Françoise Degois : "Recherche accord retraites désespérément !"

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Transcript

00:00— On essaie d'être là, d'exister. Les négociations à Bercy, Françoise de Gaulle. Alors, pour trouver une majorité, ça avance. Ça avance.

00:11Il y a encore eu une négociation avec PS-PC-Vert hier soir à Bercy. — Alors ça avance, mais ça avance sur plein de sujets, c'est-à-dire la fiscalité.

00:20Ça coince encore sur la question des retraites. Vous savez que la demande des socialistes est très claire.

00:25Une conférence sociale durant laquelle on suspend la réforme pour examiner une nouvelle façon d'arriver, d'atterrir sur cette réforme des retraites.

00:34C'est le point crucial. C'est le totem, d'ailleurs, qui signera la victoire ou pas de la gauche de gouvernement, c'est-à-dire – vous le disiez –

00:39le PC-Vert et le PS, face évidemment aux Insoumis. Et il suffit de voir, Jean-Jacques, ce matin, les messages rageurs que poste Jean-Luc Mélenchon

00:49pour comprendre à quel point l'enjeu est de taille et pour comprendre à quel point surtout cette gauche-là va peut-être atterrir dans quelques jours,

00:56obtenir la suspension de la réforme des retraites. Ce serait non seulement une victoire de la social-démocratie écologique sur LFI,

01:03mais aussi une victoire sur le Rassemblement national. Ce qui est intéressant aussi, Jean-Jacques, on le notait dès hier soir, c'est que le Parti socialiste,

01:11le PS, le PC-Vert n'arrivent pas seuls. Ils arrivent groupés avec quoi ? Avec les deux plus grands syndicats français, c'est-à-dire la CGT et la CFDT.

01:21On a bien compris, c'est un changement de cap radical. On a bien compris que l'alliance avec le RN, ça porte malheur. Michel Barnier n'a pas tenu 100 jours.

01:30Et donc François Bayrou a compris, c'est assez simple, qu'il faut aller vers quoi ? Vers le Parti socialiste. Pourquoi ? C'est mathématique.

01:37Michel Barnier est tombé, vous vous en souvenez, avec 331 voix. Vous enlevez les 66 voix du Parti socialiste, vous arrivez à 265, c'est assez simple, la censure ne passe pas.

01:47— Et tout se fait autour d'Éric Lombard, le nouveau ministre de l'économie. — Alors c'est intéressant, parce que c'est les pieds de nez de l'histoire.

01:53Éric Lombard, nous, on le connaît dans le milieu, bien sûr, milieu économique et politique. — Moi, je ne le connais pas. Mais je le connais comme ça, de nom, oui.

01:59— Mais le grand public ne le connaissait pas. Alors c'est évidemment un ministre qui vient des cabinets de gauche. Il est passé par le privé.

02:05Il est passé surtout par la toute puissante caisse des dépôts. C'est quelqu'un qui est social-démocrate de grande sensibilité.

02:12Il est également écologiste. Il a abondé un fonds de 5 milliards pour l'écologie. Donc François Bayrou va peut-être devoir son salut, finalement, à cet homme inconnu du grand public,

02:21mais qui, à l'évidence, arrive à négocier, qui, à l'évidence, arrive à trouver des terrains d'accord, en tout cas avec le Parti socialiste, c'est le plus important, et avec la gauche.

02:32— Il reste juste le feu vert de qui, mon cher ami ? Le feu vert d'Emmanuel Macron. Vous savez qu'il est accroché à sa réforme des retraites comme un enfant à son doudou, d'une certaine manière.

02:40Je dis ça avec beaucoup de gentillesse et pas d'irrespect. Mais le problème, c'est que tout, pour Emmanuel Macron, tout semble tellement aller vers un atterrissage

02:48pour trouver de la stabilité politique qu'on voit mal comment Emmanuel Macron pourrait, en dernier recours, être encore celui qui dit non, autrement dit, être encore le problème.

02:56— Merci, Françoise. Merci beaucoup. Il est 7 h 52. Robina, Xavier sont là avec nous dans 2 minutes.

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