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00:0018h19, merci de nous accueillir chez vous sur Europe 1 et sur CNews.
00:05Nous sommes ensemble jusqu'à 19h pour votre Open Chain Week-end.
00:08À mes côtés, pour commenter cette actualité, ô combien riche, Véronique Jacquy et Louis de Ragnal-Dugras
00:14et Mathieu Lefebvre, députés ensemble pour la République Val-de-Marne.
00:18Tiens, je vais commencer avec vous, Mathieu Lefebvre.
00:20Que pensez-vous de cette initiative de votre collègue Stéphane Vogeta,
00:26député ensemble pour la République des Français d'étrangers,
00:28qui expliquait ce matin qu'en cas de énième échec, retourner devant vos électeurs serait une possibilité ?
00:34On l'écoute et je vous pose la question. Réfléchissez bien quand même.
00:37Est-ce que vous serez tenté de le faire ou pas ?
00:40On écoute Stéphane Vogeta.
00:42L'Assemblée nationale actuelle est dysfonctionnelle.
00:45Nous avions l'opportunité de prendre notre destin en main, d'aboutir sur une coalition parlementaire
00:51qui aurait pu proposer à Emmanuel Macron à la fois un programme de coalition
00:56et surtout un Premier ministre qui aurait incarné ce programme et cette majorité de coalition.
01:00Nous avons échoué à l'été 2024, nous ne nous sommes pas mis d'accord.
01:04Cette fois-ci, nous avons une autre opportunité de remettre l'Assemblée nationale au centre du jeu.
01:08Si d'aventure à nouveau nous échouons et si nous laissons à nouveau le Président de la République
01:14devoir prendre les décisions tout seul, nous imposer un Premier ministre que nous n'aurons pas choisi,
01:19ce sera un nouveau constat d'échec.
01:21Dans ce cas-là, il faudrait peut-être qu'on réfléchisse à assumer nos responsabilités,
01:25se dire que nous ne sommes pas une Assemblée efficace et retourner devant les électeurs.
01:31Tu l'as fait, je me tourne vers vous. Chiche ou pas chiche ?
01:34Je crois qu'assumer nos responsabilités, c'est essayer de travailler les uns avec les autres.
01:39Objectivement, on peut le faire. La vérité, c'est qu'il y a beaucoup de postures, il y a beaucoup de bruit.
01:45Mais ce que les gens nous demandent, c'est d'essayer de bosser, évidemment pas avec les extrêmes,
01:49ça c'est un mandat qui nous a été donné pour beaucoup d'entre nous,
01:52d'essayer de bosser entre des gens républicains, de centre-droite, de centre-gauche, pour offrir des solutions au pays.
01:57Par ailleurs, on a peut-être pour la première fois dans la Ve République une Assemblée qui est très représentative,
02:01je trouve, de ce que pensent les Français.
02:03Il y a trois blocs, trois forces politiques, le fait majoritaire n'est pas là.
02:07Donc essayons de nous entendre, essayons de nous mettre d'accord, ça arrive parfois à bas bruit,
02:11sur des sujets très consensuels, essayons de le faire sur des sujets un peu plus difficiles.
02:15Vous allez voir vos collègues socialistes, par exemple, pour essayer de discuter avec eux ?
02:18Il y a des échanges, mais je dis à mes amis socialistes qu'il faut qu'ils se démélenchonisent.
02:22Il y a des choses sur lesquelles moi je ne céderai pas.
02:25Il y a des postures quand leurs alliés abrogent le délit d'apologie du terrorisme,
02:30je leur dis, sortez de ça, ce n'est pas bon.
02:32Quand ils sont arrêtés de punaise de lit, il faut que ça cesse.
02:35Donc oui, il faut qu'on ait un dialogue dans le cadre...
02:37C'est pour ça que je vous parlais des valeurs, parce que les valeurs c'est très important pour ce qu'on veut porter pour le pays.
02:41Et puis qu'on se mette d'accord sur quelques grands projets pour la nation,
02:43les Français ils ont envie d'être gouvernés, d'avoir un pays stable,
02:46et que quelques grands dossiers avancent.
02:49Véronique Jacquet.
02:50Oui, je pense que c'est une fausse bonne idée de vouloir remettre en jeu comme ça un mandat parlementaire,
02:55parce que ce chaos que l'on voit à l'Assemblée n'est que la résultante du chaos que l'on voit dans la société.
03:02Donc je pense que ça ne sert à rien, c'est-à-dire que la motion de censure,
03:06c'est la résultante d'un pays qui ne va pas bien,
03:08et des institutions de la Ve République qui sont tordues dans tous les sens.
03:12Et donc, là encore, le chaos, s'il devait advenir, ne viendra pas de l'Assemblée.
03:18C'est pour ça qu'effectivement il faut laisser les parlementaires essayer de s'entendre.
03:21Il viendra de la rue, parce qu'il y aura une stratégie de bordélisation,
03:25peut-être à l'instigation de certains, comme Jean-Luc Mélenchon.
03:28Mais en l'occurrence, non, vouloir remettre son mandat comme ça en jeu,
03:32ça me paraît démagogique, mais ça n'a pas de sens.
03:34Louis de Reynald.
03:35Coup de com' de Stéphane Vegetta.
03:36Je suis d'accord avec Véronique.
03:37Un, c'est complètement démago, et deuxièmement, je pense que s'il y avait une dissolution,
03:41parce que c'est ça en fait que demande ce député,
03:44il y aurait à peu près la même représentation à l'Assemblée nationale.
03:47Donc ça ne changerait pas grand-chose.
03:48Ce serait un aveu de, non pas d'échec,
03:51mais ce serait extrêmement déprimant par rapport à la suite.
03:54Parce que s'il y avait une élection législative anticipée,
03:56ça voudrait dire que les Français ont un espoir que ça puisse éventuellement avancer.
04:00Mais on voit dans toutes les enquêtes d'opinion dont on dispose depuis les dernières semaines,
04:05globalement les blocs restent à peu près semblables
04:08que ce qui avait été donné lors des dernières élections législatives.
04:12– D'accord, rapidement.
04:13– Pour défendre la cause de cet honorable parlementaire, juridiquement, il a raison.
04:17C'est possible à faire, juridiquement c'est possible.
04:20Politiquement, c'est infaisable, c'est injouable.
04:22Moi je ne vois pas des députés qui se remettent tous, tous en cause, etc.
04:26– C'est sûr.
04:27– Par contre…
04:28– Je pense qu'ils ont vachement envie de demander à notre voisin.
04:31– Oui, Mathieu Lefebvre, vous avez compris ou pas ?
04:33– En bon politique, il a surfé justement sur la question.
04:37– Il n'a pas répondu.
04:38– Il est parti sur d'autres scénarios plus généraux.
04:41Et enfin, troisième point, je ne suis pas complètement d'accord avec l'idée
04:45que ça remettrait en place la même Assemblée nationale.
04:50Je pense qu'il y aurait moins de macronistes encore qui reviendraient.
04:53– Oui, ça c'est vrai.
04:54– Et il ne faut pas oublier qu'il y a eu le fameux front républicain
04:57qui ne jouerait plus cette fois-ci.
04:59Donc il est probable que ce député ensemble qui propose à tout le monde de s'autodissoudre
05:05ferait plutôt le jeu du rassemblement national qui reviendrait encore plus puissant
05:10puisqu'il n'y aurait plus le front républicain.
05:12– Mathieu Lefebvre, vous avez écouté avec grande attention, mais il n'a pas répondu.
05:16– Oui, mais je pense qu'il est censé.
05:19Ce n'est pas l'intérêt de sa famille politique…
05:21– C'est que quand on fait de la politique, on sait que c'est toujours temporaire
05:24et que les seuls propriétaires de votre poste sont les Français.
05:26Donc il faut toujours accepter le scrutin des urnes.
05:29C'est pour ça que quand le président de la République fait la dissolution,
05:32on lui tombe dessus, on lui dit c'est horrible, c'est affreux.
05:34La vérité c'est que les Français ont été appelés aux urnes
05:36et c'est ça le seul jugement qui compte en démocratie.
05:38– On a le droit de discuter de l'opportunité de faire la dissolution.
05:41Et je pense que vous n'étiez pas non plus emballé à l'idée de repartir en campagne électorale.
05:46Vous êtes plutôt de la droite, de la Macronie,
05:48et le semblant d'accord avec le nouveau Front populaire a dû vous embarrasser un petit peu.
05:54– Oui, mais il ne faut jamais considérer que quand on demande la parole aux Français,
05:57on doit soit s'en exonérer, soit considérer que c'est une mauvaise chose.
06:00Je crois que c'est toujours une bonne chose.
06:02– M. Lefebvre c'est quand même l'argument de M. Mélenchon
06:04pour anticiper l'élection présidentielle.
06:06– Allez, on avance, plus grave, on avance.
06:08On avance les amis, il y a eu cette consultation que je vous soumets,
06:13consultation CNews, la question du jour,
06:15avez-vous été convaincu par l'allocation d'Emmanuel Macron hier soir à la télévision ?
06:19La réponse, 89% non, 11% oui.
06:25Ça fait mal, ça fait très mal M. Lefebvre.
06:29– Mais vous savez, le moment politique est un moment…
06:31– Sans surprise.
06:32– Non, mais le moment politique est un moment difficile.
06:34Je pense que les Français sont aussi perdus dans le moment
06:37et ils n'ont plus beaucoup confiance dans leur classe politique, dans leur ensemble.
06:40Le spectacle qu'on montre est objectivement affligeant.
06:42Il y a une semaine on se battait à l'Assemblée nationale
06:44et aujourd'hui on est incapables de nouer des compromis les uns avec les autres.
06:48C'est peut-être un moment de sursaut qui doit venir maintenant.
06:50– Alors justement, hier soir Emmanuel Macron a annoncé qu'une loi spéciale
06:53déposée avant la mi-décembre permettra sans doute la continuité des services publics.
06:57Enfin, on croise les doigts et on l'écoute.
06:59– Le Premier ministre aura à mener ses consultations
07:02et former un gouvernement resserré à votre service.
07:06Sa priorité sera le budget.
07:08Une loi spéciale sera à déposer avant la mi-décembre au Parlement
07:12et cette loi temporaire permettra, comme c'est prévu d'ailleurs par notre Constitution,
07:16la continuité des services publics et de la vie du pays.
07:20Elle appliquera pour 2025 les choix de 2024.
07:23En début d'année, ce gouvernement préparera un nouveau budget.
07:28– C'est nécessaire pour en effet protéger les Français
07:30des hausses d'impôts mécaniques liées à l'inflation
07:33parce que je refuse que les Français paient la facture de cette censure.
07:36– Mathieu Lefebvre, on ne va pas se mentir,
07:38on a quand même un peu le sentiment que la situation française est quelque peu bloquée.
07:43Comment on peut faire pour avancer ?
07:45À tous les Français qui nous regardent ce soir, ils sont nombreux,
07:47qu'est-ce que vous pouvez leur dire ? Pour les rassurer déjà.
07:50– Pour les rassurer, on peut leur dire qu'on va essayer,
07:52les uns et les autres, entre républicains,
07:54de trouver des solutions de compromis pour avancer,
07:56pour assurer un budget au pays d'ici quelques semaines.
07:59Il y aura une loi qui sera, je l'espère, votée,
08:01qui permettra d'assurer le paiement des fonctionnaires,
08:03de recruter les policiers, les gendarmes dont on a besoin au 1er janvier
08:06pour éviter que 17 millions de personnes, de Français,
08:09ne voient leurs impôts augmenter,
08:11que près de 400 000 d'entre eux n'entrent dans l'impôt sur le revenu.
08:14Mais je voudrais dire que ceux qui ont joué avec la censure
08:17ont un petit peu joué avec le feu parce que dans le fond,
08:20ce sont les gens responsables qui vont devoir ranger la chambre
08:22et le bazar qui a été mis par les Insoumis et le Rassemblement National.
08:25Ils ne savent pas du tout comment ça va se passer dans les prochaines semaines.
08:28Ils nous disent tout va bien se passer, il y a des moyens,
08:30mais qui va faire cela ?
08:32Ce n'est pas Marine Le Pen qui va préparer le budget de la France pour l'an prochain.
08:35Ce n'est pas Jean-Luc Mélenchon qui va essayer d'aider le pays.
08:38Donc il ne faut que des gens responsables.
08:40Et nous allons le faire, entre républicains,
08:42préparer le pays pour l'an prochain.
08:44Mais par exemple, regardez les agriculteurs.
08:46Qu'est-ce qui se passe sur le Mercosur ?
08:48Les agriculteurs sont fou furieux.
08:50Ils devaient avoir des exonérations de charges au 1er janvier.
08:52Tous les entrepreneurs français qui pensaient légitimement
08:55que la France allait se doter d'un budget sont aujourd'hui à l'arrêt.
08:58Les investissements sont à l'arrêt.
09:00La censure, elle a une facture très lourde
09:02à la fois pour le budget de l'État et pour l'économie française.
09:04Ça, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon devront en rendre compte.
09:07Louis de Roegnel, ce n'est pas de cas rassurant pour les Français qui nous regardent.
09:10Ce qui est vrai, et je pense que tout le monde en est conscient,
09:13c'est que l'avenir est très incertain.
09:15On ne sait absolument pas de quel côté ça va tomber.
09:17On voit qu'Emmanuel Macron fait des consultations à gauche puis à droite.
09:21Pour les Français qui suivent ça, c'est très difficile de savoir
09:25quelle est la lecture de tout ça.
09:28Avec la crainte de voir un gouvernement à nouveau renversé,
09:32peut-être dans les prochaines semaines ou dans les prochains mois.
09:34Et puis, il y a énormément aussi d'éléments extérieurs
09:38à la vie politique pure qui sont inquiétants.
09:41On voit la colère agricole.
09:43Il y a des plans de fermeture d'entreprises, d'usines.
09:47Tout ça montre que les prochains mois ne sont pas particulièrement rassurants.
09:52Et ça s'agrège forcément à l'inquiétude politique.
09:55Mathieu Lefebvre, je recevais Saouina Glestier-Roubach ce midi.
09:59Si je vous dis François Bayrou pour Matignon, vous m'répondez quoi ?
10:02C'est un homme d'État. C'est un homme qui a l'expérience.
10:04Sincèrement.
10:05François Bayrou, il est de notre famille politique.
10:08Je soutiens François Bayrou.
10:10C'est un homme d'État.
10:11C'est quelqu'un qui a l'habitude des grands dossiers de l'État.
10:14Peut-être en effet susceptible de rallier tous les républicains à lui.
10:18Mais encore une fois, ce qui compte, c'est d'abord le programme sur lequel on va se mettre d'accord
10:22et les valeurs que l'on va respecter.
10:23Sur une échelle de 1 à 10 ?
10:24Non, je joue base.
10:26C'est le président de la République qui nomme.
10:27Moi, je suis respectueux des institutions.
10:289 ? 8 ?
10:29Je suis respectueux des institutions.
10:30Il ne veut pas le dire.
10:31Non, mais on ne note pas un potentiel futur Premier ministre.
10:34Ce n'est pas par rapport à votre choix.
10:36C'est l'échange des probabilités.
10:38C'est ça. Ce n'est pas la note.
10:40C'était la probabilité.
10:41Je me suis mal exprimé.
10:42Louis de Raguenel a raison.
10:43Je ne sais pas.
10:449 sur 10 ?
10:45Je ne sais pas.
10:4610 sur 10.
10:47On va retrouver Maureen Vidal.
10:49Je parle de Maureen Vidal.
10:50Mathieu Lefebvre pour faire un tour de l'information ce soir sur Europe 1 et sur CNews.

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