Avec Eric Revel, Andrea Kotarac, Virginie Le Guay et Nicolas Corato
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NewsTranscription
00:00Le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
00:04Avec vous sur Sud Radio, pour commenter l'actualité dans ce 10h midi,
00:08avec aujourd'hui Éric Revel, journaliste, éditorialiste à Sud Radio,
00:12tous les lundis, mardis et mercredis à 7h25 dans le Grand Matin Sud Radio.
00:17Bonjour Éric.
00:18Bonjour. Un expert.
00:19Un expert.
00:20Je suis un expert Valérie.
00:21Absolument.
00:22Magnifique.
00:23Andréa Cotarac, vous êtes porte-parole du Rassemblement National.
00:25Bonjour à vous.
00:26Bonjour.
00:27Andréa Cotarac, journaliste, éditorialiste politique à France Info TV.
00:30Bonjour.
00:31Et Nicolas Corato, président fondateur du Think Tank Place de la République.
00:34Bonjour Valérie.
00:35Bonjour également.
00:36Les agriculteurs en colère contre le Mercosur, mais pas que.
00:39Emmanuel Macron promet que la France tiendra bon face à l'accord.
00:43Enfin, oui, il va tenir bon, mais tout seul.
00:46Marine Le Pen et la peine de mort politique, c'est ce qu'elle a déclaré
00:50aux 20h de TF1 vendredi soir.
00:52Les tickets restaurants, des sénateurs qui veulent augmenter la TVA.
00:55Bref, beaucoup de sujets avec vous.
00:57On va commencer avec vous, Nicolas Corato.
01:00C'est un coup de cœur.
01:01Oui, c'est un coup de cœur pour une jeune artiste, peintre et chanteuse iranienne
01:06qui est exilée et réfugiée en France depuis plusieurs années
01:10et qui a une particularité, c'est qu'elle peint, mais elle chante aussi.
01:15Ce qui est déjà un gageur vis-à-vis de la République islamique iranienne
01:21qui interdit aux femmes de chanter.
01:23On le sait aussi de danser.
01:24Et de parler.
01:25Et de parler, tout simplement.
01:27C'est une des grandes voix et des grandes figures du mouvement Femmes, Vies, Libertés
01:31qui a secoué l'Iran depuis quelques mois.
01:34Et cette jeune femme dont je ne veux pas écorcher le nom,
01:37donc je regarde une dernière fois son nom,
01:39qui s'appelle Hourra Mirchékari.
01:44Mirchékari a une particularité, c'est qu'elle vient d'une région
01:47complètement inconnue de l'Occident, qui s'appelle le Sistan,
01:50qui est une région du sud-est de l'Iran.
01:52Une région pauvre, une région très conservatrice religieusement.
01:56Et donc son combat est d'autant plus difficile et important.
02:00Et Hourra a une autre particularité, c'est qu'elle chante en sistan.
02:04Le sistan, c'est une langue qui ne se traduit,
02:06qui ne se transmet qu'oralement.
02:08Il n'y a pas d'écrit en sistan.
02:09On n'écrit pas le sistan, on le parle.
02:11Et cette langue, bien entendu, est très concurrencée par le persan,
02:14qui est la langue officielle de la République islamique
02:17et qui tend à s'imposer et à faire disparaître ces langues.
02:20Donc c'est un double combat.
02:21C'est le combat pour une communauté sistanaise qu'on ne connaît pas en Europe
02:25et le combat pour une femme qui fait vivre sa liberté, son droit et sa voix.
02:30Alors elle sera, je vous le dis, ces prochaines dates,
02:33parce que moi je fais la pub jusqu'au bout.
02:35Non, je ne suis pas son attachée de presse, mais j'adore cette femme.
02:39Allez écouter son EPI sur les plateformes de streaming.
02:42C'est quoi un EPI ?
02:43Alors un EPI, c'est un extrait d'album.
02:46D'accord, je suis vieille moi, c'est parce que c'est un EPI.
02:49On a un petit extrait.
02:50Ce n'était pas en 68 les EPI ?
02:52C'est une chanson sur sa mère.
02:54Écoutons.
03:02C'est joli.
03:15C'est beau.
03:16Oui, c'est une chanson sur sa mère qui est restée en Iran et qui est morte là-bas.
03:20Elle n'a pas pu assister à ses obsèques parce qu'elle ne pouvait pas revenir dans son pays.
03:23Elle sera le vendredi 22 novembre à 19h à la mairie du 19ème
03:28parce qu'il y a une soirée pour soutenir le mouvement Femme, Vie, Liberté.
03:31Et puis elle sera également le 19 janvier 2025 au Théâtre du Volcan au Havre,
03:37scène nationale, pour chanter « Devant un par terre ».
03:40Voilà, c'est Hourra Mirchikari.
03:42Hourra s'écrit H-U-R-A et son album s'appelle Hourra, H-U-R-A.
03:46Donc Hourra pour Hourra.
03:48Moi j'ai vu sur les réseaux l'histoire de ce jeune afghan qui est arrivé en France
03:54et qui a découvert le vin lors d'une dégustation clandestine.
03:58Il est tombé amoureux du vin et il est devenu vigneron.
04:04Il est arrivé en France en 2016 et il s'est installé en Alsace.
04:08Comme quoi il y a des jolies histoires aussi pour certains de ces réfugiés.
04:13Et puis un mot, puisqu'on en est au pays qui souffre, l'Afghanistan en particulier,
04:17je pense au Soudan où il y a un nombre de morts et un nombre de femmes qui sont violées,
04:24d'enfants qui sont tués et dont personne ne parle.
04:27Visiblement les combats ne sont pas les mêmes pour tout le monde.
04:31Mais pensons au Soudan, pensons à ces femmes qui sont cibles de viols comme armes de guerre.
04:37Quel que soit leur âge et certaines préfèrent se suicider.
04:41C'est une situation absolument catastrophique.
04:43Pensons à cette jeune iranienne dont on n'a plus aucune nouvelle,
04:46qui avait manifesté sa réprobation au régime des Mollah en se mettant en sous-vêtements,
04:50qui a sans doute été intégrée dans un hôpital psychiatrique comme on dit pudiquement,
04:55droguée et dont à mon avis on n'aura plus jamais de nouvelles.
04:58Quel courage a eu cette étudiante, quel courage.
05:02On continue notre tour de table avec vous Eric, coup de gueule.
05:08Oui, vous savez, je regardais, j'ai été alerté par les organisations patronales,
05:13mais j'ai vérifié, il y a dans une obscure formule technique
05:16qui est inscrite dans un communiqué du ministère des Finances, dont les Énards ont le secret.
05:20On apprend, voyez, et ça va toucher les PME et les TPE,
05:23donc ça va toucher un peu plus l'emploi en France.
05:26On apprend que dorénavant, on va voir ce que dira le budget,
05:28enfin c'est dans la copie du gouvernement, donc il n'y a aucune raison que ça soit retoqué,
05:31que dorénavant, les entreprises allaient toutes devoir prochainement,
05:36pour émettre des factures et recevoir des factures,
05:39payer une taxe, à l'émission des factures et à la réception des factures.
05:46Alors là, il y a dans le moulin de Bercy, on connaît la date,
05:51je crois que c'est 2026 ou 2027 l'obligation de faire des factures électroniques
05:55quand vous avez une boîte petite ou moyenne,
05:58et dorénavant, sans doute, on verra, mais c'est quand même dingue,
06:01on va créer une taxe sur l'émission des factures de ces PME ou de ces TPE,
06:05et sur la réception également des factures.
06:08Donc si vous voulez, déjà c'est quand même dingue,
06:13mais au moment où on voit qu'il y a des plans de chômage massifs,
06:15quand on sait que ce sont les PME et les TPE qui font en plus de l'emploi en France,
06:19je trouve ça révoltant.
06:21Une taxe de combien ?
06:23Pour l'instant, j'espère que ça ne sera pas, j'en sais rien,
06:28mais si c'est proportionnel à la facture,
06:30là, si on veut détruire des milliers de PME ou de TPE, il faut continuer.
06:35Et puis c'est la façon de faire qui est hallucinante.
06:38C'est la façon de faire.
06:40Je crois que c'est quelqu'un, c'est un hiérarche de l'ex-CPME
06:46qui a découvert ça, et j'ai vérifié, oui.
06:49C'est dans un communiqué.
06:51« Taxation des factures émises et reçues ».
06:53Oui, c'est un bel exemple de ce qu'essaie de faire la France
06:56en termes de création et de production de normes.
06:58On sait produire des normes.
06:59On sait qu'effectivement, on va imposer à toutes les entreprises d'ici 2026-2027
07:03la facturation électronique.
07:04Ce qui s'est fait sans aucun débat, alors que ça peut poser débat.
07:07Je ne sais pas si les entreprises et les TPE-PME ont de quoi s'équiper.
07:11L'État devait mettre en place une plateforme pour...
07:13Public.
07:14Public.
07:15Donc gratuite.
07:16Donc gratuite.
07:18Comme le guichet unique des entreprises, qui ne fonctionne pas mais qui est gratuit aussi,
07:21mais qui est imposé aux entreprises et qui crée énormément de dysfonctionnements.
07:25Et là, ça va être une plateforme privée.
07:26Et donc là, il va y avoir une plateforme publique, d'après ce que je comprends,
07:28et une plateforme privée.
07:29Mais la plateforme publique sera financée par une taxe qui sera prélevée,
07:33qui serait prélevée sur chacune des factures émises ou reçues par les entreprises.
07:37On voit que les shadocks ont encore un bel avenir dans notre pays.
07:41On va marquer une pause et on continue nos débats dans un instant sur Sud Radio.
07:47Parlons vrai.
07:48Parlons vrai.
07:49Sud Radio.
07:50Parlons radio.
07:51Le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
07:54On est ensemble jusqu'à midi avec vous pour commenter l'actualité avec Éric Revel,
07:58journaliste, éditorialiste à Sud Radio.
08:00On vous retrouve les lundis, mardis et mercredis à 7h25 dans Le Grand Matin Sud Radio.
08:05Andréa Cotarac, porte-parole du RN.
08:08Virginie Legay, journaliste, éditorialiste politique à France Info TV.
08:12Et Nicolas Corato, président fondateur du Think Tank Place de la République.
08:16Les agriculteurs en colère contre le Mercosur.
08:19Marine Le Pen qui, aux 20h de TF1, a évoqué une peine de mort politique face aux réquisitoires du procureur.
08:28Tickets restaurants, la bataille entre les restaurateurs et la grande distribution des sénateurs
08:32qui veulent augmenter la TVA à 22%.
08:34Bref, on a pas mal de sujets à traiter avec vous.
08:38On continue avec vos coups de cœur et vos coups de gueule.
08:41Andréa, vous, c'est un coup de gueule ?
08:44Oui, c'est un coup de gueule pour cette fois-ci.
08:47Vous savez, ce week-end, j'étais dans ma région en Auvergne-Rhône-Alpes.
08:50J'ai vu en Haute-Savoie des gilets jaunes qui étaient de retour sur les ronds-points.
08:53J'ai été samedi dans le département de Lens.
08:55J'ai vu des agriculteurs qui commençaient à se mobiliser et à préparer la révolte.
09:00Et finalement, j'ai voulu prendre ce matin avec vous un peu de recul.
09:04En 2018, on avait eu la crise des gilets jaunes qui était une crise du pouvoir d'achat.
09:08Et c'est souvent à l'approche de Noël, à l'approche des cadeaux, à l'approche des fêtes
09:13que les Français ressentent leur perte de pouvoir d'achat parce qu'ils ressentent leur renoncement.
09:18Renoncement alimentaire, j'ai vu qu'il y avait un Français sur deux qui renonçait à des produits alimentaires.
09:23Je ne vous parle pas de Porsche ou de Ferrari parce qu'ils étaient très souvent trop chers pour eux.
09:27Renoncement aux vacances, il y en avait 31% qui renonçaient à aller en vacances en 2010.
09:33Ils sont aujourd'hui 42%.
09:35Renoncement à se soigner, un Français sur trois refuse à se soigner pour des raisons financières.
09:40Renoncement à se chauffer, on a un habitant sur deux dans le monde rural qui a coupé son chauffage et qui a eu froid pour des raisons financières.
09:47Et dans le même temps, on a un impôt qui est excessif pour 64% des classes moyennes.
09:54Et 71% d'entre eux disent qu'ils n'ont pas de contrepartie, qu'ils ne ressentent pas les contreparties à cet impôt qui leur apparaît excessif.
10:02Renoncement aussi sur les factures d'électricité.
10:06Je vous rappelle que les gilets jaunes, c'était de l'énergie, c'était du carburant, électricité.
10:11La facture d'électricité a explosé de 46% depuis la dernière crise des gilets jaunes.
10:17Donc, on voit bien une impuissance des gouvernements.
10:20Ces gens-là, généralement, qui souffrent, ce sont des employés, des salariés, des ouvriers, des gens qui occupaient des emplois essentiels.
10:27Vous vous souvenez, pendant la crise du Covid, c'est-à-dire qu'ils tenaient à bout de bras la vie de la nation.
10:32Donc, dernière trouvaille du gouvernement, récemment, la semaine dernière, c'était de faire travailler ces gens-là,
10:387 heures gratuites par an, pour améliorer le budget.
10:43J'estime, moi, que le chaos, c'est le gouvernement.
10:48Le chaos budgétaire, ce sont le gouvernement.
10:51Le chaos, aujourd'hui, des blocages, je le dis à M. Rotaillot, ce ne sont pas les agriculteurs, ce sont ceux qui nous gouvernent.
10:57Donc, c'est véritablement le message que je veux passer par ce matin, c'est le chaos.
11:02Et les responsables, ce sont ceux qui nous gouvernent, ni plus ni moins, ce ne sont pas les travailleurs et les forces productives du pays.
11:08Stéphane nous dit, il parlait des handicapés et celui de la prime de Noël, personne n'en parle.
11:13Oui, Virginie ?
11:14Oui, non, je voulais simplement souligner, vous dites, ceux qui nous gouvernent.
11:17Je rappelle que Michel Barnier est arrivé, je crois, le 5 septembre, donc je veux bien qu'il soit responsable de tout.
11:21Je termine, pardon, je termine juste ma phrase. Il a hérité d'une situation dont il n'est pas toujours totalement comptable, vous le savez très bien.
11:30Je le sais très bien et moi, je n'ai pas du tout cet avis caricatural de dire M. Barnier est responsable de tout.
11:35Non, vous dites ceux qui nous gouvernent, actuellement.
11:37Oui, mais en revanche, M. Barnier, il gouverne avec les macronistes, qui, eux, ont gouverné pendant 7 ans.
11:41Et quand je vous parle des factures d'électricité, je vous parle aussi des chefs d'entreprise.
11:45Jamais, sous Bruno Le Maire et sous M. Armand, qui, du coup, est de la même famille politique,
11:50jamais on a eu autant de défaillants d'entreprise.
11:52On a aujourd'hui, dans notre pays, en raison des factures d'électricité et donc en raison de l'impuissance du gouvernement à dire non aux règles stupides à l'échelle européenne,
12:00on a aujourd'hui 50 000 à 70 000 entreprises qui sont devant les tribunaux commerciaux.
12:04Record de défaillants d'entreprise.
12:06Ça veut dire que le RN va bientôt censurer le gouvernement Barnier, si vous êtes au bout de votre logique ?
12:09Je pense que c'est M. Barnier qui se dirige lui-même vers la censure parce qu'il ne respecte absolument rien des lignes rouges que nous avions tracées.
12:18Bien sûr que c'est nous qui allons voter cette censure.
12:20On a aujourd'hui une situation inédite où, on a oublié les élections législatives,
12:24les partis qui ont perdu cette élection, notamment M. Barnier, notamment M. Attal,
12:29les partis qui ont perdu cette élection gouvernent notre pays.
12:32C'est donc une situation inédite et M. Barnier n'a pas écouté nos recommandations.
12:35Il se dirige lui-même vers la censure.
12:37Ça veut dire que la censure ne pourra être adoptée que si le RN la vote ?
12:42C'est le RN qui décide de la vie ou de la mort de ce gouvernement.
12:45Non, manifestement, il ne nous écoute pas, donc il se dirige lui-même vers la censure.
12:48Donc vous êtes en train de dire qu'il y aura une censure ? Il risque d'y avoir une censure ?
12:52Nous attendons le texte budgétaire et ce qu'on appelle le projet de loi de finances du gouvernement Barnier.
12:56Je ne peux pas m'exprimer là-dessus, d'abord, parce que je ne suis pas...
12:59Vous votez ou pas la censure ?
13:00Je ne suis pas député, d'une part, et deuxièmement, je n'ai pas le texte sous les yeux.
13:04En tout cas, j'ai entendu les amendements, j'ai vu le comportement de la majorité ou de ce bloc central,
13:09soi-disant pragmatique, il n'était pas là pendant les débats budgétaires.
13:13Il n'était pas là.
13:14C'est-à-dire que ce sont ceux qui ont amendé le plus le budget, leur propre budget,
13:17et ce sont ceux qui n'ont même pas défendu leurs amendements.
13:19Donc je n'arrive pas à comprendre ce que souhaite ce gouvernement.
13:23On attend le projet de loi de finances de M. Barnier,
13:25toujours est-il que la situation, elle, pour les agriculteurs et pour les travailleurs,
13:28est de plus en plus catastrophique.
13:30Donc si vous êtes cohérent, vous voterez la censure, effectivement.
13:33Très rapidement.
13:34Sans dissolution possible avant juin.
13:36Très rapidement.
13:37Je note quand même qu'en ce moment, les Français ont besoin de visibilité,
13:40de savoir un peu où on va ensemble.
13:42Et que personne ne voit quel est le chemin.
13:45Je m'inquiète quand même d'entendre un représentant du RN,
13:48grâce à qui le gouvernement Barnier a pu être mis en place,
13:53c'est-à-dire qu'avec votre accord tacite, plus ou moins tacite,
13:57que ce gouvernement s'est mis en place il y a deux mois,
13:59dire aujourd'hui que ce gouvernement n'irait plus à la France.
14:02Donc qu'est-ce qui a changé en deux mois,
14:04et quelle volte-face, et la vôtre et celle de M. Barnier,
14:07peut justifier que ce gouvernement qui correspondait à ce que voulait le pays il y a deux mois
14:11ne correspond plus aujourd'hui ?
14:12Et la deuxième chose sur l'inflation.
14:14Vous avez raison de dire en creux que l'inflation menace la démocratie.
14:17Moi je pense que l'inflation, et l'élection de M. Trump aux Etats-Unis le prouve,
14:21l'inflation est un risque pour toutes les démocraties,
14:23et a toujours mis en péril les démocraties.
14:25La question qu'on se pose, c'est vous dénoncez les effets de l'inflation,
14:28et vous avez raison de le faire,
14:30mais moi je ne vois rien dans le programme du RN qui permettrait d'en sortir.
14:34Je vois même dans votre programme des risques et des menaces
14:37qui seraient beaucoup plus inflationnistes que ce que nous avons aujourd'hui comme politique.
14:41Notamment, par exemple, parce que vous fragilisez la construction européenne et la monnaie unique.
14:45Donc il y a un moment, si vous voulez, où je veux bien qu'on condamne tous l'inflation,
14:49et c'est facile de condamner l'inflation.
14:51Oui, la vie est de plus en plus chère.
14:52Une fois qu'on a dit ça, quelles sont les solutions que vous proposez
14:55pour effectivement contrer cette inflation ?
14:57Et si ces solutions, ça passe par faire encore appel à la dépense publique,
15:00excusez-moi, mais il va y avoir un sujet.
15:02Écoutez, je vais vous répondre très rapidement.
15:04La première chose, les Français ont besoin de visibilité, vous avez parfaitement raison.
15:06C'est d'ailleurs pour ça qu'on a dit, écoutez, on va lancer et on va donner la chance à ce gouvernement
15:10pour diriger ce pays et faire face à la situation.
15:13En lui fixant des lignes rouges.
15:15L'immigration.
15:16En lui fixant des lignes rouges.
15:17Le budget, et notamment la contribution française à l'Union Européenne
15:20qui augmente de 8 milliards d'euros.
15:22Nous sommes le seul pays de l'Union Européenne,
15:24le seul pays fondateur de l'Union Européenne à augmenter notre contribution.
15:27Les autres l'ont baissée, à commencer par l'Allemagne.
15:29Nous, on l'augmente.
15:30C'est-à-dire qu'on va chercher des économies sur le dos des Français.
15:34– Parce qu'on a eu plus de croissance que l'Allemagne.
15:36– Laissez-moi terminer maintenant.
15:37– Parce qu'on a eu plus de croissance que l'Allemagne.
15:38– Laissez-moi terminer.
15:39– C'est mathématique, ce n'est pas chaque pays qui décide de sa contribution.
15:41– Je termine en leur demandant des efforts aux Français de travailler gratuitement
15:46tout en augmentant le budget de l'Union Européenne.
15:48Tout en augmentant le budget sur l'immigration.
15:50Puisque l'AME, ce qu'il nous explique, l'AME n'a pas changé.
15:54Et donc, qu'est-ce qu'on fait concrètement ?
15:56Quelles sont les solutions du RN ?
15:581. On a fixé des lignes rouges qu'il ne respecte pas.
16:00C'est lui qui va vers la censure.
16:012. Nous avons dit au gouvernement de revoir les règles européennes sur l'énergie.
16:06Délier le prix du gaz, de l'électricité.
16:08Puisque nous avons une compétitivité énorme.
16:11Nous avons amorti le prix de l'énergie.
16:13Nous avons amorti les institutions du nucléaire.
16:15Ce gouvernement ne fait rien.
16:17Le chaos, c'est eux.
16:18Ce n'est pas le RN ni la censure.
16:20– Quelle visibilité vous offrez à ce gouvernement ?
16:22Je termine, pardon.
16:24– C'est la même chose, j'ai répondu à l'instant, c'est pour ça.
16:27– Non, vous n'avez pas forcément répondu à une question
16:29que je n'ai même pas fini de poser.
16:31Pardon de vous le dire.
16:32Quelle visibilité vous offrez à ce gouvernement
16:35si vous décidez de voter une censure ?
16:37Ce qui provoquera finalement sa démission.
16:39Je rappelle qu'il n'y a pas de dissolution avant juin prochain.
16:42Qu'est-ce que ça sera sinon le chaos ?
16:44C'est ça que vous voulez, le chaos politique ?
16:45Bravo, bravo pour la visibilité.
16:47– Absolument pas, le RN se tient à disposition du gouvernement.
16:50Le RN a proposé, nous sommes le seul, un contre-budget
16:52avec 15 milliards de dépenses en moins.
16:54Notamment appliquer les propositions de M. Macron en 2019.
16:57Il avait proposé de supprimer des comités de théodule.
17:00Où sont ces promesses-là ? Nulle part.
17:02Donc nous on propose un contre-budget, on est responsable.
17:04On vote parfois les amendements de la gauche,
17:06on vote les amendements qui nous paraissent rationnels
17:08dans la limitation des dépenses publiques,
17:10dans la limitation des impôts et des taxes qui sont imposées aux Français,
17:14dans la limitation de la contribution française au budget de l'Union Européenne.
17:17Nous donnons un cap, nous donnons une visibilité au gouvernement.
17:20Il n'écoute strictement rien, le chaos c'est lui.
17:23– Oui, moi quand je vous écoute M. Kotorak, je vais vous dire, il me semble,
17:26alors vous êtes le représentant du RN, mais il me semble
17:29que concernant l'éventuelle censure d'un gouvernement Barnier,
17:32vous avez franchi un palier.
17:33Alors la question que je me pose, que je ne vous pose pas forcément,
17:35mais ça peut être un débat, je vous pose aussi,
17:37c'est est-ce que la situation politique périlleuse
17:40dans laquelle se trouve depuis quelques jours Marine Le Pen après ses réquisitions,
17:45n'est pas en train de changer votre agenda politique
17:48concernant la longévité du gouvernement Barnier ?
17:52– Non, je le répète, on pose la responsabilité d'une censure,
17:58ou d'un chaos politique, ou de je ne sais quoi,
18:00au RN, pardon, le gouvernement Barnier est au pouvoir depuis plusieurs mois,
18:04il n'a rien écouté, je vous prends l'exemple de l'immigration.
18:06– Mais ce qui n'était pas à l'ordre du jour, il ne serait que la semaine dernière.
18:09– Il me semble.
18:10– La semaine dernière, ce qu'on entendait dans les couloirs et autres,
18:13c'est que le RN ne voterait pas la censure du gouvernement,
18:16et là j'entendais même Sébastien Chenu ce matin,
18:19c'était beaucoup plus…
18:20– C'est ça, c'est ça.
18:21– Mais vous exprimez une position officielle ou vous exprimez votre position ?
18:24– Je suis porte-parole comme Monsieur Chenu,
18:26vous avez ressenti apparemment la même chose, donc on est cohérents.
18:29Pourquoi est-ce que, d'abord on n'a jamais signé de chèque en blanc à Monsieur Barnier,
18:32en disant « ad vitam aeternam » absolument jamais.
18:35On lui a dit, écoutez, on veut de la stabilité dans notre pays,
18:38il n'y aura pas de dissolution avant l'année prochaine,
18:40on veut vous donner votre chance, on veut que la France se relève,
18:44on ne veut pas un blocage, on ne veut pas que la France stagne,
18:46mais on va vous fixer des lignes rouges, pourquoi ?
18:48Parce qu'on est le premier parti du pays,
18:49parce qu'on est le premier groupe à l'Assemblée nationale
18:51et qu'on a la légitimité de vous transmettre notre contre-budget,
18:54de vous transmettre notre programme, nos idées, notre cap.
18:57Ils n'ont rien écouté, absolument rien.
18:59Donc ceux qui se dirigent vers le chaos, c'est le gouvernement, c'est pas nous.
19:02– On va marquer une pause et on se retrouve dans un instant avec vous.
19:04– Sud Radio.
19:06– Parlons vrai.
19:07– Parlons vrai.
19:08– Sud Radio.
19:09– Parlons vrai.
19:10– Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
19:14– Et on est ensemble avec vous sur Sud Radio,
19:16on va revenir, puisqu'on a commencé le débat sur les propos,
19:20sur le réquisitoire du procureur contre Marine Le Pen,
19:24on va en parler dans un instant.
19:27Virginie, un petit mot, vous, votre coup de gueule ?
19:31– Moi, mon coup de gueule, franchement, il est récurrent,
19:34mais là je trouve que ça commence à bien faire,
19:36c'est l'attitude d'Emmanuel Macron vis-à-vis de ce gouvernement
19:40et de ce Premier ministre, il passe son temps à distiller des petites phrases
19:43soi-disant en privé, en off, qui sont toutes extrêmement dénigrantes,
19:48et je cite la dernière à propos des membres du gouvernement,
19:51les types ont gagné au loto et veulent braquer la française des jeux.
19:54Pardon, mais dans le gouvernement d'abord,
19:56il est composé pour moitié de ses troupes, de l'ancienne majorité,
20:00et puis Emmanuel Macron ferait mieux de se poser la question
20:03qu'il n'a pas l'air de se poser, c'est,
20:05qui est responsable de cette situation extrêmement complète
20:07dans laquelle se retrouve finalement l'ensemble de la classe politique
20:12et dans lequel tout le monde doit essayer de trouver une solution.
20:16Je ne sais pas, ce ressentiment, cette aigreur,
20:18cette façon d'être mauvais joueur,
20:20je trouve ça extrêmement irritant de la part d'un président
20:23qui a 10 sous sur un coup de je ne sais pas quoi,
20:26de colère, de rage, de vanité, d'ego blessé,
20:29j'en sais rien, j'en sais rien,
20:30et qui a mis deux mois à trouver un Premier ministre,
20:33Premier ministre qui a eu 15 jours pour préparer le budget
20:36et qui depuis ne cesse de distiller quelque chose,
20:39d'une petite musique extrêmement déstabilisante.
20:42Alors oui, la succession d'Emmanuel Macron est ouverte,
20:44oui le congrès Renaissance qui va décider de celui qui va prendre la tête
20:48a lieu je crois dans deux jours ou trois jours,
20:51tout ça est vrai, mais quand on a fait deux mandats,
20:53on ne peut plus se représenter,
20:54et quand on a mis le pays dans une situation aussi instable,
20:57je trouve qu'on ferait mieux d'être un peu silencieux.
20:59– Le président devient pathétique, pardonnez-moi,
21:02il faut bien qu'il distille des petites phrases,
21:04il s'ennuie à l'Elysée, il s'ennuie, il n'a plus le pouvoir,
21:08alors il reçoit des présidents, on veut tu en voilà à l'Elysée,
21:12vous voyez l'Elysée c'est devenu une sorte d'hôtel,
21:15Macron est un hôtelier, on est passé de Jupiter à Mercure,
21:18vous voyez les hôtels Mercure,
21:20non mais il n'existe plus le président de la République,
21:23vous avez vu cette petite phrase sur le conflit ukrainien
21:26où il dit je n'exclus pas de parler à Vladimir Poutine,
21:29mais attendez peut-être que Vladimir Poutine exclue de parler s'il voulait,
21:32non mais il y a une espèce de…
21:34voilà Jupiter est devenu Mercure,
21:36vous voyez c'est la marque d'hôtels bien connus Mercure,
21:38Jupiter est devenu Mercure, voilà.
21:40– Les hôtels Mercure, je ne sais pas si c'est la référence,
21:43mais en tout cas ça parle,
21:46et on a fait tout vos coups de cœur et vos cognoles,
21:51mais parlons, puisque vous vouliez parler,
21:53qu'on a un porte-parole du tour Assemblée Nationale,
21:56de Marine Le Pen et de sa déclaration.
21:58– J'ai trois procureurs à la sans-pateau je crois,
22:00je crois que j'ai trois procureurs,
22:02vous avez peut-être deux procureurs mais un journaliste objectif,
22:06– C'est des contradictions mais ça n'en fait pas…
22:08– Non, on évoquait, pour tout dire à nos auditeurs,
22:11pendant le journal, cette petite phrase du procureur,
22:14d'un des procureurs qui disait
22:16« je pourrais plaider la Rolex concernant… »
22:18c'est pas un procureur ?
22:19– Je crois que c'est la justice.
22:20– Non c'est la procureure.
22:21– C'est la procureure qui évoquant l'un des prévenus disait
22:24« je pourrais demander la Rolex mais ça me ferait trop mal ».
22:27Nicolas vous disiez que ce n'était pas grave vous.
22:30– Non, je dis d'abord que c'est incroyable que dans ce réquisitoire
22:33qui a duré de longues minutes et qui de manière très détaillée décrit,
22:38je reprends les mots de la procureure,
22:40un système mis en place par le Rassemblement national
22:43de détournement de fonds publics pour plusieurs millions d'euros,
22:46la seule chose que certains ont retenue,
22:49c'est cette petite phrase à l'occasion d'un dossier,
22:51d'un prévenu, maladroite certainement,
22:53mais ce qu'on appelle un propos d'audience,
22:54certainement maladroit, mais c'est la seule chose qu'on retient.
22:57Moi je veux bien qu'on regarde le doigt plutôt que la lune,
22:59moi ce qui m'intéresse c'est la lune,
23:00la lune c'est quand même dans ce réquisitoire,
23:02la description d'un système de financement de partis politiques
23:05à partir de fonds publics qui s'il est avéré,
23:08parce que pour l'instant le jugement n'a pas été prononcé
23:10et il ne serait pas définitif,
23:11serait quand même particulièrement scandaleux
23:14quand on sait qu'il y a eu des précédents
23:16et que le Rassemblement national, si c'était avéré,
23:19ne pouvait pas dire écoutez nous on a essuyé les plâtres,
23:22on ne savait pas, non, non,
23:23si ce qui est présenté par le procureur est avéré,
23:26c'est un scandale politique majeur,
23:28c'est même un scandale d'État
23:29qui concerne l'un des premiers partis de France.
23:31– Mais vous ne pouvez pas dire que la phrase du procureur est anecdotique,
23:35quand on est dans la défense,
23:38quand on écoute ce que disent les avocats
23:41et qu'ils dénoncent un procès à charge, c'est-à-dire que…
23:44– Ce que je dis c'est que moi ce qui me gêne
23:46c'est que cette petite phrase pourrait servir à insinuer
23:49que la justice ne serait pas partiale dans ce procès,
23:52et que je trouve un peu étrange
23:55que médiatiquement on fasse le procès des juges
23:58et le procès de la justice
24:00plutôt que de faire celui du parti
24:02qui est aujourd'hui dans le box des accusés.
24:03– Mais ce n'est pas « ouh ouh »
24:04c'est-à-dire qu'on peut constater une chose,
24:08mais on peut dire que la réquisition
24:10qui est d'empêcher Marine Le Pen de se représenter
24:14et donc de ne pas pouvoir faire appel tout de suite
24:18est une sanction en tout cas qui peut interroger,
24:21et puis cette petite phrase peut interroger aussi.
24:23– C'est l'exécution provisoire et l'interrogation provisoire,
24:25ce n'est pas tellement les…
24:27– J'ai beaucoup entendu ce parti nous expliquer
24:29que l'exécution provisoire n'était pas suffisamment prononcée
24:31dans ce pays sur un certain nombre de peines.
24:33– Et que la justice était laxiste et lente,
24:35et que seul le Front National n'a jamais donné d'argent public.
24:39– Je vais laisser les experts diviser sur…
24:43c'est grave, c'est pas grave, pour moi c'est grave
24:45que pendant une procédure on entend la procureure dire
24:48« j'ai rien contre vous M. Truc,
24:50mais je ne vais pas vous relaxer parce que ça me ferait mal ».
24:52« Ça me ferait mal » ça veut dire par rapport à mon idéologie politique,
24:56ça me ferait mal, bon. Mais je ne vais pas épiloguer là-dessus.
24:58Je vais épiloguer sur un sujet qui devrait tous nous faire réfléchir,
25:01c'est que si Marine Le Pen est empêchée de se présenter à l'élection présidentielle,
25:05elle qui représente 12 à 13 millions de voix, bon très bien,
25:09se posera à mon sens, à mon sens,
25:12quel que soit l'élu avec un « E »,
25:14ça peut être aussi une femme en dehors de Marine Le Pen,
25:16ou élu sans « E »,
25:18se posera la question de la légitimité de celui qui sera élu.
25:21Se posera la question de la légitimité.
25:24Parce que, je vais vous dire,
25:26elle a donné une interview marrante au JDD que j'ai lu ce week-end,
25:30et elle cite un type, un leader africain,
25:32on ne va pas lui donner le nom, qui la soutient,
25:34et qui dit « il y a plein de pays où finalement les gens n'ont pas le droit de voter,
25:39et maintenant il y a une catégorie de pays dans lesquels
25:42on interdit à des gens de se présenter ».
25:45Et bien c'est comme ça. Mais attendez, je vais vous dire,
25:47ne riez pas Nicolas, ne riez pas,
25:49parce que l'effet induit de ce qui risque de se passer,
25:51si les réquisitions sont confirmées,
26:00la question centrale, c'est la légitimité de celui qui sera élu,
26:05c'est la question de savoir comment vont réagir politiquement les gens.
26:10Comment vont réagir politiquement les gens ?
26:12Vous savez, vous avez parlé de l'inflation tout à l'heure,
26:15Nicolas, vous avez parlé du carburant inflationniste,
26:20pour expliquer, à mon avis maladroitement,
26:22l'élection de Donald Trump face à Kamala Harris,
26:24qui a été nulle, Kamala Harris a été nulle,
26:26Trump a parlé de la nation, Kamala Harris a parlé des communautés.
26:29Mais vous savez, il n'y a pas que là-dessus.
26:31Trump, il apparaît comme quoi ?
26:33C'est un milliardaire qui incarne le vote populaire,
26:35ça devrait vous interroger.
26:37Pourquoi ? Pourquoi ?
26:40Je termine, je termine ma démonstration.
26:42Le multi-condamné Trump, vous avez vu ce que ça a permis comme carburant ?
26:47Il a le vote populaire, il a le Sénat, il a la Chambre des représentants,
26:50il a évidemment la Cour suprême,
26:52et il n'y a jamais eu un républicain qui a eu un tel vote populaire.
26:55Donc vous devriez vous dire, vous qui êtes un homme de gauche,
26:58mais est-ce que finalement empêcher Marine Le Pen de se présenter,
27:02ce n'est pas assurer à Bardella ou à un autre 2 millions de voix de plus ?
27:052 millions de voix de plus ?
27:08Voilà, Andréa, vous allez répondre après la pub,
27:12parce que je vois qu'on me fait des signes.
27:16Andréa, vous allez répondre dans un instant, à tout de suite.
27:31Alors, nous parlions du procès de Marine Le Pen,
27:33Andréa Cotarac, donc vous êtes porte-parole du RN.
27:36Voilà, donc cette petite phrase...
27:39Oh, Virginie Legay, pas de procès d'intention !
27:43Je vous écoute, Marine Le Pen !
27:45Vous laissez parler ou pas ?
27:47Marine Le Pen estime qu'on réclame sa mort politique,
27:49donc on rappelle effectivement, comme vous le disiez Nicolas,
27:51que le jugement n'a toujours pas été rendu,
27:53qu'il y a 3 semaines de défense, d'écoute.
27:56Jusqu'au 27 novembre.
27:58Vous avez raison de dire la parole de la défense,
28:00puisque là on a entendu le parquet, donc l'accusation.
28:04Dès aujourd'hui commencent 15 jours de plaidoiries en défense
28:09pour expliquer aux juges que ces accusations n'ont ni queue ni tête.
28:15Pourquoi est-ce que l'on dit qu'il y a un fond de politisation ?
28:19Non pas qu'on veut remettre la séparation des pouvoirs en cause,
28:21bien évidemment que non,
28:23mais la procédure est politisée de A à Z.
28:26C'est Monsieur Schulz, patron des socialistes au Parlement européen.
28:31Vous savez les socialistes européens,
28:32ceux qui se sont fait choper avec des valises pleines de billets
28:34de la part du Qatar.
28:35Ce patron-là des socialistes a saisi Madame Taubira,
28:38ministre socialiste,
28:40qui a saisi le parquet, ce même parquet,
28:43qui fait ces réquisitions-là.
28:45Pourquoi est-ce qu'on parle de politisation ?
28:47Parce que Éric Revelle a raison,
28:49si vous enlevez Marine Le Pen de la présidentielle,
28:51mais celui qui sera élu n'aura pas de légitimité,
28:53ou en tout cas on pourra se poser la question.
28:55Monsieur Revelle parle de l'Afrique, certes,
28:57vous vous parlez de Trump, mais c'est partout sur la planète.
29:01C'est partout sur la planète.
29:02Vous pourrez parler du Brésil, par exemple.
29:04N'y avait-il pas de procédure judiciaire
29:06entre Bolsonaro et Lula ?
29:07Bien sûr que si.
29:08Donc vous voyez que ce n'est pas particulier.
29:10Ou Erren, ou je ne sais quoi.
29:11Moi je vous dis une chose, c'est que...
29:13Les accusations ne sont pas les mêmes d'un part à l'autre.
29:15Effectivement, j'étais particulièrement choqué,
29:17ce n'est pas anecdotique que d'entendre
29:19un procureur qui a le devoir d'impartialité
29:22expliquer qu'un individu qui était dans la procédure,
29:25un assistant de Monsieur Jalc,
29:27il n'y a pas de preuves, je n'ai pas d'éléments,
29:29mais ça me ferait quand même mal,
29:31ce sont ces termes, ça me ferait quand même mal de vous relaxer,
29:33c'est-à-dire de vous blanchir.
29:34On ne peut pas le tolérer.
29:36Ce n'est pas anecdotique, Madame, Messieurs,
29:38d'avoir une exécution provisoire.
29:42On a en droit, notamment dans la philosophie de Beccaria,
29:45un appel, c'est un appel suspensif.
29:47Donc vous pouvez être condamné en première instance,
29:49vous faites appel, ça suspend effectivement la condamnation.
29:52Là pour Marine Le Pen,
29:53pour la première opposante à Emmanuel Macron dans le pays,
29:55pour celle qui a recueilli 13 millions de voix la dernière fois,
29:5742%, celle dont les sondages expliquent qu'elle pourrait gagner en 2027,
30:01on lui explique que non.
30:02Pour elle, par contre, ce sera exécution provisoire,
30:05c'est-à-dire directement, elle ne pourra pas être éligible.
30:07J'ajoute que ce n'est pas la loi.
30:09La loi ne donne pas une obligation d'inéligibilité, c'est faux.
30:13Non, c'est faux, c'est faux.
30:15C'est faux, c'est complètement faux.
30:17C'est automatique, l'inéligibilité est automatique,
30:19ce qui n'est pas automatique, c'est l'exécution provisoire.
30:22C'est faux, exactement, c'est l'exécution provisoire.
30:24Oui, mais l'inéligibilité, elle est automatique.
30:26L'inéligibilité est automatique.
30:28Et vous êtes pour les peines automatiques au Rassemblement National.
30:30Ne me dites pas de choses fausses.
30:31Écoutez, juste que je puisse terminer.
30:33Oui, mais ne me dites pas de choses fausses.
30:35L'exécution provisoire a été donc plaidée par le parquet,
30:39qui n'est pas indépendant dans notre pays du pouvoir politique,
30:41ce n'est pas cette affaire, mais c'est en général.
30:43Ils ont plaidé ça parce qu'ils expliquent qu'il y a un risque de trouble à l'ordre public,
30:48n'importe quoi, et que la personne de Marine Le Pen nécessite une exécution provisoire.
30:53Effectivement, Marine a raison, c'est une exécution politique.
30:57C'est un assassinat politique.
30:59Puisqu'ils ont plaidé, ils ont défendu une exécution provisoire
31:04qui ne permettrait pas à Marine Le Pen d'être candidate en 2027.
31:08Si ça c'est anecdotique, on remballe.
31:10Et puis Macron n'a même plus besoin d'élection.
31:12Ce qui n'est pas anecdotique, monsieur Cotarac,
31:14c'est la manière dont vous mettez une cible sur le dos des juges.
31:17C'est pas vrai.
31:18Et pardon de vous le dire,
31:20quand vous parlez d'assassinat politique par un procureur,
31:23vous mettez en cause les institutions de la démocratie.
31:26Parce que si nous n'avons plus confiance dans notre magistrature
31:32et dans les magistrats qui rendent la justice au nom du peuple français...
31:35Le mur des comptes ?
31:36Non mais attendez, que les magistrats...
31:38Les appels à voter contre le RN...
31:40Les magistrats sont syndiqués, oui.
31:43Les policiers aussi, ça vous choque que les policiers soient syndiqués ?
31:45Oui ou non ?
31:46Continuez, continuez, je vais vous répondre.
31:50Le mur des comptes, ça vous a pas choqué ?
31:52Écoutez, c'est de l'activité syndicale et ils ont été condamnés pour ça.
31:55Ils ont été condamnés pour ça.
31:58Ne me répondez pas, juge rouge, à chaque fois qu'on parle de magistrature.
32:01En quoi vous êtes devenu un parti comme les autres ?
32:03C'est que vous répondez aux mêmes faits, avec les mêmes éléments de langage,
32:07que le RPR, que le PS, aux plus grandes époques de leurs affaires.
32:11Vous vous souvenez qu'une partie de l'électorat est venue vers le Front National
32:14pour l'immigration, mais aussi par rapport aux affaires qui émaillaient le monde politique.
32:17Vous vous souvenez de têtes hautes, mains propres,
32:19et vous êtes en train de reprendre exactement les mêmes éléments de langage.
32:22Vous parlez, et je finis juste sur la légitimité.
32:25Laissez-le parler déjà, en même temps.
32:27Je finis sur la légitimité.
32:28Vous nous dites, oui, tout ça, ça va rendre illégitimes les prochains candidats.
32:31Pardon ?
32:32Quand M. Juppé a été condamné avec une peine d'illégibilité,
32:35M. Sarkozy n'a pas été illégitime.
32:37Quand François Fillon a été empêché, puis ensuite lourdement condamné,
32:41pour des faits à peu près similaires, mais beaucoup moins systémiques que les vôtres,
32:44ça n'a pas non plus rendu illégitime
32:46M. Macron.
32:47Donc, il faut arrêter de raconter des sornettes.
32:50Vous êtes un parti qui est en train d'être pris la main dans le pot de confiture,
32:55et vous dévitez les mêmes éléments de langage que vos prédécesseurs 20 ans, 30 ans avant.
33:01La loi est là pour ça, et c'est la loi effectivement,
33:06mais il y a une interprétation.
33:08Ah, mais là, il n'y a pas d'interprétation.
33:09Si vous êtes jugé coupable de détournement de fonds publics,
33:12automatiquement, la loi vous assigne une peine d'illégibilité.
33:14Il faut arrêter de raconter n'importe quoi en français.
33:16Exécution automatique.
33:17L'exécution provisoire, c'est autre chose.
33:19C'est vous qui avez dit qu'il y a une interprétation de la loi.
33:22Non, parce que l'assassinat politique, c'est là-dessus.
33:24Je vais vous dire sur le fond.
33:25Vous n'en parlez pas.
33:26C'est juste pour qu'on applique la loi.
33:27Mais la loi, ce n'est pas moi qui l'ai faite.
33:28C'est le cœur de l'affaire.
33:29En revanche, vous êtes dans un parti politique.
33:30C'est le cœur de l'affaire.
33:31On pourrait très bien avoir un débat sur le fait d'avoir des peines d'illégibilité.
33:33Moi, je pense que ce débat devrait être ouvert.
33:35Aujourd'hui, la loi s'applique.
33:37Et la loi, vous la connaissiez.
33:38Ça fait des années que vous la connaissiez.
33:40Franchement, vous vous trompez.
33:42Moi, je n'ai pas dit un mot.
33:44Je termine de répondre simplement.
33:46Vous dites tout le temps la même chose.
33:48Je vais vous dire d'autres choses.
33:49D'abord, j'ai entendu énormément de sornettes.
33:52Pas forcément les vôtres, mais je vais venir sur les vôtres.
33:54J'ai entendu des avocats sur des chaînes de télévision nous expliquer
33:58que Marine Le Pen avait détourné de l'argent qu'elle avait distribué à des fidèles ou à sa famille.
34:01C'est complètement faux.
34:03Il n'y a pas d'enrichissement personnel.
34:05Il y a un détournement d'argent public.
34:07Quand vous parlez du PS, le PS, par exemple M. Kambadeli,
34:11a été condamné à de l'illégibilité pour enrichissement personnel.
34:15Là, le sujet, ce n'est pas détournement ou pas.
34:17Le sujet, c'est que les emplois ne sont pas fictifs.
34:22Le parquet nous a expliqué qu'il n'y avait aucun emploi fictif.
34:30Tout le monde a travaillé.
34:32La question, c'est l'interprétation.
34:34Je vais vous dire, il y a deux choses, parce qu'on va rentrer sur le sujet.
34:38Il y a deux analyses et deux interprétations.
34:40Moi, j'étais assistant au Parlement européen, assistant à l'Assemblée nationale.
34:43Il y a deux visions de l'assistant parlementaire.
34:46La première, c'est celle de l'Union européenne.
34:48Vous faites un contrat entre vous, l'assistant, votre député et le Parlement européen.
34:52Le Parlement européen vous considère comme un salarié de l'Union européenne.
34:55Vous devez être au Parlement européen.
34:57La vision française, c'est un contrat entre vous et le député.
35:01Maintenant, on passe à la défense.
35:06Ensuite, vous me parlez de justice sévère, de peine automatique.
35:10Oui, on veut une justice plus sévère pour des coupables.
35:13Marine Le Pen n'est pas coupable.
35:15Marine Le Pen est innocente.
35:17Le procureur, c'est l'accusation.
35:20C'est sous autorité du ministère de la Justice, du pouvoir politique.
35:23Là, on a 15 jours de défense.
35:25Par ailleurs, sur la fin, puisque vous n'en avez pas parlé, qui est juste le cœur du sujet,
35:29c'est l'exécution provisoire.
35:31Pourquoi est-ce que Marine Le Pen a un traitement différent des autres ?
35:33Pourquoi est-ce que pour elle, elle ne devrait pas avoir un appel suspensif ?
35:37Pourquoi est-ce que pour elle, elle n'a pas le droit au recours ?
35:39Pourquoi est-ce que M. Mélenchon dit la même chose ?
35:41Pourquoi est-ce que M. Ramos dit la même chose ?
35:43Pourquoi est-ce que vous n'avez pas taqué M. Ramos, par exemple, membre du MoDem ?
35:46Il a expliqué que, je cite, ce que nous, on ne dit pas,
35:49il a dit que les procureurs ne comprennent rien à la vie politique,
35:52virgule, Marine Le Pen doit concourir en 2027.
35:55Mélenchon dit la même chose, M. Darmanin dit la même chose.
35:57Toute la classe politique dit la même chose, sauf vous, apparemment.
35:59Et parce que peut-être que vous faites partie d'un même système,
36:01M., vous êtes rentré dans le système, bravo, bienvenue au club.
36:03Nous ne sommes pas condamnés, je vous le répète, nous ne sommes pas condamnés.
36:06Nous sommes attaqués par le Parlement européen, dont nous sommes ennemis,
36:09et dont le Parti socialiste a mené cette procédure.
36:12De deux choses l'une, soit vous n'êtes pas condamné,
36:14et à ce moment-là, ne vous exprimez pas comme si vous l'étiez,
36:17parce que toute votre argumentation consiste à dire
36:19c'est scandaleux, il est scandaleux.
36:21Je vous rappelle que ce ne sont que les réquisitoires.
36:24Est-ce qu'on peut parler ?
36:28Est-ce que vous auriez pu peut-être simplement rappeler
36:30que c'était des réquisitoires, que la Défense va parler pendant 15 jours,
36:33et qu'on verra à l'issue, et vous pourriez être un peu prudent en attendant,
36:36au lieu de dire tout de suite, Marine Le Pen...
36:39Non, ça a duré 12 ans, et le préjudice est estimé,
36:43pardonnez-moi, laissez-moi finir, le préjudice est estimé
36:45à 4,5 millions de détournements d'argent public.
36:49Vous pouvez raconter les choses comme vous voulez,
36:51vous pouvez sortir une phrase qui certes est extrêmement regrettable et déplorable,
36:55tout au long d'un procès qui, je le rappelle aussi,
36:58se prépare depuis 9 ans.
37:00Marine Le Pen a utilisé toutes les voies de recours possibles
37:02pour retarder le moment.
37:03Le moment arrive, le procès a lieu, il y a 25 prévenus,
37:06vous croyez que c'est quoi, rien tout ça ?
37:08Et qu'il suffit de dire, elle est innocente ?
37:10Non, elle est reconnue pour l'instant par la réquisition,
37:13par les réquisitions coupables de détournements d'argent public.
37:16Et j'en terminerai en disant que Marine Le Pen a dénoncé pendant des années
37:19tous ces moches, vilains partis politiques
37:22qui eux-mêmes se confondaient en actes totalement répréhensibles,
37:26alors que seul le Front National ne le faisait pas.
37:28Et bien voilà, le Front National le fait.
37:30Non, on ne le fait pas puisqu'on n'est pas condamnés.
37:32Je veux vous dire deux choses, Madame.
37:33Vous dites que vous avez entraîné les règles sur 12 ans, c'est pas vrai ?
37:36Si.
37:37Non, c'est pas vrai.
37:38Ça porte sur 12 ans.
37:39Non, puisque la procédure a allongé la durée soi-disant du détournement,
37:44ce qui n'était pas le cas au départ.
37:45Et deuxièmement, c'est le Parlement européen qui,
37:47des années plus tard, ont établi de nouvelles règles qui n'existaient pas avant
37:50et que tous les partis politiques utilisaient, en tout cas, agissaient de la sorte.
37:54Mais je vous rappelle que le mandem...
37:55Non, c'est pas du volant.
37:56Omar Roux a été relaxé au bénéfice du doute,
37:58mais tous les autres ont été condamnés.
37:59Ça, vous ne le dites pas.
38:00On marque une pause et on va changer de sujet.
38:02On va parler du Mercosur dans un instant.
38:04A tout de suite.
38:05Sud Radio, c'est votre opinion qui compte.
38:08Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord.
38:12Valérie Expert.
38:14J'avais envie de vous lire un petit tweet de notre confrère
38:16Guillaume Durand qui dit « plus de majorité, consensus sur rien,
38:19il suffit de voir le budget, dépenses de santé qui explosent,
38:22dette en l'air, Macron ailleurs, guerre aux portes,
38:25Barnier secoué, Le Pen accusé, son parti plus insoumis,
38:28Mélenchon contesté, climat social tendu, chacun pour soi et la France. »
38:32Et il se trouve que c'est...
38:33Chacun pour soi.
38:34C'est vraiment le « chacun pour soi ».
38:36Voilà, je trouvais ce tweet intéressant.
38:38Parlons un peu quand même du Mercosur et on parlera des tickets restaurants.
38:42Pardonnez-moi, je ne vais pas caractériser,
38:43mais les seules parties qui parlent de la nation et de la France,
38:46ce n'est pas justement des parties de gauche ou d'extrême-gauche.
38:48Non, c'est vrai.
38:49Ah bah oui.
38:50Dans les sondages, c'est l'ERN qui répond le mieux aux besoins des Français.
38:52C'est très loin devant les autres.
38:54Ce que je veux dire, c'est que peut-être que la gauche est gourée historiquement
38:56en parlant pas de sécurité, en parlant pas d'immigration et en parlant pas de nation.
38:59Mais on peut parler de la France autrement qu'en parlant d'immigration et de sécurité, non ?
39:02Oui, mais attendez.
39:05L'immigration n'est pas le sujet.
39:07Je ne sais pas si vous préférez le rugby ou le football,
39:09mais moi, j'ai été estomaqué par ce que j'ai vu au Stade de France.
39:12Les gamins qui chantent la Marseillaise, tous les gens de rugby qui chantent la Marseillaise,
39:15la Marseillaise qui est reprise par 80 000 personnes, c'est du symbole.
39:18Ça veut dire quelque chose.
39:20Ça veut dire qu'il y a une soif de nations et de racines.
39:23Qu'est-ce qui vous manque, Eric ?
39:24Qu'est-ce qui vous manque tellement dans ce pays ?
39:25Qu'est-ce qui me manque ?
39:26Qu'on se mette au garde-à-vous devant les drapeaux, c'est ça qui vous manque ?
39:29Vous serez plus heureux après ?
39:30Non, mais ce qui me manque...
39:32Vous croyez que ça va résoudre les problèmes des Français de chanter la Marseillaise au garde-à-vous ?
39:39Les Français sont perdus, les Français sont satellisés, les Français n'ont plus de pouvoir d'achat.
39:43Donc les Français, ils ont besoin...
39:46Arrêtez de parler à des Français, vous ne savez rien.
39:49Moi, je suis un Français.
39:50Moi, je suis un Français.
39:51Moi aussi.
39:52Moi, j'ai grandi en Cité HLM, mon cher Nicolas.
39:54C'est très bien.
39:55Non, c'est ni très bien, ni pas bien.
39:57Qu'on ne fasse pas le coup d'espèce de bourgeois.
39:59Qu'est-ce que ça vient justifier ?
40:01Qu'est-ce que ça change, je vais vous dire ?
40:02C'est qu'on a besoin...
40:04Si vous voulez faire...
40:05C'est un projet.
40:06Si vous voulez faire, vous aimez bien ce truc-là.
40:07Faire nation.
40:08Vous savez, les mots que la bouche emploie.
40:09C'est important, la nation.
40:10Mais voilà.
40:11Et bien, si vous voulez, quand il n'y a plus de fric dans les caisses, quand il n'y a plus de ceci, cela,
40:14parler aux Français d'où ils viennent et de leurs racines,
40:17ça, ça sera déjà un sujet de rassemblement.
40:19Lesquels, leurs racines ?
40:20Leurs histoires.
40:21Les multiples.
40:22Mais leurs histoires.
40:23D'accord.
40:24Leurs histoires.
40:25Très bien.
40:26Mais pas l'espèce de bouillie qu'on enseigne.
40:28Mais bien sûr.
40:29D'accord.
40:30De toute façon, la gauche ne parle plus de nation.
40:31Que les profs rouges...
40:33Écoutez.
40:34Puis les profs, ils ont la trouille maintenant.
40:35La gauche ne parle plus de nation depuis longtemps.
40:37Ce débat n'a pas de sens.
40:38On peut parler du Mercosur avec Emmanuel Macron qui hier...
40:41Ça nous renvoie à la nation.
40:42J'en reste sans parler.
40:43J'allais dire sur le périph' qui était au pied de l'avion et qui a déclaré
40:48« nous allons continuer de nous opposer ».
40:50Sauf que qu'est-ce que peut Macron contre cet accord ?
40:53Et que cet accord, il n'est pas si simple que ça à comprendre non plus.
40:57Donc cet accord serait défavorable pour nos agriculteurs,
41:01qui favoriseraient l'importation de produits,
41:03qui utilisent des produits phytosanitaires qui sont interdits en France.
41:07Je ne sais pas si les Français comprennent, et moi y compris,
41:10exactement les enjeux de ce...
41:13Éric, peut-être que vous qui êtes au fait de l'économie...
41:16Non mais on va essayer d'être le plus objectif possible sur ce dossier.
41:22Quel est l'intérêt de cet accord ?
41:23Vous avez des secteurs agricoles qui seront favorisés par la signature du Mercosur.
41:28Et puis vous avez d'autres secteurs, mais qui nous concernent beaucoup,
41:31parce que là on parle d'importation de poulet, de viande, de céréales,
41:35dont les pays qui vont exporter ces produits...
41:39Nous ne sommes pas le premier en même règle.
41:40En fait, c'est même pas ça.
41:41C'est qu'il y a des pesticides qui sont interdits,
41:43les écolos devraient se mobiliser sur le sujet,
41:45qui sont interdits depuis 40 ans en France,
41:48et qui sont utilisés par des éleveurs brésiliens ou par des céréaliers, etc.
41:54Donc vous avez à juste titre, je pense, des agriculteurs qui en plus constatent
42:00que toutes les promesses qui ont été faites par Macron
42:02depuis le Salon d'agriculture un petit peu chahuté,
42:04ont été tenues au un tiers, si vous voulez.
42:06Au un tiers, vous savez, c'est l'époque où Attal s'abote de foin son truc
42:09et dit je suis un agriculteur, vous voyez.
42:11Je suis agriculteur.
42:12Ich bin ein Berliner, vous voyez.
42:14Enfin c'est Luke Kennedy sur une botte de paille.
42:16Donc les agriculteurs se sentent floués.
42:18Ils ont raison de monter auprès de nous en disant
42:20que c'est une question de souveraineté alimentaire.
42:22On en parlait beaucoup au moment de la crise Covid.
42:24Et puis c'est une question de pesticides et de santé publique.
42:27Bon, et je termine en disant qu'il ne faut pas oublier quand même,
42:30parce que je ne suis pas totalement dupe,
42:31qu'il y a des élections syndicales importantes au mois de février
42:34pour les chambres d'agriculture,
42:36et qu'évidemment la FNSEA, qui est toujours l'interlocuteur souhaité
42:39quel que soit le pouvoir, est en train de voir des syndicats
42:45comme la coordination rurale ou comme,
42:47alors le MoDef n'existe plus mais j'ai encore oublié,
42:50la Confédération Paysanne à gauche,
42:52qui évidemment essaye de challenger.
42:53Il y a aussi ça quand même, en arrière-plan.
42:56Mais Nicolas, Mercosur, une bonne chose ou pas une bonne chose ?
42:59Le problème c'est qu'on a nécessairement un débat tronqué en France,
43:02puisqu'on a un débat nécessairement politicien.
43:04L'agriculture et les agriculteurs sont des gens auxquels les Français tiennent énormément.
43:09Il y a un aspect culturel, sentimental extrêmement proche de l'agriculture.
43:12Donc dès que les agriculteurs bougent, les Français bougent,
43:15et donc les hommes politiques bougent.
43:17Ce qu'on ne dit pas, c'est que le Mercosur, ce n'est pas qu'un accord agricole,
43:20c'est un accord sur tous les secteurs de l'industrie et de l'économie.
43:23C'est ça, c'est qu'en échange il va y avoir des accords sur les voitures,
43:25il va y avoir pour l'Allemagne notamment.
43:27Ce qu'on ne dit pas, ce n'est pas forcément française,
43:29mais y compris française, ce qui explique aussi quand même
43:31un peu la surprise de cette période sur le tarmac,
43:34parce que M. Macron a attendu finalement l'Argentine
43:38pour se positionner contre ses partenaires européens,
43:42alors que pendant des années la France a poussé aux négociations.
43:44La France de M. Macron a poussé aux négociations sur Mercosur.
43:46– Il y avait des amortisseurs, Nicolas,
43:47mais ils sont dans l'agriculture quand même.
43:49– Oui, mais il y a des enjeux majeurs avec le Mercosur,
43:52par exemple l'approvisionnement en lithium,
43:54le fait que le Mercosur privilégierait l'Union européenne
43:58pour exporter du lithium.
44:00C'est dans la guerre vis-à-vis des Chinois,
44:02guerre économique vis-à-vis des Chinois et de l'Amérique de Trump,
44:04un sujet majeur, stratégique majeur.
44:06Donc moi ce que je vais vous dire,
44:08ce traité depuis le départ je trouve qu'il est anachronique,
44:10je trouve que continuer dans le monde d'après
44:13à faire venir des marchandises par cargo,
44:15alors qu'on a des bœufs, on a des veaux,
44:17on a tout ce qu'il faut en Europe, ça n'a aucun sens.
44:20Mais l'Europe continue dans le aucun sens.
44:22Il va y avoir un autre secteur qui va se mobiliser
44:24dans les semaines prochaines, c'est la SNCF.
44:26Les cheminots vont se mobiliser contre quoi ?
44:28Contre un autre anachronisme, l'ouverture à la concurrence des lignes SNCF.
44:31C'est la même histoire, c'est-à-dire qu'on continue
44:33comme dans les années 90 à libéraliser notre économie,
44:36à ouvrir nos frontières, à empêcher les entreprises publiques
44:39de rendre des services publics,
44:40et après on laisse les Français pleurer.
44:42Il y a un moment où il faut que les hommes politiques
44:44arrêtent d'être dans la posture politicienne
44:46et disent la vérité aux Français.
44:48Qu'est-ce qu'on veut ? Est-ce qu'on veut plus de voitures électriques ?
44:50Est-ce qu'on veut continuer à, par exemple,
44:52exporter nos centrales nucléaires en Amérique du Sud ?
44:54Ou est-ce qu'on veut sauver notre agriculture française ?
44:56Et bouffer du maïs au GM et des poulets ?
45:02Et assurer une santé, bien sûr.
45:04Mais ce traité n'a aucun sens, et la manière dont on en parle
45:06n'a aucun sens non plus.
45:08Moi je voulais dire qu'il a d'autant moins de sens
45:10que les négociations ont démarré il y a 20 ans
45:12et que le monde a énormément changé en 20 ans
45:14et que peut-être ce qui était envisageable il y a 20 ans
45:16ne l'est plus aujourd'hui.
45:18Mais je voudrais aussi souligner l'incroyable hypocrisie
45:20de la présidence de la République.
45:23Emmanuel Macron a l'air de, tout d'un coup,
45:25se saisir d'un dossier dont il ne s'est pas vraiment saisi.
45:27Ça fait déjà pas mal de temps que les agriculteurs
45:29parlent de ce traité en disant
45:31« il y a des choses qui ne nous conviennent pas,
45:33essayez de nous défendre ».
45:35Emmanuel Macron, on ne l'a pas beaucoup entendu.
45:37Alors là, le voir tout d'un coup,
45:39quand même, je rappelle que sa position
45:41à l'international est extrêmement affaiblie.
45:43Tout d'un coup, se saisir d'un sujet
45:45dont il ne s'est pas vraiment saisi,
45:47parce que pourquoi n'a-t-il pas essayé
45:49de faire une majorité ?
45:51Je rappelle que pour s'opposer au traité,
45:53il faut 4 États membres et 35% des voix.
45:55Que ne l'a-t-il pas fait
45:57depuis 7 ans qu'il est au pouvoir ?
45:59Mais qu'a-t-il fait en fait ?
46:01– Parce qu'il a changé d'avis sur le traité, c'est tout.
46:03C'est dû en même temps, en permanence.
46:05– Je ne sais même pas s'il avait un avis
46:07parce qu'il suit le vent, il suit le mouvement,
46:09il croit qu'il va valider une opinion.
46:11Moi, ce que je trouve,
46:13c'est qu'Emmanuel Macron,
46:15il est toujours en arrière de la main
46:17sur les vrais sujets et qu'il a fait croire
46:19aux agriculteurs qu'il allait empêcher
46:21la signature qui n'est pas du tout empêchée
46:23et que ce qui risque de se passer,
46:25c'est que finalement, il y ait ce qu'appellent
46:27les techniciens de Bruxelles, un splitting.
46:29C'est-à-dire qu'on va couper en morceaux le traité
46:31et qu'on va faire adopter la partie commerciale
46:33à la majorité qualifiée.
46:35– C'est l'accord de la France.
46:37– On va se couvrir de ridicule dans cette affaire
46:39parce qu'on ne s'est pas engagé du sujet.
46:41– De la même manière, on avait signé un accord
46:43avec le Chili qui avait surpris un peu de monde.
46:45Vous savez pourquoi on avait signé l'accord avec le Chili ?
46:47Parce que c'est le premier producteur de cuivre
46:49et qu'on a besoin de cuivre pour relier les éoliennes
46:51par exemple offshore aux centrales qui distribuent le courant.
46:53Vous voyez donc en fait, oui, les agriculteurs ont raison
46:55sur le fond, c'est la monnaie d'échange,
46:57c'est une monnaie d'échange.
46:59On est en train de sacrifier notre agriculture
47:01pour d'autres intérêts qui sont importants aussi
47:03et d'arrêter de les faire marner
47:05alors que les agriculteurs se suicident alors qu'il y en a de plus en plus.
47:07– Andréa ?
47:09– Il y a une double honte d'abord sur la forme et sur le fond.
47:11Sur la forme, c'est que lors des élections européennes,
47:13l'ERN notamment avait expliqué que l'Union Européenne
47:17voulait mettre à bas le veto des nations.
47:19C'est-à-dire qu'on a eu, vous parliez de majorité qualifiée,
47:23donc si la France n'est pas d'accord
47:25mais que la majorité des pays de l'Union Européenne sont d'accord,
47:29ça s'imposera à nous et à nos agriculteurs.
47:31Ça c'est la première chose.
47:33Deuxièmement, on a donné mandat à la Commission en 1999
47:35pour négocier en notre nom.
47:37Donc, M. Attal qui explique sur sa botte de foin,
47:39le Kennedy dont vous parliez tout à l'heure,
47:41ne vous inquiétez pas, la France a suspendu le Mercosur.
47:45Je ferme les guillemets, ce sont les propos de M. Attal.
47:47– C'était des mensonges. – Ils ne pourront pas le faire
47:493 fois, 4 fois, 5 fois, 6 fois, à 8h30.
47:51Ce sont des menteurs, ils ont menti aux agriculteurs.
47:53J'ajoute que M. Macron, il n'y a pas que le Mercosur,
47:57il y avait le traité de libre-échange avec la Nouvelle-Zélande.
47:59C'est sous sa présidence de l'Union Européenne
48:01qu'il a imposé ça à tous les pays de l'Union Européenne.
48:03C'est sous sa présidence qu'on a signé,
48:05c'était fin juin de sa présidence.
48:07La filière des Auvins va être massacrée par cet accord
48:11avec la Nouvelle-Zélande.
48:13Et donc finalement, on a un monde,
48:15et là je viens sur le fond,
48:17où l'Union Européenne finalement ce sont les pigeons,
48:19ce sont ceux qui croient encore
48:21à la mondialisation heureuse de M. Attali.
48:23Ailleurs dans le monde, ce n'est pas le cas.
48:25Les Américains se protègent,
48:27et encore davantage j'imagine avec M. Trump.
48:29Les Chinois, vous parlez des voitures électriques,
48:31les Chinois produisent 90% des terres rares
48:33qui permettent les voitures électriques.
48:35Donc on va imposer aux citoyens français
48:39et aux habitants de l'Union Européenne
48:41d'importer des véhicules
48:43qui seront produits par les Chinois.
48:45Vous avez les Etats-Unis qui se protègent,
48:47vous avez les Indiens.
48:49Moi j'ai travaillé au Parlement européen
48:51sur le traité de libre-échange entre l'Inde et l'Union Européenne.
48:53A la fin de la réunion,
48:55le représentant de la Commission européenne a dit
48:57écoutez, il n'y aura pas d'accord avec l'Inde, vous savez pourquoi ?
48:59Parce qu'eux aussi protègent leurs agriculteurs.
49:01Comme les Américains, comme les Chinois.
49:03C'est-à-dire qu'il n'y a qu'eux au sein de l'Union Européenne
49:05que l'agriculture, l'alimentaire, c'est quelque chose d'anecdotique
49:07pour reprendre vos termes tout à l'heure.
49:09Alors que l'Union Européenne
49:11c'est 42% des traités de libre-échange en vigueur.
49:15C'est le record mondial.
49:17Nous avons abaissé les frontières,
49:19nous ne protégeons plus ni notre industrie,
49:21ni les agriculteurs.
49:23Droit dans le mur.
49:25Éric, vous avez une minute pour nous parler des tickets restaurants.
49:27Je renvoie à votre billet ce matin chez Jean-Jacques Bourdin.
49:31Demain, en plénière à l'Assemblée nationale,
49:33va se poser une question importante, l'air de rien,
49:35parce que ça concerne 6 millions de salariés en France.
49:37C'est est-ce que les députés vont pérenniser l'idée
49:39qu'avec un ticket restaurant, on peut continuer
49:41à acheter des produits alimentaires,
49:43le déjeuner, dans les supermarchés ?
49:45Alors pourquoi je vous dis ça ?
49:47Parce qu'à l'origine, le ticket restaurant, il n'est pas fait pour ça.
49:49Il est fait pour aller au restaurant et payer son repas de déjeuner.
49:51Depuis 2022, c'est que depuis 2022,
49:53où on peut indifféremment utiliser...
49:55Donc vous avez un vrai bras de fer entre la grande distribution
49:57et les restaurateurs,
49:59emmené par Thierry Marx, qui à mon sens,
50:01incarne plus le chef étoilé de la grande restauration
50:03que le président efficace
50:05qu'il est de l'hôtellerie et de la restauration.
50:07Et puis, la grande distribution qui est en face.
50:09Parce qu'au-delà de faire vos courses
50:11pour le déjeuner avec un ticket restaurant
50:13dans un supermarché,
50:15vous comprenez bien aussi que pour les supermarchés, c'est intéressant
50:17parce que vous pouvez faire votre course globale.
50:19Vous pouvez acheter votre sandwich avec votre ticket restaurant
50:21puis vous en profitez pour faire vos courses.
50:23Donc c'est tout ça qui est...
50:25Alors peut-être qu'il y aura une sorte de terrain d'entente
50:27avec un plafond maximum d'utilisation des tickets restaurants
50:29dans la grande distribution
50:31et un autre plafond pour...
50:33Parce que sinon, ce qui risque de se passer,
50:35c'est que le ticket restaurant disparaisse
50:37et que 50% du ticket restaurant est payé par l'entreprise.
50:39Donc que l'entreprise donne
50:41une petite augmentation de salaire sur la fiche de paye
50:43en disant ça, vous en faites ce que vous voulez,
50:45mais c'est pour votre déjeuner.
50:47Ça intéresse beaucoup le monde.
50:49Mais c'est vrai que les modes de consommation ont changé.
50:51Et les modes de consommation, vous avez raison.
50:53Qu'on ne va plus au restaurant, qu'on prend des sandwichs,
50:55tout ça.
50:57Et surtout quand les Français sont très justes pour boucler leur fin de mois,
50:59l'aide des tickets restaurants est très importante.
51:01Merci à tous les quatre.
51:03Très bonne journée sur Sud Radio.