• il y a 3 heures
Frank Marotte, PDG du Groupe Toyota, Gatien Le Rousseau, double médaillé en para-cyclisme aux Jeux de Paris 2024, et Hugo Roche, président de Hopper, startup française qui conçoit et fabrique des solutions adaptées pour les personnes en situation de handicap (prothèse, lame...), sont les intervenants de cette conférence animée par Victor Matet.

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Transcription
00:00Bonjour à tous et bienvenue, merci d'être avec nous, vous êtes très nombreux, ça fait plaisir à voir, pour accueillir nos invités, je vais vous présenter dans un instant cette table ronde avec ce titre, donc on le disait, les sportifs paralympiques toujours plus performants, mais jusqu'où dans la lignée bien sûr des Jeux Olympiques et Paralympiques dont il va être largement question.
00:25On va commencer par vous, bonjour Gastien Lerousseau, vous venez de fêter vos 22 ans, bon anniversaire déjà, attendez la suite, double médaillé des Jeux de Paris cet été en paracyclisme, l'argent sur route, le bronze sur piste, ça aussi ça mérite quelques applaudissements.
00:47Voilà vous nous parlerez de vos performances bien sûr, du matériel, de vos objectifs, aussi à vos côtés Franck Marotte, bonjour, on vous dit bon anniversaire ça va tomber à un moment ou à un autre, PDG de Toyota France, partenaire des Jeux, 3000 véhicules mis à disposition cet été, vous nous expliquerez comment votre marque accompagne les para-athlètes pour plus de mobilité, cela ne concerne pas que les voitures, loin de là on en parlera.
01:15Hugo Roche est également avec nous, bonjour, président de la start-up Hopper, créé il y a peu en 2021, vous fabriquez les fameuses lames qu'utilisent les athlètes, nous verrons avec vous comment accompagner les sportifs, adapter le matériel à la performance, combien aussi tout cela coûte pour les personnes concernées.
01:31Gastien Lerousseau, on a tous encore en tête la magie de ces Jeux Olympiques et Paralympiques, on va y replonger quelques instants grâce à vous, quels souvenirs vous en gardez, si une ou deux images devaient là vous revenir tout de suite ?
01:42Je pense que la première qui me vient en tête ça va être le Vélodrome complet à Saint-Quentin-en-Yvelines, quand je monte sur scène et qu'on est là à la finale franco-française, on sait qu'il y en a un qui va être déçu et puis après je garde forcément en tête mes parents et tous mes proches qui étaient présents lors de cette médaille de bronze qui me tient beaucoup à cœur et je pense que c'est le plus beau souvenir que j'ai de ces Jeux.
02:04Franck Marotte, un petit souvenir de ces Jeux auxquels vous avez largement contribué ?
02:09Toujours à tous, il y en a évidemment énormément, en termes d'émotion peut-être la finale de judo par équipe, ce n'était pas le cadre le plus magnifique de tous mais en termes d'émotion c'était extrêmement fort, c'était pas mal mais c'était une salle.
02:24Et après en termes de beauté, il y a eu énormément de choses, peut-être la finale du saut d'obstacle au château de Versailles où il faisait un temps magnifique et tout était beau, le décor, les chevaux, les cavaliers, donc voilà en termes d'esthétisme et quand on essaie de faire de jolies voitures on est sensible à l'esthétisme.
02:43Un cadre incroyable effectivement pour ces épreuves d'équitation, Gastien Rousseau on va commencer par vous, vous êtes un grand sportif, adepte du triathlon, vous vous destinez à devenir commando parachutiste avant vos graves blessures au genou, quel regard est-ce que vous portez sur vos propres performances pour être dans le thème d'aujourd'hui par rapport à celles des athlètes que l'on dit valides ?
03:01C'est très simple, nous nos performances elles sont chronométrées, sur la poursuite c'est 4km et pas 1m de plus donc c'est très facile de se comparer, actuellement le record du monde on va dire chez les paras c'est 4m13s il me semble et du coup chez les valides c'est 3m58s ou 3m59s, je ne suis pas sûr, je crois qu'il vient d'être battu, donc il y a quand même un petit écart mine de rien.
03:22Et puis encore là le record chez les paras, je parle de la catégorie de la moins handicapée donc les C5.
03:27Oui il faut rappeler effectivement même ceux qui ont suivi les Jeux, cet été les Jeux paralympiques ce n'était pas toujours facile à suivre, vous êtes en C4 c'est ça si je ne dis pas de bêtises ?
03:35Bien sûr, il y a plein de catégories, ça va de 1 à 5 pour le cycle traditionnel, le vélo qu'on connait tous, après il y a les tandem, les handbag, les tricycles, ça fait vraiment des épreuves assez denses, assez dures à suivre aussi au niveau des catégories.
03:49Donc là l'exemple de 4m13s c'est en C5, en C4 nous c'est 4m18s et moi au jeu j'ai fait 4m24s pour donner un ordre d'idée.
03:58Sachant que dans l'année vous participez aussi à des courses, vous avez par exemple terminé 5ème d'une épreuve de la ronde finistérienne, des épreuves avec des valides, vous vous dites quoi, je fais ma compétition à part ou au contraire je peux battre un bon nombre de sportifs qui eux n'ont aucun handicap ?
04:11Je pense que la performance ne limite pas forcément au handicap et qu'on peut être performant chez les valides tout en ayant son petit truc en plus comme dirait Artus.
04:19Bien sûr aller courir chez les valides c'est un sacré défi, je cours comme amateur, c'est le plus haut niveau amateur français mais il y a plus de densité qu'au niveau des paras, ça permet de faire une très bonne progression.
04:33En 2025 j'ai intégré aussi une équipe de DN2 dans cet objectif de progresser et d'aller chez les valides et en fait on voit qu'on peut battre aussi des valides et que l'handicap ne limite pas forcément les performances.
04:46La place du matériel, on en parlera avec Hugo Roche dans un instant, pour vous le vélo, vous êtes tout jeune, vous avez déjà perçu une évolution dans le matériel justement qui vous aide à ses performances ?
04:58Pour ma part ça fait que 3 ans que je fais du paracyclisme et que je me suis vraiment intéressé à la performance et au niveau.
05:05Bien sûr j'ai déjà vu des évolutions en 3 ans, je pense que sur mon temps d'arrière le cyclisme il n'a rien à voir.
05:10Forcément nous en tant que paras on va s'inspirer des personnes qui performent chez les valides autour de France etc.
05:18Et donc les équipes pro aussi nous inspirent beaucoup, notamment sur l'aéro où j'ai vraiment beaucoup bossé ces derniers temps parce que physiologiquement j'ai mes limites et ma progression allait forcément être limitée par mon corps et ma récupération.
05:30Par contre il y avait tellement de progressions qu'on pouvait avoir que derrière je ne pense pas être le plus fort en termes de watts pur, c'est la puissance qu'on met sur les pédales, je ne suis forcément pas le plus fort de ces jeux paras.
05:43Mais par contre j'ai poussé tellement d'autres curseurs à l'extrême que c'est moi qui suis passé devant eux.
05:48On parle des performances physiques et du matériel, je me tourne vers vous.
05:51Hugo Roche en un mot, qu'est-ce qui vous conduit à fonder Hopper il y a 3 ans et quels produits est-ce que vous proposez aujourd'hui ?
05:57Ce que je vous propose c'est que vous mettiez dans ma place il y a 5 ans, donc il y a 5 ans j'étais étudiant en école d'ingénieur.
06:04Et en fait vous avez face à vous une personne qui est triplement amputée qui vient face à vous, qui prend ces deux jambes qu'il n'a plus, donc ces deux jambes prothétiques,
06:12qui vous les jette devant vous et qui vous dit si vous voulez pouvoir courir il faut payer 10 000 euros.
06:17Les prothèses que j'ai là ne permettent pas de le faire donc ça me coûte le prix d'une voiture pour pouvoir courir.
06:22Donc nous en tant qu'étudiant on s'est dit mais c'est pas possible on va chez Decathlon on trouve une paire de chaussures on se met à courir facilement.
06:28Pour vous qui êtes amputé c'est une galère monstrueuse en termes de matériel.
06:32Vous voyez aux Jeux Olympiques c'est des prothèses qui coûtent très cher, qui sont adaptées à de la performance sur piste et qui coûtent vraiment très cher.
06:39Très cher c'est combien ?
06:40A peu près 10 000 euros pour une jambe. Donc faites le calcul ça peut aller très très vite.
06:45Et donc voilà la volonté qu'on avait c'était de trouver des solutions, on n'avait rien à ce moment là techniquement, on était des simples étudiants ingénieurs.
06:53Et on a eu la chance de rencontrer des personnes notamment chez Airbus qui nous ont aidé à monter en compétence pour fournir déjà une première solution technique
07:01qui répondrait aux besoins de monsieur et madame tout le monde déjà dans un premier temps.
07:04Et en fait en moins de 4 mois...
07:06Vous parlez d'Airbus parce que je vous coupe une seconde, parce que vos matériaux à vous sont construits à partir de chutes d'avions c'est ça ?
07:12Tout à fait c'est ça. La volonté c'était d'essayer de faire quelque chose qui soit accessible économiquement et qui soit le plus respectueux possible de l'environnement.
07:20Donc on travaille avec Airbus sur la récupération de matière qui devrait être enfouie en fait.
07:24On les revalorise pour en faire des prothèses qui soient plus accessibles financièrement.
07:28Et donc en 4 mois on a fait une première prothèse.
07:30On s'est rendu compte que cette prothèse techniquement allait apporter quelque chose qui était différent de ce qu'il y avait sur le marché.
07:35Donc qui permettait d'être beaucoup plus polyvalent et confortable.
07:37C'est ce qu'on cherche en fait quand on va faire un sport du quotidien.
07:40Et derrière de fil en aiguille on a structuré la chose.
07:42Salomon nous a rejoint et d'autres partenaires.
07:44Et ce qui fait qu'aujourd'hui on arrive à à peu près 500 personnes accompagnées en 2 ans.
07:48Là où avant il y avait peut-être on va dire une cinquantaine de personnes maximum en France qui se remettaient à courir.
07:53On est en train d'aller toucher un peu le plus grand monde dans différents pays à travers le monde.
07:58Donc super aventure.
07:59Et vous avez d'ailleurs apporté une de vos lames.
08:01Il y a un film aussi que l'on peut voir, que l'on va projeter.
08:04Où l'on peut voir également les performances.
08:07Vous allez nous le commenter si on peut le diffuser sur l'écran qui est derrière nous.
08:11On va voir un petit peu ce qu'il se passe chez vous.
08:16Est-ce que vous m'entendez en parallèle ?
08:17Ouais.
08:18Donc là vous voyez un petit peu les choses qu'on arrive à faire avec cette prothèse.
08:20C'est des choses qui ne sont pas du tout classiques de réussir à courir sur des terrains très techniques.
08:24Des personnes qui se remettent à courir qui ne pensaient plus pouvoir courir.
08:28Vous n'imaginez pas le nombre d'histoires qu'on a vu de personnes qui nous disent que depuis 30 ans ils n'ont pas pu courir et qu'ils recourent pour la première fois.
08:34C'est des sensations qui sont exceptionnelles autant pour eux que pour nous qui les accompagnons.
08:39Et c'est une des notions qui est très importante pour nous aussi au delà du matériel.
08:42C'est vraiment l'accompagnement qu'il faut apporter à ces personnes pour pouvoir se remettre déjà au sport.
08:47Donc voilà, le but c'est d'aller toucher un petit peu tout le monde.
08:49On vous montre ici un projet qu'on a fait dans les Alpes de prouver que ces personnes qui n'avaient pas osé même retourner en montagne, on les a poussé à le faire.
08:58On a atteint un 3000 mètres dans les Alpes.
09:00Je vous propose d'aller voir un film.
09:01Si vous voulez qui il s'appelle, je ne sais plus comment il s'appelle.
09:04C'est Objectif 3000.
09:05Vous le trouverez sur...
09:06C'est On My Own To Fit.
09:08Sur YouTube.
09:09Qui présente 5 personnes qui sont des sportives, des personnes du quotidien qui vont atteindre un 3000 avec ces lames là.
09:14On a vécu un truc de dingue.
09:15Là, Lucas qui est parti en Jordanie faire le half-marathon des sables.
09:18Lucas qui est le petit frère de Mathieu Blanchard, pour ceux qui suivent un petit peu la course à pied.
09:23Donc un défi totalement dingue.
09:24Boris qui court un petit peu partout.
09:27Donc voilà, c'est vraiment des personnes qui ne sont pas des athlètes que vous verrez sur les pistes aux Jeux Paralympiques.
09:34Vous n'avez pas équipé l'athlète des Jeux Paralympiques.
09:37Des relayeurs de la flamme en revanche, oui.
09:39En revanche, oui.
09:40On a eu au moins 6 personnes qui ont fait le relais de la flamme.
09:43Et voilà, des histoires de dingue qu'on continue à pousser au quotidien.
09:54Hugo Roche, on parlait simplement du prix.
09:56Vous le disiez tout à l'heure, 10 000 euros par lame pour les professionnels.
09:59Ça veut dire que chez vous, c'est beaucoup moins cher avec le projet que vous avez pu monter ?
10:02Tout à fait.
10:03Sur le prix que je vous donne, 10 000 euros, il faut considérer une prothèse complète.
10:06Là, ce qu'on voit, c'est juste l'effecteur terminal, ce qu'on appelle le remplaçant du pied.
10:09Sur une prothèse à 10 000 euros, il faut considérer tous les éléments.
10:12Les éléments sur mesure, l'emboîture, les pièces de liaison.
10:14Si on compare notre produit en termes de prix par rapport au prix de la concurrence,
10:17on est 30 à 50 % moins cher avec un produit qui est fait avec des matériaux recyclés
10:21et qui est fabriqué en France.
10:22Avec aussi cette idée que les athlètes porteurs de handicap peuvent potentiellement
10:26être plus performants que les valides avec ce matériel aujourd'hui.
10:29Alors, je peux vous donner un exemple très précis.
10:31Il y a un mois, où je suis quand même assez sportif,
10:35il y a un des jeunes qu'on a équipé, avec qui j'ai fait un 400 m.
10:38J'ai fait le malin, à la fin, je ne faisais plus le malin, il était 50 m devant moi.
10:41Donc, on ne va pas...
10:43Sachant que vous n'êtes pas athlète professionnel.
10:45Je ne suis pas athlète professionnel, j'aimerais bien le faire, mais non,
10:47ça n'est pas possible, malheureusement.
10:48Mais, non, non, tout ça pour vous dire que, mine de rien,
10:52on n'a pas besoin d'avoir une lame qui est une lame d'ultra performance
10:55pour déjà performer à son niveau.
10:57Et le plus important, c'est ça, c'est d'atteindre ses propres objectifs.
10:59Et quand on voit que sur des objectifs un petit peu classiques du quotidien,
11:02on performe, c'est déjà une grande victoire.
11:04Il y a une évolution du matériel qui est encore attendue sur ces lames ?
11:07Ou ça y est, on est déjà au maximum de ce que l'on peut faire ?
11:09Il y a toujours des évolutions.
11:11Il y a un des grands rêves, je pense, dans le milieu de l'orthopédie,
11:13c'est de faire une prothèse qui serve pour tout.
11:15Aujourd'hui, il faut une prothèse pour la marche, une prothèse pour la course,
11:18une prothèse pour les sports d'appui.
11:20Donc, est-ce qu'en termes de performance, si on parle de la vitesse et du chronomètre,
11:24est-ce qu'on va pouvoir aller un peu plus loin ?
11:26Ça, je ne sais pas, il faut attendre une innovation un peu disruptive.
11:29Par contre, sur des prothèses qui sont, j'ai envie de dire, plus polyvalentes
11:32et qui rassemblent plein de choses, ça serait une vraie innovation.
11:35Et on n'a pas encore la réponse sur le marché.
11:37On va continuer à parler d'innovation et performance.
11:39Franck Marotte, on ne vous a pas encore entendu, PDG de Toyota France.
11:42Il faut que vous nous racontiez votre rôle sur ces Jeux.
11:44Cet été, vous avez renouvelé votre partenariat, d'ailleurs,
11:46avec le Comité international paralympique, mais pas avec le Comité olympique.
11:51Pour quelles raisons ?
11:52C'est directement lié à la recherche, la technologie, la performance ?
11:55Non, alors, notre rôle, déjà, pendant les Jeux,
11:58ça a été d'accompagner cette aventure avec un dispositif de mobilité extrêmement sophistiqué,
12:042700 voitures traditionnelles, mais aussi 700 objets de mobilité,
12:11en particulier de la mobilité pour tous, pour les athlètes paralympiques,
12:15que ce soit des fauteuils, que ce soit des transports pour fauteuils,
12:18que ce soit des assistances à la marche.
12:21Voilà, donc tout ça a très bien fonctionné.
12:24Et en fait, on s'est aperçu que pendant cette séquence, on fonctionnait à deux étages.
12:29Un étage d'accompagnement du CIO et de l'organisation des Jeux à Paris,
12:34et puis un étage d'accompagnement des athlètes.
12:36Et ce qu'on souhaite faire maintenant, c'est concentrer nos efforts, nos moyens
12:40sur l'accompagnement des athlètes, et puis laisser l'aventure continuer
12:44à Los Angeles avec d'autres partenaires pour le CIO.
12:47Et donc, ça veut dire que pour les athlètes, justement,
12:50on aura encore plus de possibilités que ce qu'on avait.
12:53Comment on les accompagne, justement, les athlètes ?
12:55Alors, on les accompagne sous diverses formes.
12:57D'abord, on les accompagne matériellement et psychologiquement au quotidien,
13:00parce qu'être athlète de haut niveau, et tu le sais bien, c'est parfois compliqué.
13:05On n'a pas forcément une rémunération qui permet toujours de joindre les deux bouts en permanence.
13:10Donc ça, c'est un rôle qu'on avait déjà assumé avec 15 athlètes jusqu'aux Jeux,
13:15et qu'on a recontracté avec une bonne partie d'entre eux.
13:19On va continuer probablement à en accompagner d'autres.
13:22Et puis, on accompagne également en s'associant à des organisations
13:27qui, justement, aident les athlètes aussi,
13:30qui sont pour nous des vecteurs de captation des athlètes dans un univers,
13:35et qui nous permettent vraiment d'être au plus près d'eux
13:38et d'accompagner tout ce qui est fait pour eux.
13:40On est, par exemple, partenaire d'Étoiles du Sport.
13:43Les Étoiles du Sport ont eu leur séminaire annuel, je ne sais pas si on peut appeler ça comme ça,
13:47un grand rendez-vous.
13:48Un grand rendez-vous, effectivement.
13:49Avec deux grands athlètes, beaucoup de sportifs, de grandes stars.
13:52Et l'objet, c'est justement le développement personnel,
13:55l'accompagnement psychologique vers la performance pour des jeunes athlètes,
13:58parrainés par des athlètes expérimentés et médaillés.
14:01On est partenaire également de l'INSEP.
14:03Là, c'est un partenaire important parce que c'est un lieu où, bien évidemment,
14:08on prépare physiquement la performance.
14:11Et on va associer notre savoir-faire et notre ambition pour les athlètes paralympiques
14:17justement aux ambitions de l'INSEP,
14:19qui était historiquement un centre sportif avant tout pour les valides
14:23et qui a l'ambition de devenir aussi un centre pour les parrains.
14:28Donc, de transformer leurs infrastructures pour cela
14:31et on va les accompagner dans cette aventure-là.
14:35Et puis, on aura aussi un troisième pan qui est, comme vous le citiez,
14:40le partenariat qu'on poursuit avec le Comité international paralympique
14:44qui va, en lien avec les comités nationaux, sélectionner des projets.
14:49Et on a créé une fondation Toyota de la mobilité.
14:52Alors, je le dis en français, mais ça se dira bien sûr en anglais internationalement.
14:56Donc, c'est une fondation mondialement qui va accompagner ces projets
14:59qui auront été filtrés, sélectionnés par les comités nationaux et le comité international para.
15:04Et ça permettra, là encore, sous plusieurs formes,
15:10d'accompagner les athlètes et de développer des matériels.
15:14Parce qu'à la fin des fins, Toyota, qui a mis beaucoup d'années,
15:1980 ans pour devenir champion du monde des voitures,
15:23on a mis beaucoup plus de temps que les athlètes,
15:25a maintenant l'ambition de faire un peu plus et d'être fournisseur de mobilité.
15:29Et fournisseur de mobilité pour tous. Pourquoi ?
15:31Parce qu'il y a un certain nombre de sociétés, en particulier en Europe, au Japon,
15:35qui ont un pourcentage de personnes âgées beaucoup plus important que d'autres continents.
15:41Qui étaient vieillissantes.
15:43C'est un peu péjoratif de dire vieillissante.
15:45C'est comme ça, c'est le grand âge.
15:47Ce sont des sociétés où il y a plus de 10% de personnes qui ont des handicaps,
15:51pas forcément visibles.
15:53Et ce handicap, souvent, il s'accompagne d'une perte de mobilité d'une manière ou d'une autre.
15:57Et la perte de mobilité, on le sait bien, c'est la désociabilisation
16:01et malheureusement, souvent, des décès accélérés.
16:04Donc, on veut lutter contre cela et apporter de la mobilité pour tous les handicaps possibles,
16:09pour toutes les situations de handicap,
16:11de manière à ce que la différence physique ne devienne plus un handicap au quotidien.
16:15Et ça, ça passe par de la recherche, des développements technologiques.
16:19Est-ce qu'il y a un volet de performance sur le sport ?
16:21Ou est-ce qu'on est vraiment sur l'aspect sociétal des mobilités ?
16:25L'aspect sociétal, je dirais, est le stade ultime de nos développements.
16:28Et bien entendu, les athlètes paras sont pour nous un vecteur de recherche exceptionnel.
16:33Parce qu'ils vont pousser nos investissements et les outils qu'on va leur mettre à disposition
16:38au paroxysme de la résistance de tout ce qu'on fera.
16:42Parce qu'ils vont justement rechercher de la performance, de la haute performance avec nos matériels.
16:47Et forcément, ils seront beaucoup plus exigeants que le commun des mortels comme moi, par exemple.
16:52Donc, ça veut dire que tout ce qu'on aura pu faire avec des athlètes de haut niveau,
16:56lorsqu'on amènera ça pour le grand public,
16:58ça sera des objets qui, normalement, seront extrêmement performants.
17:01Si je devais faire un parallèle, peut-être hasardeux,
17:04c'est que dans les voitures, le sport automobile permet historiquement de développer des technologies,
17:09qu'ensuite les conducteurs du quotidien peuvent utiliser.
17:14Tous les organes de sécurité que vous avez dans vos voitures.
17:17Donc, on va faire pareil avec les athlètes paras,
17:20qui vont être des partenaires de développement pour qu'ensuite,
17:24toutes les personnes qui ont un handicap, quel qu'il soit, puissent bénéficier de cette recherche.
17:30Vous avez évoqué les étoiles du sport qui se déroulaient il y a peu à Tignes.
17:34Gastien Lerousseau, vous y étiez.
17:36Aux côtés de grands noms du sport, beaucoup d'athlètes qui étaient là.
17:40Et vous avez parlé, d'ailleurs, là-bas, de ces questions, justement,
17:43de performance des athlètes et des parathlètes par rapport aux valides.
17:47Ça a été une discussion récurrente entre vous ?
17:49Bien sûr. Quand j'ai su que je venais ici,
17:53j'en ai parlé un peu autour de moi pour voir s'il y avait d'autres avis
17:57qui pourraient être non plus juste fixés sur ce que je pensais.
18:01En fait, il y a plein d'avis qui divergent.
18:04Mais globalement, ça va quand même être aussi, dans un premier temps, handicap-dépendant.
18:10Mais dans un second temps, comme je disais tout à l'heure,
18:14le handicap ne définit pas notre performance.
18:17Je vais faire un parallèle avec moi dans le cyclisme.
18:20Imaginons, je prends des pincettes.
18:22Mais à un Tadayi Pogacar, si on lui coupe une jambe, il restera super fort, je pense.
18:26Dans le sport de haut niveau, il y a aussi ces différences au niveau physiologique, biologique.
18:32Un autre dupplantiste qui court plus vite que tout le monde et qui va beaucoup plus haut que tout le monde.
18:36S'il y a des gars comme ça qui arrivent dans l'handisport,
18:39forcément, ils vont être super performants par rapport aux autres.
18:42Ce que vous dites finalement, c'est qu'il ne faut pas se focaliser sur simplement ces catégories
18:46entre valides, handicap et les différentes catégories au sein des parathlètes.
18:52Déjà, il y a beaucoup de discorde par rapport à ces catégories.
18:54Forcément, c'est utopique de penser qu'on peut mettre tous les handicaps dans une boîte.
18:58Si on veut vraiment être égaux, on mettrait une catégorie par handicap.
19:02Ce n'est pas possible, sinon, il n'y aurait pas assez de concurrence.
19:05Ce qui me gêne un peu, c'est que dans ces débats de catégories, il y a toujours un mec qui va venir râler.
19:12Souvent, je réponds qu'il faut mieux aller s'entraîner plutôt que de râler à propos de son handicap et de sa catégorie.
19:18Si on s'entraîne suffisamment, on arrivera à compenser son handicap et être performant, quoi qu'il arrive.
19:25En tout cas, c'est ce que je pense.
19:27Hugo Roche, on parlait tout à l'heure justement de la performance.
19:31Le thème d'aujourd'hui, c'est de se demander cette concurrence entre athlètes dits valides et ceux qui sont porteurs de handicap.
19:41Comment est-ce que vous voyez l'avenir ? Vous êtes tout jeune, vous avez fondé votre société il y a peu.
19:45Comment voyez-vous cette « concurrence » entre ces deux catégories ?
19:51Au-delà d'une concurrence, je vois une complémentarité au final.
19:54C'est comme ça qu'on l'aborde.
19:56On est arrivé sur un marché où il y avait des grands qui étaient installés avec des produits qui fonctionnaient très bien.
20:02On ne revient pas pour réinventer la roue, ils font leur travail très bien.
20:05Par contre, pour arriver à la performance, il faut penser à toute cette masse de personnes qu'on ne considère pas,
20:11qui correspond à 95% de la population.
20:1495% de la population n'a pas accès au sport et seraient potentiellement des futurs athlètes de demain.
20:19Plus on va mettre de gens au sport, plus on a la potentialité d'avoir de la performance à la fin.
20:23Notre travail à nous, au-delà de se concentrer simplement sur les aspects techniques,
20:27c'est de se dire que si aujourd'hui on permet à 200 personnes de se remettre au sport au lieu de 10,
20:31demain même nos concurrents seront contents de voir qu'on a fait un appel d'air,
20:35qu'on aura créé un marché qui permettra d'aller vers de la performance arrière.
20:38Donc il faut vraiment commencer par structurer cette base-là avant de pouvoir aller sur les chronos.
20:44Franck Marotte, PDG de Toyota France.
20:47On évoquait le cyclisme, bien sûr, avec Gassien Lerousseau.
20:51J'ai lu que la technologie aujourd'hui pour les fauteuils notamment se servait beaucoup du cyclisme, vous confirmez ?
20:58Oui, parce qu'il faut alléger les matériels.
21:02Le cyclisme a été très précurseur dans ce domaine-là,
21:05que ce soit en termes de matériaux, en termes de réduction de la taille aussi des composants.
21:10Et c'est clairement des solutions qu'on utilise maintenant pour des fauteuils qui sont beaucoup plus performants.
21:16Il faut aussi en réduire le coût.
21:18Bravo, je trouve remarquable de réussir à mettre à disposition des athlètes paras ou des handicapés
21:25qui se remettent à courir du matériel enfin un peu plus accessible.
21:29Ça aussi c'est notre ambition chez Toyota.
21:31Justement parce qu'on a la connaissance de la production en grande série.
21:35On fait la même voiture, on la fait en centaines de milliers d'exemplaires.
21:39On aimerait bien pouvoir faire pareil aussi pour des objets pour les athlètes paras ou pour les handicapés
21:44parce que ça permettrait d'en abaisser considérablement le coût.
21:47Une voiture, si on en faisait dix, ça vaudrait chacune un million d'euros.
21:51Si elles sont à 20 000 euros, c'est parce qu'on en fait des centaines de milliers.
21:55Donc il faut réussir à faire pareil avec ce type d'objet.
21:57Et c'est possible ?
21:58Bien sûr c'est possible parce que malheureusement le nombre de clients potentiels est extrêmement élevé.
22:04Je disais qu'il y a 12% de personnes handicapées dans le monde
22:08et un peu plus dans les pays développés parce que la population est plus âgée.
22:12Donc ça veut dire que malheureusement il y a beaucoup de clients potentiels.
22:16Et s'il y a des clients potentiels, les industriels doivent pouvoir effectivement
22:20commencer à fabriquer dans des grandes séries et abaisser les coûts
22:24et utiliser le cyclisme mais aussi d'autres athlètes paralympiques et types d'épreuves paralympiques
22:36pour trouver des technologies, des matériaux qui soient beaucoup plus légers, pratiques pour les athlètes.
22:42Ce qui est intéressant c'est qu'on voit qu'à la fois la technologie s'inspire du monde du sport
22:47et en même temps pour améliorer les performances sportives il faut aussi partir de la technologie.
22:52Oui et ça c'est aussi le métier typiquement des industriels.
22:57On fait de la recherche et développement mais chez Toyota on le fait d'une manière un petit peu particulière
23:02et je pense que ça s'adapte très bien à ce qu'on veut faire dans le monde du handicap.
23:06C'est qu'on adore partir de l'observation justement du client.
23:11Et on a justement avec les athlètes paras une scène d'observation qui est fantastique
23:17avec des gens qui sont extrêmement preneurs et qui ont énormément envie de partager sur leur handicap
23:22sur ce qui peut améliorer leur performance.
23:24Et ça, ça va nous permettre ensuite de cibler et d'orienter notre recherche et développement dans les bonnes directions
23:31pour apporter des solutions au plus grand nombre ensuite.
23:33Sur cette question justement, Gastien Lerousseau, de l'adaptation de nos vies, aussi de la vie de tous les jours.
23:38Votre vie ne s'arrête pas quand vous descendez de votre vélo.
23:41D'ailleurs vous êtes élève en kiné, c'est ça à Rennes actuellement.
23:45Vous avez le sentiment un peu de monde qui s'oppose, le monde sportif et celui de tous les jours ?
23:50Non, pas spécialement.
23:52Globalement, on va quand même orienter toute notre vie autour de cette performance et de la récupération principalement.
24:01Parce que mieux on récupère, plus on s'entraîne et plus on progresse.
24:04Mais pour moi en tout cas, mon handicap n'a pas été un frein dans ma vie de sportif.
24:10Je porte des orthèses à la marche.
24:12Oui, c'est vrai qu'on n'a pas précisé lequel handicap vous souffriez.
24:15Je vais peut-être faire un rapide topo.
24:17J'ai eu deux graves luxations au niveau des genoux à l'âge de 16 et 18 ans
24:21et qui m'ont paralysé au niveau des pieds, ce qui m'empêche de relever les pieds.
24:27Donc pour pouvoir marcher, j'ai des orthèses en carbone qui viennent vraiment sous la semelle
24:32et qui me maintiennent les pieds à peu près à 90 degrés,
24:34ce qui me permet de marcher plus ou moins normalement.
24:36Par contre, quand je ne les ai pas, je marche un peu bizarrement.
24:39Je porte un jean un peu large et ça ne se voit pas trop.
24:41Donc j'arrive aussi à cacher ça.
24:43On parlait tout à l'heure d'ailleurs de prix des équipements.
24:46Ce sont des équipements qui coûtent cher également.
24:48Oui, ça coûte cher et ça s'use assez vite.
24:50Je pense que pareil pour les lames, ça va s'user assez vite.
24:53En fonction de la pratique aussi, forcément ça s'use assez vite.
24:58Après, je ne suis pas non plus un très grand marcheur.
25:00Je passe la plupart de mon temps quand même sur le vélo
25:02et quand je rentre chez moi, je ne vais pas non plus faire des grandes balades.
25:04Donc mes orthèses, je ne les use pas si vite que ça.
25:07Mais globalement, je dois les renouveler plus ou moins tous les ans.
25:09On parlait du financement.
25:11Justement tout à l'heure, Franck Marotte l'évoquait, du financement des sportifs,
25:14qu'on soit balides ou para-athlètes.
25:16Comment est-ce que vous vous faites aider pour plus de performance et plus d'entraînement ?
25:20J'ai la chance d'être accompagné par la police nationale.
25:24On peut dire que c'est du sponsoring d'Etat.
25:27C'est un peu comme à l'image de l'armée des champions.
25:30Ça nous permet de concilier notre vie de haut niveau,
25:32de recevoir des rémunérations et aussi de porter les valeurs de la police
25:35au plus haut niveau mondial.
25:36Et puis après, bien sûr, la recherche de sponsors individuels est primordiale.
25:40Et notamment grâce à cette visibilité qu'on a eue aux Jeux paralympiques,
25:43ça y contribue, ça nous aide.
25:45Je cherche aussi des sponsors plus privés pour m'aider, m'accompagner
25:50et me retrouver plus serein dans ma préparation pour les Jeux paralympiques.
25:54La médiatisation de ces Jeux, d'ailleurs cet été olympique comme paralympique,
25:58ça a été un coup de boost pour vous, Hugo Roche ?
26:01Vous avez senti un avant et un après dans votre activité ?
26:04Oui, clairement. On l'a senti déjà au niveau des sollicitations qu'on a eues,
26:08des personnes qui, d'un coup, il y a un mouvement qui se lance,
26:12des gens qui ont envie de se lancer, donc c'est top, on est là pour les soutenir.
26:15Et surtout, il y a eu un gros déclencheur.
26:17Le plus gros problème aujourd'hui pour ce matériel-là,
26:20c'est les financements comme j'en parlais.
26:22Et depuis longtemps, on attendait que les institutions mettent en place
26:25des financements pour aider les patients à s'équiper.
26:27Et justement, les Jeux ont eu ce rôle-là de déclencheur,
26:30et ce qui fait qu'il y a trois semaines, on a eu la mise en place
26:33d'un nouveau système de financement qui fait qu'à la fin,
26:35les patients n'ont plus que 25% à financer sur un matériel sportif.
26:38Ça, c'est une nouveauté qui est juste énorme et qui est quelque chose d'unique.
26:42Et vous ne l'auriez pas eu sans les Jeux ?
26:44Et on ne l'aurait pas eu sans les Jeux.
26:46Ça avait été annoncé par le président en 2023,
26:48et ça a été mis en place cette année.
26:50Et pour nous, c'est une innovation.
26:52Franck Marotte, même question.
26:54Vous voyez l'avant et l'après.
26:56Ça vous concerne directement dans votre recherche et dans votre travail à vous ?
26:59Oui, on voit l'avant et l'après dans l'esprit des gens,
27:02mais je vais peut-être être un peu plus critique sur ce sujet,
27:05parce que franchement, après l'engouement exceptionnel
27:08qu'il y a eu autour des Jeux paralympiques,
27:10et beaucoup de Français ont découvert ce que c'était que le paralympisme.
27:13Beaucoup de Français ont découvert certaines épreuves
27:16qu'ils ne connaissaient même pas.
27:18Moi, je trouve que le soufflet est quand même un petit peu retombé.
27:21On n'a pas de ministre du handicap, par exemple.
27:24On en a un désormais, il me semble, et ça a mis du temps.
27:27Oui, mais bon, ce n'est pas spontané encore.
27:30Oui, parce qu'on s'attendait d'un coup à ce que la société change ou avance.
27:33Oui, mais par exemple, on continue à avoir des financements massifs
27:37pour la décarbonation.
27:39C'est évidemment un sujet majeur de notre société,
27:42mais on n'a pas un plan équivalent pour traiter le handicap,
27:45alors que pendant les Jeux, on entendait un certain nombre de voix
27:48qui s'élevaient pour dire qu'il faut ce type de plan,
27:51parce que ça désociabilise énormément de gens.
27:55Chez Toyota, on a aussi l'habitude de ne pas travailler seul,
27:58et on accompagne des startups.
28:00Par exemple, pendant les Jeux paralympiques,
28:03on avait un espace dans le 15e arrondissement,
28:06qui était le Toyota Mobility Park,
28:09où on avait justement fait venir un certain nombre de startups
28:12qui avaient développé des solutions de mobilité pour traiter le handicap.
28:15Mais on n'a pas forcément une plateforme de financement organisée
28:18pour des startups comme la tienne,
28:22alors que franchement, il y a des innovations qui sont exceptionnelles.
28:25Les industriels que nous sommes ne feront pas tout,
28:28parce qu'en général, il y a aussi des niches,
28:31des idées qu'on n'a pas forcément dans nos grandes organisations,
28:34et on a besoin absolument que des startups
28:37qui ont justement la foi, les nouvelles idées,
28:40la jeunesse pour innover, participent à l'aventure,
28:43et ensuite, nous, on les aide financièrement,
28:46éventuellement, on les absorbe pour utiliser leur savoir-faire
28:49et ensuite le développer à grande échelle.
28:52Et tout ça doit franchement encore se mettre en place,
28:55alors que ça concerne énormément de gens dans notre société.
28:58Alors, gros avantages, on les regarde différemment.
29:01Ça, c'est incontestable.
29:04Là où on regardait probablement un certain nombre d'handicapés
29:07de manière bizarre, maintenant,
29:10on a un regard qui est probablement très différent.
29:13Qu'est-ce que vous en dites, Gastien Lerousseau ?
29:16Votre vie, elle a changé depuis ces Jeux paralympiques ?
29:19On vous reconnaît déjà un peu plus, j'imagine, dans la rue, etc. ?
29:22Un petit peu. Après, comment dire,
29:25c'est vrai que cet engouement pour les Jeux paralympiques a un peu diminué.
29:28On était très médiatisés, mais on a tous aussi été très performants.
29:31Et donc, personnellement, je ne me suis pas non plus fait reconnaître dans la rue, etc.
29:34Je ne suis pas une très grande star non plus.
29:37Donc, les gens peut-être connaissent le prénom et le nom Gastien Lerousseau,
29:40mais derrière, ça n'a pas non plus enchaîné
29:43pour trop de surpopularité.
29:46Ça s'est très vite aussi retombé.
29:49Et on est, je pense, tous beaucoup retournés dans notre vie d'habitude, on va dire.

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