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00:00Les informés, Agathe Lambret, Jean-Rémi Baudot.
00:03Bonsoir à tous, bienvenue dans les informés du soir.
00:05Votre rendez-vous de débat et de décryptage de l'actualité,
00:09c'est à suivre sur France Info, la radio et le Canal 27.
00:12Bonsoir Agathe Lambret.
00:13Bonsoir.
00:13On parle de quoi ce soir ?
00:14Emmanuel Macron dit vouloir nommer un Premier ministre dans les 48 heures.
00:18Il annonce aussi ne pas vouloir dissoudre avant 2027
00:23le président qui recevait tous les partis cet après-midi,
00:26Auréléfi et RN, que ressort-il de cette réunion ?
00:31La gauche demande un changement de cap, sera-t-elle entendue ?
00:34Que dit l'absence des Insoumis et du Rassemblement National ?
00:38Le Rassemblement National qui agite la menace,
00:41je cite, d'un « déferlement migratoire » venu de Syrie
00:44après la chute de Bachar el-Assad.
00:46Le parti joue-t-il une fois de plus sur les peurs ?
00:49Quelles peuvent être les conséquences du changement de régime
00:52pour l'Union Européenne et la France ?
00:55Que disent les chiffres concrètement sur ce sujet ?
00:57L'éclairage de Bruno Tertrais,
00:59directeur adjoint de la Fondation pour la Recherche Stratégique,
01:02auteur de l'Atlas des frontières aux éditions Les Arènes.
01:05Et pour en parler ce soir, nos informés,
01:07Emilio Mélegrin, reporter à l'Humanité,
01:10Clémence Lemestre, directrice adjointe des rédactions des Echos,
01:13Mickaël Darmon, éditorialiste à E24 News,
01:16et David Revaud-Allon, rédacteur en chef de la revue
01:18L'Hémicycle, éditorialiste politique.
01:20Les informés, merci beaucoup.
01:22C'est parti.
01:25Emmanuel Macron consultait donc aujourd'hui,
01:28Agathe, une fois de plus.
01:30Oui, nouvelle réunion avec les socialistes,
01:32les écologistes, les communistes, les républicains,
01:35les macronistes et leurs alliés.
01:37Mais pas la France insoumise qui refuse les discussions,
01:41explique l'Elysée, ni le Rassemblement National.
01:45Enjeu, trouver les voix d'un gouvernement plus stable
01:47qui ne subirait pas le sort de celui de Michel Barnier,
01:50c'est-à-dire qui ne serait pas immédiatement censuré.
01:54Mais aujourd'hui, le président a été clair,
01:56il s'agissait de s'accorder sur une méthode, pas sur le fond.
02:00Écoutez Olivier Faure, le premier secrétaire du Parti socialiste
02:03à l'issue de cette réunion.
02:05Nous avons essayé de comprendre comment nous pouvions avoir
02:08une méthode qui permette à un gouvernement de gouverner,
02:12soit une grande coalition, ce que nous avons d'entrée exclue.
02:15Nous avons nous demandé à ce qu'il y ait une méthode nouvelle
02:18qui fasse place des droits au Parlement.
02:21Et donc nous avons re-suggéré le fait qu'il y ait un échange
02:26du bon procédé, que le gouvernement renonce au 49-3,
02:30et donc renonce à tout passage en force,
02:32et en échange de quoi les oppositions renonceraient
02:36à une censure.
02:38Les oppositions pourraient renoncer à la censure
02:40si le gouvernement s'engage à ne pas passer par 49-3.
02:44Olivier Faure précise qu'Horizon et Le Modem
02:46ont approuvé cette proposition.
02:48Est-ce que cela signifie que les choses avancent ?
02:51Est-ce qu'une solution est en train de se dessiner
02:54ou Emmanuel Macron est-il seulement en train de s'acheter du temps ?
02:57Et finalement, est-ce que les lignes ne sont pas en train de bouger ?
02:59Qu'est-ce que vous retenez, David Robodallon,
03:01de cette réunion du jour ?
03:02Alors, facialement, comme on dit, c'est-à-dire en apparence,
03:04sur la façade, évidemment, il y a des incontestables petits bougées.
03:09D'abord, M. Faure, qui se détache en tant que dirigeant
03:14du Parti socialiste de l'Alliance avec les Insoumis,
03:17parce que vous avez vu qu'il y a de l'eau dans le gaz,
03:18peut-être qu'on en parlera tout à l'heure,
03:19mais en tout cas, le fait qu'il aille à l'Élysée,
03:21qu'il accepte de parler de concessions et de compromis
03:24a ulcéré Jean-Luc Mélenchon.
03:25Donc ça, ça bouge et il explique que oui,
03:27il peut y avoir un accord un peu du type,
03:29pardonnez-moi cette expression, pétrole contre nourriture.
03:31En gros, pas de 49-3 versus, en échange, pas de censure.
03:39Donc ça, c'est une première chose.
03:40Et puis, de l'autre côté, il y a aussi Laurent Wauquiez
03:43qui nous explique qu'il censurera un gouvernement dirigé,
03:47avec des Insoumis à l'intérieur,
03:49ou qui appliquerait le programme du NFP.
03:51Mais en filigrane, on comprend qu'il ne censurerait pas forcément
03:55un gouvernement avec le Parti socialiste.
03:56Donc, facialement, en façade, je le répète,
03:58quelque chose se dessine.
03:59Mais après, quand vous rentrez dans les détails,
04:01c'est beaucoup plus compliqué.
04:02Et pour le coup, je n'ai pas l'impression
04:04qu'il y ait des grandes avancées.
04:04C'est plutôt un retour à ce qu'on avait vécu au mois de juillet,
04:07au lendemain du 9 juillet, quand Emmanuel Macron
04:09avait demandé à tous les partis de se mettre d'accord
04:11et de trouver une voie de passage.
04:13Il y a quand même des petits bougés, Clément Slemens, non ?
04:15Oui, il y a des petits bougés.
04:16Déjà, ne serait-ce que le fait qu'ils discutent tous ensemble
04:20et qu'en sortant, ils ne disent pas « on arrête de discuter ».
04:22Il y a quand même des bougés.
04:24On voit Marine Tondelier qui dit « on serait d'accord
04:29pour faire un accord, pas de 49.3 contre pas de censure ».
04:34Donc, tout ça, ça bouge doucement sur les retraites.
04:38Ils n'ont pas forcément dit que c'était vraiment
04:40une ligne hyper rouge.
04:43On sent dans les discussions, peut-être pas là à la sortie,
04:47mais dans les discussions qu'il y a eues ces jours précédents,
04:50tout doucement, il y a peut-être quelque chose qui bouge.
04:53Tout doucement, ça bouge.
04:54Le fait qu'on ait parlé de la méthode plutôt que du fond,
04:57Mickaël Darmon, ça aussi, c'est peut-être quelque chose
04:58qui est différent.
04:59Ça a permis aux gens de se parler, en fait ?
05:01Oui, ça a permis aux gens, aux choses extraordinaires,
05:03de se retrouver autour d'une table à l'Élysée,
05:06autour du président, en étant des partis qui ont participé
05:09au Front républicain, qui, peu ou prou, partagent quand même
05:11les mêmes approches, considèrent tout ce que la situation
05:14est effectivement très urgente.
05:15Et ils ont dit qu'on veut absolument avoir
05:18un gouvernement qui puisse faire avancer les choses.
05:21Donc, de ce point de vue-là, sur le plan de la palissade,
05:23on a été servi aujourd'hui.
05:25Maintenant, la réalité, c'est qu'aussi à côté, effectivement,
05:28de cette possibilité de pacte de non-censure contre le fait
05:32de ne plus utiliser le 49-3, il y a une autre carte
05:35que le président apparemment a battue,
05:37selon ce qui nous revient de cette réunion,
05:39c'est le fait de s'engager à ne plus dissoudre.
05:42Alors, on l'avait déjà évoqué, effectivement,
05:44il y a quelques jours, cette possibilité-là de dire
05:47on ne dissout plus permettrait, effectivement,
05:49aux socialistes d'avoir un peu plus de courage pour dire
05:52on va sortir de l'emprise de LFI parce qu'on n'aura pas
05:55de représailles dans le cadre d'élections législatives
05:59avec des candidats contre nous et nos fameuses circonscriptions
06:02que l'on perdrait.
06:03Donc, de ce point de vue-là, c'est aussi un élément intéressant,
06:06c'était le code, le texte codé des 30 mois,
06:10qui est une sorte de cap calendaire qui consiste à dire
06:13on ne va pas dissoudre et il a apparemment
06:15beaucoup plus explicité de ne pas dissoudre.
06:17Je suis d'accord, le terme vouloir est important,
06:20il ne s'engage pas à ne pas dissoudre, il a dit
06:22je ne voudrais pas dissoudre d'ici 2027.
06:26Il y a un autre bougé, je ne vous aurais pas dit ça
06:28quelques minutes avant l'émission, mais il se trouve que j'ai reçu
06:31un SMS d'un de mes collègues, Anthony Cortez,
06:35et j'ai une éclivité à vous donner,
06:37c'est que les macronistes ont fait un autre bougé,
06:39c'est que visiblement, selon les proches de Gabriel Attal,
06:41ils pourraient ne pas refuser, en tout cas se résoudre
06:45à accepter un gouvernement, un Premier ministre
06:47du Nouveau Front Populaire.
06:49Voilà.
06:50Les macronistes seraient prêts à accepter
06:53un Premier ministre du Nouveau Front Populaire ?
06:55Oui, exactement.
06:56Sans la France insoumise dans le gouvernement,
07:01ils disent vouloir être une puissance facilitatrice.
07:06À partir du moment où Emmanuel Macron le choisirait,
07:08les macronistes ne voudraient pas s'y opposer sur le papier.
07:13Mais le problème, Emilio Mellet, c'est que si les macronistes
07:16sont d'accord pour qu'il y ait un Premier ministre de gauche,
07:18pour l'instant, c'est la gauche qui paraît assez intransigeante
07:21en disant on veut un Premier ministre de gauche
07:22et un gouvernement de gauche et l'abrogation
07:24de la réforme des retraites.
07:25Les macronistes ne vont peut-être pas tout accepter.
07:27Ils n'accepteront peut-être pas tout, mais on peut rappeler
07:29qu'il y a eu une élection au mois de juillet.
07:33Il se trouve que le bilan d'Emmanuel Macron a été balayé.
07:37Donc, il y a eu une demande d'une autre politique.
07:39Et en tout cas, le bloc qui est arrivé en tête,
07:42le Nouveau Front Populaire, semble le plus légitime
07:44pour réclamer.
07:45Sinon, ça ne veut pas dire qu'ils ont une majorité absolue.
07:46En tout cas, ils disent tous, y compris la France insoumise,
07:48vouloir faire des compromis.
07:49David Rodalland, ce qui est assez fou,
07:51c'est qu'on a observé les sorties des différents groupes politiques
07:54tout à l'heure et on se rend compte que chacun arrive
07:55un peu avec son narratif.
07:56C'est ça, c'est assez fascinant, en réalité,
07:58quand on regarde ça de très près.
08:00Parce qu'à la fin, là, on est en train de regarder
08:02les petits bougers, mais chacun arrive avec son discours
08:05pour parler aussi à sa base.
08:06Et c'est ces messages-là aussi qui sont en train d'être passés.
08:09Oui, c'est vrai, chacun est dans son couloir.
08:10Et outre les participants qu'on vient de citer,
08:12vous pouvez aussi évoquer la puissance invitante
08:15qui, elle aussi, a son propre...
08:17Et qui a fait passer ses messages après.
08:18Voilà, qui a son propre narratif et qui fait passer ses messages.
08:21C'est vrai qu'il y a un bouger des socialistes.
08:23Si effectivement, ce que vous nous dites est exact,
08:27il y a aussi un bouger des macronistes,
08:28qui est presque plus significatif.
08:30Parce qu'en réalité, dans la période du gouvernement Barnier,
08:33qui a été arc-bouté sur le programme,
08:36rien que le programme et tout le programme ?
08:38Il y a eu bien sûr Jean-Luc Mélenchon,
08:40puisque c'était sa formule,
08:41mais aussi les amis de Gabriel Attal,
08:43qui ont même un petit peu savonné la planche de Michel Barnier
08:48sur toute une série de mesures,
08:50en défendant becs et ongles et appremant
08:53le bilan économique d'Emmanuel Macron.
08:55Ça vaut des aides pour les entreprises, la fiscalité.
08:58Et des retraites.
08:59Alors, tout ceci est bel et bon.
09:01On évoque effectivement un petit arrangement de façade,
09:03un petit balai sympathique sur les noms,
09:05sur les accords, sur les bougers,
09:07les lignes rouges qui se lèvent.
09:08C'est vrai qu'il y avait tellement de lignes rouges,
09:09on aurait dit un tableau de Mondrian.
09:11Mais en réalité, quand il va falloir se mettre d'accord
09:13sur le fond des propositions, bon courage.
09:17Et je pense que c'est là que le bas va blesser,
09:19parce que je ne vois pas du tout ce que les amis de Gabriel Attal
09:22vont pouvoir accorder aux socialistes sur la réforme des retraites en particulier.
09:25Petite précision, un macroniste à l'instant
09:27m'envoie que cet accord n'existe pas.
09:29Et que non, non, non, pas de Premier ministre du LFB.
09:32Les proches de Gabriel Attal nous disent l'inverse.
09:35Alors après, ça ne vous a pas échappé,
09:37il y a aussi plusieurs lignes chez les macronistes.
09:40Donc peut-être que Gabriel Attal est en train de pousser une option
09:44et que ça ne convient pas à d'autres.
09:46Mais en tout cas, il va falloir démêler tout ça, c'est intéressant.
09:48Un Premier ministre dans les 48 prochaines heures,
09:50Mickaël Damonc, et semble-t-il la promesse faite par Emmanuel Macron.
09:53Vous y croyez, vous ?
09:55Déjà, on va voir, parce qu'on a quand même été souvent payés
09:57pour voir que les délais n'étaient pas tenus du côté de l'Elysée.
10:00Donc, on va voir si effectivement, c'est vraiment 48 heures.
10:04Mais surtout, ce qui est frappant,
10:06c'est qu'au fond, on a un télescopage de méthode.
10:09On a assisté depuis quelques jours et encore aujourd'hui
10:12à des réunions qui laissent penser qu'on serait en Allemagne.
10:15C'est-à-dire qu'on a trois mois pour composer le gouvernement.
10:17Voir en Belgique ?
10:18Ou avoir un accord, on va s'entendre ligne par ligne
10:22sur tous les sujets des politiques publiques à mener,
10:25à budgéter, à financer.
10:26Mais en réalité, on est quand même en France,
10:28dans la pyramide de la Ve République.
10:31Et avec un compte à rebours et un deadline envoyé
10:34par le président de la République, dans 48 heures,
10:36un nom pourrait tomber et faire atterrir ou pas tout le monde.
10:40Donc, on sent bien qu'en réalité, il y a en fait un malaise
10:45sur, au fond, ces règles du jeu qui n'ont plus l'air de correspondre
10:49à cette situation de tripartition, de majorité introuvable.
10:54Et qu'on essaye de se dépatouiller avec des outils
10:58qui ne fonctionnent plus sur le terrain d'aujourd'hui.
11:03Et je pense que c'est ça qui ressort assez fortement, en fait.
11:08Et est-ce que, David O'Dalland, le problème ne vient pas aussi des macronistes ?
11:11Parce que c'est vrai qu'on parle beaucoup de l'intransigeance des autres parties.
11:14Mais finalement, qui a nommé Michel Barnier ?
11:16C'est Emmanuel Macron.
11:17Et qui, aujourd'hui, continue aussi à poser des lignes rouges ?
11:20Ce sont les macronistes.
11:21Oui, et Emmanuel Macron reste arc-bouté sur la défense de son bilan économique.
11:25C'est presque... On parle beaucoup de lignes rouges.
11:27Lui, c'est une ligne Maginot, derrière laquelle il est retranché.
11:30Et il ne veut absolument pas qu'on touche à la réforme des retraites, bien sûr,
11:34et à ce qu'il considère comme...
11:36Enfin, l'ensemble de ces réformes économiques qu'il considère comme ayant permis
11:39à la France de connaître un bon taux de croissance, une chute du chômage.
11:45Et même s'il s'avère que les indicateurs économiques,
11:47depuis quelques semaines et quelques mois, fléchissent un petit peu.
11:50Donc oui, vous avez raison, il y a eu une intransigeance.
11:52Je le disais, les macronistes ont tenu sur cette ligne tout le programme,
11:55et rien que le programme d'Emmanuel Macron.
11:57La vraie question, encore une fois, on a vu quelques petits bouger des socialistes.
12:01Est-ce qu'ils vont être capables d'accepter ?
12:02Le débat que vous avez, il va falloir savoir qui a raison et qui clarifie.
12:07Disons que les macronistes l'auront entre eux, le débat, mais...
12:09C'est vrai, mais c'est vrai, il y a plusieurs chapelles, plusieurs courants.
12:14Ils ne sont peut-être pas d'accord.
12:16Mais la vraie question, c'est de savoir si, un, les macronistes acceptent
12:19un Premier ministre socialiste, par exemple, ou social-démocrate,
12:22et deux, s'ils acceptent de voir...
12:23Olivier Faure a dit que la réforme des retraites n'était plus...
12:26L'abrogation n'était plus un tabou absolu, qu'on pouvait envisager de la geler
12:30et organiser une conférence de financement pour savoir si on pouvait,
12:32effectivement, trouver des budgets supplémentaires.
12:35Est-ce que les macronistes sont disposés à le faire ?
12:37Je ne vois rien pour l'instant, dans tout ce qui a été expliqué
12:40depuis la nomination de Michel Barnier, de la part des macronistes,
12:42qui montrent qu'ils sont prêts à faire des gestes.
12:44Ce sont eux, en réalité, qui sont les plus intransigeants.
12:46David Rebaudallon et Les Informes, on se retrouve dans un instant.
12:48On va continuer de parler de cette réunion qui s'est tenue aujourd'hui à l'Elysée
12:51avec, autour de la table, une quarantaine de personnes,
12:53autour du Président, avec peut-être des lignes qui ont bougé.
12:56On y revient dans quelques instants.
12:57Il est 20h16, l'heure d'un nouveau FILINFO.
12:59Le tour de l'actualité avec Emmanuel Langlois.
13:02Le calendrier pour matin, et on se précise donc qu'Emmanuel Macron
13:05souhaite nommer un Premier ministre dans les 48 heures,
13:08soit d'ici jeudi.
13:09Le chef de l'État qui avait convié ce mardi à l'Elysée tous les partis,
13:13sauf le Rassemblement national et la France insoumise.
13:16Le Président qui a aussi revu François Bayrou,
13:19dont le nom circule pour succéder à Michel Barnier.
13:22Il l'a revu ce matin.
13:24Elle était portée disparue depuis 15 jours dans les Côtes d'Armor.
13:27Morgane, cette collégienne de 13 ans, a été retrouvée vivante
13:31dans un foyer de jeunes travailleurs à Coutances, dans la Manche.
13:34L'homme qui l'hébergeait a été placé en garde à vue,
13:37d'après la gendarmerie, l'adolescente étant bonne santé.
13:42Le vaccin contre le zonail sera désormais pris en charge en France
13:46pour les personnes âgées et les adultes au système immunitaire défaillant.
13:50Annonce du gouvernement qu'il souhaite ainsi lutter contre cette infection
13:53qui peut toucher toutes les personnes qui ont eu la varicelle par le passé.
13:58Enfin, le Stade de France va changer de concessionnaire.
14:01L'État propriétaire entre en négociation exclusive avec JL Evans
14:05pour son exploitation à partir de l'été prochain.
14:07Et pour les 30 prochaines années, le groupe Lyonnais d'événementiel
14:12a donc été préféré au consortium immobilier Vinci Bouygues,
14:15qui gérait l'enceinte de Sainte-Denis depuis sa construction en 1995.
14:30En retour sur le plateau des informés avec David Revodalon de l'hémicycle
14:33Michael Darmon, Divin4news,
14:35Emilio Mellet de l'Humanité et Clémence Lemestre des Echos.
14:39Agathe, on a donc entendu tout à l'heure Olivier Faure,
14:45et bien d'autres personnalités de gauche qui étaient à la sortie.
14:49Je vais y arriver, notamment du côté des écologistes.
14:51Oui, et c'est important.
14:53On parlait des différentes sensibilités chez les macronistes.
14:56Il y a aussi différentes sensibilités à gauche,
14:59ne serait-ce que sur un sujet, par exemple la réforme des retraites.
15:02Les socialistes ne parlent plus d'abrogation.
15:04Ils parlent d'un gel, de la réforme des retraites.
15:06Les écologistes, eux, parlent toujours d'une abrogation et ils y tiennent.
15:11Donc il faut vraiment écouter les différents discours.
15:15On va écouter justement la patronne des écologistes,
15:19Marine Tondelier, à la sortie.
15:22Je sors sans pouvoir vous dire que le camp présidentiel a bougé d'un iota sur rien.
15:27Ce qu'on peut vous dire, par contre, c'est quelle concession,
15:29quel compromis nous nous avons mis sur la table.
15:31Nous nous sommes engagés, si nous étions nommés, à ne pas utiliser le 49.3.
15:36C'est une idée qui, pour nous, doit infuser.
15:38Après, il disait, d'accord, mais vous devez vraiment vous engager
15:41à ne pas voter de motion de censure si ce n'est pas en gouvernement du LFP.
15:44Permettez-nous d'attendre de voir que le président de la République
15:48fait tout ça, qui il l'homme.
15:49Et il a clairement dit que c'était ensuite le Premier ministre
15:52qui configurait un peu la suite des discussions.
15:56C'est ce que nous avions demandé aussi.
15:58Emilio Mélet, journaliste à l'Humanité,
16:00vous qui avez l'habitude d'analyser les états d'âme de la gauche,
16:03comment vous interprétez cette sortie de Marine Tondelier ?
16:06Est-ce qu'elle est ouverte ?
16:07Est-ce que la gauche arrive à parler d'une seule voix en ce moment ?
16:12Alors, la gauche ne parle pas d'une seule voix.
16:13Visiblement, auprès du président de la République,
16:15les trois formations qui sont allées le rencontrer
16:18ont réussi quand même à porter un message commun,
16:19notamment la non-utilisation du 49.3
16:22comme méthode préalable à toute discussion.
16:25En revanche, vous l'avez souligné dès le début de l'émission,
16:27les Insoumis ont refusé de rencontrer Emmanuel Macron.
16:29Ils pensent que ceci est un piège, qu'à la fin,
16:33ça ne servira qu'à Emmanuel Macron de le ranimer de parmi les morts.
16:37Pourquoi ?
16:40Parce qu'en réalité, ils n'ont pas tous le même calendrier en tête.
16:42Le Nouveau Front Populaire est assez divisé sur sa stratégie
16:46du point de vue de l'approche court-termiste.
16:49Disons qu'on a le bloc socialiste, écologiste et communiste
16:52qui souhaite davantage montrer à leurs électeurs
16:55qu'ils sont prêts à tendre la main quitte à obtenir des compromis,
17:00surtout pour montrer que ce sont les autres
17:02qui ne sont pas prêts à accepter leur main tendue,
17:04alors que les Insoumis continuent d'affirmer
17:06qu'il faut la démission d'Emmanuel Macron, sa destitution,
17:09ou alors qu'ils nomment uniquement un gouvernement
17:12du Nouveau Front Populaire et de Lucie Castex
17:14qui veulent en réalité ajouter de la crise à la crise
17:16pour contraindre Emmanuel Macron à la démission.
17:18Donc, on voit bien que ce sont deux agendas politiques
17:19qui sont extrêmement différents,
17:21qui pourraient se retrouver, qui ne sont pas compatibles.
17:22Si Emmanuel Macron nomme demain une personnalité du NFP,
17:25ils se retrouveront après, effectivement.
17:27Si les socialistes, par exemple,
17:28parce que c'est ce qu'Emmanuel Macron
17:30entend décrocher davantage du NFP,
17:33intègrent un gouvernement d'intérêt général,
17:35ce sera plus compliqué pour le Nouveau Front Populaire.
17:37David Envozadane.
17:38Il y a aussi une dimension dans la stratégie d'Olivier Faure
17:41de tactique ou de stratégie interne.
17:43Évidemment, on sait qu'il était depuis des mois
17:45pilonné par ses opposants en interne au Parti socialiste
17:48pour son alliance avec Jean-Luc Mélenchon.
17:51Et il se trouve qu'il y a quand même eu
17:52un bouger extrêmement significatif depuis quelques jours.
17:55C'est qu'il semble disposer,
17:57peut-être pas à brûler ses vaisseaux,
17:58mais en tout cas à larguer les amarres et à prendre le large.
18:01On le voit avec ces tensions qui se font jour,
18:03les critiques de Jean-Luc Mélenchon
18:05qui sont de plus en plus vives et de plus en plus acerbes.
18:08Bon, c'était écrit.
18:08On savait que si le Parti socialiste
18:11entamait des négociations avec la Macronie,
18:13il serait traité de sociotraître.
18:16Enfin, c'est un grand classique.
18:16Donc, c'est ce qui est en train d'arriver.
18:18Et pourquoi ?
18:19Parce qu'il y a un congrès du Parti socialiste
18:22dans quelques mois.
18:23Et ce faisant, Olivier Faure,
18:25il coupe l'herbe sous le pied de ses opposants internes
18:27et en expliquant que lui aussi se retourne
18:30et aujourd'hui n'est plus dans une stratégie
18:33d'alliance coûte que coûte avec Jean-Luc Mélenchon.
18:35Eh bien, finalement, il peut s'appuyer
18:39sur les militants du Parti socialiste
18:41et expliquer que lui, voilà,
18:43est aussi finalement un opposant à Jean-Luc Mélenchon
18:47après avoir fait une alliance avec lui.
18:49Donc, c'est assez malin.
18:51Toute la question est de savoir combien ça va lui coûter.
18:54Et vous évoquiez, je crois, Michael, tout à l'heure,
18:55la perspective d'une dissolution.
18:57Et effectivement, si cette perspective s'éloigne,
18:59ça permet aux socialistes de prendre un peu d'oxygène
19:01et de n'être pas condamnés à l'alliance électorale
19:04avec les Insoumis, du moins pendant un certain temps.
19:06Prendre de l'oxygène.
19:07Mais quand on écoute David Robodallon,
19:08Michael Dermont, on a l'impression qu'on est en train de vivre
19:10l'éclatement du Nouveau Front populaire.
19:12Enfin, ça y ressemble en tout cas.
19:13D'abord, on est passionnés quand on écoute David Robodallon.
19:16Mais c'est vrai que oui,
19:19on sent bien que ces tensions vont arriver.
19:21D'abord, c'était un peu écrit que ce cartel électoral
19:23ne pouvait pas tenir.
19:25On a déjà vu les tensions au moment des élections européennes.
19:28Et maintenant qu'on s'approche effectivement de l'heure de vérité
19:31et surtout effectivement du Congrès du Parti Socialiste,
19:35on voit bien que les positions sont aussi guidées par cela.
19:39Si on va encore un peu plus loin dans la solférinologie
19:42développée à l'instant, si...
19:45– Solférinologie, il faut dire, c'est la rue de Solférinou,
19:47pour les générateurs, c'était l'ancien siège du Parti Socialiste.
19:50– On suppose que les auditeurs informés
19:52sont très éduqués politiquement.
19:53Mais l'idée, c'est qu'en fait, à partir du moment où Boris Vallaud,
19:58le premier, a fait ce mouvement en disant
20:01« nous pourrions avoir un pacte de non-censure ».
20:03– Donc le patron du PS à l'Assemblée nationale.
20:06– On a entendu quelques jours plus tard Olivier Faure
20:08faire la même chose, aller plus loin,
20:09parce qu'il a bien vu que c'était effectivement un geste
20:11qui, en interne, pour les socialistes, en ce moment, peut avoir du poids.
20:15Maintenant, pour en parler également de la stratégie du calendrier,
20:18effectivement des écologistes,
20:19quand on parle avec des écologistes ces jours-ci,
20:21on pose la question en disant « tiens, Marine Tondoli,
20:23qu'est-ce qu'elle dit exactement, Marine Tondoli et pourquoi ? »
20:26On dit « elle aussi a un calendrier, le calendrier des élections législatives,
20:30où il faut effectivement envoyer des messages
20:32pour ne pas brûler les vaisseaux, pour le coup, cette fois-ci,
20:35avec la France Insoumise, parce qu'il y a une majorité locale à préserver.
20:40– Les municipales, vous voulez dire.
20:42– Les municipales, excusez-moi, pardonnez-moi, les municipales.
20:44Donc il y a une majorité municipale à préserver.
20:47Et puis, également, il faut continuer à dire que l'alliance doit rester,
20:54parce que chez les écologistes, il y a un problème, une phobie,
20:59c'est de revoir l'EPS redevenir un parti dominant.
21:03Et ça, il n'en est pas question.
21:04– Bon, là, on parle de tambouille Clément Chlemestre.
21:07– Non, non, bien sûr, bien sûr, Clément Chlemestre.
21:09– Juste pour rebondir sur ce que vous disiez,
21:11nous, on a eu l'eurodéputé Pierre Jouvet tout à l'heure au téléphone,
21:14et il nous a clairement dit que le NFP n'appartient pas à LFI.
21:17– Et il est socialiste.
21:18– Voilà, exactement, oui, pardon, il est socialiste.
21:21– Clément Chlemestre, la question qui se pose derrière ça,
21:24c'est qu'on voit bien que ça se tend à gauche,
21:26on voit bien que les uns et les autres se positionnent.
21:28Emmanuel Macron qui annonce un Premier ministre d'ici 48 heures,
21:32est-ce qu'on a le temps de toutes ces discussions politiques ?
21:36C'est important, évidemment, et on a souvent dit que parfois ça allait trop vite
21:39et que quand ça allait trop vite c'était mal fait,
21:42mais est-ce que notre économie a le temps d'attendre toutes ces…
21:46est-ce que dans la période on a le temps d'attendre, tout simplement ?
21:48– Alors, c'est toute la question, et on parlait de la question du gel des retraites
21:51ou de l'abrogation de la réforme des retraites,
21:54si on abroge la réforme des retraites, c'est directement 16 milliards d'euros
21:59d'ici 2030 qui vont peser sur les caisses de l'État,
22:02et si on gèle, comme on a commencé la réforme mais qu'on ne l'a pas du tout finie,
22:06c'est 10 à 12 milliards d'euros qui vont peser.
22:09Et c'est surtout Pierre Moscovici qui est le président de la Cour des comptes,
22:12il l'a dit ce matin, il a dit qu'il faut aller vite parce que l'incertitude politique
22:15c'est la même chose que l'incertitude financière.
22:17En gros, tant qu'il y a une incertitude politique,
22:19on est menacé par les agences de notation de voir notre note dégrader,
22:23et si notre note est dégradée, ça veut dire que notre dette va nous coûter plus cher,
22:27on a déjà 1 332 milliards de dettes,
22:31l'année prochaine on va payer 300 milliards uniquement pour payer les intérêts de la dette,
22:37et donc en fait on n'a pas le temps parce que plus ça avance
22:40et plus on va être dégradé,
22:42c'est-à-dire qu'on ne risque pas un scénario à la Grèce,
22:45il y avait eu la crise de la Grèce qui s'est effondrée,
22:48la France ce n'est pas la Grèce, c'est un grand pays,
22:51on sait rentrer l'impôt et ça, les agences de notation aiment bien
22:55parce que l'argent rentre dans les caisses de l'État,
22:57mais ce qui nous guette en fait, c'est un peu ce qu'on appelle le poison à l'italienne,
23:01c'est-à-dire que petit à petit, on va se dire que la France n'est quand même pas si sûre,
23:06et donc la prime de risque pour la dette française va augmenter d'année en année,
23:11d'année en année, d'année en année,
23:12on va se retrouver dans, je ne sais pas, 5 ans, 10 ans,
23:15sans la possibilité de payer nos dépenses sociales,
23:18c'est-à-dire la santé, la justice, la police, la défense,
23:21et c'est ça ce qui nous guette si on ne va pas assez vite.
23:24Et je crois que c'était dans un très bon éditeur,
23:25Jean-Marc Vittori dans vos colonnes qui parlait de ça la semaine dernière.
23:28Agathe, de fait, la question qui se pose désormais,
23:31c'est la question de qui à Matignon, donc peut-être dans ces 48 heures,
23:34est-ce qu'on a déjà des pistes, Agathe ?
23:35Il y a des noms qui circulent depuis plusieurs jours,
23:37mais plus on avance, moins on a de certitudes,
23:41et d'ailleurs c'est peut-être une stratégie aussi du Président.
23:44Au début, c'était le nom de François Bayrou qui circulait beaucoup,
23:46alors d'abord Sébastien Lecornu, après François Bayrou,
23:48François Bayrou qui a été présenté quasiment comme intronisé à Matignon
23:52par la presse depuis quelques jours,
23:54mais dans l'entourage du Président, pour l'instant,
23:57il n'y a absolument aucune certitude,
23:59et même Marine Tendelier qui en sortant de la réunion à l'Élysée hier,
24:02qui nous disait que François Bayrou ne faisait pas du tout consensus
24:05et que le Président avait semblé écarter cette option,
24:08c'est vrai que cette option, elle peut sembler étrange
24:09quand on sait que ça fait depuis 7 ans que François Bayrou fait acte de candidature,
24:13qu'Emmanuel Macron aurait pu le nommer et qu'il ne l'a jamais nommé.
24:16Donc à minima, on peut dire que clairement,
24:19François Bayrou n'est pas le premier choix du Président.
24:21Il y avait un autre nom qui circulait tout récemment,
24:24c'est celui de Jean-Yves Le Drian,
24:26ancien ministre d'Emmanuel Macron, ancien socialiste.
24:29Alors là, c'est lui qui en personne fait savoir
24:33qu'il n'est pas le candidat idoine pour le poste.
24:35Pourquoi ? Dans l'entourage de Jean-Yves Le Drian,
24:38on explique qu'en fait, il serait censuré immédiatement
24:40parce que ses anciens amis de la gauche le détestent,
24:43ils lui en veulent, ils ne lui ont pas pardonné d'être parti chez Emmanuel Macron.
24:48Les anciens fondeurs du PS le détestent.
24:50François Hollande ne lui pardonne pas non plus d'avoir soutenu Emmanuel Macron
24:55un peu avant la présidentielle de 2017.
24:58Donc Jean-Yves Le Drian dit « ce ne serait pas moi ».
25:00En revanche, il soutiendrait l'option François Bayrou.
25:04Mais on voit que ce n'est vraiment pas évident.
25:07C'est-à-dire que les seuls noms qui commençaient un peu à sortir du lot,
25:10en tout cas pour Emmanuel Macron, sont battus en brèche assez rapidement.
25:15Donc après, on n'est pas à l'abri d'une surprise.
25:17C'est vrai que c'est assez rare qu'on ait pu prédire le choix du président.
25:22Est-ce qu'Emmanuel Macron ne nous a pas habitué ces dernières années
25:25à des surprises, David Rondelon ?
25:27Évidemment, à des surprises en termes de casting, en termes de timing.
25:30On le disait, il fait durer un petit peu le plaisir.
25:32Mais c'est aussi parce qu'il a beaucoup de difficultés.
25:35En gros, il y a trois ou quatre types de solutions, de typologie.
25:38Après, on rentrera dans les noms.
25:39Il y a la solution, en gros, on ne change pas une équipe qui gagne,
25:42en l'occurrence qui perd.
25:44Une solution type Michel Barnier, plutôt alliance macroniste et droite
25:48avec le bon vouloir du RN.
25:50Ça a vu, il s'est exclu.
25:51Oui, mais ça aurait pu être une solution, par exemple,
25:54Bruno Retailleau ou Sébastien Lecornu.
25:56On a l'option plus à gauche.
25:58Vous citiez Jean-Olivier Le Drian.
25:59On a parlé de Bernard Cazeneuve.
26:01On pourrait spéculer aussi, peut-être, sur un socialiste un peu modéré
26:04ou un macroniste issu de la gauche.
26:06Et puis, l'option centrale.
26:07L'option Bayrou, elle est intéressante.
26:08Examinez-la quelques instants.
26:10Colonne actif de son bilan, position centrale.
26:14On s'entend relativement bien avec la gauche.
26:16Il avait appelé à voter François Hollande en 2012 contre Nicolas Sarkozy.
26:20On l'a dit, la bénédiction, entre guillemets, de Marine Le Pen,
26:23puisqu'elle a été assez sympathique dans l'affaire des assistants parlementaires
26:28en expliquant qu'il ne fallait pas de pénégibilité.
26:30Elle préconisait une banque de la démocratie.
26:32Elle avait accordé son soutien, on le souvient,
26:34dans les parrainages lors de la dernière élection présidentielle.
26:37Mais il y a deux gros problèmes, François Bayrou.
26:38Il sera censuré par la gauche, il l'a déjà dit, il l'a déjà annoncé.
26:41Oui, trois gros problèmes, on peut en rajouter un.
26:43Allez, premier gros problème, censuré par la gauche.
26:45Deuxième.
26:45Deuxième problème, c'est quand même...
26:48Emmanuel Macron, il n'a quand même pas gagné les élections.
26:50Donc, il s'était éloigné de la Macronie en nommant Michel Barnier.
26:53Là, on retourne à la Macronie.
26:55Ce n'est pas un macroniste historique, mais c'est quand même un grand soutien.
26:58Et le troisième problème ?
26:59Et puis, le troisième problème...
27:01Moi, j'en ai un.
27:02Vous savez quoi ?
27:03Moi, j'en ai un.
27:03Je vous laisse deux minutes de temps dans un petit journal.
27:06Comme ça, on aura le troisième problème et le quatrième problème.
27:08Parce qu'on n'a pas parlé de 4 Ries-Nouveau-Trin encore.
27:10Bon, allez, restez avec nous.
27:13Les informés continuent juste après un nouveau journaliste 20h30.
27:23Et là, à 20h30, c'est Sophie Echene.
27:25Bonsoir, Sophie.
27:25Bonsoir, Jean-Rémi.
27:26Bonsoir à toutes et à tous en Syrie.
27:28Le nouveau Premier ministre chargé de la transition promet calme et stabilité à la population.
27:33Après 13 ans de guerre, le régime de Bachar al-Assad a été renversé par une offensive éclairmenée par des factions rebelles et islamistes.
27:40Mohamed al-Bashir assurera le poste de Premier ministre de la transition jusqu'au 1er mars.
27:45Les dirigeants des pays du G7 prévoient de se réunir virtuellement vendredi pour parler de la situation dans le pays.
27:52Qui va succéder à Michel Barnier ?
27:53Ahmad Signon et Emmanuel Macron comptent nommer un Premier ministre dans les prochaines 48h.
27:58Le chef de l'État recevait aujourd'hui les différentes forces politiques à l'Élysée.
28:01Le nouveau Premier ministre sera chargé de discuter avec elles avant de former un gouvernement.
28:06Chargé aussi de trouver un accord pour éviter la censure.
28:09Le président dit ne pas vouloir dissoudre l'Assemblée d'ici la fin de son mandat, soit en mai 2027.
28:15Le procès de l'affaire Adèle Haenel s'est achevé ce soir dans l'attente du jugement, le 3 février.
28:20Et le parquet a requis 5 ans de prison, dont 2 fermes, contre le réalisateur Christophe Ruggia,
28:25jugé pour des agressions sexuelles sur l'actrice quand elle avait entre 12 et 14 ans.
28:30Le procureur a demandé que la partie ferme de la peine soit directement aménagée sous port de bracelet électronique.
28:36Pas de grosses perturbations prévues jeudi sur les rails à l'occasion d'une nouvelle journée de grève à l'appel de la CGT et Sudrail.
28:43Un trafic normal pour tous les TGV et compter environ 8 trains sur 10 pour les TER.
28:5120h21, les informés, Agathe Lambret, Jean-Rémi Baudot.
28:56Retour sur le plateau des informés, le suspens est à son compte car on attend la fin des problèmes d'un François Bayrou à Matignon.
29:03On en parle avec Clémence Lemestre des Echos, Emilio Mellet de l'Humanité, Mickaël Darmond d'E24 News et donc David Revodalon de l'émissive
29:10qui était en pleine sortie sur François Bayrou. Pourquoi n'irait-il pas à Matignon ?
29:17Problème numéro 1, censuré par la gauche. Problème numéro 2, Macronisme pur jute. Problème numéro 3, on l'attendait.
29:23Problème numéro 3, le suspens est insoutenable, je vais y mettre fin. LR n'en veut absolument pas.
29:28Nicolas Sarkozy le déteste depuis qu'il a appelé à voter Hollande en 2012 et LR comme un seul homme voterait contre lui donc très compliqué.
29:36Quatrième problème de Mickaël Darmond, vous en aviez un ?
29:38Ça pourrait être d'ailleurs une raison pour que François Bayrou puisse être renommé.
29:44C'est contredire Nicolas Sarkozy parce qu'en ce moment les relations ne sont pas au beau fixe entre les deux personnages, c'est-à-dire Macron et Sarkozy.
29:51Mais le quatrième problème aussi qui pourrait empêcher François Bayrou d'arriver à Matignon, c'est qu'il dit un peu trop ce qu'il pense.
29:59Il serait un petit peu trop au fond dans une indépendance-autonomie vis-à-vis d'un même Macron qui veut quand même rester celui,
30:08et on le voit aujourd'hui avec la scénographie de Faisons la méthode autour de moi, qui veut rester vraiment le deus ex machina.
30:15Et de ce point de vue-là, François Bayrou, il peut poser un sujet.
30:19Et Catherine Vautrin, parce que c'est un autre nom qui circule, une femme de droite, ça David, ce n'est pas un sujet pour le Président ?
30:25On retombe sur le scénario que j'évoquais tout à l'heure, c'est-à-dire en gros on ne change pas une équipe qui gagne, c'est un peu Barnier-Biss ou le Cornu,
30:33c'est-à-dire une alliance macroniste LR avec le pouce qui peut se renverser à tout moment de Mme Le Pen, on revient un peu dans la même problématique.
30:42Donc je ne crois pas qu'on fasse vraiment avancer la situation avec ce casting-là.
30:46Et surtout, j'ajoute qu'elle semble de toute façon un gros poussoir total pour la gauche, ce serait un bras d'honneur fait à la gauche,
30:50puisque Catherine Vautrin, je le rappelle, éveille des positions anti-mariage pour tous, qui en fait une ligne rouge en l'occurrence, je pense, pour la gauche.
30:57En réalité, j'ai l'impression que tout ce casting, à la fin, ce ne sera aucun d'entre eux, qu'ils ont tous des profils trop repoussoirs pour les uns pour les autres.
31:08On n'a pas aussi évoqué l'hypothèse d'un gouvernement technique, j'ai l'impression qu'elle est aujourd'hui assez écartée.
31:14On a compris que pour l'instant, en tout cas, il n'y avait pas de nom idéal et qu'Emmanuel Macron avait encore probablement dans sa besace.
31:22– Peut-être quelques surprises, on va voir jusqu'où il va le pousser.
31:27– Chaque jour, un nouveau nom candidat au poste pour Matignon dans le calendrier de l'Avent.
31:32– On verra ce qu'il y aura dans la case du calendrier de l'Avent dans deux jours.
31:35On a beaucoup parlé de ce qui était autour de la table tout à l'heure à l'Élysée.
31:39Agathe, il faut parler des grands absents du jour, à savoir la France insoumise et le Rassemblement national.
31:44– Oui, alors du côté de la France insoumise, on assume totalement, on revendique même cette marginalisation,
31:50parce que s'ils ne sont pas invités, c'est qu'ils avaient refusé de venir hier à l'Élysée,
31:54alors que le chef de l'État leur avait proposé une première réunion.
31:58Mais leur ligne, c'est le refus de discuter avec les macronistes.
32:02Au RN, en revanche, on a plus de mal à se mettre d'accord sur la stratégie.
32:06On voit qu'on est tiraillé entre ce besoin d'être au cœur des négociations
32:10et ce besoin d'être absolument hors du système.
32:14Faut-il regretter ou pas cette exclusion ?
32:16Écoutez, deux sons de cloche.
32:18Ah, et on n'a pas le son, ça me dit trop, mais c'est pas grave, je vais vous l'expliquer.
32:22Donc, Jordan Bardella.
32:24– Les joies du direct.
32:25– Voilà, Jordan Bardella, ce matin sur TF1, qui réclame d'être convié à l'Élysée,
32:30qui déplore cette exclusion.
32:32Et ce soir, Jean-Philippe Tanguy, député RN sur France Info,
32:37qui dit « Ah mais non, nous, on s'en fiche, on n'a pas besoin d'être invités,
32:41c'est la preuve que nous, on est de vrais opposants ».
32:44Qu'est-ce que cela dit David Rebaudalain ?
32:46Ils ne savent plus où Emilio Mellet, si vous vouliez réagir,
32:48ils ne savent plus où ils habitent au RN en ce moment ?
32:51– Je ne sais pas s'ils ne savent plus où ils habitent,
32:52je pense qu'ils voient en réalité d'un bon oeil ce qui est en train de se passer,
32:55ou en tout cas, l'hypothèse d'un gouvernement d'Union Nationale,
32:58ça les arrangerait puisque à la fin, ça resterait le gouvernement d'Union Nationale
33:01avec pour seule opposition l'extrême droite de Marine Le Pen.
33:05Donc, c'est une solution qui pouvait les arranger.
33:07Par contre, c'est vrai qu'ils vivent mal,
33:09c'est en fonction de l'électorat qu'ils visent désormais,
33:12un électorat plus riche, plus aisé,
33:14et l'électorat des retraités qui, en fait,
33:17a besoin de davantage de crédibilité politique.
33:19Aujourd'hui, ils n'accordent pas assez de crédit à Marine Le Pen et au sien,
33:22et c'est en cela qu'on voit les tiraillements
33:24qui se jouent au sein du RN.
33:25Vous citiez le nom de deux hommes, Jordan Bardella et de Jean-Philippe Tanguy,
33:29en plus, leur inimitié et leur différence stratégique
33:32en interne sont de notoriété publique,
33:34ce qui explique aussi pourquoi ça tangue au RN à mon sens.
33:38– David Rebaudalain ?
33:39– Oui, il y a deux salles, deux ambiances,
33:41d'une part, Jordan Bardella qui est un peu sur le créneau de l'humiliation
33:44ou du fait qu'on ne respecte pas le RN et ses électeurs,
33:48ça c'est une des chansons,
33:49puis il y a une deuxième musique qui est celle de Jean-Philippe Tanguy,
33:51mais aussi celle de Mme Le Pen,
33:53puisqu'elle a eu quelques déclarations ces derniers jours
33:56pour expliquer qu'elle était très contente de ne pas être conviée,
33:59de ne pas faire partie des 50 qui étaient autour de la table.
34:02– Du système.
34:02– Voilà, du système,
34:04mais ce qui montre effectivement,
34:05par rapport à ce que mon voisin expliquait
34:06sur les objectifs stratégiques en termes d'électorat,
34:10qu'il y a eu quand même un net changement.
34:12Souvenez-vous, il y a trois ou quatre mois,
34:13Mme Le Pen expliquait qu'elle ne ferait pas forcément
34:16chuter le gouvernement Barnier
34:17si celui-ci faisait voter des lois avec des gains pour ses électeurs,
34:22qu'elle jouait la responsabilité,
34:24et patatra, depuis le réquisitoire du parquet
34:27dans l'affaire des assistants parlementaires,
34:29la menace d'inégibilité,
34:30il y a eu un net changement d'ambiance,
34:32il y a eu un vote de la motion de censure,
34:33et aujourd'hui elle se situe très clairement,
34:35effectivement comme vous le disiez,
34:36dans l'opposition, dans le hors-système,
34:39et elle l'argumente sur le fait qu'elle est la seule,
34:42finalement, qui représente l'opposition,
34:44puisqu'aujourd'hui on a des ex-oppositions,
34:46si j'ose dire, ou des oppositions un peu moins dures,
34:49le Parti socialiste, les écologistes et les communistes,
34:52qui vont accepter, non pas des compromis,
34:55mais des compromissions selon elle,
34:56en allant discuter à l'Élysée.
34:58Donc on voit qu'effectivement il y a un peu de tangage sur la ligne
35:01et qu'on ne sait pas trop, au Rassemblement national,
35:04où on habite sur le plan stratégique
35:06et quel électorat on vise.
35:07Le RN qui se pose comme l'opposition,
35:12et qui est sur le terrain quand même assez malmené, Agathe.
35:14Oui, c'est ça aussi je pense qui perturbe le RN en ce moment,
35:17c'est que les retours des circonscriptions sont mauvais.
35:20Selon le RN, quatre circonscriptions RN
35:23ont été dégradées par des agriculteurs
35:25qui reprochent au RN d'avoir voté cette censure,
35:28parce que ça les a privés de leur budget
35:30et des 400 millions d'euros de mesures qu'ils attendaient.
35:32Ces agriculteurs avaient demandé aux parlementaires
35:34de laisser ce budget aller au bout.
35:36Mais selon le ministère de l'Intérieur,
35:38ce matin, le décompte, c'était 36 permanences
35:41de députés dégradés par les agriculteurs,
35:43de députés qui ont voté la censure,
35:44dont la moitié des permanences du RN.
35:47Donc en fait là, on est en train de vivre vraiment les conséquences
35:50de ce positionnement du RN.
35:52Et Emilio Mélet, vous parliez de la stratégie
35:55de respectabilisation du RN vis-à-vis des retraités.
35:58Le RN a voté cette censure essentiellement pour une mesure,
36:01la non-indication totale des retraites sur l'inflation,
36:04en misant notamment sur le fait de conquérir
36:07encore davantage de retraités.
36:09Mais les retraités, c'est aussi un électorat classiquement à droite,
36:13attaché à l'ordre, qui n'aime pas le chaos.
36:16Alors certes, pour l'instant, c'est pas...
36:17On n'a pas encore vu le chaos.
36:18On n'a pas vu le chaos, je suis d'accord.
36:21Seulement, peut-être que l'avenir nous dira
36:25que Marine Le Pen a aussi perdu du terrain
36:27dans cet électorat-là, parce qu'elle aura voté la censure.
36:30Et ce qui est intéressant, Clémence Lumet,
36:31c'est qu'on avait vu ces derniers mois
36:32que le charme RN opérait un petit peu dans les milieux patronaux.
36:36Est-ce que ce qui s'est passé ces dernières semaines
36:38pourrait faire changer, pourrait semer un peu de doute, selon vous ?
36:41Ça va forcément semer du doute,
36:42parce que la personne qui a fait tomber le gouvernement,
36:45pardon, c'est Marine Le Pen.
36:47C'est-à-dire que le LFI, le NFP avait toujours dit
36:50qu'ils voteraient la censure.
36:51Qu'est-ce qui a fait que la censure est passée ?
36:53C'est parce qu'elle a allié ses voix
36:56à la motion de censure de la gauche.
36:57Et donc, c'est vraiment elle qui, au final,
36:59fait tomber le gouvernement sur les retraites,
37:02alors qu'elle avait dit au départ,
37:04elle avait dit qu'elle était d'accord avec le gouvernement Barnier.
37:07Au dernier moment, elle change d'avis.
37:08Elle dit, je vais voter la censure.
37:10Et donc, c'est vraiment elle la cause du...
37:12Je ne sais pas si on peut dire le problème,
37:14mais c'est la cause de la chute du gouvernement Barnier
37:16dans la tête de ses patrons et qui n'aiment pas, pour le coup, le chaos.
37:20Alors, on n'est vraiment pas un chaos,
37:21mais on n'aime pas l'incertitude politique.
37:24Il y a le budget 2025,
37:25on ne sait pas ce qu'il va donner, finalement.
37:27Et donc, oui, ça peut lui coûter cette quête de responsabilité.
37:30Là, elle repasse totalement dans l'opposition, en fait.
37:33Mickaël Dermand, un mot ?
37:35En fait, c'est surtout ce qui les rend très nerveux,
37:38c'est s'il y a un pacte de non-censure,
37:41cela veut dire que numériquement, ils ne peuvent plus rien faire.
37:44Ça les neutralise ?
37:45Ça les neutralise complètement.
37:46Et donc, de ce point de vue-là,
37:48la capacité, effectivement, de nuisance
37:51qu'avait depuis le début Marine Le Pen,
37:54avec les circonstances, effectivement, qu'on vient de rappeler,
37:58économiques et politiques,
37:59et la perspective de l'année 2025,
38:01avec l'incertitude concernant son avenir
38:04vis-à-vis de sa capacité à être éligible ou pas.
38:07Donc, ça peut avoir, effectivement, tout d'un coup,
38:10ça crée un...
38:11La météo est en train de changer, du côté du RN,
38:15et il y a la crainte qu'effectivement,
38:17ça revienne en opération boomerang.
38:19Un tout dernier mot, David Envozala ?
38:20Vous avez raison, Mickaël, mais ça peut être à court terme.
38:23C'est-à-dire que la météo est en train de changer,
38:25mais ça peut être un coup de vent passager,
38:26parce qu'en réalité, si Marine Le Pen
38:29se pose comme la seule opposante,
38:30la seule personnalité politique à être hors système,
38:33si on a une espèce de coalition allant du PS à LR,
38:36avec des écologistes, avec des macronistes,
38:38et si le gouvernement tombe dans 3, 4, 6 mois,
38:41effectivement, ça ajoute encore toujours à son crédit,
38:43et ça lui donne finalement la pureté,
38:45sans mauvais jeu de mots,
38:47de ne pas avoir participé à ce gouvernement
38:49de compromis ou de compromission.
38:50Elle les informait.
38:51On va ouvrir un deuxième grand sujet,
38:53puisque dans l'actualité, il y a évidemment,
38:54au-delà de la politique, la situation qui se passe en Syrie.
38:57Agathe, quelques jours après la chute de Bachar al-Assad,
39:00le débat politique agite la France et d'autres pays européens.
39:04Oui, à peine le tyran tombé,
39:06le Rassemblement national agitait la menace
39:09d'un déferlement migratoire.
39:11Qu'en est-il exactement ?
39:13Et quelle attitude adopter vis-à-vis du nouvel homme fort de la Syrie,
39:17Abou Mohamed al-Djoulani,
39:19le chef de file des rebelles du groupe HTS ?
39:23Peut-on discuter avec un salafiste, avec un islamiste ?
39:28Bonsoir Bruno Tertrais.
39:30Bonsoir.
39:31Vous êtes directeur adjoint de la Fondation pour la recherche stratégique.
39:36Vous publiez l'Atlas des frontières aux éditions Les Arènes.
39:39Le chancelier allemand Olaf Scholl, c'est la présidente française,
39:42ont dit hier soir être prêts à coopérer avec les nouveaux dirigeants en Syrie.
39:47Il conditionne cette coopération au respect notamment des droits de l'homme.
39:51Ce n'est pas évident, sachant que l'Union européenne a affaire à un homme,
39:56Al-Djoulani, qui est à la tête d'un mouvement qui est classé organisation terroriste.
40:02Oui, c'est vrai, mais je pense que le langage qui a été adopté
40:05par les Allemands et les Français et d'autres pays occidentaux
40:08est à la fois prudent et raisonné.
40:11En fait, les premières déclarations de l'homme fort de la Syrie
40:14sont plutôt rassurantes, de même que leur comportement,
40:17le comportement des forces rebelles sur le terrain vis-à-vis des minorités.
40:22Tout ça est plutôt rassurant.
40:24Donc, on a envie de dire, je crois que l'Allemagne, la France et d'autres
40:26ont décidé de prendre Djoulani au mot et de lui donner une chance.
40:30On n'est pas du tout dans une situation comme celle, par exemple, des talibans
40:34lorsqu'ils sont revenus à Kaboul, où leur agenda était extrêmement clair
40:39et il était évident qu'on n'en pouvait plus.
40:41On n'allait pas pouvoir continuer à avoir des relations normales avec l'Afghanistan.
40:45Donc, on donne une chance à Djoulani, mais il est évidemment sous observation.
40:50Sous observation à Djoulani, Michael Darman, il est sincère
40:55quand il dit qu'il a rompu avec la mouvance djihadiste ?
40:59En tout cas, un, il affirme, deux, lorsqu'on regarde la manière
41:04dont il a géré la province d'Idlib, en Syrie, 4 millions de personnes,
41:08qui a été gérée de manière assez modérée de sa part, effectivement,
41:12avec un impôt prélevé, des politiques publiques, des services publics
41:16et des minorités qui pouvaient vivre leur vie.
41:19Ça peut aussi donner le sentiment qu'il y a, chez lui, une mutation politique.
41:25On verra avec le temps si elle est de calcul ou si elle est sincère.
41:29Mais le fait, justement, d'avoir annoncé qu'il renonçait à la partie internationale
41:35de l'action islamiste, mais qu'il se réorganisait plutôt sur le côté national,
41:41ça vient justement battre en brèche tous ceux qui disent
41:43« attention, on va avoir une déferlante de gens qui vont venir ».
41:46Parce qu'au contraire, toutes les déclarations, les intentions
41:49que l'on entend quand on entend parler, notamment les franco-syriens
41:53ou les syriens depuis quelques jours, c'est de dire
41:54« mais je suis absolument pressé de revenir de mon pays ».
41:57Et bien ça, on va en parler dans un instant.
41:58Donc de ce point de vue-là, effectivement, aujourd'hui,
42:01il y a une observation qui est intéressante.
42:03Est-ce qu'il en mutation ou pas ?
42:05Michael Darman, on les informe hébreux, notaire très à distance.
42:07On vous retrouve dans un instant.
42:08Pour l'heure, il est 20h45.
42:10Un tour de l'actualité, le Fil-Info avec Emmanuel Langlois.
42:14Le parquet requiert 5 ans de prison, dont 3 avec sursis
42:17au procès de Christophe Ruggia, le réalisateur poursuivi
42:21pour agression sexuelle sur la comédienne Adèle Haenel
42:24lorsqu'elle était mineure.
42:25Le jugement est attendu le 3 février prochain.
42:28Emmanuel Macron, lui, s'est engagé à nommer un Premier ministre
42:32dans les 48 heures qui viennent, soit d'ici à près demain jeudi,
42:36d'après son entourage, le locataire de l'Elysée
42:38qui a réuni cet après-midi les chefs de parti,
42:40à l'exception du Rassemblement national et de la France insoumise.
42:44Il a également exprimé sa volonté de ne pas dissoudre l'Assemblée
42:48d'ici la fin de son mandat, à savoir au printemps 2027.
42:52À l'étranger et en Syrie, les rebelles qui ont mis fin au pouvoir
42:55de Bachar el-Assad annoncent avoir nommé un chef de gouvernement
42:58transhistoire, Mohamed al-Bashir, qui dirigeait jusqu'à présent
43:02le bastion insurgé d'Idleb.
43:04Quant à l'Office français de protection des réfugiés
43:06à Patrie de l'Ofpra, il annonce qu'il va différer l'examen
43:09de 700 demandes d'asile de ressortissants syriens en France.
43:13Enfin, c'est ce soir ou jamais, le PSG espère un déclic,
43:17tout à l'heure à Salzbourg, en Autriche, pour s'extirper temporairement
43:21des places éliminatoires en Ligue des champions.
43:24Les hommes de Luis Henrique qui restent sûrs de défaites
43:26dans la compétition, de défaites consécutives
43:29contre l'Atletico de Madrid, Dernier, le Bayern Munich.
43:32Le match, c'est tout à l'heure, à partir de 21h.
43:35France Info.
43:3820h, 21h, Les Informés, Agathe Lambret, Jean-Rémi Baudot.
43:44En retour sur le plateau des Informés avec Clémence Lemestre,
43:46des échos Emilio Mellet de l'Humanité,
43:48Mickaël Darmon d'Evencat News et David Revaud-Allon de l'hémicycle.
43:51On est aussi toujours en direct avec Bruno Tertrais,
43:54directeur adjoint de la Fondation pour la recherche stratégique.
43:57On s'interroge sur les conséquences pour la France et l'Union européenne
44:00de la situation en Syrie.
44:02En France, on a entendu des personnalités
44:04comme Jordane Bardella, par exemple,
44:06qui a immédiatement brandi la menace d'une déferlante
44:08ou d'un déferlement migratoire
44:10où pourraient se glisser des terroristes.
44:13Est-ce qu'il y a des raisons objectives
44:16de penser que ça pourrait arriver ainsi ?
44:19Je pense que de telles éclarations mélangent deux choses.
44:22Un vrai problème qui est celui des djihadistes français,
44:26non pas syriens, mais français,
44:28qui voudraient venir en France,
44:30puisqu'ils sont maintenant libres de leur mouvement,
44:33mais c'est un problème relativement limité,
44:35quelques dizaines de personnes.
44:37Et l'hypothèse absolument farfelue
44:40de flux massifs qui, dès maintenant,
44:42viendraient de la Syrie pour venir en Europe,
44:44j'avoue que je ne comprends pas très bien le raisonnement,
44:47puisqu'aujourd'hui, on voit des millions de gens,
44:49au contraire, qui rentrent en Syrie
44:51et non pas qui parlent de Syrie.
44:53Je dois me rappeler que le premier responsable
44:55de la grande crise migratoire que nous avons connue
44:57dans les années 2013-2019,
45:00c'est Bachar el-Assad lui-même,
45:02et la guerre civile qu'il a déclenchée.
45:04Donc j'avoue que cette déclaration me laisse perplexe.
45:06Bien sûr, on peut imaginer qu'il y ait
45:08une deuxième guerre civile,
45:10que dans les semaines et les mois qui viennent,
45:11les choses tendent, qu'il y ait des violences,
45:13et qu'il y ait de nouveau des déplacés
45:15et des réfugiés du territoire syrien.
45:17Mais franchement, on n'en est absolument pas là.
45:19Et surtout, il n'y a aucune raison
45:21de penser, à l'heure où nous parlons,
45:23que ça pourrait être le cas.
45:24On entendait dans le fil d'info d'Emmanuel Langlois
45:26que l'Office français de protection des réfugiés à patrie,
45:28ce qu'on appelle l'OFPRA,
45:30va différer l'examen de 700 demandes d'asile
45:32et de ressortissants syriens en France.
45:34Agathe, peut-être qu'on peut juste refaire un petit point.
45:37La réalité de cette immigration syrienne en France,
45:40c'est quoi ?
45:41Elle est dérisoire par rapport à des pays comme l'Allemagne.
45:44Par exemple, je parle sous le contrôle de Bruno Tertrais,
45:47mais en Allemagne, on parle de 600-800 000
45:50ressortissants syriens.
45:52En France, on est autour à peu près de 40 000.
45:54Je n'ai plus le chiffre exact en tête.
45:5644 000.
45:5744 000, voilà.
45:58Et j'ai demandé au ministère de l'Intérieur
46:02si ces profils posent problème.
46:05Parce que Jordan Bardilla, non seulement,
46:08agite la menace d'une submersion migratoire,
46:10mais aussi d'une submersion terroriste.
46:12Pour lui, les Syriens sont assimilés aux terroristes.
46:14Et Bovo m'a dit qu'il n'y avait pas du tout
46:17de problème particulier avec l'immigration syrienne.
46:19Et pour vous dire, c'est très faible.
46:21Aujourd'hui, au 6 décembre,
46:23il y avait seulement 7 ressortissants présumés syriens
46:27au profil de risque de trouble à l'ordre public.
46:307 ressortissants syriens en France au 6 décembre.
46:32Ça, c'est vraiment pas grand-chose
46:34sur une immigration de 44 000.
46:36Enfin, on est très loin de la menace
46:38qu'agit Jordan Bardilla.
46:40David Rondelon.
46:41La vraie question, et on l'a vue, hélas,
46:44depuis une dizaine d'années,
46:45notamment lors des tragiques attentats de 2015,
46:47c'est que ces attentats, en général,
46:49n'ont pas été commis,
46:50enfin, ont été commis par des Français
46:52ou par des Belges, en l'occurrence,
46:53dans le cas du Bataclan, qui revenaient de Syrie.
46:55Donc la vraie question, et moins de savoir,
46:57effectivement, s'il va y avoir un nouveau flux
46:59comme en 2015, ce qui ne semble pas du tout être le cas,
47:01vous l'avez dit, ça repart plutôt dans l'autre sens.
47:04Les Syriens rentrent en Syrie
47:05après la chute de Bachar el-Assad.
47:07On a vu toutes ces images dans ces reportages
47:09où ils crient plutôt victoire et c'est plutôt la liesse.
47:12Ils sont plutôt très contents de pouvoir rentrer.
47:14La vraie question, c'est de savoir
47:16si les quelques dizaines ou quelques centaines de Français
47:18qui sont sur place vont, eux, que vont-ils faire ?
47:21Et là, j'en reviens au point sur le nouveau leader,
47:24le nouvel homme fort de la Syrie qui a donné des gages.
47:27Souvenez-vous, on parlait des talibans
47:29quand ils ont récupéré Kaboul.
47:31Ils expliquaient qu'ils avaient totalement rompu les liens
47:33avec Al-Qaïda.
47:34Il se trouve que le chef d'Al-Qaïda
47:35se cachait précisément à Kaboul
47:37et que c'est là qu'il a été déniché
47:38par les services secrets américains
47:40qui l'ont éliminé.
47:42Et que va-t-il se passer ?
47:43On sait que c'est un véritable puzzle,
47:44pour ne pas dire plus.
47:45Il y a les Turcs au nord, il y a les Kurdes,
47:48il y a Israël qui a aussi une partie à jouer dans le sud,
47:51on a l'État islamique qui est toujours vivant.
47:54A n'en pas douter, il va y avoir quand même,
47:56sans doute comme c'était le cas en Irak,
47:57après l'achat de Saddam Hussein,
47:59des gens fidèles au régime qui vont continuer à agir.
48:01Donc on voit que c'est une véritable mosaïque.
48:03D'une part, ça peut vraiment partir dans tous les sens.
48:06Et puis M. Gioulani, on ne sait pas du tout
48:08dans quelle direction il va aller.
48:11Je reviens à mon point sur les talibans à Kaboul.
48:13Il a donné des gages, mais rien ne dit
48:15qu'il ne va pas du tout repartir
48:17dans une logique de djihad international.
48:20Donc attention, prudence.
48:22Et ce qui est intéressant, c'est de voir
48:24à quel point certains partis politiques,
48:26en l'occurrence l'extrême droite,
48:27utilisent ce qui se passe là-bas
48:29pour alimenter son fonds de commerce électoral
48:31à propos de l'immigration.
48:32Bruno Tertré, dans un instant, on parlera
48:34de tous les risques qu'implique aussi
48:36ce changement de régime sur le plan géopolitique.
48:40Mais d'abord, on parlait à l'instant
48:42de la menace que brandit le RN.
48:46D'accord, l'immigration syrienne n'est pas massive en France
48:49et pour l'instant, c'est plutôt un retour en Syrie
48:51qui se dessine.
48:52Néanmoins, la France envisage de suspendre
48:54les demandes d'asile.
48:56Elle l'a annoncé assez rapidement.
48:59C'est légitime ? C'est politique ?
49:03C'est peut-être politique, mais ça me paraît légitime.
49:06Pourquoi ? Parce que quand vous faites
49:07une demande d'asile, il faut s'y justifier
49:10d'une menace précise contre votre personne.
49:13Or, les conditions de sécurité et de liberté
49:16sont en train de changer radicalement.
49:18La suspension, ça ne veut pas dire
49:20qu'on ne prendra plus de réfugiés syriens,
49:22mais on attend de voir exactement
49:24quelles sont les conditions de vie dans le pays
49:29pour pouvoir éventuellement reprendre,
49:31si nécessaire, ces demandes d'asile.
49:35C'est aussi simple que cela.
49:36Alors que ça ait une vertu politique,
49:38c'est-à-dire de couper l'herbe sous le pied
49:40des déclarations de tel ou tel parti,
49:42de tel ou tel responsable,
49:43qui tout de suite s'inquiète, s'affole et veut jouer
49:46sur la peur migratoire et sur la peur du terrorisme,
49:49c'est peut-être effectivement aussi le cas.
49:52Il n'empêche que la notion de suspension
49:54qui a été adoptée par plusieurs pays,
49:56d'ailleurs la France a été la deuxième
49:58ou la troisième, je crois,
50:00le deuxième ou le troisième pays à le faire,
50:03ça ne me semble pas du tout illégitime.
50:05C'est prudent, encore une fois.
50:07Globalement, on montre une certaine prudence
50:10dans cette affaire et je crois que globalement,
50:12c'est la bonne attitude.
50:13Bruno Tartret, vous n'êtes pas en studio avec nous,
50:15donc vous n'avez pas vu Emilio Mellet
50:17de l'Humanité qui a levé les yeux au ciel
50:19quand vous avez dit que c'était une demande légitime.
50:21Je vais vous donner la parole, Emilio.
50:23Je ne qualifierais pas en tout cas la décision.
50:26Moi, ce qui m'interroge, c'est le timing.
50:27On parle d'un gouvernement démissionnaire quand même.
50:29Est-ce que c'est sa fonction aujourd'hui
50:31que de prendre ce type de décision ?
50:33Est-ce qu'il y a une urgence en réalité aujourd'hui
50:35à geler cette demande d'asile ?
50:39A priori, j'aurais plutôt tendance à dire que non.
50:43Depuis quand la fin d'un régime veut dire la fin de l'asile ?
50:47Je rappelle juste simplement que selon le droit international,
50:49l'asile est un droit individuel et inaliénable.
50:52Effectivement, c'est du cas par cas qu'il faut faire
50:54et pas envisager de geler les demandes d'asile
50:58juste sur la question de la nationalité en réalité.
51:03Là, c'est juste sur l'examen des dossiers.
51:05Ce qu'on peut se dire, c'est que la situation a changé.
51:08Et en fait, dans le réexamen de ces dossiers,
51:10on pourrait presque dire qu'il y a des nouvelles personnes
51:13qui vont demander l'asile parce que, je ne sais pas,
51:15ce sont des alaouites ou ce sont des chrétiens
51:17et qu'ils ont peur qu'il leur arrive quelque chose,
51:19alors qu'il y a des Syriens qui sont là actuellement
51:23et qui ne craignent plus de revenir en Russie.
51:25En Syrie, oui, pardon.
51:28Je pense qu'il y a quelque chose de logique de juste se dire
51:31qu'on attend un peu de voir ce qui se passe
51:33pour pouvoir reprendre l'examen des dossiers.
51:35Ça ne veut pas dire qu'ils vont les renvoyer tout de suite.
51:37Ça veut dire que là, les dossiers sont à l'Ofpra
51:39et qu'ils ne vont pas les étudier tout de suite.
51:41En attendant, ces Syriens-là, ils sont sur le sol français.
51:44Ils ne sont pas expulsés.
51:46Ils continuent à être traités totalement correctement.
51:48C'est juste qu'ils vont devoir attendre
51:50avant que l'Ofpra statue en fait sur leur cas.
51:55Je ne sais pas si c'est vraiment choquant.
51:57C'est juste une question de prudence
51:59et c'est souvent ce qui se fait quand il y a tout d'un coup
52:01un changement de politique dans un pays.
52:03Je ne sais pas ce que ça va donner au final.
52:05Beaucoup d'incertitudes après la chute de Bachar el-Assad
52:08qui a disparu.
52:10Il était en Russie.
52:12Bruno Tertrais, même en son absence,
52:14on peut dire que la Syrie est un pays miné.
52:17Ça explique peut-être les frappes israéliennes
52:21de ces dernières heures sur le pays.
52:23Pourquoi Israël frappe la Syrie
52:26depuis la chute de Bachar el-Assad ?
52:29Je vais vous répondre mais peut-être juste sur un point
52:31sur la qualité du gouvernement démissionnaire
52:34qui devrait empêcher que ce gouvernement
52:37fasse ce type de décision.
52:39Là, on est typiquement dans le cadre d'une mesure administrative
52:42qui est pleinement compatible avec les fonctions
52:45qui sont celles d'un gouvernement démissionnaire.
52:47Sur Israël, en fait, Israël se satisfaisait assez bien
52:50du régime de Bachar el-Assad
52:52et préfère le diable qu'il connaît
52:54au diable qu'il ne connaît pas.
52:56Aujourd'hui, la priorité pour ce pays
52:58c'est de réduire autant que possible
53:00et le plus rapidement possible,
53:02il y a quand même 500 cibles
53:04qui ont été traitées au cours des derniers jours,
53:06c'est énorme, de réduire la menace potentielle
53:09d'une part d'un éventuel gouvernement hostile à Israël
53:12et d'autre part de l'éparpillement
53:15de moyens militaires qui pourraient tomber
53:17entre de mauvaises mains, y compris
53:19des groupes véritablement djihadistes internationaux,
53:22ce qui, je le répète, n'est pas le cas de Djoulani
53:24qui a depuis longtemps rompu avec un agenda djihad international.
53:28Donc Israël traite à la fois les moyens militaires
53:30les plus importants de Syrie,
53:32en tout cas ce qu'il en reste,
53:34il n'y a plus de marines syriennes depuis ce matin,
53:37Israël cible en particulier les anciens sites,
53:41ou peut-être toujours actifs d'ailleurs,
53:43sites de production d'armes chimiques,
53:45vous savez que c'est un régime qui a toujours
53:47beaucoup compté sur les armes chimiques,
53:49mais les armes, certainement pas toutes détruites,
53:51les sites de production de missiles, etc.
53:53Autrement dit, Israël essaie, entre guillemets,
53:55de faire le ménage avant que la situation se stabilise,
53:58et en a profité pour occuper une petite bande de terrain,
54:01en fait une zone démilitarisée à l'est d'Israël,
54:06ainsi que d'ailleurs le mont Hermon,
54:09le versant syrien du mont Hermon,
54:11qui est un très beau poste d'observation militaire
54:14pour tout ce qui va se passer en Syrie.
54:16Le gouvernement Netanyahou dit que c'est quelque chose de provisoire,
54:18là encore, je le demande à voir, nous verrons.
54:21Un dernier mot, Michael Darmanin, sur ce dossier.
54:23En fait, on assiste depuis quelques jours à une sorte de
54:25multi-alliance un peu baroque et ad hoc
54:27liée à cette situation-là.
54:29Par exemple, la sortie d'Assad a été négociée
54:32depuis déjà quelques jours,
54:34notamment avec les Américains, aussi avec les Israéliens,
54:36qui ont demandé aussi des gages
54:40pour pouvoir le laisser sortir,
54:42le laisser partir en toute tranquillité,
54:44et en particulier, ce serait le clan Assad
54:46qui a donné toutes les bases chimiques
54:48pour qu'elles soient détruites,
54:50pour pouvoir sortir tranquillement.
54:52Donc on a effectivement une série d'alliances un peu particulières
54:55liées à cette situation très particulière
54:57d'après Syrie, d'après Bachar el-Assad, qui commence.
55:00Merci beaucoup les informés.
55:02Merci, un grand merci Bruno Tertrais
55:04d'avoir été avec nous à distance,
55:06directeur adjoint de la Fondation pour la recherche stratégique
55:08et conseiller géopolitique à l'Institut Montaigne.
55:10Je rappelle qu'on vous retrouve en librairie
55:12l'Atlas des frontières aux éditions Les Arènes.
55:15Merci beaucoup d'avoir été ce soir dans Les Informés.
55:17Un grand merci Les Informés.
55:19On va faire le tour des Unes de demain.
55:21Clémence Lemestre, à la Une des Échos ?
55:23A la Une des Échos, c'est un tout autre sujet,
55:25parce que c'est sur l'aérien, avec le transport aérien
55:27qui bat tous les records,
55:29et donc vers 5 milliards de passagers en 2025.
55:31Ça fait un paquet de monde dans les airs.
55:33Emilio Mélet, à la Une de l'Humanité ?
55:35A la Une de l'Humanité, le sujet dont on vient de parler,
55:37le Moyen-Orient à l'épreuve d'une nouvelle Syrie.
55:39Merci beaucoup. David Robodallon, toujours à la Une de l'Hémicycle ?
55:41Toujours à la Une de l'Hémicycle.
55:43La 5ème République, est-ce la fin d'actualité ?
55:45On va en parler encore pendant quelques semaines et quelques mois.
55:47C'est toujours l'actualité, cette histoire de la 5ème République.
55:49Et puis merci beaucoup Michael Darmon,
55:51éditorialiste à Yves 24 News.
55:53Agathe, on se retrouve demain ?
55:55A demain.
55:5718h-20h à la radio, votre interview politique à 18h30,
55:59et Les Informés qui reviennent demain matin à 9h.
56:01Ceci a été Braclia, avec Renaud Delis.