Avec Frédéric Gilbert, Vincent Ferniot, Yves Camdeborde et Christian Constant
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NewsTranscription
00:00Valérie Expert, Gilles Anzmann.
00:02Bonjour à toutes et à tous, heureuse de vous retrouver pour une nouvelle semaine.
00:05Émission un petit peu particulière aujourd'hui.
00:07D'abord, à partir de 10h15, nous rendrons hommage à Jean-Luc Petit-Renaud
00:12qui nous a quittés vendredi dernier.
00:15Nous serons avec Vincent Fergnaud et nous aurons quelques chefs au téléphone avec nous.
00:20Et puis, pas de zapping aujourd'hui.
00:21Bonjour Gilles, je sais pas si je vous ai pas dit bonjour.
00:23Pas de zapping aujourd'hui puisque nous recevons Frédéric Gilbert.
00:26Bonjour. Président de la société Miss France.
00:28Producteur de l'élection Miss France.
00:30On va revenir, retour et mise au point sur cette polémique
00:34qui a éclaté la semaine dernière, deux jours après que nous ayons reçu Miss France.
00:39C'était le 8 janvier dernier, au lendemain des commémorations des attentats de Charlie Hebdo.
00:46Je vous propose de réécouter le petit extrait qui est concerné par cette polémique.
00:52C'est la première fois que vous revenez là. Qu'est-ce que vous ressentez ?
00:55Je suis revenue en me disant qu'ils étaient peut-être morts pour rien, en fait.
01:00Pourquoi vous dites ça ?
01:01Parce qu'il y a eu plein d'attentats depuis, parce qu'on rigole plus de tout,
01:04parce que plus personne se mélange.
01:07Donc j'espère qu'aujourd'hui, c'est le renouveau de quelque chose.
01:11Vous étiez où au moment de cet attentat ? Vous vous souvenez ?
01:14Oui, j'étais avec des amis dans leur maison de campagne.
01:19Et je me souviens que juste après, on devait sortir faire des courses
01:21et l'atmosphère était très très lourde.
01:24Et on est restés tous ensemble. Je crois que ce soir-là, on s'est tous dit « je t'aime »,
01:27on a éteint la télé, on a écouté de la musique, on s'est posés, on a essayé de rigoler.
01:31Mais l'atmosphère était très lourde.
01:32Vous êtes Charlie ?
01:34Je ne me prononce pas.
01:37Non, je ne souhaite pas me prononcer, juste pour la liberté d'expression.
01:40Vous pourriez dire oui.
01:42C'est-à-dire, est-ce que vous pensez qu'en France, on a le droit au blasphème ?
01:48Ça, ça veut dire non ?
01:49Ouais, je préfère pas.
01:50Non, ça, ça veut dire non ? Par rapport au blasphème ?
01:53Je préfère pas me prononcer.
01:55Vous voulez pas répondre ?
01:57Ça aurait été cool de dire oui, non ?
01:59C'est l'actualité qui veut s'assayer.
02:01C'est fini, on n'a pas assez Charlie Hebdo.
02:03Voilà, donc je voulais qu'on restitue dans le contexte,
02:05parce que l'extrait, beaucoup de gens ont réagi en disant
02:08« mais pourquoi ils lui posent cette question à elle ? Ils sont racistes ».
02:11Ils ne l'ont pas posé aux autres miss.
02:12On était le 8 janvier, au lendemain des commémorations.
02:15Donc c'était légitime de poser cette question.
02:17Et dans un zapping qui existe depuis huit ans,
02:19où toutes les personnalités qui viennent à la radio,
02:22y compris les huit Miss France qui sont venues,
02:25il y a toujours un zapping d'actualité où on les fait réagir.
02:27Alors évidemment, elle est tombée sur une actualité forte,
02:29parce qu'il y en avait deux.
02:31Il y avait les commémorations,
02:32et à l'heure où on a pris l'antenne,
02:34c'était la commémoration également de Marie Ca,
02:37ce jour-là, vous savez, la policière.
02:38Non, pas de Marie Ca, de Clarissa Jean-Philippe.
02:40Clarissa Jean-Philippe, qui a été assassinée.
02:43C'était pour remettre dans le contexte et redire
02:45que cette question ne sortait pas de nulle part.
02:47Alors, la réponse...
02:49Non, ça sort pas de nulle part,
02:50mais déjà, à qui vous vous adressez ?
02:54Ça, c'est la base de la question.
02:56Vous sous-entendez à une débile ?
02:59Non, pas du tout.
02:59Ça veut dire quoi, à qui vous vous adressez ?
03:00Est-ce que vous vous adressez à Miss France,
03:02ou est-ce que vous vous adressez à Angélique ?
03:04Ce sont deux choses qui sont radicalement différentes.
03:07Angélique en garnit fil au pont,
03:09elle a son avis,
03:10elle a des convictions sur certains sujets,
03:13mais quand elle vient face à vous,
03:16et qu'elle est avec son écharpe,
03:17elle est en représentation,
03:18elle est dans un rôle,
03:19elle est dans son rôle de Miss France.
03:21C'est ce que je comprends.
03:21Quand elle est dans son rôle de Miss France,
03:23elle ne peut pas s'exprimer sur tous les sujets.
03:26Pourquoi ?
03:27Parce que moi, je ne l'autorise pas
03:28à s'exprimer sur certains sujets,
03:30notamment la religion et la politique.
03:33Et je pense que ce qui s'est passé,
03:35il y a sûrement une maladresse dans la réponse.
03:37Mais quand vous êtes allé sur ce terrain-là,
03:40elle a dit, warning,
03:41on va sur politique-religion,
03:43on me demande de ne pas m'exprimer.
03:45Oui, mais vous ne pouvez pas nous reprocher
03:46de poser des questions.
03:47Nous, on est légitime à poser des questions.
03:49En règle générale, en médiatraining,
03:51on dit toujours, il n'y a pas de mauvaises questions,
03:54il n'y a que des mauvaises réponses.
03:56Et qu'on n'est pas obligé,
03:57personne n'est obligé à répondre à une question.
04:00Et moi, je voudrais aussi préciser
04:02qu'en fait, toute cette polémique
04:04vient des réseaux sociaux,
04:06parce qu'elle n'a jamais dit
04:08qu'elle n'était pas Charlie.
04:09Et nous, on a essayé justement
04:12de lui dire qu'on ne parlait pas du journal ou autre,
04:14et on l'a remis sur le droit de faire des caricatures
04:17et le droit de s'exprimer.
04:20Mais derrière, il faut reconnaître
04:23qu'à ce micro, elle n'a jamais dit
04:25qu'elle n'était pas Charlie.
04:26C'est les gens qui en ont déduit
04:27parce qu'elle ne voulait pas répondre.
04:29Donc, en effet, la Miss France ne peut pas parler
04:33et elle a sa propre opinion
04:34et ses propres convictions religieuses.
04:36Et ça, nous, on ne va pas critiquer ça.
04:38Oui, allez-y.
04:39Tout comme vous avez aujourd'hui
04:40certains de vos confrères qui disent
04:42que Miss France fait l'apologie du terrorisme.
04:44Ça va extrêmement loin.
04:45Ce n'est pas de nos confrères,
04:46c'est Charlie Hebdo qui a fait un dessin caricatural.
04:48Il n'y a pas eu vraiment de journalistes qui ont dit ça.
04:51Mais ça vient de sa réponse.
04:52Marianne, non ?
04:53Non, non, Marianne a fait un papier plutôt mesuré
04:56justement et en faisant référence à Evgile
04:58qui avait pour le coup évoqué des sujets sociétaux
05:02comme la transphobie.
05:03Parce qu'être Charlie,
05:04est-ce que c'est un sujet religieux aujourd'hui ?
05:06Est-ce que ce n'est pas un sujet de société
05:07quand on a 78% des Français ?
05:09Est-ce que ce n'est pas un sujet politique aussi ?
05:11C'est la liberté d'expression, Charlie.
05:14Oui.
05:15Mais elle n'est pas contre la liberté d'expression.
05:17Elle l'a dit d'ailleurs le lendemain.
05:19C'est pour ça que je vous parle.
05:21Mais de préciser effectivement qu'il y a certaines contraintes,
05:23c'est ce que vous voulez dire ce matin,
05:25qui sont imposées à Miss France.
05:28Parce que le rôle d'une Miss France,
05:29c'est déjà de fédérer les gens,
05:31c'est de réunir les Français,
05:32quelles que soient les religions,
05:33quels que soient les bords politiques.
05:35Quand elle se présente le soir du Prime sur TF1,
05:37et vous le savez,
05:38c'est une émission qui est extrêmement populaire,
05:40qui rassemble jusqu'à 8,5 millions de gens
05:41depuis 30 ans sur TF1,
05:43il y a des sujets qu'on n'aborde pas,
05:46parce que justement ils sont clivants.
05:47Elle se présente en tant qu'elle, en tant que femme.
05:51D'ailleurs, je sais que beaucoup de femmes ont apprécié
05:54quand elle a dit que quand on a 34 ans,
05:56je suis là pour dire que ça n'est pas terminé.
05:58Je suis l'exemple que ça n'est pas fini.
06:00Voilà, ça c'est le rôle d'une Miss France.
06:01Alors ça peut paraître désuet pour certaines personnes
06:03qui n'aiment pas ça,
06:05le côté très rêve, très princesse, etc.
06:07Mais c'est quelque chose qui fait du bien
06:10et c'est quelque chose qu'on doit prendre pour ce que c'est.
06:13Sauf que vous avez, vous, justement en ouvrant le concours,
06:16en disant que ce n'est plus un simple concours de beauté,
06:19ce ne sont pas des dindes,
06:20ce n'est pas un concours de peintades
06:22qui viennent en maillot de bain,
06:23elles pensent, etc.
06:25Donc c'est d'autant plus paradoxal.
06:28Et de dire que c'est une femme,
06:29vous avez beaucoup communiqué là-dessus,
06:31elle a 34 ans, donc c'est une femme,
06:34donc a priori, elle pourrait devoir s'exprimer
06:37sur des sujets de société.
06:38Je ne parle pas de politique ni de religion.
06:41Et c'est de la considérer.
06:42C'est-à-dire que beaucoup de gens ont dit
06:43qu'on a voulu la piéger, mais pas du tout.
06:45On a considéré qu'elle pouvait parler de ça
06:47et répondre à ça.
06:48Au contraire, c'est qu'on a jugé
06:52qu'elle pouvait répondre à des sujets d'actualité.
06:54Mais elle est interdite par le comité, j'ai bien compris.
06:56– Oui, mais elle ne peut pas aller sur ces sujets-là.
06:58Nous, on ne veut pas.
06:59Et preuve en est, regardez ce que ça déclenche aujourd'hui.
07:02– Il fallait que la Com' nous le dise,
07:04elle ne fait pas l'actualité.
07:05Non, mais c'est vrai.
07:07Elle n'en parle pas, ne l'interrogez pas là-dessus.
07:09– Moi, je n'accepte pas de recevoir quelqu'un…
07:11Enfin, on ne me dit pas ce que je veux poser comme question ou pas.
07:13– Ah, je comprends, c'est…
07:14– Non ?
07:15– C'est ce que je vous dis, il y avait peut-être
07:17un petit manque de réactivité, de répartie vis-à-vis de la question.
07:25Mais comme, de toute façon, elle sait qu'elle ne peut pas répondre,
07:28elle n'est pas allée chercher plus loin.
07:30Mais ce que je trouve terrible dans cette histoire,
07:33et je sais que vous lui vivez depuis quelques jours,
07:36parce que vous parlez des réseaux sociaux
07:38et de la puissance des réseaux sociaux,
07:40c'est le déchaînement qu'elle subit là, depuis 5 jours,
07:45qui est d'une violence inouïe.
07:47Alors, il y a les pour et les contre, comme d'habitude,
07:48il y a des gens qui la défendent, et du coup, qui vous attaquent, vous.
07:52Et il y a des gens qui l'attaquent encore plus.
07:54– Mais ça avait commencé avant celui-là, du coup.
07:56– Et ça avait commencé, mais c'est propre à Miss France,
08:00et vous le savez, Miss France est culturelle, ça passionne les gens.
08:03Ce sont des débats, vous les recevez régulièrement dans votre émission.
08:07Donc, la moindre prise de parole d'une Miss France,
08:10elle va être écoutée, elle va être disséquée.
08:12Et c'est pour ça que nous aussi, on joue les garde-fous sur certains sujets.
08:14Parce qu'on sait que de toute façon, ça sera repris et ça sera commenté.
08:19Depuis qu'elle a été élue, elle se prend un saut immonde.
08:24Je crois qu'on n'a jamais eu, à ce point-là, d'insultes racistes.
08:29Il y a des insultes sur elle, parce qu'elle a 34 ans,
08:33tu ressembles à une Miss Trans, mais des insultes.
08:36– Qui avait eu Eve Gilles aussi, elle avait été accusée d'être trans.
08:40– Oui, mais Eve Gilles, on n'est pas allé sur le domaine du racisme.
08:43Là, elle se prend des insultes racistes,
08:46t'es noire, t'as une tête de singe, ça va extrêmement loin.
08:49– Mais ça, depuis le début, on ne s'est pas lié à ces drames précisément.
08:52– Moi, en tant que président de la société Miss France,
08:54je dois défendre, évidemment, la Miss France,
08:55mais je dois défendre aussi l'institution qu'est Miss France.
08:58Parce que c'est une institution.
08:59Donc, par exemple, quand en 2020,
09:01April Benayoun a subi des insultes antisémites
09:05suite à l'élection de Miss France, on a attaqué, direct.
09:09On a fait un procès, qu'on a gagné.
09:11Clémence Bottineau a subi aussi, Eve Gilles a subi d'ailleurs,
09:13Eve Gilles s'étant engagée après contre le harcèlement.
09:16Donc là, vous êtes face à une jeune femme qui, en plus, casse les codes
09:20parce qu'elle a 34 ans, c'est une première, donc elle a ce poids-là.
09:23Elle a le poids que la Martinique n'a jamais gagné.
09:25On connaît en plus les situations difficiles en Martinique
09:28sur le pouvoir d'achat.
09:31Et elle est sujet à des insultes racistes qui vont extrêmement loin.
09:36Et là, ce que je trouve dommage, même si j'entends que vous pouvez
09:40poser évidemment les questions que vous souhaitez,
09:42mais ça a encore aggravé la situation.
09:45Et on oublie que ces jeunes femmes...
09:47Par sa réponse.
09:48Par sa réponse, par sa non-réponse.
09:52Parce qu'elle ne s'exprime pas, elle ne dit pas qu'elle n'est pas charny.
09:55Mais oui, elle ne s'exprime pas.
09:56Mais parce que aussi, nous, on lui interdit.
09:59C'est ce que j'ai dit tout à l'heure.
10:00Mais donc, elles n'ont pas de médias de training.
10:03Ce n'est pas des professionnels des médias.
10:05Donc oui, il y a peut-être un manque de réparti.
10:07Mais ayons aussi cette indulgence face à cette jeune femme
10:10dont ce n'est pas le rôle de parler de ça.
10:12Dans ce cas-là, il ne faut pas l'envoyer dans les médias.
10:14Enfin, pardon de vous dire ça.
10:15Elle est à la merci de n'importe quelle question
10:18qui peut la mettre en danger.
10:20Ou alors, vous la renvoyez que dans des émissions de variété.
10:25Mais à partir du moment où elle va dans des émissions
10:28où il y a de l'actualité, comme c'est le cas ici,
10:33elle est à la merci d'un dérapage,
10:35d'une question à laquelle elle ne pourra pas répondre.
10:37Il y a eu l'histoire des viols de Mazan aussi,
10:38où elle n'a pas su, pu ou eu envie de répondre.
10:42Oui, mais parce que ce n'est pas son rôle.
10:44Mais dans ce cas-là, on la met dans le château de la Belle
10:45au bois dormant et on ne la sort pas.
10:47Enfin, je veux dire, si je suis un peu caricaturale.
10:49Oui, c'est caricatural et n'exagérons pas.
10:51Non, mais ce que je veux dire, c'est que c'est, d'accord,
10:53c'est Miss France, c'est aussi une femme.
10:55Oui.
10:56Donc, elle a aussi un point de vue et c'est peut-être
10:58qu'on attend de Miss France aujourd'hui.
11:00Non, je ne suis pas forcément d'accord avec vous.
11:03Je suis d'accord avec vous quand vous dites
11:04qu'elle représente les Français,
11:05elle ne doit pas s'engager politiquement, etc.
11:07Après, la question, c'est est-ce qu'être Charlie,
11:10c'est un sujet de société ou un sujet religieux ?
11:12Je vous pose la question.
11:14C'est un sujet de société pour moi.
11:15C'est la liberté d'expression.
11:16Il y a des gens, il y a 17 dessinateurs
11:18qui ont été assassinés.
11:20Voilà. Après, là où je vous rejoins,
11:22c'est sur les réseaux sociaux.
11:23L'émission, si on l'écoute dans son ensemble,
11:26moi, je lui ai posé la question au début sur Le Pen
11:28en lui disant j'imagine que vous avez un certain nombre
11:30de sujets sur lesquels vous ne pouvez pas vous exprimer.
11:33Elle m'a dit oui.
11:34Donc, c'était nous, quand on est sorti de l'émission,
11:36on ne s'est pas dit oh là là, elle n'a pas répondu.
11:39Ça me paraissait quelque part normal
11:41qu'elle ne réponde pas à certaines questions.
11:42Et puis, il y a eu après, après Elzaping,
11:44il y a eu trois minutes trente de pub
11:46et on a discuté après avec elle à la pub.
11:48Je lui ai dit l'actualité est un peu lourde,
11:51mais jamais elle m'a dit je voudrais revenir dire les choses.
11:54Ne m'interrogez pas là-dessus.
11:55Je ne veux pas m'exprimer là-dessus.
11:57Donc, derrière, on a continué le direct.
11:59Elle avait une demi-heure après le direct.
12:02En tout cas, sachez que tout le monde passe
12:05dans la rubrique Elzaping, actualité,
12:07que ce n'était pas évidemment ni contre elle
12:09et ni dans l'idée de la piéger.
12:11Au contraire, c'était considéré
12:13qu'elle était capable de répondre à cette question-là,
12:16parce que lorsque vous faites les questions,
12:17vous êtes le producteur de la soirée.
12:19Quand on interroge sur...
12:21Il y a eu une mise où elle a été mis en difficulté
12:23sur les problèmes climatiques.
12:25Et c'était une séquence de l'émission.
12:27Donc, vous voyez que vous communiquez également
12:29sur le fait qu'ils font des tests,
12:31pas d'intelligence, mais de culture générale et tout ça.
12:34Donc, ça veut dire que vous voulez montrer
12:36que derrière la mise, il y a des femmes,
12:38il y a des femmes intelligentes.
12:40Dans les portraits, vous dites ce qu'elles font,
12:42leur métier, ce qu'elles ont.
12:44Donc, nous, on l'a considéré.
12:47Mais j'ai bien compris que le sujet était délicat
12:50et qu'elle avait été briefée sur ce sujet,
12:52ce que moi, je ne savais pas, pour tout vous dire.
12:54– Oui, et ce n'est pas nouveau
12:55qu'elle ne réponde pas à ce genre de questions.
12:58– C'est toujours le genre de questions qui, moi, me dérange.
13:01Quand Alexia Laroche-Houbert, hier, dit
13:02« j'en veux aux journalistes », je ne sais pas si c'était nous,
13:05qui lui posent cette question,
13:06depuis quand des journalistes ne peuvent pas poser
13:07les questions qu'ils ont envie de poser ?
13:08Je veux dire, il y a un moment,
13:10il y a en face quelqu'un qui dit
13:13« mais je ne peux pas répondre à cette question,
13:15parce que ce qu'elle nous a dit sur Jean-Marie Le Pen,
13:17parce qu'on ne doit pas parler de politique.
13:18– Mais depuis quand ?
13:19– Ce qu'elle a dit aussi, je préfère pas répondre,
13:21et elle n'a pas répondu.
13:21– Oui, c'était très bien, elle aurait pu faire ça sur Charly.
13:24Elle aurait pu faire la même réponse,
13:26mais c'est ce qu'elle a fait, oui.
13:27– Mais c'est le problème, effectivement, des réseaux,
13:31et de l'emballement médiatique aussi,
13:33et du fait que tout soit sorti du contexte.
13:37– Oui, parce qu'elle n'a jamais dit qu'elle n'était pas Charly.
13:38– Tout est tout le temps sorti du contexte sur les réseaux sociaux.
13:41Mais c'est pour ça que je suis venu ce matin,
13:42c'est aussi pour remettre le contexte.
13:44– Comment vous allez faire au comité,
13:45dans les années à venir, pour lutter contre ça ?
13:48– C'est quoi la solution ?
13:49– Le problème contre les réseaux sociaux.
13:50Nous, déjà, systématiquement, on signale,
13:53quand ça va trop loin, on attaque, ou on fait des signalements.
13:56On a un incompatiblement psychologique à la société Miss France
14:01quand les Miss en ont besoin, c'est extrêmement important.
14:04Malheureusement, c'est incontrôlable.
14:09Vous l'avez vu, c'est incontrôlable,
14:11ça prend des proportions qui sont totalement surréalistes.
14:15Mais on aime bien éviter de remettre de l'huile sur le feu.
14:19– Mais quelqu'un me dit, dans ce cas,
14:21elle aurait peut-être dû rappeler tout de suite
14:22que son statut de Miss France ne lui permettait pas d'aborder certains sujets.
14:25Le redire, de dire je ne peux pas m'exprimer sur ces sujets.
14:30– Mais encore une fois, ce n'est pas nouveau
14:32qu'elle ne s'exprime pas sur ces sujets.
14:34– Là où on a un désaccord, c'est sur le sujet de Charly.
14:39On est au lendemain des attentats de la commémoration,
14:42on est dans un sujet de société, on n'est pas dans un sujet religieux.
14:45Ou alors, ça veut dire que c'est la liberté d'expression,
14:48ça concerne le catholicisme, l'islam.
14:50– Ou politique, vous en avez parlé.
14:51– Pour vous, politique, et Charly c'est politique ?
14:53– Vous en avez parlé sur votre station deux jours après,
14:55il y a eu tout un débat là-dessus.
14:56– Oui, il y a eu un débat.
14:57– Moi, je ne m'exprimerai pas sur le fait que c'est politique ou pas,
14:59je ne suis pas là pour ça.
15:01Mais la seule chose que je peux vous dire,
15:04c'est qu'on peut aussi comprendre qu'une jeune femme,
15:07dont ce n'est pas le métier, puisse aussi ne pas vouloir répondre
15:13ou botter en touche sur quelque chose qui l'avait mal à l'aise.
15:16Et c'est ça qui est le plus important.
15:18Et c'est ça qui, je pense, aurait dû être retenu,
15:21plutôt que de s'emparer du phénomène,
15:25jusqu'à dire et à mettre dans sa bouche qu'elle n'est pas Charly.
15:30Parce que moi, c'est ce qui me gêne le plus aujourd'hui.
15:32– La mise au point est faite,
15:35on recevra la prochaine l'année prochaine ou vous ne l'enverrez pas ?
15:37– Avec plaisir !
15:39– Ah c'est gentil !
15:40– Vous savez que ça fait 25 ans que je reçois des Miss depuis LCI,
15:44tous les ans, le lundi, le premier lundi, on a la Miss France,
15:47on en a eu beaucoup et ça se passe plutôt bien.
15:52– Moi je ne lui parlerai pas politique, ni société, ni...
15:55– Mais non, mais vous avez fait votre boulot.
15:57– Ah c'est gentil.
15:58– Frédéric Gilbert, président de la société Miss France
16:00et producteur de l'élection Miss France, merci d'avoir été avec nous.
16:04C'était un beau show en tout cas.
16:05– Merci, je suis content, ça vous a plu.
16:07– C'était un beau show.
16:08Merci à vous et dans un instant, l'ami Vincent Fergnaud sera avec nous
16:11pour parler de Jean-Luc Petit-Renaud, à tout de suite.
16:14– Le 10h midi, Sud Radio Média, Valérie Expert, Gilles Anzman, Vexina.fr
16:22Sud Radio, le Supplément Média.
16:25– Le Supplément Média avec aujourd'hui notre ami Vincent Fergnaud
16:30que vous pouvez écouter tous les dimanches sur Sud Radio, Place du Marché,
16:34c'était les galettes dimanche.
16:35– C'est vrai, Fergnaud fait le marché maintenant.
16:36– Ah oui, ça a changé.
16:38– C'est statutaire, parce qu'à mon nom dedans, c'est statutaire.
16:42– Fergnaud fait le marché, Place du Marché, c'était l'émission de Jean-Luc Petit-Renaud,
16:45qu'il a animée sur Sud Radio, il a été évidemment très présent
16:50sur plusieurs fréquences de radio, à la télévision.
16:54– J'étais son successeur, j'espère digne.
16:56– Donc on a appris que Jean-Luc était décédé vendredi, à l'âge de 74 ans,
17:02il a évidemment été une figure marquante à la télévision,
17:06il a fait énormément pour la gastronomie, pour la restauration, pour les chefs,
17:12vous, vous le connaissiez, qu'est-ce que vous pouvez nous dire de lui ?
17:15C'est qui Jean-Luc pour vous ?
17:16– Jean-Luc, d'abord il m'a fait démarrer à France 3,
17:21à l'époque je travaillais déjà à France 2,
17:23il m'a fait démarrer à France 3 dans une série qui s'appelait
17:26« Les contes savoureux de la mer »,
17:28en fait il parcourait les littoraux pour aller voir les chefs en littoral,
17:34et puis comme il ne pouvait pas tout faire parce qu'il avait beaucoup d'activités,
17:37il m'a donné l'occasion de commencer comme ça,
17:40cette itinérance que je n'ai jamais quittée.
17:44Et c'est vraiment l'image de Jean-Luc, c'était un saltimbanque,
17:49vous savez, dans la plaine, les baladins, c'est l'oignon des jardins,
17:52le poème d'Apollinaire, c'est vraiment lui, un saltimbanque de la cuisine,
17:56parce qu'Auvergnat, de naissance, un clermontois, il l'a fait connaître en fait,
18:03après Jean-Pierre Coff, puisque c'est la génération tout de suite suivante,
18:09il a fait connaître la bouffe de terroir, la cuisine de terroir, les chefs de région.
18:13Alors c'est drôle qu'ils vont prononcer le mot saltimbanque,
18:16parce qu'à ses débuts, quand il était à Clermont-Ferrand,
18:18il avait une troupe de théâtre, il voulait être comédien,
18:21et il avait été interviewé à l'époque, il râlait déjà,
18:24vous allez voir, c'est une archive d'Alina.
18:26La création à Clermont-Ferrand est très difficile,
18:28je veux dire par là que je suis d'origine clermontoise,
18:32je suis un acteur domicilié à Clermont-Ferrand,
18:36et je rencontre beaucoup de difficultés à être coproduit par les villes de Clermont-Ferrand ou la région.
18:43Je veux dire par là que j'ai l'impression qu'il n'y a pas un intérêt vivant
18:48pour tout ce qui dépend de la création, la création théâtrale notamment.
18:53Je crois que d'autres troupes clermontoises rencontrent ce problème,
18:57sûrement à une échelle moindre, parce qu'ils font beaucoup d'interprétations d'auteurs.
19:01Mais lorsque l'on est auteur de son texte, quand on est créateur,
19:04on rencontre quand même quelques difficultés.
19:07– Il écrivait remarquablement bien.
19:11– Vous pensez qu'il avait été comédien ?
19:13– Oui, bien sûr, et ce qui est rigolo aussi, enfin rigolo si on peut dire en tout cas,
19:18c'est que Jean-Pierre Coff aussi était issu du spectacle.
19:20– Absolument, vous avez raison.
19:21– Nos grands critiques et nos grands journalistes gastronomiques
19:24sont souvent issus du spectacle parce qu'il faut avoir le verbe.
19:27– Et vous ?
19:28– Moi aussi, c'est vrai que j'ai commencé un peu aussi au théâtre en ligne d'info.
19:33– Parce qu'il y a beaucoup de spectacles, je regarde vos Instagram,
19:38il y a beaucoup de mise en scène, d'humour, et ça passe par là aussi.
19:44– On est tous des enfants de l'image avant d'être de la gastronomie
19:48ou d'autres formes d'artisanat d'art.
19:50Mais ce qui est intéressant, c'est que dans ce qu'il dit, tout y est.
19:54Ce qu'il dit sur le théâtre s'applique parfaitement à la cuisine également.
19:57Au moment où Jean-Luc Petit-Renaud démarre à la télévision française,
20:01on ne parle en définitive que de Paris.
20:02Que de Paris, que des grands restaurants étoilés,
20:05que cette gastronomie un peu statutaire de la capitale.
20:09Pour lui, la capitale, c'est Clermont-Ferrand,
20:11et il va passer son temps à réhausser les régions, les terroirs,
20:16et montrer que la vraie cuisine française, en tout cas la cuisine originelle,
20:20elle est en terroirs, elle est en régions.
20:22– Et cette cuisine-là, je ne sais pas si on a Yves Candeborde avec nous,
20:27on doit l'avoir au téléphone dans quelques instants.
20:30Yves Candeborde, Christian Constant, qui ont été des compagnons de route,
20:34et qui sont de la bistronomie, alors Constant a été chef au Criant,
20:39mais c'est plus que ça.
20:40– Non, c'est vraiment de la gastronomie,
20:42mais de la gastronomie qui est basée sur les pieds dans la terre.
20:48Et c'est ça qui est intéressant, parce que c'est tout ce qu'on dit
20:50à propos de ce qu'aimait Jean-Luc Petit-Renaud,
20:52c'était se balader dans les terroirs, dans les régions, et aller voir des gens.
20:56Parce que pour lui, la cuisine, elle devait être incarnée.
20:59Ça l'intéressait moins de goûter une cuisine merveilleuse,
21:04mais qui sorte peut-être d'une robotique inconnue,
21:07que de rencontrer les gens, les gens au comptoir, aux zincs, dans les bistrots.
21:12– C'est ce qu'il aimait, la rencontre.
21:13Yves Candeborde est avec nous, bonjour Yves.
21:16– Bonjour Valérie.
21:17– Bonjour Yves.
21:18– Vous étiez un des très très proches de Jean-Luc Petit-Renaud,
21:23qu'est-ce que vous avez envie de nous dire ce matin ?
21:25– Lui dire merci déjà, ça c'est la chose la plus importante,
21:28parce que sans Jean-Luc, je pense que si les gens se rendent compte réellement,
21:32la bistronomie n'existerait pas, c'est lui qui nous l'a validée,
21:35c'est lui qui nous a pris par la main.
21:37Moi je raconte toujours que quand j'ai cherché un restaurant,
21:39c'est Jean-Luc qui venait avec moi, démarcher,
21:42pour me dire, je me rappelle on était à la rue Latombe-Huisor,
21:44il m'a dit non tu ne fais pas ça, quand on est arrivé à Mugen-Moulin,
21:48dans ce lieu, sur une porte de Paris, sur le périphérique,
21:51il m'a fait Yves c'est ton lieu, c'est ça.
21:53Alors j'ai dit écoute si Jean-Luc le dit, je vais le faire,
21:55et on était des gosses, les Fréchons, les Cannes de Borde,
21:58les Bretons, les Fauchés, les Paquins, on était tous des gosses,
22:01personne ne nous connaissait, et Jean-Luc nous a accompagnés,
22:03Jean-Luc nous a donné cette confiance en nous,
22:06alors que tous les mammouths, tous les guides possibles,
22:09Michelin y compris, tous ces abrutis voyants qui tuent complètement,
22:13qui tuent complètement leur métier, qui continuent à le tuer,
22:16nous avaient complètement écarté, nous avaient marginalisé,
22:19et quand on voit le résultat final de la bistronomie
22:21qui est devenue mondiale, on a peut-être sauvé,
22:23il a peut-être sauvé la gastronomie française grâce à ça.
22:26Yves, est-ce que c'est Jean-Luc qui t'a trouvé,
22:28Yves, est-ce que c'est Jean-Luc qui a trouvé le nom de ton resto La Régalade ?
22:32Parce que c'est bien un mot à la Jean-Luc Petit Renaud ça, La Régalade.
22:35Non c'est pas Jean-Luc, c'est moi qui l'avais trouvé sur le dictionnaire.
22:39Vous étiez en phase.
22:40Ça me parle le dictionnaire en cherchant le nom.
22:41Mais Jean-Luc, on en parle passé, la Journée du Gouffre.
22:45Oui, absolument, c'est vrai.
22:46On l'a remis dans le contexte de l'époque,
22:48c'est un révolutionnaire quoi, c'était quelqu'un qui était visionnaire.
22:51Il aimait les gens et la défense qu'il a fait durant plus de 50 ans
22:54du terroir français, de tous les artisans français,
22:57des petits paysans, des grands cuisiniers, des petits cuisiniers.
23:00On a tous été accompagnés par lui, on a tous été portés par lui.
23:04Et il avait une chose aussi particulière Jean-Luc,
23:06c'est qu'il ne jugeait pas, il nous prenait avec tous nos défauts.
23:10Il nous prenait comme on était.
23:11Et même s'il n'y a pas de défauts, ça ne l'intéressait pas.
23:14Voilà, plutôt.
23:16Vincent, on ne te posait pas la question quand on est allé voir ?
23:19Je ne m'habillais pas particulièrement,
23:21je ne me disais pas il va falloir que tu fasses un verbe, un sujet.
23:23Non, j'y allais normalement, j'y allais à camp de borde,
23:26décontracté, parce que je savais que j'allais être accueilli.
23:29Et quand je disais une bêtise, il me mettait la fessée.
23:32Quand je faisais une bêtise, il me mettait la fessée.
23:34Mais il me mettait une fessée en argumentation.
23:36Mais bien sûr, il argumentait, il ne touchait jamais à l'homme.
23:39Il ne touchait à la faute technique ou au mauvais goût.
23:42Si vous aviez voulu faire plaisir à Jean-Luc Potier-Renaud,
23:45vous lui auriez cuisiné quoi ?
23:49Il est là, oui.
23:51Non, mais moi, je trouve un peu réducteur, honnêtement.
23:53Je suis un peu en colère, parce que je trouve réducteur
23:56qu'on le ramène tout simplement au mondain, au pâté, au terroir.
24:00Ah, il faut qu'on arrête.
24:01Bien sûr qu'il adorait ça.
24:03Mais moi, je l'ai vu venir au Crion et au Ritz.
24:05Parce que moi, je l'ai connu au Ritz avec Guy Le Guet dans les années 80,
24:08à la fin 80.
24:09Il venait, il dégustait la carte.
24:11C'est lui qui validait la carte.
24:12Au Crion, avec M. Constant,
24:13on faisait les nouvelles cartes, c'était les deux étoiles Michelin.
24:16Il venait, il décortiquait la carte.
24:18C'était le seul journaliste qui goûtait un plat
24:20et qui était capable de nous dire ce qu'il y avait dedans.
24:22On va avoir tout à l'heure Christian Constant, évidemment.
24:26Voilà, il avait cette pointure.
24:28Et il était capable de juger à la faïonnaise, bien sûr.
24:31Il y a des critères de qualité pour la faïonnaise,
24:32comme il y a des critères de qualité pour un bar au caviar.
24:34Il était capable de le faire.
24:36Et Jean-Luc, tant que c'était fait,
24:37et ce que je vous ai entendu tout à l'heure, Vincent,
24:39Vincent qui a raison,
24:40tant que c'était fait par un être, par un humain,
24:42ce n'était pas un robot qui le faisait,
24:43qui racontait l'histoire comme on voit maintenant.
24:45Vous allez dans les grandes maisons,
24:46maintenant, on vous récite, on est au théâtre.
24:48Il n'y a plus la possibilité d'être soi-même.
24:51On a l'impression, il dit arrêtez, vous ne pouvez pas être vous-même.
24:53Mais Jean-Luc, il aimait l'homme.
24:55Ça, c'est une certitude.
24:56Et il aimait le gars qui s'engageait.
24:57Même si on faisait des bêtises,
24:58si on s'engageait pour la bonne cause,
25:01il nous écoutait et il nous acceptait.
25:03Et que ce soit une grande maison
25:04ou le petit restaurant de pro de l'autre quartier,
25:07il parlait de la même façon.
25:08Et puis, il aimait beaucoup cuisiner lui-même.
25:11Il cuisinait remarquablement bien.
25:13Il avait le goût du produit.
25:15Il avait cette passion du déjeuner,
25:18du dimanche midi en famille que vous avez aussi, Vincent.
25:21C'est le sacré.
25:22Il se trouve qu'on était voisins et qu'on se connaissait très bien.
25:25Et je me souviens, je ne sais pas pourquoi,
25:26j'ai le souvenir d'un rôti de veau.
25:29D'un rôti de veau chez lui un dimanche avec des petits légumes.
25:32Voilà.
25:32Sûrement parce que le veau,
25:33ce n'est pas facile à cuire pour que ce soit parfait.
25:36Effectivement, ça a dû vous marquer.
25:37Les dimanches en famille à Meudon-la-Forêt.
25:41Vous en parlez à M. Constant.
25:43Si vous avez M. Constant, parlez-lui des dimanches en famille à Meudon-la-Forêt
25:46avec son voisin Fabien Galtier.
25:48Absolument.
25:50Je me souviens de ça.
25:51On passait des moments d'une qualité humaine,
25:54d'une qualité de ce qu'on mangeait, exceptionnelle.
25:56Il était toujours de bonne humeur, Jean-Luc.
25:59Il était assez joyeux.
26:01Il a été très peiné par l'arrêt de son émission.
26:03On a tous été, je pense qu'on est tous plus ou moins passés par là.
26:07Mais la brutalité de la télévision avec quelqu'un comme lui,
26:10je crois que c'est encore plus dur, l'arrêt de l'émission.
26:13Et que France Télévisions n'a pas fait de communiqué.
26:16Valéry, tu parles à le mal de ton cul.
26:21Parce que quand j'entends certains qui parlent là aujourd'hui,
26:24les productrices, même vos collègues journalistes,
26:27qui ont tout fait pour le désinguer et qui lui rendent hommage.
26:29J'ai dit, mais ce n'est pas possible.
26:31Mais dans quelle société on vit ?
26:32Mais taisez-vous.
26:33Taisez-vous.
26:34J'espère que de là où il rigole.
26:37Valéry, justement, il était il y a 6 ans sur Europe 1,
26:40où il avait exprimé que la radio et la télévision lui manquaient.
26:43Et qu'il avait subi ça comme quelque chose de très très dur.
26:47On l'écoute.
26:48L'émission s'arrête.
26:49Vous êtes malheureux, vous avez un autre projet de télévision ?
26:51Oui, malheureux.
26:53Oui, parce qu'on n'arrête pas une histoire comme ça.
26:56Après, on peut passer à une autre émission.
26:58Oui, mais vous savez, c'est comme avec un enfant.
27:00On n'arrête pas l'amour d'un père par rapport à son fils.
27:04J'ai un peu l'impression aussi que, si vous voulez, à France 5,
27:07j'ai un peu arrêté quelque chose qui était en plein élan.
27:10J'avais mon bébé dans les bras.
27:12Après, c'est très prétentieux, et puis les décisions, je les respecte,
27:15mais quand même.
27:16Est-ce que la télévision vous manque, Jean-Luc Petit-Renaud ?
27:18Ah oui, énormément.
27:19Mais énormément, parce que je dois avoir une dimension hystérique
27:22absolument incommensurable.
27:24C'est-à-dire que la télévision me manque, la radio me manque,
27:28parce qu'on a envie de donner envie.
27:31Oui, et ça fait du bien de l'entendre.
27:34Il est honnête.
27:36Une fois de plus, il est très honnête.
27:37Bien sûr, parce qu'il n'y a pas beaucoup de gens qui disent
27:39que la télé leur manque.
27:40Quand ça s'arrête, non, non, je passe à autre chose.
27:42Non, parce qu'il avait jusqu'au bout un message à passer.
27:45Je veux dire, il avait des choses à dire.
27:47Et moi, je suis effaré de voir.
27:50Je ne me rendais pas compte à quel point,
27:52je ne peux pas vous dire le nombre de messages que j'en reçois
27:54des abonnés sur les réseaux sociaux pour dire
27:57à quel point ils sont désespérés.
28:00On les a privés d'une partie de leur plaisir de vivre
28:04en supprimant l'émission de Jean-Luc
28:06et évidemment depuis le décès de Jean-Luc.
28:08Je peux vous dire que quand Laurent Mariotte,
28:10qui a été un gentleman, a demandé à Jean-Luc
28:12de revenir en Europe pour faire des interventions,
28:15on s'est dit que ça ne passera jamais en Europe.
28:16L'Europe l'a accepté.
28:18Il était beau.
28:20Il a eu une fierté de re-rentrer dans la maison.
28:22Je me rappelle toujours le jour qu'il a recommencé.
28:24J'étais avec lui au Bon Vivant.
28:26Il était beau.
28:27Il était beau et rayonné.
28:28Ce n'était pas l'aigri.
28:29Il était juste heureux d'être là.
28:33Merci beaucoup Yves d'avoir accepté de parler ce matin.
28:36Surtout, merci de lui rendre hommage.
28:38C'était la moindre des choses.
28:41C'est quelqu'un, et nos auditeurs le disent,
28:44c'était bien plus qu'un simple critique gastronomique.
28:47Je ne vais pas vous lire, mais il y a tout un texte.
28:49Passion contagieuse, connaissance encyclopédique,
28:51défenseur des produits du terroir.
28:53Hommage à Jean-Luc Petit-Renaud.
28:55Merci Yves.
28:57On se retrouve dans un instant avec Vincent Fergnaud.
29:00On aura aussi Christian Constant en ligne avec nous.
29:17Hommage à Jean-Luc Petit-Renaud avec Vincent Fergnaud
29:20que vous retrouvez tous les dimanches à 10h sur Sud Radio
29:23dans Fergnaud fait le marché.
29:26Et puis on a eu Yves Candeborde avec nous au téléphone.
29:29On a Christian Constant, je crois, qui est avec nous.
29:32Christian, bonjour.
29:34Bonjour.
29:36Immense chef Christian Constant.
29:38Vous avez longtemps été évidemment au Crion,
29:41ce qu'évoquait Yves Candeborde juste avant vous.
29:43Vous avez eu plusieurs restaurants dans Paris,
29:46le Violon d'Ingres, les Fables de la Fontaine.
29:49Et vous étiez, vous aussi, très proche de Jean-Luc
29:52qui passait une bonne partie de sa vie dans vos restaurants.
29:55Et puis c'est un formateur, Christian.
29:58Tous ces chefs très connus qui l'appellent toujours Monsieur Constant,
30:01dont Yves Candeborde, Bruno Doucet font partie, tout ça.
30:04Absolument.
30:06Ce matin, vous avez envie de nous dire quoi, Christian, sur Jean-Luc ?
30:09J'ai envie de vous dire que, bon,
30:12c'est vrai que, très touché,
30:15c'est un personnage,
30:18quelqu'un qu'on appréhende.
30:21On va vous rappeler parce que la liaison est assez mauvaise.
30:24Donc on va essayer de vous rappeler.
30:30Et en attendant, Valérie,
30:33je vous propose d'aller sur les marchés provencaux.
30:36Parce qu'évidemment, je vous ai pris un extrait de l'émission France 5.
30:39Et là, il était heureux parce qu'il allait voir les producteurs.
30:42Il avait sa voiture, vous savez.
30:45Son petit taxi anglais.
30:48Et là, il était arrivé en retard à cause des bouchons.
30:51Et écoutez, il va découvrir des fromages,
30:54il va découvrir un tas de choses.
31:18Ça commence bien, mes petits enfants.
31:21Et ça, c'est la cahiette.
31:24C'est de la vraie cahiette provençale.
31:27C'est fait avec du foie, de la gorge de porc et enveloppé dans la voilette.
31:30On n'est pas malheureux.
31:33Et là, ça, c'est le pâté de viande aussi.
31:36Tu veux goûter le pâté à la viande ?
31:39Non, juste un petit bout.
31:42Je suis en retard, mais on ne va pas avoir le temps de faire le marché.
31:45De toute façon, je l'adore celui-ci.
31:48Il n'y a pas une jolie fille qui l'ait fait ?
31:51Comment elle s'appelle ?
31:54Ariel.
31:57Merci beaucoup.
32:00C'est un plaisir de l'entendre.
32:03Mais France Télévisions pourrait rediffuser ses émissions
32:06plutôt que de diffuser des séries sur certaines chaînes.
32:09Ça reste intemporel.
32:13Jean-Luc, c'était votre copain ?
32:16C'était votre poteau ?
32:19Il faisait partie de la famille.
32:22C'est quelqu'un d'exceptionnel.
32:25C'était un journaliste d'astronomie.
32:28Il n'aimait pas qu'on dise un critique d'astronomie.
32:31Il ne critiquait jamais personne.
32:34Il aimait les gens.
32:37Il les faisait grandir.
32:40Je crois qu'il a résumé Jean-Luc
32:43de façon exceptionnelle.
32:46Tout ce qu'il a dit,
32:49c'était du Jean-Luc.
32:52Il allait voir les gens dans les paysans,
32:55dans les campagnes.
32:58Il allait voir les petits chefs, les grands chefs.
33:01Tout était pareil pour lui.
33:04Tous les gens qu'il aimait,
33:07il les faisait sortir de leur terroir.
33:10C'était facile avec lui.
33:13On se promenait dans la rue.
33:16Il était connu, reconnu.
33:19Les gens lui demandaient des dédicaces, des photos.
33:22C'était un personnage.
33:25On a perdu quelque chose de grand,
33:28d'exceptionnel, de sympathique.
33:31Qu'est-ce qui fait que vous lui faisiez confiance ?
33:34Il était venu et vous aidait sur la carte.
33:37Il donnait son avis.
33:40Vous n'êtes pas n'importe qui, Christian Constant.
33:43Comment on fait confiance à quelqu'un comme Jean-Luc Petit-Renaud ?
33:46Il avait du palais.
33:49Il avait l'œil.
33:52Il avait le goût.
33:55Chaque fois qu'il disait quelque chose,
33:58il me faisait grandir.
34:01Il me disait, Christian,
34:04mets-moi un peu d'acidité là-dedans.
34:07C'était des petits trucs.
34:10La recette était meilleure.
34:13Il savait tout faire.
34:16Il était trop fort.
34:19C'était trop facile pour lui.
34:22Pour vous, Vincent ?
34:25Je suis très ému.
34:28Ça me fait monter les larmes.
34:31Quand on perd quelqu'un qu'on aime, c'est terrible.
34:34Christian est quelqu'un de très sensible.
34:37À travers ce que dit Christian Constant,
34:40on sent qu'il était partout chez lui.
34:43C'est ça qui est extraordinaire.
34:46Je connais ce sentiment.
34:49Quand on est un itinérant de la cuisine,
34:52on se sent partout chez soi.
34:55Au bout du Cotentin, dans une terre qu'il adorait,
34:58et partout où portait son taxi son talent,
35:01il était chez lui et accueillit.
35:04Les gens l'aimaient.
35:07On le voit aujourd'hui.
35:10Vous avez reçu aussi pas mal de témoignages au lendemain.
35:13Enormes.
35:16Ça sonne sans arrêt.
35:19Ils sont en feu là.
35:22Je me souviens de votre Légion d'honneur.
35:25C'est lui qui avait fait le discours qui était formidable.
35:28Il ne faut pas oublier son talent de plume.
35:31Je pense qu'il aimerait qu'on le rappelle, son talent d'écrivain.
35:34Les derniers livres qu'il avait consacrés à ses parents,
35:37qui étaient remarquables.
35:40C'était 4 saisons d'Émile et Marcel.
35:43Bienvenue chez moi aussi.
35:46C'était quelqu'un qui...
35:49Il était vraiment exceptionnel.
35:52Je pense qu'on a perdu quelqu'un de grand,
35:55de fort, d'immense pour la gastronomie.
35:58C'est inimaginable.
36:01On ne l'a pas perdu.
36:04Il est là, il a fait des choses.
36:07J'ai l'impression qu'on l'a perdu 2 fois.
36:10Comme vous le disiez tout à l'heure,
36:13quand on arrête une émission en plein vol,
36:16comme on l'a fait, on l'a déjà perdu.
36:19Aujourd'hui, on l'a perdu définitivement.
36:22Peut-être qu'on va le retrouver grâce à ça,
36:25à l'éclairage que cela donne.
36:28Mais perdre 2 fois, la télé est sans pitié.
36:31Christian Constant ?
36:34C'est vrai qu'il me disait que la télévision lui manquait
36:37et qu'il allait revenir.
36:40Je pense qu'il avait été contacté pour refaire une émission.
36:43Il pensait plus qu'à ça.
36:46Il aimait tellement les gens.
36:49Le message qui passait, c'était énorme.
36:52Tout le monde me disait
36:55quand c'est que Jean-Luc revient à la télévision.
36:58Ils l'ont tué.
37:01Je vous propose de l'écouter une dernière fois.
37:04Il est avec Paul Bocuse.
37:07Il est dans les rues de Lyon.
37:10C'est un peu le bordel.
37:13Ce n'est pas très radiophonique.
37:16Il y avait tout le monde qui discutait.
37:19Écouterons ce joyeux bordel avec Paul Bocuse.
37:22Elle est là.
37:25Bonjour.
37:28Vous vous souvenez d'elle ?
37:31Elle a un joli visage.
37:34Qu'est-ce que tu faisais ?
37:37Je faisais la rosette.
37:40Il y a une coutume.
37:43On va boire un petit canon.
37:46Ça fait partie du règlement.
37:49J'arrive.
37:52Comment ça va ?
37:55Regardez sur les réseaux.
37:58C'est Colette Sibia.
38:01Elle est regardée sur les réseaux.
38:04On ne l'oublie pas.
38:07Je suis d'accord avec vous.
38:10Comme dit Christian Constant,
38:13sa mort le rendra plus présent.
38:16Dimanche matin, je l'évoquerai.
38:19Et Alain Fontaine.
38:22On va parler de la culture du zinc.
38:25C'est ça Jean-Luc Petitrenaud.
38:28C'est quand le prochain resto qui ouvre ?
38:31J'ai mon fils qui a ouvert un petit copy shop.
38:34Je l'aide un peu.
38:37C'est sympa le papa qui est là.
38:40Merci Christian d'avoir été avec nous.
38:43Merci Valérie d'avoir fait un bel hommage à Jean-Luc.
38:46Il le méritait bien.
38:49Grande tristesse.
38:52On pense à ses enfants.
38:55On a fait quelques escapades gourmandes
38:59Les archives noires de Jean-Luc.
39:06Lucien Crochet peut lui faire une statue.
39:09Parce que partout où on est passé,
39:12le blanc a marqué Jean-Luc.
39:15Un vigneron sans serroi.
39:18Merci à vous.
39:21Merci d'avoir été avec nous ce matin.
39:24Merci à Yves Candeborde et à Christian Constant.
39:27On vous laisse les débats.