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Le Ministre fustige les retards dans les travaux routiers, en s’interrogeant sur les capacités des entreprises engagées.
Les déclarations pour le moins surprenantes, voire scandaleuses, publiquement établies par le Ministre en charge des Travaux publics, lors de la dernière revue des chantiers routiers tenue dans son immeuble-siège sont venues pulvériser ceux qui avaient encore quelques scrupules sur le sérieux de l’ensemble du processus d’attribution des marchés publics dans la construction des routes. Car, aussi déroutant que cela peut paraître, voilà donc le propos de Monsieur Emmanuel NGANOU NDOUMESSI, pour constater la défaillance des entreprises attributaires dans son secteur d’activité.
Extrait : Emmanuel NGANOU
La question est dès lors de savoir comment il peut se trouver que le Ministre viennent établir de telles constatations sinistres, alors même qu’un processus présumément rigoureux de sélection des entreprises attributaires est censé être mené en amont par une longue série d’experts provenant tant de son Département ministériel que de ceux des Marchés publics ? Qui peut dès lors être tenue pour responsable de ces défaillances qui, d’année en année se suivent et se ressemblent, portant à graves conséquences tant sur les délais que sur l’effectivité de la réalisation des ouvrages ? Pris au détail, le Délégué régional de l’Adamaoua se couche sur le même ponce-pilatisme.
Un amoncellement de carences à propos duquel le Ministre des Finances attirait encore l’attention il y a peu lors du lancement de la session de préparation du budget public, mais avec l’assurance de n’être finalement écouté que de lui-même.
Une situation pour le moins préoccupante, à propos de laquelle s’alarment nombre de rapports tant nationaux qu’internationaux, depuis des années. La perpétuation ainsi d’une improductivité chronique qui condamne d’évidence la population à l’éternel retournement d’une pauvreté sans fin.

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00:00Les déclarations pour le moins surprenantes, voire scandaleuses, publiquement établies
00:16par le ministre en charge des travaux publics, lors de la dernière revue des chantiers routiers
00:21tenus dans son immeuble siège sont venues pulvériser, ce qui avait encore quelques
00:25scrupules sur le sérieux de l'ensemble du processus d'attribution des marchés publics
00:30dans la construction des routes. Car aussi déroutant que cela peut paraître, voilà
00:35donc le propos de M. Emmanuel Ghanouj Messi pour constater la défaillance des entreprises
00:40attributaires dans son secteur d'activité.
00:42Je dois retenir d'une manière générale que la mobilisation des entreprises n'est
00:49pas satisfaisante pour des raisons diverses. D'abord, leurs capacités techniques sont
00:59faibles en termes de mobilisation des ressources humaines, en termes de mobilisation des ressources
01:06matérielles et je note que les déclarations faites s'agissant des capacités financières
01:12dans les commissions de prestation de marchés ne sont pas toujours exactes. Conséquemment,
01:18certaines de ces entreprises n'agissent que contre paiement effectif des décomptes alors
01:25que la capacité financière devait de temps en autre suppléer.
01:29La question est dès lors de savoir comment il peut se trouver que le ministre vienne
01:35établir de telles constatations sinistres alors même qu'un processus présumément
01:40rigoureux de sélection des entreprises attributaires est censé être mené en amont par une longue
01:46série d'experts provenant tant de son département ministériel que de ceux des
01:50marchés publics. Qui peut dès lors être tenu pour responsable de ces défaillances
01:55qui d'année en année se suivent et se ressemblent, portant à graves conséquences tant sur les
01:59délais que sur l'effectivité de la réalisation des ouvrages. Pris au détail, le délégué
02:04régional de la Damaoua se couche sur le même pont spilatisme.
02:09Le ministre des Travaux publics a instruit pour ce projet qu'une mission va descendre
02:15la semaine prochaine pour évaluer la mobilisation de l'entreprise parce que nous avons constaté
02:23un relâchement dans la réalisation des travaux depuis trois mois déjà. Maintenant, il y
02:30a le projet de construction de la route Bagnaux-Pont-de-la-Mapé. La première phase, c'est une section
02:40de 25 kilomètres. L'entreprise a commencé les travaux de terrassement et la fondation
02:49va suivre. Là également, la même mission instruite par le ministre descendra effectivement
02:56pour évaluer la mobilisation de cette entreprise. Un amoncellement de carence à propos duquel
03:04le ministre des Finances a tiré encore l'attention il y a peu lors du lancement de la session
03:08de préparation du budget public, mais avec l'assurance de n'être finalement écouté
03:13que de lui-même. Pour que les dépenses, même les dépenses
03:17d'investissement, soient efficaces, il faut que tout le monde s'entende sur le fait
03:22qu'il n'est pas efficace de lancer de nouveaux projets d'investissement si les
03:27anciens projets d'investissement ne sont pas encore arrivés à leur terre. C'est
03:31un problème d'efficacité, c'est un problème de discipline et nous avons demandé à tous
03:36les séminaristes et notamment aux représentants des différentes administrations, des différents
03:41ministères, de prendre acte du fait que les nouveaux investissements, les nouveaux projets
03:47ne devraient être lancés que, un, si les anciens sont terminés et deux, si on a déjà
03:52bien maturé ces nouveaux projets d'investissement pour qu'ils soient inscrits dans le budget,
03:56sinon ils ne seront pas inscrits dans le budget. Une situation pour le moins préoccupante,
04:01à propos de laquelle s'alarment nombre de rapports tant nationaux qu'internationaux
04:06depuis des années. La perpétuation ainsi d'une improductivité chronique qui condamne
04:11l'évidence de la population à l'éternel retournement d'une pauvreté sans fin.

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