L'Assemblée nationale s'apprête ce mercredi 4 décembre, à partir de 16 heures, à censurer le gouvernement de Michel Barnier, un geste inédit depuis 1962 qui plongerait le pays dans une grande incertitude politique et budgétaire. Fabrice Roussel, député “Socialistes et apparentés” de Loire-Atlantique, était en direct sur BFMTV.
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00:00Nous, on a déposé une motion de censure. Si on dépose une motion de censure, c'est pour la voter.
00:05On ne le fait pas forcément par plaisir, mais nous avons eu des discussions,
00:10dans le cadre budgétaire, notamment sur la sécurité sociale.
00:13Nous avons porté des propositions pour faire en sorte que les ménages les plus modestes,
00:18les personnes malades, mais également les retraités, ne subissent pas le projet tel qu'il était prévu.
00:25On n'a pas été entendus. On doit aujourd'hui être en respect des électeurs qui nous ont fait confiance.
00:30Et c'est pour ça que le seul moyen aujourd'hui d'exprimer nos désaccords, c'est la motion de censure.
00:34Mais Fabrice Roussel, pourquoi est-ce qu'on entend, par exemple, du côté du Bloc central ?
00:39Il y a quelques instants, votre collègue Mathieu Lefebvre, qui est d'un autre groupe,
00:42qui lui soutient, Michel Barnier, qui est d'Enfant pour la République,
00:44disait « Mais on ira chercher, voix par voix, des socialistes qui doutent et qui ne veulent pas voter la censure ».
00:49Pourquoi est-ce que certains pensent que vous êtes si influençable que ça dans les dernières heures ?
00:54Moi, je pense qu'on a été très clairs en réunion de groupe. On a eu une bonne discussion, des échanges.
01:00Vous n'entendez pas certains de vos collègues socialistes dire « Finalement, j'hésite ».
01:03Aujourd'hui, non. Parce qu'aujourd'hui, l'enjeu, c'est la protection sociale des Français.
01:09Et c'est ça qui doit peser dans notre décision. Je le dis, on n'a pas été écoutés.
01:15On nous avait promis des temps d'échange. On nous avait promis une culture du compromis.
01:20Ce n'est pas arrivé. Donc il faut à la fois changer de ligne politique, mais aussi changer de méthode si on veut redresser le pays.