• la semaine dernière

Category

🗞
News
Transcription
00:00:00ont augmenté ces dernières années.
00:00:02Elles sont importées de l'étranger, de France ou des Pays-Bas,
00:00:05donc c'est un coût énorme pour l'agriculteur.
00:00:08Un coût qui se répercute sur le consommateur,
00:00:11élémentaire dans le repas des Tunisiens,
00:00:13surtout pour les classes populaires.
00:00:15La pénurie suscite de l'inquiétude.
00:00:17J'ai acheté des pommes de terre au prix fort,
00:00:19ça va me durer un mois.
00:00:20Mais pour les restaurants, c'est un vrai problème.
00:00:23Normalement, le prix au kilo est fixé par le gouvernement.
00:00:26Mais je n'en trouve pas au bon prix.
00:00:28Ça fait trois semaines que je n'achète plus de pommes de terre,
00:00:30c'est trop cher pour moi.
00:00:31Les autorités multiplient les saisies pour les vendeurs
00:00:34qui ne respectent pas le plafonnement du prix.
00:00:37Selon un syndicat agricole, d'autres variétés de pommes de terre
00:00:40devraient être disponibles d'ici une vingtaine de jours.
00:00:51Sixième jour de grève des pompiers d'aérodromes en Polynésie.
00:00:54Les vols intérils sont annulés.
00:00:571800 élèves scolarisent à Haïti à temps de plein avion
00:01:00pour rentrer chez eux.
00:01:01Avec quatre mois d'école ici, on aimerait retourner dans nos îles.
00:01:06Des vols scolaires vont être mis en place
00:01:08avec l'accord des pompiers grévistes,
00:01:10mais uniquement scolaires.
00:01:12Pas question pour eux d'embarquer sur les vols-retours des touristes,
00:01:15bloqués dans les îles depuis vendredi dernier.
00:01:19On est otage, mais on n'a pas le choix.
00:01:21Tous les touristes qui sont sur les îles
00:01:23ont des problèmes de vols, d'hôtels,
00:01:27et c'est pas bon pour Haïti.
00:01:30Depuis le début de la grève,
00:01:31250 vols domestiques commerciaux ont été annulés.
00:01:35Seul le fret et les évacuations sanitaires fonctionnent.
00:01:43Concert de klaxon, des cachalots, des camions et des tracteurs
00:01:47à la réunion pour signifier la fin de la campagne sucrière
00:01:50dans le sud et l'ouest de l'île.
00:01:53Les dernières cannes ont été livrées à l'usine du Gol.
00:01:55Mission accomplie pour la saison.
00:01:59Avec cette chaleur, c'est vraiment un gros soulagement.
00:02:03Un poids au moins sur les épaules.
00:02:05Je suis content qu'il termine un peu.
00:02:07Après, on va bien voir les prochaines coïncidences.
00:02:12En attendant, le bilan de cette saison est mauvais.
00:02:1520% de cannes en moins que l'an dernier.
00:02:18Principale cause, les facteurs climatiques.
00:02:21On a eu, pour rappel, Bélal en début d'année.
00:02:24Ensuite, on a eu une période pluvieuse qui a lessivé l'engrais
00:02:28qu'avaient apporté les planteurs.
00:02:29Ensuite, on a eu la partie sécheresse.
00:02:32Donc, tous ces phénomènes ont impacté significativement
00:02:36la pousse de la canne, d'où cette récolte cette année.
00:02:40Tonnage en baisse, métaux de richesse des cannes en os.
00:02:44Cela devrait se traduire par la production d'environ
00:02:4650 000 tonnes de sucre à l'usine du Gol.
00:02:52Top départ pour la saison des croisières à Mayotte.
00:02:56Ce premier paquebot battant pavillon américain
00:02:59avec à son bord près de 600 passagers a fait escale
00:03:02dans le lagon le temps d'une journée.
00:03:05L'occasion pour ces touristes de découvrir Mayotte
00:03:08à travers des excursions en mer et sur terre.
00:03:15Je ne suis encore jamais venu à Mayotte.
00:03:19C'est très relaxant.
00:03:21L'atmosphère est sympa.
00:03:23Les personnes sont souriantes.
00:03:25Je suis vraiment heureux d'être là.
00:03:28C'est magnifique, vraiment magnifique.
00:03:30Ça me fait penser aux îles caribéennes.
00:03:32Et l'accueil était tellement magnifique, très coloré.
00:03:35Certainement l'un des meilleurs accueils que j'ai vus jusqu'ici.
00:03:38L'agence d'attractivité touristique et ses partenaires
00:03:41se mobilisent pour offrir le meilleur aux croisiéristes
00:03:44en espérant de fortes retombées sur l'économie locale.
00:03:48L'année dernière, sur six bateaux,
00:03:50on avait à peu près 4000 croisiéristes
00:03:53qui étaient descendus à Mayotte.
00:03:56Ce qui a représenté au niveau financier
00:03:59un peu plus de 370 000 euros.
00:04:02Au total, six bateaux de croisière sont attendus cette saison.
00:04:06Le prochain paquebot fera escale le 19 décembre.
00:04:14...
00:04:37Chaque matin à 8h30, France Info invite un homme ou une femme politique,
00:04:41expert, analyste, observateur ou acteur de la vie publique.
00:04:45Nous devons être capables de parler au monde entier.
00:04:48Une demi-heure d'interview pour plonger au cœur de l'info,
00:04:51aller plus loin, écouter son point de vue pour enrichir le nôtre.
00:04:54Quand on est d'accord, on est capable d'avancer.
00:04:56Pour analyser et comprendre avec précision
00:04:58les grands faits marquants de la journée.
00:05:00Le 8h30 France Info, du lundi au vendredi,
00:05:02avec Jérôme Chapuis et Salia Brakia,
00:05:04sur France Info, à la radio et à la télé sur le Canal 27.
00:05:11...
00:05:19Madame, Monsieur, bonsoir.
00:05:20Nous allons retrouver quasiment le même découpage que cet après-midi,
00:05:23avec de la grisaille plaquée au sol pour ce soir,
00:05:26notamment sur les régions situées au nord de la Loire
00:05:29et en redescendant également le long du Val de Saône.
00:05:32À l'avant, nous allons retrouver un ciel souvent dégagé.
00:05:35On pourrait encore avoir un petit peu d'instabilité
00:05:37le long du littoral méditerranéen
00:05:39et la limite pluie-neige qui va légèrement redescendre
00:05:42sur le relief des Pyrénées.
00:05:44Voici les températures attendues pour cette première partie de soirée.
00:05:485 degrés à Paris, 3 à Lille, 3 à Strasbourg,
00:05:51tout comme à Nancy.
00:05:525 à Brest, moins 1.
00:05:54Ce sera la minimale pour Clermont-Ferrand.
00:05:575 degrés également attendus à Bordeaux
00:05:59et jusqu'à 9 à Nice.
00:06:01Voici la situation pour demain.
00:06:03Prudence, au brouillard givrant.
00:06:05Si vous vous trouvez entre la région de Clermont-Ferrand,
00:06:07en remontant vers le plateau Lorrain,
00:06:10pas mal de brume et de brouillard également
00:06:12dans les vallées sur la moitié nord du pays.
00:06:14Dans le courant de l'après-midi,
00:06:15on va retrouver davantage d'éclaircies
00:06:17le long de l'arc atlantique
00:06:19et toujours un peu d'instabilité
00:06:21entre les Pyrénées et le Roussillon.
00:06:24Voici les températures attendues pour demain matin.
00:06:27Très basse.
00:06:28Moins 4 degrés au réveil à Aurillac
00:06:30ou encore Clermont-Ferrand.
00:06:313 à Paris, 7 pour Bastia.
00:06:34Et dans le courant de l'après-midi,
00:06:36on va retrouver des valeurs toujours déficitaires
00:06:39notamment sur la moitié nord du territoire.
00:06:413 degrés au meilleur de la journée à Reims ou Lille
00:06:44mais jusqu'à 16 degrés à Nice ou encore à Jaxio.
00:06:48Belle soirée à tous.
00:06:50...
00:06:5920h, 21h.
00:07:01Les informés.
00:07:02Agathe Lambret.
00:07:03Jean-Rémi Baudot.
00:07:04Bonsoir à tous.
00:07:05Bienvenue dans Les informés.
00:07:06Du soir, votre rendez-vous de décryptage
00:07:08et de débat de l'actualité.
00:07:10C'est sur France Info, la radio et le Canal 27.
00:07:13Bonsoir, Agathe Lambret.
00:07:14Bonsoir.
00:07:15On parle de quoi ce soir ?
00:07:16Le Premier ministre sera annoncé d'ici demain.
00:07:19Si Emmanuel Macron tient son engagement d'hier.
00:07:23Il avait promis un successeur à Michel Barnier dans les 48 heures.
00:07:26Qui tient la corde dans cette dernière ligne droite ?
00:07:29Sur quelle majorité pourra-t-il s'appuyer ?
00:07:32Mais il y a aussi, surtout, le programme.
00:07:35Les macronistes sont-ils prêts à renoncer à leur totem ?
00:07:39À la retraite à 64 ans ?
00:07:41À une nouvelle loi sur l'immigration ?
00:07:44Quel budget pourrait satisfaire de la gauche à LR
00:07:47en passant par le centre ?
00:07:49Autre sujet ce soir,
00:07:51les répercussions dans le monde de la chute de Bachar el-Assad.
00:07:55Quel défi, quelle menace pour nos haussiers européens.
00:07:58Elle compare ce moment de bascule à la chute du mur de Berlin.
00:08:02Rime Montaz, chercheuse en géopolitique au centre Carnegie,
00:08:05spécialiste du Moyen-Orient, nous éclatera.
00:08:07Et pour en parler ce soir,
00:08:08nos informés Sylvain Courage,
00:08:10directeur adjoint de la rédaction de l'Obs.
00:08:13Elisabeth Pinault, correspondante de l'agence Reuters.
00:08:16À Matignon et à l'Elysée, Henri Vernet,
00:08:19rédacteur adjoint parisien aujourd'hui en France.
00:08:21Et Stéphane Zumsteg, directeur du département Opinion d'Ipsos.
00:08:25Les informés, c'est parti.
00:08:30Bon, est-ce que ça y est ?
00:08:31Les Français vont bientôt connaître leur nouveau Premier ministre.
00:08:33Question posée ce soir encore à Gat.
00:08:35C'est possible.
00:08:37Même si vous savez que le Président est plutôt homme à prendre son temps.
00:08:41On le connaît tous un peu ici.
00:08:43Mais là, c'est lui qui a promis un nom d'ici demain.
00:08:47On l'a rarement connu en avance sur son timing.
00:08:50Donc, n'attendons rien avant demain, n'est-ce pas ?
00:08:54Le Président a eu une journée très chargée aujourd'hui,
00:08:57explique-t-on au palais présidentiel.
00:08:59Et demain, il se trouve qu'Emmanuel Macron est attendu en Pologne.
00:09:02Journée chargée à nouveau en perspective.
00:09:05Aura-t-on un Premier ministre demain ?
00:09:08A-t-on déjà vu Emmanuel Macron tenir un délai ?
00:09:11Et si oui, qui pour succéder à Michel Barnier, à Matignon ?
00:09:15Je vais me tourner tout de suite vers Elisabeth Pinot,
00:09:17vous qui êtes dans les coulisses.
00:09:19Votre bureau entre la cour de Matignon et la cour de l'Elysée.
00:09:23Qu'est-ce qui se dit ?
00:09:25Qu'est-ce qu'on sait à l'heure où l'on se parle ?
00:09:2720h05, là, ce soir, sur le successeur,
00:09:30ou peut-être la personne qui prendra ou la femme
00:09:32qui sera à la place de Premier ministre demain ?
00:09:34Sur le timing, ce serait demain.
00:09:36On reste en conditionnel, bien entendu.
00:09:38Le « dans quelques jours » exprimé par Emmanuel Macron
00:09:41la semaine dernière est toujours valable.
00:09:43Et ça serait demain, en effet, la nomination.
00:09:45Qui, évidemment, très difficile à dire.
00:09:48François Bayrou était le favori.
00:09:51On va revenir plus tard sur les profils.
00:09:53Vous m'avez dit « qui », alors je vous réponds.
00:09:55C'est vrai, pardonnez-moi.
00:09:56Sur le timing, on y croit ou pas ?
00:09:58Oui, je pense.
00:09:59Dans les prochaines 24h ?
00:10:01Je pense, mais enfin, une fois, c'est vraiment lui.
00:10:04Le Président de la République nomme le Premier ministre.
00:10:06Donc, nous verrons bien.
00:10:08De toute façon, les choses sont un peu décidées.
00:10:11Le temps presse.
00:10:12Qu'est-ce qui pourrait se passer de plus ?
00:10:14Il y a eu quelques mises en gare ce matin
00:10:16contre François Bayrou de la part d'Olivier Faure.
00:10:19Puis, la phrase d'après, il disait
00:10:21« oui, mais on ne peut pas dire non à tout ».
00:10:23Je ne suis pas sûre que ce soit des vétos.
00:10:25On verra, je pense, que ce sera demain.
00:10:27Et on va pouvoir enfin avancer un peu.
00:10:29Parce qu'un Premier ministre, ça ne nous fait ni un gouvernement,
00:10:31ni un budget, ni des réformes.
00:10:33Néanmoins, Henri Vernet, cette histoire de timing,
00:10:35il reste donc peut-être 24 heures.
00:10:37Vous avez des infos, vous, au Parisien,
00:10:39aujourd'hui, en France ?
00:10:40Les infos, non.
00:10:41Enfin, comme nos confrères.
00:10:42Mais disons que nos infos nous disent que oui, c'est possible.
00:10:44Mais enfin, une fois que j'ai dit ça,
00:10:46on n'a pas beaucoup avancé.
00:10:47Disons que ce serait respecté, en effet, le timing,
00:10:49le délai qu'il a donné de 48 heures hier.
00:10:52Donc, ça veut dire qu'aussi bien une nomination
00:10:55qui interviendrait avant son départ en Pologne,
00:10:57puisque demain, le Président de la République
00:10:59passe la journée à Varsovie,
00:11:00qu'au retour de Varsovie,
00:11:02ça nous laisserait dans ces 48 heures.
00:11:04Maintenant, c'est vrai qu'il est assez...
00:11:06Il a une certaine maestria,
00:11:08dans l'art de, comment dire,
00:11:10de lâcher comme ça un petit suspense.
00:11:12On avait entendu, alors ce n'était pas lui-même,
00:11:13mais il y a quelques jours,
00:11:14quand il était en Arabie Saoudite,
00:11:15c'était son entourage qui disait
00:11:16« Vous verrez, vous verrez,
00:11:17ce sera dans les 24 heures avant Notre-Dame,
00:11:19parce que surtout qu'il ne faudrait pas
00:11:21qu'il y ait deux enjeux à la fois, etc. »
00:11:23Et puis, ça n'a pas été le cas.
00:11:24De toute façon, il a bien montré,
00:11:26surtout dans cette période où il est quand même
00:11:28dans une forme de cohabitation, après tout,
00:11:30il a bien montré que c'est encore lui qui décide.
00:11:32Alors, qu'est-ce qui lui reste ?
00:11:33Ce pouvoir de nomination extrêmement important
00:11:35qui est celui du Premier ministre.
00:11:36Donc, peut-être, oui, demain, ça devrait être le cas.
00:11:38Mais on encourage.
00:11:39– Oui, alors, les médias demandent quand.
00:11:41Donc, ils sont un peu comme les enfants
00:11:43à l'arrière de la voiture.
00:11:44C'est quand on arrive.
00:11:45Et Emmanuel Macron est comme le papa conducteur.
00:11:48Il donne vaguement une date.
00:11:49Mais en fait, il sait très bien que le jour
00:11:51où il décidera de nommer un Premier ministre,
00:11:53les médias en parleront et ils auront oublié
00:11:55qu'ils ont attendu une semaine, 15 jours, 3 semaines.
00:11:58Donc, c'est pour ça que c'est très compliqué
00:12:00de savoir exactement quand ça va se déclencher.
00:12:03Parce qu'évidemment, il ne peut pas se rater non plus.
00:12:05C'est quand même très compliqué.
00:12:07Le jeu politique est très dur.
00:12:09Et si jamais il sort un nom de chapeau
00:12:11qui est immédiatement contesté, critiqué,
00:12:14vilipendé par les partis politiques,
00:12:17il aura raté son annonce.
00:12:19– Jeu politique très dur.
00:12:20Et puis, Agathe, il y a quand même des échéances,
00:12:22notamment à l'Assemblée nationale la semaine prochaine,
00:12:24pendant les prochains jours.
00:12:25– Oui, ce qui fait que certains se disent
00:12:27que Emmanuel Macron s'est un peu coincé,
00:12:29même si tout le monde reconnaît
00:12:31qu'il ne se sent pas forcément lié par ses propres engagements
00:12:35quand il s'agit de la gestion du temps.
00:12:37Mais certains se disent que ce ne serait pas forcément
00:12:39très pertinent de nommer un Premier ministre demain,
00:12:41parce que les premières échéances de ce Premier ministre
00:12:44seraient le vote de la loi spéciale à l'Assemblée lundi,
00:12:46et ensuite potentiellement des questions au gouvernement mardi.
00:12:49Ce serait un peu étrange de faire démarrer ce Premier ministre
00:12:53par un texte pas particulièrement populaire
00:12:57et sur lequel il n'aura pas eu la main, la loi spéciale,
00:12:59par de potentielles questions au gouvernement,
00:13:01alors qu'il n'aura pas encore son gouvernement,
00:13:03parce qu'on sait que ça va prendre plusieurs jours
00:13:05de nommer un gouvernement pour le futur Premier ministre.
00:13:09Bref, certains se disent qu'il raterait son entrée
00:13:12et que ce n'est pas très pertinent de le nommer comme ça.
00:13:14– Oui, mais la loi spéciale sera adoptée.
00:13:16– C'est incroyable.
00:13:17– Donc ça peut aussi être une façon de lui donner
00:13:19quelque chose de facile à faire.
00:13:21– L'illusion d'avoir lundi.
00:13:22– Stéphane Zoubsac, cette histoire d'attente,
00:13:24d'ailleurs la pression, la manière dont c'est aussi scénarisé
00:13:28à travers les médias, à travers ces tensions politiques,
00:13:31comment est-ce que c'est perçu par l'opinion ?
00:13:33On sait ça ou pas ?
00:13:34– Alors, il y a deux choses, il y a eu deux séquences.
00:13:37On est au début de la seconde séquence de ces négociations
00:13:40pour la nomination du successeur de Michel Barnier.
00:13:42Au début, il y a eu une sorte de perception plutôt positive
00:13:44et optimiste en fait de la part des Français.
00:13:46Bon, ils ont été échaudés par la censure de Michel Barnier,
00:13:48il fallait sortir du blocage.
00:13:49C'est toujours le problème avec le Président de la République,
00:13:51il dit que les choses vont aller très vite,
00:13:52c'est dans 24 heures, c'est dans 48 heures.
00:13:54Il suffit que vous ayez un jour ou deux jours de retard
00:13:56sur le timing que vous avez annoncé et ça donne l'impression
00:13:58que finalement les choses s'encalminent et n'avancent pas.
00:14:00Ça c'est toujours une erreur que fait systématiquement
00:14:03le Président de la République.
00:14:04Après, ce que veulent les Français, c'est avant tout de l'apaisement.
00:14:08On le voit bien dans les enquêtes qui ont été réalisées
00:14:10aujourd'hui et hier par certains de nos confrères,
00:14:13il y a une volonté d'apaisement.
00:14:14Très bien, Michel Barnier ça n'a pas marché,
00:14:16il a essuyé les plâtres, ça n'a pas fonctionné.
00:14:18Mais là visiblement, en tout cas c'est comme ça que les Français le prennent,
00:14:21il y a visiblement des hommes et des femmes politiques de bonne volonté.
00:14:23C'est un peu l'impression que ça donne.
00:14:25Le Parti Socialiste a fait le premier mouvement,
00:14:27suivi par les écologistes, par les communistes.
00:14:29Laurent Wauquiez a été plutôt accommodant hier et aujourd'hui
00:14:32et malgré tout les choses n'avancent pas.
00:14:34Et donc ça entretient finalement, après cette petite période d'optimisme
00:14:38qui n'a duré que quelques jours,
00:14:39ça entretient l'idée selon laquelle finalement
00:14:41la situation est encore un petit peu bloquée.
00:14:43Et même si Olivier Faure dans sa déclaration de ce matin
00:14:45rectifie dans la fin de sa phrase ce qu'il dit au début,
00:14:47tout ça donne l'impression que les choses n'avancent pas.
00:14:50Qu'est-ce qui a fondamentalement je trouve changé
00:14:53dans la posture des partis par rapport à ce week-end,
00:14:55c'est que maintenant, notamment le Parti Socialiste,
00:14:57ils veulent des trophées.
00:14:58Ils veulent des trophées dès avant la formation,
00:15:00dès avant la nomination du Premier ministre.
00:15:02Et ce n'était pas forcément ce qu'ils voulaient au début,
00:15:04ce qu'ils disaient en tout cas au début ce week-end,
00:15:06en disant nous on est pour un pacte de non-censure,
00:15:08on est de bonne volonté, il faut qu'on avance.
00:15:10Là ils sont plus exigeants.
00:15:11On va revenir sur ces tractations.
00:15:13Reste la question de l'incarnation,
00:15:14parce que souvent notre vie politique,
00:15:16elle se base aussi sur des incarnations.
00:15:17Agathe, qui à Matignon ?
00:15:19Il y a des noms qui circulent toujours encore aujourd'hui ?
00:15:21Oui, beaucoup de noms qui circulent
00:15:24et aussi des vétos,
00:15:26parce qu'à chaque fois qu'un nom sort dans la presse,
00:15:29chacun peut se positionner et dire ce qu'il en pense.
00:15:33Ce matin, Olivier Faure a réagi sur l'hypothèse
00:15:37François Bayrou, un nom qui revient vraiment
00:15:40avec insistance dans les médias.
00:15:42Écoutez ce qu'en pense le patron du Parti Socialiste.
00:15:46J'ai de l'estime pour François Bayrou.
00:15:48Simplement, il est celui qui a accompagné depuis sept ans,
00:15:51pas à part le Premier ministre,
00:15:54et ce que nous demandons et ce que les Français veulent,
00:15:57c'est une rupture avec la politique qui a été conduite jusqu'ici.
00:16:00On ne peut pas aujourd'hui donner comme signal
00:16:04la continuité avec cette année passée.
00:16:06Ça n'est pas possible.
00:16:07Il faut évidemment passer à autre chose.
00:16:09Donc ça ne peut pas être François Bayrou pour vous ?
00:16:10Ça ne peut pas être François Bayrou.
00:16:11Voilà, ça ne peut pas être François Bayrou,
00:16:13c'est ce que dit en tout cas Olivier Faure.
00:16:14Elisabeth Pinot, vous aviez commencé à en parler tout à l'heure,
00:16:16mais comment est-ce que vous voyez ces tirs de barrage ?
00:16:20Parce que c'est exactement comme ça que ça s'appelle en politique,
00:16:22des tirs de barrage.
00:16:23Comme Agathe disait, dès qu'un nom sort,
00:16:25il y a quelqu'un pour le contrer.
00:16:30Donc ce n'est pas facile.
00:16:31C'est quand même le nom qu'on entendait le plus ces jours-ci.
00:16:34C'est vrai que c'est un compagnon de route d'Emmanuel Macron
00:16:39depuis le départ.
00:16:40C'est certain qu'il a, avant lui, théorisé l'abattage du mur
00:16:44entre la droite et la gauche.
00:16:46Moi, j'ai suivi la campagne de 2007,
00:16:48la campagne présidentielle avec François Bayrou.
00:16:51Et c'est vrai que c'était une campagne où il théorisait déjà...
00:16:56Il parlait beaucoup de dettes.
00:16:57On en parlait un quart d'heure par meeting, je me souviens.
00:16:59Vous étiez à l'étoile d'ailleurs à porter ce présiment ?
00:17:01Oui, à ce moment-là, d'autant plus à ce moment-là.
00:17:04Et c'est vrai qu'on pourrait se dire qu'il arrive au bon moment
00:17:10parce que c'est quand même l'un des problèmes majeurs du pays.
00:17:14Mais ce n'est pas encore fait.
00:17:16On a entendu Bernard Cazeneuve,
00:17:18qui s'est très peu exprimé ces derniers mois,
00:17:20faire un peu la louange de François Bayrou
00:17:22dans une presse régionale la semaine dernière.
00:17:24C'est une petite phrase qui m'a interpellée.
00:17:27D'ailleurs, on sait que Bernard Cazeneuve
00:17:29a sans doute reçu des coups de téléphone pour je ne sais quoi.
00:17:32Xavier Bertrand a été consulté également.
00:17:34Des poids lourds de la politique ont été mis à contribution,
00:17:38en tout cas pour figurer au gouvernement,
00:17:40pour être à Matignon, tout simplement pour donner le bar à vie.
00:17:43Mais en tout cas, on sait qu'ils ont été consultés.
00:17:46Henri Vernet, votre regard là-dessus ?
00:17:48Il est venu autour de François Bayrou ?
00:17:50Est-ce que ce sont des tirs de barrage ou des tirs de semence
00:17:52qui annoncent plutôt des négociations ?
00:17:54Parce que c'est vrai que c'est le temps où les noms circulent,
00:17:56mais c'est aussi le temps où chacun met un peu son poids dans la balance
00:17:59et essaie d'obtenir, d'avoir des gages.
00:18:01On a vu d'ailleurs tout à l'heure que le PS,
00:18:03le mouvement politique, le bouger comme on dit,
00:18:06le plus important la semaine dernière,
00:18:08c'était d'ailleurs sur votre plateau ici même, vendredi,
00:18:11aujourd'hui en effet freine un peu en faisant monter les enchères
00:18:16parce qu'il voit bien que de toute façon,
00:18:18il n'y aura pas un Premier ministre de gauche.
00:18:20Vous disiez, quand Olivier Faure pose des conditions aussi fortes,
00:18:25de toute façon, s'il n'y a pas un Premier ministre de gauche,
00:18:29les attentes, notamment sur la réforme des retraites,
00:18:34tout cela ne sera pas mis en œuvre par l'occupant de Matignon.
00:18:38En revanche, qu'il y ait des compromis,
00:18:42une grande conférence sociale par exemple sur les retraites,
00:18:45qu'il y ait des avancées comme ça,
00:18:47c'est tout à fait envisageable.
00:18:49Et ce sont les conditions que peut mettre Olivier Faure.
00:18:52Donc moi je pense qu'à la limite, s'il y a un tir de barrage,
00:18:54il y en a un, c'est celui de Nicolas Sarkozy.
00:18:56Ça commence toujours avec le nom pour Matignon
00:18:58et après il parle du fond.
00:19:00Exactement, c'est ça l'idée.
00:19:02C'est vrai qu'il y en a un qui ne veut absolument pas,
00:19:04c'est Nicolas Sarkozy.
00:19:06Mais enfin, a-t-il les moyens aujourd'hui,
00:19:08a-t-il le poids pour s'opposer à une nomination à Matignon,
00:19:10ça c'est quand même pas tout à fait sûr.
00:19:13Bon alors, tir de barrage ou coup de semonce,
00:19:15que va le CVTO ?
00:19:16On va en parler dans quelques instants.
00:19:17Il est 20h15.
00:19:18D'abord on fait un petit tour de l'actualité
00:19:20avec le fil info d'Emmanuel Langlois.
00:19:23On en sait un peu plus ce soir sur la disparition
00:19:27pendant deux semaines avant d'être retrouvée
00:19:29saine et sauve de Morgane,
00:19:31cette adolescente des Côtes-d'Armor,
00:19:33d'après le procureur de Saint-Brieuc
00:19:35qui s'exprimait tout à l'heure devant la presse
00:19:37après un examen cutané et gynécologique.
00:19:39La jeune femme ne présente selon lui
00:19:41aucune lésion ni blessure.
00:19:43Le procureur qui va par ailleurs demander
00:19:45le placement en détention de l'homme de 21 ans
00:19:47dans la chambre duquel elle a été découverte
00:19:49dans la Manche à Coutances.
00:19:51Quant à Morgane, elle est actuellement
00:19:53hospitalisée et en sécurité,
00:19:55dit-il encore.
00:19:57Après avoir présidé dans la matinée
00:19:59un ultime Conseil des ministres avec Michel Barnier,
00:20:01Emmanuel Macron doit nommer d'ici
00:20:03à demain son successeur.
00:20:05Il sera chargé de négocier à minima
00:20:07un accord pour éviter la censure
00:20:09et faire adopter un budget pour l'an prochain.
00:20:11Sans surprise,
00:20:13la Coupe du monde 2030 de football
00:20:15est attribuée à trois pays.
00:20:16L'Espagne, le Portugal et le Maroc
00:20:18et celle de 2034 à l'Arabie Saoudite.
00:20:20Annonce tout à l'heure de la FIFA
00:20:22alors que plusieurs ONG,
00:20:24comme Amnesty International, dénoncent
00:20:26cette dernière décision en faveur de l'Arabie Saoudite
00:20:28estimant que ce choix
00:20:30met des vies en danger et révèle la vacuité
00:20:32des engagements de la FIFA en matière de droits humains.
00:20:34Fin de citation.
00:20:38France Info
00:20:4020h, 21h
00:20:42Les informés
00:20:44Agathe Lambret, Jean-Rémi Baudot
00:20:46Retour sur le plateau des informes avec
00:20:48Elisabeth Pinault
00:20:50de l'agence Reuters
00:20:52Stéphane Zumsteig d'Ipsos
00:20:54et Henri Vernet du Parisien Aujourd'hui en France
00:20:56qui nous disait que quand il y a des noms
00:20:58il y a souvent des tirs de barrage
00:21:00des coups de semences, mais Agathe
00:21:02que valent réellement ces vétos ?
00:21:04Est-ce qu'ils sont efficaces ?
00:21:06Est-ce qu'ils participent à la décision finale ?
00:21:08Je ne pense pas grand-chose pour l'instant
00:21:10parce que déjà c'est un demi-véto
00:21:12parce qu'Olivier Faure dit que François Bayrou
00:21:14n'est pas une option pertinente
00:21:16pour Matignon, en même temps il ne menace pas
00:21:18non plus de le censurer a priori.
00:21:20Donc Olivier Faure lâche la porte
00:21:22entre-ouverte et surtout c'est Emmanuel Macron
00:21:24qui décide et Emmanuel Macron
00:21:26il ressort un peu
00:21:28pas traumatisé
00:21:30mais un peu voilà
00:21:32ému par son expérience avec
00:21:34Michel Barnier notamment à Matignon, ça s'est pas très
00:21:36bien passé, il a vu que
00:21:38tout lui échappait et cette fois
00:21:40l'idée a priori
00:21:42ce serait pour lui de reprendre un peu
00:21:44le contrôle, d'où cette idée
00:21:46pour Emmanuel Macron de nommer un proche.
00:21:48Et si véto sur François Bayrou
00:21:50il y a, ce sera peut-être Emmanuel Macron
00:21:52qui le mettra à lui-même parce que là
00:21:54selon son entourage il y a quand même
00:21:56une idée de privilégier
00:21:58aussi un peu son confort
00:22:00et François Bayrou même s'il est très proche
00:22:02du chef de l'État et même s'il l'a rallié
00:22:04très tôt, François Bayrou
00:22:06a toujours été un homme qui disait ce qu'il pensait
00:22:08par exemple sur la réforme des retraites
00:22:10ou sur d'autres sujets
00:22:12il a pas hésité parfois
00:22:14à afficher ses désaccords avec Emmanuel Macron
00:22:16en privé il le dit aussi
00:22:18donc peut-être que ce serait pas la situation la plus
00:22:20confortable pour Emmanuel Macron
00:22:22et donc il y a d'autres noms qui reviennent
00:22:24en force, par exemple celui de Sébastien Lecornu
00:22:26ministre des armées qui serait peut-être
00:22:28plus souple pour le Président.
00:22:30Oui c'est un problème de positionnement
00:22:32c'est très subtil parce qu'il faut
00:22:34effectivement que les partenaires
00:22:36éventuels, même si le socle commun
00:22:38comme l'a noté le Président ne s'est pas
00:22:40élargi, il reste sur la même base
00:22:42qu'elle était
00:22:44il faut quand même trouver des gens qui vont
00:22:46s'abstenir de censurer
00:22:48et qui vont tolérer le nouveau Premier
00:22:50Ministre et en même temps il faut effectivement que
00:22:52le Président soit à l'aise parce que
00:22:54si ça vire à la bagarre
00:22:56entre l'Elysée et Matignon, tout le monde
00:22:58le sait très vite et alors c'est catastrophique
00:23:00or c'est une des caractéristiques de la
00:23:02situation française, la diarchie de l'exécutif
00:23:04c'est très compliqué même quand
00:23:06les deux hommes sont issus du même parti
00:23:08donc on voit que tout ça
00:23:10c'est des questions à la fois de politique, de psychologie
00:23:12on peut comprendre que ce soit très difficile
00:23:14à accoucher
00:23:16concernant Bayrou, le problème pour les socialistes
00:23:18c'est la main tendue au centre
00:23:20c'est un tabou au Parti Socialiste
00:23:22c'est un tabou qui est très ancien
00:23:24et en plus François Bayrou plusieurs fois il a tenté
00:23:26de s'entendre avec Ségolène Royal
00:23:28il a fait savoir qu'il votait
00:23:30pour François Hollande qui ensuite
00:23:32n'en a pas tenu compte, bref
00:23:34c'est vraiment très compliqué et je pense que Ford
00:23:36ne peut pas a priori
00:23:38valider l'hypothèse Bayrou parce qu'il perdrait
00:23:40une partie des socialistes sans parler des conséquences
00:23:42pour le NFP et la France Insoumise
00:23:44donc il dit ça ne peut pas être François Bayrou
00:23:46mais si c'est François Bayrou
00:23:48il va réfléchir
00:23:50et puis il va essayer de effectivement
00:23:52négocier des concessions.
00:23:54Ce qui est compliqué Stéphane Zousteck c'est que là on en dit tout de suite
00:23:56comme s'il y avait l'idée que c'était
00:23:58un peu un coup de nommer un Premier Ministre
00:24:00en fait c'est quelque chose qu'un président
00:24:02ensuite d'une certaine manière
00:24:04il doit vivre avec lui pendant des mois
00:24:06et puis il y a l'exercice du pouvoir
00:24:08c'est un choix qui engage énormément, rappelons-le quand même.
00:24:10Mais bien sûr et surtout quand on voit
00:24:12quand on regarde un peu l'historique de relations avec François Bayrou
00:24:14et le Président de la République, quand on connaît un petit peu
00:24:16la personnalité de François Bayrou
00:24:18ce ne sera pas un long fleuve tranquille
00:24:20de la voir comme Premier Ministre si c'était lui qui
00:24:22était nommé à Matignon mais pour revenir
00:24:24à ce qu'on disait sur les différents noms
00:24:26on évoquait aussi Sébastien Lecornu, si Olivier Ford
00:24:28explique qu'il ne veut pas de François Bayrou, comment il va faire
00:24:30passer auprès de son électorat le fait qu'il accepte
00:24:32Sébastien Lecornu, parce que lui pour le coup il a
00:24:34deux gros désavantages
00:24:36aux yeux de la gauche, d'abord il vient de la droite
00:24:38François Bayrou ça fait longtemps, il a commencé
00:24:40à droite évidemment, il savait bien longtemps maintenant
00:24:42que c'est une personnalité surprise et qu'il n'est plus
00:24:44de droite. Sébastien Lecornu il était
00:24:46directeur adjoint de la campagne de François Fillon
00:24:48après la grande réunification
00:24:50après la primaire de la droite
00:24:52c'est quelqu'un qui vient de la droite et il y a un autre
00:24:54handicap là pour le coup
00:24:56pour l'opinion, c'est que rappelez-vous
00:24:58le principal reproche qui a été fait au gouvernement
00:25:00Barnier, c'est qu'en fait on faisait du Macron ou du
00:25:02Macron bis, c'était la con, on faisait du neuf
00:25:04avec du vieux, certes
00:25:06Michel Barnier venait des LR mais en gros
00:25:08on retrouvait les ministres de la Macronie et c'était le
00:25:10principal reproche qui était
00:25:12fait par l'opinion publique
00:25:15à l'égard de ce gouvernement et qu'une fois de plus
00:25:17Emmanuel Macron avait entourloupé
00:25:19l'opinion publique
00:25:21mais là si c'est Sébastien Lecornu
00:25:23ce sera encore pire
00:25:25dans le sens où ce n'est même pas Michel Barnier qui vient
00:25:27d'un parti extérieur qui deux jours
00:25:29ou la veille de sa nomination était dans l'opposition
00:25:31alors que là ce sera Sébastien
00:25:33Lecornu, l'un des plus fidèles. Comment
00:25:35faire passer l'idée
00:25:37aux français que finalement les choses changent, qu'il y a une inflexion
00:25:39de la politique, qu'il y a une inflexion de la méthode et que
00:25:41l'arc républicain s'élargit
00:25:43alors même que vous prenez l'un de vos principaux
00:25:45soutiens, pas collaborateurs
00:25:47parce que Sébastien Lecornu est un ministre, un ministre de
00:25:49plein exercice mais en fait vous prenez un
00:25:51Macronisme pur jus, en fait vous rétrécissez
00:25:53et quelque part pour les opposants
00:25:55c'est encore pire et quand je dis opposants je parle
00:25:57notamment à la partie de l'opinion publique de gauche
00:25:59qui serait prête à rallier ce
00:26:01pacte de non-agression, de non-censure
00:26:03comment vous faites passer l'idée qu'Emmanuel Macron
00:26:05ne va pas faire du Macron ? Les méthodes changent
00:26:07peut-être avec l'idée qui est portée
00:26:09depuis quelques jours
00:26:11Elisabeth Pineau de cet accord de non-censure
00:26:13ça peut-être ça peut changer les choses quand même
00:26:15dans cette méthode de gouvernement
00:26:17Oui de toute façon le but c'est de ne pas
00:26:19avoir de censure donc l'un des critères
00:26:21enfin l'Elysée nous le disait, l'un des critères
00:26:23pour ce nouveau Premier Ministre
00:26:25c'est qu'il connaisse bien le Parlement
00:26:27parce que tout va se jouer au Parlement avec des
00:26:29petits groupes qui doivent s'agréger
00:26:31pour s'entendre
00:26:33pour ne pas censurer le prochain gouvernement
00:26:35on sait que par exemple le bloc central
00:26:37plus les socialistes ça ne suffit pas pour faire
00:26:39une majorité, enfin il faut
00:26:41des écologistes, il faut garder les LR
00:26:43enfin c'est quasiment aux députés
00:26:45prêts donc évidemment que cet accord
00:26:47de non-censure va être
00:26:49impréalable et difficile
00:26:51à négocier de prime abord
00:26:53on a quand même eu des pistes hier
00:26:55avec cette espèce d'échange
00:26:57on n'utilise plus le 49.3
00:26:59du côté du gouvernement et on ne fait pas de
00:27:01censure en face, ça veut dire qu'on laisse le Parlement
00:27:03s'exprimer, tous les votes s'expriment
00:27:05si on vote contre un texte, ce texte
00:27:07tombe tout simplement
00:27:09donc voilà, il faudra être
00:27:11particulièrement malin
00:27:13et très bon diplomate pour arriver
00:27:15à avoir un accord
00:27:17et vous l'avez dit
00:27:19que ce soit Lecornu
00:27:21ou Bayrou, ce sont quand même
00:27:23des très proches d'Emmanuel Macron
00:27:25ça leur sera reproché, après
00:27:27fin de semaine dernière, le nom de Gaze9 revenait
00:27:29beaucoup, il revient moins cette semaine
00:27:31on a entendu aussi Catherine Vautrin
00:27:33on verra bien, on n'est jamais
00:27:35à l'abri d'une surprise
00:27:37c'est quand même ça
00:27:39le fin mot de l'histoire
00:27:41oui mais il y a quand même des consentes
00:27:43des espèces de vérités qui sont là
00:27:45d'abord ce que vous avez décrit pour le rôle du Premier ministre
00:27:47tout à fait exact et c'est vrai que
00:27:49Bayrou de ce côté-là, alors encore une fois
00:27:51rien ne dit que ce sera lui, en dehors des analyses
00:27:53qu'on vient de faire et puis
00:27:55des signaux qui sont quand même donnés
00:27:57à la fois par l'Elysée et par lui-même, François Bayrou
00:27:59en gros, il a vraiment l'air de considérer
00:28:01par les confidences qu'il a chez les uns aux autres
00:28:03que ça y est, c'est fait, mais donc
00:28:05son intérêt pour un Président
00:28:07c'est qu'il a un poids politique
00:28:09c'est quand même une marque de fabrique
00:28:11alors vous le disiez, il y a cette aversion
00:28:13vieille aversion, vieil antagonisme du PS
00:28:15envers le centrisme, c'est vrai, c'était la formule
00:28:17de Mitterrand, le centre n'est ni à gauche
00:28:19ni à gauche, néanmoins
00:28:21exactement, voilà, ni à gauche ni à gauche
00:28:23ça disait tout, néanmoins, quand même
00:28:25depuis, il y a un François Bayrou qui n'a pas
00:28:27l'historique dans le Cornus, c'est-à-dire que lui en effet
00:28:29vous l'avez rappelé, c'est Golan Royal et puis surtout
00:28:31contre Sarkozy et pour François Hollande en 2012
00:28:33donc malgré tout, ça représente quelque chose
00:28:35d'un petit peu différent et l'intérêt
00:28:37l'importance pour le Président, c'est quoi ?
00:28:39c'est de desserrer l'étau, c'est-à-dire
00:28:41qu'en effet, en essayant
00:28:43d'éviter des censures
00:28:45il écarte cette musique quand même
00:28:47lancinante, extrêmement insistante
00:28:49de l'appel à sa démission
00:28:51qui est quelque chose quand même, enfin
00:28:53Mélenchon joue ouvertement là-dessus, on a
00:28:55pour le coup dans le Parisien, on explique demain que
00:28:57il y a quand même des signaux qui montrent que
00:28:59chez LFI, ils préparent déjà une campagne
00:29:01présidentielle qui pourrait se dérouler
00:29:03suite à une démission au printemps
00:29:052025, ils sont en train par exemple de
00:29:07chercher un peu qui pourrait apporter son parrainage
00:29:09alors totalement de manière officieuse
00:29:11parce qu'évidemment la campagne n'est pas du tout lancée et que les bulletins
00:29:13n'existent pas, mais
00:29:15il y a cet esprit-là, évidemment le RN
00:29:17a le même objectif et donc un Premier
00:29:19ministre qui aurait cette habileté, cette capacité
00:29:21disons, à éviter une motion
00:29:23de censure et pourquoi pas des recours
00:29:25au 49.3, et bien ça
00:29:27donne un peu plus de chance et en quelque sorte
00:29:29un paratonnerre à un président qui est quand même
00:29:31menacé et cible
00:29:35Agathe, là
00:29:37je pensais que vous vouliez dire quelque chose
00:29:39pardon. Non mais en fait ce qui se
00:29:41dessine en ce moment, donc c'est pas une coalition
00:29:43tout un accord de non-censure avec
00:29:45des parties qui se mettraient
00:29:47d'accord sur un petit
00:29:49socle commun, le plus petit dénominateur
00:29:51commun et qui s'engageraient donc à ne pas
00:29:53censurer le futur
00:29:55Premier ministre
00:29:57la question c'est sur quel programme
00:29:59c'est quand même l'essentiel
00:30:01et on voit qu'il y a
00:30:03certaines lignes rouges qui commencent
00:30:05un peu à se dissiper, il y a un point
00:30:07de crispation principale, c'est celui
00:30:09des retraites et ça c'est
00:30:11les macronistes qui jusqu'à présent étaient
00:30:13arcs boutés sur la question des 64 ans
00:30:15j'ai demandé tout à l'heure à Prisca Tévenot
00:30:17l'ancienne ministre, si
00:30:19le gel de la réforme des retraites
00:30:21que proposent les socialistes pouvait leur
00:30:23convenir ? Est-ce que ça pourrait être la base
00:30:25d'une discussion ? Ecoutez sa réponse
00:30:27On est arcs boutés sur la réforme
00:30:29des retraites sur un principe de bon sens
00:30:31et donc nous disons très simplement
00:30:33si vous ne voulez pas de la réforme des retraites
00:30:35de 2023, quel est le mode de financement
00:30:37que vous proposez en contrepartie ? Comment chaque
00:30:39mois on finance le versement des
00:30:41pensions des retraités ? Maintenant moi ce que je dis
00:30:43c'est que celles et ceux qui sont contre cette réforme
00:30:45et le mode de financement nous
00:30:47expliquent eux ce qu'ils proposent
00:30:49comme financement alternatif
00:30:51Est-ce qu'on est en train
00:30:53de toucher un point
00:30:55d'accord entre les macronistes et les socialistes
00:30:57sur ce sujet si important ?
00:30:59La tentation des macronistes c'est de dire ah vous voulez parler des retraites
00:31:01parlons-en et de démontrer
00:31:03que les financements non seulement
00:31:05ne sont pas là mais qu'il faudrait presque
00:31:07aggraver la réforme
00:31:09qui a été prise il y a 2 ans
00:31:11et les 64 ans parce que
00:31:13en fait
00:31:15le compte n'y est pas et donc je pense que
00:31:17ce qu'ils veulent jouer c'est d'ouvrir effectivement
00:31:19peut-être une conférence pour
00:31:21faire prendre conscience à tout le monde qu'en fait
00:31:23on ne peut pas revenir
00:31:25à la retraite à 62 ans, en tout cas
00:31:27il ne peut pas y avoir d'autre solution que
00:31:29d'allonger la durée du travail
00:31:31pour financer le système
00:31:33c'est la logique qu'ils ont peut-être pas fait à l'époque
00:31:35et c'est un peu la perche qu'est en train
00:31:37de saisir une partie de la gauche
00:31:39puisque Olivier Faure
00:31:41a dit oui on peut
00:31:43abroger la réforme mais il faut quand même financer
00:31:45donc sur cette question du financement finalement
00:31:47on peut quand même se retrouver autour d'une table
00:31:49après il y a la question de la suspension ou pas de la réforme
00:31:51c'est vrai que apparemment
00:31:53Emmanuel Macron et tous ses soutiens ne souhaitent absolument
00:31:55pas que la réforme soit
00:31:57suspendue, encore moins abrogée
00:31:59donc il faut trouver là
00:32:01une façon d'avancer
00:32:03sachant que le Nouveau Front Populaire en a fait
00:32:05vraiment un totem, c'est leur revendication principale
00:32:07mais on commence à avoir
00:32:09des échappatoires. Stéphane Zoumset
00:32:11quand on parle de gel de la réforme des retraites
00:32:13c'est la sémantique des socialistes pour se distinguer
00:32:15et se montrer plus ouvert que les écologistes
00:32:17ou les insoumis, dans l'opinion ça te dit quoi ?
00:32:19et pour l'exécutif ça te dit quoi ?
00:32:21parce qu'on a été habitué dans l'histoire
00:32:23à ce que des gels se transforment en enterrement
00:32:25non ? Oui c'est vrai
00:32:27mais dans le cas bien particulier
00:32:29de la réforme des retraites, alors très bien, une grande majorité
00:32:31des français avait manifesté son hostilité à la réforme
00:32:33c'est toujours le cas aujourd'hui. En revanche
00:32:35ce qui est aussi intéressant quand on voit comment
00:32:37l'opinion évolue pas semaine après semaine
00:32:39mais année après année quand une loi
00:32:41est votée, quand une réforme est votée
00:32:43et même s'ils restent opposés
00:32:45à ce qui a été fait, ils ne sont pas forcément
00:32:47pour une remise en cause totale
00:32:49de ce qui a été voté dans le sens où ce qu'ils aiment
00:32:51c'est aussi la stabilité, un peu de la
00:32:53continuité de l'État, la stabilité des lois
00:32:55là ce que les français attendraient
00:32:57et c'est un peu
00:32:59ce serait sans doute la carte à jouer pour la gauche et pour le parti socialiste
00:33:01c'est un aménagement, un adoucissement
00:33:03un adoucissement de la réforme des retraites
00:33:05parce que je reviens sur le reproche
00:33:07initial et principal
00:33:09qui a été fait à cette réforme
00:33:11c'est la brutalité, l'injustice
00:33:13c'est le sentiment d'injustice. On travaille et on apprend
00:33:15qu'on va travailler deux ans de plus, c'est totalement injuste
00:33:17c'est pas que c'est inacceptable, que c'est pas bien
00:33:19pour son propre confort, c'était injuste
00:33:21il y avait d'autres moyens de le financer
00:33:23donc à partir du moment, dans ce cas bien précis
00:33:25où on laisse pointer l'idée
00:33:27qu'une suspension, un adoucissement
00:33:29serait possible, là ça
00:33:31à mon avis, convaincrait la partie de la gauche
00:33:33de l'électorat de gauche
00:33:35qui attend encore d'être convaincu de ce ralliement
00:33:37ou de ce pacte de non-censure, de l'être
00:33:39véritablement, là il y a vraiment une carte à jouer
00:33:41pas que pour le PS, il y a aussi une carte à jouer
00:33:43pour la Macronie. Après, vous le disiez aussi tout à l'heure
00:33:45qui a été particulièrement rigide ces dernières semaines
00:33:47LFI est rigide, le RN est rigide
00:33:49mais enfin, on parlait beaucoup moins de la rigidité
00:33:51du bloc central et il y a toujours
00:33:53ce péché des macronistes
00:33:55d'avoir tout compris mieux que les autres
00:33:57et de ne céder sur rien
00:33:59et ça c'est évidemment inacceptable dans la situation
00:34:01actuelle pour un parti comme le PS
00:34:03Bon, ça fait réagir autour de la table et je vous donnerai la parole
00:34:05dans un instant. Merci beaucoup Stéphane Zoubstein, merci les informés
00:34:07On se retrouve dans un instant, il est
00:34:0920h30, l'heure du journal
00:34:11Musique
00:34:13Musique
00:34:15Musique
00:34:17Bonsoir Sophie Echene à 20h30
00:34:19Bonsoir Jean-Rémi, bonsoir à toutes et à tous
00:34:21Le chef des rebelles syriens
00:34:23prévient aujourd'hui que toutes les personnes
00:34:25qui ont participé à la torture
00:34:27des détenus dans les geôles du régime
00:34:29seront éliminées. Des milliers de
00:34:31prisonniers ont été libérés des geôles
00:34:33du régime de Bachar al-Assad. Aujourd'hui
00:34:35le tombeau de son père, l'ancien président
00:34:37Hafez al-Assad a été incendié
00:34:39de son côté le nouveau Premier ministre
00:34:41chargé de la transition dans le pays appelle
00:34:43les millions de Syriens en exil à rentrer
00:34:45Il promet que les droits de
00:34:47toutes les religions seront garantis
00:34:49La Russie accuse l'Ukraine d'avoir
00:34:51utilisé sur son sol plusieurs missiles américains
00:34:53Il promet une réponse. C'était une
00:34:55ligne rouge fixée par Vladimir Poutine
00:34:57Selon un haut responsable américain
00:34:59Moscou risque de frapper l'Ukraine
00:35:01avec ses missiles Oreshnik dans les prochains jours
00:35:03Une arme supersonique de
00:35:05dernière génération capable de porter des charges
00:35:07nucléaires. Il n'y avait aucun suspense
00:35:09La coupe du monde de football 2030
00:35:11se déroulera en Espagne, au Maroc et au
00:35:13Portugal. Celle de 2034
00:35:15en Arabie Saoudite. Cette attribution
00:35:17a tout de suite été dénoncée par un collectif
00:35:19d'associations et de supporters
00:35:21Ils craignent un danger pour les résidents
00:35:23les travailleurs migrants et les supporters en visite
00:35:25notamment les femmes et les personnes
00:35:27LGBT. Il sera présenté
00:35:29demain lors du conseil d'administration
00:35:31Mais on sait déjà que le budget du comité
00:35:33d'organisation des Jeux de Paris est
00:35:35excédentaire, d'environ 27 millions
00:35:37d'euros. Il s'établit à près de
00:35:394,5 milliards d'euros
00:35:41Un chiffre dû notamment au succès
00:35:43de la billetterie
00:35:4720h, 21h
00:35:49Les informés
00:35:51Agathe Plamberay, Jean-Rémi Baudot
00:35:53Retour sur le plateau des informés
00:35:55ce soir avec Stéphane Zumsteig
00:35:57d'Ipsos, Henri Vernet
00:35:59rédacteur en chef au
00:36:01Parisien Aujourd'hui en France, Elisabeth Pinot
00:36:03correspondante de l'agence Reuters à
00:36:05Matignon et à l'Elysée et Sylvain Courage
00:36:07directeur adjoint de la rédaction
00:36:09de l'Obs. Il y a quelques instants, juste avant
00:36:11le journal de 20h30
00:36:13on parlait des sujets de fonds
00:36:15qui divisent évidemment et qui créent toutes ces tensions
00:36:17aussi politiques. On parlait notamment
00:36:19de la question des retraites et d'une
00:36:21forme d'intransigeance qu'on retrouvait à la fois
00:36:23à gauche, à la fois aussi
00:36:25à droite et aussi chez les macronistes
00:36:27Elisabeth Pinot
00:36:29intransigeance des macronistes sur un éventuel
00:36:31bouger sur la question des retraites
00:36:33Oui, sur beaucoup d'autres choses
00:36:35C'était un peu le problème de ces trois mois
00:36:37c'est qu'ils ne voulaient bouger sur rien
00:36:39et c'était une difficulté pour Michel Barnier
00:36:41qui lui-même, dans son discours de politique
00:36:43général avait proposé quelques aménagements
00:36:45de la réforme des retraites, notamment pour les carrières
00:36:47longues et pour le travail des femmes
00:36:49donc ça, ça peut revenir sur la table. L'idée d'une conférence
00:36:51sociale fait son chemin
00:36:53évidemment, la France Insoumise pousse des
00:36:55hauts cris. Elle estime qu'on brade
00:36:57le sujet sur l'autel
00:36:59de la conférence sociale mais
00:37:01en tout cas, on peut imaginer que ce soit une
00:37:03porte de sortie sur ce dossier très très sensible
00:37:05Henri Vernel
00:37:07toutes ces lignes rouges aussi
00:37:09parce qu'en fait, on a souvent parlé des lignes rouges
00:37:11de la gauche
00:37:13de la droite. C'est vrai que les lignes rouges
00:37:15des macronistes, elles existent aussi
00:37:17Oui, tout à fait. Mais notamment, il les avait beaucoup exprimées
00:37:19sur les allègements de fiscalité
00:37:21par exemple, sur les entreprises
00:37:23sur les embauches. C'est quelque chose
00:37:25enfin, c'est une des choses auxquelles
00:37:27il ne voulait pas toucher parce que c'était typique
00:37:29de la politique de l'offre qui a été menée
00:37:31par Emmanuel Macron depuis
00:37:337 ans, depuis son accession à l'Elysée
00:37:35et qui a quand même donné quelques résultats
00:37:37puisque l'investissement notamment est reparti
00:37:39donc il y avait
00:37:41ces espoirs-là. Peut-être davantage
00:37:43même que les retraites parce que sûrement les retraites
00:37:45on a tendance un peu à oublier que
00:37:47en fait, la retraite qui a été votée
00:37:49qui a mis autant de millions de français
00:37:51dans les rues, c'est vrai que c'est une
00:37:53réforme qui est assez bête et méchante
00:37:55qui ressemblait beaucoup à toutes celles qui ont été menées
00:37:57dans ces dernières décennies et qui était en tout cas
00:37:59bien moins ambitieuse
00:38:01que celle du candidat Macron quand il arrive en 2017
00:38:03et qui a ses idées un petit peu de système
00:38:05à la Scandinave qui sont d'ailleurs
00:38:07avec la retraite à points
00:38:09qui sont d'ailleurs, comment dire, qui intéressent également
00:38:11des partenaires sociaux
00:38:13au premier chef, Laurent Berger, à l'époque
00:38:15qui dirigeait la CFDT. Bref,
00:38:17c'est vrai que de toute façon, c'est
00:38:19malgré tout, je pense même aux yeux de certains macronistes
00:38:21un des, comment dire,
00:38:23un des chantiers qui pourrait travailler.
00:38:25Les lignes rouges, elles existent chez eux.
00:38:27Elles sont peut-être davantage sur un
00:38:29durcissement très net
00:38:31sur l'immigration par exemple.
00:38:33Il y en a qui accepteraient pas forcément ça.
00:38:35Il n'y a pas de nouvelle loi par exemple ?
00:38:37Non, non, ils se sont quand même appliqués
00:38:39à la détricotée, ou en tout cas
00:38:41ils en avaient laissé le soin il y a un an
00:38:43au Conseil constitutionnel, sachant très bien
00:38:45que tous les amendements qui avaient été rajoutés par LR
00:38:47à l'époque allaient être retoqués par
00:38:49le Conseil constitutionnel. Je ne vois pas pourquoi
00:38:51en un an ils auraient vraiment évolué là-dessus.
00:38:53Donc ça, d'ailleurs justement, la personnalité
00:38:55et les projets de Bruno Retailleau
00:38:57seront un des éléments
00:38:59de marchandage, de négociation dont
00:39:01on parlait tout à l'heure. L'immigration, s'il m'encourage, c'est un...
00:39:03L'immigration c'est très compliqué parce que là
00:39:05pour le coup la gauche va réagir
00:39:07vivement si une nouvelle
00:39:09loi est à nouveau proposée
00:39:11et mise à l'agenda de l'Assemblée.
00:39:13Là pour le coup c'est très très difficile.
00:39:15Il vaut bien mieux parler de sujets
00:39:17qui sont plus consensuels comme
00:39:19je sais pas, l'agriculture,
00:39:21l'agriculture, le redéploiement
00:39:23industriel, la fin de vie même
00:39:25parce que c'est un débat philosophique où chacun
00:39:27peut avoir sa position. Bref, on peut quand même
00:39:29faire des lois sur des sujets très importants
00:39:31sans forcément foncer
00:39:33dans les choses
00:39:35les plus difficiles, dans les ronciers
00:39:37que sont l'immigration
00:39:39ou effectivement
00:39:41l'aide aux entreprises, la politique
00:39:43de l'offre, etc. Donc il va y avoir
00:39:45une série d'interdits et François
00:39:47Bayrou, s'il s'agit de lui, a bien
00:39:49laissé entendre que lui, il y reste
00:39:51sur des terrains un peu plus stables
00:39:53pour éviter de se faire
00:39:55renverser. Et on a parfois oublié
00:39:57qu'à l'époque d'Elizabeth Borne, qui certes
00:39:59avait une majorité relative plus
00:40:01confortable, elle a quand même fait passer une cinquantaine
00:40:03de textes sans utiliser le 49-3.
00:40:05Néanmoins, ce 49-3,
00:40:07il est aussi au cœur, Agathe, des
00:40:09discussions, l'utilisation de ce 49-3,
00:40:11la brutalité dont vous parliez tout à l'heure Stéphane.
00:40:13Agathe, elle est aussi au cœur des négociations,
00:40:15c'est ce qu'on ressent cette semaine.
00:40:17En tout cas, Olivier Faure a proposé
00:40:19une sorte de pacte
00:40:21que le futur Premier ministre s'engage à ne pas
00:40:23utiliser le 49-3,
00:40:25en échange de quoi la gauche
00:40:27ne le censurerait pas.
00:40:29Et la gauche appelle
00:40:31maintenant les macronistes à se positionner
00:40:33là-dessus. Marine Tontonier a interpellé
00:40:35notamment Gabriel Attal en disant, qu'est-ce que vous pensez de cette proposition ?
00:40:37Cette proposition, elle paraît
00:40:39intéressante, que le Premier ministre s'engage
00:40:41à ne pas passer en force. En échange,
00:40:43il ne sera pas censuré par la gauche, même si elle
00:40:45ne participe pas au gouvernement.
00:40:47Seulement, il y a une autre échéance et un autre irritant
00:40:49qui arrive en janvier,
00:40:51c'est le budget 2025,
00:40:53avec les mêmes enjeux, les mêmes problèmes
00:40:55de trous dans les pièces.
00:40:57Disons qu'un budget,
00:40:59quand on est dans l'opposition, par principe,
00:41:01on s'y oppose.
00:41:03On ne vote pas et on a vu
00:41:05les divisions vraiment
00:41:07profondes qu'il y avait entre les différents
00:41:09groupes. Je ne vois pas pourquoi aujourd'hui, ils arriveraient
00:41:11à se mettre d'accord, alors qu'il y a trois jours,
00:41:13ils se divisaient, ils se déchiraient.
00:41:15Donc en fait, l'accord d'Olivier Faure,
00:41:17pas de 49-3, en échange de notre absence de
00:41:19censure, il lirait les mains du gouvernement
00:41:21sur le budget. Ça voudrait dire que
00:41:23le gouvernement, là, le prochain budget,
00:41:25il ne pourrait pas le faire passer grâce au 49-3.
00:41:27Ça veut dire qu'il devrait contenter
00:41:29tout le monde, et notamment
00:41:31les socialistes, qui ne demandent pas du tout la même chose
00:41:33que les macronistes en matière fiscale.
00:41:35Donc ce pacte proposé par Olivier Faure,
00:41:37il va quand même
00:41:39lier les mains d'emblée du Premier ministre.
00:41:41Et la question qui se pose, c'est
00:41:43est-ce qu'on aura un nouveau gouvernement,
00:41:45mais un déficit absel ?
00:41:47Là, on voit que les retraites ont été
00:41:49réindexées sur l'inflation, sur la base de
00:41:511,2%, parce que
00:41:53le nouveau budget n'est pas entré en vigueur,
00:41:55ce qui coûterait à peu près 6 milliards,
00:41:57selon Bercy aux Parisiens,
00:41:59alors qu'avec le budget,
00:42:01l'exécutif attendait plutôt un gain
00:42:03de quelques milliards d'euros.
00:42:05Ça démarre très mal, en fait.
00:42:07Les questions sont encore plus dans le rouge qu'il y a quelques jours.
00:42:09On peut imaginer, Stéphane Zoubstek, qu'un budget
00:42:11soit voté sans utilisation
00:42:13d'un 49-3
00:42:15dans un Parlement qui n'est pas
00:42:17à majorité absolue ?
00:42:19Un peu, parce que, enfin, sur la base de
00:42:21toutes ces déclarations, de toutes ces bonnes intentions
00:42:23qui ont été énoncées et
00:42:25proclamées ces derniers jours, oui, sur le papier,
00:42:27c'est possible.
00:42:29Imaginons, là, on fait de la politique fiction,
00:42:31un Premier ministre est nommé dans les jours
00:42:33qui viennent, et il y a cet accord de non-censure
00:42:35dans 49-3. Ça peut passer, mais après,
00:42:37ça peut passer au début, parce que le budget, c'est l'un des premiers
00:42:39textes qui arrive, évidemment, mais après,
00:42:41se pose une autre question, c'est la pérennité
00:42:43de cette alliance, c'est pas une alliance, mais
00:42:45de cet accord. Pour qu'il y ait une majorité,
00:42:47pour que la censure ne soit pas possible
00:42:49dans cette Assemblée, compte tenu de sa fracturation,
00:42:51il y a 11 groupes parlementaires aujourd'hui,
00:42:53ce qui est un record dans la Ve République. Il faut
00:42:55qu'il y en ait 8 sur 11, à part la LFI,
00:42:57l'ERN et le groupe d'Éric Ciotti, qui soient
00:42:59d'accord, parce que, j'insiste, on fait beaucoup d'arithmétique
00:43:01en totalisant les nombres de députés
00:43:03par groupe. Très bien, prenez le groupe écologiste,
00:43:0538 sièges, c'est beaucoup, je peux
00:43:07vous citer quasiment un tiers de ces députés
00:43:09écologistes, qui, en fait, ne sont pas écologistes,
00:43:11il y a des insoumis en rupture de banc,
00:43:13qui peut imaginer que Clémentine Autain ou
00:43:15Ruffin, par exemple, ne voteraient pas la censure.
00:43:17Donc la majorité, enfin, une majorité
00:43:19ou plus exactement qui ne censurerait pas,
00:43:21ça ne va pas de soi. Il faudrait
00:43:238 groupes sur 11. Comment pouvez-vous imaginer
00:43:25qu'au-delà du budget qui arrive dans les quelques jours,
00:43:27et ça c'est possible, comment imaginez que pendant
00:43:29les 30 mois qui viennent, parce que c'est quand même l'objectif
00:43:31déclaré, en tout cas du Président de la République,
00:43:33dit qu'il ne dissoudrait pas, comment voulez-vous
00:43:35que 8 groupes sur 11 jouent le jeu, compte tenu
00:43:37de leur spécificité, de leurs attentes, de leur
00:43:39diversité, de leur division atteinte,
00:43:41comment voulez-vous qu'une situation politique
00:43:43comme ça puisse aller au-delà
00:43:45de l'été, c'est-à-dire l'échéance à partir
00:43:47de laquelle sera possible une dissolution ? C'est
00:43:49impossible, en fait, quand on y réfléchit bien.
00:43:51Ou alors il faudrait un changement
00:43:53complet de mentalité et beaucoup plus de maturité
00:43:55de la classe politique, mais c'est pas là, dans les semaines
00:43:57qui viennent, que d'un coup, les hommes et les femmes
00:43:59politiques, les députés, vont devenir plus matures.
00:44:01Et c'est là qu'on dit que ça nécessiterait un changement
00:44:03de logiciel aussi, sachant que peut-être,
00:44:05regarde quand même, la poutre travaille,
00:44:07les lignes bougent, et la poutre qui travaille
00:44:09aussi pas mal à gauche. On va prendre quelques minutes
00:44:11pour en parler. Oui, parce que les
00:44:13socialistes, les écologistes
00:44:15et les communistes ont participé à la réunion
00:44:17hier à l'Elysée, mais pas les
00:44:19Insoumis, et le ton s'est nettement
00:44:21durci ces derniers jours, entre
00:44:23les partenaires du
00:44:25Nouveau Front Populaire, les Insoumis
00:44:27accusent les autres, composant de
00:44:29vouloir créer une nouvelle coalition
00:44:31avec les macronistes, et pas seulement,
00:44:33écoutez, déjà Manuel Bompard,
00:44:35le coordinateur national de la
00:44:37France Insoumise, ce matin sur France Info.
00:44:39Si mes partenaires du Nouveau Front
00:44:41Populaire vont participer à
00:44:43une grande coalition avec la droite et les macronistes,
00:44:45ça se fera au prix du
00:44:47reniement vis-à-vis des engagements
00:44:49que nous avons pris devant les électrices et les électeurs,
00:44:51et ça sera un problème. Si certains
00:44:53tombent dans ce piège, évidemment
00:44:55qu'ils vont fracturer le Nouveau Front Populaire. C'est pour ça que
00:44:57je leur dis, revenez à la maison.
00:44:59Revenez à la maison, implore Manuel
00:45:01Bompard. Est-ce que c'est de la fébrilité
00:45:03que l'on perçoit dans sa voix ?
00:45:05Que redoutent les Insoumis ?
00:45:07Est-ce qu'on est en train d'assister à l'explosion
00:45:09du Nouveau Front Populaire ?
00:45:11Ils redoutent d'être isolés. On voit bien,
00:45:13c'est une querelle de famille. Ils reviennent à la maison,
00:45:15ils ont peur de rester tout seuls.
00:45:17Si les socialistes entraînent avec eux
00:45:19les écologistes et les communistes dans une politique
00:45:21de tolérance, parce que là
00:45:23ils caricaturent, ils ne participeront jamais
00:45:25à un gouvernement de centre ou de droite.
00:45:27Les coalitions, c'est excessif. Voilà.
00:45:29Les coalitions, ils caricaturent.
00:45:31Du coup, on est quand même dans la manipulation,
00:45:33dans l'hystérie,
00:45:35parce qu'ils ne rentrent même pas
00:45:37grâce à la véritable
00:45:39position du Parti Socialiste.
00:45:41Donc, les Insoumis ont peur d'être isolés.
00:45:43De l'autre côté, Olivier Faure,
00:45:45il n'a pas envie de casser non plus
00:45:47le Nouveau Front Populaire, parce que si jamais
00:45:49il y a des élections législatives en septembre
00:45:51ou même des municipales en 26...
00:45:53Il en a besoin pour garder son poste ?
00:45:55Il en a besoin, ne serait-ce que pour faire des résultats,
00:45:57si les modes de scrutin ne changent pas.
00:45:59Donc, en fait, c'est un peu, retenez-moi,
00:46:01où je fais un malheur des deux côtés.
00:46:03Ici, on essaie de se renvoyer
00:46:05la responsabilité des malheurs du couple.
00:46:07Donc, on va assister à ce petit jeu
00:46:09pendant quelques temps.
00:46:11Tout de même, hier, quand Emmanuel Macron
00:46:13a dit souhaiter
00:46:15ne pas dissoudre l'été prochain,
00:46:17il a donné un peu d'air au Parti Socialiste
00:46:19qui n'aurait pas besoin
00:46:21de créer une alliance
00:46:23pour avoir des élus,
00:46:25comme il l'a fait lors des dernières
00:46:27législatives.
00:46:29Si les 30 mois tiennent,
00:46:31ça leur donne 30 mois.
00:46:33Beaucoup de choses peuvent se passer.
00:46:35Je pense que c'est quand même la grande nouveauté,
00:46:37le grand événement de ces derniers jours.
00:46:39C'est ce nouveau discours de la part du Parti Socialiste.
00:46:41Il y avait une partie des socialistes
00:46:43et des socio-démocrates qui étaient minoritaires.
00:46:45C'était quelques voix. C'était François Hollande,
00:46:47c'était Bernard Cazeneuve
00:46:49qui ne souhaitait pas
00:46:51un rapprochement avec la France insoumise
00:46:53et qui rechignait toujours.
00:46:55Et là, Olivier Faure lui-même
00:46:57parle de se rapprocher davantage
00:46:59du gouvernement en laissant de côté
00:47:01la France insoumise. C'est quand même
00:47:03une énorme évolution.
00:47:05On verra ce que ça donne, mais c'est quand même
00:47:07un très grand changement à gauche.
00:47:09Oui, on voit bien qu'il y a deux lignes.
00:47:11C'est vrai qu'il y a celle d'Olivier Faure
00:47:13pendant longtemps, qui était vraiment
00:47:15celle de la soumission aux insoumis,
00:47:17parce que c'était de ça dont il s'agissait,
00:47:19au nom d'impératifs électoraux,
00:47:21même si c'était beaucoup rapproché. Je crois qu'il n'y a
00:47:23qu'un nombre de trois ou quatre députés
00:47:25qui les séparent à l'Assemblée nationale.
00:47:27C'est vrai que la main électorale
00:47:29appartenait à LFI
00:47:31et que le PS en était assez
00:47:33tributaire. Là, on voit que cette ligne
00:47:35qui était vraiment contestée, puis il y a un congrès
00:47:37qui va se jouer,
00:47:39cette ligne d'Olivier Faure était de moins en moins
00:47:41tenable. Et là, aujourd'hui, il rejoue
00:47:43la carte du parti de gouvernement,
00:47:45du parti, alors certes, qui sera vigilant,
00:47:47néanmoins, pour ne pas être,
00:47:49parce qu'après tout, on ne sait jamais si ça tiendra
00:47:51ou pas, parce que moi, je fais juste une petite parenthèse.
00:47:53Je reviens un instant sur le budget. Un budget
00:47:55qui échapperait à la nécessité
00:47:57du 49-3, c'est un budget, en gros,
00:47:59où il ne se passera rien. Il faut être clair.
00:48:01Il faut abandonner l'idée d'équilibrer
00:48:03les comptes. Exactement, parce qu'il y a
00:48:05quelques semaines, on parlait quand même de 60 milliards
00:48:07d'économies, puis rapidement, on est passé à 40 milliards.
00:48:09Et puis, tout ça,
00:48:11c'est, comment dire, affondu comme neige au soleil.
00:48:13Et ça semble
00:48:15maintenant... Il faut plutôt viser 40 milliards
00:48:17de dépenses supplémentaires. Exactement.
00:48:19Là, on va plutôt vers ça.
00:48:21Mais ça, c'est un vrai... D'ailleurs,
00:48:23Emmanuel Macron l'a dernier lui-même regretté ce matin.
00:48:25Il a l'impression qu'on a oublié que la France
00:48:27a des déficits abyssaux. Mais bref,
00:48:29le PS, quand même, pour
00:48:31qu'il ne perde pas de plumes dans cette histoire
00:48:33et que cette stratégie nouvelle qui évolue...
00:48:35C'est vrai que c'est le parti, clairement,
00:48:37qui fait les avancées les plus spectaculaires
00:48:39ces derniers jours. Pour qu'il n'y perde pas
00:48:41de plumes, il faudra qu'il obtienne des
00:48:43compensations. Il faudra qu'il obtienne quelque chose
00:48:45du futur gouvernement. Ça, c'est
00:48:47vital, même pour lui. C'est vrai
00:48:49qu'Emmanuel Macron a redonné de l'air aux socialistes
00:48:51en disant « Pas de dissolution
00:48:53avant 2027, c'est mon souhait ».
00:48:55Et c'est comme si Emmanuel Macron avait répondu
00:48:57à la menace de Jean-Luc Mélenchon, parce qu'on
00:48:59disait que le ton était monté ces derniers jours.
00:49:01Jean-Luc Mélenchon, à la presse, a dit
00:49:03hier qu'il pense pouvoir gagner un
00:49:05seul siège sans nous. Donc, Jean-Luc
00:49:07Mélenchon continue à faire pression sur
00:49:09ses alliés du Nouveau Front Populaire en leur disant
00:49:11« Sans nous, les insoumis, vous n'êtes rien ».
00:49:13Et cet argument, il fonctionne très, très
00:49:15bien avec certains socialistes et surtout
00:49:17avec les écologistes. Parce que même s'il n'y a
00:49:19pas de dissolution, il y a des municipales
00:49:21en 2026. Et la dernière fois,
00:49:23la France Insoumise n'avait présenté aucun
00:49:25candidat aux municipales, ce qui avait
00:49:27permis aux écologistes d'être élus dans
00:49:29plusieurs villes. Qu'est-ce qui va se passer, là ?
00:49:31On entend déjà de plus en plus d'insoumis
00:49:33qui disent « Ah, ben en fait, moi, je serai
00:49:35candidat aux municipales dans telle ville, dans telle
00:49:37autre ville, et tout ça ». Et c'est vrai que
00:49:39c'est un peu comme ça que les
00:49:41insoumis tiennent leurs alliés
00:49:43écologistes. Maintenant, la conversion d'Olivier
00:49:45Faure à l'émancipation
00:49:47et à l'insoumission, j'attends de
00:49:49voir ce qu'elle donne, parce qu'effectivement, il y a
00:49:51le Congrès du Parti Socialiste, mais on verra si c'est
00:49:53sincère ou pas. C'est une stratégie historique du Parti Socialiste.
00:49:55François Mitterrand avait
00:49:57conclu un programme commun, et puis
00:49:59ensuite, il a volé ses propres ailes. C'était
00:50:01vraiment une stratégie. C'est ça qui fait peur à
00:50:03Mélenchon. Bon, les informés, on va se retrouver
00:50:05dans un instant. On retrouvera d'ailleurs Raymond M'taze
00:50:07qui est en duplex avec
00:50:09nous pour parler de la situation en Syrie.
00:50:11Pour l'heure, il est 20h46. Un nouveau
00:50:13tour de l'actualité avec Emmanuel Langlois.
00:50:15Quatre agriculteurs de la coordination
00:50:17rurale passent en garde à vue à Guéret
00:50:19dans la Creuse. Ils sont interrogés dans
00:50:21l'enquête ouverte sur des dégradations
00:50:23dans des bureaux de l'Office français
00:50:25de la biodiversité. Une mobilisation
00:50:27s'est organisée à proximité du
00:50:29commissariat pour protester contre
00:50:31leur arrestation. Après
00:50:33cette vague de colère des agriculteurs
00:50:35à travers toute la France, Yael Broun-Privé,
00:50:37la présidente de l'Assemblée,
00:50:39annonce qu'une trentaine de permanences
00:50:41de députés, majoritairement issus du
00:50:43Rassemblement national et du Nouveau Front
00:50:45populaire, ont été vandalisées
00:50:47depuis le vote de la censure
00:50:49du gouvernement de Michel Bernier.
00:50:51Le football est après.
00:50:53Brest et le Paris Saint-Germain victorieux.
00:50:55Hier soir, c'est au tour de Monaco et de Lille
00:50:57de jouer en Ligue des champions.
00:50:59Ce soir, les Lillois qui l'emportent.
00:51:01Il y a quelques minutes, à domicile
00:51:033 à 2, le LOSC qui s'est fait peur
00:51:05face aux Autrichiens de
00:51:07Stongrad. Les Monegasques se
00:51:09déplacent à Londres. Ce sera tout à l'heure
00:51:1121h. Et puis les organisateurs
00:51:13des JO de Paris 2024
00:51:15ont le sourire. Ce soir, le bilan financier
00:51:17de l'événement est en légère excédent
00:51:19d'un peu plus, d'un peu moins de
00:51:2127 millions d'euros avec près de
00:51:234 milliards et demi d'euros de revenus.
00:51:25Au total, ce surplus dégagé
00:51:27servira à alléger les contributions
00:51:29publiques et à financer le développement
00:51:31du sport.
00:51:33France Info
00:51:3520h,
00:51:3721h, les informés
00:51:39Agathe Lambret,
00:51:41Jean-Rémi Baudot.
00:51:43Les informés, dernière partie, Sylvain Courage
00:51:45de L'Obs, Elisabeth Pineux de Reuters,
00:51:47Henri Vernet du Parisien aujourd'hui en France
00:51:49et Stéphane Zumsteig d'Ipso
00:51:51sont autour de la table. Et, Agathe,
00:51:53on va parler des répliques de la chute de
00:51:55Bachar al-Assad en Syrie qui concerne
00:51:57évidemment le monde entier.
00:51:59Oui, la coalition rebelle ces derniers jours,
00:52:01coalition menée par des
00:52:03islamistes, a tenté de rassurer
00:52:05la communauté internationale.
00:52:07Ce soir encore, le premier ministre chargé
00:52:09de la transition en Syrie a assuré
00:52:11que cette coalition
00:52:13garantirait les droits de toutes
00:52:15les communautés, qu'il appelle.
00:52:17D'ailleurs, des millions d'exilés
00:52:19syriens sont rentrés au pays.
00:52:21Il leur dit que ça va bien se passer.
00:52:23La question que tout le monde se pose
00:52:25aujourd'hui, c'est si cette transition
00:52:27sera vraiment pacifique,
00:52:29si cette nouvelle coalition
00:52:31menée par des islamistes radicaux
00:52:33tiendra ses promesses de modération.
00:52:35Bonsoir, Rimontaz.
00:52:37Bonsoir.
00:52:39Vous êtes chercheuse en géopolitique au centre Carnegie,
00:52:41spécialiste du Moyen-Orient.
00:52:43Ce changement de régime en Syrie,
00:52:45c'est aussi des défis pour nos autres
00:52:47occidentaux et
00:52:49potentiellement, est-ce que vous y voyez des menaces, vous ?
00:52:53Pas pour le moment.
00:52:55Il est clair que celui qui a mené
00:52:57cette prise spectaculaire
00:52:59de Damas a
00:53:01dit très clairement qu'il n'avait
00:53:03aucun plan pour attaquer
00:53:05l'Occident, que ça fait
00:53:07six ans qu'il dit ça
00:53:09d'une province du nord-ouest
00:53:11de la Syrie, où
00:53:13il gérait une partie du territoire.
00:53:15Ça fait partie de Samu.
00:53:17Ça fait partie de Samu
00:53:19parce qu'effectivement, cet homme,
00:53:21Jolani, qui aujourd'hui
00:53:23n'utilise plus son nom de guerre djihadiste,
00:53:25il utilise son vrai nom, Al-Shara.
00:53:27Il a
00:53:29commencé sa carrière en
00:53:31ayant intégré
00:53:33Al-Qaïda en Irak.
00:53:35Puis, il a monté
00:53:37Al-Qaïda en Syrie
00:53:39en 2012-2013.
00:53:41Mais c'est vrai qu'à partir de 2016,
00:53:43il a rompu avec
00:53:45Al-Qaïda et à partir de 2018,
00:53:47il a commencé à combattre
00:53:49Daesh et Al-Qaïda
00:53:51dans le territoire qu'il essayait
00:53:53de gouverner dans le nord-ouest
00:53:55de la Syrie.
00:53:57Et il affirme très clairement
00:53:59qu'il n'a aucun plan
00:54:01contre l'Occident, mais plutôt
00:54:03que son objectif était
00:54:05de libérer la Syrie de ce régime
00:54:07despotique
00:54:09depuis 53 ans,
00:54:11mais aussi de la présence
00:54:13d'une occupation militaire de la Syrie
00:54:15par l'Iran, par le Hezbollah,
00:54:17mais aussi par d'autres
00:54:19milices.
00:54:21Et que ça, c'est l'étendue
00:54:23de son projet.
00:54:25Évidemment, il faut juger sur pièce.
00:54:27Il faut voir comment est-ce qu'il va
00:54:29gouverner ce pays.
00:54:31Est-ce qu'il va tenir ses promesses
00:54:33de pluralité, de diversité ?
00:54:35Rym,
00:54:37les Européens et les Américains,
00:54:39justement, parce que vous dites
00:54:41on verra s'ils tiennent ses promesses,
00:54:43les Occidentaux, pour l'instant, disent
00:54:45qu'ils sont prêts à discuter avec ces nouveaux
00:54:47dirigeants, mais à certaines conditions.
00:54:49C'est une façon de leur
00:54:51mettre la pression ?
00:54:53Oui, et puis c'est une façon
00:54:55de les motiver.
00:54:57Il faut se rendre compte, ça fait 13 ans
00:54:59qu'il y a une guerre sanglante
00:55:01dans ce pays,
00:55:03menée en grande partie par
00:55:05ce régime qui n'existe plus,
00:55:07avec l'appui sanglant de l'Iran,
00:55:09du Hezbollah, mais aussi de la Russie.
00:55:11C'est un pays qui est à terre.
00:55:13Tout est à reconstruire,
00:55:15absolument tout,
00:55:17dont, évidemment, le système bancaire.
00:55:19Et il ne peut pas se relever s'il
00:55:21n'arrive pas à avoir accès
00:55:23à des monnaies
00:55:25étrangères.
00:55:27Et c'est là où les Etats-Unis,
00:55:29mais aussi l'Europe, ont un rôle à jouer.
00:55:31Aujourd'hui, ils sont en train de dire clairement
00:55:33que si vous voulez
00:55:35avoir accès à ces fonds,
00:55:37il va falloir que vous soyez inclusifs
00:55:39et que vous ayez une gouvernance
00:55:41démocratique. C'est une manière assez intelligente
00:55:43de mettre la pression,
00:55:45sans trop s'impliquer.
00:55:47Gouvernance démocratique...
00:55:49On sait que ce groupe,
00:55:51le HTS, dirigeait
00:55:53notamment la province d'Idlib.
00:55:55Est-ce que, Henri Montaz, les exemples
00:55:57qu'on a, le retour finalement
00:55:59de terrain, de la manière
00:56:01dont il gérait la ville,
00:56:03est-ce que ça explique aussi la manière
00:56:05de cette transition qui semble, pour l'instant,
00:56:07bien se passer ?
00:56:09Oui, il faut dire que
00:56:11ce personnage et ce groupe, ça fait
00:56:13six ans qu'ils gèrent une partie
00:56:15d'une province assez importante,
00:56:17dans le nord-ouest de la Syrie,
00:56:19alors le régime Assad a envoyé
00:56:21toutes les factions militaires
00:56:23qu'il a pu vaincre pendant
00:56:25cette guerre.
00:56:27Il faut commencer par dire que, clairement,
00:56:29c'est une faction qui est islamiste.
00:56:31Il y a des islamistes même radicaux dans cette
00:56:33gouvernance.
00:56:35Ce n'est quand même pas des libéraux.
00:56:37Il faut quand même remettre le curseur
00:56:39au bon endroit.
00:56:41Oui, mais ce n'est pas des libéraux.
00:56:43Bien sûr que non.
00:56:45Ils se présentent comme islamistes.
00:56:47Il faut aussi comprendre que c'est une partie
00:56:49de la Syrie qui est déjà socialement
00:56:51conservatrice. Ça ne veut pas dire qu'ils sont
00:56:53des djihadistes. Il y a une différence
00:56:55entre les deux. Surtout que
00:56:57cette partie, ce groupe,
00:56:59qui a été djihadiste
00:57:01est en train de dire très clairement qu'ils ne le sont plus
00:57:03dans le sens du djihad international,
00:57:05comme Al-Qaïda ou Daesh.
00:57:07Mais ça reste des islamistes et des islamistes
00:57:09assez durs. Cela dit,
00:57:11c'est vrai que ça fait six ans que dans la partie
00:57:13qu'ils géraient
00:57:15dans cette province qui s'appelle Idlib,
00:57:17les petites filles allaient à l'école,
00:57:19les femmes travaillaient
00:57:21et les chrétiens célébraient
00:57:23la messe. Ils ont pu reconstruire
00:57:25leurs églises.
00:57:27Par contre, ils n'avaient pas le droit, par exemple,
00:57:29d'avoir un crucifix sur l'église.
00:57:31Donc, ils ont pu
00:57:33célébrer leur messe
00:57:35mais pas avoir
00:57:37toute la liberté
00:57:39à laquelle ils ont droit.
00:57:41Mais c'est vrai que ce n'est pas
00:57:43de cette manière que des djihadistes
00:57:45se comportent. Est-ce qu'ils vont pouvoir
00:57:47imposer ça
00:57:49et ce genre de discipline,
00:57:51mais aussi ce genre de pluralité,
00:57:53on va l'appeler comme ça avec de gros guillemets,
00:57:55sur le reste des factions armées ?
00:57:57On ne sait pas parce qu'il faut garder
00:57:59en tête qu'il y a plusieurs factions armées.
00:58:01Il s'agit maintenant
00:58:03d'essayer de les unir, d'essayer
00:58:05de garder cette discipline qu'on a vue
00:58:07avec cette prise du pouvoir
00:58:09fulgurante en une semaine
00:58:11avec très peu de combats.
00:58:13On n'a aussi pas vraiment vu beaucoup d'exactions.
00:58:15On n'a pas vu de massacres jusqu'à maintenant.
00:58:17Il faut voir. Et ce n'est pas le cas
00:58:19par exemple dans le Nord-Est
00:58:21où une autre faction militaire
00:58:23qui s'appelle l'armée syrienne nationale
00:58:25combat
00:58:27contre les FDS,
00:58:29donc les Kurdes qui sont soutenus
00:58:31par les Etats-Unis.
00:58:33Juste, je voulais rebondir
00:58:35sur ce que vous disiez tout à l'heure.
00:58:37Cette bascule, ce changement de régime
00:58:39rebat les cartes au Proche-Orient.
00:58:41On en parlait, mais aussi
00:58:43dans le monde, et notamment
00:58:45ça a des conséquences jusqu'en Ukraine.
00:58:47Expliquez-nous
00:58:49pourquoi cela peut
00:58:51avoir des conséquences au moment
00:58:53où Donald Trump prétend
00:58:55qu'il va régler ce conflit.
00:58:57Ce que dit cette bascule en Syrie, c'est aussi
00:58:59quelque chose de Vladimir Poutine et d'une Russie affaiblie.
00:59:01Oui,
00:59:03alors c'est très intéressant et c'est important
00:59:05d'en parler parce que la Syrie
00:59:07a en fait été
00:59:09un endroit stratégique pour la Russie
00:59:11à travers
00:59:13une intervention qui a été déterminante
00:59:15en 2015 de la part de la Russie
00:59:17qui a sauvé le régime Assad
00:59:19en 2015.
00:59:21La Russie a pu
00:59:23ancrer son accès aux eaux
00:59:25chaudes de la Méditerranée
00:59:27qui est un
00:59:29objectif stratégique très important pour la Russie
00:59:31et en plus, à partir
00:59:33de ces ports qu'il contrôle,
00:59:35un port et une base aérienne
00:59:37en Syrie, ils projettent leur influence
00:59:39militaire en Afrique
00:59:41et on a vu qu'ils l'ont utilisée
00:59:43par exemple pour essayer,
00:59:45avec un peu de succès quand même,
00:59:47d'attaquer l'influence
00:59:49française en Afrique.
00:59:51On a vu qu'aujourd'hui,
00:59:53après cette intervention
00:59:55qui a été très importante
00:59:57en 2015, aujourd'hui ils n'étaient plus
00:59:59en mesure
01:00:01de remonter une telle
01:00:03intervention pour sauver
01:00:05Bachar el-Assad et ça
01:00:07c'est parce qu'ils sont
01:00:09trop occupés par le front
01:00:11ukrainien et donc affaiblis
01:00:13à l'extérieur de ce front
01:00:15ukrainien. Et d'ailleurs c'est intéressant
01:00:17parce que l'Ukraine, on vient de
01:00:19découvrir cela aujourd'hui, il y a
01:00:21quelques semaines, aurait envoyé
01:00:23plusieurs drones et des opérateurs
01:00:25de drones à cette faction
01:00:27rebelle en Syrie
01:00:29pour l'aider dans
01:00:31sa conquête de Damas.
01:00:33Est-ce que ça nous dit quelque chose
01:00:35sur éventuellement
01:00:37les prochaines semaines,
01:00:39prochains mois dans le conflit ukrainien,
01:00:41sur le rapport de force avec la Russie ?
01:00:43Oui, alors voilà.
01:00:45Comme le disait Agathe,
01:00:47c'est vrai qu'avec l'arrivée de Donald Trump,
01:00:49il va vouloir assez rapidement
01:00:51engager des
01:00:53négociations
01:00:55de cesser le feu
01:00:57en Ukraine
01:00:59et en fonction évidemment de si
01:01:01Poutine va vouloir
01:01:03engager ce genre
01:01:05de négociations.
01:01:07La question va être
01:01:09est-ce que les Européens
01:01:11vont pouvoir à travers la France,
01:01:13la Pologne et d'autres pays
01:01:15vont pouvoir envoyer
01:01:17des troupes pour des garanties de sécurité
01:01:19très robustes, évidemment
01:01:21après un cessez-le-feu. Il ne s'agit pas
01:01:23d'envoyer des troupes pour combattre
01:01:25les Russes et d'ailleurs
01:01:27c'est un des sujets
01:01:29dont Emmanuel Macron va discuter avec
01:01:31le Premier Ministre polonais demain
01:01:33à Barcelone. Et la boucle est bouclée, on revient
01:01:35sur le Président français. Merci beaucoup Rima M'taz,
01:01:37chercheuse en géopolitique au centre
01:01:39Carnegie, spécialiste
01:01:41du Moyen-Orient. Merci beaucoup d'avoir été
01:01:43ce soir dans Les Informés, de nous avoir
01:01:45éclairé la visite d'Emmanuel Macron en Pologne.
01:01:47Demain, il va pouvoir se jouer des trucs
01:01:49enfin des choses, des trucs, c'est pas très...
01:01:51En tout cas, l'Ukraine
01:01:53est le sujet numéro 1
01:01:55et Emmanuel Macron
01:01:57va rendre compte à Donald Tusk
01:01:59et au Président Douda de
01:02:01la trilatérale de samedi dernier
01:02:03en marge de la cérémonie à Notre-Dame
01:02:05entre Emmanuel Macron,
01:02:07Volodymyr Zelensky et Donald Trump.
01:02:09Donald Trump a en effet réaffirmé
01:02:11qu'il souhaitait un cessez-le-feu, des négociations
01:02:13rapides, mais aussi qu'il voulait partager
01:02:15le fardeau financier avec l'Europe
01:02:17et ils vont parler de ça également demain à Varsovie.
01:02:19Et c'est ce qui se joue, évidemment, et on en parlera
01:02:21dans Les Informés. Merci beaucoup Elisabeth Pinot,
01:02:23correspondante de l'agence Reuters pour
01:02:25Matignon et l'Elysée. Sylvain Courage, à la une
01:02:27de l'Obs, demain ? Les nouveaux maîtres de Damas
01:02:29et un grand reportage d'Emmanuel Carrère en Géorgie.
01:02:31C'est donc à lire dans l'Obs.
01:02:33Henri Vernet, à la une du Parisien
01:02:35aujourd'hui en France demain ? C'est une mise en garde contre
01:02:37les charlatans du cancer, c'est-à-dire
01:02:39les médecines douces face au cancer. Il y a
01:02:41beaucoup de charlatanisme
01:02:43autour de ça et donc d'illusions
01:02:45un peu trop... Donc il faut se méfier.
01:02:47Merci beaucoup Stéphane Zumstack.
01:02:49Un grand merci de nous avoir accompagnés ce soir.
01:02:51On se retrouve très vite
01:02:53à la radio de 18h à 20h.
01:02:55Votre interview politique
01:02:57à 18h30 demain jeudi
01:02:59et Les Informés qui reviennent
01:03:01demain matin à 9h.