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Alors que la Commission mixte paritaire se réunit à 17 heures pour tenter de parvenir à un compromis sur le projet de loi immigration, un accord semble se dessiner entre le gouvernement et la droite.

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Transcription
00:00 Antoine Armand, bonsoir. Vous êtes député de la majorité. Ça sent bon ?
00:04 Écoutez, on est au travail.
00:05 Ça mijote !
00:06 On est au travail.
00:08 Parce que madame Braune-Pivet dit "je suis très optimiste". Est-ce que vous êtes très optimiste ?
00:13 Il est 16h54, ça démarre dans 6 minutes.
00:16 Mais on est optimiste parce que depuis des mois maintenant, on n'a pas commencé la semaine dernière,
00:20 depuis des mois, depuis des semaines, on est au travail.
00:22 On est au boulot avec celles et ceux qui veulent bien travailler,
00:25 qui veulent bien avancer sur des points extrêmement concrets.
00:27 Parce que ça fait une semaine que c'est un peu le festival des insultes et des invectives.
00:31 Alors certains nous disent qu'on est les pires laxistes de l'histoire de la Ve République,
00:35 et d'autres nous disent qu'on est les plus sécuritaires, les plus heureux de la Ve République.
00:39 Ah si, la majorité est droitiste ce soir.
00:42 Pardon, mais à qui la faute ?
00:44 À la gauche qui a voté d'un commun enthousiasme avec l'extrême droite et avec la droite
00:50 pour rejeter l'examen de ce texte. On aurait pu l'examiner ce texte.
00:53 Ça aurait été un texte de gauche, en fait, ça s'est joué à pas grand-chose.
00:56 Je vous donne un exemple sur la mesure sur les régularisations.
00:59 On est en train de négocier d'arriver à un compromis.
01:01 Simplement les personnes avec lesquelles on discute aujourd'hui,
01:03 c'est plutôt les républicains que la gauche qui auraient pu déposer des amendements.
01:07 Où sont vos convictions ?
01:09 Vous êtes autant capable de faire sur un texte aussi important,
01:14 alliance avec la droite qu'avec la gauche.
01:16 Alors que les deux ne veulent pas du tout la même chose.
01:19 Vous découvrez pas aujourd'hui le macronisme.
01:21 Notre conviction c'est qu'il faut travailler pour de l'efficacité.
01:25 Donc est-ce que expulser des étrangers délinquants
01:30 qui représentent une menace pour l'ordre public, c'est de droite ?
01:33 J'espère que les gens de gauche trouvent ça normal et républicain
01:36 de ne pas avoir des étrangers délinquants qui sont une menace pour l'ordre public,
01:39 qui sont sur notre sol et qui se baladent.
01:41 Bon, est-ce que c'est forcément de gauche que quelqu'un qui trime depuis des années,
01:45 qui n'est pas régularisé, qui cotise parfois,
01:48 qui fait la plonge, qui aide soignants dans un EHPAD, soit régularisé ?
01:52 Quelqu'un de droite est forcé de trouver ça absolument scandaleux.
01:56 Exactement, c'est encadré.
01:58 Je crois qu'il y a un moment...
01:59 Moi je suis député de Haute-Savoie.
02:00 Les anétiens ne me disent pas "est-ce que vous êtes laxiste ou est-ce que vous êtes sécuritaire ?"
02:04 Ils me disent "est-ce que vous allez régulariser des personnes qui mériteraient de l'être
02:08 et est-ce que vous allez rétablir l'ordre ?"
02:09 Sauf que vous êtes d'accord que le texte qui peut sortir ce soir de cette commission Mix
02:12 ne ressemblera pas à grand-chose du texte initial.
02:15 Bien sûr que si.
02:16 D'abord, votre journaliste l'a rappelé avec beaucoup de pertinence,
02:19 la quasi-totalité de nos articles,
02:21 non mais la quasi-totalité des articles du projet de loi qui a été présenté par le gouvernement
02:25 sont là et ils sont repris.
02:27 Ensuite, qu'il y ait un compromis,
02:28 que oui, par rapport à ce qui a été proposé par les Républicains au Sénat,
02:31 on en reprenne une partie et que d'autre part, on en rejette une partie parce qu'il y a des lignes rouges,
02:35 ça s'appelle le consensus républicain.
02:37 Alors, dans la Ve République en France,
02:39 on a un peu moins l'habitude de discuter avec différentes forces politiques,
02:41 je pense que c'est utile.

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