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Samedi 21 décembre 2024, SMART DIGITAL reçoit Cédric Fernandez (directeur des opérations, Inetum Solutions) et Lionel Genix (directeur général, Air Liquide Medical Systems)

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00:00Bonjour à tous, bienvenue dans Smart Digital. Ici, on parle de transformation numérique, du présent, du futur de cette transformation.
00:14Et notre sujet, plus précisément, va être comment amorcer ce passage à l'échelle dans l'intelligence artificielle.
00:20Voilà, au sein des entreprises, comment est-ce qu'on doit s'y prendre ?
00:23Inetom a récemment lancé un think tank européen pour proposer des ateliers de réflexion à Paris, Bruxelles, Madrid.
00:29On y parle à la fois des défis, des opportunités, mais aussi des bonnes pratiques autour des IA génératives.
00:35Alors, comment est-ce qu'on réussit ce passage à l'échelle ? Ça va vraiment nous occuper pendant ces 28 minutes.
00:40On va en parler avec Lionel Jeunix. Bonjour.
00:42Bonjour.
00:43Vous êtes directeur général d'Air Liquide Medical System.
00:45C'est une des filiales de l'activité santé du géant mondial dans le domaine du gaz, des technologies et des services.
00:51Et votre activité est plus spécifiquement dédiée aux dispositifs médicaux.
00:56Et vous êtes accompagné sur ce talk par Cédric Fernandez. Bonjour.
01:00Bonjour.
01:01Directeur des opérations chez Inetom Solutions.
01:03Alors, on connaît Inetom, le SN, la grande entreprise de services numériques.
01:07Là, les solutions, c'est une division du groupe qui propose plein de solutions, celle des éditeurs partenaires,
01:16mais si j'ai bien compris, votre propre solution d'IA générative également.
01:20Absolument.
01:21Alors, on a 12 experts pour aborder ce débat.
01:2528 minutes, on gardera 2 minutes à la fin pour les key points. C'est parti.
01:33Je propose qu'on démarre avec l'intérêt, finalement, de cette Gen AI, de ces IA génératives pour les entreprises.
01:41Parce que je ne sais pas si tout le monde s'y intéresse, mais est-ce que tout le monde a bien perçu, en fait,
01:47quelle était l'intérêt au sein des entreprises d'adopter cette technologie ?
01:51Je ne sais pas qui veut commencer à répondre, peut-être Cédric.
01:53Allez, je me lance. C'est un très bon point, Delphine, d'ailleurs, ce qui était assez...
01:58Pour la petite anecdote, j'évoquais avec Lionel, juste avant que l'on se retrouve ce midi,
02:02un déjeuner où, à côté de moi, 2 personnes, 2 femmes, se réunissaient pour parler d'intelligence artificielle à table.
02:09C'est quand même assez rigolo. On en parle partout, fondamentalement.
02:12Non, le sujet est une lame de fond. Lame de fond au sens où on reproduit avec la Gen AI une façon de délivrer du digital autrement.
02:21De plus en plus, en fait, on se rend compte qu'on donne davantage de liberté et de poids aux métiers,
02:28dans ces métiers qui étaient traditionnellement très technologiques,
02:31tout en gardant un certain contrôle au niveau de l'ADSI, d'ailleurs, ce qui est essentiel dans une approche de compliance.
02:38Donc, un sujet de fond, avec des comportements qui sont évidemment très, très différents d'un continent à un autre.
02:43Alors, vous me voyez venir, quand je parle de cela, les Etats-Unis, où là, le sujet, il suffit de se balader à San Francisco et autres,
02:49partout, tout, vous voyez partout, intelligence artificielle, Gen AI, etc.
02:54Et ce n'est pas juste un buzzword.
02:56Non, ce n'est pas un buzzword.
02:57C'est vraiment très concret.
02:58On n'est pas dans la lame de fond, on est dans le tsunami.
03:00On en reparlait encore récemment. J'y suis allé 3, 4 fois cette année et 2 fois, notamment, sur les 2 derniers mois.
03:07C'est un sujet de fond dans toutes les entreprises.
03:10Il n'y a pas un secteur qui est épargné, si je puis dire, versus en Europe, des positionnements très différents d'un pays à un autre,
03:17d'un secteur à un autre, d'un client à un autre.
03:20Et là, je n'emploie pas le terme de tsunami.
03:22J'emploie le terme plutôt de lame de fond parce que, comme d'habitude, on prend un peu le temps d'analyser le sujet.
03:27On l'a dit, les risques, les opportunités, comment on passe à l'échelle.
03:30Et c'est ce qui a motivé Inetom à lancer ce think tank.
03:34C'est la question que j'allais vous poser. J'ai évoqué la création de ce think tank européen.
03:38Ça veut dire quoi ? On a besoin encore de convaincre les entreprises des opportunités de l'IA ou on a besoin de leur expliquer comment faire ?
03:47C'est un très bon point. Je pense que les deux, pour être très transparent.
03:50Le côté opportunité, je pense, devient quelque chose de plus simple à traiter,
03:58même si les entreprises aujourd'hui, en Europe en tout cas, voient plus l'angle de l'opportunité sur des sujets de back-office que de front-office.
04:09Sur le front-office, on est trop encore à chercher le fameux use case métier qui va venir révolutionner.
04:17Alors que le sentiment que l'on a dans un passage à l'échelle, exactement, on a plutôt intérêt à regarder l'ensemble des métiers et voir comment progressivement le diffuser.
04:25Pour autant, encore une fois, les opportunités ont commencé à avoir de plus en plus de réponses.
04:30Les risques, ils sont nombreux. Alors moi, je n'aime pas trop le terme risque parce que dans le digital, surtout en Europe, on a toujours tendance à avoir le risque avant l'opportunité.
04:38Et c'est ce qui fait que nos amis américains, chinois, voire même certains pays européens vont plus vite que les Français, les Belges et autres Espagnols.
04:45Donc ça, c'est un vrai sujet. En revanche, le point du passage à l'échelle était un enjeu majeur.
04:51A chaque fois que l'on voit un client, la question nous est posée. C'est pour ça qu'on s'est dit, montons un think tank, trois pays, vingtaines de clients dans chacun.
04:59Et l'idée, c'est de les mener en parallèle et ensuite d'avoir un livre blanc européen sur ce sujet pour mettre en avant les différences et les points de jonction.
05:09Et il y aura un next step pour l'année d'après, mais j'y reviendrai.
05:13Lionel, vous avez participé à ces premiers ateliers. Quelles sont les opportunités, très concrètement, que vous voyez dans l'IA, les IA génératives aujourd'hui pour un groupe comme Air Liquide ?
05:26D'abord, je vais commencer par vous expliquer pourquoi je m'intéresse à l'IA. C'est une question de compétitivité.
05:35Et avant d'aller plus loin, je vais peut-être dire deux mots sur mon activité pour remettre du contexte à mon propos.
05:41Je dirige, comme vous l'avez dit, la filiale Medtech du groupe Air Liquide.
05:46Nous concevons et on fait la commercialisation d'appareils médicaux pour des patients qui souffrent des détresses respiratoires, soit en contexte aigu, soit en contexte chronique.
06:01Et donc, l'innovation, c'est vraiment notre oxygène. On y consacre 10% de nos chiffres d'affaires, 20% de nos capitals humains.
06:08Et on voit avec l'IA beaucoup d'opportunités pour créer de la valeur, être plus efficace.
06:19On navigue dans un environnement…
06:22En back-office, en fronte, sur l'innovation pour les dispositifs ?
06:26On voit des opportunités en R&D, on voit des opportunités pour traiter une grande masse d'informations.
06:32On y reviendra probablement plus en détail plus tard.
06:35Et aussi pour le contrôle qualité.
06:38On évolue dans un environnement très concurrentiel.
06:43Dans notre segment de marché, on a la concurrence, la concurrence asiatique très forte.
06:48Et en plus, depuis la crise Covid, notre segment de marché est plutôt baissé.
06:54Donc, on ne peut absolument pas ignorer les outils de la GNI pour nous apporter plus d'efficacité.
07:01En tant que fiale d'un groupe comme Air Liquide, on a bien évidemment accès à des investissements, des ressources sur la GNI.
07:11Et aussi à beaucoup d'outils.
07:16Mais moi, au niveau de la filiale, c'est à nous aussi d'identifier des business case autour de la GNI qui vont apporter de la valeur au niveau de la filiale.
07:29Et ce qui est important à mes yeux, c'est d'être acteur de cette révolution digitale.
07:34De ne pas attendre passivement qu'on me donne des outils.
07:39Mais d'être acteur de notre feuille de route adaptée à notre filiale, aux besoins de notre filiale.
07:45Et ma participation dans le Think Tank traduit justement ma volonté d'être acteur dans cette révolution digitale.
07:56Les opportunités, c'est d'abord générer la complexité.
08:00On est dans un environnement très réglementé dans les appareils médicaux.
08:04Avec des exigences qui sont de plus en plus nombreuses.
08:08On doit gérer une grande masse d'informations.
08:11Donc ça, c'est la première chose.
08:14La deuxième chose, c'est qu'on veut s'étendre plus à l'export.
08:19Donc on doit gérer un plus grand nombre de langues.
08:21On doit faire face à des réglementations locales.
08:25Et donc ça, ça demande beaucoup de travail documentaire.
08:30Donc ça, c'est le deuxième point.
08:32Le troisième point, c'est que nos appareils sont de plus en plus compliqués, sophistiqués.
08:36Nos outils de production sont aussi de plus en plus sophistiqués.
08:39Plus de capteurs qui emmènent plus de données.
08:41Et donc, il y a de plus en plus d'opportunités pour traiter ces données et avoir des...
08:50En fait, d'exploiter ce qui, demain, peut être une valeur.
08:53Et qui, aujourd'hui, n'est pas utilisé à ce titre.
08:58Comment vous voyez, justement, aujourd'hui, vous avez commencé à évoquer, Cédric,
09:03le fait que toutes les entreprises n'étaient pas égales face à l'IA
09:06et n'avaient pas forcément la même perception de ces opportunités ?
09:09Est-ce qu'il nous semble, justement, qu'il y a des secteurs comme la santé
09:12qui sont vraiment en avance et d'autres très en retard ?
09:15Alors, j'ai envie de dire, je vois surtout des clients qui sont très en avance sur d'autres
09:19plus que des secteurs à proprement parler.
09:21Et en plus, si on prend l'échelle européenne, je vais citer deux, trois exemples.
09:26Le secteur public.
09:28Un comportement très différent entre...
09:31Encore une fois, je vais faire un focus sur les trois pays du Think Tank,
09:33même si on pourrait parler d'autres pays.
09:35Mais la Belgique, je dînais récemment avec la directrice générale d'iCity,
09:41qui est, en fait, la direction digitale de la ville de Bruxelles, avec son DSI.
09:46On a gagné un gros contrat là-bas. Ils ont participé également au Think Tank, etc.
09:50J'ai envie de dire, c'est IA toutes.
09:52IA toutes sur des technologies Microsoft.
09:55Donc aucun frein technologique.
09:57Au contraire, l'enjeu, et en plus tu parlais de data, Lionel,
10:01l'enjeu, il est là, c'est traiter la donnée à l'échelle,
10:04pour être capable de mieux connaître les citoyens,
10:06et de mieux anticiper les services dont ils ont besoin,
10:09et de mieux les promouvoir auprès des bonnes catégories.
10:15Versus le secteur public en France, qui évidemment avance,
10:19mais avec des contraintes qui sont largement différentes, on va dire.
10:24Et là aussi, il y a quelques acteurs du Think Tank qui pourraient en témoigner.
10:29J'ai plus envie de dire, en fonction des pays et des secteurs, non.
10:34En fait, c'est la direction des technologies qui est décisive.
10:39Les technologies et le métier aussi, finalement.
10:41La direction générale, toi tu fais avancer les choses, parce que tu y crois.
10:45Et tu as les moyens de faire avancer les choses,
10:48dans un grand groupe qui est Air Liquide, avec tes spécificités métier.
10:52Là, c'est un peu la même chose chez nos clients.
10:55Pour autant, encore une fois, le poids du réglementaire,
10:58parce qu'on parle de l'Europe,
11:00est quand même largement travaillé différemment d'un pays à un autre.
11:04Et alors chez Inetom ?
11:06Alors, très bon point.
11:08Qu'est-ce qu'on fait avec IA et Inetom ?
11:11Evidemment, on s'est intéressé au sujet depuis de longues années.
11:15On a l'impression qu'IA est en train d'arriver.
11:18On parle de GNI, on parle même d'agents, etc.
11:21Mais c'est un sujet, là aussi, de fond, depuis de nombreuses années.
11:24Ceux qui travaillaient les premiers sur ces sujets-là,
11:27étaient notre direction innovation.
11:29Maintenant, on est vraiment en train de développer le sujet depuis 18 mois,
11:33pour être très transparent.
11:35Là aussi, avec l'impulsion de notre président, on va être très honnête,
11:38qui nous pousse ce sujet massivement depuis 18-24 mois.
11:42Et on n'a pas réfléchi à quel est le sujet phare où on doit utiliser la GNI.
11:48On s'est plutôt posé la question d'interviewer l'ensemble des métiers,
11:52et de se dire qu'est-ce que la GNI peut vous apporter au quotidien.
11:55Alors, évidemment, on cherche toujours le côté baisse de coût,
11:59accélération de taille de market.
12:01Mais aussi, et c'est le point qui m'intéresse surtout dans la GNI,
12:04c'est comment développer des nouveaux business, des nouveaux sujets, etc.
12:07Et donc, aujourd'hui, je vais dire de manière très transparente,
12:10l'ensemble des métiers de l'entreprise utilisent de la GNI, si je puis dire.
12:15C'est pour ça que je n'aime pas trop l'utilisation de la GNI,
12:17parce que délivre du digital, ou délivre des métiers en utilisant les principes et les techno-GNI,
12:24dans les RH, pour mieux qualifier les profils,
12:28dans le commerce, pour mieux qualifier les appels d'offres,
12:32mieux qualifier nos clients, savoir comment mieux anticiper à nos réponses.
12:37Dans le legal, ça paraît évident, mais quand on est abreuvé de nombreux documents légaux,
12:44évidemment, nos amis du legal sont ravis d'utiliser ces technologies.
12:49Mais aussi, plus globalement, dans nos métiers de délivery,
12:51évidemment, en tant qu'outsourceurs que nous sommes,
12:55ou nous, dans les métiers que l'on appelle solutions.
12:58Alors, solutions, pourquoi ?
12:59Parce qu'on utilise des solutions technologiques,
13:01des grands acteurs comme Microsoft, SAP et autres, Salesforce ou ServiceNow,
13:06mais surtout parce qu'on cherche à apporter des solutions à nos clients.
13:09Sur les deux éléments que j'ai évoqués,
13:11comment développer de nouveaux business,
13:13et comment répondre à leur business pain, comme on dit en très bon français,
13:17comment résoudre leurs problèmes, qui ne sont pas que des problèmes techno,
13:21mais qui s'appuient sur la techno dans les solutions.
13:23Si on reste sur ce paysage des entreprises et de leur adoption à l'IA,
13:28vous êtes dans un groupe international,
13:30est-ce que vous voyez déjà des différences sur la manière dont on adopte ou pas l'IA générative
13:35au sein du groupe, entre ce qui se passe aux Etats-Unis, en Europe, en France ?
13:41Alors, au sein du groupe, il va y avoir des différences par rapport au métier plutôt,
13:48on va dire, sur l'adoption des outils.
13:50C'est très pragmatique, à chaque fois, ce que vous me répondez.
13:53En fait, il faut que ce soit pragmatique,
13:56parce que je pense que c'était aussi un enseignement du think tank,
14:00de lancer des POC à droite et à gauche sur des use case,
14:06ce n'est pas forcément très efficace.
14:08Il faut vraiment toujours être attaché à faire une petite sélection de use case,
14:15faire des POC et après mettre à l'échelle,
14:17s'assurer qu'il y a une bonne adoption au sein de l'entreprise
14:21et après passer à autre chose.
14:23Mais prioriser comme un portefeuille de projet et pas de lancer tout azimut.
14:28Chez Air Liquide, il y a une approche très, on va dire, cadrée
14:35et avec beaucoup de discipline.
14:40Il faut aussi catégoriser les outils.
14:44Il y a les fournisseurs de modèles, les outils génériques transverses
14:49et puis les outils spécialisés des agents.
14:52Pour les deux premières catégories, typiquement chez Air Liquide,
14:55c'est la DSI qui va benchmarker ces outils-là,
15:00qui va les sélectionner et après déployer.
15:04Quasiment dans le monde entier, ils vont bénéficier,
15:07donc il n'y aura pas de différence.
15:09Par contre, après, pour la troisième catégorie d'outils qui sont spécifiques,
15:13là, ça va dépendre beaucoup du métier ou de la filiale.
15:19C'est pour ça qu'encore une fois, c'est au patron de filiale aussi
15:23de s'approprier ça et de porter le sujet.
15:26Oui, on a eu des exemples où les Américains avaient utilisé
15:31l'intelligence artificielle très tôt, pas la Genera,
15:34mais l'intelligence artificielle, il y a bien longtemps,
15:37pour optimiser leur livraison de gaz à des clients.
15:40Dans la santé aussi, très tôt, on voit des disparités entre les filiales, etc.
15:45Mais en tout cas, moi, pour ce qui me concerne, je ne veux pas être en retard.
15:51Mais ça dépend de mes concurrents.
15:53Moi, ce qui me drive, c'est la compétitivité, de ne pas rater le train.
15:59Et mon rôle, moi, c'est d'identifier les use cases dans ma filiale
16:04qui vont pouvoir vraiment faire la différence.
16:07Parce que je vais bénéficier de toutes façons des outils génériques,
16:10des grands use cases génériques, comme la traduction, le légal,
16:13le service client, ça, ça va venir du groupe.
16:16Mais par contre, pour tout ce qui est spécifique, là, c'est dans mes mains.
16:20Et c'est pour ça qu'on a aussi...
16:22Vous avez choisi de travailler en partenariat justement avec Inetop ?
16:25Exactement.
16:26Sur quel projet ?
16:28Je vais vous donner un exemple concret.
16:30En fait, on a fait venir Inetop dans nos locaux.
16:33On a fait des ateliers pour identifier des use cases
16:37qui pourraient être utiles à notre filiale.
16:40Et on a sélectionné, pour commencer, la réponse aux appels d'offres.
16:45Donc, la réponse aux appels d'offres dans notre métier,
16:48ce sont des documents qui arrivent, 40-50 pages.
16:51Et c'est très laborieux parce qu'il faut décortiquer tout ça,
16:55identifier les exigences ou les spécifications,
16:58et après, voir comment ils répondent.
17:00Ça moulisse plein de gens et c'est très laborieux.
17:03Et donc, Inetop nous a proposé une solution GenAI
17:07qui permet l'analyse ultra rapide de ces documents
17:12et d'en extraire les exigences et les spécifications.
17:15Et puis, après, d'aller chercher des sources
17:19dans une base de connaissances qu'on a élaborée.
17:22Et après, l'outil de GenAI propose des réponses aux spécifications
17:31sur la base des informations dans la base de connaissances.
17:34Et surtout, ce que j'ai trouvé très intéressant,
17:37c'est qu'il donne un indicateur de la fiabilité de sa réponse.
17:41Donc, c'est une note sur 10.
17:44Il s'auto-évalue.
17:46Voilà, il s'auto-évalue.
17:47Et ce qui nous permet de nous concentrer là où il n'est pas très sûr,
17:50nous, du coup, c'est là où on va se focaliser.
17:53Donc, on voit bien ça.
17:55Et puis, il y a aussi un petit assistant chat
17:59qui nous permet aussi de lui poser des questions.
18:01Donc, il y a cette ergonomie qui était superbe.
18:05Et ça, ça a été fait en moins d'un mois.
18:08Donc, ce POC.
18:09Et nous, on est en train de...
18:11Maintenant, on va devoir le passer à l'échelle.
18:13Mais ça a été hyper concret.
18:15Et franchement, ça...
18:16Justement, parce que c'est notre sujet, le passage à l'échelle.
18:19Est-ce que ça veut dire qu'à un moment, il faut voir émerger...
18:21Parce qu'on est vraiment en train de parler de l'intégration très concrète de l'IA en entreprise.
18:25Est-ce qu'il faut à un moment avoir des équipes dédiées ?
18:28Alors, c'est un très bon point.
18:30On voit déjà que de plus en plus, les use case évoluent.
18:33On l'a évoqué tout à l'heure.
18:35Beaucoup de back-office jusqu'à présent est de plus en plus à du front.
18:39Back qui faisait souvent appel à des technos, entre guillemets, assez généralistes.
18:45Et peu importe d'ailleurs que ce soit sur des approches...
18:48Alors, très friand des Américains en Belgique.
18:52Plutôt sur de la souveraineté en France.
18:55Plus sur de l'open source en Espagne.
18:57Enfin, encore une fois, je ne veux pas donner de généralité trop vague.
19:01Mais en effet, un besoin impérieux au début de monter des équipes centralisées pour deux raisons.
19:07Déjà, il y avait très peu de capabilities sur le sujet.
19:10Parce que les gens qui en parlaient, c'était une chose.
19:12Les gens qui avaient des vrais retours d'expérience pour ne même pas parler de conviction, c'était une autre chose.
19:16Donc, centraliser pour être capable de bien faire, de répliquer.
19:21Mais aussi, on l'a évoqué, de bien contrôler.
19:23L'idée n'étant pas de développer des choses qui font porter des risques à l'entreprise.
19:27Ça, c'est le premier point.
19:28Et quand on est sur du back-office, entre guillemets, c'est très bien.
19:31Maintenant, quand on veut aller de plus en plus sur des use case très métiers...
19:35Ce qui est juste extraordinaire, c'est que, entre guillemets, on peut faire du digital,
19:40de la GNI, excusez-moi, sur n'importe quel sujet, n'importe quelle entreprise, n'importe quel métier.
19:46Je vais prendre trois, quatre exemples.
19:48Excusez-moi d'être peut-être un petit peu long.
19:50Mais, on travaille avec le centre hospitalier de Bruxelles.
19:56Au début, GNI, pour optimiser les tâches administratives.
19:59Aujourd'hui, pour travailler sur une médecine curative vers une médecine préventive.
20:04On travaille avec l'université Thomas Moore, là aussi en Belgique.
20:09Intérêt, au départ, également, tâches administratives.
20:12Maintenant, ils ont une espèce de parcours sup.
20:15Veuillez m'expliquer, m'excuser pour l'expression.
20:18Mais pourquoi je prends cet exemple ? Parce que je l'ai trouvé très intéressant.
20:21C'est un parcours sup amélioré.
20:23C'est-à-dire que l'étudiant est guidé dans le choix qui devrait être le plus intéressant pour lui.
20:30Un compagnon d'orientation.
20:31Un compagnon d'orientation.
20:32Et pas, j'ai des notes, je fais des choix.
20:35J'espère que, en fonction de mes notes, je serai servi sur mes choix prioritaires.
20:39Ça, je trouve ça assez extraordinaire.
20:41On va, en France, sur un assureur qui était d'ailleurs parmi nous,
20:47développer des approches très front-office.
20:51Ou quand le client, en général, atteint un sinistre,
20:54met quelques semaines pour avoir une réponse.
20:57Et là, l'analyse n'est pas faite uniquement en back-office.
21:00La réponse est faite en automatique au client.
21:03Ou alors, en Espagne, l'énergéticien qui se voit affluer d'appels
21:08parce que les gens ne comprennent pas, leurs clients ne comprennent pas les factures.
21:11Ils voient le prix de l'énergie qui augmente et qui diminue, mais pas la facture.
21:15Et donc, avoir des agents conversationnels qui répondent automatiquement, etc.
21:18Là, pour le coup, désolé si c'est un petit peu long,
21:21mais ce qui est important, c'est qu'on voit de plus en plus de verticalité.
21:25De fait, un besoin, je dirais, d'étendre ces groupes qui étaient centralisés initialement
21:32et de les déployer dans l'ensemble des métiers des différentes entreprises.
21:35Et là aussi, avec des technologies qui, quelquefois, sont elles aussi plus verticales
21:40et pas juste généralistes à pouvoir tout faire, entre guillemets.
21:43Je vous maintiens sur le sujet parce qu'il y a trouver la bonne technologie,
21:49le bon usage, la bonne organisation.
21:51Est-ce qu'il y a aussi cette idée qu'on doit travailler avec des startups
21:55quand on est un grand groupe et qu'on se lance dans des projets ?
21:58Parce qu'on a beaucoup entendu ça sur toute la transformation digitale et l'innovation.
22:03Je pense qu'il y a un premier point, et je sais que tu vas vouloir y venir.
22:07Je parie que tu vas vouloir y venir, donc je vais te lancer sur le sujet, Lionel.
22:11On va répondre à votre point, Delphine, mais il y a déjà un premier sujet qui est de former les gens.
22:17Démystifier.
22:18En interne, déjà.
22:19Former en interne.
22:20Démystifier avant d'expliquer le côté opportunité.
22:25Ça, je pense que c'est le premier point.
22:27Moi, je vois chez Inetom, l'année dernière, on a formé 10 000 personnes en 3 mois.
22:32Et là, je pense qu'on est proche des 100% si on est à 30 000 collaborateurs à travers le monde.
22:38Je pense que c'est important.
22:39Je reviens au déjeuner de tout à l'heure.
22:41La personne qui en parlait disait qu'elle n'était pas formée et que ça lui faisait peur.
22:47Donc avant de savoir si on doit prendre une startup ou que sais-je,
22:51il faut expliquer ce que c'est, former et mettre en place une politique claire dans l'entreprise.
22:57Sinon, sans ça, il n'y a pas de passage à l'échelle.
22:59Sinon, et au-delà du passage à l'échelle, il y a une inquiétude grandissante et une approche risque qui se met en avant.
23:06Je sais que toi, là-dessus, c'est un sujet qui te tient à cœur.
23:09Oui, absolument.
23:10Mais si vous pouvez, en même temps, répondre à ma question, des startups.
23:14Est-ce qu'à un moment, on doit faire appel à des startups ?
23:17Moi, je n'ai pas forcément une opinion forte sur le choix, startup ou pas startup.
23:26Par contre, oui, on a besoin de ressources externes et pas que de s'appuyer sur des ressources internes, notamment quand on est sur le spécifique.
23:39Après, si la solution est proposée par une startup, tant mieux.
23:42Et si ce n'est pas par une startup, ce sera par quelqu'un d'autre.
23:47Je ne considère pas Inetom comme une startup.
23:50J'ai bénéficié de l'aide d'Inetom pour développer ma solution GNI pour mes appels d'offres.
23:56C'est multiforme.
23:57Exactement.
23:58Par contre, il y a des startups très intéressantes sur la téléphonie over the cloud.
24:04On a travaillé avec Aircall, qu'on peut considérer comme encore un stade de startup licorne,
24:12et qui propose avec leurs solutions à base de GNI des solutions fantastiques qu'on va adopter.
24:22Je n'ai pas, encore une fois, un dogme sur startup ou pas startup.
24:27On est ouvert.
24:28Et ce qui est sûr, c'est que dans un grand groupe, il y a des choses qui sont faites centralisées
24:37et avec des ressources internes.
24:39Et puis, nous, on complète.
24:41Mais c'est un complément.
24:42Il y a des solutions.
24:43Après, elles viennent d'Inetom.
24:45Petit complément, justement, sur ce sujet.
24:47On est baigné dans les environnements de startup.
24:50Vous l'imaginez dans l'environnement Inetom.
24:53Le sujet, non plus, je n'aime pas trop le dogmatisme.
24:56Donc, ce n'est pas startup versus les grands acteurs, qu'ils soient américains ou européens.
25:01Je pense que, de toute façon, ces acteurs, pour la plupart, ont été des startups
25:05avant de devenir des plus ou moins mastodontes, même un open AI, etc.
25:09Le côté startup est intéressant dans la verticalité.
25:12Quand on fait appel à de la verticalisation, il y a certains clients, en effet,
25:16qui demandent quelque chose de très spécifique lié à leur métier.
25:19Et c'est là que je pense que l'environnement de startup est particulièrement pertinent.
25:23Un deuxième point également, qui est assez passionnant dans notre univers,
25:28c'est qu'il n'y a pas une réponse unique à l'ensemble des sujets.
25:31On l'a évoqué avec quelques comportements différents d'un pays à un autre, d'un secteur à un autre.
25:36Ce qui est intéressant, c'est qu'on a certains clients,
25:38qu'ils soient métiers ou à l'IT, qui adorent justement cet environnement startup.
25:43Donc, on les connecte quand nécessaire.
25:46C'est plus la verticalité et des affinités d'environnement et de collaboration.
25:53On arrive déjà à notre séquence Key Point.
26:01Je vais vous demander de vous prêter à cet exercice pas si simple,
26:04mais de nous résumer en une minute chacun,
26:08quels sont les principaux points à retenir
26:11si on veut vraiment passer à l'échelle dans l'IA générative en entreprise ?
26:18Je vais me lancer.
26:20Ça peut être résumé avec l'opérating model.
26:24Je pense que dans une grande entreprise, en tout cas ce qui me concerne,
26:27c'est cette approche hybride où on va bénéficier d'outils générés, transverses,
26:33qui vont être définis par le groupe, par l'équipe centrale,
26:36qui est dédiée à l'IA, à la data, etc.
26:39Et en même temps, le besoin d'avoir une feuille de route locale,
26:44au niveau de ma filiale,
26:46pour apporter vraiment de la valeur sur des sujets très spécifiques
26:52et les meilleurs use cases qui vont nous faire avancer.
26:54Mais en tout cas, c'est un sujet de compétitivité pour nous.
26:58Très bien. Cédric ?
27:00Je vais éviter de répéter ce que tu dis, parce que je suis en phase.
27:03Le premier point déjà, c'est une évolution plus qu'une révolution, selon moi.
27:09Deuxième aspect, il faut une vision sur ces sujets-là et pas être juste opportuniste.
27:15Le troisième point, quand on a une vision, il faut la partager, il faut former,
27:19il faut éduquer et ne pas faire peur.
27:21Voir l'opportunité avant de voir le risque.
27:24Le risque, c'est surtout de jamais saisir l'opportunité.
27:28Et puis, le dernier point, à mon sens, c'est d'être pragmatique dans cette vision.
27:36Et choisir de fait les bons partenaires. Je ne parle pas uniquement d'Inetom.
27:40Mais choisir les bons partenaires pour avoir une approche évolutive, progressive,
27:45mais avec une véritable ambition.
27:47Et encore une fois, ne pas s'évertuer à ne faire que d'époque.
27:50Là, tu l'as très bien dit.
27:51Ce n'est pas comme ça qu'on fera avancer les choses.
27:53Et on voit, il y a beaucoup de pays qui avancent très vite.
27:55Ne soyons pas trop en retard.
27:57Le message est passé.
27:58Merci beaucoup, Cédric Fernandez, directeur des opérations chez Inetom Solutions.
28:03Merci à la fonctionnelle Genix d'avoir partagé tous les deux votre expertise sur ce sujet.
28:10C'était Smart Digital et on se retrouve bientôt pour la suite de cette série.

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