
12:24à savoir une infrastructure de transport public qui soit au niveau,
12:27et une mobilité douce et active, notamment le vélo et la marche.
12:30Oui, on y reviendra sur ces autres enjeux,
12:33mais évidemment, on va se concentrer sur les questions de biodiversité.
12:36Agir pour une biodiversité préservée,
12:39c'est effectivement l'un des défis de la Fondation pour la nature et l'homme.
12:43Et vous dites que cette loi sur la simplification de la vie économique
12:47pourrait mettre à mal la biodiversité. Pourquoi ?
12:50Alors, le projet de loi sur la simplification de la vie économique,
12:53son objectif, c'est de simplifier les règles et les normes en faveur de l'industrie.
12:59Si je m'arrête sur deux exemples très concrets,
13:01qui malheureusement vont à l'encontre de nos objectifs de préservation
13:04de la biodiversité et de l'environnement,
13:06on a déjà un recul sur la manière de comptabiliser l'artificialisation
13:13qui serait générée par une implantation industrielle.
13:15Alors, ça veut dire quoi ?
13:16Ça veut dire que je suis une industrie, je suis un porteur de projets,
13:19et je n'aurai plus à comptabiliser les surfaces que je vais artificialiser,
13:22c'est-à-dire que je n'ai plus d'objectif de sobriété foncière.
13:25Ça, c'est un recul majeur, puisqu'aujourd'hui, on a un objectif ZAN.
13:29La France, elle a comme objectif de diviser par deux
13:32son rythme d'artificialisation des sols d'ici 2030.
13:35Ça, c'est dans la loi, ça s'appelle la loi Climat et Résilience.
13:37Et cette loi, elle doit embarquer tous les secteurs d'activité,
13:40c'est-à-dire l'industrie, le transport, mais aussi le logement,
13:44qui est aussi un secteur très important.
13:45Elle est censée les embarquer justement dans cet objectif
13:48de réduction de l'artificialisation.
13:50Et il y a un rapport interministériel qui est sorti très récemment
13:52et qui montre que l'industrie, d'ici 2030, elle va occuper 20 000 hectares.
13:56C'est à peu près deux fois la superficie de Paris.
13:59Donc cet objectif-là, il a pour ambition de prendre une partie
14:03sur de la réhabilitation de friches industrielles,
14:06une partie sur la densification,
14:08et puis il restera 8 000 hectares sur de l'artificialisation,
14:11c'est-à-dire qu'on va bétonner de nouvelles surfaces.
14:14Malheureusement, avec ce projet de loi, qu'est-ce qui va se passer ?
14:16Si on extrait l'industrie du ZAN, l'industrie, qu'est-ce qu'elle va faire ?
14:19Elle va plutôt aller sur, par exemple, des terres agricoles
14:22qui vont coûter beaucoup moins cher que de la réhabilitation de friches industrielles
14:27parce qu'il faut la dépolluer, il faut la réaménager,
14:29c'est des terres qui sont délaissées.
14:30Et donc elle va plus facilement aller vers ça
14:32plutôt que d'aller sur de la densification ou de la réhabilitation de friches industrielles.
14:35– Alors, j'étais moi cette semaine au congrès des maires de France,
14:39j'ai croisé beaucoup d'élus qui demandent, il n'y a pas que les industriels,
14:43qui demandent effectivement un assouplissement sur le zéro artificialisation net.
14:48Ils disent, attention, cette loi telle qu'elle est conçue,
14:50elle peut accélérer la désertification de nos petites villes rurales.
14:54Donc en fait, moi je suis convaincu des enjeux,
14:57si je fais une émission qui s'appelle SpartinPAC, c'est que je suis convaincu de ces enjeux.
15:01Mais est-ce qu'on peut concilier finalement ces enjeux environnementaux
15:05qui sont majeurs, l'urgence, tout le monde en est convaincu,
15:07avec quand même une croissance économique,
15:09notamment pour des villes moins développées que les autres ?
15:13– À la Fondation, nous, on a sorti une étude,
15:15donc on va partir maintenant sur le secteur du logement,
15:17on va pouvoir reparler de l'industrie et du transport.
15:19Par exemple sur le logement, nous, on a sorti des travaux
15:23sur la manière de concilier la lutte contre le mal-logement,
15:26le logement c'est près de deux tiers de l'artificialisation des sols,
15:29donc c'est un sujet qui est clé,
15:30et la lutte contre l'artificialisation des sols.
15:33On peut concilier aujourd'hui les deux, il faut juste regarder le vivier,
15:36c'est-à-dire le potentiel qu'on a entre les mains, il faut faire ce constat.
15:40Et donc lorsqu'on a rencontré des collectivités,
15:42puisqu'on a aussi sorti des travaux sur la manière
15:45dont on peut aider les collectivités à mettre en œuvre ce ZAN,
15:48et notamment au niveau de l'argent, c'est-à-dire des dotations et de la fiscalité,
15:51lorsqu'on discute avec elles, on leur explique qu'aujourd'hui,
15:54il y a un vivier très important, par exemple les logements vacants.
15:57En France, on a plus d'un million de logements vacants,
16:00c'est-à-dire qui sont dans une situation de vacances de longue durée.
16:03On a aussi un potentiel de densification qui est important,
16:06c'est-à-dire la manière de densifier les villes de façon douce,
16:09c'est-à-dire par exemple surélever certains bâtiments,
16:11ce n'est pas faire des gratte-ciels horribles, c'est de le faire intelligemment.
16:15Et puis on a aussi la densification douce horizontale,
16:17c'est-à-dire dans un périmètre donné,
16:18est-ce qu'on peut ou pas mettre plus d'infrastructures
16:21sur des territoires qui sont déjà artificialisés ?
16:23Et puis il y a aussi l'usage des logements,
16:25le fait que finalement on sous-utilise souvent des logements.
16:31Je ne sais pas, je pensais à une école qui va servir à certaines heures de la journée et pas à d'autres.
16:35Il y a la sous-utilisation de logements et puis il y a aussi des logements qui sont sous-occupés.
16:38C'est ce qu'on appelle aussi le parcours résidentiel.
16:41Vous dites aux élus que les solutions vous les avez sous la main, c'est ça ?
16:43On a énormément de recommandations de politique publique,
16:45notamment sur le secteur du logement.
16:47Et puis il y en a d'autres qui vont nous parler après de la réindustrialisation.
16:49C'est un peu le prévisionnel de l'interministériel qui a dit
16:52qu'il va falloir de plus en plus de surface pour l'industrie.
16:55La réindustrialisation, il va falloir la faire dans certains secteurs clés,
16:58notamment par exemple la mobilité.
17:00On a montré que justement aujourd'hui la délocalisation est massive.
17:04On a exporté nos industries ailleurs,
17:05donc aujourd'hui on a perdu des centaines de milliers d'emplois,
17:08100 000 emplois sur 10 ans dans le secteur de l'automobile.
17:10Et donc si on veut se réindustrialiser
17:12et avoir quelque chose qui se fasse correctement pour la transition écologique,
17:16il va falloir aussi regarder ce qu'on a déjà entre les mains.
17:18Et tout à l'heure, un exemple clé,
17:19la réhabilitation des friches industrielles,
17:22c'est entre 90 000 et 150 000 hectares qu'on pourrait mobiliser.
17:26Et c'est des choses qu'on a entre les mains
17:29et qu'on pourrait davantage utiliser
17:30avant d'aller sur des nouvelles terres artificialisées,
17:33puisqu'aujourd'hui l'espace n'est pas infini.
17:35Comment vous faites face à un mouvement contraire en ce moment ?
17:39C'est-à-dire qu'on voit, là je parlais des maires,
17:41mais on pourrait citer les agriculteurs
17:43qui sont aussi dans un discours de dénonciation
17:46d'un empilement des normes,
17:49et notamment des normes environnementales.
17:50Que ciblent les agriculteurs beaucoup en ce moment,
17:54et d'ailleurs on peut leur reprocher,
17:57c'est les offices français de la biodiversité,
17:59les antennes locales des offices français de la biodiversité,
18:02la police de l'environnement.
18:03C'est une question d'acceptabilité.
18:07Vous voyez ce que je veux dire ?
18:08Comment rendre finalement cette transition,
18:11ces normes acceptables ?
18:12Est-ce que peut-être il y a eu un petit excès de bureaucratie aussi ?
18:15Je n'en sais rien.
18:16Est-ce qu'on peut se poser cette question ?
18:18On peut se poser la question,
18:19et notamment dans le secteur agricole,
18:21il y a de la lourdeur administrative.
18:24On ne peut pas le nier en fait.
18:25Il y a beaucoup de lourdeur pour remplir un dossier PAC,
18:27c'est la politique agricole commune,
18:29c'est très lourd.
18:30Après, est-ce que ça veut dire
18:31qu'il va falloir alléger les normes environnementales
18:34alors que l'agriculture est assise sur des facteurs de production ?
18:37C'est-à-dire qu'elle est elle-même victime en ce moment
18:39des phénomènes météorologiques extrêmes,
18:41c'est-à-dire les sécheresses à répétition,
18:43les inondations à répétition.
18:45Ça les amène à moins produire,
18:47et puis ça les amène à avoir des revenus moins importants.
18:49Donc si on réfléchit, je pense, de la bonne manière,
18:52ce serait plutôt comment préserver les facteurs de production,
18:55et donc les compartiments environnementaux,
18:58et faire en sorte que les normes environnementales
19:00permettent de le faire.
19:01Aujourd'hui, ça rejoint un peu notre sujet du ZAN,
19:03c'est que tout le monde se sent écrasé
19:05par les normes environnementales,
19:06mais il y a une chose qui est clé,
19:08c'est qu'aujourd'hui,
19:09ces normes environnementales dont on parle,
19:11elles vont permettre justement à l'agriculture
19:13d'aller vers de l'agro-écologie.
19:14Je suis d'accord avec vous,
19:15mais est-ce qu'on peut simplifier le droit de l'environnement
19:18sans renoncer à ces objectifs ?
19:19Objectif climat, objectif biodiversité.
19:21Alors déjà, c'est de faire le constat,
19:23parce que vous parlez de l'agriculture,
19:24et vous savez, on entend beaucoup les syndicats majoritaires
19:25nous parler de surtransposition.
19:27Donc par exemple, l'exemple des pesticides.
19:29La France fait beaucoup plus d'efforts que l'Union européenne.
19:31On utilise des molécules que nos voisins européens
19:33n'utilisent pas.
19:34Ça fait des mois que je demande
19:36cette liste des surtranspositions
19:38aux ministères concernés.
19:39Je ne l'ai toujours pas.
19:40Où est cette fameuse liste des surtranspositions,
19:42c'est-à-dire des molécules actives,
19:43donc des pesticides,
19:44que nous, la France, nous utilisons,
19:46nous ne devons plus utiliser,
19:48et que nos voisins européens continuent à utiliser ?
19:50Je ne dis pas qu'il n'y en a pas du tout.
19:51Mais cette fameuse liste interminable,
19:53je ne l'ai toujours pas entre les mains.
19:54Ça, c'est mon premier point.
19:56Et puis le deuxième point,
19:57sachez qu'aujourd'hui,
19:58on parle par exemple beaucoup du Mercosur,
20:00c'est ce fameux accord de libre-échange
20:01qui cristallise les tensions.
20:02Avec les pays d'Amérique du Sud, oui.
20:04Il faut savoir que la crise,
20:06elle est beaucoup plus profonde.
20:07En fait, le Mercosur, c'est un peu
20:08l'arbre qui cache la forêt.
20:09La crise, elle est beaucoup plus profonde,
20:10notamment sur l'enjeu de la rémunération.
20:12Alors, vous allez me dire,
20:13oui, mais les syndicats en parlent.
20:14Ils parlent beaucoup de la rémunération
20:15et donc de rémunérer aux coûts de production.
20:18Mais est-ce qu'on ne peut pas aller
20:19un tout petit peu plus loin
20:20et comprendre ce que demande véritablement,
20:21par exemple, le syndicat majoritaire ?
20:23Qu'est-ce que ça veut dire,
20:24respecter les coûts de production ?
20:26Est-ce qu'ils sont en mesure de dire à la base
20:28et donc à tous leurs agriculteurs,
20:29nous allons entamer une réflexion sur
20:32le revenu plancher, à partir duquel
20:33on va négocier avec tous les maillons économiques
20:35d'une filière ?
20:36Est-ce qu'on est en capacité d'aborder
20:37la question de la transparence
20:39et de l'encadrement des marges ?
20:40Et sur ce point, une étude qu'on a publiée
20:42sur le secteur laitier,
20:43aujourd'hui, en l'espace de trois ans,
20:45plus 61% de bénéfices nets,
20:47donc des centaines de millions d'euros
20:48dégagés par le secteur de l'aval,
20:50agroalimentaires et distributeurs,
20:51et de l'autre côté, des agriculteurs
20:53qui ne gagnent même pas un SMIC horaire.
20:55Est-ce qu'on pourrait aller davantage
20:56sur cette transparence des marges,
20:58qui permettrait aux agriculteurs,
20:59justement, de dégager plus de revenus ?
21:01Ça, c'est des vrais sujets
21:02qui vont devoir être abordés
21:03dans les prochains véhicules politiques.
21:05Effectivement, je suis d'accord avec vous,
21:06c'est des choix politiques,
21:07ce sont des mutations qui sont importantes,
21:11qui doivent pouvoir nous faire rêver.
21:13C'est compliqué de passer d'un discours
21:14qui a plutôt été un discours culpabilisateur
21:16et anxiogène à un discours positif.
21:19Mais les citoyens,
21:22on a aujourd'hui un peu de mal à les embarquer.
21:25Quand on voit les résultats
21:26des dernières élections européennes
21:27ou des dernières élections législatives,
21:30les partis qui portent ces ambitions-là,
21:32ils ont du mal à convaincre.
21:33Comment vous l'expliquez, ça ?
21:35Déjà, c'est une question de clarté.
21:37Par exemple, je vais vous prendre l'exemple
21:38de l'agriculture biologique.
21:39On en parle beaucoup parce que
21:40l'agriculture biologique, elle est plus chère.
21:42Vous allez au supermarché,
21:43vous allez vous retrouver avec un produit bio
21:44qui est plus cher qu'un produit conventionnel.
21:46Déjà, les gens ne comprennent pas pourquoi.
21:48C'est-à-dire, pourquoi est-ce qu'un agriculteur
21:50va vendre un produit bio plus cher ?
21:51Parce qu'il y a plus de travail à l'hectare,
21:53parce que ça va nécessiter une manière de raisonner
21:57sa manière de produire différemment
21:59et donc ça va coûter plus cher à la production.
22:01Et donc, aujourd'hui, un consommateur, déjà,
22:03il ne comprend même plus dans cette jungle de labels,
22:06avec ses marques privées qui foisonnent,
22:08ses autres labels,
22:09pourquoi il devrait acheter un produit plus cher.
22:12Et le problème qu'on a,
22:13c'est que la politique publique française,
22:15c'est de doubler nos surfaces bio d'ici 2031.
22:18C'est-à-dire qu'on doit atteindre 21% de surface bio.
22:2121%, c'est un semi-marathon,
22:23c'est un 21 km,
22:24on a 6 ans pour l'atteindre,
22:26pour doubler nos surfaces.
22:27Et donc, à ce moment-là,
22:29se dire qu'on n'a pas de débouchés,
22:31on a des consommateurs qui délaissent les produits bio
22:33et on a une politique publique
22:34qui essaye de booster l'agriculture biologique,
22:36ça ne marche pas.
22:38Et donc, nous, on a émis des recommandations
22:39de politique publique, justement,
22:40pour élargir ces débouchés.
22:42Aujourd'hui, la restauration collective
22:43a l'obligation de mettre 20% de bio
22:45dans son offre de restauration.
22:46Pourquoi pas raisonner ?
22:48Restauration commerciale,
22:49les cafés, les bars, les restaurants,
22:50comment les embarquer dans l'aventure ?
22:52Il y a plein de solutions,
22:53des crédits d'impôt pour ceux qui jouent le jeu, etc.
22:55La formation initiale et continue des cuisiniers
22:57et puis enfin, les distributeurs
22:59qui ont le rôle majeur
23:00et on en train, justement, de discuter avec eux
23:02pour voir s'ils respectent vraiment
23:04leurs engagements de promotion de la bio.
23:05Merci beaucoup, c'était passionnant.
23:07Merci Thomas Uttayakumar
23:09et à bientôt sur Be Smart For Change.
23:10On passe tout de suite à notre rubrique Startup.
23:16Smart Ideas, la bonne idée du jour.
23:18Elle est signée Romain Baeux, bonjour.
23:20Bonjour.
23:20Bienvenue, vous êtes le co-fondateur de Biotheos.
23:23Vous l'avez créé en juin 2021 avec Romain Dénin
23:25qu'on a déjà reçu dans l'émission.
23:28On va faire une sorte de point d'étape
23:29et puis rappeler à nos téléspectatrices
23:31et téléspectateurs qui ne vous connaissent pas
23:34de quoi on parle.
23:35C'est quoi Biotheos ?
23:36Alors, Biotheos, très simplement,
23:38c'est une société qui va utiliser
23:39des algues microscopiques, des micro-algues.
23:41C'est une société qui va utiliser
23:43des algues microscopiques, des micro-algues
23:45pour répondre à différents types d'enjeux de demain,
23:47qu'ils soient environnementaux ou sanitaires.
23:49Nous, là, actuellement, on a décidé de s'orienter
23:52vers la pollution de l'air.
23:53C'est un sujet qui est malheureusement
23:54assez commun et assez d'actualité.
23:56Avec quoi ?
23:57Avec des machines qu'on peut installer
23:59par exemple dans nos bureaux,
24:00dans nos espaces de co-working
24:02qui vont filtrer, qui vont purifier l'air, c'est ça ?
24:05Tout à fait, on propose une gamme R,
24:07on l'appelle comme ça, donc une gamme R
24:08avec des machines qui font 1,60 m de haut,
24:1150 cm d'emprise au sol.
24:13Des machines qui sont vraiment destinées
24:14aux espaces tertiaires,
24:16donc des open space, des cafétérias et autres.
24:20La particularité de la machine,
24:22c'est qu'en fait, on va vraiment faire pousser
24:23des algues à l'intérieur
24:24et ce sont ces algues qui vont traiter l'air.
24:26Parce qu'en fait, on va venir aspirer l'air
24:28avec des ventilateurs
24:29et on va le mettre en relation avec ces algues.
24:31Et ces algues, naturellement,
24:33elles jouent ce rôle de purification d'air ?
24:36Alors, c'est relativement naturel, c'est vrai.
24:38En fait, nous, ce qu'on fait,
24:39c'est qu'on va vraiment apporter des ventilateurs
24:40pour forcer l'air à se faire traiter par ces algues.
24:43L'air et les polluants dissous dans cet air
24:45vont ensuite se dissoudre dans l'eau
24:48et les micro-algues sont dans l'eau.
24:49Les micro-algues vont venir se nourrir de ces polluants.
24:51C'est comme ça que ça fonctionne.
24:52Il y a eu plusieurs années de recherche et développement
24:55pour arriver à cette machine.
24:57Vous continuez de la faire évoluer aujourd'hui ?
24:59Toujours.
25:00Là, on est vraiment sur la version numéro 2,
25:02une version numéro 2 que nous commercialisons maintenant,
25:04donc depuis à peu près le mois de mars de cette année.
25:07Une version plus interactive,
25:09c'est-à-dire qu'en fait, vous avez le totem,
25:11on l'appelle le totem, c'est une colonne tout simplement,
25:13avec les algues à l'intérieur.
25:15Et ce que nous proposons à nos clients,
25:16c'est de récolter l'algue également
25:18pour mettre dans les plantes du bureau.
25:19Alors, ça, c'est intéressant.
25:20Donc, ces micro-algues, on les récupère,
25:23ça devient un engrais, c'est ça ?
25:25Oui, tout à fait.
25:25C'est un engrais formidable.
25:26Donc, on les met dans les plantes du bureau,
25:28à savoir qu'on a d'autres projets par la suite
25:30pour peut-être passer à un stade potentiellement industriel.
25:33Oui.
25:33Il y a une autre offre, c'est une offre de mobilier urbain
25:36qui est, je crois, utilisée ou testée dans le métro de Lille.
25:40Oui, tout à fait.
25:40Alors, depuis quand et avec quel résultat ?
25:42Alors, on l'a testé entre mars et juillet 2022.
25:47Oui.
25:47Avec des résultats assez impressionnants.
25:49On a eu 58 % de taux d'abattement sur des particules fines.
25:52Donc, pour parler très simplement,
25:54vous pouviez, au bout de trois mois d'expérimentation,
25:57respirer une qualité d'air à peu près la même
26:00que de l'air de campagne, tout simplement,
26:01mais dans un métro.
26:02Oui.
26:03Et alors, ça, c'est toujours un axe de développement
26:05ou vous avez décidé de vous concentrer
26:07plutôt sur les espaces de bureau ?
26:09Alors, c'est un axe de développement.
26:10On est en discussion avec certains métros français.
26:13Maintenant, les collectivités, les marchés publics, c'est très long.
26:16Et donc, il nous faut, au niveau stratégique,
26:18il nous faut, en fait, orienter du moins les ventes sur Oxylones.
26:21Donc, c'est vraiment ça qu'on plébiscite actuellement.
26:23Oxylones, c'est le totem dont vous parliez.
26:26Exactement.
26:27Vous avez annoncé une levée de fonds
26:29d'un million deux cent mille euros au mois de septembre.
26:32Peut-être, pour commencer, avec quel partenaire ?
26:34Et puis ensuite, on parlera de la stratégie.
26:36Alors, un million deux avec des partenaires bancaires,
26:39déjà, premièrement.
26:40Donc, forcément, l'ABPI.
26:42On est également suivi par le CIC.
26:45Derrière, on est passé également par un Business Angel
26:47qui a vraiment été séduit par l'idée
26:49et qui s'est vraiment donné dans ce projet.
26:51Il a mis presque un demi-million.
26:52D'accord. Et avec quelle stratégie ?
26:54Qu'est-ce que vous faites de cet argent ?
26:55Alors, cet argent va essentiellement servir
26:57à nous staffer, en fait, au niveau commercial
26:59puisque Romain et moi, nous sommes deux ingénieurs.
27:01On s'est connus en école d'ingénieur.
27:03Le problème d'un ingénieur, c'est qu'il reste ingénieur.
27:05Ça y est, voilà. La technique, c'est OK.
27:07Le commercial, c'est un peu plus compliqué.
27:09Maintenant qu'on a les machines, on veut les vendre.
27:11Comment vous imaginez l'avenir de Bioteo
27:15si vous vous projetez à cinq ou dix ans ?
27:17Alors, à cinq ou dix ans, déjà, premièrement,
27:20rien que cette année, on va déjà développer,
27:22tout simplement, le déploiement au national.
27:24Donc là, on vise un chiffre d'affaires
27:25environ de deux millions d'euros pour l'année prochaine.
27:27Donc là, c'est en bonne voie.
27:28On a déjà dix machines installées
27:30et 20 machines signées déjà pour le mois de janvier.
27:33Derrière, à cinq ou dix ans,
27:34on a vraiment une dimension internationale
27:36avec cette machine, avec cette gamme R.
27:38On l'appelle R. Pourquoi ?
27:40Parce qu'en fait, on va développer une gamme O également.
27:42Nous, d'ici cinq ou dix ans,
27:43on voudrait passer au stade industriel
27:45en traitant, cette fois-ci, les eaux usées brassicoles.
27:48Donc, c'est en cours de test.
27:49On a des super résultats.
27:51Et peut-être que l'année prochaine,
27:52on va annoncer quelque chose sur nos réseaux.
27:54Je n'en dis pas plus pour l'instant.
27:55Ça me surprise.
27:56Et qui sait, jamais 203,
27:57peut-être que vous viendrez nous en parler
27:59dans Smart Impact.
28:00Avec plaisir.
28:01Romain Baeu et bon vent à Biothéose.
28:03Voilà la fin de cette émission.
28:05Je voudrais remercier Alexi Mathieu et Marie Billa,
28:08programmateurs et producteurs.
28:10Théo Boscar, le réalisateur.
28:11Héloïse Merlin au son.
28:13Belle journée. Salut !