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Les députés et sénateurs réunis en commission mixte paritaire se sont accordés sur un compromis sur le budget de la sécurité sociale pour 2025.

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Transcription
00:00Un gouvernement qui impose par 49.3 ce texte, et donc il est encore possible d'essayer de produire le compromis.
00:07Et donc nous sommes venus avec des propositions constructives autour d'axes très simples.
00:13Il faut préserver l'hôpital public et les EHPAD, et donc nous demandions 3 milliards d'euros supplémentaires.
00:20Et il faut préserver les assurés sociaux en ne recourant pas au déremboursement des consultations médicales.
00:27Et il faut préserver les retraités en ne gelant pas les pensions pour tous les retraités.
00:32L'ensemble de ces propositions, c'était un montant raisonnable de 8 milliards d'euros.
00:36Alors ça peut vous paraître beaucoup, mais il faut le rapporter aux 662 milliards d'euros du budget de la sécurité sociale.
00:42Dit autrement, nous étions prêts à accepter 98,2% de ce budget, et nous demandions juste à nos partenaires de la droite et du centre de bouger de 1,2%.
00:52Ils ont refusé. Ils ont refusé parce qu'ils n'ont pas voulu qu'on dégage les ressources à due concurrence.
00:57Et donc c'est eux qui prennent la responsabilité. Alors ils peuvent se dire, bah oui, on a une CMP conclusive, mais elle n'aura pas de majorité.
01:04Parce que dans ce budget, ils subsistent ces mesures-là. Pas assez de moyens pour l'hôpital, des retraités pénalisés,
01:10et des remboursements pour les Français malades qui vont diminuer, ou leurs cotisations mutuelles qui vont augmenter.
01:18Et donc c'est eux qui prennent la responsabilité de la crise institutionnelle qui est devant nous,
01:23parce que le 49.3 est désormais incontournable, et la motion de censure qui va avec.
01:28Et derrière tout ça, parce que d'une certaine manière les Français s'en fichent, c'est qu'on n'aura pas un bon budget de la sécurité sociale,
01:33alors que nous étions prêts les uns et les autres à faire les pas nécessaires pour construire le compromis indispensable dans le contexte que nous vivons.
01:42C'est la démarche de responsabilité qui était la nôtre, mais on a ça sur le PLFSS, on aura le même type d'attitude sur le PLF,
01:48et donc un Premier ministre qui, il y a deux mois, nous disait « mon budget est perfectible, trouvons le chemin pour le faire »,
01:55et qui, en réalité, n'a pas donné la consigne pour emprunter ce chemin-là.
01:59C'est regrettable sur le fonctionnement de nos institutions, et puis surtout pour le prochain budget de la sécurité sociale.

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