• il y a 11 heures

Category

🗞
News
Transcription
00:00Europe 1 Soir, 19h21, Pierre de Villeneuve.
00:04Et autour de la table, voici Louis Oselter, bonsoir.
00:08Bonsoir Pierre.
00:09Journaliste politique au Figaro, bonsoir Raphaël Saint-Ville.
00:11Bonsoir Pierre.
00:11Directeur adjoint de la rédaction du journal du dimanche.
00:14Et bonsoir à vous Alma Dufour.
00:16Bonsoir.
00:17Merci d'être avec nous en ligne et en direct sur Europe 1.
00:20Vous êtes député LFI de Seine-Maritime.
00:22Même question, une heure plus tôt, je posais la question à Tom Aménager du RN.
00:26Vous aussi, LFI, vous n'êtes pas convié à cette discussion à Matignon demain.
00:33Comment est-ce que vous le prenez ?
00:35Honnêtement, ça me fait un peu ni chaud ni froid.
00:39Voire je le prendrais plutôt comme une légion d'honneur.
00:41Parce que ce Premier ministre n'est ni légitime ni compétent.
00:45Et il n'est qu'un sursis au Président Emmanuel Macron.
00:49Je ne vois pas pourquoi on irait à une réunion convoquée par M. Bayrou.
00:55Qui dit qu'il va nous éclairer sur les orientations à suivre.
00:57Alors qu'il est démane d'un parti qui est encore plus minoritaire que les Républicains.
01:02Et que l'ensemble du bloc macroniste a perdu les élections législatives, s'il faut encore le rappeler.
01:07Oui, là-dessus, tout le monde n'est pas d'accord.
01:10Vous dites que vous arrivez en tête, donc vous dites que vous avez gagné.
01:13Certains disent que personne n'a gagné.
01:14Enfin, en tout cas, les élus EPR disent ça.
01:18Non, mais c'est-à-dire, enfin, je sais, c'est mathématique.
01:20On ne peut pas faire de la post-vérité non plus.
01:22Personne n'est la majorité absolue. Personne ne le conteste.
01:24Du coup, ça ne marche pas.
01:26Que ce soit difficile de gouverner dans cette situation, personne ne le conteste.
01:30Néanmoins, il y a une force qui s'est présentée unie aux élections
01:33et qui a recueilli le plus de sièges lors du deuxième tour des législatives.
01:37Elle s'appelle le Nouveau Front Populaire.
01:39Si on avait décidé de s'allier après coup au forme d'un groupe, la question pourrait se poser.
01:43Mais on s'est présenté sous une seule étiquette aux élections devant les Françaises et les Français.
01:47Donc, du coup, effectivement, ça fait de nous la force arrivée en tête.
01:51Est-ce que vous auriez préféré que M. Bayrou, qui est le cinquième parti représenté à l'Assemblée nationale,
01:57n'ait pas de légitimité à nous dire quelles doivent être les orientations pour le pays ?
02:01J'entends votre point.
02:02Juste une chose.
02:03Est-ce que vous auriez préféré qu'on nomme Lucie Castet tout de suite après les élections anticipées
02:10et Lucie Castet qui aurait été censurée dans les 48 heures ?
02:16Justement, ce que vous posez comme question, c'est le rôle du Rassemblement national
02:20qui essaye de se faire passer pour des agents de la stabilité.
02:25En fait, en réalité, le Rassemblement national, il faut le rappeler, a choisi déjà Macron
02:29tout en se réservant le droit de le censurer dès qu'il sent que ses électeurs ne le suivent pas assez.
02:34Parce qu'en fait, le Rassemblement national a empêché d'emblée la Constitution
02:38et la nomination d'un gouvernement de gauche malgré la crise sociale terrible
02:41dans laquelle se trouvent les Françaises et les Français.
02:43Et c'est ça qu'il faut rappeler.
02:44Nous, on aurait préféré évidemment avoir un gouvernement de gauche,
02:47mais pas pour nous, mais pour l'urgence dans laquelle on se trouve.
02:51Je rappelle aujourd'hui qu'il y a plus de 150 000 salariés
02:54dont l'emploi est menacé par des plans sociaux.
02:55J'étais encore la semaine dernière dans une usine de Normandie qui va fermer.
03:00Et en fait, je suis extrêmement choquée que le Bloc central ne mentionne jamais
03:05l'existence de ces plans sociaux, les faillites en cascade.
03:08Et je suis contente de parler de soi-disant sujets de consensus
03:11qui ne sont pas les priorités des Français.
03:13Ce n'est pas vrai, Alma Dufault.
03:14Marc Ferrati, quand il était ministre de l'Industrie, il a mentionné
03:17et effectivement, il a dit qu'il y aurait encore d'autres plans sociaux.
03:21Oui, il a fait un constat. Et qu'est-ce qu'ils ont fait ?
03:23Je peux vous dire que j'ai fait plusieurs rendez-vous avec Bercy sur les sujets.
03:27Et à chaque fois, on disait qu'on ne peut rien faire.
03:30Et depuis, il n'y a aucun son, aucune image du côté de la Macronie en général
03:35et du Modem sur cette question qui est absolument cruciale
03:38pour des centaines de milliers de familles.
03:40Je veux dire, on parle quand même d'une explosion record depuis 12 ans des faillites.
03:45On parle quand même de centaines de milliers d'emplois qui sont menacés.
03:48Et tout le monde fait comme si ce n'était pas important.
03:51Pour moi, c'est le premier sujet qui devrait être sur toutes les bouches.
03:54Et j'observe qu'il n'y a évidemment que la gauche
03:56et surtout la France insoumise qui le porte aujourd'hui.
03:58Louis Hazelter voulait vous interroger du Figaro.
04:01Les socialistes qui étaient vos partenaires au sein du Nouveau Fonds Populaire
04:05ont été reçus par le Premier ministre François Bayrou.
04:07Ils seront sans doute demain à cette réunion qu'il réunit sans vous.
04:12Avec leur attitude qui consiste à au moins aller discuter
04:17et voir, comme l'a dit le Premier secrétaire du PS Olivier Faure,
04:20s'il pouvait y avoir des concessions réciproques avec la Macronie.
04:23Est-ce que vous considérez que le Nouveau Fonds Populaire est mort
04:27ou en tout cas qu'il y a une brèche très importante
04:29qui a été creusée en raison de cette attitude constructive
04:34envers le gouvernement du PS ?
04:37Non, on ne va pas acter.
04:40Ça ferait plaisir à beaucoup de gens, notamment à droite,
04:42qu'on acclame la mort du Nouveau Fonds Populaire,
04:44mais ce n'est pas ce qu'on va faire.
04:46Pourquoi ? Parce qu'encore une fois, les Français ont voté pour le Nouveau Fonds Populaire en juillet,
04:49parce qu'on a besoin du Nouveau Fonds Populaire dans les élections qui vont arriver vite,
04:54qu'elles soient présidentielles ou législatives.
04:56Je pense qu'on n'y coupera pas, en tout cas pour les législatives, assez rapidement.
04:59Non, par contre, on sait et on les alerte sur le fait qu'ils donnent l'un.
05:04Ils font semblant de croire qu'ils peuvent obtenir quelque chose d'Emmanuel Macron
05:08parce que ce n'est pas Bayrou qui décide, c'est Macron.
05:10Macron ne veut pas de concessions à gauche.
05:13Macron ne voulait pas même de Bernard Cazeneuve comme Premier ministre.
05:16D'ailleurs, là, il a eu l'occasion de le renommer encore Premier ministre.
05:19Il ne l'a pas fait.
05:20Alors qu'il vient du Parti Socialiste.
05:22Parce qu'il ne veut pas qu'on touche à son programme, à ses mesures économiques,
05:28de cadeaux fiscaux aux grands groupes, aux multinationales, aux plus riches.
05:32Et c'est ça, c'est là où le bas blesse pour Emmanuel Macron.
05:34Et je vois mal quelles concessions il va proposer demain, via François Bayrou, à nos partenaires.
05:40Et en réalité, s'il y avait des concessions sur le pouvoir d'achat,
05:43sur les salaires, sur les plans sociaux, justement, qui devaient être faites,
05:46à mon avis, ça fait longtemps qu'on n'en aurait entendu parler, là, depuis dix jours.
05:49Question de Raphaël Stainville du JDD.
05:51Oui, François Bayrou, évoquant cette réunion de demain, expliquait qu'il ne recevrait que ceux,
05:57parmi les partis, uniquement les partis qui ont été vos responsabilités aux affaires du pays.
06:02Est-ce que ça signifie finalement que l'alternance, une alternance est impossible
06:08et qu'on est dans l'entre-soi absolu ?
06:10Totalement. Là, je partage totalement votre analyse.
06:14C'est-à-dire qu'en général, les appels à la stabilité, à la rationalité, à avoir géré les affaires
06:22sont les dernières armes d'un système et d'une caste politique qui est agonisante
06:28pour se défendre, en fait, et jeter un peu une espèce de peur.
06:31En gros, on fait peur aux Français en disant que nous, on ne serait pas en capacité de gouverner,
06:35qu'après moi, le déluge, après moi, le chaos, comme cette espèce de sketch
06:39qui nous ont monté sur l'impôt sur le revenu qui ne sera pas indexé sur l'inflation,
06:42tout en les macronistes refusant qu'on débatte et qu'on vote un amendement
06:46qui permettait d'indexer les barèmes sur l'inflation,
06:48ils créent eux-mêmes la peur, la panique et le chaos.
06:50Et je l'ai déjà dit sur une autre antenne, mais en fait, moi, j'ai été gilet jaune
06:54et pendant les gilets jaunes, j'ai observé exactement les mêmes mécanismes,
06:57c'est-à-dire une élite de gauche et de droite qui se réunit pour ne pas perdre ses privilèges
07:01et son pouvoir face à un peuple qui veut des changements conséquents
07:05et qui appelle à la stabilité, aux dangers, etc.
07:07Donc oui, pour moi...
07:08C'est le retour de la trilatérale, ce que vous racontez.
07:10Je disais que ce n'est pas une légion d'honneur, parce que pour moi,
07:12en nous ostracisant, entre guillemets, en ostracisant à la fois la France insoumise
07:15et le Rassemblement national, quoi qu'on pense du Rassemblement national,
07:18en fait, on est les deux forces pour lesquelles les classes populaires votent le plus dans ce pays,
07:22ils montrent en fait qu'ils sont du côté d'une élite
07:25et qu'ils ne vont pas aller dans l'intérêt des Françaises et des Français,
07:28des classes moyennes et des classes populaires.
07:30Mais alors, si vous voyez autant de rapprochements avec le Rassemblement national,
07:34pourquoi est-ce que vous ne leur parlez pas davantage ?
07:36Pourquoi est-ce que, par exemple, vous refusez de marcher avec eux
07:41lors d'une marche contre l'antisémitisme ?
07:44Est-ce que votre question est sérieuse sur l'antisémitisme ?
07:47Non, mais est-ce que...
07:48Pardon, mais en fait, est-ce que le Rassemblement national n'a pas été créé par Jean-Marie Le Pen
07:52qui niait l'existence des Jean-Marie Le Pen ?
07:54On n'y est plus, là.
07:55On n'y est plus.
07:56C'est le Rassemblement national.
08:00On n'est plus au front national, je vous parle du Rassemblement national.
08:03Non, mais d'accord, si vous êtes là pour faire la promo du Rassemblement national,
08:06je peux aussi vous parler du fait qu'il y avait des candidats qui ont été écartés
08:09parce qu'ils pensaient qu'il y avait des casquettes nazis sur les photos privées,
08:12qu'on a quand même un candidat qui avait fait une prise d'otage en ville-mairie.
08:15On peut ressortir toutes ces histoires du Rassemblement national
08:19qui ont été impliquées dans des attentats,
08:21qui ont été impliquées dans les négociations entre Lafarge et Daech.
08:24Moi, si vous voulez, je peux vous donner le pédigré actuel du Rassemblement national
08:28qui n'est pas bien meilleur que celui...
08:30Vous m'avez d'une certaine manière répondu.
08:32Vous m'avez répondu.
08:33Voilà la raison pour laquelle vous ne parlez pas au Rassemblement national
08:36puisque vous avez ces convictions-là et on vous entend là-dessus.
08:40Et merci d'avoir été avec nous en direct sur ORF.
08:43Merci beaucoup. Bonne soirée.
08:4422.
08:46Europe Un Soir.
08:4719h21.
08:48Pierre Devildo.
08:49Jouez aux haltères, pardon.
08:50Vous vouliez réagir sur ces dernières invocations de Mme Dufour ?
08:56Pas spécialement sur ces derniers mots, sur la réunion de demain.
08:59Oui.
09:00En fait, il n'en est pas sorti grand-chose quand Emmanuel Macron l'a fait la semaine dernière.
09:05Et je vois encore moins comment il pourrait sortir quelque chose de concret demain.
09:10Ce qui est sûr, c'est que François Bayrou, pour une fois,
09:12se conforme à une volonté d'Emmanuel Macron.
09:14C'est plutôt lui qui lui avait donné, demandé en tout cas,
09:17de réunir ce format de parti, sachant qu'il les a rencontrés avant en bilatéral.
09:23Peut-être l'une des raisons, c'est pour gagner du temps avant un gouvernement
09:27qui ne sera pas annoncé avant dimanche, a priori.
09:30Monsieur Stainville.
09:32C'est vrai que c'est assez étrange de voir François Bayrou
09:36se conformer à une volonté d'Emmanuel Macron
09:39après avoir fait la démonstration à lui contraire quelques jours plus tôt.
09:43Comme s'il y avait une sorte de remise dans les rangs du Premier ministre.
09:49C'est vrai que tout ça est assez confus, si ce n'est,
09:52et effectivement ça a été dit par Louis,
09:54que de chercher peut-être à gagner du temps
09:57avant de pouvoir annoncer un hypothétique gouvernement.
10:03Quand on regarde...
10:05On va passer à un son.
10:07Je suis un peu agacé par les propos de Madame Dufour.
10:11On va passer à un son.
10:15Sébastien Chenu qui était ce matin l'invité de Sonia Mabrouk.
10:19Le moins qu'on puisse dire, c'est que c'était poussif.
10:22Pas très convaincant.
10:24Comme disent les jeunes, ça n'envoie pas du rêve.
10:26François Bayrou, hier, j'avais l'impression d'être au croisement
10:30entre Raymond Barr et Edouard Balladur.
10:33Quelqu'un de très décalé par rapport à la société d'aujourd'hui.
10:37Quelqu'un de très décalé par rapport au rythme de la vie politique,
10:41au rythme de la vie de la nation.
10:43Et pour le coup, c'est vrai que François Bayrou,
10:46parlant de Mayotte comme n'étant pas dans le territoire national,
10:49ou François Bayrou préférant le conseil municipal de Pau
10:53à une réunion entière de suivi de cette dramatique crise à Mayotte,
10:58ce n'est pas tout à fait ce qu'on attend d'un Premier ministre.
11:01Alors, on est bien là avec tout ça ?
11:04C'est bien parti !
11:07Les attaques des oppositions à l'encontre de François Bayrou
11:11me paraissent aussi décalées et passant à côté des vrais sujets.
11:17On peut s'arrêter sur les expressions de François Bayrou,
11:23on peut s'arrêter et commenter à l'envie son déplacement à Pau.
11:28La vérité c'est qu'il était présent en réunion de cellules de crise,
11:33sa présence à Mayotte aurait été absolument inutile,
11:39absolument inutile si ce n'est à emboliser encore davantage
11:43ce que les secours sur place cherchent à faire.
11:48Donc tout ça me paraît assez dérisoire et assez décalé
11:51par rapport au désespoir que vivent les Mahorais aujourd'hui.
11:54Vous voyez, j'ai eu un moment de ralentissement, on va dire,
11:59ces quelques minutes, peut-être chers auditeurs, vous vous en avez rendu compte.
12:02Raphaël vient de résumer la situation,
12:05c'est-à-dire qu'on a un gouvernement, quel qu'il soit,
12:08le Premier ministre s'appelle A, s'appelle B, s'appelle C,
12:11peut-être qu'on aura un autre dans 15 jours, on n'en sait rien,
12:14il y aura peut-être une nouvelle censure,
12:16on essaye de faire sortir ce pays d'une boue compliquée.
12:23Alma Dufour disait que la priorité c'est les emplois.
12:26Elle a raison, mais pas que !
12:29Il y a plein de priorités !
12:31Il y en a au moins 40 devant nous, il y a un budget qu'on veut adopter
12:34pour justement essayer de faire avancer les choses.
12:37Et vous avez Madame Dufour qui dit
12:39« Ah mais vous comprenez, nous on aurait voulu un gouvernement de gauche
12:43parce que c'est notre légitimité, on est arrivés les premiers. »
12:46Vous avez M. Chenu qui dit
12:48« Mais de toute façon, M. Bayrou, il était à Pau
12:52alors qu'il aurait dû être à la cellule de crise,
12:56et puis il confond le territoire national, le territoire international. »
12:59Qu'est-ce que vous voulez faire ?
13:02Vous avez raison Raphaël, c'est pas comme ça qu'on peut y arriver.
13:06Tout le monde est un peu à côté de la plaque en réalité.
13:09François Bayrou, il est quand même à côté de la plaque
13:11en pensant que l'un des premiers jours,
13:13quelques jours après sa nomination,
13:15il faut absolument aller préciser le conseil municipal de Pau
13:17alors qu'il y a un gouvernement à faire, un budget à faire,
13:19accessoirement à une crise à Mayotte.
13:21En effet, sa présence à Mayotte n'aurait été d'aucun intérêt.
13:23Au contraire, ça aurait gêné les secouristes plus qu'autre chose.
13:25Mais l'image renvoyée n'est pas bonne.
13:27Par ailleurs, les oppositions,
13:29en fait, dans l'ensemble de la classe politique,
13:31on ne parle pas du tout, du tout,
13:33des sujets français et même internationaux.
13:37En ce moment, mais même, ça fait un certain temps.
13:39Ça fait quand même un certain temps.
13:41Depuis la dissolution de l'Assemblée nationale,
13:43la classe politique se recroqueville sur elle-même
13:46et en fait, on entre, là,
13:48ce qui m'embête avec ces négociations,
13:50ces discussions de couloirs,
13:52ces réunions à l'Elysée,
13:54ces intermoments, c'est qu'en fait,
13:56on est vraiment dans le temps des combines.
13:58On est plus que jamais dans le temps des combines.
14:00Souvenez-vous de la quatrième république
14:02où en fait, il y a des gouvernements qui tournaient
14:04parce qu'on est dans cette situation,
14:06c'est-à-dire qu'à chaque fois,
14:08une force plus ou moins réduite
14:10peut faire chanter le Premier ministre
14:12en retirant ses billes et son soutien
14:14au Premier ministre, ce qui déclenche une motion de censure.
14:16Et là, en fait, on y est.
14:18Et tant qu'il n'y a pas une nouvelle Assemblée nationale
14:20ou tant qu'il n'y a pas une nouvelle élection présidentielle,
14:22on risque d'être comme ça, dans un système de tourniquet de gouvernement
14:24où en fait, on teste l'un, puis on teste l'autre
14:26et puis un tel met des billes,
14:28ensuite il les retire, on fait tomber le gouvernement,
14:30on retente avec un autre parti.
14:32Et ça, franchement, ce n'est pas porteur
14:34pour s'attaquer au chantier dont on parlait à l'instant.
14:36Bien résumé, cher Louis Oselter,
14:38dans un instant, on va se retrouver
14:40autour d'un sujet de société,
14:42ce chauffeur de bus à Toulouse
14:44qui a sorti un gamin qu'il avait copieusement
14:46insulté qu'il n'avait pas payé son ticket de bus.
14:48Et ce chauffeur de bus
14:50va peut-être être viré
14:52parce qu'il a fermement sorti le gamin.
14:54Est-ce que ce n'est pas le monde à l'envers ?
14:56Est-ce que ça ne rejoint pas d'une manière
14:58plus globale le refus d'obtempérer ?
15:00Le refus de l'autorité en France.
15:02On va en parler dans un instant.
15:04Tandis que Sonia Mabrouk, elle, vous donne
15:06un rendez-vous dans Europe 1 Matin pour la grande interview
15:08au CNews Europe 1 demain à 8h10.
15:10L'ancien commissaire européen au marché intérieur
15:12Thierry Breton, à tout de suite
15:14pour le rappel de l'actualité.

Recommandations