En choisissant de porter Gabriel Mbaïrobe à la tête du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, en début janvier 2019, le président Paul Biya s’était apparemment assuré d’avoir trouvé, la personne idéale pour mener à bien sa politique de modernisation agricole. Sauf que, 05 années plus tard l’ingénieur polytechnicien n’est toujours pas parvenu à réduire, de façon sensible, les importations des produits de grande consommation évalués à plus de 600 milliards par an. Une dépendance accrue du Cameroun aux marchés extérieurs contre laquelle il s’est pourtant de tout temps engagé.
Une ambition légitime de l’homme du 06 novembre 1982 qui, depuis le Comice agro-pastoral d’Ebolowa en 2011, n’a pas eu de cesse de répéter des énoncés sans traduction d’un engagement clair, sur la question agricole. Le MINADER à qui il revient la charge de cette mise en œuvre, se trouve donc abandonné à lui-même, avec des moyens substantiellement en diminution d’année en année, et dépendant largement de financements internationaux. Pas sûr, à cet effet, que cette enveloppe de 113 milliards de francs en 2024 y change quoi que ce soit. Dans le lots des imprécations de ce Département ministériel, la difficulté à régler les questions de semence, d’allocation et de gestion foncière, de mécanisation et d’industrialisation, de mise en place de chaînes de froid et de stockage, ainsi que de financement. Pas de quoi rendre si optimiste lorsque ledit Ministre se déporte alors, sur l’enjeu du blé.
2024 s’ouvre donc sur ce terrain vague où la volonté du Ministre en tant que telle se trouve heurtée à la faiblesse du dispositif institutionnel d’encadrement, d’incitation et de financement d’une agriculture dont tout le monde parle, mais dont personne ne s’occupe avec sérieux.
Une ambition légitime de l’homme du 06 novembre 1982 qui, depuis le Comice agro-pastoral d’Ebolowa en 2011, n’a pas eu de cesse de répéter des énoncés sans traduction d’un engagement clair, sur la question agricole. Le MINADER à qui il revient la charge de cette mise en œuvre, se trouve donc abandonné à lui-même, avec des moyens substantiellement en diminution d’année en année, et dépendant largement de financements internationaux. Pas sûr, à cet effet, que cette enveloppe de 113 milliards de francs en 2024 y change quoi que ce soit. Dans le lots des imprécations de ce Département ministériel, la difficulté à régler les questions de semence, d’allocation et de gestion foncière, de mécanisation et d’industrialisation, de mise en place de chaînes de froid et de stockage, ainsi que de financement. Pas de quoi rendre si optimiste lorsque ledit Ministre se déporte alors, sur l’enjeu du blé.
2024 s’ouvre donc sur ce terrain vague où la volonté du Ministre en tant que telle se trouve heurtée à la faiblesse du dispositif institutionnel d’encadrement, d’incitation et de financement d’une agriculture dont tout le monde parle, mais dont personne ne s’occupe avec sérieux.
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00:00En choisissant de porter Gabriel Maierobi à la tête du ministère de l'agriculture
00:21et du développement rural en début janvier 2019, le président Paul Biya s'était apparemment
00:26assuré d'avoir trouvé la personne idéale pour mener à bien sa politique de modernisation
00:30agricole. Sauf que, cinq années plus tard, l'ingénieur polytechnicien n'est toujours
00:36pas parvenu à réduire de façon sensible les importations de produits de grande consommation
00:40évalués à plus de 600 milliards par an. Une dépense accrue du Cameroun au marché
00:45extérieur contre laquelle il s'est pourtant de tout temps engagé.
00:49Nous devons accorder une de nos priorités à la modernisation de notre agriculture en
00:57relevant ses objectifs de production et de diversification et en mettant à sa disposition
01:05les moyens techniques nécessaires. Les grandes lignes de cette révolution agricole avaient
01:15été définies au Commisse des Bolva et demeurent encore pertinentes.
01:22Une ambition légitime de l'homme du 6 novembre 1982 qui, depuis le Commisse agropastoral
01:28des Bolva en 2011, n'a pas eu de cesse de répéter des énoncés sans traduction d'un
01:33engagement clair sur la gestion agricole. Le minadère à qui il revient la charge de
01:38cette mise en œuvre se trouve donc abandonné à lui-même avec des moyens substantiellement
01:44en dépendant largement des financements internationaux. Pas sûr à cet effet que
01:49cette enveloppe de 113 milliards de francs CFA en 2024 échange quoi que ce soit. Dans
01:54le lot des imprécations de ce département ministériel, la difficulté à régler les
01:58questions de semences, d'allocations et de gestion foncière, de mécanisation et
02:03d'industrialisation, de mise en place de chaînes de froid et de stockage ainsi que
02:07de financement. Pas de quoi rendre si optimiste lorsque le dit ministre se déporte alors
02:12sur l'enjeu du blé.
02:14Le plan national aujourd'hui a trois options importantes. La première option c'est la
02:21production du blé. Nous avons la disponibilité des terres, nous avons la disponibilité agroécologique,
02:28nous pouvons produire du blé dans pratiquement toutes nos régions, certes avec des fortunes
02:35diverses, mais nous avons la possibilité de produire du blé.
02:402024 s'ouvre donc sur ce terrain vague où la volonté du ministre en tant que tel se
02:45trouve heurtée à la faiblesse du dispositif institutionnel d'encadrement, d'incitation
02:50et de financement d'une agriculture dont tout le monde parle, mais dont personne ne
02:54s'occupe avec sérieux.