Antoine Armand, ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie, était l’invité du Face-à-Face de ce jeudi 28 novembre sur BFMTV et RMC. Il a notamment été interrogé sur le risque que le budget ne soit pas voté.
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00:00Et qu'est-ce que nous a dit cet épisode hier qui a duré quelques minutes
00:03que vous avez commenté sur les taux d'emprunt ?
00:05Qu'il y a les pays qui font le travail,
00:07les pays qui ont été dans le rouge et qui se sont retroussés les manches
00:10et qui ont dit à leurs compatriotes, ça va être difficile,
00:13mais on va faire des économies ensemble.
00:15Ça c'est la Grèce ?
00:15On va passer par des moments difficiles.
00:17La Grèce, l'Italie, d'autres pays, l'Espagne sont passés par là.
00:20On fait cet effort et on dit, regardez, si on fait cet effort ensemble,
00:24demain, on pourra investir à nouveau, demain on pourra faire de l'activité.
00:28Mais c'est le budget.
00:28Mais pardon, mais c'est sérieux.
00:31Mais nous, à l'inverse, on s'écroule.
00:32On ne s'écroule pas, on risque de décrocher.
00:34Comme un avion qui est en altitude et qui, à un moment,
00:37risque de perdre le contrôle.
00:39Or, il y a un chemin.
00:40Ce chemin, c'est ce budget.
00:42C'est retrouver les 5% en 2025.
00:44C'est montrer qu'on ne sera pas le seul pays d'Europe
00:47à ne pas être sous les 3% dans quelques années.
00:49Ce chemin, il existe.
00:50Donc oui, aujourd'hui, on est face à un dilemme.
00:53On est devant deux chemins.
00:54Le premier chemin, c'est la responsabilité.
00:57C'est un budget.
00:58C'est, au fond, dire est-ce qu'il est parfait, ce budget ?
01:00Bien sûr que non.
01:01Est-ce qu'on peut l'améliorer ?
01:02Oui, et on l'a déjà fait et on pourra encore le faire.
01:05Et puis, il y a l'autre chemin.
01:06Il y a le chemin de l'inconnu.
01:07Il y a le chemin de la dégradation.
01:09Il y a le chemin de la dislocation du pays.
01:11Il y a le chemin du saut dans l'inconnu budgétaire, économique et financier.
01:15Et celui-là, je vous le dis,
01:16quelle que soit l'appréciation qu'on a du gouvernement,
01:18quelle que soit sa coloration politique,
01:20quelle que soit sa sensibilité, personne, personne n'en a envie.