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Michel Barnier n'a probablement plus que quelques jours à passer à Matignon. Une motion de censure du Nouveau Front Populaire (NFP) sera débattue à l'Assemblée nationale en réponse au 49.3 du Premier ministre sur le budget de la Sécu. Le Rassemblement (RN) a promis de la voter avec la gauche, rendant ainsi certaine la chute du gouvernement. À la veille de cette échéance, Michel Barnier et ses ministres répondent à la traditionnelle séance de questions au gouvernement

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Transcription
00:00Nous allons la voter avec gravité et en responsabilité.
00:04Vous savez, ce n'est pas de gaieté de cœur qu'on participe à la première chute d'un gouvernement depuis 1962.
00:12On le fait parce que les circonstances l'exigent, parce que le Premier ministre Michel Barnier,
00:16si gentleman soit-il, j'ai entendu ce qui a été dit tout à l'heure,
00:20a refusé d'entendre les oppositions, a refusé d'entendre en particulier la gauche,
00:24parce qu'il a tout fait pour essayer de négocier avec la droite.
00:27Et donc s'il a respecté une chose, c'est aucunement le Front républicain
00:31et aucunement le véritable dialogue qu'il aurait dû engager avec les oppositions de gauche,
00:35qui avait pourtant des choses à porter dans un budget qui aurait pu être décidément plus juste.
00:40Un budget de la sécurité sociale, donc, qui amène à la censure et qui est une censure que nous faisons
00:45parce que ce budget est inacceptable pour les Françaises et les Français,
00:48notamment parce qu'il ne répond pas à la crise de l'hôpital
00:50ou parce qu'il ne répond pas à la question des déremboursements de médicaments,
00:54même s'il a semblé faire une annonce de dernière minute.
00:57– M. Jean-Denis Laporte, vous êtes pris à partie très régulièrement,
00:59vous, les socialistes, les partis de gouvernement,
01:02et qui pourtant n'avez pas saisi cette main tendue par le Premier ministre,
01:07vous êtes prêt à laisser plonger la France en chaos ?
01:09– Alors, premièrement, déjà, de quelle main tendue parle-t-on ?
01:11Puisque, je vous le dis, quand on a été reçu à Matignon, il y a maintenant une semaine,
01:16le Premier ministre nous a dit « je ne peux rien négocier avec vous ».
01:18Et à aucun moment, le Premier ministre n'a cherché à reprendre les différentes positions
01:21que nous portions, persuadés qu'il pourrait avoir simplement le soutien du RN
01:25et que le seul soutien du RN lui permettait de durer.
01:28Donc, cette erreur d'appréciation, c'est l'erreur de Michel Barnier,
01:30c'est l'erreur de Bruno Retailleau, et c'est l'erreur initiale d'Emmanuel Macron,
01:34qui a nommé un Premier ministre qui était, finalement,
01:36le point de jonction entre la droite et l'extrême droite.
01:39Mais, maintenant que cela est dit, la question que vous posez, c'est celle de la suite, le chaos, vous dites.
01:44– Oui, qu'est-ce que vous proposez, après ?
01:45– Moi, je ne vous dis pas que la censure, c'est le chaos.
01:47La censure, elle a déjà eu lieu, et ce n'a pas été le chaos en 1962.
01:52Il y a des pays qui connaissent des changements de gouvernement,
01:55et ce n'est pas pour autant que c'est le chaos.
01:57Il faut arrêter, en fait, avec ce discours de la peur,
02:00parce que ce qui va arriver demain, nos institutions sont en mesure de le supporter.
02:04Vous auriez dit le chaos quand Emmanuel Macron a prononcé la dissolution.
02:09C'est ça, en fait, finalement, le geste originel.
02:11Eh bien, non, vous voyez bien, on a réussi à survivre depuis six mois,
02:14on a réussi à continuer d'avancer.

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