• il y a 10 heures

Tous les jours de la semaine, invités et chroniqueurs sont autour du micro de Pierre de Vilno pour débattre des actualités du jour. Ensemble, ils reviennent sur l'interview de Michel Barnier à la veille du vote de la motion de la censure de son gouvernement.


Retrouvez "Les débats d'Europe 1 Soir" sur : http://www.europe1.fr/emissions/l-invite-actu

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Transcription
00:00Europe 1 Soir. 19h21, Pierre de Villeneuve.
00:05Dans un instant, on attend les déclarations du Premier ministre Michel Barnier qui va s'exprimer dans quelques minutes
00:11dans une déclaration conjointe faite à Matignon et reçue par les présentateurs des 20h de TF1 et de France 2.
00:20En attendant, je salue mon camarade du service politique d'Europe 1, bonsoir Alexandre Chevaux.
00:24Bonsoir Pierre, bonsoir à tous.
00:25Et nous accueillons Charles Rodwell. Bonsoir Charles Rodwell.
00:28Bonsoir, merci pour votre invitation.
00:29Député EPR des Yvelines et bonsoir à vous Laurent Jacobelli.
00:32Bonsoir Pierre de Villeneuve.
00:33Député de Moselle et porte-parole du Rassemblement National, quand vous entendez Emmanuel Macron, je viens de le dire,
00:39affirmer ne pas croire au vote d'une censure du gouvernement de Michel Barnier, de dire que sa priorité c'est la stabilité
00:46et surtout de dire que le Rassemblement National serait d'un cisme insoutenable s'il votait cette motion déposée,
00:54on parle de la motion déposée par la gauche, qu'est-ce que vous lui répondez ?
00:57Je répondrais au Président de la République que ce n'est pas du cynisme que de respecter la parole que l'on a donnée à ses électeurs,
01:03celle de respecter le pouvoir d'achat, de défendre le fait de pouvoir avoir une entreprise sans être matraquée fiscalement
01:10et de vivre une retraite heureuse avec une retraite indexée sur l'inflation.
01:14Évidemment nous tiendrons parole, ça peut étonner, le Président de la République qui je crois n'a jamais tenu les siennes,
01:19mais pour nous c'est une valeur cardinale de l'engagement politique que nous menons.
01:23Le Président de la République doit réaliser que oui, bien sûr il y aura une motion de censure votée dès demain,
01:28que le Premier Ministre et le gouvernement devront démissionner.
01:32Vous allez en voter deux en l'occurrence, la vôtre et celle du NFP.
01:36Techniquement nous voterons la première, si la première passe il n'y en aura pas une deuxième.
01:40Vous savez que celle du RN, théoriquement, je ne suis pas une boule de cristal,
01:45ne devrait pas avoir suffisamment, ne devrait pas recueillir 289 députés.
01:50Vous avez tout à fait raison, mais nous ne serons pas sectaristes, vous savez, sectaires même plutôt, pour ne pas envoyer du monisme.
01:56Mais simplement, nous n'allons pas voter un texte de la LFI, nous allons voter une censure contre le gouvernement.
02:03Un gouvernement qui veut créer 40 milliards de taxes et d'impôts supplémentaires,
02:07un gouvernement qui ne veut pas indexer les retraites,
02:09un gouvernement qui va créer 1,5 milliard d'impôts pour les entreprises et de taxes en plus,
02:13et bien nous ne pouvons pas le faire, c'est tout simplement contraire à nos principes et contraire à l'intérêt de la France.
02:18Permettez-moi de vous lire un extrait de la motion de censure du Nouveau Front Populaire que vous vous apprêtez à voter.
02:24Alors qu'une large majorité de nos concitoyens et concitoyennes ont fait le choix du barrage à l'extrême droite lors des élections législatives,
02:33le Premier ministre a cédé à leurs plus viles obsessions avec une nouvelle loi immigration
02:38qui poursuivrait la faillite morale et politique de l'année dernière
02:42et une remise en cause de l'aide médicale d'État qui apporte humanité et dignité à ceux qui foulent notre sol
02:48et une mesure essentielle pour tous de santé publique.
02:52Voilà ce que vous apprêtez à voter demain.
02:54Non, nous nous apprêtons à voter la censure du gouvernement.
02:56Vous savez, c'est un piège énorme qui nous est tendu, le piège de la France insoumise,
03:02le piège qui dit, nous allons tout faire pour que vous ne votiez pas la motion de censure
03:07et puis que vous vous retrouviez cornerisé, c'est-à-dire que non seulement...
03:10Mais quel intérêt ? Quel intérêt pour vous et quel intérêt pour LFI ?
03:13Non seulement les demandes que vous avez faites au gouvernement ne sont pas acceptées,
03:15mais en plus, vous n'aurez pas voté la motion de censure.
03:17LFI veut être, je ne sais pas, une espèce d'opposition unique et oublier qu'ils sont finalement assez isolés.
03:23Non, nous allons être raisonnables.
03:25Et vous allez voter ça ?
03:26Nous allons voter la motion de censure de Michel Barnier.
03:29Nous avons essayé jusqu'au bout, jusqu'au bout de défendre l'intérêt des Français.
03:34Nous avons espéré jusqu'au bout un réveil du Premier ministre.
03:37Malheureusement, il a été, je crois, très mal conseillé,
03:40notamment par les macronistes, dont on se demande vraiment s'ils voulaient sauver le Premier ministre
03:44ou au contraire lui mettre un coup de couteau dans le dos.
03:46Mais on est dans cette situation aujourd'hui.
03:48On a le choix entre deux situations.
03:50Soit voter une motion de censure dont le texte est effectivement tout à fait scandaleux,
03:54mais est à la limite, qu'est-ce que ça peut nous faire puisque ce qu'on vote, ce n'est pas avec LFI...
03:58Donc c'est technique plutôt que politique.
03:59Exactement.
04:00Soit accepter des hausses d'impôts supplémentaires pour les Français.
04:03Vous savez, nous, on aurait préféré que le gouvernement soit plus raisonnable,
04:07ne pas avoir à voter de censure et protéger les Français.
04:10Il n'en a pas voulu.
04:11Charles Rodoille.
04:13Laurent Jacobel, il parle de respecter les engagements pris devant ses électeurs.
04:18Le RN en a pris un certain nombre lors des dernières élections législatives
04:21et le RN s'apprête à provoquer le chaos avec les amis de Jean-Luc Mélenchon et de Mathilde Panot
04:27plutôt que de soutenir la politique migratoire de Bruno Retailleau.
04:30Le RN s'apprête à voter la censure contre la politique migratoire la plus à droite de la Ve République
04:37en votant la motion de censure de LFI.
04:41En indiquant clairement l'exemple que vous venez de donner par écrit,
04:45je crois vraiment que c'est un signe, malheureusement, du mépris
04:49ou une forme de mensonge vis-à-vis des promesses qui ont été faites lors des dernières élections législatives.
04:56Nous nous avions pris l'engagement de soutenir un gouvernement
04:59qui aurait une politique migratoire forte et qui porterait un budget de vérité difficile
05:04mais qui serait destiné à rétablir les comptes publics.
05:07C'est la raison pour laquelle nous soutiendrons Michel Barnier demain
05:11et j'espère dans les semaines et dans les mois qui viennent.
05:13Soutenir les comptes publics avec les hausses d'impôts que vous avez prévues ?
05:16À ma l'occurrence, moi j'ai le sentiment, depuis ces trois dernières semaines
05:19et vous avez eu la gentillesse de m'inviter à ce sujet,
05:21de justement dans le débat parlementaire, les baisser.
05:24Je vous prends un exemple parmi d'autres, ce qui d'ailleurs indique plutôt bien
05:27l'état d'esprit dans lequel travaille Michel Barnier.
05:29Vous avez proposé une copie initiale avec la hausse du coût du travail de 4 milliards d'euros.
05:35Dans les débats parlementaires et avec les mesures d'économie que nous avons proposées,
05:39car lorsque nous avons demandé des choses à Michel Barnier,
05:42nous les avons compensées par des baisses de dépenses.
05:44Nous avons fait baisser ce coût du travail de 2,4 milliards d'euros dans le texte révisé.
05:50C'est bien une logique, à mon avis, différente dans le travail parlementaire
05:53que celle qui est portée par l'Assemblée nationale,
05:55parce que quand nous demandons des baisses par rapport au projet initial,
05:58nous avons des baisses de députés qui sont associées,
06:02contrairement à ce que vous vous apprêtez à faire,
06:04à savoir voter la motion de censure de la France Insoumise.
06:07Je sais que ça fait mal, mais honnêtement, il y a une forme...
06:10Je suis très serein.
06:11Je sais ce que je vois.
06:13Vous êtes serein de voter la motion de censure pour vous peser par Alephi,
06:17et je trouve que ça provoque en tout cas chez moi une forme d'étonnement.
06:21Chers collègues, très respectueusement,
06:23si je vous dis que je vais vous voler 100 euros
06:26et que finalement, j'accepte de ne vous en voler que 40,
06:28je vous prends quand même 40 euros.
06:29Vous nous expliquez que de 4 milliards, on est passé à 1,5 milliard d'augmentation
06:33du coût du travail pour les entreprises.
06:34C'est 1,5 milliard de trop.
06:36Donc, vous baissez à hausse, mais vous augmentez quand même.
06:38Sur l'immigration, nous avons proposé lors de notre niche parlementaire,
06:46c'est le jour où on a le droit de proposer des propositions de loi,
06:49nous avons proposé le retour de la double peine.
06:51C'est-à-dire qu'un étranger qui viole, qui tue, qui ne respecte pas nos lois,
06:54une fois qu'il a purgé sa peine de prison, doit rentrer chez lui.
06:57Je suis d'accord pour vous pour une politique migratoire plus dure.
07:00Mais pourquoi la censurez-vous ?
07:01Qu'a dit le ministre chargé de la Sécurité et de Proximité ?
07:05Il a dit oui, effectivement, il faut le faire.
07:08Oui, évidemment, c'est intolérable que des étrangers qui tuent soient en France.
07:11Mais nous ne voterons pas votre proposition de loi,
07:13grosso modo parce que vous êtes le Rassemblement National.
07:15Donc, vous voyez, vous avez vous-même limité votre action
07:18et vous avez vous-même créé un hiatus, finalement, entre votre parole et les actes.
07:23Ce qui fait qu'on ne peut pas vous croire.
07:25Parce que quand on vous propose un projet, vous refusez.
07:27Je vais juste rebondir sur ce point très rapidement.
07:30Il y a Alexandre Chabot qui voulait vous poser des questions.
07:32Je laisserai ensuite immédiatement Alexandre Chabot parler.
07:34Vous parlez d'hiatus entre les paroles et les actes.
07:36Dans ce budget, nous baissons le budget, par exemple, de l'Aide Médicale État
07:40et nous augmentons le budget du ministère de l'Intérieur de 750 millions,
07:43notamment pour financer le renforcement de forces de l'ordre,
07:46du contrôle aux frontières et l'arrêt de tensions administratives.
07:48De combien vous baissez le budget de l'AME ?
07:50C'est ce budget de un peu plus de 200 millions d'euros,
07:52amendement déposé au Sénat, dans le texte qui serait valide dans le CMP,
07:55si vous ne le censuriez pas.
07:56Et vous vous rendez compte que c'est une paille,
07:58au moment où vous demandez le 100 millions de soins pour les Français.
08:01C'est 1,3 milliard que ça coûte.
08:03Mais c'est une paille.
08:041,3 milliard.
08:05Il faut supprimer l'AME.
08:06Faites-le.
08:07Vous en avez parlé.
08:08Supprimer l'AME ?
08:09Alors ça, je pense que c'est un débat philosophique entre nous.
08:11Moi, je ne souhaite pas la suppression de l'AME.
08:13Tout simplement parce que si vous avez des pathologies venues d'ailleurs,
08:15qui s'accroient sur le territoire français,
08:18des maladies qui seraient venues d'ailleurs,
08:19dont seraient atteintes ensuite les Français,
08:21il faudrait que vous expliquiez à ces Français pourquoi ils ont été atteints.
08:23Moi, je ne souhaite pas la suppression de l'AME.
08:24En revanche, je souhaite sa réduction massive vers un panier de soins dédié aux soins d'urgence.
08:28C'est la raison pour laquelle je soutiendrai le budget qui baisse,
08:30le budget de l'AME.
08:31Et c'est la raison pour laquelle, malheureusement,
08:33vous voterez là encore une fois,
08:34la motion de censure de LFI,
08:36pour faire tomber ce budget.
08:38Une question pour Charles Rodwell.
08:40Comment vous jugez la méthode de Michel Barnier,
08:43ses négociations avec le RN ?
08:45Laurent Jacobelli vous disait à l'instant,
08:47et Marine Le Pen l'a dit,
08:48qu'elle s'était sentie méprisée par le Premier ministre.
08:51On le présentait comme un négociateur.
08:52Il a négocié notamment la sortie du Royaume-Uni de l'Union Européenne.
08:56Est-ce que vous faites partie de ceux au sein de la Macronie
08:58qui disent que Michel Barnier aurait dû lâcher davantage au RN ?
09:02Et de manière globale,
09:03comment vous jugez la méthode de négociation du Premier ministre ?
09:07Vous avez prononcé un mot important,
09:08c'est le mot mépris.
09:09Et je crois que l'une des grandes forces de Michel Barnier,
09:11c'est qu'il n'a jamais eu de mépris pour un électeur,
09:14quel que soit le parti pour lequel il votait,
09:16notamment pour les 11 millions d'électeurs du RN.
09:20Et je pense, pour faire un argumento,
09:22que la raison pour laquelle nous,
09:24nous avons perdu les élections législatives,
09:26c'est que nous n'avons pas toujours su entendre,
09:29écouter et nous poser pour entendre
09:31les demandes qui étaient faites par des millions d'électeurs en France,
09:34les nôtres et aussi ceux de la gauche
09:37et les électeurs du RN.
09:39Je ne peux évidemment pas commenter les discussions,
09:41parce que je n'y étais pas de Matignon
09:43ou les éventuelles discussions de Matignon
09:45avec Marine Le Pen et le RN.
09:47Je peux juste témoigner des discussions
09:49qu'il y a eu entre Michel Barnier et notre propre groupe politique,
09:52qui depuis trois mois,
09:53sont des discussions,
09:54depuis deux mois pardonnez-moi,
09:55qui sont des discussions franches,
09:57de travail,
09:58je vous ai cité l'exemple sur le coût du travail,
10:00je peux vous en donner d'autres,
10:01qui ont été parfaitement ouvertes,
10:02mais il nous a demandé une chose,
10:04c'est que si nous demandions des baisses de recettes,
10:06comme l'exemple sur le coût du travail,
10:08il fallait en échange proposer des baisses de dépenses et des économies,
10:11c'est ce que nous avons fait,
10:12et malheureusement,
10:13mais peut-être que Laurent Jacobelli me contredira sur ce sujet,
10:15ce n'est pas ce que j'ai constaté
10:17dans les propositions qui étaient faites
10:19par les parlementaires du RN.
10:21Alors c'est dommage que vous ayez mal...
10:22Laurent Jacobelli.
10:23Parce qu'on a proposé d'abord un contre-budget,
10:25où il y avait une colonne dépense et une colonne recette,
10:27Alors j'ai lu, j'étais inquiet.
10:28et où nous mettions en priorité
10:30le fait de dégraisser le mammouth,
10:34et de diminuer le train de vie de l'État,
10:36notamment avec l'AME, j'en ai parlé,
10:38avec les comités théodules,
10:39avec les aides au développement à des pays improbables,
10:41on aide la Chine au développement,
10:43c'est-à-dire on aide notre principal concurrent à se développer,
10:46ce qui est aberrant.
10:47Il y avait comme ça toute une série de mesures
10:48qui venaient compenser des renonciations,
10:51des renoncements,
10:52décidément j'invente beaucoup de mots ce soir,
10:53des renoncements à des hausses de taxes.
10:56Tout était équilibré,
10:57et il y avait même un petit surplus
10:58de 1,5 et 6 milliards d'économies supplémentaires.
11:01Lorsque nous nous sommes passés de 57 mesures à 3,
11:033 dans une négociation,
11:05nous les financions aussi.
11:07Or ça n'a pas été accepté par le gouvernement.
11:09Et c'est un vrai problème d'ailleurs,
11:10qu'il ait eu recours à l'impôt
11:12comme l'aurait fait un vieux classique socialiste,
11:14plutôt qu'à la diminution de la dépense de l'État.
11:16En fait, M. Barnier se présente comme un homme de droite,
11:19il nous présente comme un budget de gauche,
11:21où on tape les classes moyennes,
11:23et où on tape les entreprises.
11:24S'il vous plaît, Laurent Jacobelli,
11:26je vous rebondirai après sur ces sujets.
11:28On vous rebondirait sur l'économie, si vous voulez, à l'instant.
11:31Mais je voudrais qu'on écoute Michel Barnier,
11:33qui est justement en train de répondre aux questions
11:36des journalistes de France 2 et TF1.
11:38Voici ce qu'il dit à propos de l'importance
11:40de ce moment politique.
11:42C'est en effet possible.
11:43Ça dépend des députés qui chacun,
11:46chacune a une part de responsabilité
11:49devant les Français,
11:50devant les électeurs de sa circonscription,
11:52et puis devant la France aussi,
11:54qui est dans un moment assez grave.
11:56Je pense que c'est possible qu'il y ait
11:58ce réflexe de responsabilité,
12:01où au-delà des différences politiques,
12:03des divergences, des contradictions normales
12:05dans une démocratie,
12:06on se dise qu'il y a un intérêt supérieur.
12:08Je pense que l'intérêt supérieur du pays,
12:10le bien commun, l'intérêt national,
12:12ça veut dire quelque chose.
12:13L'intérêt commun, ça veut dire quelque chose.
12:16Il a ajouté, ce n'est pas un vote pour ou contre Barnier.
12:19Il pense que c'est possible,
12:22qu'il y a une possibilité d'éluder
12:27ou de ne pas voter cette censure.
12:29C'est un appel d'une main tendue
12:31que dit Michel Barnier.
12:33À l'instant, on l'a vu,
12:34pendant que vous parliez d'économie,
12:36il avait chaussé ses lunettes.
12:37Et Michel Barnier a lu exactement la même phrase
12:40que je vous ai lue
12:41sur les villes-obsessions, etc.,
12:43que vous vous apprêtez, encore une fois,
12:45à voter.
12:46On a compris que, peu importe,
12:48en attendant, c'était plus technique que politique.
12:51Est-ce que vous pensez, Charles Rodoelle,
12:53qu'il y a encore, comme le pense Michel Barnier,
12:55une possibilité qu'on ne vote pas cette censure ?
12:58Je n'en ai peut-être les moins bien placés pour répondre
13:01parce que nous ne voterons évidemment pas cette censure
13:03puisque nous soutenons Michel Barnier.
13:05Et même si Laurent Jacobelli est face à moi,
13:07on a souligné l'irresponsabilité, selon moi,
13:09du Rassemblement national que de voter
13:11une motion de censure de LFI,
13:13notamment pour faire tomber la politique migratoire
13:15de Bruno Retailleau,
13:16au mépris des engagements pris vis-à-vis de leurs électeurs.
13:18Je pense qu'il est important de souligner aussi
13:20l'incohérence et l'irresponsabilité absolue
13:23du Parti socialiste,
13:25qui, depuis deux mois désormais,
13:27nous explique qu'il vaut mieux négocier
13:29avec la France insoumise,
13:30la politique communautariste et islamiste
13:32de la France insoumise,
13:33la politique pro-hamas de la France insoumise,
13:35dans le cadre du Nouveau Front populaire,
13:37plutôt que de ne laisser qu'une marge étroite
13:40de négociation avec nous.
13:42Je crois qu'il n'est pas trop tard.
13:43Je lance une nouvelle fois un appel au réveil
13:45au Parti socialiste.
13:46Nous avons des désaccords,
13:47des désaccords profonds.
13:49Je n'ai jamais été adhérent de ce parti.
13:51Mais ce parti, dans l'histoire,
13:52a été un parti de gouvernement.
13:53Et aujourd'hui, je crois qu'il déçoit
13:55et même qu'il crée une abjection,
13:57j'invente aussi quelques termes,
13:58vis-à-vis de ses électeurs.
13:59Ça, c'est votre côté britannique.
14:00Ça doit exister en anglais,
14:01et peut-être pas en français.
14:0220h27, je suis obligé de vous couper,
14:04cher Rodoël,
14:05mais vous revenez avec Laurent Jacobelli.
14:07Après une première pause,
14:09il faut signaler aussi que Pascal Praud
14:11vous donne rendez-vous deux fois par jour
14:13sur Europe 1.
14:14D'abord, l'heure des pros,
14:159h, 9h30,
14:17et ensuite, 11h, 13h,
14:19Pascal Praud et vous.
14:20Et vous appelez le 01 80 20 39 21
14:22pour participer à l'émission.
14:24Le numéro est non surtaxé.
14:25A tout de suite, sur Europe 1.
14:32Toujours avec Charles Rodoël
14:34et Laurent Jacobelli
14:35pour commenter l'intervention
14:37de Michel Barnier,
14:38qui en était à parler.
14:40On va entendre un petit sonneur
14:41dans quelques instants
14:42sur le marchandage
14:43et le chantage éventuel
14:45avec Marine Le Pen.
14:46Mais d'abord, une question d'Alexandre Chauveau.
14:47Oui, pour Laurent Jacobelli,
14:48Michel Barnier vient de le pointer
14:50dans son interview à TF1 et France 2.
14:51Il rappelle que dimanche,
14:53dans une interview à La Tribune,
14:54Marine Le Pen dit,
14:55au sujet des fameuses lignes rouges,
14:57c'est soit le déremboursement
15:00des médicaments,
15:01soit la réindexation des retraites.
15:04Michel Barnier dit,
15:05OK, avec mes équipes,
15:06je regarde ce que je peux faire.
15:07Il lâche le déremboursement
15:08des médicaments.
15:09Et derrière,
15:10Marine Le Pen et votre groupe
15:12dite que finalement,
15:13ce n'est pas assez.
15:14Comment, dès lors,
15:15vous pouvez contester
15:17les accusations en surenchère ?
15:19Et avant que vous répondiez,
15:20on écoute Michel Barnier
15:21sur ce sujet.
15:22On n'est pas dans du marchandage,
15:23on n'est pas dans du chantage.
15:24Il y a eu un marchandage.
15:25Il n'y a pas de marchandage.
15:26Il y a eu une écoute,
15:28du respect.
15:29Ce texte que nous parlons demain,
15:31qui va être soumis
15:32à cette motion de censure,
15:34parce que c'est le seul moyen
15:35que j'ai de le faire adopter.
15:36Il est très important.
15:37Il a été l'objet,
15:39je l'ai conçu en 15 jours.
15:40J'ai toujours dit
15:41que ce texte était perfectible,
15:42qu'il n'était pas définitif
15:44et qu'on l'a amélioré.
15:45On a écouté tout le monde.
15:46Et on a donné des avancées,
15:49des progrès,
15:50sur beaucoup de points,
15:51encore hier matin,
15:52sur le déremboursement
15:53des médicaments,
15:54où j'ai précisé des choses
15:55pour dire qu'il n'y aurait pas
15:56de déremboursement.
15:57Vous avez précisé sur le communiqué ?
15:58Oui, parce que c'est elle
15:59qui m'en a parlé hier matin.
16:00Ça a donné l'impression
16:01que vous ne négociez
16:02qu'avec Marine Le Pen.
16:03Non, mais ce n'est pas vrai.
16:04Ce que dénoncent aussi
16:05les sociétés.
16:06Cette revendication,
16:07cette idée de ne pas dérembourser,
16:08elle était aussi
16:09dans les propositions de la gauche.
16:10Voilà, donc,
16:11les propos de Michel Barnier.
16:12Pour appuyer la question
16:13d'Alexandre Chauveau,
16:14on a l'impression d'être
16:15un peu au souk.
16:16Pardonnez-moi, alors,
16:17Jacob Elie.
16:18Non, je pense qu'on est
16:19dans une démocratie mature.
16:20Et nous, depuis le début,
16:21nous avions donné
16:22les conditions de non-censure
16:23de notre part d'un Premier ministre.
16:24Pas de censure a priori.
16:25C'est pour ça que
16:26M. Michel Barnier a été nommé.
16:27Il correspondait
16:28à tous les critères.
16:29Il avait le temps d'agir.
16:30Et nous avions mis
16:31des lignes très claires
16:32sur, effectivement,
16:34l'indexation des retraites,
16:35le remboursement des soins
16:36et la taxe sur l'électricité.
16:37Et Marie-Joséphine avait précisé
16:38que ce n'était pas cumulatif.
16:39Je me souviens très bien
16:40d'une interview
16:41chez nos confrères de RTL
16:42où elle disait
16:43« On sait très bien
16:44que Michel Barnier
16:45ne pourra pas tout reprendre. »
16:46Non, il ne pourra pas
16:47prendre nos 57 mesures.
16:48Mais ça, nous le savions.
16:49C'est normal.
16:50Nous ne sommes pas majoritaires.
16:51Nous ne sommes pas au gouvernement.
16:52C'est parce que vous lui demandez.
16:53Mais lorsque nous avons réduit...
16:54C'est parce que vous lui demandez,
16:55Laurent Jacob Elie ?
16:56Non.
16:57D'appliquer vos 57 mesures.
16:59Bien sûr que non.
17:00Non, mais bien sûr que non.
17:01Ça va mieux en le disant.
17:02Mais bien sûr que non.
17:03Et nous avons réduit
17:04au strict minimum vital pour nous
17:07à trois mesures
17:08qui, elles, étaient cumulatives.
17:09Ce n'est pas ce que dit
17:10Marine Le Pen dimanche.
17:11Ce n'est pas ce qui est écrit
17:12dans la tribune
17:13mais c'est ce qu'elle lui a toujours dit
17:14et c'est ce qu'elle l'a toujours dit
17:15publiquement.
17:16Reprenez toutes les autres
17:17interviews de Marine Le Pen.
17:18Vous savez que les interviews
17:19sont en général relues
17:20par les partis.
17:21Et de ses porte-paroles,
17:22vous verrez qu'on a toujours dit
17:23« et ».
17:24Il se trouve que le Premier ministre
17:25a commencé à nous écouter
17:27samedi,
17:29trois ou quatre jours
17:30avant la présentation du texte.
17:32C'est quand même très court.
17:33Que dimanche, nous apprenions
17:34par la presse,
17:35vous citiez la presse,
17:36pas de la bouche du Premier ministre lui-même,
17:38par deux de ses ministres,
17:39que c'était fini.
17:40Le Rassemblement National,
17:41il ne fallait plus l'écouter.
17:42C'était M. Saint-Martin
17:43et M. Armand,
17:44deux ministres macronistes de Bercy.
17:46Qui, je crois, ont été recadrés,
17:47en tout cas,
17:48pour ce qui concerne M. Armand.
17:49Au tout début.
17:50Donc, comment voulez-vous
17:51que nous comprenions les choses
17:52quand on lui dit maintenant
17:53« vous vous taisez, vous acceptez »
17:55ou alors
17:56« vous n'avez plus rien à dire ».
17:57C'est quand même très compliqué
17:58dans une négociation.
17:59Donc, évidemment,
18:00évidemment,
18:01nous avons pris nos responsabilités.
18:02On ne veut pas nous écouter.
18:04C'est un choix.
18:05Il est respectable.
18:06Le Premier ministre veut marcher seul.
18:08C'est un choix.
18:09Il est respectable.
18:10Il en tirera les conséquences.
18:12Et nous aussi.
18:13Ce n'est pas plus compliqué que cela.
18:14Qu'est-ce que vous dites, par exemple,
18:15aux auditeurs qui peuvent penser
18:16que, dans tous les cas,
18:17Marine Le Pen voulait se payer
18:18Michel Barnier
18:19pour x ou y raison.
18:20Et que,
18:21même s'il avait lâché, par exemple,
18:23les retraites,
18:24ce qui est, je crois,
18:253 milliards sur plus
18:27de plusieurs dizaines,
18:28voire centaines de milliards d'euros
18:29du budget.
18:300,5% du budget
18:31de la Sécurité sociale.
18:32Et une fois,
18:33vous nous aviez mis en face
18:34les économies pour le financer.
18:35Vous pouvez dire que,
18:36si Michel Barnier avait lâché les retraites,
18:37vous n'auriez pas voté la censure ?
18:39Oui, je vous le dis.
18:40Je vous le dis.
18:41C'est très clair.
18:42Vous savez,
18:43nous avons toujours voulu
18:44à la fois la stabilité
18:45et la protection
18:46des classes moyennes
18:47et du pouvoir d'achat.
18:48Si nous avions pu avoir les deux,
18:49nous aurions été
18:50les plus heureux des députés.
18:51Évidemment,
18:52nous avons conscience
18:53que ce n'est pas notre gouvernement,
18:54que Michel Barnier n'est pas
18:55encarté au RN,
18:56qu'il vient des LR,
18:57c'est un peu curieux d'ailleurs,
18:58parce qu'ils n'ont que 47 députés,
18:59mais c'est comme ça,
19:00et que, du coup,
19:01on ne pouvait peut-être pas
19:02obtenir plus,
19:03mais nous aurions au moins
19:04préservé le quotidien des Français.
19:05Une fois encore,
19:06il ne l'a pas voulu.
19:07Et donc,
19:08à contre-cœur,
19:09parce que c'est compliqué
19:10de voter une censure,
19:11ce n'est pas quelque chose
19:12que l'on fait sans gravité.
19:13De gaieté de cœur.
19:14Mais nous nous voyons
19:15contraindre de le faire
19:16parce que nous avons
19:17un engagement avec les Français
19:18et que nous pensons
19:19que ce budget est mauvais.
19:20Charles Rosoyal.
19:21Alors, Laurent Jacobelli
19:22manifestait son incompréhension.
19:23Je crois que je vais aussi
19:24manifester la mienne.
19:25Je passe sur la forme
19:26qu'on a évoquée tout à l'heure,
19:27le fait que le RN
19:28vote la motion de LFI.
19:29Sur le fond,
19:30demain,
19:31en censurant ce gouvernement,
19:32le RN va condamner
19:3317 millions de Français
19:34à payer plus d'impôts
19:35sur le revenu,
19:36dont 400 000 Français
19:37qui vont rentrer
19:38dans le barème.
19:39Vous pouvez dire non,
19:40mais c'est la vérité.
19:41Mais je vous répondrai.
19:42Je crois qu'en censurant
19:43ce gouvernement,
19:44je pense qu'il faut
19:45qu'il y ait plus d'impôts
19:47Je crois qu'en censurant
19:48ce gouvernement,
19:49le RN va condamner
19:50le budget du ministère
19:51de l'Intérieur,
19:52moins 750 millions,
19:53dont je crois que
19:54nos forces de l'ordre
19:55auraient bien eu besoin.
19:56En votant cette censure,
19:57le RN va condamner
19:58le budget des armées,
19:59moins 3,3 milliards d'euros
20:00dont nous avons besoin,
20:01par exemple,
20:02pour lancer la commande
20:03du porte-avions,
20:04pour réarmer
20:05une partie de nos soldats,
20:06pour apporter un soutien
20:07à l'Ukraine.
20:08Certains partis
20:09ont été moins allants
20:10sur ce sujet.
20:11Je pense qu'il faut
20:12qu'il y ait plus d'impôts
20:13sur le revenu,
20:14moins 750 millions
20:15d'euros.
20:16Certains partis
20:17ont été moins allants
20:18sur ce sujet que d'autres.
20:19Je crois qu'en votant
20:20la censure,
20:21le RN va aussi condamner
20:22le budget du ministère
20:23de la Justice,
20:24avec des baisses
20:25massives de dépenses,
20:26et vous le savez.
20:27Ce sont des dépenses
20:28qui ont toutes,
20:29elles,
20:30été compensées.
20:31Nous avons demandé,
20:32lorsque on vous a proposé...
20:33Je finis juste sur ce point.
20:34C'est pour expliquer
20:35que c'est parce que
20:36le mécanisme veut qu'après
20:37on applique,
20:38si le budget n'est pas voté,
20:39le budget de l'année d'avant.
20:40C'est là où il manque
20:41de l'argent.
20:42Je vais juste finir
20:43sur ce point
20:44parce que l'enjeu qu'Aubélie,
20:45je comprends,
20:46a été long tout à l'heure.
20:47Le RN explique
20:49que l'on peut amender
20:50une loi d'urgence.
20:51C'est faux.
20:52Cela a été fait
20:53une fois en 1979.
20:54Depuis,
20:55nous avons réformé
20:56nos lois organiques
20:57qui l'interdient désormais.
20:58Ce qui prouve bien
20:59que nous ne pourrons pas
21:00changer le barème
21:01de l'impôt sur le revenu.
21:02Pardonnez-moi,
21:03c'est un peu technique,
21:04mais le résultat est simple.
21:0517 millions de Français
21:06vont voir leur facture
21:07sur l'impôt sur le revenu
21:08augmenter.
21:09400 000 Français
21:10vont payer l'impôt
21:11sur le revenu
21:12augmenté.
21:13L'impôt sur le revenu
21:14en plus,
21:15c'est la chose
21:16que nous voulions éviter
21:17en protégeant
21:18les extraterrestres
21:19qui envahissent la planète.
21:20Cela manque encore
21:21dans votre récit.
21:22Je pense qu'on a eu jusqu'ici
21:23un débat sérieux.
21:24Tout à fait.
21:25Je pense qu'il ne faut pas
21:26mentir à nos auditeurs
21:27et à essayer
21:28de leur faire peur.
21:29Je vous retourne la remarque.
21:30C'est la raison
21:31pour laquelle
21:32je ne comprends pas
21:33pourquoi vous
21:34votez la censure
21:35de la politique migratoire
21:36de la 5e République.
21:37C'est comme si la France
21:38n'aurait plus jamais de budget.
21:39Ce qui, je crois,
21:40n'est pas tout à fait possible.
21:41Je ne sais pas ce qu'a dit
21:42Charles Rodolphe.
21:43Il m'envoie de l'argent.
21:44Sauf qu'il y aura
21:45une loi intermédiaire
21:46qui sera votée
21:47que nous pouvons amender.
21:48Je suis désolé de vous le dire.
21:49C'est faux.
21:50Le Conseil constitutionnel
21:51ne pourrait revenir
21:52éventuellement
21:53et d'ailleurs,
21:54c'est contestable
21:55que si le gouvernement
21:56contestait
21:57justement le fait
21:58que nous amendions
21:59pour faire en sorte
22:00que les Français
22:01ne payent pas plus d'impôts.
22:02Je n'imagine pas
22:03que vous soyez vicieux
22:04à ce point-là.
22:05Je n'ai pas compris
22:06votre explication.
22:07Le Conseil constitutionnel
22:08ne peut pas s'auto-saisir.
22:09Tout à fait,
22:10j'en suis conscient.
22:11Vous ne pouvez pas amender
22:12la loi d'urgence.
22:13Vous êtes conscient.
22:14On peut.
22:15On peut le faire.
22:16J'espère que le repas
22:17fact-checkera.
22:18Elle checkera.
22:19Alexandre Chauveau est là
22:20pour faire checker.
22:21D'ailleurs,
22:22c'est tout à fait possible
22:23et si jamais
22:24le Conseil constitutionnel
22:25devait intervenir,
22:26c'est parce que
22:27vous l'auriez saisi.
22:28J'ose espérer
22:29que vous n'auriez pas
22:30cette cruauté.
22:31Deuxièmement,
22:32vous n'avez pas dit
22:33l'histoire bénéfique.
22:34Si nous devions reprendre
22:35le budget de 2024,
22:36ça veut dire que
22:3717 millions de retraités
22:38verront leur retraite
22:39réindexée au 1er janvier.
22:40Le chiffre est faux,
22:41M. Jacobi.
22:42J'en suis désolé.
22:4317 millions,
22:44c'est le nombre de Français
22:45qui vont payer plus
22:46d'impôts sur le revenu.
22:47Non, non, non.
22:48Il y a 17 millions.
22:49Je pense que vous mélangez
22:50les chiffres.
22:51Non, non, pas du tout.
22:52M. Barnier,
22:53qui à l'instant prévient
22:54que 8 millions de Français
22:55verront leur impôt
22:56sur le revenu augmenté
22:57si le budget
22:58n'est pas amendé.
22:59Vous voyez,
23:00même le Premier ministre
23:01n'est pas d'accord avec moi.
23:02C'est 17,6 millions.
23:03Il vient de dire 2 millions.
23:04C'est seul contre le Premier ministre
23:09Il y aura un nouveau budget.
23:10Vous imaginez bien
23:11que la France
23:12ne va pas rester sans budget.
23:13Oui, nous paierons les policiers.
23:14Oui, bien sûr,
23:15il y aura des investissements
23:16dans l'armée.
23:17Arrêtez de faire croire ça.
23:18Je veux bien qu'on discute
23:19sur la pertinence
23:22de certains investissements.
23:23Je veux bien qu'on discute
23:24de la hausse
23:25ou de la baisse des taxes.
23:26C'est un débat de fond
23:27qui est intéressant.
23:28Mais faire croire que demain
23:29tout s'arrête,
23:30qu'il faut ne plus avoir
23:31de budget,
23:32il y aura un nouveau budget.
23:33Et j'espère encore
23:34que vous serez assez intelligent
23:35pour réintégrer
23:36ce qu'il faut mettre bon
23:37dans ce budget
23:38dans le futur budget.
23:39Vous ou les collègues
23:40qui géreront.
23:41Puisque le Premier ministre
23:42Michel Barnier
23:43parle en ce moment,
23:44je voudrais qu'on écoute
23:45le passage
23:46il y a quelques minutes
23:47où il disait
23:48malheureusement
23:49qu'il regrettait
23:50qu'il n'y avait pas
23:51de dialogue
23:52avec le Parti Socialiste,
23:53donc la gauche modérée.
23:54Quand je suis arrivé
23:55dans ce bureau,
23:56j'ai appelé
23:572 ou 3 dirigeants
23:58du Parti Socialiste.
23:59Notamment,
24:00M. Faure
24:01ou M. Vallaud.
24:02Qu'est-ce qu'ils m'ont dit
24:03l'un et l'autre ?
24:04Qu'est-ce qu'ils m'ont dit
24:05l'un et l'autre ?
24:06Ils m'ont dit
24:07on ne veut pas vous voir maintenant
24:08et de toute façon
24:09on vote la censure.
24:10Ils m'ont dit ça.
24:11Écoutez-moi bien.
24:12Avant que j'ouvre la bouche
24:13et avant que je dise
24:14quel sera le gouvernement
24:15et puis quand ils viennent
24:16me voir,
24:17comme la semaine dernière
24:18je les reçois
24:19avec beaucoup d'attention,
24:20ils me présentent
24:21un programme
24:22qui est quasiment
24:23ou une lettre
24:24qui est quasiment
24:25le programme
24:26du Nouveau Front Populaire.
24:27Donc il n'y a pas
24:28beaucoup de discussion possible.
24:29Oui, puisqu'il y avait
24:30des mesures
24:31qui étaient communes
24:32avec le RN.
24:33Oui, on en a pris
24:34avec le Nouveau Front Populaire.
24:35Ce n'est pas possible.
24:36Alexandre Chauveau,
24:37c'est un peu comme
24:38dans les histoires d'amants,
24:39il y a toujours deux versions.
24:40On a entendu Boris Vallaud
24:41dire pratiquement
24:42l'exact contraire
24:43dans la salle des Quatre Colonnes
24:44hier.
24:45Pour donner un avis
24:46très personnel,
24:47je pense que
24:48Michel Barnier se fourvoie
24:49depuis le début
24:50à penser qu'il peut décrocher
24:51le PS du Nouveau Front Populaire.
24:52C'est une erreur stratégique.
24:53Il a tout fait pour obtenir,
24:54pour aller chercher
24:55un ministre,
24:56Didier Migaud,
24:57pour ne pas le nommer
24:58socialiste.
24:59On n'entend pas beaucoup d'ailleurs.
25:00Pour espérer,
25:02pour donner l'impression
25:03d'un rassemblement,
25:04alors que Didier Migaud,
25:05on le voit bien,
25:06on va le voir demain,
25:07ne lui rapporte strictement
25:08aucune voix à l'Assemblée.
25:09Le PS censure
25:10parce que
25:11Jean-Luc Mélenchon
25:12demande à ce que
25:13le PS censure
25:14et parce qu'ils sont tenus
25:15par un accord électoral.
25:16Par conséquent,
25:17je pense qu'il aurait dû assumer,
25:18quitte à s'attirer
25:19des crédoires frais
25:20de la gauche,
25:21etc.,
25:22de gouverner
25:23un peu comme le fait
25:24Rotaillot,
25:25c'est-à-dire sans se jeter
25:26dans les bras du RN,
25:27mais en considérant le RN.
25:28Et depuis le début,
25:29c'était,
25:30à mon avis,
25:31une impasse
25:32de vouloir gouverner
25:33avec le PS
25:34et on en voit
25:35les résultats aujourd'hui.
25:36Dès qu'on est là-dessus,
25:37Charles Ardouel,
25:38on ne pourra jamais
25:39séparer...
25:40La raison pour laquelle,
25:41comme le dit M. Chauveau,
25:42nous y avons cru,
25:43c'est tout simplement
25:44dans le groupe des socialistes.
25:45Vous avez des députés
25:46comme l'ancien président
25:47de la République,
25:48François Hollande,
25:49qui a été président
25:50de la République
25:51pendant les attentats...
25:52Ça, c'est Laurent Jacobelli
25:53qui a dit mon Dieu.
25:54Non, mais c'est terrifiant.
25:55Pardonnez-moi de rebondir,
25:56mais qui a été président
25:57de la République
25:58pendant les attentats
25:59de l'hyper-cachère ?
26:00Les frères Kouachi,
26:01qui a été président
26:02de la République
26:03que nous avons combattus
26:04pendant des années.
26:05Nous sommes dits
26:06qu'il va être ouvert
26:07aux discussions républicaines
26:08qui seront peut-être coûteuses,
26:09mais qui seront sur la table.
26:10François Hollande
26:11et ses amis
26:12préfèrent cautionner
26:13la politique pro-amas,
26:14qui consiste à dire
26:15que les attentats du 7 octobre
26:16sont des attaques légitimes.
26:17Mais vous aussi ?
26:18Moi aussi.
26:19C'est-à-dire que...
26:20Mais c'est-à-dire que...
26:21Qui vote la motion
26:22de censure aujourd'hui,
26:23M. Jacobelli ?
26:24Vous coupez beaucoup la parole.
26:25En l'occurrence,
26:29c'est un peu gros.
26:30C'est pas faux.
26:31Je vous donne le point là-dessus.
26:33Beaucoup de vos collègues
26:34ont été élus
26:35parce que la France insoumise
26:36s'est désistée pour vous.
26:37Et M. Gabriel Attal,
26:38qui est le patron de la majorité,
26:40a appelé ses propres députés
26:41à se désister
26:42pour faire gagner LFI.
26:43Donc, vous aussi,
26:44vous êtes allés voir
26:45les antisémites,
26:46vous aussi,
26:47vous êtes allés voir
26:48les pro-amas,
26:49vous aussi,
26:50vous êtes allés voir
26:51les fichés S,
26:52les dealers,
26:53les agresseurs,
26:54pour vous faire élire.
26:55Vous êtes mal tombé
26:56parce que vous tombez
26:57sur l'un des députés
26:58du Bloc central.
26:59Il fallait lire vos fiches
27:00avant de réunir.
27:01Vous êtes leur représentant.
27:02Vous parlez du socle commun,
27:03c'est sûr.
27:04Je vais répondre sur ce point.
27:05Vous pouvez pas dire moi
27:06dans ma circonscription,
27:07je fais ceci, je fais cela.
27:08C'est pas trop simple.
27:09Je veux juste finir sur ce point.
27:10Vous allez finir tout à l'heure.
27:11Il était très important.
27:12C'est moi qui décide
27:13dans cette émission ce qu'il fait.
27:14J'ai refusé de soutenir
27:15la France insoumise
27:16dans ma circonscription.
27:17En revanche,
27:18c'est vous qui allez voter
27:19la motion de censure à LFI.
27:20Et j'en suis désolé
27:21de voir que vous allez
27:22préférer soutenir
27:23la motion à LFI
27:24plutôt que
27:25la politique péngratoire
27:26de Bruno Mettaio.
27:27Vous avez de l'avenir devant vous.
27:289h moins le quart,
27:29le rappel de l'actualité
27:30dans un instant.
27:3119h, 21h,
27:32Pierre de Villeneuve.
27:33Toujours avec Charles Rodwell,
27:34député EPR des Yvelines.
27:35Toujours avec Laurent Jacobelli,
27:36député RN de Moselle,
27:37Michel Barnier.
27:38Effectivement,
27:39nous avions eu
27:40une information,
27:41nous, à Europe 1,
27:42comme quoi il était
27:43plutôt fana de rester
27:44dans la circonscription.
27:45Il était plutôt fana
27:46de rester dans la circonscription.
27:47Il était plutôt fana
27:48de rester dans la circonscription.
27:49Il était plutôt fana de rester
27:51si jamais Emmanuel Macron
27:53lui donnait cette possibilité
27:55de renommer,
27:56puisque comme le dit
27:57le service politique d'Europe 1
27:58depuis le début de cette journée,
28:01il y a cette possibilité.
28:03Rappelons-le,
28:04le chef de l'État
28:05peut renommer
28:06le même Premier ministre.
28:07On s'était d'ailleurs
28:08posé la question
28:09s'il allait renommer
28:10Attal encore en juillet dernier.
28:11On s'en souvient.
28:12Et bien là,
28:13voilà ce que dit
28:14rapidement
28:15Michel Barnier
28:17concernant cette éventualité.
28:19J'ai envie de servir.
28:20Je vous ai dit que c'était un grand honneur.
28:21Mais qu'est-ce que ça a comme sens
28:23que si je tombe demain,
28:25après-demain,
28:26on me retrouve là
28:27comme si rien ne s'était passé.
28:29Franchement.
28:30Franchement, ça n'a pas de sens.
28:31Mais il a dit ça avant.
28:32Juste avant, il disait ça.
28:33Je vous confirme
28:34que je reste à l'écoute.
28:35Franchement,
28:36je reste à l'écoute.
28:37Et si je dois rester ici
28:38comme Premier ministre,
28:39non pas pour moi-même
28:40mais pour essayer
28:41de continuer à servir,
28:42je vous redis
28:43que ma porte sera ouverte,
28:44que je suis prêt
28:45à travailler avec tous les groupes politiques
28:46pour améliorer
28:47parce que ce budget
28:48n'est pas parfait.
28:49Il y a encore des discussions possibles
28:50sur le projet de loi de finances.
28:51Et puis, il y a plein de sujets.
28:52Il y a plein de sujets
28:53pour après,
28:54pour les six mois qui viennent.
28:55Il doit faire des mois utiles.
28:56Bon, alors,
28:57je reste à l'écoute
28:58mais ça n'a pas de sens
28:59si je reste.
29:00Mais je reste.
29:01Mais donc, de toute façon,
29:02je reste.
29:03Bon, Charles-André,
29:04vous comprenez quelque chose.
29:05Mais tout dépend,
29:06Michel Marne vient de le dire,
29:07de qui le censurage
29:08vient de vérifier
29:09le chiffre
29:10sur lequel nous avions débat.
29:11Ce sont bien
29:1217 millions de Français
29:13qui auront
29:14l'impôt sur le revenu
29:17et vous verrez bien.
29:18Vous êtes les deux raisons.
29:19Donc, on a tous les deux raisons.
29:20On voudra Michel Marne
29:21être vérifié
29:22puisque lui,
29:23il dit 8 millions.
29:24Nous nous soutiendrons
29:25tout simplement
29:26parce que nous croyons
29:27que le budget
29:28qui a été présenté
29:29est le seul
29:30qui peut permettre
29:31de rétablir
29:32les comptes publics.
29:33J'entends le RN dire
29:34que de toute façon,
29:35il y aura un budget derrière
29:36mais j'aimerais bien savoir
29:37quel budget.
29:38C'est-à-dire que
29:39on a entendu
29:40beaucoup de propositions
29:41sur la détention
29:42des retraites.
29:43J'ai lu,
29:44d'ailleurs,
29:45que le budget
29:46contre le budget
29:47que vous proposez
29:48est très important.
29:49Le gros problème,
29:50c'est que lorsqu'on fait
29:51les comptes,
29:52la nationalisation
29:53des deux autoroutes,
29:5440 à 50 milliards d'euros
29:55de dépenses supplémentaires...
29:56Non, là, vous parlez
29:57d'un budget présidentiel
29:58et pas du contre-budget.
29:59Non, mais je l'analyse
30:00et d'ailleurs,
30:01la nationalisation
30:02est aussi mentionnée
30:03dans la préparation
30:04de celle-ci.
30:05L'abrogation
30:06de la réforme des retraites
30:07près de 20 milliards d'euros
30:08et j'aimerais comprendre
30:09comment on rétablit
30:10les comptes.
30:11Soyez intellectuellement honnêtes.
30:12Je le suis.
30:13Ça fait deux fois
30:14que vous le dites.
30:15Je suis très surpris
30:16que vous preniez
30:17les éléments de langage
30:18de gens un peu plus malhonnêtes
30:19intellectuellement.
30:20Vous confondez
30:21le programme présidentiel
30:22que nous assumons
30:23mais qui est une autre échéance
30:24avec le contre-budget
30:25que nous avons présenté.
30:26Dans le contre-budget,
30:27nous avons privilégié
30:28la baisse de la dépense d'État,
30:29la mauvaise dépense.
30:30Est-ce que vous pouvez
30:31me citer une mesure ?
30:32Oui, oui.
30:33L'aide médicale d'État,
30:341 milliard.
30:35C'est fait dans le budget actuel.
30:36Non, 1 milliard.
30:37Non, c'est fait
30:38dans le budget actuel.
30:39Non, c'est 200 millions.
30:40Donc, 1 milliard.
30:42Je ne vais pas vous faire
30:43l'ensemble des mesures.
30:44Oui, c'est ça.
30:45Il est bien là, le problème.
30:46Si Pierre de Villeneuve
30:47me donne une heure...
30:48Mais volontiers.
30:49Non, mais pas une heure.
30:50Il est bien là, le problème,
30:51M. de Villeneuve.
30:52J'aimerais bien savoir
30:53qu'est-ce qu'il y a d'autre
30:54que l'AME ?
30:55Les comités Théodule, etc.
30:56Les agences,
30:57qu'on appelle les agences.
30:58Mais ça, c'est très peu d'argent,
30:59Laurent Jacques de Villeneuve.
31:00Plusieurs centaines de millions
31:01d'aides de développement.
31:02Là, on voudrait parler
31:03en dizaines de milliards.
31:04Ce n'est pas ma question.
31:05Non, parce que je vous réponds.
31:07On a dit calmement.
31:085 milliards de baisse
31:10dans la contribution
31:12au budget européen.
31:13C'est-à-dire revenir finalement
31:14à la contribution de l'année dernière.
31:16Toutes ces mesures cumulées
31:17permettent de renoncer
31:19à la désindexation des retraites,
31:21au déremboursement des soins.
31:22Donc là, si je fais les comptes
31:23avec ce que vous m'avez dit,
31:24on est à peu près
31:25une dizaine de milliards d'euros.
31:26Si on prend
31:27votre abrogation
31:28de la réforme des retraites,
31:29on est à 20 milliards.
31:30Et si on prend rien que la mesure
31:31de la réforme des retraites,
31:32on est à 20 milliards.
31:33Et si on prend rien que la mesure
31:34de la réforme des retraites,
31:35on est à 10 milliards.
31:36Et si on prend rien que la mesure
31:37que vous proposez de réindexation,
31:38on est à 10 milliards d'euros.
31:39Allez sur le site
31:40du Rassemblement National.
31:41Vous verrez, c'est intéressant.
31:42Les électeurs,
31:43sur le site du Rassemblement National,
31:45nous verrons par Rassemblement National
31:47avouer la fonction de la Législation.
31:49L'éventualité d'une démission
31:50d'Emmanuel Macron,
31:51puisqu'il y a plusieurs voix
31:52qui s'élèvent contre ça.
31:53Écoutez ce que dit
31:54Michel Barnier là-dessus.
31:55Gérard Legault,
31:56il était le chef
31:57de la Ve République.
31:58C'est lui qui a voulu
31:59ces institutions
32:00et qui garantit
32:01une forme de stabilité.
32:02Et je pense qu'il faut faire
32:03très attention à cette stabilité.
32:04Le Président de la République,
32:05il a été élu pour 5 ans.
32:06Il a la légitimité populaire.
32:07Il a été clairement élu.
32:08Et il est, au nom
32:09de ses institutions,
32:10l'un des garants
32:11de la stabilité de notre pays.
32:12Il n'a jamais évoqué
32:13avec vous cette hypothèse
32:14de raccourcir son mandat.
32:15Non.
32:16Et ni lui avec moi,
32:17ni moi avec lui.
32:18Bon, là-dessus,
32:19on est clair,
32:20il n'y aura pas de démission
32:21d'Emmanuel Macron.
32:22Marine Le Pen souhaite
32:23cette démission.
32:24Elle l'a laissé entendre
32:25à plusieurs micro-tendus.
32:26On l'a entendu.
32:27Là-dessus,
32:28il faut être clair.
32:29On va être très clair.
32:30Le seul qui peut décider
32:31qu'Emmanuel Macron
32:32démissionne,
32:33c'est Emmanuel Macron.
32:34Voilà.
32:35Donc, on ne va pas réécrire
32:36la 5e République.
32:37Vous savez,
32:38j'ai beaucoup de respect.
32:39Même si, au RN,
32:40on souhaite cette démission
32:41pour des présidentielles
32:42anticipées.
32:43Évidemment.
32:44On fait des accords
32:45avec Emmanuel Macron.
32:46Comme des millions
32:47de Français,
32:48nous ne souhaitons pas
32:49le voir à la présidence
32:50de la République.
32:51Mais nous ne demandons pas
32:52sa démission
32:53comme un élément clé.
32:54Pourquoi ?
32:55Parce qu'il faut croire
32:56que ça dépend de lui
32:57et qu'il y a quelque chose
32:58que l'on met dans la balance.
32:59Mais est-ce que vous le souhaitez
33:00au détriment de la stabilité
33:01qu'avance Michel Barnier
33:02à l'instant ?
33:03Je ne suis pas sûr
33:04que de ne pas avoir
33:05Emmanuel Macron,
33:06je jouerais contre
33:07la stabilité du pays.
33:08Les gilets jaunes,
33:09les manifestations,
33:10les agriculteurs dans la rue,
33:11les propos assez dérangeants
33:12par rapport à des chefs
33:13d'État étrangers...
33:14Les conditions dans lesquelles
33:15une présidentielle serait organisée
33:16aujourd'hui,
33:17ça serait stable ?
33:18En fait, ce n'est pas notre débat.
33:19Nous, on ne met pas ça
33:20sur la table.
33:21Je veux bien vous répondre
33:22gentiment,
33:23parce que vous m'invitez
33:25C'est pas une demande
33:26que nous faisons.
33:27Nous, on dit,
33:28le plus tôt possible,
33:29il faut dissoudre
33:30l'Assemblée nationale
33:31et puisqu'il faut nommer
33:32un nouveau Premier ministre,
33:33nous avons quelques exigences
33:34non pas sûrs.
33:35Qui il doit être
33:36et qui il ne doit pas être.
33:37Il ne doit pas être de gauche,
33:38ça nous censureront.
33:39Il ne doit pas être hostile
33:40directement au Rassemblement national
33:43et ça doit être
33:44un homme d'écoute.
33:45Et c'est pour ces conditions-là
33:46que nous avions dit
33:47que nous ne censurerions pas,
33:48a priori,
33:49M. Michel Barnier.
33:50Vous voyez,
33:51c'est très raisonnable en fait.
33:52Donc, j'aimerais bien
33:53que la seconde soit
33:54aussi raisonnable que ça.
33:55Charles Rodwell,
33:56en une minute,
33:57même en 40 secondes.
33:58Une remarque,
33:59le RN appelle
34:00à un Premier ministre de droite
34:01qui a une politique migratoire
34:03très ferme.
34:04Nous avons actuellement
34:05un Premier ministre de droite
34:06qui porte la politique migratoire
34:07la plus à droite
34:08de la Ve République.
34:09Quel texte ?
34:10Demain, le RN
34:11censura le gouvernement.
34:12On constate, là encore,
34:13une nouvelle fois,
34:14en votant la motion de censure
34:15de la France insoumise,
34:16pardonnez-moi,
34:17j'ai du mal à comprendre
34:18la cohérence
34:19entre les paroles
34:20et les actes.
34:21Alexandre Chauveau,
34:22un dernier mot ?
34:23C'est une dernière question
34:24pour Laurent Jacobelli.
34:25Il se dit que
34:26Sébastien Lecornu
34:27tiendrait la corde
34:28si Michel Barnier
34:29et son gouvernement
34:30venaient à tomber.
34:31Est-ce que vous censurez
34:32Sébastien Lecornu
34:33ou est-ce que c'est un profil
34:34qui vous convient ?
34:35Moi, je ne sais pas
34:36avec quel gouvernement
34:37pour faire quelle politique.
34:38C'est quand même très compliqué.
34:39Vous connaissez le profil
34:40de Sébastien Lecornu ?
34:41Je le connais bien
34:42puisqu'on a travaillé ensemble
34:43sur la loi de programmation militaire.
34:44Monsieur Sébastien Lecornu
34:45n'a jamais prononcé,
34:46je crois,
34:47de paroles hostiles
34:48aux électeurs
34:49ou à la politique
34:51toujours dans le respect.
34:52Il n'est pas de gauche.
34:53Mais une fois encore,
34:54s'il nous dit
34:55qu'il va travailler
34:56avec El-Effi
34:57pour créer encore plus d'impôts,
34:58ça ne fera pas l'affaire.
34:59Je ne vais pas me substituer
35:01au président de la République
35:02ce soir.
35:03C'est à lui de décider
35:04et nous verrons bien
35:05les profils
35:06qui nous seront présentés.
35:07Une fois encore,
35:08nous serons raisonnables,
35:09sérieux
35:10et nous ne voulons pas
35:11agiter les institutions
35:13et surtout pas jouer
35:14avec les peurs
35:15comme le font certains.
35:16Et Michel Barnier
35:17a en effet affirmé
35:18que 18 millions de Français
35:19verront leurs impôts
35:20sur leurs revenus
35:21augmenter
35:22si le budget 2025
35:23n'était pas adopté.
35:24C'était une coquille
35:25de l'agence France Presse.
35:26Les enfants d'Europe 1
35:27tout de suite.
35:28Merci Charles Rodoelle.
35:29Merci Laurent Lacombelli.

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