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00:0018h18, en se retrouvant direct dans Punchlines, sur CNews et sur Europe 1, on va partir à
00:08l'hôtel de Matignon où se trouvent nos amis Dunia Tengour et Florian Doré, bonsoir
00:12à tous les deux.
00:13Dunia, est-ce qu'il y a du mouvement derrière vous ? Les camions de déménagement ne sont
00:16pas encore là, on sait que Michel Barnier est toujours sur place, il a planté un arbre,
00:20l'arbre des premiers ministres, mais est-ce que vous avez quelques informations ?
00:23Bonsoir, Laurence, nous sommes devant l'hôtel de Matignon et pour être tout à fait honnête,
00:31c'est très calme ici, comme vous le savez la nomination du nouveau premier ministre
00:36est attendue ce soir, normalement, mais ce que l'on peut d'ores et déjà vous dire
00:41c'est que la tâche s'annonce très compliquée, voire très compliquée pour ce nouveau premier
00:47ministre puisqu'il devra faire tout ce qui est en son pouvoir pour éviter une nouvelle
00:52motion de censure tout en adoptant un budget pour l'année 2025 et au vu des divisions
01:00qui règnent au sein des différentes fractions politiques qui composent l'Assemblée, autant
01:06le dire, un consensus paraît très improbable et à l'heure actuelle, vous l'avez dit en
01:11plateau, il est encore difficile de connaître le nom de ce nouveau premier ministre désigné
01:16par Emmanuel Macron, il y a plusieurs noms qui circulent depuis quelques jours, François
01:22Bayrou ou encore Bernard Cazeneuve, il reste à savoir si ces personnalités vont réussir
01:30à rassembler autant à gauche qu'à droite, on rappelle que la porte-parole du gouvernement
01:36Maude Bréjon a indiqué hier qu'il n'y avait pas de socle plus large que celui qui était
01:41déjà en place, le gouvernement de Michel Barnier a duré trois mois seulement, alors
01:48ici à Matignon, c'est encore très calme, je vous l'ai dit, et la question qu'on se
01:53pose c'est est-ce que ce nouveau locataire de Matignon va pouvoir rester plus que Michel
02:00Barnier ? Voilà une des questions qu'on peut se poser, donc là on est encore dans
02:05l'attente, Laurence, l'attente de l'arrivée d'Emmanuel Macron de Pologne.
02:10Merci beaucoup, Donia Tengour et Florian Doré, depuis Matignon, l'avion du président
02:16est où les très informés ? Il y a 20 minutes, il y avait encore une heure de vol à Bombay.
02:24Donc voilà, dans trois quarts d'heure. Il était annoncé de se poser à 19h, on verra,
02:32entre 19h et 21h il peut se passer beaucoup de choses, on va juste écouter, elle a parlé des
02:36prétendants, donc on a dit François Bayrou, M. Cazeneuve, M. Boussaoui, on va écouter juste
02:39François Bayrou, le 29 septembre dernier, c'est très court, des extraits très courts pour qu'on
02:42sache quand même, qu'on se familiarise avec ceux qui seront peut-être notre, celui qui sera peut-être
02:47notre premier ministre ce soir. Il était à l'université d'entrée du Modem, en Bretagne,
02:52écoutez, il dit si Michel Barnier compose un gouvernement trop à droite, il échouera.
02:55François Bayrou. Barnier a essayé d'avoir des sensibilités différentes et il n'a trouvé que
03:03sur le côté droit de l'échiquier politique, il y a un côté gauche qui doit être lui aussi associé
03:10à cet effort. Si tout le monde n'y est pas, je vous le dis, ça échouera.
03:15Bon, là il n'a pas eu tort, il s'est pas rencontré.
03:17Il a été censuré par le Rassemblement National, pas par...
03:20Oui mais en tout cas ça n'a pas marché, on a une alliée, je veux dire c'est un allié.
03:23On pourra essayer de faire travailler le PS avec les Républicains.
03:25Non mais attendez, c'est un peu la littérature, parce que là on assiste théoriquement à la disparition du politique,
03:31les gens se disent oui, il faudrait que dans une même salle, gauche et droite s'entendent.
03:34Mais alors, quand on rentre dans le détail, vous quand vous votez pour un député, vous votez pour des convictions,
03:39parce qu'il a un programme clair. Vous votez, si vous êtes de droite, vous avez un député LR,
03:43parce qu'il veut baisser les caricatures, baisser les impôts, augmenter la sécurité et être plus efficace sur l'immigration.
03:49Si vous votez pour quelqu'un de gauche, c'est pour l'abrogation de l'arrivée des retraites.
03:52Non, c'est pas ça, ce que je veux dire par là, c'est qu'il y a des intérêts qui sont fondamentalement
03:57très opposés entre la gauche et la droite. Donc vous ne pouvez pas demander à des gens qui ont des idées
04:01mais qui sont antagonistes, tout d'un coup, de se dire on arrête, on n'est plus politique,
04:06et donc on parle de rien et on met tout ça de côté.
04:09On va écouter rapidement Bernard Cazeneuve, lui aussi, il était à la même université d'été de rentrée du Modem,
04:15et il avait expliqué effectivement le fait que Michel Barnier soit soumis au bon vouloir de Marine Le Pen. Écoutez-le.
04:25Je retrouve un homme pour lequel j'ai respect et dont je ne souhaite pas l'échec,
04:30mais qui est le représentant de la formation presque la plus petite du Parlement en nombre de sièges,
04:38et qui est la formation qui n'a pas participé au Front républicain, qui se retrouve président du directoire
04:46alors que Mme Le Pen est devenue présidente du conseil de surveillance. Joli résultat,
04:52qui n'était pas celui auquel j'aspirais, et qui n'est pas celui qui correspond au résultat non plus du scrutin.
05:00Alors, chacun à sa part de responsabilité.
05:03Voilà, pour M. Cazeneuve, Catherine Ney, il a le costume d'homme d'État, en tout cas.
05:08Il a le costume, il a été un très bon ministre des affaires européennes, il a été un bon Premier ministre,
05:15encore que son mandat a été court, mais c'est un homme respectable,
05:20et qui est sûrement plus libéral économiquement que la plupart des socialistes, c'est sûr.
05:26Mais je crois que son heure est passée si elle n'a jamais sauté.
05:33En termes en première classe par Catherine Ney.
05:36Dernier extrait que je vous soumets, Pierre Moscovici, Premier Président de la Cour des comptes,
05:40il était auditionné le 18 septembre dernier et dressait...
05:44Une telle dette, je ne sais pas comment on peut mener des politiques d'une autre nature.
05:48Et encore une fois, ce n'est pas un sujet de droite ou un sujet de gauche.
05:50Un gouvernement qui a une charge de la dette de plus de 80 milliards d'euros à rembourser par an
05:55est un gouvernement qui, en matière d'action publique, est tout de même très, très, très, très contraint.
06:00Pour ne pas dire impuissant.
06:02Et un État surrendeté est un État paralysé.
06:05Et personne ici ne doit l'ignorer.
06:07Voilà pour l'analyse de Monsieur Moscovici.
06:09On peut juste se demander pourquoi Monsieur Moscovici, Président de la Cour des comptes,
06:13n'a pas éprouvé le besoin de le faire avant les élections.
06:16Parce que vous savez, il a retenu, y compris avant la loi immigration,
06:19il avait retenu les rapports qui calculaient l'impact de l'immigration pour la France.
06:22Il a retenu les rapports qui calculaient le dérapage budgétaire français
06:25pour que surtout ça ne pèse pas sur les élections.
06:27Donc probablement serait-il un peu plus convaincant,
06:30s'il respectait lui aussi le mandat qui lui est confié par la loi,
06:35à savoir la mission de la Cour des comptes,
06:37qui est d'informer les Français et les institutions sur la réalité économique et budgétaire du pays.
06:42À chaque fois qu'il y a eu des élections, il ne l'a pas fait.
06:44Catherine Ney, je vous vois d'autres lignées d'attentes.
06:46Non, non, non.
06:47Si le Président Macron a envie de travailler avec quelqu'un qui est un ami,
06:52d'ailleurs le seul avec qui ça a été agréable de travailler pour lui, c'était Jean Castex.
06:56Voilà, qu'il ne l'embêtait pas, qu'il partait en voyage en province,
06:59qu'il arrangeait les choses et qu'il laissait faire les grandes choses.
07:02Voilà, ils s'étaient partagé le terrain.
07:04Parce que Pierre Moscovici, n'oublions pas,
07:06qui a eu très peur d'ailleurs de ne pas être nommé à la Cour des comptes,
07:09tellement il avait tenu auprès de David Hellum des propos,
07:13mais absolument d'ailleurs assez lucides, mais terribles pour le Président.
07:16Donc ça m'étonnerait qu'il choisisse un Président comme lui,
07:19qui a manqué…
07:20Un Premier ministre ?
07:21Oui, comme Premier ministre.
07:22Après ce que vous avez dit, effectivement,
07:24mais lui aussi, il a manqué d'être courageux.
07:28Et je ne sais pas qui a lancé cette idée.
07:31Dans tous les cas, je n'ai pas entendu dans les entourages…
07:34Un écho très favorable.
07:35Non, ni rien, aucun écho, je ne sais pas d'où ça sort.
07:38Rachel Khan, vous voulez rajouter quelque chose ?
07:40Alors là, on a fait Bayrou, Cazeneuve et Moscovici,
07:43on n'a pas réussi à faire l'unanimité autour de ce plateau.
07:46Donc on imagine que ça va être compliqué.
07:49Non, mais plus le temps passe, plus ça crée, à mon sens,
07:53chez les citoyens, une forme de lassitude.
07:56Attendons que Noël passe dans ces cas-là.
07:58Allons-y, attendons le mois de janvier.
08:00Attendons l'été.
08:01Non, l'été s'arrête avant.
08:03Attendons pour la fin des fêtes.
08:05On a passé un été seulement.
08:07Mais au-delà du casting des personnes, tout est totalement à l'arrêt.
08:12Et donc il y a des décisions qui doivent être prises.
08:15Pour les entreprises, oui.
08:16Parce que les entreprises, ce qu'elles souhaitent,
08:18ce n'est pas nécessairement que les impôts soient là ou là.
08:21Les entreprises veulent de la certitude.
08:23Et les grands groupes étrangers veulent de la certitude.
08:25Parce que vous ne pouvez pas gérer...
08:27Oui, mais parce qu'eux, ils ne font pas de budget.
08:29Donc ils s'en fichent.
08:30Mais enfin, quand on est chef d'entreprise,
08:31on est obligé d'avoir un budget pour l'année d'après
08:33et d'anticiper sa trésorerie, voyez-vous.
08:35Et donc eux, ça leur échappe totalement
08:36parce qu'ils se moquent éperdument du fait que la trésorerie rentre
08:39ou ne rentre pas dans les cas de l'État.
08:41Ils font semblant, alors qu'ils le savent,
08:42parce que le dérapage budgétaire, la TVA, elle rentre.
08:45À la fin de chaque mois, à Bercy, vous êtes au courant.
08:47Donc ils savaient au printemps ce qui était en train de se passer.
08:50Donc là, encore une fois, nous sommes face à une forme
08:52de malhonnêteté politique qui est un vrai scandale démocratique
08:54chez des gens qui, par ailleurs, revendiquent
08:56d'être le rempart de la démocratie contre des déraisonnables.
08:59Parce qu'on parlait de Roland Lescure.
09:00J'ai entendu ce que vous disiez tout à l'heure, Rachel Kane,
09:02en disant, oui, il est très ferme sur la laïcité.
09:04Mais enfin, Roland Lescure, c'est aussi celui qui considère,
09:07avec Alexis Colère, que le vrai clivage de la vie politique française,
09:09c'est les raisonnables contre les déraisonnables.
09:11Ça, ce n'est pas un raisonnement de démocrate.
09:13Eugénie Bastille, là, on a trois noms qu'on a un peu sculptés.
09:18Il y a M. Lescure, aussi, qui est sorti du chapeau.
09:20Mme Vautrin, qui est la seule femme, pour l'instant, qui est évoquée.
09:23Est-ce qu'il y a une petite lumière qui pourrait s'allumer
09:25au-dessus d'un de ces noms ?
09:27Je suis en panne d'aspiration devant ces noms.
09:30Je pense qu'effectivement, de toute façon,
09:34quel que soit le nom qui tient du chapeau,
09:36il court le risque de se faire inverser dans quelques mois.
09:39La seule solution, ce sera un gouvernement technique
09:42qui dure jusqu'à une prochaine dissolution.
09:46Vous savez, en Italie, ce qui s'est passé en 2021,
09:49il y a eu un gouvernement technique avec Mario Draghi,
09:51approuvé par tous les partis.
09:53C'est bien content que Mario Draghi fasse ça, le boulot.
09:55Sauf un parti.
09:56Sauf un parti, les Fratelli d'Italia,
09:58qui était le parti de Giorgia Meloni,
10:00qui a remporté triomphalement les élections.
10:02Tout en dealant avec Mario Draghi.
10:04Tout en faisant ensuite exactement ce que voulait Mario Draghi.
10:06C'est ça, l'affaire Mario Draghi.
10:08Exactement.
10:09Ce que je veux dire, c'est que quiconque se mouillera
10:11dans ces périodes difficiles qu'en doit passer la France,
10:14n'en sentira pas gagnant dans les prochaines élections.
10:16C'est pour ça d'ailleurs que personne ne veut vraiment y participer en réalité.
10:19Ce qu'il faudrait, c'est un gouvernement technique
10:22en attendant une dissolution avec une proportionnelle
10:25qui permettrait de rebattre peut-être un peu le jeu.
10:27Je ne dis pas du tout que ce sera la solution,
10:29mais si vous relancez l'idée avec exactement les mêmes chances,
10:32ça donnera le même résultat.
10:34Donc il faudra peut-être un peu changer les règles du jeu.
10:36Mais où sont-ils ?
10:38On ne peut pas comparer l'Italie et la France.
10:42C'est Giuliano D'Ampoli qui a écrit le mage du Kremlin.
10:45Je lui dis que c'est quand même bizarre qu'on puisse passer
10:49de Mario Draghi après à un autre complètement de gauche.
10:52Il me dit, mais l'Italie, c'est un pays, voyez-vous,
10:55qui va mal depuis très longtemps.
10:57C'est comme quelqu'un qui est dans un lit,
10:59qui se met tantôt sur le côté gauche, tantôt sur le côté droit.
11:01Et ça marche comme ça.
11:02Mais on voit bien que ça avance ou ça n'avance pas.
11:05Et là, c'est vrai que l'Italie ne va pas bien en ce moment,
11:08mais va un peu mieux que la France, en tous les cas,
11:10avec son commerce extérieur.
11:12Et on voit bien que Mme Mélanie,
11:14quand elle est sur la scène européenne
11:16et qu'on la voit avec ses homologues,
11:18elle a une espèce de légèreté, de malignité, de mobilité.
11:22Quand elle doit parler aux autres, elle passe des deals.
11:24Elle a été formidable.
11:26Quand il y avait le président tunisien
11:28qui a envoyé tous les canaux pneumatiques
11:30avec des immigrés africains,
11:32elle est allée le voir,
11:34elle lui a apporté de l'argent,
11:36elle négocie, elle cherche des idées.
11:38Elle a quelque chose qui, dans le malheur,
11:40redonne et elle est très populaire.
11:42Elle est très populaire parce qu'elle voit
11:44qu'elle propose des solutions
11:46avec une légèreté,
11:48sûrement que n'a pas Mme Le Pen,
11:50qui est plus pesante, si vous voulez,
11:52qui ne sait pas faire des compromis,
11:54qui n'en a jamais fait de sa vie.
11:56C'est la combina-tion.
11:58La combina-tion, c'est culturel.
12:00Il ne faut pas comparer.
12:02Rachel, vous vouliez prendre la parole
12:04avant le rappel d'été.
12:06Oui, c'était par rapport à ce fameux casting.
12:08J'ai peur de nous-mêmes aussi.
12:10On est quand même bercés
12:12par les réseaux sociaux aujourd'hui
12:14où, chaque jour,
12:16on regarde les tendances
12:18et on regarde les hashtags
12:20et où il y a une tête qui doit tomber par jour.
12:22Peut-être aussi que plus le temps passe,
12:24plus on est amené à commenter
12:26ces personnes
12:28qui, peut-être, vont se révéler.
12:30Peut-être qu'on a des a priori sur ces personnes
12:32et qu'elles peuvent se révéler.
12:34C'était pour ajouter une petite lumière positive
12:36par rapport à ce débat.
12:3818h30, la lumière positive s'allume
12:40dans notre studio.
12:42Maureen Vidal est là pour le rappel des titres
12:44de l'actualité sur CNews et sur Europe.
12:46Maureen.
12:48Bonsoir, Laurence.
12:50Bonsoir à tous.
12:52Un suspect qui a hébergé la jeune Morgane
12:54durant les deux semaines de sa disparition
12:56a été écroué pour viol et soustraction
12:58de mineurs.
13:00L'homme de 21 ans aurait avoué, lors d'une audition,
13:02avoir eu une relation sexuelle consentie
13:04avec Morgane, 13 ans.
13:06Pour rappel, la majorité sexuelle en France
13:08est fixée à 15 ans.
13:10Le braqueur multirécidiviste Christophe Kider
13:12remit en liberté, après 29 ans
13:14de détention et des condamnations
13:16pour meurtre, évasion et tentative d'évasion.
13:18L'homme de 53 ans devra porter
13:20sa liberté électronique pendant 18 mois
13:22pour sa libération conditionnelle.
13:24Il était incarcéré depuis 1995,
13:26entre autres, pour le meurtre d'un automobiliste
13:28après un braquage.
13:30Et le soulagement pour Kylian Mbappé.
13:32La justice suédoise clôt l'affaire
13:34dans laquelle il était visé par une enquête
13:36pour viol lors de son escapade à Stockholm en octobre.
13:38Faute de preuves suffisantes pour poursuivre l'enquête,
13:40les charges ont été abandonnées
13:42à l'encontre du capitaine des Bleus.
13:44Merci beaucoup, Maureen Vidal,
13:46pour le rappel des titres de l'actualité.
13:48On repartira au Palais de l'Elysée.
13:50On parlera aussi de la stratégie de Marine Le Pen
13:52qui a donc déclenché ce charivari
13:54avec la motion de censure.
13:56Est-ce qu'elle se frotte les mains aujourd'hui ?
13:58Est-ce qu'elle regarde tout ça
14:00avec amusement, avec intérêt,
14:02avec gravité ?
14:04On se pose la question dans un instant.
14:06A tout de suite.