• il y a 2 semaines
Avec Nathalie Gros, Banche Lacroix

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##L_INVITE_DU_JOUR-2024-12-05##

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News
Transcription
00:006h30, Sud Radio Média, Valérie Expert, Gilles Gansman.
00:04Bonjour à toutes et à tous, bonjour Gilles, bonjour Valérie, et bonjour à nos invités, deux journalistes d'investigation.
00:12Vous êtes toutes les deux journalistes chez Kappa Presse, Nathalie Gros, bonjour, et Blanche Lacroix.
00:17Bonjour, bonjour.
00:18Vous avez réalisé, pour complément d'enquête qu'on va pouvoir découvrir ce soir, une enquête autour du magasin préféré de l'enseigne préférée des Français,
00:26Action, Action, toujours moins chère, mais à quel prix ? Une enquête coup de poing sur cette enseigne qui propose des prix très très bas, mais encore une fois...
00:40Alors, on découvre dans le sujet, c'est qu'en moyenne, ça doit être en dessous de 2 ou 3 euros, pas plus.
00:452 euros, oui.
00:462 euros, c'est ça la limite qui se fixe ?
00:49Alors, ce qu'ils nous ont dit en tournage, quand on a été les rencontrer à leur siège au Pays-Bas, c'est que dès qu'ils veulent mettre en rayon un produit à plus de 20 euros, il y a une réunion.
00:59Ah oui, c'est...
01:01C'est génial comme anecdote.
01:03Et on peut dire Valérie, c'est vraiment, dans toute la France, il y a 850 magasins, c'est vraiment l'enseigne la plus présente maintenant en France.
01:13848 pour être exact, à ce jour précis.
01:17Et il y en a, j'ai vu en regardant, en préparant l'émission, qui va ouvrir à Caen, donc c'est une enseigne qui continue de prospérer et de...
01:25C'est un magasin toutes les semaines, c'est ça que vous dites au début du reportage ?
01:28L'année dernière, il y en a eu 79, 73.
01:32C'est à peu près un magasin qui ouvre toutes les semaines.
01:35On va en parler, puis on va voir ce que disent nos auditeurs, s'ils vont dans ce magasin, ce qu'ils y achètent.
01:40Mais tout de suite, c'est le zapping.
01:42Sud Radio Média, l'instant zapping.
01:46Valérie, dans la deuxième partie, on va recevoir Yvan Cujus, qui va nous parler de Gilbert Bécaud, pour un documentaire sur France 3.
01:54Des paroles de Gilbert Bécaud qui vont bien à Emmanuel Macron.
01:58Et maintenant, que vais-je faire ?
02:00Dans Quotidien, ils ont demandé au politologue Alain Duhamel.
02:04Et maintenant, que va-t-il se passer ?
02:07Emmanuel Macron doit choisir, bon, avec des contraintes politiques, évidemment, un Premier ministre.
02:13Et que de son point de vue, et accessoirement celui des Français qui en ont envie, le plus vite possible, de préférence dans les 48 heures.
02:21Et pour Michel Barnier, il rentre à Matignon, il fait quoi ?
02:23Et ce soir, il organise une petite soirée avec ses ministres.
02:27Ah d'accord, il fait une petite soirée départ.
02:29Ils ne se coucheront pas tard, hein.
02:31Mais il va aller à l'Élysée et remettre sa démission.
02:33Ça se fait comme ça. Puis après, quelqu'un d'autre sera nommé, sans doute très vite.
02:35Il faudra faire un gouvernement.
02:37Et après, il faudra tout de suite se mettre à cette tâche très difficile.
02:41Parce que moi, je veux bien 3-4 trucs. Il faut faire un budget.
02:43Vous saviez qu'il avait fait un pot de départ avec tous ses ministres ?
02:45Ouais, j'ai entendu ça hier aussi.
02:47Ah oui ? Avec 3 tucs et un peu de champagne ?
02:49Pendant ce temps-là, Emmanuel Macron a privilégié l'international.
02:53Il revient d'Arabie saoudite.
02:55Oui, il avait...
02:57À qui parlait dans l'avion ?
02:59Alors je sais pas si vous avez vu, c'est aussi toujours quotidien,
03:01qui a fait l'état des lieux de qui était dans l'avion.
03:05Alors il y avait les plus grands patrons.
03:07Écoutez bien qui était en Arabie saoudite.
03:09Emmanuel Macron a quand même un sacré sens du timing.
03:11Il fout le camp quand tout fout le camp.
03:13L'avion présidentiel est arrivé hier soir à Riyad pour une visite officielle.
03:17De 3 jours en Arabie saoudite.
03:19On voit ici le patron de Free, Xavier Niel.
03:21On voit aussi Jacques Attali, Jacques Lang.
03:23J'ai envie de dire évidemment.
03:25Comme depuis les années 80.
03:27Il y avait les patrons de HSBC, de Veolia, de Engie, de Accord, Ubisoft, de Fauchon,
03:33Total Energy, Dassault Aviation, Airbus.
03:35Il y a aussi Jean Nouvel, la BNF, le centre Pompidou.
03:38Et enfin le patron de toutes les lettres de l'alphabet.
03:40BFM, RMC, CMA, CGM, Rodolphe Saad.
03:44Avant de l'avion, beaucoup plus de turbulences.
03:47Rachid Elhati, Agnès Pannier-Runacher, Sébastien Lecornu et Jean-Noël Barraud.
03:52Et pour le retour, ça se passe comment ?
03:56Qui les ramène s'ils ne sont plus ministres ?
03:58Eh bien oui, qui les ramène.
04:00Ils ne peuvent pas être dans l'avion officiel.
04:02Mais ils sont rentrés hier.
04:04Ils étaient en vol.
04:07Pourquoi vous n'y étiez pas ?
04:09Je n'ai pas de lien.
04:13Voici le dernier soubresaut du Disney Walk.
04:16En effet, vous savez que Disney a changé un peu sa manière de faire dans les dessins animés.
04:22Hier, il y a eu une bande-annonce.
04:24D'ailleurs, ils sont en train de revenir sur ce mouvement-là.
04:27Du nouveau Blanche-Neige.
04:30Je ne pense pas que sous la présidence Trump, ce Blanche-Neige aurait pu exister.
04:34Déjà, les nains ne sont plus des nains.
04:37Et Blanche fait métisse.
04:39Ce qui ravit évidemment le chroniqueur de Touche pas à mon poste, Gilles Vernez.
04:46Depuis le temps que j'affirme que Blanche-Neige n'est pas blanche,
04:49voilà enfin en 2025 la réalité arrive.
04:52Elle est magnifique.
04:53Elle est métissée.
04:54Elle ressemble à Blanche-Neige.
04:56Elle est très blanche.
04:57Il y a une grosse polémique.
04:58Les nains seront des créatures magiques.
05:00Mais ça, c'est nul. Il n'y a plus de nains.
05:02Il n'y a plus de nains.
05:03C'est des créatures magiques.
05:04Il n'y a plus de Blanche-Neige. Il n'y a plus de nains.
05:05Exactement.
05:06C'est mon coup de cœur.
05:07Magnifique.
05:08Et pour une fois, je dis bravo Disney.
05:10Gilles Vernez, n'importe quoi.
05:11Il n'y a plus de nains.
05:12Il est content.
05:13Les nains et les personnes de petite taille sont condamnées à ne jamais travailler.
05:16Exactement.
05:17Tu vas voir que demain, il va nous en faire Joséphine Hachegardien, le con.
05:19Mais ils ne voulaient pas le discriminer.
05:21Ils sont demandeurs.
05:22Ils veulent travailler.
05:23Bien sûr.
05:24Mais Gilles Vernez, c'est insupportable d'entendre ça.
05:27Elle démarre de plus en plus tôt les conneries.
05:29Passepartout, méfie-toi.
05:30Tu es le prochain sur la liste.
05:32Non, mais c'est vrai.
05:33Est-ce que le wokisme à Capapresse, vous parlez ?
05:37Non, mais est-ce qu'il y a des discussions à ce sujet-là ?
05:40Oui ?
05:41Oui, bien sûr.
05:42D'ailleurs, la génération de Blanche est là pour parfois nous sonner les cloches.
05:48Le wokisme, je ne sais pas exactement de quoi on parle.
05:53Votre définition du wokisme ?
05:55Le préciser ?
05:56C'est, par exemple, l'écriture inclusive, qu'on n'entend pas encore en télévision,
06:02mais qu'on voit parfois écrite.
06:04Voilà, c'est ce qu'on a vu chez Disney.
06:08C'est enlever une forme du passé.
06:12Voilà ma définition du wokisme.
06:15On n'utilise pas l'écriture inclusive, en tout cas chez Capa.
06:20En fait, c'est le libre-arbitre.
06:22Chacun envoie les mails comme il le souhaite.
06:24Il n'y a pas encore de consigne officielle, on va dire.
06:27Il faudra faire un complément d'enquête sur le wokisme.
06:30Le flash d'hier vous en a parlé, Valérie,
06:33et ça a été également un de vos coups de gueule dans la deuxième partie de votre émission.
06:38L'ENA Situation a inauguré son double en cire au musée Grévin.
06:43Les caméras de TF1 étaient là et elle était ravie.
06:46C'est une consécration pour une personne d'avoir sa statue au musée Grévin.
06:50L'influenceuse l'ENA Situation vient de dévoiler la sienne.
06:53Du haut de ses 27 ans et de ses 11 millions d'abonnés,
06:56elle devient la toute première femme star d'internet à faire son entrée dans ce célèbre musée parisien.
07:01Deux ans avant, en 2022, c'était Lucas Auchard, alias Squeezie,
07:06célèbre youtubeur français, qui inaugurait sa statue.
07:09C'est quand même assez particulier et très symbolique.
07:13Certes, c'est ma statue ce soir, mais ça aussi met en avant toute la création sur internet.
07:18Un métier qui est nouveau, qu'on a du mal à comprendre,
07:21et en même temps il fait tellement une partie de nos quotidiens aujourd'hui
07:26que je pense que c'est chouette pour tout l'internet français en fait.
07:30Là aussi vous y êtes pas.
07:32Vous pourriez être avec les filles, avec Christine Bravo, dans la partie télé.
07:37Vous savez qui remise les vieilleries au placard.
07:42Vous avez vu, la plus grosse audience de Complément d'Enquête,
07:46ça a été les influenceurs et l'enquête sur les influenceurs.
07:50Vous savez, peut-être pas chez Capa, mais s'il y aura de nouveau une enquête,
07:54qu'est-ce que vous pensez que les influenceurs rentrent au musée Grévin ?
07:59Déjà, on tient à redire avec Blanche qu'on est salariés de Capa Presse,
08:04qu'on n'est pas en interne chez Complément,
08:06et on n'a certainement aucune information et rien à dire.
08:09D'ailleurs, on n'aurait pas notre mot à dire sur leur agenda.
08:13Ce que je peux vous dire, c'est que moi, j'avais réalisé un Complément d'Enquête sur TikTok
08:17avant celui qui était sorti ensuite sur les influenceurs.
08:21Et en fait, on sent qu'il y a quand même une...
08:24Complément, c'est quand même la caisse de résonance de l'époque.
08:28Et donc clairement, ce qui se passe sur les réseaux, c'est évidemment passionnant
08:32et ça a le mérite d'être creusé.
08:35Donc j'imagine que ça va continuer à être en tout cas un point d'attention pour l'équipe
08:41et nous-mêmes aussi à Capa, on est attentifs à ce qui se passe.
08:45Oui, parce que c'est un très vaste sujet avec énormément d'angles
08:50et on voit l'arrivée au musée Grévin de l'ENA Situation,
08:53ça signifie quand même la place que ça prend aujourd'hui dans la société.
08:59Ça vous interpelle ou pas, la téléréalité ?
09:02Nous, on a connu un monde sans téléréalité, donc c'est vrai que...
09:06Quel ennui !
09:08Il y a quelque chose de différent entre la téléréalité et le monde de l'influence.
09:13Oui, il y a deux choses.
09:14Ils sont souvent liés.
09:16Dans le cas de l'ENA Situation, je ne crois pas qu'elle en ait fait.
09:19Après, c'est vrai qu'elle est tellement populaire,
09:21c'est devenue vraiment une icône de sa génération.
09:23Ça ne me choque pas qu'elle fasse son entrée au musée Grévin.
09:27Mais effectivement, c'est un sujet qui intéresse
09:29et qui aussi permet de questionner notre génération,
09:32notre usage des réseaux.
09:34On pourra en parler en deuxième partie.
09:37C'est quand même une des méthodes d'influence du groupe Action
09:44qui vend pas mal aussi grâce à des influenceurs
09:48qui annoncent les nouveaux produits.
09:50Hier, Valérie, je vous disais qu'on était à 20 jours de la date d'enverson.
09:54Ça n'a pas de lien avec ce qu'on vient de dire.
09:57C'est une partie de votre jeunesse.
09:59Vous me l'avez demandé, réclamé lundi.
10:01Je dis que je vous le ferai dans la semaine.
10:03Oui, mais Georges Michael.
10:05Souvent, il faut que je le lis à l'actualité.
10:08Pour le gouvernement, c'est son Last Christmas.
10:27On se retrouve dans un instant pour parler du magasin préféré,
10:36de l'enseigne préférée des Français.
10:38Action dans l'œil de compléments d'enquête.
10:40Action toujours moins chère, mais à quel prix ?
10:43En particulier, les conditions de travail des salariés.
10:46C'est un moment fort de votre enquête.
10:48On en reparle avec vous dans un instant.
10:50Nathalie Gros et Blanche Lacroix, à tout de suite.
10:57Valérie Expert, Gilles Gansman, Sud Radio Média, les invités du jour.
11:02Les invités du jour, Nathalie Gros, Blanche Lacroix,
11:05toutes les deux journalistes à Capapresse.
11:07Vous avez enquêté, réalisé une enquête,
11:12oui, enquêté, une enquête, pour compléments d'enquête.
11:15Action toujours moins chère, mais à quel prix ?
11:18Action, 850 magasins, enseigne préférée des Français.
11:22C'est à 23h, évidemment, compléments d'enquête.
11:26C'est un discounter néerlandais qui propose des produits,
11:30peut-être les moins chers qu'on puisse trouver sur le marché.
11:33Je ne sais pas qui veut répondre.
11:35D'où est parti...
11:37Par rapport à l'idée du sujet, c'est Blanche qui l'a eue ?
11:40En allant chez Action ?
11:42Déjà en allant chez Action, oui.
11:44C'est vrai que c'est un phénomène en province, en dehors de Paris.
11:47Et puis parce que deux années de suite, l'enseigne préférée des Français,
11:50les prix les plus bas, et puis un véritable phénomène en ligne
11:54sur TikTok, sur les réseaux sociaux des communautés d'actions addictes.
11:58Donc voilà, on a voulu...
12:00J'ai invité Nathalie, il faut qu'on aille voir ce qu'il y a derrière ces petits prix,
12:04comment c'est possible d'avoir la monnaie comme ça.
12:06Et alors, comment les dirigeants d'Action vous accueillent ?
12:09Comment la communication...
12:11Les portes se ferment ou il y a une petite crainte quand même
12:15de voir une enquête sur leur enseigne ?
12:17Je pense qu'il y a certainement un mélange des deux.
12:20Ils ont choisi, ils ont certainement dû réfléchir avant,
12:24mais ils ont choisi de nous ouvrir les portes.
12:26Donc c'était assez inhabituel.
12:29Une entreprise qui accepte de recevoir des journalistes qui enquêtent sur elle.
12:34À certaines conditions, toujours.
12:36C'est-à-dire qu'on n'a jamais été seul dans un magasin Action,
12:39sans un chargé de com,
12:41qui soit issu de l'équipe salarié d'Action,
12:45soit du cabinet de conseil qui les a accompagnés
12:49tout du long de notre travail.
12:51On va peut-être écouter la bande-annonce.
12:53C'est logique.
12:55Vous êtes accompagné d'un responsable de la communication de France Télévisions.
12:59C'est vrai.
13:01Vous avez quand même réussi à interroger en caméra cachée,
13:05en voix off,
13:07en voix masquée, certains salariés qui vous racontent.
13:10Et c'est vraiment le point fort de l'enquête.
13:14On écoute la bande-annonce.
13:16Avec près de 850 magasins en France,
13:18Action est l'enseigne préférée des Français.
13:21Pour un euro, on peut faire plaisir à nos enfants.
13:23Des prix imbattables, mais à quel prix ?
13:25Dans les magasins, une organisation ultra-standardisée
13:29et des salariés qui courent après le temps.
13:31C'est horrible pour les magasins,
13:33parce qu'ils sont juste rincés psychologiquement.
13:35On offre un travail qui est clair,
13:37qui est simple.
13:39Ce que vous évoquez, ce n'est pas le ressenti
13:41que je vois quand j'entends les collègues.
13:43Des fournisseurs sous tension et des produits
13:45qui posent parfois des problèmes de sécurité.
13:47Ils sont vraiment durs en affaires.
13:49Ça nous demande des sacrifices.
13:51Complément d'enquête,
13:53sur la face cachée des petits prix d'Action,
13:55c'est jeudi soir,
13:57juste après envoyer spécial sur France 2
13:59et sur la plateforme France.tv.
14:01Voilà.
14:03Ça pose bien le sujet des petits prix.
14:07Comment est-ce qu'Action fait
14:09pour proposer des prix aussi bas ?
14:11Il y a plusieurs étapes
14:13qui recouvrent
14:15toute la vie du produit,
14:17à partir du moment où ils vont
14:19choisir d'acheter,
14:21de construire leur assortiment.
14:23Ça, ça se passe au niveau du service des achats.
14:25Ils ne sont pas très nombreux.
14:27On pourrait s'attendre à ce qu'ils soient
14:29beaucoup plus nombreux, vu l'étendue de l'offre.
14:31Il y a quand même
14:33des magasins dans 12 pays d'Europe.
14:35Ils sont une vingtaine
14:37d'acheteurs seulement,
14:39tous aux Pays-Bas.
14:41Il y a un choix des produits
14:43qui est fait vraiment très fin,
14:45avec des fournisseurs,
14:47avec des méthodes de négociation
14:49qui font qu'ils obtiennent ce qu'ils veulent.
14:51Ensuite, on retrouve à chaque étape
14:53cette économie.
14:55C'est les seuls qui arrivent
14:57à faire plier les Chinois.
14:59Vous avez été dans une usine en Chine
15:01où la personne raconte
15:03qu'elle perd de l'argent avec Action.
15:05Elle ne dit pas qu'elle perd de l'argent,
15:07mais qu'elle n'a pas le droit à l'erreur.
15:09C'est un fil.
15:11C'est un équilibre.
15:13La marge est si faible
15:15que pour ne pas perdre d'argent,
15:17il faut qu'il ne se passe rien.
15:19C'est des volumes tels de produits.
15:21C'est ça.
15:23C'est sur le volume.
15:25C'est aussi ce qui explique
15:27que les fournisseurs acceptent
15:29de travailler avec Action.
15:31C'est accéder
15:33à des volumes énormes en magasin.
15:35Le résultat de ça,
15:37il est très clair dans votre doc.
15:39À un moment, il y a un dé en mousse.
15:41Ce dé en mousse, il est en dessous de 2 euros
15:43chez Action.
15:45Et chez Jiffy,
15:47il est à plus de 14 euros.
15:49Il est à combien ?
15:51Le dé en mousse, il est à 4,99 euros
15:53chez Jiffy, à 2,59 euros chez Action.
15:55Et là,
15:57il y a un autre exemple.
15:59Il y a un autre exemple qui est
16:01une lampe en sel de l'Himalaya,
16:03un objet de tendance d'écho
16:05qu'on retrouve dans plusieurs enseignes à différents prix.
16:07On se sert de ces exemples
16:09très concrets pour
16:11forcer un peu la parole
16:13chez Action pour qu'ils nous expliquent
16:15quelles sont leurs méthodes.
16:17Sinon, ils ne disent rien.
16:19Donc, ils vous expliquent
16:21comment ils négocient.
16:23Et puis,
16:25quelles sont leurs armes,
16:27à la fois de jouer sur les volumes et de jouer sur la qualité.
16:29Et le résultat, c'est que Jiffy dépose le bilan.
16:31Alors, on ne pourra pas dire que c'est à cause
16:33de compléments d'enquête.
16:35Vous comprenez ce que je veux dire ?
16:37Une enseigne française ne peut pas résister
16:39à un monstre comme ça.
16:41Et c'est des emplois français.
16:43C'est une enseigne française qui est en train de fermer.
16:45Et moi, ce que j'ai trouvé dans votre documentaire,
16:47c'est qu'ils surfent sur la misère.
16:49Alors, ce qui est sûr, c'est qu'on observe,
16:51ça me fait penser un peu à la fast fashion aussi,
16:53ce qu'on voit aujourd'hui avec
16:55la déferlante Shein,
16:57cette enseigne chinoise vendue en ligne.
16:59C'est qu'on voit que tout ce qui est
17:01moyen de gamme, moyen de gamme, a du mal à survivre.
17:03Les boutiques physiques ont du mal à survivre.
17:05Après, on a beaucoup parlé quand même
17:07de la concurrence avec Action.
17:09Et ils avaient l'air de dire
17:11qu'il y avait quand même un effet positif.
17:13C'est-à-dire que là où il y avait un Action,
17:15il y a souvent un Jiffy, il y a souvent un Stokomani,
17:17il y a souvent un Centre Accor.
17:19En fait,
17:21on ne peut pas lier non plus totalement
17:23l'essor d'Action avec
17:25le cas Jiffy, parce qu'il y a quand même
17:27des explications aussi en interne liées
17:29à Jiffy, etc. Mais ce qui est sûr,
17:31c'est que c'est un rouleau compresseur
17:33qui, évidemment, dans l'enquête,
17:35on le voit dans nos témoignages,
17:37on n'a pas des petits prix. Ces petits prix-là n'arrivent pas
17:39par hasard. Ils ont
17:41un prix. Et ce prix-là,
17:43en fait, a des conséquences sociales
17:45très importantes.
17:47Les fabricants, en plus, acceptent de renier sur leur marge.
17:49Certains vous disent,
17:51nous, on ne gagne pas d'argent avec Action.
17:53Mais c'est
17:55comme ça, ils acceptent.
17:57Après, il y a la qualité
17:59aussi qui n'est pas
18:01toujours là. Il y a l'exemple des cintres qui sont
18:03particulièrement
18:05bas de gamme, moins lourds.
18:07Moins de plastique,
18:09c'est moins cher. C'est logique.
18:11Les jouets qui ne sont pas forcément
18:13aux normes. Nous, c'est vrai qu'on
18:15en a fait tester 10.
18:17Ensuite, ce qu'on remarque, c'est que
18:19le jouet sur lequel
18:21Action a retiré des rayons,
18:23c'est quand même particulièrement
18:25préoccupant. C'était une dînette.
18:27Vous le verrez dans le sujet.
18:29Une dînette qui
18:31est retirée des rayons parce qu'elle ne
18:33résiste pas au choc, c'est-à-dire qu'elle se brise
18:35en petits éléments.
18:37Ça veut dire qu'il y a un risque d'étouffement.
18:39On est quand même
18:41sur quelque chose qui, effectivement,
18:43n'est pas rassurant.
18:45Parce que c'est, en plus, une dînette.
18:47Les enfants peuvent la mettre à la bouche.
18:49Et puis, l'autre part du reportage,
18:51c'est le personnel
18:53qui est vraiment mis sous pression.
18:55Il y a tout un système où il y a
18:5740 caddies qui sont livrés par jour. On en va ?
18:59On parle de charrettes.
19:01Il y a un petit creux d'eau.
19:03Blanche à croix.
19:05Sur chaque charrette,
19:07il y a une étiquette qui est calculée
19:09avec un algorithme qui dit
19:11combien de temps, minutes et secondes
19:13précise un employé
19:15qui sont polyvalents.
19:1717 minutes 43 secondes.
19:19Pour répartir les produits dans le magasin.
19:21Pour faire la mise en rayon.
19:23Et ça, ça ne prend pas forcément en compte
19:25les clients qui interpellent en magasin,
19:27le fait d'aller ouvrir une caisse,
19:29le fait de ranger d'abord l'assortiment en magasin.
19:31Il y a une optimisation du temps de travail
19:33qui est calculée à la base par un algorithme.
19:35Avec un turnover très important.
19:37Je vois de 70 à 80%
19:39dans certaines régions
19:41sur le personnel.
19:43Il ne reste pas très longtemps.
19:45Il y a beaucoup de turnover dans l'enseigne.
19:47Ça vient aussi du fait
19:49que c'est des emplois où il y a beaucoup
19:51d'étudiants, de jeunes.
19:53Ce n'est pas uniquement parce que personne ne reste.
19:55Mais quand même,
19:57il y a un fort turnover qui pose question.
19:59Il y a beaucoup d'absentéisme aussi.
20:01Avec des absents pas toujours remplacés.
20:03C'est ce qu'on voit dans les magasins
20:05qui tendent le travail.
20:07Quand on a posé nos caméras,
20:09c'est vrai que l'absentéisme
20:11tourne autour de 10% dans cette enseigne.
20:13Concrètement, ça veut dire sur 10 salariés,
20:15il y a plus de gens qu'une personne le matin.
20:17Que dit la DGCCRF ?
20:19Vous les avez interrogés ?
20:21La DGCCRF ne communique pas.
20:23C'est la direction
20:25du contrôle des fraudes.
20:27Ils sont très peu nombreux.
20:29Mais est-ce qu'ils ont
20:31les moyens d'aller contrôler ?
20:33Comment ils réagissent quand il y a
20:35des jouets qui ne sont pas aux normes ?
20:37La DGCCRF
20:39n'a pas souhaité
20:41prendre part au reportage.
20:43On l'a contacté à plusieurs reprises.
20:45Ça ne veut pas dire
20:47qu'ils ne sont pas sur le coup.
20:49Ensuite, le rappel conso
20:51qui est issu de notre enquête
20:53a bien été communiqué aux autorités.
20:55Il figure sur le site rappel conso.
20:57La DGCCRF est informée.
20:59Ils fonctionnent souvent
21:01par campagne de tests,
21:03par typologie de produits.
21:05Affaire à suivre de ce côté-là.
21:07En même temps, c'est le magasin
21:09préféré des Français.
21:11On trouve des choses
21:13amusantes.
21:15C'est une enseigne ludique,
21:17utile.
21:19Il y a aussi cet aspect-là.
21:21Vous avez interrogé les clients.
21:23C'est d'autant plus
21:25pour ces raisons-là
21:27que c'est une enquête d'utilité publique.
21:29C'est une enseigne
21:31où il y a quand même
21:3321% des Français qui se sont rendus
21:35le mois dernier pour
21:37acheter des produits
21:39à la fois plaisir
21:41et à la fois de première nécessité.
21:43On peut trouver des sacs poubelle,
21:45des gels douche.
21:47On trouve à la fois des pinceaux.
21:49C'est de bonne qualité ou pas ?
21:51Je me suis posé un moment où on voit
21:53une personne qui prend un gel douche
21:55fraise pour 1 euro.
21:57Est-ce qu'il vaut...
21:59C'est un truc qui consomme
22:01beaucoup et qui coûte cher.
22:03Est-ce qu'ils ont de la qualité
22:05des produits de maquillage ?
22:07Il y a beaucoup de produits
22:09qui sont très élevés dans les autres enseignes.
22:11Ce qu'on peut répondre,
22:13c'est qu'on n'a pas testé toutes les catégories de produits.
22:15Nous, on s'est concentré sur les jouets.
22:17On ne pourrait pas forcément dire qu'ils sont de mauvaise ou de bonne qualité.
22:19On sait qu'Action fait aussi du déstockage.
22:21Il y a des produits
22:23de marque
22:25typiquement sur les produits d'hygiène.
22:27Après, effectivement,
22:29on n'a pas pu tester toutes les catégories
22:31de produits.
22:33Ce qui est sûr, c'est que
22:35l'idée du reportage de cette enquête,
22:37c'est de comprendre un peu la méthode.
22:39On a aussi cette chance
22:41d'avoir pu pénétrer les coulisses.
22:43C'est vraiment exceptionnel.
22:45Évidemment, à aucun moment, derrière notre
22:47enquête, on cherche à dénigrer.
22:49C'est vraiment une enseigne
22:51qui a sa place dans le paysage
22:53de consommation.
22:55C'est des magasins qui s'ouvrent
22:57régulièrement.
22:59C'est une réussite incroyable.
23:01Il y a aussi un côté très positif.
23:03C'est devenu un peu
23:05le maître étalon
23:07de la grande distribution.
23:09Aujourd'hui, les prix d'Action,
23:11c'est les prix que visent les concurrents.
23:13Il faut acheter
23:15avec peut-être discernement, c'est ce qu'il faut se dire.
23:17Sur des produits, des détecteurs de fumée,
23:19peut-être que ce n'est pas la bonne idée de l'acheter
23:21là encore que vous avez interrogé.
23:23On vous dit, mais il y a
23:25des objets ou des choses plus...
23:27Une serviette à 1 euro
23:29plutôt que mettre 17 ou
23:3120 euros. On se dit, si
23:33au bout de trois machines à laver, elle n'est plus là,
23:35ce n'est pas grave, j'ai mis 1 euro.
23:37J'en avais un ami
23:39qui disait, je n'ai pas les moyens d'être pauvre.
23:41C'est-à-dire que cette serviette à 1 euro,
23:43vous allez être obligé d'en racheter
23:45dans deux mois. Ce n'est pas grave.
23:47Si vous en achetez une à 18 euros,
23:49elle va vous durer plus longtemps.
23:51Les chaussures,
23:53c'est pareil.
23:55Absolument.
23:57Les chaussures, c'est pareil. Vous achetez des chaussures
23:59à 5 euros, il y a de fortes chances
24:01que vous soyez obligé d'en acheter 3 paires
24:03plutôt que d'en acheter une.
24:05Je pense que c'est un mauvais calcul.
24:07Je ne sais pas.
24:09Il y a deux aspects chez Action.
24:11Au niveau client, il y a à la fois l'achat
24:13malin, c'est ce qu'on dit, c'est-à-dire aller trouver
24:15son sac poubelle moins cher.
24:17Il y a aussi l'achat plaisir, c'est-à-dire la chasse au trésor.
24:19Chaque semaine, il y a des nouveaux produits.
24:21Ça donne un sentiment de pouvoir
24:23d'achat aux gens qui viennent au magasin.
24:25C'est ce qu'on voit dans le reportage.
24:27J'ai l'impression de pouvoir faire plaisir,
24:29de pouvoir faire plus plaisir.
24:31Il y a deux types de clients.
24:33Il faut savoir achat plaisir.
24:35Avec une phrase incroyable,
24:37l'influenceuse
24:39qui dit pourquoi quand je présente
24:41des produits Action, ça marche ?
24:43Parce que celle qui me regarde peut les acheter.
24:45C'est vrai qu'il y a beaucoup d'influenceuses
24:47qui sont à Dubaï, qui montent des sacs,
24:49des bijoux inaccessibles.
24:51Ça fait rêver.
24:53Elle fait rêver d'une autre façon en disant
24:55que le maquillage que je mets, vous allez chez Action
24:57et vous pouvez l'avoir.
24:59Un auditeur me dit que le succès ne démontre pas l'avancée de la misère en France.
25:01Je ne suis pas certaine.
25:03Je pense qu'on a du plaisir à aller dans ces magasins
25:05aussi
25:07pour trouver des objets
25:09parce qu'il y a un sourcing
25:11très important et très intéressant
25:13qui fait que c'est ludique.
25:15En tout cas, c'est à voir ce soir.
25:17Complément d'enquête, 23h.
25:19Action, toujours moins cher
25:21mais à quel prix ?
25:23Merci d'avoir été là ce matin.
25:25Dans un instant, Yvan Cujou sera avec nous.

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