Avec Virginie Le Guay, François Momboisse, Mehdy Raïche et Jean Claude Beaujour
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00:00Les débats avec vous sur Sud Radio et aujourd'hui pour débattre et commenter l'actualité Virginie
00:06Legay, journaliste, éditorialiste politique à France Info TV, François Monboise, président
00:11de la FEVAD, bonjour François, c'est la fédération du e-commerce et de la vente
00:16à distance, les ventes se portent bien en ce moment sur période de Noël, beaucoup
00:22de commerce à distance, Mehdi Raïch, porte-parole de Génération Libre, bonjour, et Jean-Claude
00:27Dujour, avocat, président du Forum Transatlantique, bonjour Valérie, pas encore de plus de sauterelles
00:32aux Etats-Unis, ni de défendre moi, est-ce que vous avez rencontré Donald Trump lors
00:37de sa visite à Paris ? Non, non, non, pas encore, enfin bon je connais quelques personnes
00:43de son entourage mais du premier, de la première administration, ben on verra ce qu'il nous
00:48promet puisqu'il nous avait dit que l'Ukraine, la guerre en Ukraine serait réglée en 24
00:54heures, donc j'espère que le 22 janvier vous allez m'inviter pour parler du règlement
00:59du conflit. Allez, on va parler évidemment de notre sondage IFOP fiducial pour Sud Radio,
01:05je rappelle qu'un sondage c'est une photographie à l'instant T, Marine Le Pen est au plus
01:11haut et remporterait le premier tour haut la main, quel que soit le candidat face à
01:16elle, un premier ministre dans les 48 heures, ben ça fait 48 heures qu'on attend 48 heures
01:21donc on attend, et puis les antirumes désormais sur ordonnance, on n'a pas eu le temps d'en
01:25parler. C'est les 48 heures sans fin. Voilà, je voudrais, allez on va lancer notre jeu,
01:28le grand sapin de Noël Sud Radio, c'est maintenant, c'est le moment de jouer pour gagner, peut-être
01:34un séjour en famille au parc du Futuroscope, un calendrier de la vente de la marque Guino,
01:39il y a plein plein de magnifiques cadeaux et vous appelez au 0 826 300 300 et vous serez
01:45peut-être sélectionné, allez aujourd'hui on prendra le 11ème appel puisque nous sommes
01:49le 11, et on vous donnera le gagnant dans quelques instants. Commençons avec vos coups
01:54de cœur, vos coups de gueule, allez en marge de l'actualité, Jean-Claude, c'est un coup
01:58de cœur pour un film. Un film culturel, un film coup de cœur culturel, il est sorti
02:04aujourd'hui de Vin Dieu qui remet un petit peu au milieu du village une très belle histoire
02:10d'un jeune adolescent qui se retrouve sans père, donc il perd son père, il reprend
02:16sa ferme paternelle qui est quasiment en faillite et il décide d'en faire quelque
02:21chose et notamment dans la région de produire le meilleur fromage de la région et c'est
02:28donc du comté, et c'est surtout, le film a été réalisé localement avec des locaux,
02:39c'était mon deuxième aspect, c'est de voir comment à la fois on met en lumière
02:44ce que font nos agriculteurs, ce qu'ils vivent au quotidien, ce qu'ils peuvent faire,
02:47ce qu'ils nous apportent, parce que là aussi, c'est aussi ce qu'on vend à l'étranger,
02:52Virginie disait bien du comté qui coûte terriblement cher aux Etats-Unis.
02:57– Parce que c'est carrément un acteur du film.
02:59– Oui, oui, c'est ça.
03:00– Vous l'avez vu aussi Virginie ?
03:01– Oui, j'ai entendu la jeune réalisatrice en parler, c'était incroyable comment elle
03:04racontait comment ils ont appris à filmer le comté et à le rendre désirable.
03:09– Absolument, donc ils font un tabac, et donc nos agriculteurs, nos régions, le Jura,
03:16oui dans une France qui est un peu morose, donc j'avais envie de dire, oh les coeurs,
03:21allez voir ce film et soutenez le cinéma français, soutenez, ne restez pas dans vos
03:25salons.
03:26– Oui, mais quand ils font des bons films, Jean-Claude, parce que là les 4 films de
03:29Noël qui sont sortis, c'est quand même assez lamentable.
03:32– Alors, Valérie, oui, mais soyez-vous positive, parce qu'on ne va parler que de
03:38choses négatives dans la deuxième partie du trajet, soutenez le cinéma français parce
03:43qu'effectivement, même outre-Atlantique, ce sont des choses qui nous valorisent et
03:47on en a un petit peu besoin.
03:48– Et puis, il y a le film en fanfare, qui est un film absolument merveilleux et en fanfare,
03:54ça s'appelle « Avec Benjamin Lavergne », il y a Jacques Bonapé, c'est vraiment un
04:02film génial.
04:03Il y a des très bons films français, vous avez raison.
04:04– Et quelle est la thématique du film, du coup, en fanfare ?
04:06– La thématique du film, c'est, vous êtes curieux, c'est un film d'Emmanuel Courcolle,
04:17et ça fait un bien fou au moral, en gros, c'est un chef d'orchestre qui est Benjamin
04:23Lavergne, qui est une star, et il découvre qu'il a un frère qui lui est employé dans
04:27une cantine d'une petite ville et qu'il joue dans une fanfare, il est tromboniste
04:32dans une fanfare, donc c'est la rencontre des deux et le duo est formidable.
04:36Donc, voilà, « Le Comté » avec Vin Dieu, c'est un film de Louise Courvoisier, avec
04:43Théo Abadie, non, par Théo Abadie et Louise Courvoisier, et c'est avec Clément Favaud,
04:49Maëwen Barthélémy et Luna Carré.
04:51– Donc, sortez pour les fêtes de fête d'année.
04:53– Voilà, sortez et achetez des livres, on parlera d'un livre avec vous Virginie.
04:57À tout de suite.
04:58– Sud Radio.
04:59– Sud Radio.
05:00– Parlons vrai.
05:01– Parlons vrai.
05:02– Sud Radio.
05:03– Parlons vrai.
05:04– Mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
05:05– On est ensemble avec vous sur Sud Radio, je ne sais pas s'il va neiger ou pas, mais
05:09l'ambiance est électrique dans le studio.
05:11Virginie Legay est avec nous, journaliste, éditorialiste politique à France Info TV,
05:16François Monboise, président de la FEVAD, Fédération du e-commerce et de la vente à
05:20distance, Mehdi Raïf, porte-parole de Génération Libre et Jean-Claude Beaujour, avocat, président
05:25du Forum Transatlantique.
05:27Vous avez peut-être entendu dans le rappel des titres que le président de la République
05:32annoncerait à un Premier ministre dans les 48 heures.
05:36Ok, mais qui, comment ? On va évidemment commenter cela, on va commenter également
05:40notre sondage, IFOP, Fils du ciel pour Sud Radio, Marine Le Pen est au plus haut dans
05:44les sondages et les antirumes désormais sur ordonnance.
05:47On va bientôt continuer notre tour de table, mais avant nous avons notre gagnant, ou notre
05:52gagnante, c'est un gagnant, c'est Taïeb, bonjour Taïeb.
05:55Oui, bonjour Aliris.
05:56Bonjour, vous nous appelez d'où ?
05:58Alors, je suis sur Toulouse.
06:00Toulouse, très bien, vous avez commencé à préparer le sapin ?
06:03Alors, c'est quasiment à acter d'ici la fin de semaine.
06:08D'ici la fin, d'accord, il n'est pas encore décoré tout à fait.
06:11Non, pas encore.
06:12Alors, qu'allez-vous découvrir au pied du sapin de Sud Radio ?
06:18Ah, vous gagnez une magnifique bande dessinée de Mike Horn, l'aventurier de l'impossible
06:23chez Michel Laffont, vous partez à l'aventure avec lui à travers les plus belles expéditions
06:29qu'il a pu effectuer, la descente du fleuve de l'Amazone à la nage, des expéditions
06:34spectaculaires, bravo.
06:36Vous allez la garder pour vous ou vous allez l'offrir ?
06:39Non, je pense qu'on va faire plaisir aux enfants et à son entourage proche.
06:44Très bien, merci beaucoup Taïeb de votre fidélité à Sud Radio et passez de très
06:50bonnes fêtes, joyeux Noël à vous et à vos proches.
06:54Alors, on continue avec vous Virginie, on reste dans le culturel avant de parler politique.
06:58Pas du tout dans le politique, pardon.
07:00Alors, moi j'ai un coup de cœur qui n'est pas très funky, qui n'est pas très, j'allais
07:05dire, attrayant comme ça, mais qui est formidable.
07:08C'est un livre qui s'appelle « Les mots qui font la France » de Jean-Marie Dédéian
07:12qui est vice-président de la Fondation Charles de Gaulle, qui a 80 ans, qui écrit depuis
07:16toujours.
07:17Ce livre est tout simple, alors la couverture elle-même est bleue, blanc, rouge, ce sont
07:22les mots qui l'estiment essentiel pour constituer notre, je ne sais pas, solidarité civique
07:29entre nous.
07:30Alors, je vous en cite quelques-uns, ils sont évidents aussi.
07:33Nation, démocratie, état, solidarité, souveraineté, défense.
07:38Et je trouvais que par les temps qui courent, cette crise politique, la façon dont se comportent
07:44les élus, ce flou entre ce qui est bien, ce qui tient, ce qui ne tient pas, je trouvais
07:50que c'était très important d'avoir ce rappel qui a été imaginé par Jean-Marie
07:55Dédéian bien avant la dissolution et la censure.
07:59Mais voilà, c'est un livre très utile, c'est un petit vadémécom qui nous rappelle
08:03quand même qu'on a peut-être autre chose à faire que se disputer sur des ambitions
08:08de poste ou sur des fausses oppositions, et surtout ne pas regarder les choses en face.
08:13Alors, rappelez le titre.
08:15Les mots qui font la France.
08:16Jean-Marie Dédéian.
08:17Publish Room Factory.
08:1818,50 euros.
08:19Bon, très bien, on a tous ses complets.
08:21Et figurez-vous, on a même le coup de cœur d'Éric Revelle, Les Enfants après eux,
08:25le film de Gilles Lelouch.
08:27Non, c'est pas de Gilles Lelouch d'ailleurs, c'est L'amour ouf, Gilles Lelouch, Les Enfants
08:32après eux, c'est d'après le livre.
08:33Ah voilà, Éric Revelle, il m'embrouille.
08:35C'est Les Enfants après eux, c'est d'après le livre de Nicolas Meccia qui est formidable.
08:39Et je n'ai pas vu le film.
08:41François Monboisse, coup de gueule.
08:43Oui, sur une nouvelle campagne anxiogène anti-nucléaire qui a démarré, je crois,
08:48dans Reporter ou Mediapart, et qui reprise progressivement tous les médias, sur vous
08:53buvez de l'eau radioactive.
08:55Vous allez le voir.
08:56Donc en fait, on mesure, parce qu'on a des appareils qui permettent de mesurer maintenant
09:00tout avec un niveau de précision énorme, et on mesure le tritium dans l'eau.
09:05Donc il y a toujours eu du tritium dans l'eau.
09:07Le tritium, c'est un isotope de l'hydrogène.
09:09Donc le tout, c'est la dose, comme toujours dans ces articles anxiogènes.
09:13C'est-à-dire qu'on ne vous parle pas de la dose, mais en cherchant bien dans certains
09:16articles, on dit qu'on a mesuré des taux de 30 becquerels par litre de tritium.
09:21Et la dose dangereuse pour l'OMS, c'est 10 000.
09:24Vous voyez, 30, 10 000.
09:26Et donc on fait peur à tout le monde, sans donner les chiffres, en disant vous buvez
09:30de l'eau nucléaire, empoisonnée.
09:33Il y a un mois, c'était vous buvez de l'eau avec du plastique.
09:36C'est pareil, quand vous regardez les quantités, c'est absolument infinitésimal.
09:39Et c'est une nouvelle campagne anti-nucléaire.
09:41Et c'est vraiment usant, parce qu'en France, on pense que le débat est plié maintenant.
09:45Tout le monde est convaincu qu'il faut du nucléaire, qu'il faut continuer.
09:48Et en fait, pas du tout.
09:49Les anti-nucléaires continuent.
09:51À Bruxelles, je ne sais pas si vous avez vu, mais la commission s'apprête à demander
09:55encore des objectifs en % de renouvelables par pays.
09:59Ce qui ignore le rôle du nucléaire, et ce qui fait qu'en France, on est obligé de
10:02mettre des renouvelables partout, parce que sinon on a des amendes.
10:05On a un dossier en cours encore avec la Commission européenne.
10:08Et c'est vraiment ridicule.
10:09Donc les anti-nucléaires n'abandonnent pas et continuent encore et encore à faire peur aux gens.
10:14Et c'est une campagne qui est menée par qui ?
10:16Ça vient de la CRIRAD.
10:18La CRIRAD, ça a été créé par Michel Rivasi, qui est décédé.
10:21Député écologiste anti-nucléaire, anti-vaccin.
10:25C'est ça.
10:26Et le but est toujours le même, c'est prendre quelque chose, faire peur aux gens.
10:30Et on voit que plutôt, l'instrument de mesure est ridicule.
10:33On fait peur aux gens avec les cheveux.
10:35Mais c'est un petit peu la même chose quand on a, pour faire vendre du papier,
10:40il y a du lobbying, il y avait eu l'histoire du thon aussi.
10:43Vous avez dit que le thon était contaminé.
10:45On s'est rendu compte que derrière, c'était beaucoup plus compliqué que ça.
10:48D'abord, ce sont des taux qui sont à des niveaux très inférieurs.
10:51Et que derrière, il y avait aussi un lobbying qui était fait par certains pays.
10:58Il y a toujours des choses, mais c'est vrai que c'est facile.
11:01L'eau est contaminée, le thon est contaminé.
11:04Dans les crèmes solaires, il y a ci, il y a ça.
11:06Quand vous voyez, ce sont des quantités infinitésimales.
11:12Deux remarques justement à ce sujet.
11:14Effectivement, il y a des campagnes, il y a des propos.
11:17Parce qu'on est tout d'abord dans l'émotion.
11:20Effectivement, c'est plus facile de dire, c'est contaminé.
11:24Ça veut dire quoi ? C'est contaminé.
11:26Les gens s'arrêtent tout de suite en disant, mon Dieu, c'est contaminé.
11:29Ça, c'est la première chose.
11:30Et donc, on voit bien que les faits n'ont plus aucune importance.
11:33La dimension scientifique d'une affirmation n'a plus aucune importance.
11:37La deuxième chose, c'est que moi, j'ai envie toujours,
11:40j'essaie d'appeler au bon sens de mes contradicteurs ou de nos concitoyens.
11:45Tout est contaminé et dans le même temps, jusqu'à une période récente,
11:49l'espérance de vie augmentait.
11:51On vit de plus en plus longtemps en, entre guillemets, en meilleure santé
11:56à égalité d'âge et toutes choses étant égales par ailleurs.
11:59Donc, j'ai envie de dire, si le monde était à ce point dramatique,
12:02est-ce qu'on ne serait pas mort beaucoup plus tôt qu'autre chose ?
12:06La troisième chose, attention à tout ce qui est engagement idéologique.
12:12Il y a un très bon ouvrage qui est sorti sur l'écologie politique.
12:16Alors, je ne me souviens plus du nom.
12:18Absolument.
12:19Géraldine Wössner.
12:20Géraldine Wössner, c'est ce que j'étais en train de chercher.
12:22Exactement.
12:23Donc, regardons un petit peu tout cela, parce que c'est vrai,
12:26il y en a juste assez de gens qui vous polluent la vie et qui font peur
12:30et qui font qu'on n'arrive pas à avancer à cause de cela.
12:32Oui, il y a une négation du fait scientifique.
12:34Oui, bien sûr.
12:36On fait appel à l'émotion et ça a tendance à complètement mystériser la situation.
12:41Et ça fonctionne, on le voit avec la vaccination.
12:44Oui, et puis, je voulais rebondir sur ce que vous disiez sur l'énergie.
12:47Ça me fait aussi penser, c'est en parallèle de ce que vous disiez,
12:50sur les propos de Patrick Pouyanné.
12:54Je crois qu'il a tenu hier ou avant-hier dans une conférence sur l'énergie,
12:58où justement il se plaignait de la sur-administration,
13:00que c'était très compliqué d'investir en France.
13:02Et en fait, c'est un phénomène qui est parallèle à celui-là,
13:04c'est-à-dire que comme il est difficile en France de pouvoir investir,
13:07que le coût du travail est très élevé,
13:09on en vient à se dire que le renouvelable est l'unique solution.
13:14Finalement, on est sur des faits qui ne sont pas forcément toujours très scientifiques.
13:17Il y a une méconnaissance de ces sujets dans l'espace public
13:19et ça a tendance à amener un débat qui est complètement pourri
13:22ou qui fait appel uniquement à de l'émotion ou à une négation des faits scientifiques.
13:25Pour le coup, c'est très grave. Vraiment, c'est très grave.
13:28Mais vous avez raison de le signaler et de le dire aux gens.
13:31Après, on ne va pas vous croire.
13:32On va dire « Oui, mais pourquoi on vous croirait vous plutôt que les autres ? »
13:36Et on est plus tenté de croire quelqu'un qui vous dit « Oh là là, c'est dangereux ! »
13:40Valérie, tout à l'heure, vous me posez la question de Donald Trump,
13:43parce qu'au-delà de Donald Trump, c'est la polarisation de la vie américaine
13:48et je n'ai eu cesse de vous dire, mais on l'a aussi en France.
13:51C'est-à-dire qu'au fond, ce n'est pas une histoire de me croire ou pas me croire,
13:55mais lorsque vous avez des organismes publics qui font des rapports,
13:58et puis j'ai envie de rajouter, vous oubliez qu'il y a une responsabilité des médecins.
14:04Par exemple, dans les laboratoires des médecins pharmaciens, il y a une responsabilité pénale.
14:07Donc imaginez qu'un médecin va laisser rentrer sur le marché un médicament
14:12qui serait à ce point dangereux.
14:13Moi, je peux vous dire dans le secret de mon cabinet,
14:15il n'y a pas un seul médecin.
14:18Il vous demande de vérifier dix fois si tout est bien, tout est bien respecté.
14:21On va en parler au moment, peut-être, on va parler de l'Irum ou autre humex.
14:26La question est pourquoi on laisse des médicaments comme ça sur le marché aussi ?
14:31On va y revenir, on va marquer une pause.
14:35Éric Revelle me précise, et il a raison, il n'a pas dit le film de Gilles Lelouch.
14:40Il est avec Gilles Lelouch.
14:41Gilles Lelouch joue effectivement dans le film.
14:44C'est moi qui ai les enfants après eux.
14:46Donc le coup de cœur d'Éric Revelle est avec l'incroyable Paul Kircher, me dit-il.
14:50Donc allez voir ce film également.
14:52On vous encourage à aller voir des films français de qualité.
14:56Allez, on se retrouve dans un instant avec vous sur Sud Radio.
15:04L'actualité, un petit mot avant de vous donner la parole.
15:06Mehdi Raïch, on apprend ce matin que le nouveau ministre de la Justice dans Syrie,
15:11Saadi Al-Waizi, vient d'annoncer qu'il n'y aurait plus de femmes juges
15:16et que les cours de justice, les tribunaux, ne seraient dirigés que par des hommes.
15:21C'est sûr, c'est sûr.
15:22Ce n'est que le début.
15:23Ça alors, ça alors.
15:24C'est surprenant.
15:25C'est ce qu'on peut appeler le principe d'égalité homme-femme.
15:27Voilà.
15:28Et c'est très surprenant.
15:29Mais non, on nous avait dit qu'ils étaient gentils.
15:31Non, radicales pragmatiques.
15:32Voilà.
15:33C'était des radicaux pragmatiques.
15:34Alors, Mehdi Raïch, vous voulez revenir sur ce qu'a dit Sandrine Rousseau hier sur Sud Radio.
15:41On en a parlé.
15:42Oui, mais en fait, j'ai envie d'apporter un autre éclairage qu'on ne fait pas forcément
15:45parce qu'on a un œil très franco-français.
15:46Et moi, j'ai envie de partir de la législation algérienne
15:49pour expliquer ce qui s'est passé avec Bolem Sansalle.
15:51Donc, en fait, ce qu'a dit hier Sandrine Rousseau…
15:54Vous voulez qu'on l'écoute ?
15:55On a le son « Elle était au micro » de Jean-Jacques Bourdin.
15:57Oui, il est scandaleux qu'il soit emprisonné.
16:00Il est scandaleux que son avocat n'ait pas le droit d'entrer en Algérie.
16:05Il n'y a pas de doute là-dessus.
16:07Après, je voudrais aussi poser, dans les deux termes de l'équation,
16:11que les propos et les positions tenues sont des propos relevant de l'extrême droite,
16:17relevant d'une forme de suprémacisme.
16:20Et que ça, à un moment, il faut aussi poser les deux.
16:23C'est-à-dire qu'il n'a pas à être en prison d'aucune manière.
16:26Il a à être défendu.
16:27C'est un droit humain fondamental.
16:30Pour autant, rappelons quand même que ça n'est pas non plus un ange dans ses positions.
16:34Mais ce n'est pas le sujet.
16:36Pour autant, ce n'est pas le sujet.
16:38Alors, c'est le coup de gueule de Mehdi.
16:40En tant qu'avocat, vous pouvez revenir dessus.
16:42D'ailleurs, votre sujet…
16:44De toute façon, il est fasciste, donc, quelque part, il l'a bien cherché.
16:47En plus, elle se contredit dans ce qu'elle dit.
16:49Oui, bien sûr.
16:50C'est très contradictoire.
16:52Mais je vais expliquer ce qu'elle a géré depuis les années 90
16:55et pourquoi Bolem Sanssali a été arrêté.
16:57En 99, à la fin de la décennie noire,
16:59l'État algérien a signé ce qu'on appelle les lois de la concorde civile.
17:02C'est-à-dire que l'État a demandé aux islamistes, aux djihadistes,
17:05qui ont quand même causé 200 000 morts dans la population civile,
17:08officiellement, mais probablement plus,
17:10de déposer les armes en échange d'une amnistie partielle.
17:13Il faut s'imaginer ce que c'est, quand même.
17:15C'est-à-dire que des gens ont tué…
17:17Imaginez une partie de la population, sous un prétexte religieux,
17:20a tué des gens, et l'État a dit
17:22OK, c'est peut-être allé trop loin, on vous donne la grâce.
17:26C'est ce que dénonce Bolem Sanssali.
17:28Lorsqu'il dit que l'islamisme a gagné en Algérie,
17:30c'est ce qu'il dénonce.
17:31Il y a une loi dans le Code pénal algérien,
17:33l'article 144 bis 2 du Code pénal algérien,
17:35qui dit que toute personne qui s'attaque aux prophètes,
17:38qui s'attaque à Allah,
17:40qui s'amuse à critiquer l'islam d'une manière ou d'une autre,
17:43risque cinq ans d'emprisonnement.
17:45C'est ce qui arrive à Bolem Sanssali aujourd'hui.
17:48Si par exemple je dis que,
17:50dans le Coran, sur Atkat An-Nisa verset 34,
17:52il est dit
17:54« Si vous craignez leur désobéissance,
17:56exhortez-les, éloignez-vous d'elles dans leur lit,
17:58et frappez-les. »
17:59Il parle des femmes.
18:00Si je dis que ça,
18:02lorsque c'est inadmissible,
18:04je risque cinq ans d'emprisonnement.
18:06C'est très d'extrême droite de dire ça ?
18:11Là, ce que je viens de dire, c'est islamophobe.
18:13Selon Karim Zeribi, ça serait islamophobe.
18:15Selon Sandrine Rousseau,
18:17quand elle dit que Bolem Sanssali est un suprémaciste,
18:19c'est ce qu'il dénonce dans son pays.
18:21Lui, c'est ce que c'est que la puissance
18:23de l'autorité religieuse dans un pays.
18:25Dire qu'en Algérie, il n'y a pas de liberté d'expression.
18:27Elle, elle a les fesses vissées sur un studio à Paris.
18:30Elle peut dire librement ce qu'elle dit,
18:32elle ne risque strictement rien.
18:34Par exemple, je vais donner un autre exemple
18:36très concret qui, moi, me touche beaucoup.
18:38J'ai nié jusqu'à six ans.
18:40En Algérie, vous pouvez encore trouver des cas
18:42de petites filles qui sont mariées.
18:44Parce que dans la sunna du prophète,
18:4751 à 34, et c'est justifié aussi dans le Coran,
18:49il y a un consensus des quatre écoles
18:51de l'islam sunnite,
18:53c'est légal dans l'islam sunnite.
18:55C'est charia, c'est dans la charia.
18:57C'est la même raison qui est utilisée en Afghanistan
18:59pour marier les petites filles.
19:01C'est la même raison qui est utilisée en Irak
19:03pour marier les petites filles dès 9 ans.
19:05Et on se retrouve avec une personne comme Sandrine Rousseau
19:07qui nous dit, attendez,
19:09Bolem Sanssali, il est au comité de frontières,
19:11c'est quelqu'un d'extrême droite,
19:13du coup, lui, quelque part,
19:15un peu comme la justification que peuvent avoir
19:17certains violeurs, sa jupe a été trop courte,
19:19il l'a bien cherchée.
19:21Mais est-ce que c'est dire que les personnes,
19:23les femmes qui, des fois, peuvent se faire frapper
19:25parce que ça a été justifié il y a 1400 ans
19:27dans un texte qui est sacré ou prétendument sacré ?
19:29Ou que des petites filles se retrouvent mariées
19:31dans les campagnes
19:33et que l'état algérien
19:35ferme les yeux dessus ?
19:37C'est dire que ces personnes-là n'ont pas droit à la dignité ?
19:39Dire qu'on crache sur une réalité de 200 000 personnes
19:41qui se sont fait tuer durant la guerre civile algérienne,
19:43on crache sur des réalités de femmes
19:45ou de petites filles qui, elles, souffrent
19:47et Madame Sandrine Rousseau,
19:49Madame, le voile est un embellissement pour la femme,
19:51elle ne sait pas d'ailleurs ce qu'est le voile dans l'islam,
19:53elle prétend, elle s'abroge,
19:55elle s'arroge le droit
19:57de dire que Bolem Sansa,
19:59elle est un suprématiste, un homme d'extrême droite.
20:01Non, il a juste défendu des idées parce que lui connaît
20:03ce qui se passe en Algérie.
20:05C'est une incompréhension pour moi de voir des femmes
20:07de gauche défendre
20:09cet islamisme
20:11et non pas cet islam
20:13mais ce qu'il se passe
20:15et la façon dont les femmes sont traitées.
20:17François Monbois.
20:19Ce que vient de dire Mehdi est superbement décrit
20:21dans le livre de Kamel Daoud.
20:23Parce que le livre de Kamel Daoud parle justement
20:25de cette loi d'amnestie, du silence, de la chape de plomb
20:27sur la guerre civile algérienne
20:29alors que la guerre anti-France est célébrée
20:31matin, midi et soir.
20:33Il parle de ça et il parle aussi
20:35superbement je trouve de la situation de la femme
20:37en Algérie. Il y a une page où elle parle
20:39l'héroïne à sa petite fille
20:41qui va naître en disant voilà ma fille
20:43tout ce que tu ne pourras pas faire.
20:45Tu ne pourras pas te promener toute seule dans la rue, tu ne pourras pas aller te baigner
20:47toute seule, etc.
20:49C'est l'Algérie aujourd'hui en 2024.
20:51Et la deuxième chose, je suis entièrement d'accord,
20:53une partie de la gauche n'est pas à l'aise avec
20:55Boalem Sansal parce qu'il critique l'islam.
20:57Point barre.
20:59Sans rentrer dans la nuance.
21:01Ils critiquent l'islam
21:03et ça, ça ne passe pas pour
21:05les écolos.
21:07Ils critiquent certaines formes d'islam.
21:09Ils critiquent l'islam sunnite.
21:11C'est ça, c'est l'islam sunnite.
21:13Ils se permettent de critiquer une religion, ce qui en France est totalement autorisé.
21:15Mais pour la gauche, ils ne critiquent pas l'islam sunnite.
21:17Il va falloir regarder ce qu'ils fassent dans les écoles.
21:19Je vais
21:21les provocateur mais au sens hymonique.
21:23Je suis en désaccord avec vous
21:25François parce que vous dites que la gauche n'est pas
21:27à l'aise. Non, elle est hypocrite.
21:29Elle est hypocrite et pour moi
21:31c'est du racisme
21:33à l'envers. Vous savez, les gens qui vous disent
21:35je vous aime bien.
21:37Racisme tenté de bonne volonté.
21:39Qui est habillé par la bonne volonté.
21:41C'est du racisme habillé.
21:43Les gens qui vous disent, et ça,
21:45c'est un peu spécifique à certains à gauche.
21:47Je dis bien certains, pas tous.
21:49Je vous aime bien
21:51à votre place.
21:53Restez à votre place et là, je vous aime
21:55merveilleusement bien. Comme ça, je vais avoir une occasion
21:57de venir à votre secours.
21:59Eh bien ça, moi je n'ai pas envie de cela.
22:01Parce qu'en réalité,
22:03moi j'aurais aimé entendre Madame
22:05Sandrine Rousseau qui peut-être, avec des accords
22:07politiques, peut-être sera-t-elle le
22:09ministre de la Justice bientôt. Quand j'entends
22:11dire un tel, oui
22:13il a
22:15droit à un procès. Pour autant,
22:17pour autant.
22:19Il y a un mais.
22:21Non, on a droit à un procès
22:23quel que soit ce que l'on dit. Et moi, j'ai
22:25entendu que celui de mes confrères parisiens
22:27ou en tout cas dans l'hexagone qui
22:29cherche à partir en Algérie, il ne peut
22:31pas aller rencontrer son
22:33client. Le pour autant.
22:35Il est tragique.
22:37Je trouve ça terrible.
22:39Moi, c'est le pays
22:41de mes grands-parents et c'est le pays de mon père. Et je me dis
22:43que ce n'est pas un pays que j'ai connu, pour être honnête.
22:45Mais dans la communauté algérienne,
22:47notamment franco-algérienne,
22:49il y a un fantasme de ce qu'est l'Algérie.
22:51D'ailleurs, on le voit beaucoup.
22:53Quelque chose devenu d'identitaire. Mais c'est vraiment
22:55on pense, en fait, ils pensent
22:57un fantasme d'Algérie. Ce n'est pas ce qu'elle est
22:59concrètement. Et l'Algérie,
23:01c'est un pays où, si vous
23:03contredisez l'islam,
23:05vous vous prenez 5 ans d'emprisonnement.
23:07Et en fait, c'est pour ça
23:09qu'on a du mal à définir ce qu'est l'islamisme.
23:11Pour moi, c'est l'application de l'islam sunnite, etc.
23:13Et bien, il est important
23:15de différencier
23:17le musulman, qui lui a tous
23:19les droits. Il vaut un milliard de fois mieux que l'islam.
23:21Moi, je les aime bien. Je suis né dans une famille
23:23qui... J'adore les musulmans. Je suis né avec eux.
23:25Je sais ce qu'ils sont.
23:27Ils ne savent pas ce qu'est l'islam.
23:29Ils ne connaissent pas les textes de l'islam.
23:31Ils ne savent pas ce qu'il y a dedans.
23:33Et donc, ils projettent leurs propres valeurs personnelles
23:35sur un fantasme
23:37qu'ils ont soit de leur propre identité algérienne,
23:39soit de l'islam.
23:41Il est important de différencier la croyance du croyant.
23:43Et lorsque vous parlez de la gauche, qui est très hypocrite,
23:45elle ne fait pas cette différence.
23:47Elle associe l'islam
23:49au musulman, alors que c'est totalement différent.
23:51Elle ne veut pas la faire.
23:53Elle ne veut pas la faire pour des raisons démagogiques,
23:55parce que ça permet d'avoir derrière
23:57des électeurs.
23:59Et ça permet encore...
24:01Elle le fait, elle l'a très longtemps fait d'ailleurs.
24:03Elle le fait avec tout ce qui est population venant du sud
24:05de la Méditerranée. Il y a une sorte de mélange.
24:07Parce que c'est
24:09une clientèle
24:11électorale.
24:13Et elle se dit, en faisant comme ça...
24:15Et c'est toujours la même chose. Je suis bien placé pour vous dire.
24:17C'est reste à ta place pour que je puisse me baisser
24:19et venir à ton secours.
24:21C'est aussi le mythe du bon et du gentil sauvage.
24:23On se retrouve dans un instant
24:25avec vous sur Sud Radio. A tout de suite.
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27:41je pense, la plupart du temps, et faire appel à des médicaments pour soigner finalement
27:45des tout petits bobos, il y a une vraie question là-dessus.
27:48C'est pas remboursé par la Sécurité Sociale, pardon, j'ai vérifié.
27:50Non, non, mais si on va voir un médecin, par contre, la consultation sera remboursée.
27:53Mais peut-être qu'on met pas le médicament, je voulais juste que ça soit clair pour les
27:57auditeurs.
27:58Mais je suis d'accord, pour moi ça renvoie au principe de précaution et à cette imbécilité
28:03du fameux risque zéro, c'est-à-dire que le risque zéro n'existe pas, mais pour les
28:07gens il existe puisqu'il y a un principe de précaution, s'il y a un mort avec un
28:11produit, c'est qu'il y a quelqu'un qui est coupable et c'est qu'on n'aurait pas dû
28:14vendre le produit.
28:15Non, ça c'est une bohème de notre société, on fait croire aux gens qu'on peut vivre
28:17sans risque, et là ça peut être dramatique, vous pouvez dans la rue...
28:21Parce qu'il y a une méconnaissance sur la consommation des médicaments, il y a toujours
28:24des effets secondaires.
28:25La vie est une prise de risque.
28:28Vivre c'est prendre le risque de mourir.
28:30Ou alors rester dans son appartement tout le jour.
28:33On va parler donc de, je sais même pas par où commencer, la politique en France, donc
28:39il y a un premier ministre dans les 48 heures, il y a un dernier conseil des ministres avant
28:44la nomination du successeur de Michel Barnier.
28:47L'image que donne cette classe politique est absolument désastreuse, quand on voit machin
28:53veut pas de truc, truc veut pas de machin, on censurera pas, on est sur 2027 en fait,
28:59ils sont tous en train de penser à la présidentielle, à vouloir faire barrage à celui qui pourrait
29:03peut-être empêcher l'autre d'y accéder.
29:05François, je vais vous donner la parole.
29:08Je sais même plus par quoi commencer, à part que c'est, on voit pas très bien comment
29:15ils vont s'en sortir, comment la France va être gouvernée, et ce petit spectacle assez
29:20lamentable.
29:21Et c'est pour ça je pense que le sondage, vous avez juste parlé avant, mais Marine
29:26Le Pen encore plus haut, parce que les gens sont, comme vous le dites, un peu écœurés
29:30par tout ce qui se passe.
29:31Et moi j'ai été un peu surpris de voir que Marine Le Pen avait gagné des points avec
29:35la dissolution, parce qu'objectivement il y a beaucoup de gens qui râlent, les actifs
29:42râlent, à part les retraités, c'est une mauvaise nouvelle pour tout le monde, mais
29:46je pense qu'il y a un sentiment d'écœurement devant ces surenchères, je veux pas tel premier
29:50ministre, moi je veux tel autre, je veux pas travailler avec un tel, je veux pas travailler...
29:55Il me semble que le président a donné trop d'importance aux partis politiques en les
29:59recevant tous, et en gros en leur demandant qu'un jour avant Noël, qu'est-ce que vous
30:02voulez ?
30:03Je veux rebondir sur ça justement, sur le sondage qui nous a été...
30:07Alors le sondage, j'en parle, il y a différentes hypothèses qui ont été testées, et toutes
30:13les hypothèses donnent Marine Le Pen devant, que ce soit face à Edouard Philippe, que
30:18ce soit face à Gabriel Attal, que ce soit face à François Hollande, elle est autour
30:23de 35, 36, 38% d'intentions de vote.
30:27Justement, j'ai envie de rebondir sur ça, vous l'avez dit tout à l'heure, c'est une
30:30photographie à l'instant T, mais comme on est quand même dans une situation où on
30:35peut avoir une vacance du pouvoir, je suis même pas sûr qu'il y aurait une prochaine
30:38dissolution au mois de juillet, déjà il faudrait voter en octobre suivant le calendrier,
30:42après on tomberait sur les municipales, sur un temps moyen à un temps long, ce sondage
30:48il peut très vite changer, puisque Marine Le Pen, en ayant appuyé sur le bouton nucléaire
30:51de la censure, c'est elle du coup qui a acté la censure, elle peut se faire sanctionner...
30:55Pas toute seule.
30:56Mais c'est elle qui a fait la différence.
30:58C'est elle qui a fait la différence, c'est ce que les gens retiennent.
31:00Les socialistes aussi ont fait la différence.
31:01Ils ont toujours voté toutes les censures, les socialistes.
31:03Du coup, elle peut être jugée résidentielle, mais elle peut se faire aussi déjuger par
31:09la suite.
31:10Donc sur le temps court, effectivement, ça peut la faire monter dans les sondages, mais
31:13sur un temps moyen, je pense que ça peut avoir un effet très pervers pour elle.
31:17Moi je pense, pardon, que si je puis dire exactement le contraire, je pense que...
31:22Non mais vous m'en voulez pas ?
31:25Non.
31:26Je pense que Marine Le Pen et son électorat, surtout d'ailleurs, se fichent d'abord des
31:34ennuis judiciaires de Marine Le Pen.
31:36Ils considèrent comme les électeurs de Donald Trump que c'est le système qui en veut à
31:40Marine Le Pen.
31:41Et c'est un refrain que continue d'utiliser Marine Le Pen, je l'ai entendu encore hier
31:45dire « ben voilà, on les retrouve tous, la gauche raisonnable, la droite raisonnable,
31:51on les retrouve tous.
31:52Et nous, on nous a même pas invités à l'Elysée, je fais mon miel de tout ça.
31:56Et moi, j'ai entendu cette phrase, et ça a sonné vraiment comme un avertissement,
32:00les 11 millions d'électeurs qui se disent déjà qu'ils sont écartés de l'arc républicain.
32:07Et je rappelle au passage que l'arc républicain a eu, selon Emmanuel Macron, des variations
32:12extrêmement différentes selon les périodes où il en avait besoin ou il en avait pas
32:16besoin.
32:17Et moi je crains que les électeurs du RN, qui n'auront en phase 2 peut-être pas des
32:22alternatives très fortes, et là je parle du Parti Socialiste qui n'est pas du tout
32:25prêt à avoir un candidat fort, peut-être la droite qui n'est pas non plus prête à
32:30avoir un candidat fort, je ne sais pas où se situera Édouard Philippe qui n'a pas des
32:38mauvais chiffres dans ce sondage, mais moi je crains que les électeurs se disent « bon
32:42ben voilà », ce qu'ils disent d'ailleurs toujours, on a tout essayé, ils se débrouillent
32:46comme des manches, on va essayer autre chose, et moi je pense qu'au contraire la marée
32:50va monter.
32:51La marée va monter, je ne suis pas complètement con, parce que c'est un sondage hors campagne
33:01électorale.
33:02Elle n'a fait que monter jusqu'à présent.
33:05Oui, mais Virginie, ce que je veux dire, je ne suis pas en train de dire qu'il n'y a pas
33:08une tendance, là on est complètement d'accord, il y a une tendance qui est indiscutable.
33:11Après, sur les chiffres eux-mêmes, ils vont évoluer en fonction d'une campagne, etc.
33:16Mais ce n'est pas pour moi le plus important, le plus important c'est de redire.
33:20Moi je suis très choqué qu'on parle d'arc républicain, je redis une chose, c'est ma
33:24position, à titre personnel, je sais bien que ça n'est pas partagé par tous mes amis,
33:29et bien dès lors que le Rassemblement National n'est pas interdit en tant que structure,
33:37et bien c'est un parti qui est à l'Assemblée Nationale, des électeurs ont voté, et je
33:42ne comprends pas qu'ils ne soient pas invités.
33:44Est-ce que vous dites la même chose de la France Insoumise ?
33:46Tous les partis doivent être, moi, tous les partis doivent être invités.
33:50Ils ont été invités les Insoumis.
33:51Oui, les Insoumis sont prévus.
33:52Ils ont été invités la première fois, ils n'ont pas été invités la seconde fois,
33:56ils ont été invités et ils ont refusé là aussi.
33:57Je veux répondre à votre question, parce qu'il faut que ce soit clair, un parti politique
34:03qui a des élus, on le reçoit, point, ça ne veut pas dire qu'on adhère à ses idées.
34:07Ça ne veut pas dire qu'on va travailler avec lui, mais on ne peut pas décider, on
34:11ne peut pas choisir à l'Assemblée Nationale ce que l'on va considérer comme, il serait
34:16une sorte de légitimité démocratique, et les autres.
34:19Je suis, je reste, je reste favorable à l'état de droit jusqu'au bout.
34:23Surtout comme quand Emmanuel Macron parle d'un gouvernement d'intérêt général.
34:28L'intérêt général c'est quand même de parler à tous les électeurs.
34:30Moi non plus, mais c'est au moins de parler à tous les électeurs et pas à certains et
34:34pas à d'autres.
34:35Pour conduire sur ce que vous disiez, c'est aussi ce qui est induit aussi par une crise
34:39institutionnelle, c'est que quand vous parlez d'arc républicain, c'est qu'on a déplacé
34:43le débat politique sur la morale, ou une supposée morale, ce qui, un peu comme l'effet
34:47scientifique tout à l'heure, a tendance à miner le débat.
34:49En fait les perceptions, on va fantasmer certains partis politiques, alors qu'ils représentent
34:5611 millions de personnes, 3 millions de personnes, c'est des réalités très diverses.
34:59C'est un peu le discours de la gauche par exemple sur le RN, même si je ne suis pas
35:01du tout RN.
35:02Lorsqu'ils disent que le RN ce sont tous des racistes, et des fascistes, c'est la morale.
35:14C'est pas dire qu'on n'a pas les mêmes options politiques, parce qu'une question de morale
35:16est des fautes éthiques.
35:17Et ça mine absolument tout le débat, puisqu'il n'est pas construit sur des arguments factuels.
35:23Et du coup les partis politiques, comme ils ont déjà tendance à mal former le personnel
35:28politique, ce qui est déjà je trouve une diminution dans la qualité.
35:31Et bien en fait la posture ne devient qu'idéologique.
35:35On va se positionner idéologiquement, et en fait on est face à des clients.
35:39Et je rappelle que la défiance des français vis-à-vis des partis politiques n'a jamais
35:42été aussi haute.
35:43Je vais essayer de me souvenir du chiffre du sondage, mais je crois que c'était 14%
35:48seulement de français qui avaient confiance dans les partis politiques.
35:51Et que ce qu'ils deviennent aujourd'hui c'est microscopique par rapport à ce qu'ils ont
35:56été hier.
35:57Et là je parle des grands partis qui ont été le parti socialiste et la droite.
36:00Derrière ce sondage, derrière ce qui se passe en ce moment avec nos hésitations, moi je
36:05voudrais juste te donner un petit focus international, c'est de dire que pendant ce temps, un certain
36:10nombre de notre pays est un peu à l'arrêt, on a parlé de plans sociaux à venir, on
36:18a parlé d'investissement par exemple, nous sommes en décélération en termes d'investissement
36:23alors qu'il y avait une machine qui était lancée.
36:25Et pendant ce temps, les autres avancent.
36:30En ce moment, il y a Laurent Saint-Martin, ministre démissionnaire du budget qui est
36:34en train de s'exprimer, qui annonce une loi pour éviter le shutdown, pour que les fonctionnaires
36:41puissent continuer à être payés, c'est ce qui était attendu, il dit les impôts
36:46pourraient être augmentés avec le budget 2025, mais pas pour janvier, car ce sera
36:50sur le budget 2024, et donc il a dit que c'était très grave, la censure était un
36:56acte très grave, on y revient dans un instant.
36:59Sud Radio, votre avis fait la différence, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie
37:04Exper.
37:05De retour avec vous jusqu'à midi pour commenter l'actualité, cette actualité politique assez
37:11incompréhensible, dont on l'évoquait pendant la pub Mehdi Raich, sur le fait de promesses
37:18de non-censure du gouvernement, qu'est-ce que ça veut dire la non-censure avec la promesse
37:23en échange de ne pas utiliser le 49.3, promesse de ne pas dissoudre en juillet prochain.
37:32C'est l'impuissance organisée.
37:34Oui en fait il ne faut pas s'étonner de la défiance française sur la personnalité
37:40politique, sur le personnel politique, quand on entend non-censure, je ne sais pas ce que
37:45ça veut dire.
37:46Moi quand je vote pour quelqu'un, c'est pour qu'il me représente et pour qu'il
37:50sanctionne s'il y a besoin.
37:51Pas là pour faire de la non-censure.
37:52En gros, ça montre même un détachement total entre un monde politique qui se concentre
37:57dans une assemblée, ou à l'Elysée, et le reste de la population qui dit qu'est-ce
38:03qui se passe.
38:04On ne comprend pas.
38:05Il y a pour moi deux éléments.
38:07Le premier élément juridique, il y a une constitution, il y a des partis, il y a des
38:12institutions.
38:13Je ne vois pas pourquoi un certain nombre dirait je m'engage à ne pas utiliser la constitution
38:18telle qu'elle est prévue.
38:20Ça, ça me gêne sur le principe.
38:22Mais politiquement, le risque, il va se produire exactement ce que certains redoutent.
38:27À partir du moment où certains veillent à voir des accords de non-enversement et
38:30de non-censure, en face on vous dira, vous voyez, c'est tous copains, c'est tout
38:34un truc organisé.
38:35Donc on n'aura plus les sentiments qu'il n'y aura en face qu'une opposition et ça
38:40sera l'alternative de 2027.
38:42Oui, je suis d'accord avec ça.
38:44Et puis il y a un aléa terrible.
38:46J'ai entendu ce matin Patrice Duhamel raconter qu'En fait, Emmanuel Macron avait proposé
38:52à Laurent Berger d'être premier ministre.
38:53Donc Laurent Berger, ancien patron de la CDT, qui a refusé.
38:56Et du coup, on a nommé Barnier, qui est complètement à l'autre bout du spectre politique.
39:01C'est ça, c'est qu'on a l'impression qu'il n'y a pas de sens.
39:02C'est comme quand Elisabeth Borne avait été nommée, on a su après que Catherine Vautrin
39:06devait être nommée.
39:07Elle était en route.
39:08Elle l'avait déjà préparée.
39:09Et boum, on a nommé Elisabeth Borne.
39:11Donc il y a un aléa total.
39:12Elle était dans le train avec ses affaires.
39:14Elle était dans le train avec ses affaires et elle dit qu'elle n'a même pas été prévenue
39:18du changement de décision du président.
39:21Mais c'est parce que la culture politique, la culture institutionnelle que l'on a, les
39:26institutions que l'on a ne favorisent que le fait majoritaire.
39:28Et comme nos partis politiques n'ont pas cette culture du parlementarisme, n'ont pas la culture
39:36du dialogue pour construire des majorités, on se retrouve dans des situations comme on
39:41a aujourd'hui.
39:42Il y a eu la 5e République, il y avait un système parlementaire très bon qui avait
39:47aussi ses défauts.
39:48C'est une grosse limite.
39:49Mais la 5e n'est pas construite comme ça.
39:52La 5e ne fonctionne que sur le fait majoritaire.
39:55Oui, mais là, le président dévoie la 5e parce que recevoir les partis en demandant
39:59ce qu'ils veulent, ce n'est pas son job.
40:00Ce n'est pas son job.
40:01C'est le job du Premier ministre.
40:02C'est le job du Premier ministre de faire ça.
40:04Et puis en plus, moi j'ai quand même l'impression qu'il est comme quelqu'un qui joue aux petits
40:10soldats.
40:11Il y a quelques mois, il a mis deux mois à nommer un gouvernement barnier qui était
40:16composé de gens, franchement, du socle commun qui n'était pas très commun, mais de gens
40:20de droite.
40:21Aujourd'hui, il se dit, ah bon, changement de braquet, on va essayer d'ouvrir à gauche.
40:24Donc on s'amuse en fait.
40:25Mais on s'amuse pour arriver à une situation politique qui sera exactement la même.
40:29Il n'y a pas de majorité.
40:30Qu'est-ce que vont être les décisions que vont prendre les gens qui composent cette
40:35coalition, qui déjà commencent à dire, mais moi je ne suis pas d'accord avec ça,
40:38mais moi je ne suis pas d'accord avec ça.
40:39Moi je ne veux pas de tel premier ministre.
40:41Je ne vois pas, à part organiser la durée, c'est-à-dire si effectivement Emmanuel Macron
40:46ne dissout pas jusqu'en 2027, ils resteront ministres.
40:50Est-ce que c'est ça qu'ils veulent ? Si ni l'un ni l'autre ne peut utiliser les
40:53armes qui sont prévues pour eux dans la Constitution, il ne se passera rien politiquement parce
40:58que chacun va annuler les possibilités politiques de l'autre.
41:02Et je ne vois même pas, pour commencer, parce qu'il va être la première décision, comment
41:06ils vont réussir à faire le budget 2025.
41:08Ils sont sur des positions tellement éloignées et tellement antagonistes que quel va être
41:13le dénominateur commun ? Mais le budget 2025, ce n'est pas une vue de l'esprit.
41:17– Ou des positions idéologiques.
41:18– Oui, exactement.
41:19C'est un truc hyper précis qui va, je le rappelle, comporter des décisions précises
41:28sur lesquelles ils ne sont pas du tout d'accord.
41:29Donc je ne vois pas comment ça peut marcher, à part peut-être satisfaire ceux des socialistes
41:34qui veulent rentrer au gouvernement, à part peut-être acter d'une rupture avec le
41:39Nouveau Front Populaire au prix, j'allais dire, d'une immobilité organisée jusqu'en
41:462027.
41:47Enfin, là, il y a vraiment quelque chose qui défie le bon sens.
41:50Et moi, je pense aux électeurs du RN doivent se dire, attendez les gars, faites ce que
41:53vous voulez, vous allez voir ce qu'il va se passer pour vous.
41:55– Ecoutez Marine Le Pen, ce qu'elle a dit ce matin, c'est ahurissant de renoncer
41:59au 49-3 et elle dit, ce qu'on vient de dire, voilà, un président de la République qui
42:02vient de dire qu'il n'y aurait pas de 49-3, à la place d'un Premier Ministre
42:06qu'il n'a pas nommé, et des chefs de partis qui viennent de dire qu'ils n'utiliseront
42:10pas un outil qui est celui de la Constitution, même s'il s'agissait de défendre les
42:14Français d'un danger imminent.
42:15Donc elle parle d'or.
42:17– Chacun se ligote les mains, c'est super.
42:19– C'est ce que je viens de vous dire et je n'avais pas entendu son propos.
42:22Donc pour moi, moi je suis, cette histoire de non-censure, je veux dire, je suis désolé,
42:32il y a des institutions, je ne sais pas de quoi sera fait demain, et Virginie disait
42:36tout à l'heure s'ils ne peuvent pas, non, c'est pas s'ils ne peuvent pas, on peut
42:41parce que la Constitution le prévoit, ça sera s'ils ne veulent pas.
42:45– C'est exactement ce que j'ai dit, il m'a tout rencontré, il m'a l'écouté.
42:48– J'avais entendu…
42:49– J'ai dit qu'ils organisaient leur impuissance.
42:51– Voilà, donc il faut bien voir, ça sera un refus, un refus assumé.
42:55– Alors quel Premier Ministre ? On entendait les noms de François Bayrou,
42:58je vois Olivier Faure, nouveau Premier Ministre, ne peut pas être François Bayrou.
43:02Donc qui va accepter le job ? On entend le nom de Jean-Yves Le Drian, il a 77 ans.
43:07– On entend le nom de Madame Vautrin.
43:09– Oui, même le nom du gouverneur de la Banque de France, il est même sorti.
43:13– Oui, Vile-Roi-de-Gaillot.
43:14– Mais ça n'aurait pas de sens…
43:17– Mais où est l'intérêt des Français, l'intérêt général dont parlait Emmanuel Macron ?
43:22– Attendez, je ne connais pas le gouverneur de la Banque de France,
43:25mais il est gouverneur de la Banque de France,
43:27sa politique sera une politique budgétaire de rigueur.
43:32Or, il vient d'y avoir une censure sur quelque chose que Barnier,
43:38sur un projet que Barnier avait considéré comme lui-même un début de rigueur pour caricaturer,
43:43alors même que la gauche dit qu'on ne veut pas du projet des retraites.
43:47Donc je ne vois pas comment est-ce que la gauche ne pourrait pas censurer,
43:50ou ne censurerait pas.
43:51– Ce sont des nuisances.
43:52– Je ne suis pas d'accord, je pense que le budget est assez facile,
43:55il suffit de reprendre le budget Barnier,
43:57et les retraites c'est réglé puisque c'est voté, c'est passé.
44:01Donc à mon avis, le budget Barnier tel quel, en trouvant 3 milliards,
44:04je ne sais pas où, pour compenser le fait des retraites…
44:06– Institut du Monde Arabe.
44:07– Oui, l'Institut du Monde Arabe, c'est gérable.
44:11– Je vois mal comment le patron de la Banque de France, je vois mal…
44:17– C'est un nom qui est sorti, je ne dis pas que c'est pas favorable.
44:19– Non, bien sûr, il n'est peut-être pas candidat,
44:20mais en termes de profil, je vois mal comment il ne mènerait pas
44:24à une politique d'extrême rigueur, je ne sais pas.
44:28– Le plus drôle étant que…
44:29– Donc il est compatible avec ce que souhaite le nouveau franc populaire.
44:34– Je veux juste faire un point, tout le monde le connaît,
44:36mais il faut quand même avoir cette image-là en tête.
44:38Le soir des élections du second tour des législatives,
44:40le pays était majoritairement à droite.
44:43Et aujourd'hui on se retrouve avec un gouvernement, enfin pas un gouvernement,
44:47un parti, une alliance de gauche, très artificielle puisque c'est un vote
44:50de barrage contre quelque chose, qui se prétend premier,
44:53alors qu'il est premier de pas grand-chose, qui va être aux manettes.
44:59C'est pour le français qui a voté, sincèrement, il se dit
45:03« moi je me suis fait avoir », c'est le sentiment général.
45:07– Et puis moi je voudrais quand même dire une chose qui franchement me sidère,
45:10on voit l'état des finances de notre pays, et on voit finalement,
45:14pardon de le dire aussi clairement, mais tous nos hommes politiques s'en tapent.
45:18La dette ce n'est plus un sujet, il s'agit au contraire de ne pas voter.
45:21– C'est le sujet.
45:23– Mais ce n'est pas un sujet pour eux, et on a bien vu que s'ils pouvaient
45:26faire disparaître tout ce qui pouvait coûter d'une façon ou d'une autre
45:30dans le budget et rapporter de l'argent, c'est exactement ce qu'ils ont cherché à faire.
45:34C'est franchement quelque chose qui me sidère,
45:36je ne sais pas comment ils s'imaginent, je ne sais pas, c'est de l'ardoise magique,
45:39je ne sais pas comment ils s'imaginent que les choses vont s'arranger
45:42s'ils continuent comme ça.
45:43En fait ils ne préservent que leurs intérêts particuliers,
45:46mais l'intérêt du pays qui est de se remettre dans les clous,
45:49petit à petit, je sais bien que la trajectoire est longue.
45:51– Je crois que c'est un gouvernement d'intérêt général.
45:53– On n'y est pas, on est dans des intérêts particuliers extrêmement divergents d'ailleurs.
45:57– Petite précision donc d'Éric Revelle,
45:59avec l'augmentation de 2,2% des retaitres au 1er janvier,
46:02résultat, le gouvernement Barnier comptait économiser 4 milliards d'euros
46:06de dépenses supplémentaires pour l'État, et au lieu de cela,
46:09l'addition va dépasser les 6 milliards d'euros en plus,
46:11ce qui va creuser d'autant le déficit.
46:13En clair, cela veut dire que le prochain ministre,
46:15Premier ministre et son futur ministre de l'Économie
46:17va d'ores et déjà devoir trouver 10 milliards d'économies ailleurs
46:21pour le budget 2025.
46:23Non mais vous, on a l'impression quand même d'avoir affaire à des amateurs,
46:26on a l'impression, enfin vous vous rendez compte, 6 milliards d'euros en plus.
46:30– Et comme dit Virginie, on a l'impression qu'ils s'en fichent complètement,
46:32les partis politiques.
46:33– Ils sont déconnectés, ils ont des postures.
46:35– Il y a un tweet intéressant d'une jeune femme que j'ai vue sur le fil,
46:38qui parle aussi de l'Institut du monde arabe
46:40en déficit d'exploitation endémique selon la Cour des comptes,
46:43elle va me dire que ce n'est pas grand-chose,
46:45mais on a un Jack Lang à 85 ans qui est payé plus de 10 000 euros par mois,
46:49qui n'a pas payé le traiteur de Libanais Noura
46:52qui réclamait 41 000 euros de repas impayés,
46:57ça coûte quand même 12 millions d'euros,
46:58ce n'est pas grand-chose mais il y a peut-être…
47:00– Non, si, si, ça devait être payé par 22 états arabes,
47:04il y a que le ministère des Affaires étrangères qui paye.
47:06– 12 milliards, ça n'est pas…
47:08Aujourd'hui, je pense qu'il faut bien le comprendre pour ceux qui…
47:11– C'est des centimes, c'est ça ?
47:13– Non, qui vivent sur le terrain,
47:15vous savez quand vous devez payer vos impôts,
47:18et nous avons des concitoyens qui sont à 5 euros près, 10 euros près,
47:22qui triment, et leur dire que les sommes qu'ils versent en impôts,
47:27parce que l'impôt ce n'est pas simplement l'impôt sur l'euro du consentement,
47:29l'impôt c'est aussi la TVA qui est à 20% pour le taux général,
47:35et après qui varie, c'est ça aussi l'impôt,
47:37l'impôt ce sont toutes les taxes que nous payons,
47:39et quand on leur dit qu'il faut payer et continuer à payer,
47:43même de manière discrète, on dit ça ne va pas augmenter,
47:45mais tu parles d'impôt sur le revenu,
47:47il n'augmente pas forcément pour certains ou sont exonérés,
47:49mais indirectement ils paient d'autres impôts,
47:52et bien ça c'est dur, et c'est ça qui fait qu'il y a un divorce
47:56entre nos responsables publics et la population,
47:58parce que ça n'est pas entendable.
48:00– Il y a un énervement très fort,
48:02moi j'ai regardé un peu les émissions de BFM avec le Forum,
48:05j'ai trouvé ça très intéressant, et il y a eu une colère.
48:08– Mais ce n'est pas entendable !
48:10– La question de l'impôt…
48:11– Merci, merci à toi Géricard, une très bonne journée,
48:14ce sera moi de la fin Virginie.