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Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti socialiste et député de la 11ème circonscription de Seine-et-Marne, est l’invité de Guillaume Daret dans BFM Politique dimanche 12 janvier.

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Transcription
00:00BFM TV, BFM Politique, Guillaume Darray.
00:06Vous êtes bien dans BFM Politique.
00:09Notre invité ce matin est au cœur des discussions avec le gouvernement sur la réforme des retraites.
00:14Olivier Faure, premier secrétaire du Parti Socialiste, merci d'avoir accepté notre invitation.
00:18Bonjour.
00:19Merci à vous, Guillaume Darray.
00:20On va revenir dans un instant sur tous ces détails.
00:22A mes côtés ce matin pour vous interroger Anne Saurat-Dubois du service politique de BFM.
00:25Bonjour Anne.
00:26Bonjour Olivier Faure.
00:27Et Bruno Jeudy, directeur délégué de La Tribune Dimanche.
00:29Ravi de vous avoir à mes côtés ce matin.
00:31Merci.
00:32Je le disais Olivier Faure, tout au long de la semaine, vous avez été au cœur des discussions.
00:35Vous avez échangé avec le nouveau ministre Éric Lombard qui est en charge de l'économie,
00:39avec Amélie de Montchalin qui est en charge du budget,
00:42sur cette question clé qui va être au cœur de la discussion et de la déclaration politique générale de François Bayrou.
00:48Le gouvernement va-t-il revenir sur la retraite à 64 ans ?
00:52Est-ce que ce matin, au moment où on se parle Olivier Faure, vous avez un accord avec le gouvernement ?
00:58Au moment où nous nous parlons ce matin, le compte n'y est pas encore.
01:01Et je ne peux pas dire ce que sera l'issue de la discussion puisqu'il y a une négociation.
01:07Et comprenons-nous bien, quand on parle de négociation, il ne s'agit pas comme souvent,
01:11d'une espèce de simulacre dans lequel chacun arrive, rentre, sort, fait sa déclaration et puis basta.
01:17Cette fois-ci, nous sommes dans une vraie discussion où nous échangeons.
01:21Nous échangeons y compris des données financières sur tous les sujets.
01:25Nous avons à la fois des revendications mais aussi des solutions, des solutions techniques, financières qui permettent d'avancer.
01:32Le gouvernement a ses propres lignes rouges et donc nous cherchons à voir quelles sont les voies qui permettent la conciliation.
01:40Ce n'est pas si simple, c'est une vraie discussion.
01:43Et comme ce n'est pas un simulacre, comme ce n'est pas simplement une comédie, ça prend du temps.
01:48Et les arbitrages doivent être rendus à la fois dans les ministères puis ensuite à l'échelon supérieur, c'est-à-dire à Matignon.
01:54Et au moment où nous nous parlons, moi je ne sais pas ce que le Premier ministre va décider et donc je ne sais pas dans quelles conditions nous serons mardi prochain.
02:02Et donc je ne peux pas assurer quoi que ce soit.
02:04Ça veut dire que les discussions se poursuivent, vous échangez actuellement encore ?
02:08Ça veut dire qu'elles se poursuivent. Ce matin encore, les discussions se prolongeaient, elles se prolongeront dans la journée.
02:13Demain, j'imagine encore.
02:14Avec le ministre de l'Économie ?
02:15Avec le ministre de l'Économie, avec le Premier ministre.
02:18Vous échangez avec François Bayrou ?
02:19Pas encore, mais il est prévu à un moment que nous échangerons avec lui parce que c'est lui qui est la clé de voûte institutionnelle dans ce débat.
02:27Et donc nous devons effectivement avoir aussi un échange avec lui.
02:30Avant la déclaration de politique générale ?
02:31Avant cette déclaration de politique générale.
02:33Vous avez rendez-vous à Matignon ?
02:34Je ne dirai rien, mais l'évidence c'est que le contact doit avoir lieu parce que nous devons nous assurer de ce que dira le Premier ministre sur un certain nombre de sujets et pas exclusivement la question des retraites.
02:45On y reviendra. Donc vous avez rendez-vous à Matignon, Olivier Faure ?
02:48J'imagine que ça peut être à Matignon ou ailleurs.
02:52Vous dites que le gouvernement a ses propres lignes rouges ? Il vous les a données ? Clairement ?
02:57Bien sûr, en fait vous les connaissez, elles sont publiques.
02:59Mais ils ne sont pas pour la suspension de la réforme des retraites, ils ne sont pas pour son abrogation, ils ne sont pas…
03:04Suspension définitive, oui.
03:05Oui, bien sûr, mais ce que je veux dire c'est que même sur la suspension provisoire, ils sont contre.
03:10Donc pour vous, il n'y aura pas de suspension même provisoire ?
03:12Non, je ne dis pas ça, je dis que nous partons de points de vue qui sont des points de vue opposés.
03:17C'est un gouvernement de droite, je suis de gauche.
03:20Donc forcément, nous n'avons pas la même vision de la politique que nous voulons conduire.
03:25Simplement, ce que nous avons compris et ce qu'ils doivent comprendre aussi, c'est que les Français n'ont donné de majorité absolue ni aux uns ni aux autres.
03:34Et cela suppose donc que nous fassions avec et que nous cherchions les chemins qui conduisent à des compromis forcément provisoires.
03:41Parce qu'il y aura des cartes qui seront rebattues lors de l'élection présidentielle de 2027, où là nous aurons chacun nos lignes de conduite.
03:48Il ne s'agit pas de dire que nous allons nous fondre les uns dans les autres.
03:51Il ne s'agit pas de dire que je passerai à droite et que la droite passerait à gauche.
03:54Ce serait stupide, ce serait absolument faux.
03:56Mais sur cette suspension, vous avez bon espoir de l'obtenir ?
03:59Mais nous allons voir ce que nous obtenons.
04:01Alors maintenant, sur la suspension elle-même.
04:03Vous êtes optimiste ou pas sur un retour sur une suspension de la retraite à 64 ans ?
04:09J'ai l'optimisme de la volonté.
04:10Je crois que ce gouvernement doit comprendre et entendre le fait qu'il a été battu aux élections législatives,
04:16que cette réforme des retraites, elle a été combattue par 80% des actifs en France.
04:21Optimiste ou pessimiste, Olivier Faure ?
04:23L'optimisme de la volonté, c'est-à-dire que je crois qu'il y a un chemin possible.
04:27Nous avons proposé un certain nombre de solutions techniques qui permettent d'arriver à cette suspension
04:32et ensuite à une discussion parce que là aussi, comprenons-nous bien,
04:36nous ne sommes pas simplement en train de dire ce qui s'est fait c'est mauvais
04:40et donc on enlève tout et on prend l'émission.
04:43On va venir à vos propositions.
04:45Question de Bruno Jeudy.
04:46Je veux revenir sur ce que vous avez dit en ouvrant l'émission.
04:48Le compte n'y est pas encore.
04:50Soyons clairs pour les téléspectateurs qui nous écoutent.
04:53On sait que vous partez chacun de points de vue opposés.
04:58Vous, vous souhaitez l'abrogation.
05:00Vous avez fait campagne pendant la législative là-dessus.
05:03Possiblement, on a l'impression qu'il y a un chemin vers une suspension de manière provisoire.
05:08Est-ce que vous êtes capable de passer de l'abrogation à la suspension,
05:13plus telle provisoire, de six mois, de trois mois, de un an ?
05:17Mais à quoi ? Quand j'ai proposé…
05:19Et d'une discussion ensuite qui serait évidemment menée dans un temps précis.
05:24Le Premier ministre a dit je reprends, je ne suspends pas.
05:27On va discuter neuf mois.
05:28On sait que maintenant ce serait plutôt six mois.
05:30Est-ce que vous pensez qu'il y a possibilité d'avancer vers une suspension provisoire ?
05:34Quand j'ai fait cette proposition, je l'ai faite avec l'idée d'un chemin,
05:38d'un processus qui conduise non pas à revenir…
05:41C'est pas on arrête pendant six mois la réforme borne
05:43et puis en six mois on revient à la réforme borne.
05:46L'idée est simplement de dire qu'il y a un sujet de financement pour nos retraites.
05:50C'est une évidence.
05:51Et que ceux qui disent le contraire, en réalité, nous mentent.
05:54Donc il y a un problème provisoire sur l'année qui est au taux de 3 milliards.
05:59Et ce problème-là, il peut être résolu en piochant dans ce fonds de réserve des retraites
06:03qui a été créé par Lionel Jospin précisément pour cela.
06:06Ça ne veut pas dire que ça se solde la question.
06:08Il faudra bien que les années suivantes, on trouve de l'argent.
06:11Donc il y a en fait la volonté de la part des socialistes, des écologistes, des communistes,
06:17de dire on suspend et puis derrière, ce que l'on fera,
06:20c'est qu'on aura une discussion avec les partenaires sociaux.
06:23Nous chercherons des solutions qui permettent non pas simplement d'abroger
06:27mais de remplacer la loi borne par une autre loi.
06:29Donc on suspend pendant six mois Olivier Faure ?
06:31Pour arriver à autre chose.
06:32Et dans six mois, s'il n'y a pas eu d'accord, on fait qu'on en revient à 64 ans ?
06:35Mais on trouvera parce qu'il y a des solutions.
06:37Et que la réalité, c'est que nous ne sommes pas limités.
06:40Il n'y a pas une seule politique possible.
06:42Et quand vous dites que vous êtes prêt à faire une réforme,
06:44ça veut dire que vous dites 64 ans c'est terminé,
06:47mais ce n'est pas forcément un retour à 62 ans.
06:50Mais c'est ce que je porte moi.
06:52Je ne sais pas ce que sera la négociation.
06:54Donc vous n'êtes pas favorable à un retour à 62 ans ?
06:56Si, j'y suis favorable, bien sûr.
06:58Je pense qu'aujourd'hui, le problème de cette réforme du sceau Macron,
07:04pourquoi on s'y est opposé ?
07:07On s'y est opposé parce que le financement des retraites
07:10repose précisément juste sur le recul de l'âge légal.
07:14Ce qui fait que les gens cotisent plus longtemps.
07:16Et notamment ceux qui auraient pu partir plus tôt
07:19parce qu'ils avaient déjà leurs annuités.
07:21Et donc ce sont les carrières pénibles,
07:22ce sont les gens qui ont eu les métiers les plus difficiles,
07:25qui en réalité payent la retraite des cols blancs.
07:27Donc moi, je ne suis pas d'accord avec ce principe-là.
07:29Je pense qu'il y a des gens qui ont suffisamment cravaché
07:32pendant leur vie pour créer la richesse de ce pays
07:34et qu'à un moment, il y a une justice qui s'impose
07:36et que cette justice impose qu'ils puissent partir
07:38à un moment où l'âge de la retraite leur permet encore
07:41de vivre dans de bonnes conditions.
07:43L'âge de la retraite en bonne santé.
07:45Il y a d'autres modes de financement possibles
07:48et c'est de cela dont je veux que nous parlions.
07:50Olivier Faure, je reprends encore vos mots,
07:52tout ce que vous avez prononcé cette semaine.
07:54Vous avez parlé, vous êtes parti d'abrogation.
07:56Vous avez évolué, vous êtes parti d'abrogation.
07:58Au début de semaine, vous parliez,
07:59vous attendiez des concessions remarquables.
08:01Ensuite, j'ai entendu dans votre bouche
08:03ou celle de ceux qui vous accompagnaient,
08:05on attend des évolutions, des modifications.
08:07Quel mot vous voulez entendre dans la bouche
08:09de François Bayrou, mardi, au moment de son discours
08:12de politique générale, pour ne pas le censurer
08:15deux jours plus tard ?
08:16Un mot très simple, suspension.
08:20Suspension et après suspension, discussion
08:23et ensuite remplacement, évolution,
08:26faire en sorte que nous ayons à la fois
08:29garanti notre système de retraite
08:31par répartition, mais que nous ne l'ayons fait
08:34en ne faisant pas reposer la charge du financement
08:37sur les plus précaires.
08:39Donc c'est le mot que vous voulez entendre
08:41mardi lors de son discours de politique générale
08:43pour ne pas le censurer jeudi.
08:45Oui, absolument.
08:46Est-ce qu'il y a une autre condition de durée,
08:48le temps de la suspension ?
08:49Il y a une suspension minimale pour vous ?
08:50Mais la suspension, tant qu'il y a la discussion,
08:52ça sert à quoi la suspension ?
08:53Ça sert à dire simplement qu'on n'est pas...
08:55Trois mois, six mois, il y a une autre possibilité
08:56sans suspension en 2025.
08:57Enfin, suspension en 2026,
08:58sans réfléchir en 2022.
08:59Moi, ce que je ne veux pas,
09:00c'est qu'on nous dise on discute, on discute
09:01et puis à la fin, rien n'a changé
09:03et puis on revient à la case départ.
09:05Donc la suspension, elle est un gage
09:08donné à la discussion.
09:09C'est-à-dire que pendant que la discussion
09:11qui n'a pas eu lieu pour la réforme précédente,
09:14et bien cette fois-ci, il y a une vraie discussion
09:16qui permet de trouver éventuellement
09:18une autre solution de financement
09:20et à partir de là, on est dans une situation
09:22qui a complètement changé.
09:24Et je dis que ce serait même y compris
09:26pour le pouvoir actuel,
09:28une bonne manière,
09:29faite aux Français.
09:30Parce que ce n'est pas pour moi que je le dis.
09:32Comprenons-nous bien.
09:33Moi, je ne demande pas d'entrer au gouvernement.
09:35Je ne veux pas être dans la majorité.
09:36Je suis dans l'opposition et j'y resterai.
09:38Ça, vous n'évoluez pas.
09:39Ce n'est pas parce qu'il y aurait un compromis
09:40sur les retraites.
09:41Bien sûr que non.
09:42Vous excluez toujours d'entrer au gouvernement.
09:43Mais bien sûr.
09:44Bien sûr.
09:45Et si vous trouvez un compromis,
09:46les Français peuvent se dire
09:47pourquoi finalement,
09:48il ne participe pas au gouvernement.
09:49Parce que nous ne sommes pas d'accord
09:50sur tous les sujets.
09:51Moi, je ne me vois pas
09:52rentrer dans un gouvernement
09:53où je devrais être solidaire
09:55des foucades de M. Rotaillot.
09:57Donc, ça ne m'intéresse pas.
09:58Mais ce que je dis,
09:59c'est que nous sommes dans une opposition
10:02qui a compris quelque chose.
10:04C'est que la stabilité du pays,
10:06parce que nous avons besoin
10:07que nos entreprises fonctionnent,
10:09nous avons besoin que les Français
10:10puissent s'assurer du fait
10:12qu'ils n'aient pas leurs impôts qui augmentent
10:14avec la non-indexation du barème
10:16de l'impôt sur le revenu.
10:17Sur tous ces sujets-là,
10:18les agriculteurs qui ont besoin des mesures
10:21qui ont été adoptées.
10:22Donc, nous avons besoin d'avancer.
10:24Dans les discussions que vous avez eues
10:25avec le gouvernement,
10:26question courte, réponse courte,
10:27est-ce qu'a été évoquée la question
10:28de suspendre en 2026 la réforme
10:31à condition de trouver une solution en 2025 ?
10:34Ils vous en ont parlé ou pas du tout ?
10:35Non.
10:36Ça, ça n'a pas été évoqué ?
10:37Non, j'ai lu ça, comme vous,
10:39dans un journal qui croit avoir la solution.
10:44Ça n'est pas la solution.
10:45Alors, ça veut dire que là,
10:46on vient bien d'entendre votre position.
10:47On vient bien d'entendre ce que vous avez dit.
10:49Le compte n'y est pas pour l'instant.
10:50Ça veut dire que si la discussion, Olivier Faure,
10:52s'arrêtait aujourd'hui,
10:54vous votez la censure
10:55contre le gouvernement de François Bayrou.
10:57Oui ou non ?
10:58Oui, bien sûr.
10:59Bien sûr.
11:00Il y a...
11:01Alors, ce que je veux dire aussi,
11:02c'est qu'il n'y a pas sur la table
11:03que le seul sujet des retraites...
11:05On va y venir, mais en l'État...
11:06Mais en l'État,
11:08et je ne préjuge pas
11:09de ce que sera l'issue de la discussion,
11:10mais en l'État, effectivement,
11:12nous censurerions.
11:13Mais mon souhait personnel
11:15et celui des socialistes,
11:16ça n'est pas de chercher
11:18à censurer pour censurer.
11:20Nous ne sommes pas en train
11:21de tendre un piège au gouvernement.
11:22Nous cherchons, au contraire,
11:23de trouver les bonnes raisons
11:24pour que les Français se disent
11:26« Oui, il y a eu une discussion.
11:28Oui, ils ont réussi à trouver des compromis.
11:30Et oui, c'est bien pour le pays. »
11:32Vous écoutez ce que vous demandent
11:33vos électeurs.
11:34Il y a une étude des Lab
11:36cette semaine qui est parue
11:37qui dit que deux tiers des Français,
11:38deux Français sur trois,
11:39veulent que les hommes politiques
11:41passent par le compromis
11:42et ne censurent pas.
11:43Et notamment,
11:44j'ai lu dans le détail,
11:46six sympathisants socialistes sur dix.
11:48Ça, vous l'entendez ?
11:49Bien sûr.
11:50Ils veulent le compromis
11:51et ils ne veulent pas vous censurer.
11:52Mais pas seulement les socialistes,
11:53les écologistes, les communistes,
11:54les insoumis, les électeurs.
11:56Un peu moins les insoumis.
11:5784 %.
11:58Donc, en fait,
11:59on est dans une situation
12:00où, évidemment,
12:01tout le monde se dit
12:02« Mais le pays ne peut pas
12:03rester bloqué. »
12:04À un moment où tout le monde
12:05comprend bien que même
12:06s'il n'y a pas de shutdown,
12:07il y a quand même
12:08une vraie difficulté,
12:09c'est que ce pays doit être
12:10gouverné, piloté,
12:11et ça suppose qu'il y ait
12:12un budget à un moment donné.
12:13Finalement, maintenant,
12:14vous faites comme ce qu'a fait
12:15le Rassemblement national
12:16avec Michel Barnier.
12:17Vous faites du chantage,
12:18vous arrivez avec vos lignes rouges,
12:19votre liste de courses.
12:20Mais je ne fais pas du chantage,
12:21madame.
12:22Je fais le rappel
12:23de ce qu'a été le résultat.
12:24C'est censure, réforme de retraite
12:25ou c'est censure.
12:26Mais je fais le rappel
12:27de ce qu'a été d'abord
12:28un combat pendant plusieurs mois
12:29des Françaises et des Français
12:30dans la rue et au Parlement
12:31et je fais aussi le rappel
12:32tout simplement d'un vote
12:33qui a eu lieu.
12:34Il y a même eu trois votes,
12:35en réalité,
12:36les élections européennes
12:37et puis d'autour
12:38des élections initiatives.
12:39C'était les arguments
12:45Je rappelle que c'est la gauche
12:46qui est arrivée en tête
12:47avec le nouveau Front populaire
12:48et donc il n'est pas anormal
12:49que nous venions à la table
12:50aux discussions en disant
12:51écoutez, les Français ont parlé.
12:53Parce que moi, ce que je vois,
12:54c'est qu'il y a
12:55une grande fatigue démocratique,
12:57une très grande fatigue
12:58et qu'à force de mépriser,
13:01y compris les messages
13:02adressés par les Français
13:03très directement par le vote,
13:04eh bien ce qu'ils finiront
13:05par choisir,
13:06c'est de choisir
13:07la politique du pire,
13:08c'est-à-dire la pire des politiques,
13:09c'est-à-dire à l'extrême droite.
13:10Olivier Faure.
13:11Moi, je n'en veux pas.
13:12Je veux qu'on donne
13:14la possibilité aux Français
13:15que justement,
13:16il y a une voie possible
13:17et puisqu'on a entendu
13:18la voie possible
13:19que vous avez évoquée.
13:20Au cœur de vos discussions,
13:21il y a un homme
13:22que les Français
13:23sont en train de découvrir,
13:24c'est Éric Lombard,
13:25le nouveau ministre
13:26de l'économie
13:27et c'est le choix
13:28de la tribune
13:29que vous avez fait
13:30aujourd'hui, Bruno.
13:31La parole est à vous.
13:32Oui, Olivier Faure,
13:33on ne serait peut-être pas là
13:34aujourd'hui à discuter
13:35autant de cette réforme
13:36des retraites,
13:37de cette évolution possible
13:38que vous appelez de vos voeux
13:39s'il n'y avait pas eu
13:40ce choix d'Éric Lombard,
13:41le nouveau ministre
13:42de l'économie.
13:43On ne l'attendait pas
13:44comme négociateur en chef
13:45de la réforme des retraites,
13:46ce n'est pas une habitude,
13:47mais Éric Lombard,
13:48que j'ai interrouvé
13:49pour la tribune dimanche
13:50et avec qui j'ai beaucoup parlé,
13:51me parle de vous
13:52comme d'un ami,
13:53d'un partenaire solide
13:54qui au fil des années
13:55est devenu un ami.
13:56Il vient des rangs
13:57de Michel Rocard,
13:58il a travaillé
13:59avec Michel Sapin,
14:00vous le connaissez très bien.
14:01Il dit de vous
14:02que vous êtes
14:03un homme de confiance,
14:04un homme solide.
14:05Est-ce qu'on dit non
14:06à un ami,
14:07un homme de confiance ?
14:09Est-ce qu'on dit non
14:10à un ami
14:11qui aujourd'hui
14:12veut cet accord
14:13sur la réforme des retraites ?
14:17L'amitié,
14:18c'est évidemment
14:19très important,
14:20mais ce n'est pas
14:21une discussion amicale,
14:23c'est une discussion
14:24entre d'un côté
14:25un gouvernement
14:26auquel il appartient
14:27et une opposition
14:29que je représente
14:30avec d'autres.
14:31Et donc,
14:32ces liens n'ont rien
14:33à voir dans la discussion.
14:34Elles rendent
14:35le débat plus fluide,
14:36évidemment.
14:37Il n'y a jamais eu
14:38de discussion
14:39de ce niveau
14:40à Bercy
14:41depuis sept ans.
14:42Depuis sept ans,
14:43il n'y a pas eu
14:44de discussion
14:45entre la gauche
14:46et un gouvernement
14:47droite macroniste
14:48comme c'est le cas aujourd'hui.
14:49Il faut lui reconnaître
14:50le fait qu'il a cherché
14:51à engager
14:52un vrai dialogue
14:53et que le dialogue,
14:54c'est vrai,
14:55est très fluide
14:56et qu'il y a aussi
14:58le sentiment réciproque
15:00que nous ne cherchons pas
15:01à nous enfumer
15:02les uns les autres,
15:03mais à avancer
15:04sur des positions
15:05qui sont des positions
15:06différentes,
15:07mais qui sont des positions
15:08qui peuvent,
15:09à un moment,
15:10se rencontrer.
15:11Vous n'êtes certain
15:12de ne pas vous faire enfumer ?
15:13Mais je suis certain de rien.
15:14Ce n'est pas lui
15:15qui, in fine,
15:16arbitrera.
15:17Et donc,
15:18il y a aussi
15:19François Bayrou,
15:20d'ailleurs,
15:21et c'est lui
15:22le chef du gouvernement.
15:23Mais c'est une négociation,
15:24pour vous,
15:25vous la qualifiez comment ?
15:26De sérieuse.
15:27Sérieuse, oui.
15:28Lui, il parle
15:29d'une alchimie positive
15:30entre, notamment,
15:31entre vous
15:32quand vous êtes venus
15:33avec les dirigeants
15:34communistes et socialistes
15:36qui évoluent de manière
15:37très positive
15:38et ça le rend optimiste.
15:39Mais je crois
15:40qu'il y a des gens
15:41autour de cette table
15:42de discussion
15:43qui ont envie
15:44d'aboutir.
15:45Maintenant,
15:46je vois aussi
15:47qu'il y a des gens
15:48qui font tout
15:49pour que ça n'aboutisse pas.
15:50Je vois bien les efforts
15:51de Bruno Retailleau
15:52au gouvernement
15:53pour essayer
15:54de mettre des irritants
15:55dans la discussion.
15:56Je vois bien que,
15:57ce matin,
15:58Gérard Larcher
15:59cherche à se montrer
16:00implacable.
16:01On va en parler
16:02dans un instant,
16:03les efforts.
16:04Il va nous faire croire
16:05qu'il a gagné
16:06les élections législatives.
16:07Bon, je vois tout ça
16:08et je sais bien
16:09que tout cela pèse
16:10dans la discussion.
16:11Mais moi, ce que je dis,
16:12c'est que, justement,
16:13la gauche doit être entendue
16:14pour une raison simple,
16:15c'est que nous,
16:16nous ne demandons rien d'autre
16:17que de servir les Françaises
16:18et les Français.
16:19Il n'y a aucune volonté
16:20de notre part
16:21de récupérer
16:22le moindre ministère,
16:23le moindre avantage personnel,
16:24rien du tout.
16:25Nous ne prenons que des risques.
16:26Nous le faisons
16:27pour une seule raison,
16:28c'est que nous pensons
16:29qu'à un moment,
16:30ce pays, la France,
16:31les Français,
16:32méritent mieux
16:33que la France.
16:34C'est le grand bazar.
16:35Est-ce que vous saluez
16:36les efforts qu'il fait ?
16:37Oui, je salue
16:38les efforts qu'il fait, bien sûr.
16:39Je dis qu'ils ne sont pas
16:40encore suffisants,
16:41mais je salue le travail
16:42qui est réalisé, bien sûr.
16:43Olivier Faure,
16:44vous évoquiez...
16:45Non seulement,
16:46et je le dis aussi
16:47parce que ça peut paraître
16:48un peu inédit de ma part,
16:49je dirais que
16:50tous les ministres
16:51que nous avons rencontrés
16:52m'ont donné le sentiment
16:53d'être véritablement
16:54dans la recherche
16:55d'un accord.
16:56Et donc, je me dis
16:57que cette année d'esprit,
16:58peut-être très nouveau,
16:59peut ouvrir
17:00une période nouvelle aussi
17:01Pourquoi ?
17:02On verra bien.
17:03Vous pensez que c'est le fait
17:04que c'est les leçons
17:05de ce qui s'est passé
17:06avec le gouvernement Barnier
17:07qui sont tirées,
17:08que quelque chose
17:09s'est passé ces derniers jours
17:10et même dernières semaines
17:11parce que ça date
17:12de 15 jours,
17:13ces négociations.
17:14Je crois qu'il y a des gens
17:15qui ont compris,
17:16pour répondre à votre question,
17:17qu'ils avaient le choix
17:18entre deux solutions.
17:19La première,
17:20c'est d'avoir
17:21une discussion exigeante
17:22avec la gauche
17:23et les écologistes.
17:24C'est exigeant,
17:25c'est difficile
17:26pour eux comme pour nous.
17:27L'autre solution,
17:28c'est d'avoir
17:30de se mettre
17:31sous la tutelle
17:32du RN
17:33et de l'extrême droite
17:34et avec,
17:35y compris,
17:36l'assurance
17:37qu'à un moment,
17:38de toute façon,
17:39Marine Le Pen trahira.
17:40Et donc,
17:41il y a là
17:42une situation
17:43qui est simple.
17:44Avec qui
17:45veulent-ils discuter ?
17:46Est-ce qu'ils veulent faire
17:47comme Michel Barnier,
17:48assurer leur survie
17:49avec les voix
17:50de l'extrême droite
17:51ou négocier avec la gauche
17:52même si,
17:53évidemment,
17:54je comprends
17:55que ce n'est pas forcément
17:56le chemin qu'ils auraient choisi
17:57spontanément.
17:58Mais pour l'instant,
17:59les propos de Gérard Larche
18:00chez le président du Sénat,
18:01ce matin,
18:02chez nos confrères du Parisien,
18:03lui dit qu'il n'est pas question
18:04ni d'abrogation,
18:05il ne veut ni abrogation
18:06ni suspension,
18:07finalement,
18:08à essayer de draguer la gauche.
18:09Est-ce que le gouvernement
18:10ne risque pas de perdre la droite ?
18:11Comment vous réagissez
18:12à ce que dit le président du Sénat ?
18:13Mais la droite,
18:14la droite,
18:15la droite...
18:16C'est quoi la droite
18:17de LR,
18:18en fait ?
18:19C'est la droite républicaine
18:20de gouvernement ?
18:21Oui, républicaine,
18:22parfois.
18:23Qui est dans le gouvernement
18:24de François Bayrou ?
18:25Non mais bien sûr,
18:27C'était quoi
18:28leur résultat
18:29à l'élection législative ?
18:30Ils sont arrivés
18:31bons derniers,
18:32donc ils ne vont pas maintenant
18:33faire la leçon à tout le monde.
18:34Beaucoup d'élus locaux encore,
18:35ils représentent quelque chose
18:36dans le maillage territorial.
18:37Mais bien sûr,
18:38mais nous autant qu'eux.
18:39Donc,
18:40je ne vois pas très bien
18:41quelles sont les raisons
18:42pour lesquelles
18:43ils seraient là
18:44à poser des vétos.
18:45Je rappelle que
18:46le Premier ministre
18:47s'appelle François Bayrou,
18:48qui n'est pas chez LR,
18:49que le président est Emmanuel Macron,
18:50qui n'est pas chez LR,
18:51et que les Français
18:52n'ont pas choisi LR
18:53pour les gouverner.
18:54Donc, on arrête
18:55de tous s'enrhumer
18:56quand Gérard l'a chez tous.
18:57Franchement,
18:58ça ne va pas.
18:59Olivier Faure,
19:00est-ce que dans les garanties
19:01que vous demandez,
19:02ce n'est pas de hausse d'impôts
19:03pour les plus modestes ?
19:04Ou est-ce que pour financer
19:05par exemple la réforme des retraites
19:06qu'on évoquait,
19:07vous dites,
19:08il faut augmenter certains impôts ?
19:09Mais bien sûr
19:10qu'on ne doit pas toucher
19:11à l'impôt de l'immense majorité
19:12des Françaises et des Français.
19:13La classe moyenne
19:14est déjà assommée,
19:15les classes populaires
19:16sont déjà en train
19:17de se demander comment
19:18elles finiront leurs revenus.
19:19Vous avez une garantie
19:25directe ou indirecte,
19:26parce que je vais y venir,
19:27parce que nos revendications
19:28ne portent pas exclusivement.
19:29Là, on fait comme si
19:30tout était bloqué
19:31sur la retraite.
19:32Moi, je veux par exemple
19:33que sur les questions
19:34d'accès aux soins,
19:35qui sont des questions
19:36très importantes,
19:37sur les déremboursements
19:38des médicaments,
19:39mais aussi sur le ticket modérateur.
19:40Le fait que quand on va
19:41chez le médecin,
19:42vous vous rendez compte
19:43qu'avec la réforme Barnier,
19:44pour ceux qui n'avaient
19:45ni mutuel,
19:46ni médecin référent,
19:47le reste à charge,
19:48c'est-à-dire ce qui n'est pas
19:49remboursé,
19:50c'était 21 euros.
19:51Et alors,
19:52qu'est-ce qui se passe
19:53dans ces cas-là ?
19:54Les gens qui ne peuvent pas
19:55aller chez le médecin
19:56et qui ne peuvent pas
19:57débrousser 21 euros,
19:58ils vont aux urgences.
19:59Et c'est les urgences
20:00qui sont à leur tour
20:01complètement embolisées.
20:02Cette semaine,
20:03à Longjumeau,
20:04il y a une jeune fille
20:05de 20 ans
20:06qui est morte
20:07parce qu'elle était
20:08dans la file d'attente
20:09et qu'elle n'a pas pu
20:10être prise en charge
20:11correctement.
20:12Eh bien,
20:13ce débat-là,
20:14nous devons l'avoir.
20:15Moi, je ne veux pas
20:16que l'hôpital soit
20:17le parent pauvre.
20:18Je ne veux pas
20:19que les Français
20:20n'aient pas
20:21accès aux soins.
20:22Dans le débat
20:23qu'on vient d'avoir,
20:24il y a un nom
20:25qu'on n'a pas encore cité
20:26vraiment,
20:27c'est Emmanuel Macron.
20:28Est-ce qu'il serait d'accord
20:29sur toutes les positions
20:30que vous prenez,
20:31notamment sur la question
20:32de revenir sur cette retraite
20:33à 64 ans ?
20:34Vous dites quoi
20:35au chef de l'État ce matin ?
20:36Au chef de l'État,
20:37ce que je lui dis
20:38comme ce que lui ont dit
20:39les Français,
20:40c'est qu'il faut
20:41qu'il apprenne à perdre.
20:42Il n'a pas gagné
20:43les élections.
20:44Et donc,
20:45à un moment,
20:46il est le garant
20:47de nos institutions.
20:48Il est le garant
20:49de trouver
20:50un minimum d'autorité
20:51dans le pays.
20:52Il doit être
20:53le garant
20:54de cette démocratie.
20:55Montrer qu'il est
20:56non pas celui
20:57qui impose
20:58à toute force
20:59ses choix,
21:00quels que soient
21:01ceux que disent
21:02les Français,
21:03mais qu'il est bien
21:04celui qui garantit
21:05le fait que nos institutions
21:06fonctionnent correctement
21:07et que quand les gens disent
21:08qu'on veut
21:09un peu plus aller à gauche,
21:10eh bien,
21:11on va un peu plus à gauche.
21:19Vous êtes bien sur BFM Politique,
21:30notre invité Olivier Fauré
21:31est au cœur de ces discussions
21:32sur la question
21:33de la réforme des retraites
21:34avec le gouvernement.
21:35Dans un instant,
21:36on va bien sûr revenir
21:37sur les tensions
21:38que ça provoque
21:39au sein du Nouveau Front Populaire.
21:40Mais d'abord,
21:41on a souhaité vous faire réagir
21:42à la question d'un Français.
21:43BFM Politique veut interroger
21:45ces Français
21:46qui font la France.
21:47Il est chef d'entreprise,
21:48celui qui a décidé
21:49de vous poser une question aujourd'hui.
21:50Il s'appelle Christian Marquis,
21:51chef d'entreprise dans la Charpente.
21:53Il est à Rouen.
21:54Écoutez ce qu'il a à vous demander.
21:56Écoutez sa question.
21:58Les chefs d'entreprise
21:59ont besoin d'y voir clair
22:01et ont besoin de stabilité.
22:03Monsieur Fauré,
22:04est-ce que vous
22:05et vos amis parlementaires
22:07avez bien conscience
22:09de l'inquiétude
22:10et du brouillard
22:12que vous créez
22:14chez les chefs d'entreprise
22:16de PME,
22:17les commerçants,
22:18les artisans ?
22:19Comment voulez-vous
22:20qu'on envisage sereinement
22:21d'accueillir un alternant,
22:23d'embaucher ou d'investir
22:25alors que vous jouez
22:27de cette manière
22:28tous ensemble
22:29avec le budget du pays ?
22:30Olivier Faure,
22:31qu'est-ce que vous lui répondez
22:32à ce chef d'entreprise ?
22:33Que je le comprends parfaitement.
22:34J'ai moi-même vécu
22:36dans le monde de l'entreprise
22:37et je sais
22:38que pour permettre
22:40notamment l'investissement,
22:41l'embauche,
22:42il faut de la visibilité.
22:44Comprendre quelles sont
22:45les règles avec lesquelles
22:46vous allez devoir
22:47donc jouer
22:49et avancer
22:51dans l'année qui vient.
22:52Donc évidemment qu'il faut
22:54de la stabilité
22:55pour permettre
22:56l'investissement,
22:58faire en sorte que
23:00les entreprises...
23:01Ce qu'il dit, est-ce que vous êtes conscient de ça ?
23:02Mais j'en suis tellement conscient
23:04que vous aurez remarqué
23:05que je cherche
23:06les voies d'un compromis possible.
23:08Et donc maintenant,
23:10la question,
23:11elle est en réalité posée
23:13plus au gouvernement qu'à moi.
23:15Moi, j'ai fait les pas nécessaires.
23:17Je ne suis pas en train de vous dire
23:19que je veux,
23:20pour ne pas censurer le gouvernement,
23:22faire appliquer
23:23tout le programme du Front Populaire.
23:25Je n'ai pas de majorité absolue pour ça.
23:27Donc je ne fais pas cette demande.
23:29Je dis simplement qu'il faut
23:31entendre aussi
23:32ce qu'on dit majoritairement,
23:34même si c'est relatif,
23:36les électeurs.
23:37Donc maintenant, c'est au gouvernement
23:38de répondre à la question
23:39et comment est-ce que le gouvernement s'assure ?
23:40Tournez-vous vers le gouvernement
23:41à ce chef d'entreprise ?
23:42Tournez-vous vers le gouvernement
23:43car le gouvernement,
23:44en fait, sa survie,
23:45elle dépend de lui-même.
23:47Elle dépend de sa capacité
23:48à entendre ce que disent les Français
23:50et donc à chercher
23:52à nouer des compromis.
23:53Alors Olivier Faure,
23:54ces discussions que vous avez
23:55avec le gouvernement,
23:56le fait que vous disiez à l'instant
23:57je n'ai pas la majorité
23:58pour appliquer
23:59tout le programme
24:00du nouveau Front Populaire,
24:01il y en a un
24:02à qui ça ne plaît pas du tout,
24:03c'est Jean-Luc Mélenchon.
24:05Voilà, Jean-Luc Mélenchon.
24:06Alors on a repris un de ses tweets
24:07dans lequel il y a le mot
24:08de servilité qui est lâché.
24:09Mais attendez, ce n'est pas fini
24:10parce qu'on a repris aussi
24:11ses notes de blog.
24:12Choquant, forfaiture,
24:13vieilles ficelles,
24:14confus,
24:15pauvres manœuvres politiciennes.
24:17Lamentable.
24:18Jusqu'à quand vous allez
24:19vous laisser insulter,
24:20Olivier Faure ?
24:21Mais je ne me laisse pas insulter,
24:22mais je ne me laisse pas
24:23non plus intimider.
24:25Voyez-vous ?
24:26Pour tout vous dire,
24:28je n'ai même pas lu
24:29ses notes de blog.
24:30On me les a racontées.
24:31Vous savez que parfois
24:32il y a des électeurs socialistes
24:33qui les lisent,
24:34des Français qui les lisent.
24:35Peut-être, sans doute.
24:36Qui vous voient vous faire insulter
24:37et qui se disent
24:38mais c'est ça un allié ?
24:39Mais ça n'est pas ça un allié.
24:40Mais chacun a bien compris
24:41depuis le mois de septembre
24:43que Jean-Luc Mélenchon
24:44a une seule obsession.
24:46Obtenir une présidentielle anticipée.
24:48Parce qu'il veut y être candidat.
24:50Et il a déjà annoncé
24:51il y a quelques semaines
24:52qu'il avait un programme,
24:54qu'il était non négociable
24:56et qu'il y aurait un candidat
24:58qui l'offrait à toute la gauche,
25:00qui serait le candidat
25:01qui appliquerait le mieux
25:02le programme qu'il a défini tout seul.
25:03Comment mieux dire
25:04qu'en fait il n'y a d'espace
25:06pour aucune discussion à gauche
25:09avec Jean-Luc Mélenchon ?
25:10Mais donc c'est encore un allié pour vous ?
25:12Aujourd'hui ?
25:13J'ai conclu un accord,
25:15celui du Nouveau Front Populaire.
25:16Pourquoi ?
25:17Parce qu'il y avait une menace,
25:18qui était une menace terrible,
25:20celle de voir l'extrême droite
25:21arriver au pouvoir en juillet dernier.
25:23Et grâce à cette constitution
25:26du Nouveau Front Populaire,
25:27nous avons conjuré cette menace.
25:29Et donc évidemment que la raison
25:32qui a été la raison moteur,
25:35motrice de ce nouvel accord,
25:38elle demeure.
25:39Moi je ne veux pas
25:40que l'extrême droite l'emporte
25:41dans notre pays.
25:42Donc c'est toujours un partenaire ?
25:43Je n'ai pas répondu à la question.
25:44C'est toujours un partenaire ?
25:45Vous dites un allié ou c'est pas un allié ?
25:47Ça ne veut pas dire qu'il y a
25:48un alignement sur la France insoumise.
25:50J'entends bien que lui dit
25:52que je suis servile par rapport au gouvernement
25:54et j'entends que les gens du gouvernement
25:56disent que je suis en réalité servile
25:58vis-à-vis de la France insoumise.
26:00Je ne me définis que par rapport
26:02à moi-même et par rapport à ce que
26:04les socialistes ont à dire au pays.
26:07Voilà ce qui me défend.
26:08Tout le reste m'importe peu.
26:10Je ne me définis pas par rapport
26:11à ce que disent les autres.
26:12Mais est-ce que c'est encore possible
26:13de faire une synthèse
26:14avec Jean-Luc Mélenchon ?
26:15Mais il ne s'agit pas de faire
26:16une synthèse.
26:17Bah si, là vous dites
26:18je suis au milieu.
26:19Nous avons eu un accord de coalition.
26:22Un accord qui aurait permis
26:25si nous avions une majorité absolue
26:26de gouverner selon nos propres
26:28canons de beauté.
26:29Nous ne sommes pas majoritaires absolus.
26:32Nous ne pouvons pas gouverner
26:34en disant c'est tout le programme,
26:36rien que le programme.
26:37Ça on peut le dire autant de fois
26:38qu'on le veut.
26:39De toute façon, même si nous étions
26:40aujourd'hui à Matignon,
26:42ça serait impossible.
26:43Pour une raison très simple,
26:44c'est qu'il n'y a aujourd'hui
26:46pas de majorité pour ça au Parlement.
26:48Donc de toute façon,
26:49nous sommes obligés aux compromis.
26:51Donc laisser penser qu'on pourrait
26:53faire ce que l'on veut
26:54et qu'il suffirait de le vouloir
26:56pour le pouvoir, c'est un mensonge.
26:58Et donc moi ce que je veux,
26:59ce n'est pas mentir.
27:00Jean-Luc Mélenchon est un menteur.
27:01Mais c'est leur dire qu'il y a
27:02aujourd'hui d'autres solutions,
27:03d'autres voies de passage
27:04qui ne sont pas exactement
27:05celles que nous voulions,
27:06qui ne sont pas exactement
27:07ce que nous espérions.
27:08Mais pour l'instant...
27:09Olivier Faure, vous dites
27:10que Jean-Luc Mélenchon ment aux Français.
27:15C'est ce que vous venez de dire.
27:16Quand il dit qu'on pourrait
27:17appliquer tout le programme,
27:18rien que le programme,
27:19il est en train de créer une illusion
27:21qui, malheureusement,
27:22ne permet pas d'avancer.
27:24Parce que la réalité,
27:25c'est que même si Jean-Luc Mélenchon,
27:27avec sa force de conviction et de caractère,
27:30était à Matignon aujourd'hui,
27:31il aurait beau dire
27:32« je veux faire ce que je veux »,
27:33il arriverait devant le Parlement,
27:35il n'aurait pas de majorité absolue.
27:36Vous êtes plus proche aujourd'hui
27:37de François Bayrou
27:38ou de Jean-Luc Mélenchon ?
27:39Mais je suis proche
27:40des socialistes, des écologistes,
27:41des communistes,
27:42de tous ceux qui veulent avancer
27:43à gauche,
27:44et je suis prêt à discuter
27:45avec la droite
27:46quand elle est prête elle-même
27:47à faire des concessions
27:48qui sont des concessions remarquables.
27:49Olivier Faure, juste,
27:50je viens d'entendre vos réponses
27:51à Anne et à Bruno.
27:52Est-ce qu'aujourd'hui,
27:53le Nouveau Front Populaire
27:55est mort oui ou non ?
27:57Mais les conditions de sa création
28:00n'ont malheureusement pas disparu.
28:01Il y a toujours une menace
28:02d'extrême droite
28:03et je continue à penser
28:05que si nous devons faire face
28:07à l'extrême droite,
28:08nous devons aussi chercher
28:09chaque fois que c'est possible
28:10à rassembler la gauche
28:11et les écologistes.
28:12Est-ce qu'il existe aujourd'hui
28:13le Nouveau Front Populaire
28:14avec la France Insoumise ?
28:15Est-ce que oui ou non,
28:16ça existe encore ?
28:17Mais je viens de vous répondre.
28:18Je pense qu'il y a des conditions
28:21dans lesquelles la gauche
28:22et les écologistes doivent se rassembler.
28:23Ce que je vois,
28:24c'est que Jean-Luc Mélenchon
28:25ne cherche pas à rassembler la gauche
28:27mais cherche à produire
28:28une candidature individuelle.
28:29C'est quand même assez simple à comprendre.
28:31C'est-à-dire que moi,
28:32je vois qu'il y avait
28:33dans le bureau du ministre
28:35de l'Économie et des Finances,
28:36il y avait les socialistes,
28:38les écologistes,
28:39les communistes.
28:40Il n'y avait pas les insoumis.
28:41C'est-à-dire que l'essentiel,
28:42la majorité du Front Populaire
28:44veut discuter.
28:45Ce que je vois,
28:46c'est qu'il y a aujourd'hui
28:47un parti, celui de Jean-Luc Mélenchon,
28:51qui fait malheureusement bande à part,
28:53qui se refuse à la discussion
28:55et malheureusement,
28:56qui nous handicape aussi
28:57parce que nous aurions encore plus de poids
28:59si nous étions tous ensemble
29:00dans la discussion.
29:01Donc le nouveau Front Populaire
29:02pour vous aujourd'hui,
29:03c'est l'EPS,
29:04les écologistes et les communistes.
29:05Je vois que Jean-Luc Mélenchon
29:07a fait un pas de côté
29:08et qu'il est déjà en train de préparer
29:10une élection présidentielle.
29:11Je vois qu'il adresse des courriers
29:12aux maires de France et de Navarre
29:13pour leur demander leur signature
29:15pour pouvoir être candidat.
29:16Et que je vois qu'il a cette seule obsession
29:20et qu'il est surdéterminé
29:22par l'objectif de la présidentielle.
29:23Vous diriez qu'il s'est exclu
29:24du nouveau Front Populaire ?
29:25Mais s'il n'y a pas d'élection présidentielle,
29:26Guillaume Darré,
29:27si l'élection présidentielle a lieu en 2027,
29:29juste en 2027,
29:30on est juste là à dire
29:31qu'on veut une élection présidentielle
29:33et s'il n'y en a pas.
29:34On n'a rien obtenu pour les Français,
29:35on ne cherche pas à obtenir des concessions,
29:38qui sont des concessions remarquables
29:39sur la santé,
29:40sur la question des retraites,
29:42sur la question de l'école.
29:43Ce que vous dénoncez, c'est ça.
29:44Mais enfin, franchement,
29:45à quoi servons-nous ?
29:46Nous sommes des hommes et des femmes politiques.
29:49Nous avons pour vocation
29:50de trouver des solutions.
29:52Pas simplement d'être dehors
29:53et de dire ça ne va pas.
29:55Ça, ça ne suffit plus.
29:56Vous rompez avec le tout ou rien de Jean-Luc Mélenchon ?
29:59Mais le tout ou rien,
30:00c'est rien, malheureusement.
30:01Et donc, moi, je ne veux pas rien.
30:03Je veux faire en sorte
30:04que les Français puissent se dire
30:05ces gens-là,
30:06eh bien, ils sont utiles
30:07parce qu'ils ont été arrachés.
30:09Sur l'école, on n'en a pas encore parlé,
30:10mais enfin,
30:114 000 postes enseignants
30:12qui vont être supprimés.
30:13Vous avez tous les jours,
30:14dans nos permanences,
30:15des femmes, des hommes
30:16qui disent qu'ils ont
30:17parce qu'ils ont leurs enfants
30:18qui sont à l'école
30:19qui n'ont pas de remplaçants
30:20parce qu'ils sont en terminale
30:21et qu'ils n'ont pas de prof de maths,
30:22de prof d'anglais,
30:23de tout ce que vous voulez.
30:24Il y a des gens qui,
30:25chaque semaine,
30:26viennent me voir cette semaine encore,
30:27me dire
30:28mais j'ai aujourd'hui un problème
30:30parce que mon enfant
30:31ne peut pas arriver à l'école
30:33parce qu'il a un handicap,
30:35souvent un handicap invisible.
30:37Et donc, il n'y a pas
30:38ces accompagnants
30:40qui peuvent être là,
30:41qui permettent cette école inclusive.
30:42Eh bien, je souhaite, oui,
30:43qu'il y ait des enseignants
30:45devant les élèves,
30:46qu'il y ait des accompagnateurs
30:47pour les enfants
30:48en situation de handicap
30:49parce que c'est aussi ça,
30:50notre pays,
30:51et c'est ce qui fait
30:52la force de notre civilisation.
30:54Nous sommes capables
30:55de former des gens
30:56pour que ce pays
30:57soit encore un grand pays
30:58et puis dans la compétition mondiale,
31:00être au premier rang.
31:01On voit que Jean-Luc Mélenchon
31:03est véhément,
31:04mais vous n'avez rien perdu
31:05de votre combativité politique.
31:07Je crois aussi que la politique,
31:08c'est ça,
31:09c'est des conditions.
31:10On va y venir,
31:11dans un instant d'ailleurs.
31:12Vous savez, en ce moment même,
31:13Yael Braun-Pivet,
31:14la présidente renaissance
31:15a jugé effectivement
31:16qu'elle n'était pas opposée
31:17par principe,
31:18dit-elle,
31:19je découvre sa déclaration
31:20en même temps que vous,
31:21pas opposée par principe
31:22à arrêter, dit-elle,
31:23même la réforme
31:24ou à la rediscuter
31:25à propos de la réforme
31:26des retraites.
31:27On va bien sûr
31:28scruter cela
31:29dans les heures
31:30qui viennent dans un rendez-vous
31:31notamment avec François Bayrou.
31:32Vous n'avez pas dévoilé
31:33la date ou l'heure,
31:34mais on a bien compris
31:35que vous alliez y voir
31:36le Premier ministre.
31:37Autre moment fort d'actualité
31:38ces derniers jours
31:39et notamment aujourd'hui,
31:40cette tension entre la France
31:41et l'Algérie.
31:42On a envie de vous entendre
31:43là-dessus,
31:44parce que ça pose
31:45les deux pays
31:46au cœur notamment
31:47de cette tension.
31:48Il y a cet influenceur algérien
31:49que l'Algérie a immédiatement
31:50renvoyé vers Paris
31:51alors que la France
31:52venait de l'expulser.
31:53Bruno Retailleau,
31:54le ministre de l'Intérieur,
31:55a dit
31:56qu'on voit bien
31:57que l'Algérie
31:58cherche à humilier la France.
31:59Est-ce que c'est votre sentiment ?
32:00L'Algérie cherche
32:01à humilier la France ?
32:02Je crois que Bruno Retailleau
32:03devrait de temps en temps
32:04prendre le temps
32:05de la réflexion
32:06et je crains
32:07que malheureusement
32:08il n'ait cherché
32:09en cette affaire
32:10à faire le buzz,
32:12mais la procédure
32:13aurait dû commencer
32:14par le passage
32:15devant la justice
32:16puis ensuite
32:17s'assurer
32:18que le pays
32:19de retour,
32:20c'est-à-dire l'Algérie,
32:21soit bien en mesure
32:22d'accepter
32:23l'OQTF
32:24parce qu'il connaît
32:25parfaitement tout ça
32:26et il sait très bien
32:27que renvoyer
32:28quelqu'un dans un avion
32:29sans avoir l'assurance
32:30qu'à l'arrivée
32:31il sera effectivement
32:32repris par les autorités
32:33algériennes,
32:34c'est prendre
32:35le risque
32:36d'un aller-retour
32:37et de passer
32:38pour un bonnet.
32:39Il est passé pour un bonnet
32:40pour vous ?
32:41Il y a là
32:42une question
32:43qui est effectivement
32:44posée
32:45et maintenant
32:46le risque
32:47c'est l'emballement,
32:48la surenchère
32:49et de commencer
32:50une espèce de guerre
32:51des mots
32:52avec l'Algérie
32:53dont nous n'avons pas besoin.
32:54Mais vous ne trouvez pas
32:55qu'il y a un problème
32:56avec l'Algérie ?
32:57Pourquoi l'Algérie
32:58refuserait de récupérer
32:59son ressortissant
33:00algérien,
33:01pas binational
33:02doté d'un passeport biométrique
33:03en quoi l'Algérie
33:04peut refuser
33:05de le reprendre ?
33:06Je dis simplement
33:07que la bonne procédure
33:08n'a pas été respectée
33:09en l'occurrence.
33:10Ensuite ce que je dis
33:11c'est que
33:12la réalité
33:13du conflit entre la France
33:14et l'Algérie aujourd'hui
33:15ce n'est pas tellement
33:16cet influenceur
33:17dont ils se foutent
33:18complètement.
33:19La réalité
33:20c'est qu'il y a
33:21l'affaire du Sahara
33:22et le fait
33:23que la France
33:24est de manière
33:25unilatérale
33:26sans vraiment
33:27discuter
33:28avec qui que ce soit
33:29après d'autres pays
33:30mais peu importe.
33:31La réalité c'est que nous avons nous
33:32une histoire particulière
33:33avec l'Algérie.
33:34Olivier Faure,
33:35la dégradation
33:36de nos relations avec l'Algérie
33:37la faute en est
33:38à Emmanuel Macron ?
33:39La faute
33:40elle est certainement
33:41très partagée
33:42mais je dis
33:43attention aussi.
33:44Attention
33:45à la relation
33:46que nous devons maintenir
33:47avec l'Algérie.
33:48C'est ce que vous dites
33:49à Emmanuel Macron ?
33:50Oui, pourquoi ?
33:51Parce que je vois bien
33:52que les Russes
33:53viennent de perdre en Syrie
33:54un certain nombre de bases
33:55qu'ils avaient
33:56et qui étaient importantes
33:57pour eux.
33:58Ils pourraient
33:59aujourd'hui en Méditerranée
34:00chercher à revenir
34:01pour s'implanter
34:02dans des pays
34:03qui pourraient être
34:04des pays d'accueil.
34:05Je pense à la Libye
34:06je pense à l'Algérie
34:07je pense que
34:08sur ces questions-là
34:09la diplomatie
34:10ce n'est pas
34:11de fanfaronner à la télévision
34:12mais c'est de chercher
34:13à trouver
34:14là aussi des voix.
34:15Mais est-ce que c'est fanfaronner
34:16quand le ministre des Affaires étrangères
34:17Jean-Noël Barraud
34:18dit que la France
34:19n'aura pas d'autre choix
34:20que de riposter
34:21si l'Algérie
34:22continue cette posture
34:23d'escalade
34:24en prenant par exemple
34:25des mesures de rétorsion
34:26sur les visas
34:27ou sur l'aide au développement.
34:28Ce n'est pas la bonne solution ça ?
34:29Mais je crois que justement
34:30tout le problème
34:31de ce que Bruno Retailleau a fait
34:32c'est pour ça que j'ai commencé
34:33par ça
34:34en vous disant
34:36et qu'il savait qu'il se heurterait
34:38vraisemblablement
34:39à un refus de l'Algérie
34:40et qu'en retour
34:41il pourrait faire monter les enchères
34:43et donc créer une situation
34:45où désormais
34:46tout est remis sur la table
34:47et où on parle
34:48des visas
34:49où on parle
34:50de tout ce qui
34:51peut créer de la tension
34:52et moi je dis
34:53attention à ne pas monter
34:54dans la surenchère
34:55avec l'Algérie
34:56parce que c'est un pays important
34:58dans le Maghreb
34:59et dans les équilibres
35:00en Méditerranée
35:01et que nous n'avons pas besoin
35:02de créer
35:03de nouveaux fronts
35:04par question pour vous Olivier Faure
35:05Olivier Faure
35:06pays important
35:07dans le Maghreb
35:08relation ancienne
35:09avec la France
35:10on ne peut pas dire
35:11qu'Emmanuel Macron
35:12n'ait pas essayé
35:13de faire des efforts
35:14pour améliorer la relation
35:15avec l'Algérie
35:16en tous les cas
35:17l'effet plaide pour lui
35:18vous ne trouvez pas aussi
35:19qu'il y a un peu à dire
35:20sur les autorités algériennes
35:21qui détiennent
35:22Boilem-Sensal
35:23pour simplement
35:24parce qu'il est opposant ?
35:25Mais vous avez raison
35:26là-dessus
35:27je partage votre point de vue
35:28Et qu'il écrit des livres ?
35:29Mais je partage
35:30votre point de vue
35:31on ne peut pas
35:32nous qui venons
35:33de célébrer
35:34il y a quelques jours
35:35enfin rendre hommage
35:36aux morts de Charlie
35:37c'est une évidence
35:38que quelle que soit
35:39l'opinion
35:40que les Algériens
35:41ou les Français
35:42peuvent partager
35:43sur cet écrivain
35:44prolifique
35:45et bien
35:46il faut évidemment
35:47qu'il soit libéré
35:48il faut évidemment
35:49faire en sorte
35:50que la liberté d'expression
35:51puisse être respectée
35:52partout
35:53mais ça n'est pas
35:54je ne dis pas
35:55que le gouvernement algérien
35:56est un gouvernement
35:57qui est un gouvernement parfait
35:58un gouvernement qui dit
35:59loin s'en faut
36:00et mais
36:01je dis aussi
36:02que la France
36:03doit ménager
36:04la relation
36:05avec des grands pays
36:06je crois que
36:07nous sommes dans un état
36:08où le monde
36:09est déjà
36:10suffisamment
36:11en tension
36:12pour qu'on n'en rajoute pas
36:13tous les jours
36:14Olivier Faure
36:15votre gouvernement algérien
36:16dit dans une déclaration
36:17hier sous-entend
36:18que Bruno Retailleau
36:19serait le héros patenté
36:20de l'extrême droite
36:21vous partagez ce sentiment ?
36:22Mais moi
36:23je n'ai pas
36:24à approuver
36:25ce que dit
36:26un gouvernement étranger
36:27sur Bruno Retailleau
36:28et je dis moi-même
36:29ce que je pense
36:30Bruno Retailleau
36:31malheureusement
36:32est celui
36:33qui cherche à faire le pont
36:34non pas entre
36:35la gauche et la droite
36:36puisqu'on en était là
36:37tout à l'heure
36:38il est en train d'essayer
36:39de faire le pont
36:40entre la droite
36:41et l'extrême droite
36:42et vraisemblablement
36:43de préparer une élection
36:44présidentielle
36:45où il damnerait le pion
36:46à Laurent Wauquiez
36:47et à Marine Le Pen
36:48voilà ce qu'il cherche à faire
36:49C'est ce que vous pensez ?
36:50C'est ce que je pense
36:51c'est ce que je vois
36:52c'est ce que tout le monde
36:53nous sait
36:54et donc nous avons là
36:55quelqu'un qui n'est pas là
36:56pour aider
36:57mais moi je ne suis pas là
36:58non plus pour subir
36:59trois questions d'actualité
37:00à travers quelques photos
37:01vous êtes plutôt
37:02Olivier Faure
37:03Rachida Dati
37:04ou Pape François ?
37:05Ah je vois que vous êtes surpris
37:06par ma question
37:07la ministre de la Culture
37:08a répété il y a quelques jours
37:09qu'elle souhaitait faire payer
37:10vous savez l'entrée de Notre-Dame
37:11aux touristes étrangers
37:12elle dit que ça permettrait
37:13de ramener entre 75 et 100 millions d'euros
37:14pour payer la restauration
37:15du reste du patrimoine religieux
37:16en France
37:17alors plutôt
37:18Rachida Dati
37:19ou Pape François
37:20qui lui
37:21y est opposé ?
37:22Ecoutez je trouve ça
37:23enfin je ne suis pas
37:24très qualifié
37:25je ne suis pas
37:26très qualifié
37:27je ne suis pas
37:28très qualifié
37:29pour dire ce qu'on doit faire
37:30pour rentrer dans les églises
37:31en France
37:32Mais est-ce qu'il faut payer
37:33pour rentrer à Notre-Dame ?
37:34Je pense que le Pape
37:35reste le patron
37:36de l'église
37:37plus Rachida Dati
37:38donc
37:39Toutes les églises ?
37:40Et le fait que
37:41le patrimoine
37:42parce que les églises
37:43sont des lieux de culte
37:44mais aussi
37:45un lieu de patrimoine
37:46et donc
37:47que l'accès
37:48y soit
37:49gratuit
37:50me semble
37:51plutôt la bonne voie
37:52oui
37:53Deuxième question
37:54est-ce que vous êtes plutôt
37:55Marine Le Pen
37:56ou Jean-Marie Le Pen ?
37:57Jean-Marie Le Pen
37:58le président fondateur
37:59du Front National
38:00qui a été enterré
38:01hier à la Trinité-sur-Mer
38:02il y a un sondage
38:03au Doxa
38:04qui est paru cette semaine
38:05qui montre que les Français
38:06jugent plus positivement
38:07sa fille
38:08Marine Le Pen
38:09qui est jugée plus compétente
38:10moins xénophobe
38:11et moins antisémite
38:12alors plus
38:13Marine Le Pen
38:14ou Jean-Marie Le Pen ?
38:15Ecoutez
38:16je pense malheureusement
38:17que la fille
38:18est plus habile
38:19que le père
38:20mais je ne suis pas sûr
38:21qu'elle est
38:22en réalité
38:23totalement rompue
38:24avec le père
38:25donc
38:26je ne suis pas sûr
38:27que ce ne sera
38:28ni l'un ni l'autre
38:29si vous me permettez
38:30Pour vous ça ne change rien
38:31Marine Le Pen
38:32c'est la même chose
38:33que Jean-Marie Le Pen ?
38:34Pour moi
38:35il y avait
38:36chez Jean-Marie Le Pen
38:37la nostalgie
38:38d'une extrême droite
38:39vigiste
38:40Algérie française
38:41etc.
38:42Chez Marine Le Pen
38:43cette histoire-là
38:44la concerne moins
38:45elle ne l'a pas vécue
38:46mais
38:47je crains
38:48qu'elle n'ouvre
38:49les mêmes dynamiques
38:50et qu'en réalité
38:51quand je vois
38:52ce qu'elle provoque
38:53ce qu'elle crée
38:54dans le pays
38:55autour de la xénophobie
38:56du racisme
38:57contre les musulmans
38:58l'antisémitisme
38:59qui ne s'est jamais démenti
39:00y compris
39:01parmi les candidats
39:02qu'elle a présenté
39:03à la dernière élection
39:04législative
39:05je vois que
39:06malheureusement
39:07l'extrême droite
39:08reste l'extrême droite
39:09et que nous n'avons pas
39:10beaucoup à espérer
39:11malheureusement
39:12de Marine Le Pen
39:13je préférerais
39:14qu'elle soit complètement rompue
39:15ça n'est pas le cas
39:16Et en même temps
39:17elle a capté
39:18beaucoup d'électeurs
39:19d'anciens électeurs de gauche
39:20Oui
39:21Notamment chez les actifs
39:22chez les salariés
39:23où elle est en tête
39:24son objectif
39:25c'est de revenir
39:26les chercher
39:27Dernière question
39:28Olivier Faure
39:29est-ce que vous êtes plutôt
39:30Elon Musk
39:31ou Thierry Breton ?
39:32Elon Musk très proche
39:33de Donald Trump
39:34patron de Tesla
39:35patron d'X
39:36anciennement Twitter
39:37qui a traité l'ancien
39:38commissaire européen
39:39en numérique
39:40qui est français
39:41justement
39:42de tyran de l'Europe
39:43c'est ainsi qu'il l'a appelé
39:44Elon Musk a pris fait et cause
39:45dans la campagne
39:46pour la chancellerie allemande
39:47pour l'AFD
39:48le parti d'extrême droite
39:49il a eu une discussion
39:50de 15 minutes
39:51cette semaine justement
39:52sur son réseau social
39:53Thierry Breton
39:54Thierry Breton évidemment
39:55et vraiment
39:56tout à l'heure
39:57on parlait
39:58de l'international
39:59à travers la question algérienne
40:00mais on se rend compte
40:01qu'aujourd'hui
40:02on a dans quelques jours
40:03le 20 janvier
40:04on a un président
40:05qui est climato-sceptique
40:06qui est en train
40:07de vouloir annexer
40:08tout le continent américain
40:09avec un partenaire
40:10Elon Musk
40:11qui lui maintenant
40:12est en train de construire
40:13une internationale
40:14de l'extrême droite
40:15où il vient donner
40:16son appui à l'AFD
40:17en Allemagne
40:18parti d'extrême droite
40:19en Allemagne
40:20parti d'extrême droite
40:21en Allemagne
40:23et qui vient aussi
40:24faire la leçon britannique
40:25en expliquant
40:26que c'est en fait
40:27l'extrême droite britannique
40:28qui doit remplacer
40:29la gauche travailliste
40:30on voit bien
40:31qu'il y a quelque chose
40:32qui se passe aujourd'hui
40:33et on a Poutine
40:34et on a Erdogan
40:35et on a
40:36enfin je pourrais continuer
40:37le tour du monde
40:38pour montrer
40:39qu'il y a besoin
40:40d'un pôle d'équilibre
40:41dans le monde
40:42et ce pôle d'équilibre
40:43c'est l'Europe
40:44et sur l'Europe
40:45la France
40:46a un rôle principal
40:47à jouer
40:48Elon Musk
40:49c'est le patron de Twitter
40:50il est en train d'en faire
40:51des photos
40:52dans lesquelles
40:53il enlève le fact-checking
40:54ça devient vraiment
40:55comme disent
40:56certains relais
40:57de l'extrême droite
40:58quelque chose de très dur
40:59Sandrine Rousseau
41:00appelle ses collègues
41:01du Nouveau Front Populaire
41:02à quitter X
41:03purement et simplement
41:04vous allez quitter X ?
41:05C'est une question
41:06qu'il faut qu'on se pose
41:07mais alors le problème
41:08c'est que le fact-checking
41:09c'est fini à la fois sur X
41:10et ils ont même réussi
41:11à entraîner Facebook
41:12donc on est dans une situation
41:13où désormais
41:14on est en train de dire
41:15les fake news
41:16pas de problème
41:17tout a le droit de circuler
41:18et au fond
41:19les faits alternatifs
41:20sont autant que la vérité
41:21oui je me pose la question
41:22ça veut dire que
41:23vous allez le faire ou pas ?
41:24Mais je ne sais pas encore
41:25parce que c'est vrai aussi
41:26que ce qui me gêne
41:27c'est que
41:28quand on quitte
41:29un réseau social
41:30et qu'on l'abandonne
41:31uniquement à l'extrême droite
41:32et qu'il y a des gens
41:33qui sont
41:34et qui de bonne foi
41:35continuent à croire
41:36que c'est là que ça se passe
41:37et bien ils n'ont plus
41:38de parole alternative
41:39à celle que porte l'extrême droite
41:40donc c'est là l'enjeu
41:41et j'aimerais
41:42effectivement
41:43que nous puissions trouver
41:44collectivement
41:45et là c'est une question
41:46à tout le monde politique
41:47on devrait tous ensemble
41:48partir de X
41:51Merci beaucoup Olivier Faure
41:52d'avoir été dans BFM politique
41:53ce matin
41:54on verra dans quelques heures
41:55effectivement
41:56si les discussions aboutissent
41:57ou non sur la question
41:58de la réforme des retraites
41:59merci Anne-Saura Dubois
42:00merci Bruno Jeudy
42:01d'avoir été avec moi ce matin

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