Avec : Véronique le Floch, présidente de la Coordination rurale, Pierre-Guillaume Mercadal, agriculteur dans le Tarn-et-Garonne (ferme des cochons laineux)
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NewsTranscription
00:00Sud Radio Bercov, dans tous ses états, le face-à-face.
00:06Le face-à-face, c'est maintenant, et on va parler de quoi ?
00:12Evidemment, des agriculteurs.
00:15Des agriculteurs, de leur division, mais de leur combat.
00:19On se rappelle que c'est quand même étonnant, à chaque fois on le dit,
00:23je vais vous dire ce qui m'étonne, les bras m'en tombent,
00:27la France qui a été, pendant des siècles et des siècles,
00:30le pays le plus agricole de l'Europe.
00:32Le réservoir, le grenier à blé, tout le reste,
00:36aujourd'hui on se dit, est-ce que franchement, ça va continuer comme ça ?
00:43Effectivement, maintenant, il y a les poulets ukrainiens,
00:45il y a le mercosur, il y a la viande argentine,
00:48on embête les agriculteurs avec toutes les normes,
00:52mais alors, en dehors, on va pouvoir recevoir de la nourriture,
00:56on va pouvoir recevoir des aliments, on va pouvoir recevoir des produits,
00:59où ils n'auront pas les mêmes taxes,
01:04ils n'auront pas les mêmes interdictions,
01:08ils n'auront pas les mêmes interdits,
01:10c'est-à-dire les deux poids et deux mesures deviennent dix poids et dix mesures.
01:14Alors aujourd'hui, effectivement,
01:16des tracteurs ont afflué des quatre coins de la France pour se rendre à Paris.
01:20Qu'est-ce qui se passe exactement ?
01:23Bonjour Véronique Leflocq.
01:25Bonjour, est-ce que vous êtes avec nous ?
01:28Bonjour.
01:29Merci d'être avec nous.
01:31Je suis avec vous.
01:32Très bien.
01:33Et je sais que vous êtes très occupée aujourd'hui.
01:36J'aimerais savoir un peu où on en est,
01:39à l'heure où on parle, effectivement, du moment, aujourd'hui.
01:43À l'heure où on parle, en ce moment.
01:45Vous m'entendez ou pas ?
01:48On se parle.
01:50Oui.
01:51Je vous entends.
01:52Très bien.
01:53Vous m'entendez ?
01:54Oui, très bien.
01:55Très bien.
01:56Allez-y.
01:57Écoutez, à l'heure où on se parle,
01:59de nombreux agriculteurs sont encore en train de converger vers Paris.
02:03Ils viennent de l'est de la France,
02:06du Doubs, de Lyon, de ces départements.
02:09Ils vont rejoindre les autres collègues
02:12et essayer d'atteindre la cible,
02:16d'aller à la rencontre de tous les parlementaires.
02:19Toujours est-il que nous avons fait ce que nous avions dit.
02:23Nous avions demandé un rendez-vous avec le Premier ministre.
02:26Il est seulement fixé la semaine prochaine.
02:30En attendant, je pense que la coordination rurale
02:34aura démontré une nouvelle fois
02:36quel est le seul syndicat à parler,
02:39à défendre les agriculteurs,
02:41à interpeller ce ministère.
02:43Et on pensait justement
02:45qu'il aurait répondu favorablement à notre demande
02:48puisque la campagne électorale
02:50pour les élections chambre d'agriculture
02:52démarre demain.
02:54Donc en fait, on a à faire un gouvernement
02:56qui cherche en permanence à gagner du temps.
02:59Alors justement,
03:01quelques esprits chagrins
03:05et peut-être quelques mauvaises langues
03:07disent que tout cela, aujourd'hui,
03:09c'est en fonction des élections à la chambre d'agriculteur
03:13et que la coordination rurale,
03:15qui fait déjà 31% des voix,
03:18veut aller plus loin
03:20et que c'est une question de concurrence.
03:22Mais par rapport à ce qui se passe aujourd'hui
03:24avec le FLOC,
03:25et vous connaissez le problème beaucoup mieux que moi,
03:27est-ce que dans cette espèce de concurrence mondiale,
03:29avec cet accord mercosur
03:31qui, en dépit des dénégations de nos gouvernants,
03:34va probablement, hélas, être signé,
03:37avec tout le reste que vous connaissez,
03:39est-ce qu'il est vraiment important
03:42de remporter les élections de chambre d'agriculture ?
03:46Je voudrais comprendre.
03:48Alors bien sûr,
03:50il est quand même question de l'avenir de l'agriculture
03:53et s'il n'y a pas là un tournant
03:56de l'agriculture française,
03:58alors elle est droite dans le mur.
04:00Et là, nous sommes avec un modèle
04:02dont le bilan des 30 dernières années est catastrophique.
04:06Rien que les 10 dernières années,
04:08100 000 exploitations en moins,
04:103 millions de vaches en moins,
04:12des jeunes qui s'installent de moins en moins nombreux,
04:15qu'on peine à recruter.
04:17Et comment voulez-vous,
04:19avec le ressenti et le moral
04:23qu'ont les agriculteurs dans les campagnes,
04:25comment voulez-vous les attirer ?
04:27Donc, on oppose deux modèles.
04:30Celui de la FNSEA,
04:32celui qui serait le modèle
04:34dans lequel on pourrait continuer à s'inscrire,
04:37qui fera que, d'ici 2030,
04:39nous n'aurons plus, en France,
04:41que 150 000 exploitations.
04:43Un modèle basé sur des fermes industrielles,
04:46à vocation exportatrice,
04:48avec la finance au capital des exploitations,
04:51donc un asservissement total.
04:53Et le modèle de la coordination rurale,
04:55celui qui défend des fermes viables,
04:57vivables, transmissibles,
04:59celui qui cultive l'indépendance
05:01pour récolter la liberté,
05:03celui qui refuse la finance dans nos exploitations,
05:05celui qui refuse ces aides permanentes.
05:09On doit être, bien sûr, aidés, accompagnés
05:12quand il s'agit d'aléas climatiques
05:14ou d'événements exceptionnels,
05:16comme l'ont été aidées
05:18toutes les entreprises françaises lors du Covid.
05:20Mais maintenant, on fait comment ?
05:22On nous a mis dans un couloir,
05:26un couloir de contention,
05:28et là, les agriculteurs me comprennent.
05:30Quand vous êtes dans un couloir de contention,
05:32c'est parce que vous êtes proche du tri,
05:34on garde les bons,
05:36et on évacue les moins bons.
05:38Donc, nous, à la coordination rurale,
05:40on veut stopper cette hémorragie,
05:42on veut stopper cet agricide,
05:44on veut que les politiques se réveillent
05:46qu'avec l'inondation de la France,
05:48à partir de produits
05:50qui ne correspondent pas à nos normes,
05:52on est en train de remplir
05:54les assiettes de nos consommateurs
05:56qui deviennent des poubelles.
05:58Et justement,
06:00ce qui est étonnant,
06:02parce que ce procès-là que vous faites,
06:04qui a été fait depuis quelques temps,
06:06on a l'impression que ça ne bouge pas.
06:08Alors, en quoi ?
06:10Mais je voudrais vous demander,
06:12en quoi, par exemple, mettons que,
06:14lors des élections,
06:16la coordination rurale remporte,
06:18et ceux qui sont avec vous,
06:20et dans les mêmes opinions que vous,
06:22et dans la même tendance que vous,
06:24à sortir de la sélection,
06:26à supposer que vous remportiez,
06:28effectivement, la majorité.
06:30Est-ce que ça peut changer ?
06:32Bien sûr que ça peut changer.
06:34Et c'est là qu'il faut que tous les agriculteurs de France
06:36nous entendent. Parce que si la coordination rurale
06:38devient majoritaire,
06:40alors on change de modèle.
06:42On n'est plus sur un modèle inscrit
06:44dans l'agriculture mondialisée.
06:46On se ressent sur une agriculture
06:48française et européenne,
06:50avec la préférence communautaire.
06:52On sort l'agriculture et on se bat
06:54pour, l'exception agriculturelle,
06:56sortir l'agriculture des accords de l'OMC.
06:58Ne plus faire en sorte
07:00que nous, nous importions des produits
07:02qui ne respectent pas nos normes,
07:04qui font que l'Europe se retrouve
07:06avec des excédents,
07:08ce qui fait que nos prix baissent sur le territoire,
07:10et nos excédents, nous
07:12devons les exporter,
07:14et faire du dumping en Afrique et ailleurs,
07:16là où on ne permet même pas à ces agricultures
07:18de se développer.
07:20Et donc,
07:22justement, Véronique Lefloch,
07:24par rapport à ça, est-ce que vous avez le sentiment
07:26d'être écoutée ?
07:28Parce que je sais que vous avez refusé,
07:30il y a quelques jours,
07:32de rencontrer François Bayrou,
07:34parce qu'il avait demandé
07:36de vous rencontrer le 13 janvier,
07:38et vous avez estimé que c'était trop tard.
07:42Alors non, on a bien sûr
07:44accepté le rendez-vous. Le rendez-vous, il est pris.
07:46Ce que j'ai demandé à son directeur
07:48de cabinet,
07:50c'est si c'était possible
07:52d'avoir une entrevue
07:54plutôt, même rapide,
07:56ce samedi 4 janvier,
07:58ou dimanche matin,
08:00avant que nos agriculteurs
08:02ne prennent la route. C'était ça,
08:04l'objectif.
08:06C'était d'entendre de sa part
08:08la validation
08:10de nos engagements, de dire
08:12qu'il cautionnait et qu'il était en phase
08:14avec nous, comme peuvent le dire
08:16et savent le dire la plupart des députés.
08:18En fait, on est compris
08:20par tout le monde, mais en fait,
08:22on a du blabla, mais pas de résultat.
08:24Oui, c'est ça. C'est-à-dire qu'ils vous disent
08:26oui, oui, oui, oui, mais rien ne se passe.
08:28Est-ce que vous ne croyez pas,
08:30et la question est là, et elle est
08:32très importante, effectivement, que ce soit au niveau
08:34européen ou au niveau français,
08:36que le moteur,
08:38que la locomotive, que le
08:40bâchoir, que le pressoir
08:42de l'Europe mondialisée
08:44et la mondialisation
08:46est déjà parti, et que ça va être...
08:48Alors je ne dis pas, il ne faut jamais désespérer,
08:50mais franchement, on a l'impression
08:52qu'à chaque fois, il y a un réveil,
08:54il y a effectivement une rencontre,
08:56et moi, la question que je voulais vous poser,
08:58parce qu'un auditeur nous a appelé
09:00et nous a dit, je voudrais avoir
09:02votre opinion, il dit, je ne comprends pas,
09:04pourquoi les agriculteurs ne bloquent pas
09:06à Rungis pendant quatre jours
09:08et à ce moment-là, les autres sont obligés de céder ?
09:12Eh bien, écoutez, à Rungis, nous y étions...
09:14Je vous pose la question telle qu'on me l'a posée.
09:16Oui, oui, alors Rungis, nous y étions,
09:18les collègues qui sont
09:20en train d'arriver sur Paris,
09:22en passant par Bobigny,
09:24ils y étaient le 6 décembre
09:26dernier.
09:28Ça s'est passé comme d'habitude
09:30avec la coordination
09:32rurale, juste des constats
09:34du contrôle de produits,
09:36mais quand a bloqué
09:38le marché de Rungis,
09:40nous avons tenté, mais vous voyez bien
09:42qu'il y a cette ferme volonté
09:44de protéger,
09:46on va dire, ce coffre-fort,
09:48le frigo de la France, celui qui
09:50alimente, après,
09:52les quatre coins de France,
09:54alors même qu'on n'a même plus le droit de savoir
09:56ce qu'il contient,
09:58où vont les bons produits, parce que
10:00nous autres agriculteurs, tout ce qui sort
10:02de nos fermes est de qualité.
10:04Excusez-moi, vous avez dit quelque chose d'important.
10:06Vous dites que le coffre-fort de la France,
10:08on ne sait pas aujourd'hui ce qu'il contient.
10:10Eh bien écoutez, sinon
10:12il serait ouvert, la moindre des choses.
10:14La première fois où nous sommes montés
10:16sur Paris pour aller à Rungis,
10:18ça aurait pu se passer dans la discussion,
10:20dans la visite de courtoisie,
10:22dans l'échange.
10:24S'il n'y a rien à cacher,
10:26on ouvre les portes, on échange
10:28et on dit la vérité aux agriculteurs
10:30mais aussi à tous les Français.
10:32Et malheureusement,
10:34ça n'a pas été le cas.
10:36Donc aujourd'hui, pour vous,
10:38la suite des événements, c'est
10:40votre rencontre avec le Premier ministre,
10:42voir si les choses peuvent bouger ou pas.
10:44Et effectivement,
10:46vous vous battez, vous continuez à vous battre.
10:48Et ce que vous avez dit
10:50sur le couloir de sélection,
10:52en fait, c'est ça, on a l'impression
10:54que pour certains,
10:56l'agriculture française, c'est quoi ?
10:58C'est pertes et profits, c'est magasins
11:00désaccessoires, c'est les gros
11:02vont continuer. Bon, effectivement,
11:04on fera des bonnes multinationales avec eux.
11:06Et puis les autres, tant pis pour eux.
11:08C'est un peu ça.
11:10C'est une des directions.
11:12Nous, ce n'est pas du tout celle que nous souhaitons.
11:14Et nous, on souhaiterait
11:16justement pouvoir
11:18vivre de notre métier mais aussi pouvoir créer
11:20de l'emploi quand la coordination
11:22rurale défend la TVA sociale
11:24qui a été abordée
11:26à un moment au niveau de nos politiques,
11:28au niveau de nos parlementaires.
11:30Ça aussi, c'est un sujet pour alléger
11:32le coût du travail, pour rendre plus compétitive
11:34nos exploitations, pour
11:36embaucher davantage.
11:38Et qu'est-ce qui est fait ?
11:40Rien. J'en parlais avec
11:42le directeur de cabinet qui
11:44était député par le passé.
11:46Ce sujet, ils avaient commencé
11:48à le regarder. C'est une idée qui
11:50vient de la coordination rurale,
11:52qui serait avantageuse pour tous les agriculteurs
11:54et pourtant,
11:56ça ne vient pas de la FNSEA.
11:58Donc il est temps de mettre fin à cette
12:00cogestion pour
12:02redresser l'agriculture
12:04et justement
12:06avoir de nombreuses installations,
12:08des exploitations viables et vivables.
12:10Écoutez, on verra
12:12ce qui va se passer. Comme dit l'autre,
12:14qui votera verra et qui vivra verra.
12:16Merci Véronique Leflocq.
12:18Effectivement, c'est un combat difficile
12:20mais je sais que c'est un combat que vous menez
12:22enfin on le sait tous,
12:24très très vigoureusement. On continuera
12:26d'en parler. Merci.
12:28Sud Radio, Bercov dans tous ses états.
12:32Et bien toujours, toujours avec les agriculteurs
12:34effectivement, ils sont là.
12:36Barrage de la gendarmerie,
12:38ils contournent le barrage
12:40visant place à Orveau pour empêcher de rejoindre
12:42Paris. La FNSEA
12:44a appelé ses adhérents à ne pas se joindre
12:46à la coordination rurale,
12:48ce qu'a dénoncé hier un certain nombre de gens.
12:50Alors, Mercosur déjà signé,
12:52y a-t-il de l'espoir ?
12:54Alors on sent, et c'est pour ça que...
12:56Et aujourd'hui, et bien écoutez, je suis
12:58très heureux que Sébastien Béraud,
13:00que nous avions déjà reçu,
13:02ah oui, et d'abord effectivement,
13:04Véronique Leflocq, bonjour.
13:06Je voulais y ajouter quelque chose, excusez-moi.
13:08Oui, juste quand même
13:10dire un petit
13:12mot sur la façon dont nous sommes
13:14traités. On vit
13:16une répression qui n'a jamais été vue
13:18ces 30 dernières années, quand vous
13:20voyez face à vous des blindes et des
13:22hélicoptères, que
13:24nos représentants
13:26avec leur bonnet
13:28ne sont pas des OQTF
13:30mais des OQTB.
13:32Obligation de quitter leur textile
13:34et leur bonnet, peine d'amende
13:36de 135 euros.
13:38J'en reçois de partout. Nous sommes
13:40franchement
13:42traités
13:44de façon
13:46disproportionnée,
13:48comme nous le sommes d'un point de vue politique.
13:50Tout est inversement
13:52proportionnel à la
13:54charge de travail que nous avons dans nos
13:56fermes, au bien-être,
13:58aux intérêts que nous livrons à la France.
14:00Franchement,
14:02c'est désolant de voir
14:04un traitement
14:06et c'est vraiment ce comportement
14:08qui fait que certains
14:10sont à bout, mais on reste calme.
14:12Franchement, un mauvais
14:14traitement, alors que tous les
14:16agriculteurs qui regardent doivent
14:18comprendre qu'aujourd'hui, la coordination
14:20rurale est vraiment mobilisée, le seul
14:22syndicat qui est mobilisé contre le
14:24système qui existe actuellement, parce qu'il faut que ça
14:26change.
14:28Plus ce traitement.
14:30Justement, nous avons
14:32Sébastien Béraud, Stéphane Leveux et Nicolas Lefebvre
14:34qui sont là, qui sont avec nous,
14:36qui sont venus au studio de Sud Radio
14:38et on les accueille avec plaisir.
14:40Sébastien Béraud,
14:42on voit les choses,
14:44on voit
14:46ceux qui sont effectivement
14:48arrêtés, on voit les déploiements des
14:50gendarmes, on voit la FNSEA qui
14:52dit pas question, on voit la coordination
14:54rurale en disant « rejoignez-nous ».
14:56Vous, quel est votre sentiment ?
14:58Voyons tout cela.
14:59Moi, je marche main dans la main avec la coordination rurale
15:01puisque j'ai fait un appel avec M.
15:03Pierre-Guillaume Marcadal sur les réseaux sociaux,
15:05donc c'est pour ça que j'étais là sur Paris hier et c'est pour ça
15:07qu'on était coincés, bloqués,
15:09parce qu'on n'est pas de la FNSEA.
15:11En France, les seuls qui ont le droit de manifester
15:13c'est la FNSEA parce que
15:15M. Rousseau,
15:17qui est le grand copain à Macron, c'est le
15:19grand directeur PDG du groupe
15:21Avril, donc c'est
15:23une personne qui n'est pas là pour défendre
15:25les paysans, il est là pour défendre l'agroalimentaire.
15:27Je dirais même le cartel,
15:29il y a le cartel de la drogue et puis il y a le cartel de
15:31l'agroalimentaire avec la FNSEA à la tête,
15:33c'est très très grave ce que je vous dis. Parce que
15:35eux, ils ont le droit de bloquer
15:37et en toute connivence avec l'État. Nous,
15:39on l'avait annoncé qu'on en montait.
15:41Vous voyez, ils nous ont bloqués, mais on croirait
15:43qu'on est en état de guerre parce qu'il y a plus de...
15:45Comment vous avez senti ? On vous a
15:47vraiment empêché de bouger ?
15:49On nous a empêché, même
15:51en voiture, on ne pouvait plus circuler.
15:53On nous bloquait sur la route. Heureusement
15:55que j'étais avec un compagnon qui avait une carte de presse.
15:57Avec sa carte de presse, on arrivait à passer. Après,
15:59il y avait des blindés.
16:01On se croirait, je sais pas,
16:03en guerre.
16:05Alors qu'on demande juste de vivre
16:07et plus de survivre, de vivre.
16:09Dans la vie, on a besoin d'un agriculteur
16:11pour manger tous les jours. Et on a
16:13besoin d'un auteur
16:15une fois dans sa vie. Mais
16:17l'agriculteur, c'est vital.
16:19Ils veulent plus de nous. Ils veulent que vous soyez nourris
16:21avec des importations massives. Et ils veulent que nous,
16:23les paysans, on vous fournisse de l'électricité
16:25pour faire charger votre voiture ou votre portable.
16:27Mais c'est pas ça.
16:29L'agriculteur, il est fait
16:31pour travailler sa terre, pour vous nourrir. Et c'est ce qu'on
16:33veut plus. On est dans les valeurs inversées
16:35à tous les niveaux de la société.
16:37Ça, c'est clair que ça ne concerne pas que l'agriculture.
16:39Vous êtes dans...
16:41Moi, je fais du lait et de la viande en haute loire.
16:43Donc, c'est l'élevage.
16:45Donc, on est en plein...
16:47C'est nous, l'élevage qu'on est le plus concerné.
16:49Puisqu'ils veulent faire entrer beaucoup de viande bovine,
16:51beaucoup de viande de volaille.
16:53Voilà. Jusqu'à présent,
16:55les céréaliers, ils ont été à peu près épargnés.
16:57Mais ils ne vont pas être épargnés bien longtemps.
16:59Puisqu'il faut rentrer des céréales d'Ukraine à 120 euros la tonne.
17:01Et quand les céréaliers, il faudrait qu'ils la vendent
17:03au moins à 250 euros. Donc, tout le monde va être impacté.
17:05– Ah oui, vous voulez dire qu'eux, ils doivent la vendre
17:07à 250 euros la tonne
17:09et l'Ukraine la vend à 120 euros. – Voilà.
17:11En échange, on leur a fourni des armes et du pognon.
17:13On est d'accord. Mais ce qui est bizarre dans ce pays,
17:15c'est qu'on trouve des milliards pour l'Ukraine.
17:1715, 20 milliards. On a trouvé des milliards
17:19pour les Jeux olympiques. 15, 20 milliards.
17:21On n'est plus à 5 milliards près pour ça.
17:23On a trouvé des milliards pour le Covid.
17:25– Au diable, la varice. – Oui. On a trouvé des milliards
17:27pour le Covid. 600 milliards avec le quoi qu'il en coûte.
17:29Et pour les paysans, on nous donne 200 millions
17:31pour 400 000 qu'on est.
17:33Donc, ça ne fait même pas 1 000 euros par exploitation.
17:35Il faut peut-être arrêter de nous prendre pour des imbéciles.
17:37Voilà. On ne demande pas
17:39à vivre d'aide.
17:41On demande à vivre de notre travail.
17:43Et on ne peut plus vivre de notre travail.
17:45Parce que, par exemple, chez moi, en Haute-Loire,
17:47on fait de l'agneau.
17:49Il n'y a plus de moutonniers parce qu'il y a des importations
17:51d'agneau de Nouvelle-Zélande
17:53défiant toute concurrence.
17:55J'ai un copain, moi, qui est cuistot dans une maison de retraite.
17:57Il m'a dit « Sébastien, je ne peux pas prendre de l'agneau
17:59de Haute-Loire, je dois venir de l'agneau de Nouvelle-Zélande
18:01parce que je suis obligé, en tant que cuistot,
18:03de nourrir les patients d'une maison de retraite
18:05à 3 euros.
18:07Pour 3 euros, il faut faire le repas du matin, du midi et du soir.
18:09Donc, vous savez, des importations...
18:11Donc, qu'est-ce qu'ils font ?
18:13Ils prennent de l'agneau de Nouvelle-Zélande,
18:15de la viande qui vient aux hormones d'Amérique.
18:17Nous, on nous dit beaucoup,
18:19les circuits courts, tout ça, mais c'est du baratin
18:21que sur le territoire, même les écoles,
18:23même les milieux hospitaliers,
18:25il y a des grandes cantines
18:27qui pourraient consommer nos produits.
18:29Mais non, parce que c'est trop cher.
18:31Imaginez, c'est trop cher. Notre nourriture est trop chère.
18:33Alors qu'on n'a qu'à mettre des taxes sur les importations
18:35et mettre des taxes à 0%.
18:37Il ne faudrait pas de TVA sur nos produits
18:39pour diminuer.
18:41C'est différent.
18:43– Vous, ce que vous dites,
18:45c'est un peu, on est dans une espèce de couloir.
18:47Mais franchement,
18:49et je vous pose la question à vous,
18:51Nicolas Lefer ou Stéphane Leveu,
18:53ceux qui veulent répondre,
18:55et évidemment à vous, Sébastien Béraud,
18:57est-ce qu'au fond,
18:59je pose la question un peu brutalement,
19:01est-ce que la partie n'est pas jouée ?
19:03C'est la cinquième fois que je monte à Paris
19:05parce que je veux toujours y croire.
19:07Mais à mon avis, les carottes sont cuites.
19:09Si on ne passe pas à la vitesse supérieure,
19:11si le peuple ne se met pas avec nous,
19:13parce que là, on nous parle de souveraineté.
19:15– C'est quoi la vitesse supérieure ?
19:17– À un moment donné, les gendarmes,
19:19j'ai discuté avec plein de gendarmes,
19:21ils sont tous d'accord avec nous.
19:23Ils nous disent qu'on a raison, mais ils nous bloquent.
19:25Donc il y a un problème.
19:27Tant qu'on ne va pas avoir l'armée
19:29qui va venir avec nous,
19:31il faut aller le chercher,
19:33il faut aller le chercher,
19:35il faut aller chercher Macron,
19:37il faut leur dire non, ça ne peut plus durer.
19:39Nous, on demande à nous nourrir,
19:41les consommateurs veulent être nourris
19:43par des produits français et on nous empêche.
19:45Il y a bien un problème à quelque part.
19:47– Surtout que du matin au soir,
19:49on vous dit qualité 100% français,
19:51on ne dit que ça, dans toutes les pubs,
19:53dans tous les trucs.
19:55– Et on a rebaptisé le ministère de l'agriculture,
19:57ministère de la souveraineté alimentaire.
19:59Il y a des gens qui ne connaissent pas la France,
20:01vous voyez bien qu'ils marchent sur la tête.
20:03Moi, ce qui m'énerve, c'est qu'on change de gouvernement
20:05tous les 3 semaines, c'est des gens qui ne connaissent pas
20:07une vache d'un taureau, ils ne savent pas planter une patate
20:09et ils voudraient nous apprendre à travailler.
20:11Alors que ça devrait être le contraire.
20:13Vous voyez bien, on a mis de la gauche,
20:15on a mis de la droite, on a tout essayé,
20:17mais ça ne marchera jamais, parce que c'est tout
20:19des mondialistes, des européistes.
20:21Vous savez mon point de vue, pour moi,
20:23il faut sortir de l'Europe, il n'y a pas d'autre solution,
20:25on peut tourner en long, en large et en travers.
20:27Il faut qu'on mette des barrières douanières à nos frontières.
20:29Puisque nous, nos produits, on les envoie en Chine,
20:31parce qu'ils ont une valeur supérieure par rapport,
20:33les français peuvent plus les payer,
20:35et les français vont manger de la merde de l'étranger
20:37et nous qu'on produit de la bonne viande de charolaises,
20:39de limousines, tout ça,
20:41on ne peut plus vous la faire consommer
20:43parce qu'elle vous coûte trop cher.
20:45Il faut changer le système, il faut changer les règles du jeu.
20:47Là, le jeu est complètement faussé.
20:49– Oui, c'est fou, et en fait,
20:51vous ne voyez ni à gauche, ni à droite, ni ailleurs
20:53des gens qui ont la volonté de dire
20:55bon, on va bouger ça.
20:57– Ça fait 40 ans que ça dure.
20:59M. Berkhoff, on est rentré dans l'Europe en 1990,
21:01avant d'y rentrer,
21:03on était la première puissance agricole européenne
21:05en France, l'agriculture française,
21:07la deuxième mondiale, et on nourrissait nos français
21:09à 100% avec nos produits.
21:11Aujourd'hui, 70 à 80%
21:13de l'alimentation consommée en France
21:15est importée, presque quasiment…
21:17– 70 à 80% !
21:19– En viande d'agneau et de volaille,
21:21on arrive à 80% importé du Brésil
21:23et d'Ukraine.
21:25Mais c'est impressionnant !
21:27L'arboriculture, le maraîchage,
21:29tout ça, c'est importé d'Espagne, du Maroc,
21:31on a quasiment fait tomber
21:33des filières en France.
21:35Et on les remplace par quoi ? Par les biocarburants.
21:37Parce que l'Europe nous impose
21:39de mettre 30% de biocarburants dans les moteurs.
21:41Donc qu'est-ce qu'on fait ? Eh bien, on nous fait faire du colza,
21:43on nous fait faire de la méthanisation,
21:45donc les céréales qu'on n'arrive pas à vendre,
21:47pour faire du pain assez cher,
21:49les gars vont les mettre dans les méthaniseurs
21:51qui seront valorisés à 250€ la tonne.
21:53Mais vous voyez bien qu'il y a de quoi se flinguer !
21:55– C'est délirant, c'est vrai.
21:57– Donc, pour faire du pain,
21:59vous faites venir du blé d'Ukraine,
22:01et pour faire de l'électricité, pour remplacer le gaz russe,
22:03vous prenez vos céréales et vos biocarburants français
22:05pour remplacer.
22:07On va où ?
22:09– L'histoire avec la Russie, il y aura vraiment
22:11beaucoup de choses à dire.
22:13– On pourrait rester jusqu'à demain.
22:15– Moi j'ai une vue un peu plus globale,
22:17parce qu'ici on parle franco-français,
22:19je viens de Belgique, mais on a des contacts
22:21avec l'Allemagne et la Hollande.
22:23Il faut savoir qu'en Belgique,
22:25il y a eu des manifestations d'agriculteurs
22:27il y a quelques mois, où ils avaient bloqué les autoroutes,
22:29ils étaient montés sur les autoroutes,
22:31ils avaient bloqué pendant plusieurs jours les autoroutes belges.
22:33Il faut savoir qu'en Hollande,
22:35c'est carrément la police qui a tiré à balles réelles
22:37sur les fermiers, pour qu'ils rentrent.
22:39– À balles réelles ?
22:41– Oui, on a des images où il y a des tracteurs
22:43qui ont reçu des balles.
22:45Mais tout ça, au nom de quoi et de qui ?
22:47Le simple citoyen, il veut une alimentation de qualité,
22:51et pas trop chère.
22:53Mais les circuits courts permettent ça.
22:55Et alors on vient nous rabâcher les oreilles
22:57avec l'écologie, avec le CO2 et compagnie.
22:59Et donc on va faire venir de la viande,
23:01du Brésil et compagnie,
23:03des cargos qui polluent 10 fois plus que...
23:05– Les métalliers polluent plus que 50 000 voitures,
23:07500 000 voitures, on peut le savoir.
23:09– Donc ça c'est déjà quelque chose.
23:11Alors par exemple, un bête exemple
23:13qu'on ne cite jamais, c'est l'association Air Liquide,
23:15qui capte les gaz dans l'atmosphère
23:17pour tout ce qui est soudure et compagnie.
23:19Mais ils captent aussi énormément de CO2.
23:21Et vous savez ce qu'ils font avec le CO2 ?
23:23Ils le livrent chez Coca-Cola pour faire les bulles.
23:25Donc les bulles du Coca-Cola,
23:27quand vous ouvrez une bouteille de Sprite,
23:29ou quoi que ce soit,
23:31c'est le CO2 qui est dans l'atmosphère
23:33qu'on a capturé, et dont l'État a payé
23:35une partie en prime pour capturer ce CO2.
23:37Et donc ça c'est des choses
23:39qu'on n'entend jamais.
23:41Et donc on est gouverné par cette finance.
23:43Et c'est ça qu'il faut mettre en place.
23:45Parce que la finance elle fait quoi ?
23:47Parce que Van der Leyen, Macron et compagnie,
23:49ce ne sont que des pantins. Pour moi ce n'est que des pantins de la finance.
23:51Et au-dessus d'eux, ils ont des cabinets de conseil,
23:53McKinsey et d'autres,
23:55qui disent à ces politiciens
23:57quand est-ce qu'ils doivent voter.
23:59J'ai visité il n'y a pas longtemps le Parlement européen
24:01et on a demandé à la guide
24:03comment savent
24:05tous les lois qui sont votées tous les jours,
24:07comment les députés
24:09et autres doivent voter.
24:11Et bien ils disent c'est comme dans le temps des Romains.
24:13Le pouce en haut, ils doivent voter.
24:15Oui, le pouce en bas, ils doivent voter. Non.
24:17C'est vraiment comme ça que ça se passe dans l'hémicycle à l'Europe.
24:19Alors moi je veux bien, mais il faut arrêter de rigoler.
24:21Puis bon, je crois que la seule solution,
24:23les gilets jaunes, ils l'avaient compris,
24:25c'était de rendre le pouvoir au peuple et de rendre la démocratie au peuple.
24:27Mais là...
24:29Sauf que malheureusement, ça s'est arrêté très vite.
24:31Ça s'est arrêté très vite. La même répression
24:33que subissent aujourd'hui les agriculteurs.
24:35Et maintenant les agriculteurs, ils ont encore
24:37les nouvelles armes en plus, puisqu'ils sont arrivés avec les centaures
24:39sur les... Donc c'est des camions,
24:41enfin des chars, entre le char et le camion
24:43qui pèse 14 tonnes, qui est équipé
24:45de beaucoup de matériel militaire aussi.
24:47Ah oui, ça pour la technologie, on a ce qu'il faut.
24:49Ah ça, pour donner des sous aux forces de l'ordre.
24:51Mais je pense aussi que c'est justement aussi
24:53une décision du pouvoir.
24:55C'est de toujours mettre en lutte
24:57le peuple contre le pouvoir
24:59pour toujours armer de plus en plus
25:01les forces de l'ordre
25:03et réprimer de plus en plus.
25:05Donc on est en dictature. Pour moi, on est en dictature.
25:07Ce qu'il n'y a pas, c'est le problème
25:09que vous posez, Sébastien.
25:11Justement,
25:13vous dites vous-même, vous rencontrez des gendarmes
25:15qui vous dites oui, on est d'accord avec vous.
25:17Sauf que, comme ils sont en service commandé,
25:19ben oui, on est d'accord avec vous, mais on va vous...
25:21À un moment donné, il va falloir savoir
25:23si c'est des collabos ou des résistants, les gendarmes.
25:25On est en 39, M. Bercov.
25:27Il n'y avait pas beaucoup de résistants en 39.
25:29Et à la fin, tout le monde était résistant.
25:31Oui, ça. Les ouvriers de la 11e heure, on connaît.
25:33Donc les gendarmes, il faudra qu'ils nourrissent leurs enfants.
25:35Et là, tout ce que je peux vous dire,
25:37c'est que si on continue comme on fait,
25:39on va aller vers une famine dans quelques années.
25:41Parce qu'on n'est pas à l'abri un jour
25:43que ces importations massives de Brésil
25:45ou de n'importe où, elles ne viennent plus chez nous.
25:47Pour un conflit militaire ou une crise
25:49vraiment sanitaire, on n'est pas à l'abri.
25:51Et on ne sera plus en capacité de vous nourrir
25:53parce qu'on sera parti sur d'autres filières
25:55telles que le biogaz,
25:57l'électricité...
25:59Moi, régulièrement, les paysans, on est contactés
26:01pour mettre des charnes panneaux photovoltaïques,
26:03des charnes d'éoliennes.
26:05Donc tout ça...
26:07On va vous acheter avec les éoliennes.
26:09On résiste.
26:11C'est une arnaque.
26:13On essaie de résister,
26:15mais jusqu'à quand ?
26:17Parce que le nerf de la guerre, c'est le pognon.
26:19Et s'il n'y a pas de pognon, nos exploitations ne tournent plus.
26:21Donc il risque d'être saisi par des grosses structures
26:23qui vont emmener l'alimentation.
26:25On voit, il y a les Chinois,
26:27les Qatar, tout ça,
26:29ils les jettent, nos exploitations.
26:31Parce que le nerf de la guerre, un jour ou l'autre, ça va être l'alimentation.
26:33Regardez ce qui s'est passé aux Etats-Unis.
26:35On en parle tout de suite après cette petite pause.
26:37Bercov dans tous ses états.
26:43Avant de vous rendre la parole, André Bercov,
26:45je rappelle à nos auditeurs que vous pouvez toujours appeler
26:47la radio 0 826 300 300
26:49pour réagir à cette émission.
26:51Voilà.
26:53Et à nos agriculteurs qui sont là avec nous.
26:55Et justement,
26:57quelque part quand même,
26:59Pierre Béraud,
27:01et Louis-Nicolas Lefebvre,
27:03et Stéphane Neveu,
27:05on parlait de quelque chose et on se dit,
27:07au fond, comment faire
27:09pour que les choses ne soient pas
27:11déjà écrites ? Parce que apparemment,
27:13vous avez vu ce qu'ils ont dit. Le Mercosur, ils ont dit
27:15ouais, parce que Macron dit oui,
27:17moi je ne suis pas d'accord, etc.
27:19C'est pas du tout signé, etc.
27:21Il a dit d'ailleurs ce matin, au sujet du Mercosur,
27:23je me dis le matin, la messe n'est pas dite,
27:25on continuera de défendre avec force
27:27la cohérence de nos engagements.
27:29C'est faux ça. Moi j'y suis allé au Brésil, il n'y a pas longtemps.
27:31La messe est dite depuis très très longtemps.
27:33Le Mercosur, ça fait 25 ans qu'on en parle.
27:35Ça fait 25 ans qu'on fait rentrer du soja au GMM du Brésil.
27:37Ça fait 25 ans qu'on fait rentrer de la viande aux hormones.
27:39Mais là,
27:41c'est juste pour que ce soit rentré
27:43en règle. C'est déjà signé.
27:45Rousseau, le président de la Fédération,
27:47il va acheter des terres au Brésil
27:49pour nous envoyer sa merde en France.
27:51Et il se dit, représentant des paysans,
27:53tout est signé. Moi je dis, la seule solution
27:55pour casser ces accords d'hybréchange, c'est le Frexit.
27:57J'en ai discuté avec Philippe Murer,
27:59avec des économistes pointus là-dessus.
28:01Il n'y a pas d'autre solution.
28:03Il faudrait que tous les pays européens
28:05soient contre. Et on ne peut pas, on est trop nombreux.
28:07Maintenant, même l'Allemagne peut vendre leur voiture au Brésil.
28:09Ils sont pour le Mercosur. C'est un scandale.
28:11Parce que les Chinois, ils ne vont jamais acheter des Mercedes.
28:13Ils sont prêts à tout pour vendre leur voiture.
28:15Oui, mais les Brésiliens, j'y suis allé,
28:17s'ils peuvent acheter des voitures sud-coréennes
28:19aux Chinois, deux fois moins chères que les Mercedes,
28:21ils ne vont pas se gêner.
28:23Moi, je veux soulever
28:25trois problèmes actuels
28:27qui font justement qu'on ne s'est pas bougé.
28:29C'est la dette qui est
28:31inévitable et qu'ils ont
28:33creusé.
28:353 300 milliards.
28:37On est à presque
28:39600 milliards en Belgique, ce qui fait encore
28:41plus d'argent par tête de pipe.
28:43Vous êtes plus ou moins à 42 000 euros par
28:45personne en France. Nous, en Belgique,
28:47on est à 55 000 euros par personne.
28:49Je parle de zéro à 100 ans.
28:51Il a déjà une dette chez nous
28:53de 55 000 euros.
28:55Le gros problème qu'on a,
28:57en France comme en Belgique, même dans tous les pays,
28:59c'est qu'on n'a plus d'opposition.
29:01Une vraie opposition. Pas une opposition qui ne fait que
29:03crier dans les micros et qui lève les bras.
29:05Une vraie opposition
29:07qui propose des lois
29:09et qui fait un coup qui attaque.
29:11Vous vous rendez compte qu'au Sénat,
29:13ils sont quasiment tous avocats,
29:15ils ont tous des casseroles et ils ne sont jamais attaqués en justice
29:17par leurs confrères d'opposition.
29:19Donc là, il y a quelque chose
29:21qui, pour moi,
29:23est bizarre.
29:25Ça ne se passe jamais.
29:27Le fait, c'est qu'on a des constitutions
29:29belges,
29:31françaises, européennes
29:33et même eux ne la respectent pas.
29:35En premier, ce que le citoyen devrait faire,
29:37c'est dire que tu ne respectes pas la Constitution.
29:39L'immunité parlementaire,
29:41ça aussi, ça devrait être aboli.
29:43Vous, quand vous faites une faute, vous êtes mal garé,
29:45vous payez. Eux, ils peuvent faire autant de fautes
29:47qu'ils veulent. Ils sont toujours là.
29:49Ils ont des parachutes dorés. Tout ça, il faudrait bannir
29:51pour arriver et alors faire décider le citoyen.
29:53C'est ce que les Gilets jaunes voulaient.
29:55Ils voulaient faire que c'est le citoyen qui prenne en main
29:57un peu comme le système suisse.
29:59Il n'est pas au point, le système suisse.
30:01Le système suisse, ils ne peuvent pas voter pour la finance.
30:03Ils peuvent voter sur toutes les règles, sauf sur la finance.
30:05Oui, on est en Suisse.
30:07Il ne faut pas rigoler, quand même.
30:09Il ne faut pas pendre aux gens.
30:11Je crois que nous avons...
30:13Oui, nous aurons des éditeurs,
30:15mais une chose, quand même, parce que ce que vous dites,
30:17ça revient à vouloir faire la révolution, quoi.
30:19Non, non, non.
30:21Soyons clairs.
30:23Comment vous dites vous-même que dans la structure actuelle,
30:25le Frexit,
30:27je sais, mais...
30:29Est-ce que ce n'est pas le Bruxit qu'il faudrait faire ?
30:31Moi, juste un mot.
30:33Je vous l'ai raconté. Moi, j'étais absolument frappé.
30:35Vous me parliez de...
30:37Moi, j'étais frappé par ce qui s'est passé au Parlement européen
30:39il y a quelques mois, pas longtemps.
30:41Je vais vous dire, ça, pour moi,
30:43c'est... Vraiment, ça dit tout.
30:45Et tout le reste, l'agriculture, tout ça,
30:47vient, non pas derrière,
30:49mais vient s'expliquer.
30:51Vous savez, il y a eu un amendement qui a été proposé
30:53de dire, faire toute la lumière
30:55sur les contrats signés entre
30:57Ursula von der Leyen et Pfizer.
30:59En disant, il y a les contrats, on veut avoir...
31:01Mais c'est la moindre des choses, OK ?
31:03Et on a demandé au Parlement de voter
31:05pour demander la transparence
31:07absolue des contrats.
31:09Eh bien, les deux tiers du Parlement européen,
31:11donc nos représentants, ont voté contre
31:13la transparence. Voilà.
31:15Tout est dit.
31:17Je suis intervenu au Parlement européen
31:19pour demander
31:21une commission d'enquête sur
31:23les effets secondaires de l'injection.
31:25Puisque maintenant, on a
31:27des turbocancers. Les hôpitaux en Belgique,
31:29en tout cas, ont doublé leurs services
31:31en cancérologie.
31:33Les croque-morts, ils n'ont jamais eu autant
31:35de travail que maintenant.
31:37Et ça s'est passé sous un silence radio,
31:39un silence radar phénoménal.
31:41Et donc, j'aimerais bien qu'il y ait une commission d'enquête
31:43par État et l'Europe.
31:45Mais ça, même en le demandant à l'Europe,
31:47c'est pas si simple.
31:49Je crois que nous avons Philippe qui nous appelle.
31:53Philippe ?
31:55Oui, allô ?
31:57Oui, bonjour Philippe. Vous nous appelez de quand ?
31:59Ah, oui. Bonne année, Sandré.
32:01Bonne année à vous.
32:03Allez, on est de retour et on ne va rien lâcher.
32:05On ne va rien lâcher.
32:07Philippe ?
32:09Oui, on ne lâche rien.
32:11Alors, j'ai juste balayé un petit brièvement.
32:13Oui, le groupe Avril,
32:15je confirme,
32:17c'est un groupe multinational qui défend
32:19principalement les serraliers.
32:21Il y avait Didier Guillaume. C'est une multinationale.
32:23Ils font des milliards de bénéfices
32:25ou en tout cas de chiffres d'affaires.
32:27Ça ne concerne pas nos amis éleveurs,
32:29petits, moyens,
32:31voire un peu gros,
32:33mais pas plus.
32:35Alors, une chose est sûre.
32:37Il faudra le prendre en compte.
32:39Je pense que
32:41vos invités parlent de force de police,
32:43de contraintes.
32:45Il faut aussi parler du peuple.
32:47Du peuple français.
32:49Et entrez, je vais vous dire quelque chose d'assez simple.
32:51Souvenez-vous, parce que moi j'étais dedans
32:53puisque je travaillais à l'époque dans l'agroalimentaire
32:55et je voyais des petits, des gros,
32:57des très grands,
32:59des trop gros, des exploitations.
33:01La crise de l'ESME,
33:03du prion.
33:05Messieurs, mesdames, les Français, écoutez-moi bien.
33:07Toutes les matières premières
33:09ont donné, je vous rappelle,
33:11de la viande à manger aux vaches
33:13et moi j'avais aussi un département en psycole
33:15où on donnait
33:17de la viande aux poissons, pour faire sûr.
33:19La crise du prion qui est venue
33:21de l'Angleterre
33:23et de nos amis belges, nos amis bien sûr
33:25toujours, mais ça nous pend
33:27au nez parce qu'on n'a aucune
33:29visibilité. Alors moi je dis
33:31à tous les Français, stop,
33:33on a voulu titrer la viande ou les produits français
33:35avec, à savoir faire
33:37français,
33:39jambonine ou produit
33:41transformé en France, etc. Il faut s'en contenter
33:43parce que ce qui nous pend au bout du nez
33:45c'est peut-être aussi
33:47ce problème de prion.
33:49Et là ça va pas être de la rigolade.
33:51Merci, merci Philippe.
33:53On va reprendre tout cela après une petite
33:55pause et on va continuer à parler
33:57de ce problème parce que ce qui est absolument
33:59désespérant, c'est qu'on a l'impression
34:01que les gens s'agitent
34:03et c'est leur vie, faut pas l'oublier, c'est leur vie
34:05quotidienne et c'est les gens qui nous nourrissent.
34:07Enfin je veux dire, qui n'aime pas
34:09franchement, qui n'aime pas
34:11la bonne nourriture française,
34:13les bons produits, les produits
34:15qu'il faut. Et c'est pas possible
34:17qu'on soit aujourd'hui en se disant
34:19je vais manger du poulet aux hormones
34:21c'était d'ailleurs, il y a 50 ans déjà
34:23Jean Ferrat l'avait chanté, le poulet
34:25aux hormones, c'est pas nouveau.
34:27Donc on se retrouve juste
34:29après ça.
34:31Sud Radio, Bercov
34:33dans tous ses états.
34:35Est-ce que nous avons
34:37Olivier ?
34:39Pas encore.
34:41Olivier ?
34:43Oui, bonjour. Bonjour, on nous appelait du Val-de-Mar.
34:45Bonjour Olivier, bonne année.
34:47Bonne année Saint-Bercov, avoue-t-on que je ne vous avais pas eu au téléphone ?
34:49Ben voilà, vous voyez,
34:51tout se passe quand il faut.
34:53C'est moi qui insistais pour qu'on fasse un sujet sur l'Amérique du Sud.
34:55Oui, exact, exact.
34:57Et j'aurais des choses à vous dire,
34:59vous allez décrocher de votre siège.
35:01On le fait. Alors parlons
35:03pour le moment d'agriculture. Je pense que c'est pour ça aussi
35:05que vous vous appelez. Moi je suis d'accord avec vos intervenants
35:07il faut un Frexit
35:09de la manière la plus radicale
35:11et il faut des militaires au pouvoir. Alors ça peut paraître
35:13choquant ce que je vais dire.
35:15Ah oui, il faut des militaires au pouvoir.
35:17Oui, allez-y, allez-y, expliquez. Je n'ai aucune confiance
35:19dans les politiques existantes, ce sont tous
35:21des vendus, tous des traîtres
35:23à la nation française. Ils ont tous donné leur âme
35:25à l'ultramondialisme.
35:27Je ne suis pas contre le mondialisme.
35:29Mais là, c'est vraiment l'aspect
35:31le plus dépravant possible, c'est-à-dire
35:33on est prêt à trucider nos agriculteurs,
35:35notre agriculture française
35:37pour une Europe qui est une chimère.
35:39Et honnêtement,
35:41une souveraineté, c'est un pays qui contrôle
35:43à la fois ses frontières, qui frappe sa monnaie,
35:45mais qui aussi a sa propre agriculture.
35:47Du temps, je vais juste faire
35:49un historique.
35:51Du temps d'Augusto Pinochet,
35:53alors, c'est mon avis
35:55à moi, ça ne concerne que moi.
35:57Je ne sais pas si c'est le meilleur exemple,
35:59cher Olivier.
36:01Je ne sais pas si c'est le meilleur exemple à prendre.
36:03Moi, j'ai un avis
36:05parce que j'ai ma même famille échilienne.
36:07Je sais, je sais.
36:09Je vois de l'intérieur le pays, donc
36:11j'ai un avis différent. Ce que je veux dire,
36:13c'est que les Chiliens, actuellement,
36:15consomment leurs propres produits, ils consomment
36:17très peu de produits de l'extérieur.
36:19En fait, ils ont une sorte d'autarcie
36:21pas totale.
36:23Ils exportent, mais ils ont une agriculture...
36:25Ils sont dans le Mercosur,
36:27mais ils évitent
36:29de faire venir
36:31d'autres produits de l'extérieur.
36:33Dites-moi, ce n'est pas ce que fait Rabzi Milleï
36:35en Argentine, aujourd'hui ?
36:37Milleï a plus
36:39l'option
36:41de faire marcher son agriculture
36:43pour l'exportation. Il faut vraiment
36:45qu'on prenne les 50 milliards de dettes,
36:4735% de pauvres, 15% d'indigents,
36:49et des gens qui vont dans les décharges publiques.
36:51En Argentine,
36:53il y a des vidéos mangées, ce qui vient
36:55des restaurants des quartiers de Buenos Aires.
36:57Voilà, ils ont tellement la dalle
36:59qu'ils sont prêts à avoir.
37:01Donc, vous vous dites, Olivier, en France, il faut aujourd'hui
37:03retrouver l'autonomie, la souveraineté
37:05alimentaire, c'est ça ?
37:07Et souveraineté au tout court du terme,
37:09et virer tous les politiciens, fermer le Parlement
37:11pendant un certain temps, ça nous coûte des milliers
37:13d'euros à entretenir des gens qui
37:15utilisent des palivernes à des agriculteurs,
37:17à des gens lambda, des petits gens,
37:19et qui ne veulent pas appuyer
37:21ce que le peuple vote, par exemple.
37:23On nous a entubés sur les élections législatives,
37:25on veut nous entuber sur les présidentielles,
37:27on a un fou à la tête de l'État
37:29qui est prêt à dire
37:31une chose et une autre qui va...
37:33Vous exagérez, vous exagérez.
37:35Attendez, quand il fait
37:37la promotion de l'agriculture ukrainienne,
37:39qu'il signe des accords et qu'il dit
37:41aux agriculteurs français,
37:43je vous ai compris, etc., et dans le dos
37:45il va faire des coups tordus,
37:47je suis désolé.
37:49Donc vous vous dites,
37:51gouvernement, gouvernement d'autorité,
37:53et sortir effectivement de cela.
37:55Je voudrais savoir comment vous réagissez.
37:57Ah mais je suis tout à fait d'accord avec cet auditeur.
37:59D'ailleurs je connais un peu le Val-de-Marne,
38:01puisque j'ai été faire une manifestation,
38:03c'est un jeune agriculteur qui veut construire
38:05une prison où ils veulent lui prendre 80 hectares
38:07et il n'en restera plus que 20. Donc je connais bien
38:09le Val-de-Marne.
38:11Et j'habite à côté du mine de Rangis.
38:13Un oiseau ?
38:15Moi je ne connais pas forcément l'audite,
38:17mais j'habite juste à côté du marché international
38:19de Rangis.
38:21Ah d'accord. On va voir ce qui va se passer là.
38:23Et le mine c'est mon voisin.
38:25D'accord. Non mais de toute façon,
38:27il faut qu'on change les règles du jeu.
38:29Ce système ne marche plus, on en a les preuves sous les yeux.
38:31On n'a plus de paysans.
38:33Dans les campagnes, il y a des communes où il n'y a plus
38:35un paysan. On a démonté des grands
38:37sauf-causes et col-causes qui ne vont plus
38:39vous fournir de l'alimentation,
38:41ils vont vous fournir de l'énergie ou de l'alimentation
38:43qui va repartir ailleurs parce que
38:45il y aura des investisseurs étrangers
38:47qui vont mettre des fonds propres
38:49parce qu'il n'y a plus d'investisseurs qui croient en la France.
38:51Les investisseurs français, ils partent au Canada,
38:53ils ne veulent plus mettre un Pécoque
38:55dans la France parce qu'il y a trop de charges, ça coûte trop cher.
38:57Mais on va,
38:59pour moi, on va droit vers une...
39:01Famine. Oui.
39:03Qui va amener à une guerre civile ? Famine, vous allez...
39:05Vous allez vite en besogne, non ?
39:07Parce qu'un jour, on n'a plus d'importation.
39:09Puisqu'on n'a plus d'agriculture, on fait quoi ?
39:11Il y aura l'importation, tout le marché du mondial
39:13va se mettre en branle. Pas obligé.
39:15Regardez ce qui s'est passé avec le Covid.
39:17C'était juste un petit frémis.
39:19Mais ça aurait duré plus longtemps.
39:21Les agriculteurs, on les a trouvés pour aller acheter leur viande
39:23et leurs oeufs et leur lait.
39:25Parce qu'il n'y avait plus de bateaux, il n'y avait plus d'avions qui volaient.
39:27Il n'y avait rien plus. La preuve en est, c'est qu'on avait
39:29retrouvé les sangliers, les insectes, tout ça.
39:31Tout était revenu comme Merlin Chanteur.
39:33Et si ça durait plus longtemps ?
39:35Et s'il y a une guerre, s'il y a un conflit ?
39:37Russes contre la Russie,
39:39les Russes contre les Américains.
39:41Et qu'il n'y ait plus d'importation.
39:43Mais là, à Paris, je vous plains, 15 millions,
39:45il n'y aura pas assez de rats pour tout le monde, même s'il y a beaucoup de rats.
39:47Je vous le dis comme je le pense.
39:49Nous, dans les campagnes...
39:51Paris dévoré par les rats.
39:53Les gars, on entre, on commence l'année
39:55avec optimisme.
39:57Moi, à la fin, ils étaient embarrassés des rats là-bas.
39:59Ils montaient partout.
40:01Non mais on rigole, mais en attendant, c'est grave
40:03sur l'électricité alimentaire. Parce que là, on a trop
40:05concentré les gens.
40:0715 millions d'habitants, il n'y aura jamais assez d'alimentation autour
40:09puisqu'on leur pique les terres. Tandis que moi,
40:11chez moi, en Haute-Loire, on aura suffisamment assez.
40:13Je pense qu'on a fait l'exode rural,
40:15mais là, il faut faire dans l'autre sens.
40:17Mais écoutez, on me dit qu'il y a
40:19beaucoup de jeunes, enfin, il y a des jeunes qui vont
40:21s'installer quand même à la campagne
40:23et faire des... Ils y arrivent.
40:25Oui, oui, c'est vrai. Mais pas suffisamment.
40:28La SAFER, elle bloque tout.
40:30On a une SAFER, on a une FNSUA,
40:32tout est verrouillé.
40:34Si un jour, un jeune de Paris
40:36qui veut venir chez nous acheter des terres,
40:38c'est quasiment impossible. Pourtant, il aurait le pognon.
40:40Mais parce qu'il faut
40:42être déjà agriculteur et il faut...
40:44C'est la SAFER,
40:46c'est la mafia dans la mafia,
40:48c'est le monde paysan, il est géré par la FNSUA.
40:50Et tout est verrouillé.
40:52Tout est racheté par la FNSUA et autres.
40:54C'est un peu comme, on disait tout à l'heure,
40:56Bill Gates ou les fonds d'investissement,
40:58ce qu'ils ont fait en Ukraine, ça se passe en France.
41:00Il ne faut pas rêver.
41:02C'est toujours le gros qui mangera le petit.
41:04Et hier, sur le point de manifestation
41:06où on a été hier soir entourés par la gendarmerie,
41:08j'ai demandé un peu quelles étaient les revendications
41:10des agriculteurs.
41:14Une des revendications phares, c'était
41:16que les produits
41:18qui sont apportés en France
41:20aient les mêmes contrôles qu'eux. Parce qu'ils me disent
41:22qu'ils ont onze sociétés de contrôle
41:24qui arrivent inépénément dans leurs fermes
41:26et qui sont tout le temps en société.
41:28Ça me paraît la moindre des choses. Parce que ce que vous dites,
41:30c'est que les produits qui arrivent en France ne sont pas contrôlés.
41:32Du tout.
41:34On le sait comment ils cultivent en Brésil.
41:36Ils font trois cultures par an, des gens dans la même chambre.
41:38Parce qu'ils ont le climat, ils ont tout.
41:40Ils ont la bonne terre. Mais dans chaque culture,
41:42ils mettent 5 litres de glyphosate.
41:44Ils mettent des hormones de partout.
41:46Des hormones de croissance.
41:48Mais chez nous, ça fait longtemps qu'on n'utilise plus ça.
41:50Et tant mieux. On ne va pas faire marche arrière.
41:52On ne va pas aller vers un système
41:54productivisme comme ça.
41:56Et on sait que le Brésil, aujourd'hui,
41:58il nourrisse 2 milliards d'habitants avec 60% de forêt amazonienne.
42:00Il suffit juste qu'ils déforestent un peu plus
42:02et ils vont nourrir la moitié de la population.
42:04Mais cette nourriture,
42:06ce n'est pas la bonne nourriture.
42:08Et puis, comme on a dit tout à l'heure, il n'y a rien d'écologique.
42:10De faire venir de la viande pendant 3 mois
42:12dans des sacs gazéifiés,
42:14on va où ? Ce n'est pas de la viande.
42:16Olivier, vous vouliez ajouter quelque chose ?
42:18Je ne sais pas si Olivier est avec nous.
42:20...de cancer parmi les agriculteurs
42:22en Argentine. Parce que
42:24je fais la relation à ce qui est balancé dans les champs
42:26en Argentine. Il n'y a pas de protection.
42:28Il y a eu des gens qui sont
42:30morts de ces produits
42:32à un taux énorme
42:34en Argentine. On n'en parle pas.
42:36Dans le sud de l'Argentine,
42:38là où il y a la partie de l'agriculture argentine.
42:40Et vous avez des gens qui sont
42:42crevés de ces produits
42:44et tout ce qu'on balance dans les champs
42:46pour tuer les parasites.
42:48Oui, ça promet tout ça.
42:50Oui, on finit Sébastien.
42:52En parlant d'Argentine, vous avez entendu, il y a 2-3 mois
42:54en France, le grand groupe Lactalis
42:56la plus grosse coopérative laitière
42:58en France, ils laissent
43:00300 producteurs de lait sur le carreau. Pourquoi ?
43:02Parce qu'ils sont implantés dans le monde entier et surtout
43:04en Argentine. Et en Argentine,
43:06comme il a dit le monsieur, ils veulent jouer
43:08la carte de l'exportation. Donc ils sont en train de monter
43:10des grosses exportations laitières là-bas
43:12où Lactalis est implanté. Donc il va faire
43:14produire du lait là-bas à moitié prix
43:16chez nous et il va nous
43:18exporter chez nous, donc importer en France
43:20pour les consommateurs, des produits
43:22quasiment pareils qu'en France mais avec pas les mêmes normes.
43:24Ça sera toujours, je sais pas,
43:26les mêmes marques
43:28de consommation publicitaires
43:30mais avec pas les mêmes contraintes.
43:32Vous savez Sébastien et vous-même,
43:34vous allez voir avec...
43:36Vous allez voir Bayrou avec...
43:38Bayrou ? Mais Bayrou, il a des chevaux,
43:40il paie sa cotisation à la FNSRA. Qu'est-ce qu'on va discuter
43:42avec un traîneau ? Ce qu'on peut dire aux auditeurs,
43:44c'est achetez local et faites attention
43:46à tout ce que vous achetez et achetez local.
43:48C'est la meilleure résistance que vous pouvez faire.
43:50Ce sera le mot de la fin FIM.
43:52Merci.