• il y a 4 jours
Avec Ambdilwahedou Soumaila, maire LR de Mamoudzou

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##C_EST_DANS_L_ACTU_7-2025-01-12##

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Transcription
00:00Mamoudzou, la capitale de Mayotte, tellement endeuillée il y a quelques semaines avec le passage du cyclone Shido,
00:09et bien Mayotte en affronte un autre de cyclone. Le cyclone dit qu'elle est dite à tel point que l'archipel est placé en vigilance rouge.
00:16On en parle avec le maire de la ville de Mamoudzou, Amdilwa Edoussou Maïla. Bonjour.
00:21Bonjour, bonjour à tous.
00:23Soyez le bienvenu sur Sud Radio. On aimerait tellement vous avoir pour parler de bonnes nouvelles et de choses agréables.
00:27Malheureusement, vous traversez une année qui est quand même assez compliquée, en tout cas en termes d'année civile.
00:32Vous êtes le maire, les Républicains de Mamoudzou. L'archipel est placé actuellement en alerte rouge.
00:37Qu'est-ce qui se passe quand vous regardez dehors ?
00:40Alors là, on est dans la cellule de crise. Comme vous l'avez dit, on est toujours en alerte rouge.
00:49Il a commencé à pleuvoir depuis à peu près une heure. Le vent commence tout doucement à arriver.
01:00Hier, on a passé quand même une nuit assez tranquille. Nous avons pu accueillir 6 300 personnes dans nos centres d'urgence.
01:12Donc, on a demandé à ce que les gens continuent à rester dans ces centres.
01:15Parce que comme je l'ai rappelé, on est toujours en alerte rouge.
01:19Même si le vent, d'après les derniers bulletins, le vent s'est un peu affaibli.
01:26Mais il peut à tout moment reprendre la raison pour laquelle la vigilance est toujours diminuée.
01:30Oui, c'est un cyclone qui passe et qui est passé vers Madagascar et qui s'est rapproché de Mayotte.
01:36Évidemment, inquiétude vive dans la mesure où beaucoup de vos administrés, de vos habitants du côté de Mamoudzou et autour ont perdu leurs toits et souvent vivent dehors.
01:46Et c'est ça la vraie difficulté en réalité. Parce qu'ayant perdu quasiment toutes leurs maisons d'habitation, les toits qui sont partis,
01:5690% de notre territoire a été touché et que les gens n'ont pas eu ni le temps matériel, ni les moyens de pouvoir mettre hors d'eau leur maison.
02:07Et là, ne serait-ce que les petites averses qui ont commencé à venir là, c'est déjà une catastrophe.
02:13Parce que c'est finalement une difficulté qui s'est rajoutée à une autre difficulté.
02:17Les gens ne peuvent pas nécessairement dormir sous la pluie.
02:21C'est pourquoi nous avons fait le choix de rouvrir les centres d'hébergement de vigilance en invitant les gens à y venir.
02:29Et de toute façon, l'affluence que nous avons connue hier soir jusqu'à ce matin a finalement correspond à ce que nous nous attendions.
02:37Parce que lors du cyclone Chido, il n'y avait que la moitié des gens qui s'étaient déplacés.
02:43Maintenant que les gens ont tout perdu, forcément, il y en a eu beaucoup, beaucoup de monde.
02:47Donc c'est une difficulté qui est là pour nos concitoyens.
02:50Mais pour l'instant, vous arrivez à faire face en termes d'organisation.
02:53Alors on va le rappeler quand même, ça change quoi d'être en vigilance rouge ?
02:57Quelles sont les consignes que vous donnez à vos administrés en Bdilwa et Doussoumaïla ?
03:02Les consignes restent les mêmes.
03:05Personnel droit de circuler à part les secours et les forces de l'ordre.
03:12Là, on a une quinzaine de centres qui sont ouverts.
03:16Et pour distribuer le peu d'eau qu'on a, parce que c'est une partie des difficultés que nous avons aujourd'hui,
03:22l'ensemble des magasins de l'île n'ont plus d'eau.
03:25En tout cas, pour ce qui est des grandes surfaces qu'il y a sur Mamoudzou, il n'y a plus de stock disponible.
03:30Donc on a dû se rabattre dans ce qu'on appelle les Dukas ici, les petites boutiques de proximité,
03:35pour récupérer l'ensemble de ce qu'on pouvait récupérer comme packs d'eau.
03:40Et là, c'est la police municipale qui est mise en contribution parce que c'est la seule qui est autorisée à pouvoir circuler.
03:47Donc ce matin, on a fait le tour de l'ensemble des centres pour distribuer de l'eau.
03:53Là, on est en train de réfléchir comment on va s'organiser pour réquisitionner quelques boulangeries,
03:58pour récupérer tout ce qui est dans les boulangeries, pour pouvoir ramener ça dans nos centres.
04:04Parce que les gens qui ne peuvent pas sortir ne peuvent pas non plus trouver de quoi manger.
04:10Parce que ce qu'il y avait hier, on a pu livrer hier.
04:13Mais maintenant, comme les gens doivent continuer à rester dans les centres,
04:16on est en train de s'organiser, de s'adapter pour leur trouver de quoi manger et de quoi boire.
04:20C'est terrible la situation que vous nous décrivez, parce qu'on a l'impression que vous nous parlez d'un camp de réfugiés,
04:25alors que vous parlez de votre ville, Mamoudzou, capitale d'un département français, celui de Mayotte.
04:30Situation très difficile.
04:32Alors évidemment, quand on manque de ressources et que ça dure depuis longtemps,
04:35des tensions peuvent apparaître et c'est bien naturel malheureusement.
04:38Et comment est la situation ? Quel est l'état d'esprit des Mahorais sur place ?
04:42On a beaucoup de difficultés déjà, depuis toujours, qui se sont rajoutées avec ces deux cyclones.
04:50Le fait que beaucoup de familles, beaucoup de foyers n'ont toujours pas d'électricité,
04:55ça rajoute encore, même si on peut mettre hors d'eau sa maison d'habitation,
05:01mais que vous n'avez ni de l'eau courante, ni d'électricité qui arrive depuis quasiment un mois.
05:07Forcément, c'est de la frustration.
05:09A Mamoudzou, nous avons des groupes Whatsapp grand public, j'entends, dans chaque village.
05:15Mamoudzou, c'est neuf villages et dans chaque village, il y a des groupes Whatsapp grand public.
05:19Tout le monde peut être dedans, mais on voit les messages des gens qui sont frustrés,
05:24de la désolation, de la tristesse, de la colère des gens.
05:28On le comprend, quand vous passez un mois sans électricité,
05:31alors que vous ne pouvez même pas acheter de quoi mettre dans votre frigo,
05:34parce qu'il n'y a pas d'électricité, ça peut pourrir.
05:36Même si vous arrivez à vous acheter quelque chose dans le magasin,
05:39les gens sont obligés de faire, tous les jours, aller au magasin pour faire quelques courses,
05:43parce qu'on n'a pas d'électricité, donc on ne peut pas conserver les aliments.
05:48Parce qu'il doit être conservé dans le réfrigérateur ou le frigo.
05:52Voilà, c'est une situation très difficile, qui est la colère légitime de nos concitoyens.
05:59On essaie de la comprendre, on essaie d'accompagner, d'apporter ce que nous pouvons apporter comme soutien,
06:04mais oui, la réalité, elle est très très très compliquée,
06:07et ce n'est pas l'arrivée de ce cyclone qui arrangera les choses.
06:12Non, c'est sûr, c'est sûr, et c'était envisageable, malheureusement.
06:16En tout cas, on restera, malgré tout, sur ce point, sur la situation.
06:19À ce stade, ça va, on va le dire comme ça, au regard du cyclone qui passe en ce moment.
06:24Le cyclone qui passe en ce moment, vous le confirmez ?
06:28Oui, en tout cas, pour ce qui est de Mamoudzou, parce qu'on nous a,
06:31par rapport au dernier bulletin, le cyclone est plus axé vers le sud de Mayotte.
06:38Je ne sais pas si nos collègues ont des réseaux,
06:40j'essaie d'envoyer des messages dans le groupe WhatsApp des maires de Mayotte,
06:45notamment nos amis qui sont sur le site,
06:47où nous avons déjà entendu que le vent est en train de souffler un peu plus que chez nous,
06:52ici à l'est de Mayotte, donc à Mamoudzou.
06:55On continue à rester vigilant, à garder la vigilance,
06:58à informer à travers les canaux dont je fais allusion tout à l'heure,
07:02la radio, la télé, les groupes WhatsApp,
07:05à nos concitoyens de continuer à rester chez eux,
07:07ne pas du tout bouger si besoin,
07:09et on a un numéro d'urgence où on peut appeler après la police municipale,
07:12on peut aussi éventuellement faire le tour des foyers,
07:15en fonction des besoins, des urgences qu'il peut y avoir.
07:17Exactement, bon, écoutez, bon courage surtout,
07:19Hamdi Louaïdou Soumeila,
07:21à vous, à tous vos administrés, à tous les maorais,
07:24parce qu'ils n'avaient vraiment pas besoin de ce deuxième cyclone,
07:26dit Kennedy,
07:27et puis aussi à ceux qui sont en train d'essayer de vous aider sur place,
07:30notamment le personnel de la sécurité civile,
07:33645 personnes qui ont été déployées en urgence prépositionnées il y a quelques ans.

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