Elisabeth Lévy : "À entendre certaines féministes, la féminité elle-même est une maladie"

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##L_EDITO_POLITIQUE-2024-09-05##

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Transcript
00:00Élisabeth Lévy, bonjour.
00:03Bonjour Jean-Jacques.
00:04Comment allez-vous Elisabeth ce matin ?
00:05Oh mais très bien.
00:06Je sens.
00:07Oui.
00:08Ça va très bien.
00:09J'aime la pluie en plus.
00:10Vous aimez la pluie ?
00:11Bah vous êtes gâtée alors.
00:12Vous êtes gâtée.
00:13Partons pour Strasbourg.
00:14Oui.
00:15Ça fait deux jours qu'on en parle.
00:16Oui, oui.
00:17La métropole de Strasbourg instaure un congé pour troubles de la ménopause.
00:22Oui, alors c'est une première en France, une avancée majeure pour les femmes à en croire
00:26libération qui lui a consacré deux pages à cette importante avancée.
00:30Donc les 3500 agents de l'euro-métropole ont droit à 13 jours de congé de santé
00:36gynécologique par an sur certificat médical.
00:39Alors ça existait déjà pour les règles douloureuses, on appelait ça le congé menstruel
00:43et pour l'endométriose, la nouveauté, c'est que maintenant ce congé prend en compte les
00:48symptômes incapacitants liés à la ménopause comme les bouffées de chaleur.
00:52Pour Christiane Vieder, qui était interrogée par notre cher Benjamin Avantier, je crois
00:57qu'il adjointe droit des femmes, égalité des genres de Strasbourg, un nouveau tabou
01:03est levé.
01:04Alors ça c'est leur grand mot, le nouveau tabou, une nouvelle parole se libère, les
01:09femmes doivent pouvoir parler de leurs problèmes de femmes à leur manager et d'ailleurs ne
01:13nous arrêtons pas en si bon chemin, il faut aussi lever le tabou des maladies vénériennes
01:17et des embarras gastriques et ça, ça nous promet de chouettes moments à la machine
01:22à café.
01:23Oui, cela dit, la ménopause, pour une femme, c'est un moment qui peut être invalidant,
01:28enfin invalidant, j'agire un peu, mais qui peut être difficile.
01:32Oui, peut-être même que les hommes aussi quand ils vieillissent, il y a des choses
01:36qui sont difficiles, vous savez.
01:37Oui, elles en reposent, là vous avez raison, mais vous ironisez, mais c'est un problème
01:42sérieux qui concerne 14 millions de femmes.
01:4514 millions de femmes, oui, et bien sûr, il faut favoriser sa prise en charge médicale,
01:49sauf qu'en l'occurrence, ce n'est pas ça le sujet, le sujet c'est un combat idéologique.
01:54Ce qui intéresse Mme Bideur, ce n'est pas l'amélioration de la santé des femmes,
01:58cause ô combien légitime, c'est la reconnaissance, la reconnaissance et la publicité.
02:05Alors curieusement, au passage, ceux qui veulent, comme Mme Bideur, que les maladies féminines
02:09soient considérées comme à part, qu'elles fassent l'objet d'un traitement spécifique,
02:13ce sont les mêmes que ceux qui expliquent que la différence des sexes est un concept
02:18réactionnaire ou transphobe, mais passons.
02:19Ça c'est vrai, ça c'est vrai.
02:21C'est toujours les mêmes.
02:22Aujourd'hui, n'importe qui, homme ou femme, peut obtenir un congé maladie sans avoir
02:28à dire pourquoi, il va y avoir un certificat médical, le grand progrès c'est qu'avec
02:32le congé menstruel ou gynécologique, votre DRH saura que vous êtes en phase de ménopause,
02:38ça c'est quand même bien.
02:39Alors on est là au croisement de deux tendances lourdes, la transparence, tout doit être
02:43remonté, montré, il n'y a pas de vie privée, pas de secrets médicaux, tout ça c'est
02:48ajeté, ce qu'elle appelle tabou en réalité, c'est qu'on épargne à ses contemporains
02:52le récit des embarrasses son corps, pas par honte, on ne parle pas de tout ce dont on
02:56n'a pas honte, mais par discrétion ou pudeur, c'est un peu le cœur de la civilisation
03:01me semble-t-il.
03:02Et puis la deuxième tendance avec la transparence, c'est la victimisation.
03:05Dans la compétition du malheur, mon cher Jean-Jacques, nous devons toujours avoir,
03:10nous les femmes je veux dire, une longueur d'avance.
03:13Alors bien sûr, les hommes meurent plus jeunes, ont plus de maladies cardio-vasculaires et
03:17sont plus victimes d'accidents du travail ou d'homicides, bon il y en aura beaucoup
03:20comme ça, mais à entendre certaines féministes, la féminité elle-même serait une maladie.
03:26On pourrait d'ailleurs, puisqu'il faut bien nous soigner, instaurer une allocation
03:30sous liais et colifichés, au fait, vous savez que la plupart des hommes, je ne veux pas
03:35du tout genrer mes propos, mais la plupart des hommes aujourd'hui ne s'épilent pas,
03:40ce qui leur fait d'ailleurs une grosse économie de temps et d'argent.
03:43Alors lundi, je ne serai pas là, je serai en congé esthéticienne.
03:47Bien, il est 7h51, vous êtes sur Sud Radio, vous avez la parole 0826 300 300 dans un instant.

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