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00:00:00Ça vient, il faut que ça circule, c'est vrai, belle circulation, belle circulation,
00:00:06mais belle circulation de tout et puis dramatique circulation.
00:00:09Vous vous rappelez ? Paris brûle-t-il ?
00:00:12Et bien, est-ce que Los Angeles continue de brûler ? Est-ce que Hollywood a brûlé ?
00:00:18Qu'est-ce qui s'est passé quand même dans ce drame énorme de 150 km² brûlés à Los Angeles ?
00:00:2712 000 habitations et véhicules incendiés, enfin disparus, en cendres.
00:00:33Qu'est-ce qui se passe ? Eh bien, on va en parler avec Nicolas Conquer,
00:00:36porte-parole de Republican Overseas en France, du Parti républicain.
00:00:40Mais là, c'est au-delà, évidemment, des partis, au-delà de la politique,
00:00:44mais on va essayer d'établir quelles sont les responsabilités,
00:00:48ce qu'on en sait en tout cas, à tout point de vue.
00:00:51Et puis, on va parler effectivement de ces rémunérations du Conseil constitutionnel.
00:00:56Je rappelle que le Conseil constitutionnel est là pour garder la Constitution,
00:01:00pour garantir la Constitution.
00:01:02C'est l'un des organes les plus importants de France.
00:01:06Alors, comment sont-ils rémunérés ?
00:01:08Eh bien, on en apprend de très, très, très belle dans un rapport
00:01:12qui est sorti il n'y a pas si longtemps, il y a quelques jours.
00:01:16Et on va parler évidemment de la guerre des médias,
00:01:20de la guerre de l'information et de la désinformation.
00:01:22Alors, cette guerre-là, nous sommes en guerre plus que jamais.
00:01:25Les déclarations de Mathieu Pigasse, les déclarations de tel ou tel politologue,
00:01:30Liberté d'expression, Orwell à toutes les sauces.
00:01:33Qu'est-ce qui se passe, vraiment ?
00:01:36Est-ce que les mots ont changé de sens ?
00:01:38C'est l'essence de mots.
00:01:40On va en parler à la fille qui prépare la présidentielle.
00:01:43Et en seconde partie de l'émission, on va recevoir un grand reporter,
00:01:48Régis Le Sommier, qui est à la fois rédacteur en chef de Omerta,
00:01:54qui a été très longtemps un grand reporter et rédacteur en chef de Paris Match
00:01:59et qui vient d'écrire un livre sur le diable.
00:02:02Sur le diable, ou du moins les représentations supposées du diable et de l'Occident.
00:02:08Quel rapport ? Eh bien, tous les rapports.
00:02:10Et cela nous concerne aussi.
00:02:12A tout de suite.
00:02:13Sud Radio.
00:02:14Je n'aime pas la blanquette de veau. Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:02:20Sud Radio Berkhoff dans tous ses états.
00:02:23Hollywood, Los Angeles.
00:02:26Le La La Land, comme disait un film très intitulé, un film très célèbre, La La Land.
00:02:32Patrie du cinéma, patrie du rêve, patrie de pacifique, pas les aides, patrie du pacifique.
00:02:38Et là, le feu.
00:02:40Le feu, soudain, le feu.
00:02:42Non, pas la prochaine fois, le feu, comme disait Richard Baldwin.
00:02:46Mais effectivement, aujourd'hui.
00:02:49Qu'est-ce qui se passe vraiment ? On en parle tout de suite.
00:02:53Sud Radio Berkhoff dans tous ses états.
00:02:55Le fait du jour.
00:03:13Oui, allumer le feu, mais c'était pour la fête.
00:03:19C'était effectivement pour tout faire exploser de joie.
00:03:23C'était Johnny Hallyday.
00:03:25Là, ce n'est pas ça du tout.
00:03:27Là, c'est terrifiant.
00:03:28Encore une fois, je rappelle 250 kilomètres carrés brûlés depuis le mardi 7 janvier.
00:03:3312 000 habitations et véhicules brûlés.
00:03:3624 morts.
00:03:38Qu'est-ce qui se passe ?
00:03:39Et on a vu, tout le monde a vu ces images.
00:03:41Ces images absolument terrifiantes.
00:03:44D'un endroit qui était la cité des anges.
00:03:46Donc, la cité du paradis.
00:03:48Et qui devient cela.
00:03:50Alors, il y a la polémique, évidemment.
00:03:52Et la polémique est totale.
00:03:54Est-ce qu'on a employé tous les moyens ?
00:03:56Qu'est-ce qui s'est passé exactement ?
00:03:58Nicolas Conquer, bonjour.
00:04:00Bonjour.
00:04:01Vous êtes le porte-parole de Ripple Bank & Overseas en France.
00:04:03D'ailleurs, bientôt, vous allez aller pour l'inauguration, effectivement,
00:04:07de Donald Trump en tant que 47e président des Etats-Unis.
00:04:10Mais, qu'est-ce qui s'est passé exactement ?
00:04:12Parce qu'on a parlé, je rappelle, très rapidement,
00:04:15d'un côté, qu'il y avait des réservoirs d'eau qui auraient dû exister, qui n'existent pas.
00:04:23Que des budgets étaient amputés.
00:04:25Le gouverneur de Californie,
00:04:28Gavin Newsom, est sur la sellette.
00:04:31Ainsi qu'évidemment, la maire de Los Angeles.
00:04:34Qu'est-ce qui s'est passé exactement, à ce qu'on peut connaître aujourd'hui ?
00:04:38Alors surtout, à l'heure actuelle,
00:04:40ce qui est important de vraiment prendre la véritable proportion,
00:04:42vous l'avez dit, c'est pas la fête, c'est un paysage de désolation.
00:04:45Des quartiers entiers sont en cendres.
00:04:48C'est l'ensemble des maisons.
00:04:50Il n'y en a pas une seule qui tient debout.
00:04:52Et ce, à perte de vue.
00:04:55Donc, des gens qui...
00:04:57Toute une ambiance, toute une ville,
00:04:59a été complètement soufflée par ces incendies
00:05:01qui ont été alimentés par des vents très violents
00:05:03à plus de 100 km heure,
00:05:05qui ont balayé un petit peu toutes les hauteurs de Los Angeles.
00:05:08Donc, ces quartiers entiers éminemment...
00:05:10Est-ce que c'est la première fois dans l'histoire...
00:05:12Enfin, il y a eu des incendies, bien sûr,
00:05:14mais à ce niveau, est-ce que c'est la première fois ?
00:05:17Alors, c'est sans discuter,
00:05:19le plus grave incendie qu'ait connu la Californie,
00:05:22et notamment Los Angeles, dans l'histoire.
00:05:24Il y en a fréquemment.
00:05:26C'est une zone qui est à risque,
00:05:28concernant les incendies,
00:05:30d'où une véritable nécessité de prévention
00:05:32et de préparation par rapport à ça.
00:05:34Le point particulier, c'est qu'on n'est pas dans une période d'incendie.
00:05:37Vous l'aurez remarqué, il fait froid ici,
00:05:39mais c'est le creux de l'hiver aussi aux Etats-Unis.
00:05:41Donc, ce n'est pas le moment auquel il y a la saison sèche
00:05:44et l'alerte maximale concernant les départs de feu.
00:05:47Ce qui suppose aussi que,
00:05:49même si c'est un service public
00:05:51qui a cette nécessité de parer à toute éventualité,
00:05:53il y avait des appareils qui étaient en maintenance,
00:05:55et tout ça.
00:05:57Donc, ça dit l'état de sidération
00:05:59de ces gens qui ont absolument tout perdu,
00:06:01beaucoup de sans-abris,
00:06:03qui devraient être relogés.
00:06:05Et aussi, toute une zone
00:06:07qui va mettre des dizaines et des dizaines d'années à se reconstruire,
00:06:11parce que derrière, il y a toute une idéologie environnementaliste.
00:06:13En fait, c'était le Malibu,
00:06:15Pacific Palisades,
00:06:17où étaient aussi, enfin je le dis,
00:06:19pas que, bien sûr, les acteurs,
00:06:21les écrivains,
00:06:23c'était vraiment toute une espèce de
00:06:25population qui était très,
00:06:27je veux dire, sous les feux de la rampe,
00:06:29si je peux m'exprimer bien.
00:06:31Alors oui, on a les célébrités, les starlettes hollywoodiennes,
00:06:33des VIP,
00:06:35mais des gens plus
00:06:37de l'ordre normal aussi,
00:06:39qui vivaient, des gens fortunés,
00:06:41qui ont beaucoup investi, qui mettent beaucoup dans leur maison,
00:06:43il y a un fort attachement, très culturel,
00:06:45et qui là, ont tout perdu.
00:06:47Et en fait, le prix des maisons, à peu près,
00:06:49dans ces quartiers-là,
00:06:51c'est quoi ? C'est plusieurs millions de dollars ?
00:06:53Ah oui, il n'y a rien en dessous du million de dollars,
00:06:55on est entre 3 et 5, et les plus exceptionnels
00:06:57vont jusqu'à dans les quinzaines de millions de dollars,
00:06:59donc on n'est pas forcément dans le tout venant,
00:07:01mais c'est encore une fois à mettre en perspective
00:07:03avec ce qu'est devenue la Californie aujourd'hui,
00:07:05c'est-à-dire qu'on vous dit,
00:07:07et on pourrait revenir après sur la question de police,
00:07:09d'assurance, c'est-à-dire que
00:07:11c'était devenu de plus en plus cher, donc les gens n'étaient pas assurés,
00:07:13les sommes ici nous paraissent déraisonnées,
00:07:15on parle de 7 500, 10 000 euros
00:07:17par an.
00:07:19Ah oui, comme prime d'assurance,
00:07:21comme cotisation d'assurance, juste pour l'incendie.
00:07:23Et du coup,
00:07:25c'est à mettre en perspective par rapport
00:07:27à l'ensemble des budgets, des trains de vie
00:07:29qu'on a aux Etats-Unis, notamment dans
00:07:31la zone de la Saint-Germain.
00:07:33Juste une chose, Nicolas Conquer,
00:07:35il a circulé la rumeur
00:07:37comme quoi il y avait eu un certain nombre
00:07:39d'assurances qui avaient été
00:07:41non pas recalées, mais comment on dit ?
00:07:43Suspendues,
00:07:45annulées, de manière unilatérale.
00:07:47C'est un sujet très intéressant, ce sujet d'assurance-là,
00:07:49parce que ça, ça répond à l'idéologie
00:07:51qu'il y a en Californie,
00:07:53parce qu'une loi a été mise en place en 1988
00:07:55et qui définit que désormais, les assureurs
00:07:57ne sont pas sur un marché libre.
00:07:59Lorsqu'il y a une augmentation
00:08:01de ces polices d'assurance, ils doivent
00:08:03obtenir une validation gouvernementale.
00:08:05Donc vous imaginez le système administrativo-bureaucratique
00:08:07infernal.
00:08:09Et qui font que ces polices d'assurance,
00:08:11beaucoup d'entre elles se sont retirées
00:08:13de Californie, purement et simplement.
00:08:15C'est en Californie, c'est pas de manière générale.
00:08:17Et qui font que, comme ils arrivent pas à absorber
00:08:19ces risques-là, et comme ils ne s'y retrouvent pas,
00:08:21qu'en fait, on va augmenter les polices
00:08:23ou on va tout simplement arrêter d'assurer.
00:08:25Et ce qui fait que désormais, aujourd'hui, les gens
00:08:27ont plutôt perdu parce qu'ils avaient une absurdité
00:08:29et une loi qui était...
00:08:31C'est-à-dire qu'ils n'avaient pas de police d'assurance, qu'ils n'étaient pas assurés...
00:08:33Qui ne pouvaient pas être couverts, tout simplement.
00:08:35Je pense que...
00:08:37Mais c'est un geste des compagnies d'assurance elles-mêmes
00:08:39qui ont dit, ça nous coûte trop cher...
00:08:41Oui, absolument. C'est-à-dire qu'au vu des risques,
00:08:43eux-mêmes, quand même, ils doivent courir
00:08:45parce qu'il faut rappeler
00:08:47que le canté de Los Angeles,
00:08:49là où ont eu lieu les incendies,
00:08:51c'est le canté le plus largement
00:08:53peuplé aux Etats-Unis. Il y a 10 millions de personnes.
00:08:55Il y a une très forte urbanisation,
00:08:57parfois même sauvage,
00:08:59et qui montre aussi qu'il y avait une impréparation
00:09:01et des pouvoirs publics
00:09:03et des moyens
00:09:05et des infrastructures pour faire face
00:09:07à ce type de risque-là. Donc l'assureur, lui,
00:09:09fait un calcul un peu rationnel, un peu froid,
00:09:11mais qui l'empêche, en fait,
00:09:13de se retrouver.
00:09:15Je préfère ne pas couvrir et puis...
00:09:17Et alors, justement,
00:09:19parlons de cette impréparation. Qu'est-ce qui s'est passé ?
00:09:21Parce qu'on parle, justement,
00:09:23au niveau de l'eau, on parle au niveau,
00:09:25on dit, de la Californie. D'ailleurs, il y a eu une grande polémique
00:09:27entre Trump et Vince d'un côté,
00:09:29avec le gouverneur de Californie
00:09:31et puis beaucoup d'autres. Qu'est-ce qui s'est passé,
00:09:33en fait ? Qu'est-ce qui était de l'ordre de l'impréparation
00:09:35ou de la négligence ?
00:09:37Alors, l'impréparation,
00:09:39tout d'abord, le risque de l'incendie,
00:09:41on l'a dit, il est présent
00:09:43et il a toujours été en Californie.
00:09:45Donc, c'est une formation, une prévention,
00:09:47une préparation de chaque instant et qui se fait sur le long terme.
00:09:49Ce n'est pas quelque chose qu'on active du jour au lendemain.
00:09:51Notamment, encore une fois,
00:09:53rappelons-le, par rapport à la proportion,
00:09:55la magnitude de ces incendies
00:09:57qui ont été alimentés par ces vents qui ont été foudroyants.
00:09:59D'ailleurs, je ne sais pas si vous avez déjà vu ça,
00:10:01mais on connaît les tornades. On appelle ça aussi
00:10:03une espèce de tornade de feu qu'on a vue
00:10:05et qui sont à la fois fascinantes
00:10:07mais épouvantables aussi
00:10:09et qui ont contribué à la propagation
00:10:11de ces feux de partout.
00:10:13Qu'est-ce qu'il faut ? Il faut des infrastructures.
00:10:15Il faut des réservoirs
00:10:17considérables et qui soient
00:10:19alimentés en eau, d'une part,
00:10:21et derrière, il faut tout un réseau de
00:10:23bords d'incendies. Ça paraît élémentaire, dit comme ça,
00:10:25mais ça ne l'est pas, surtout quand on est
00:10:27dans une idéologie environnementaliste
00:10:29qui aura pu freiner et en fait développer.
00:10:31Oui, parce qu'il y a eu l'histoire des poissons,
00:10:33des saumons, etc.
00:10:35Le deuxième pan qui est d'avoir
00:10:37effectivement les hommes et les femmes qui sont au sein
00:10:39des unités de pompiers, qui sont
00:10:41formés en nombre et qui ont les budgets
00:10:43nécessaires. Et ce n'était pas le cas.
00:10:45Mais donc, en ce qui concerne les infrastructures,
00:10:47il y a des réservoirs, mais
00:10:49un véritable scandale, c'est qu'ils n'étaient pas pleins,
00:10:51ils n'étaient pas alimentés. Vous allez me dire,
00:10:53c'est gentil, la Californie, si je regarde sur une carte,
00:10:55il y a le Pacifique qui est juste à côté, on pourrait
00:10:57juste aller se plaindre dessus. En fait,
00:10:59n'importe quel pompier vous dirait que
00:11:01il faut avoir des points d'eau immédiatement
00:11:03à proximité de la houle de feu. Il faut intervenir
00:11:05tout de suite. C'est les soldats du feu, ils ont besoin de pouvoir intervenir
00:11:07et que ça soit disponible avec la bonne
00:11:09pression nécessaire. Et donc là, il y a eu des grands
00:11:11manquements. C'est-à-dire que même ces bandes d'incendies,
00:11:13elles étaient sèches et on voit la détresse
00:11:15des habitants et des pompiers qui disent
00:11:17« voilà, on n'en a pas ». Ils portaient des sacs d'eau, on a vu ça.
00:11:19Donc voilà, il y a effectivement ces images
00:11:21qui circulent, mais de manière plus systémique.
00:11:23On se dit, mais comment ça se fait que
00:11:25là, il y a un réservoir qui fait 400 000
00:11:27mètres cubes, qui n'était
00:11:29pas approvisionné et dont la
00:11:31responsable, encore une fois, c'est un poste gouvernemental
00:11:33au sein de l'administration en Californie,
00:11:35qui est responsable des eaux,
00:11:37elle n'avait que nos consciences
00:11:39de ses défaillances. Donc, le
00:11:41fait que le réservoir n'était pas en mesure
00:11:43d'être exploité, et si
00:11:45ce réseau de citernes.
00:11:47Et donc, c'est un véritable problème
00:11:49parce qu'il y a une
00:11:51défaillance totale
00:11:53tant au niveau gouvernemental...
00:11:55Oui, il était à sec, pratiquement, ce réservoir.
00:11:57On vous y reparlait tout à l'heure des salaires des gens en France,
00:11:59malheureusement, cette personne-là, son salaire annuel,
00:12:01c'est 750 000 dollars.
00:12:03Elle venait du privé...
00:12:05Voilà, c'est ça, c'est con, c'est absolument considérable
00:12:07pour une défaillance absolue
00:12:09et une mauvaise gestion des
00:12:11priorités. Donc là, il y a clairement des responsabilités
00:12:13qui sont criantes
00:12:15et derrière, comme on l'a dit, les infrastructures,
00:12:17elles, elles se font sur le temps long.
00:12:19Ça, c'est vraiment sur l'aspect...
00:12:21Est-ce qu'on avait...
00:12:23Et d'ailleurs, vous l'avez dit sur l'histoire des poissons, c'est-à-dire que
00:12:25en Californie, il n'y a pas eu
00:12:27d'pénéoïdos. Parce qu'ils ont renvoyé
00:12:29un certain nombre de rivières ou de fleuves ou de
00:12:31canots vers la mer. C'est ça.
00:12:33On a déversé directement toute l'eau qui circule,
00:12:35qui ruisselle depuis le nord
00:12:37de la Californie et du Canada, directement
00:12:39dans le Pacifique, pour la
00:12:41préservation d'un espace animal.
00:12:43Donc, c'est très bien pour cet animal-là, mais ça aurait été mieux
00:12:45aussi de garantir que
00:12:47ces maisons de Californie ne partent pas en fumée.
00:12:49Parce que là,
00:12:51le traumatisme, il est vraiment sans précédent
00:12:53et on a parlé du gouverneur de Californie, Gavin Newsom,
00:12:55qui était quelqu'un qui avait des ambitions
00:12:57et des veilléités politiques.
00:12:59Face à sa carrière, c'est triste de le dire,
00:13:01elle part en fumée, littéralement, parce que là,
00:13:03il est vraiment sur la salette. Il va de scandale en scandale.
00:13:05Il est interpellé par
00:13:07une dame qui a perdu sa maison
00:13:09et il feint d'être en coup de fil
00:13:11avec Joe Biden et en fait, il ne l'est pas.
00:13:13Il ment éhontément.
00:13:15Donc, il va y avoir
00:13:17un véritable sursaut,
00:13:19un réveil de tous ces gens au Californie.
00:13:21Encore une fois, on l'a dit, on ne voulait pas politiser,
00:13:23mais c'est bien de rappeler que la Californie,
00:13:25c'est un bastion démocrate
00:13:27et de manière unanime à toutes les strates du pouvoir.
00:13:29Donc là, les gens vont peut-être considérer
00:13:31que cette idéologie-là, notamment environnementaliste,
00:13:33mais on en reparlera aussi dans un deuxième temps
00:13:35sur le wokisme, contribue
00:13:37à une impréparation et peut potentiellement
00:13:39coûter des vies. Donc là, on a parlé
00:13:41d'infrastructures, vous m'avez dit également
00:13:43qu'il y avait les systèmes des pompiers,
00:13:45qui sont à la fois
00:13:47des héros du quotidien qui viennent sauver
00:13:49des vies, mais sur lesquels
00:13:51on a voulu inverser les priorités.
00:13:53C'est-à-dire que plutôt que de prendre les gens les plus compétents,
00:13:55les plus formés et les plus à même à sauver des vies,
00:13:57on a voulu avoir plus de représentativité,
00:13:59de diversité.
00:14:01On va en parler tout de suite après cette petite pause,
00:14:03Nicolas Conquer, parce que
00:14:05voilà-t-il pas que le wokisme s'introduit
00:14:07dans la donne et a joué un rôle non négligeable
00:14:09dans ce qui s'est passé,
00:14:11hélas. A tout de suite.
00:14:13Sud Radio Bercoff,
00:14:15dans tous ses états,
00:14:17midi 14h, André Bercoff.
00:14:19Los Angeles brûle. Pourquoi ?
00:14:21Comment ? On a commencé à en parler avec
00:14:23Nicolas Conquer, porte-parole de
00:14:25Publicans Overseas en France.
00:14:27Alors justement, il y a eu quand même quelque chose,
00:14:29parce qu'au fur et à mesure, on découvre par
00:14:31strates ce qui se passe. Comment
00:14:33étaient recrutés, en tout cas récemment,
00:14:35les brigades de pompiers
00:14:37et surtout les responsables,
00:14:39effectivement,
00:14:41de la prévention, du combat
00:14:43contre les incendies ? Alors c'est quelque chose qui est absolument
00:14:45pas récent, mais les équipes
00:14:47et les brigades de pompiers de Los Angeles,
00:14:49depuis de nombreuses années,
00:14:51ils cherchent à diversifier
00:14:53les ressources. Ils considèrent qu'il y avait trop
00:14:55d'hommes blancs au sein des pompiers.
00:14:57C'est ça la diversité ?
00:14:59Diversifier les ressources. Oui, et qu'on le voit
00:15:01derrière les propos de l'assistante
00:15:03chef de la brigade qui dit
00:15:05il faut que la personne qui vient de vous sauver
00:15:07vous ressemble davantage, comme ça vous seriez plus
00:15:09à l'aise. Et elle dit, donc du coup,
00:15:11c'est ce qui va justifier d'avoir davantage
00:15:13de femmes, de personnes de couleur,
00:15:15ou autres, qui viendraient renforcer
00:15:17les rangs de la police. Et elle vous dit,
00:15:19voilà, même si je suis une femme
00:15:21et que je dois aller sauver un homme
00:15:23ou je dois aller sauver votre mari dans votre incendie,
00:15:25si je n'arrive pas à le porter, c'est un peu de sa faute
00:15:27parce qu'il est dans un incendie.
00:15:29Il n'aurait pas dû être là.
00:15:31Donc il y a une espèce de
00:15:33complètement une inversion du sens
00:15:35et de la volonté, de la vocation de ce que c'est
00:15:37d'être pompier, et de vouloir vous dire
00:15:39que ça se joue uniquement sur cette identité.
00:15:41Donc ça, ça a vraiment mis
00:15:43un discrédit
00:15:45total sur cette
00:15:47institution qui est quand même assez noble,
00:15:49et ça n'enlève en rien au mérite
00:15:51individuel de ceux qui servent dans les rangs.
00:15:53Mais c'est vraiment à la tête,
00:15:55on voit que c'est vicié.
00:15:57– C'est-à-dire qu'on l'a fait du wokisme total.
00:15:59Pas en fonction de la compétence
00:16:01ou des
00:16:03nécessités physiques et autres,
00:16:05mais en fonction de tel ou tel genre
00:16:07qu'il faut protéger.
00:16:09– C'est avéré, il y a des gens qui se sont vus
00:16:11remettre, à plusieurs années plus tard,
00:16:13leur rentrée dans les rangs de la police,
00:16:15parce qu'ils étaient trop blancs ou trop hommes.
00:16:17Et donc, il dit que sept ans plus tard,
00:16:19quelqu'un de connu en Californie, il arrive
00:16:21et il passe le test pour venir
00:16:23rentrer dans les pompiers, et il demande à une dame
00:16:25qui est derrière lui et qui est de couleur,
00:16:27ça fait longtemps que vous avez postulé,
00:16:29parce que moi ça fait sept ans,
00:16:31et elle me dit que c'était mercredi dernier.
00:16:33Donc c'est un peu cocasse,
00:16:35et ça en traduit des problèmes beaucoup plus lourds.
00:16:37C'est-à-dire que, malgré ça,
00:16:39ils avaient un manque d'effectifs.
00:16:41Un manque d'effectifs aussi
00:16:43en partie lié au fait qu'ils aient
00:16:45sanctionné et radié des pompiers
00:16:47qui ne voulaient pas se faire vacciner
00:16:49durant le Covid. Donc il y a plus de 100 pompiers
00:16:51qui ont été
00:16:53suspendus immédiatement, jamais réintégrés,
00:16:55et qui montrent
00:16:57qu'aujourd'hui, il y avait
00:16:59une impréparation, et parce que tout simplement
00:17:01ils ont voulu faire de l'idéologie woke
00:17:03la priorité, alors que ce qui sauve les vies,
00:17:05c'est d'avoir des personnels compétents,
00:17:07qualifiés en nombre, avec les budgets
00:17:09qui suivent. Le deuxième pan, c'est aussi
00:17:11la réduction des budgets
00:17:13de ce centre de pompiers
00:17:15qui a été coupé
00:17:17de près de 20 millions de dollars
00:17:19cette année par rapport à l'exercice précédent.
00:17:21Et donc ça, c'est la maire de Los Angeles,
00:17:23dont on en a un peu parlé, Kirsten Bass,
00:17:25qui a coupé
00:17:27ses budgets, alors que
00:17:29on était vraiment dans une situation
00:17:31de tension, il n'y avait plus rien dans la caisse,
00:17:33et voire même...
00:17:35Au nom de quoi ?
00:17:37Au nom de justice sociale,
00:17:39parce que pour elle, il fallait être davantage
00:17:41concerné sur des plans pour lutter
00:17:43contre la prolifération
00:17:45des sans-abris,
00:17:47et accessoirement, ce qui est cocasse,
00:17:49c'est qu'il baisse le budget de fonctionnement
00:17:51des pompiers, mais que paradoxalement,
00:17:53elle a arrosé massivement
00:17:55les syndicats des pompiers, dont les salaires
00:17:57ont augmenté, mais ça n'enlève rien
00:17:59que si on coupe les budgets, on est moins
00:18:01opérationnel pour partir en mission
00:18:03et éteindre les feux quand ils se precipitent,
00:18:05à plus forte raison, quand c'est des feux absolument
00:18:07historiques. Donc ça, c'est un véritable
00:18:09sujet, donc sur les budgets,
00:18:11et sur le fait que
00:18:13les responsables de ces pompiers
00:18:15ont voulu faire un petit peu de cette cause leur
00:18:17étendard, et donc la personne
00:18:19qui est la chef assistante, dont on a parlé tout à l'heure,
00:18:21elle n'a eu de cesse que de se mettre en avant
00:18:23et de dire que désormais, la seule
00:18:25cause des pompiers, c'est d'être plus inclusif
00:18:27et d'avoir plus de pompiers lesbiennes.
00:18:29Inclusif, voilà, et voilà, exactement,
00:18:31plus de LGBT, plus de
00:18:33diversité. Et
00:18:35dernière chose, et ce qu'on sait aujourd'hui,
00:18:37il y a eu vraiment incendie,
00:18:39mise de feu, enfin je veux dire,
00:18:41il y a eu des incendies criminels,
00:18:43quoi. Alors il y a eu plusieurs départs de feu
00:18:45simultanés, il faut rappeler aussi
00:18:47que les conditions s'y prêtaient, c'est-à-dire que les braises,
00:18:49elles étaient propulsées par ces vents très violents,
00:18:51mais à minime, il y a une
00:18:53personne qui a déclenché
00:18:55des feux d'origine criminelle et qui a été
00:18:57appréhendée. Et on le sait,
00:18:59ça génère
00:19:01souvent,
00:19:03voilà, pas des pompiers pyromanes
00:19:05en l'occurrence, mais des gens qu'on appelle des copycats,
00:19:07ils ont envie un peu de se saisir de cet événement-là,
00:19:09et donc ils déclenchent des feux de manière
00:19:11criminelle. Donc ça c'est un
00:19:13premier problème, parce que c'est d'origine criminelle,
00:19:15mais dans la foulée
00:19:17de ces incendies, et une fois qu'ils viennent être
00:19:19contrôlés, c'est-à-dire que tous les
00:19:21intervenants, les primo-intervenants, les pompiers ont été
00:19:23sur la brèche, désormais
00:19:25il y a des périmètres qui ont été,
00:19:27entre guillemets, sécurisés ou interdits au public, parce
00:19:29qu'il y a encore des gaz volatiles et toxiques qui peuvent
00:19:31émaner. Désormais, ce qui
00:19:33est encore le pire, c'est les pillages.
00:19:35Et donc
00:19:37ça prospère, alors que les gens eux-mêmes,
00:19:39les résidents n'ont plus la possibilité de se rendre
00:19:41sur leur maison pour les récupérer, ce qui leur resterait
00:19:43un peu de biens personnels,
00:19:45il y a des gens qui viennent s'aventurer
00:19:47après avoir fait des repérages, pour
00:19:49aller piller, et donc ça
00:19:51montre encore une fois ce que la société
00:19:53a le pire à offrir, et ça montrera
00:19:55qu'il y aura une sanction exemplaire qui seront
00:19:57appliquées contre ces fauteuils.
00:19:59On peut l'espérer, en tout cas c'est vrai qu'un
00:20:01drame pareil, qui est un drame quand même,
00:20:03qui est assez terrible,
00:20:05qui peut arriver hélas
00:20:07n'importe où, mais
00:20:09montre très bien où en est une
00:20:11société, comment elle vit, quels sont
00:20:13les manques, et
00:20:15on espère quand même que
00:20:17un de ces jours, Hollywood redevienne Hollywood
00:20:19et Los Angeles surtout redevienne Los Angeles.
00:20:21Merci Nicolas Conquer.
00:20:31...
00:20:43Le freak c'est chic, et oui, le freak
00:20:45c'est chic, et
00:20:47écoutez, le freak
00:20:49c'est chic, et on le voit,
00:20:51alors quelque chose d'assez,
00:20:53je ne dirais pas extraordinaire, mais d'assez
00:20:55aussi parlant, comme éparlant
00:20:57les incendies de Los Angeles,
00:20:59c'est un rapport,
00:21:01c'est un rapport dont on n'a pas beaucoup parlé,
00:21:03et puis là maintenant, ça commence à faire
00:21:05beaucoup de bruit, c'est un rapport de
00:21:0780 pages, qui a été publié
00:21:09sur le site de l'Assemblée nationale
00:21:11le 17 décembre dernier,
00:21:13vous voyez, il y a moins d'un mois.
00:21:15Il contient des informations inédites
00:21:17sur quoi ? Sur l'institution des institutions,
00:21:19le Conseil constitutionnel.
00:21:21Le Conseil constitutionnel, je vous le rappelle,
00:21:23est là pour défendre
00:21:25la Constitution, et quoi de plus important
00:21:27que de défendre le texte fondamental
00:21:29de la 5e République,
00:21:31et d'ailleurs de la République précédente.
00:21:33Alors, ça a été
00:21:35réalisé par Marianne
00:21:37Maximi, députée
00:21:39LFI, rapporteur spécial des crédits
00:21:41pouvoir public, qui détaille
00:21:43les fonds affectés aux grandes institutions
00:21:45de la République, dans le budget
00:21:472025. Alors, attention, ce budget
00:21:49a été rejeté par l'Assemblée,
00:21:51mais à nouveau examiné par le Sénat,
00:21:53bientôt à partir
00:21:55du 15 janvier. Alors,
00:21:57c'est tout le budget de l'Assemblée nationale,
00:21:59le Sénat,
00:22:01l'Élysée, et
00:22:03le Conseil constitutionnel. Je rappelle
00:22:05rapidement, pour ne pas
00:22:07vous avouer trop de chiffres,
00:22:09le budget global 2025
00:22:11était fixé à 1,13 milliard d'euros.
00:22:13L'Assemblée nationale recevait
00:22:15600 millions, le Sénat
00:22:17353 millions,
00:22:19l'Élysée, 123 millions,
00:22:21et le Conseil constitutionnel, 17 millions.
00:22:23Mais alors, ce qui est intéressant
00:22:25au sujet du
00:22:27Conseil constitutionnel, je rappelle,
00:22:29présidé par Laurent Fabius,
00:22:31c'est effectivement les dépenses.
00:22:33Comment ça s'articule ?
00:22:35Et là, le premier poste de dépense
00:22:37de l'Institution du Palais Royal
00:22:39porte sur les charges du personnel.
00:22:419,8 millions d'euros prévus en 2025,
00:22:43dont 2,16 millions
00:22:45pour les neuf sages,
00:22:47dont Fabius, Alain Juppé,
00:22:49Jacques Mézard, Jeanne Guigrot, etc.
00:22:51Et rémunération
00:22:53assez opaque, dit Marianne Maximi.
00:22:55Pourquoi ? Elle souligne que les sages
00:22:57perçoivent dans la pratique environ
00:22:5915 000 euros bruts par mois.
00:23:01Très bien, ce qui ne respecte pas les règles de rémunération
00:23:03fixées par le législateur organique.
00:23:05C'est-à-dire que, en fait,
00:23:07ce revenu n'aurait aucune base
00:23:09légale.
00:23:11Et parce qu'il y a une différence
00:23:13de près de 1 500 euros
00:23:15par personne, par sages,
00:23:17que prévoit l'ordonnance
00:23:19organique, ce qu'il prévoit est la réalité
00:23:21rémunération. Alors, pourquoi ?
00:23:23C'est très intéressant, et ça vous intéresse,
00:23:25hein, Conseil constitutionnel ?
00:23:27Par une lettre de mars 2001,
00:23:29vous voyez, il y a déjà 24 ans
00:23:31presque,
00:23:33le secrétaire
00:23:35d'État au budget, à l'époque Florence Parly,
00:23:37eh bien, le Conseil a pu
00:23:39augmenter la rémunération des sages
00:23:41afin de compenser la fin d'un étonnant
00:23:43avantage fiscal dont ils bénéficiaient.
00:23:45Un jour, il faudra consacrer
00:23:4710 émissions aux avantages fiscaux
00:23:49dont un certain nombre de princes qui nous gouvernent
00:23:51bénéficient. C'est-à-dire qu'une partie
00:23:53de leur indemnité était exonérée
00:23:55d'impôts. Alors, pour mettre
00:23:57fin à cette situation hubuesque,
00:23:59une députée socialiste a
00:24:01présenté une proposition de loi visant
00:24:03à donner une base légale à ces rémunérations,
00:24:05soulignant qu'aucune disposition
00:24:07n'autorise le gouvernement
00:24:09à verser une indemnité secrète.
00:24:11Indemnité secrète, eh bien,
00:24:13ça s'est arrêté là.
00:24:15Alors, donc, les rémunérations
00:24:17particulières. Écoutez, on va vous faire un peu rêver
00:24:19quand même, vous voyez, c'est bien d'être là-bas.
00:24:21Alors, vous savez que tous les anciens
00:24:23présidents de la République ont droit
00:24:25à être membre de droit
00:24:27du Conseil constitutionnel. Ils ont le droit
00:24:29de siéger tout à fait légitimement.
00:24:31Nicolas Sarkozy, François Hollande
00:24:33avaient décidé de ne pas siéger.
00:24:35En revanche, Valéry Giscard d'Estaing,
00:24:37il y a
00:24:39siégé en tant que membre de droit
00:24:41et il a perçu
00:24:43tenez-vous bien
00:24:45179 991
00:24:47euros bruts en 2019
00:24:49pour seulement, seulement
00:24:515 présences en réunion.
00:24:53C'est à l'équivalent de
00:24:55près de 36 000 euros par réunion.
00:24:57C'est pas mal, voilà. Et en 2020,
00:24:59et en 2020,
00:25:01l'ancien président a perçu la somme astronomique
00:25:03de 165
00:25:05992 euros, donc
00:25:07166 000 pour une seule
00:25:09présence à réunion, puisque c'est à vie
00:25:11que les présidents peuvent
00:25:13rester là. Alors, émulation
00:25:15vraiment intéressante, voilà. Donc,
00:25:17en plus, les sages,
00:25:19ils sont très sages, d'ailleurs je comprends
00:25:21quelle sagesse magnifique, c'est vraiment une sagesse
00:25:23qu'on aimerait tous avoir, cette sagesse.
00:25:25Ils continuent, en plus de leurs
00:25:27indemnités, 15 000 euros
00:25:29bruts, le montant de leur retraite
00:25:31est sans aucun plafond, contrairement
00:25:33aux présidents des autorités administratives indépendantes.
00:25:35Donc voilà, ils échappent
00:25:37aux obligations déontologiques,
00:25:39déclarations
00:25:41de patrimoine et intérêts, auxquelles sont
00:25:43tenues tous les hauts magistrats judiciaires
00:25:45administratifs. Eux, pas question
00:25:47de déclaration de patrimoine, pas question
00:25:49de conflit d'intérêts.
00:25:51Voilà, ça, ça s'appelle
00:25:53les rémunérations,
00:25:55avantages
00:25:57et autres des membres,
00:25:59des neuf membres du conseil constitutionnel
00:26:01dont je rappelle que c'est
00:26:03l'institution qui garde, qui doit
00:26:05être la garde-fou contre toute dérive,
00:26:07qui doit prémunir
00:26:09contre toute dérive, voilà.
00:26:11Eh bien, voyez, ce sont des chiffres intéressants
00:26:13et vraiment, c'est vrai,
00:26:15le fric, c'est chic.
00:26:17Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:26:19Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:26:21Sud Radio Bercov
00:26:23dans tous ses états. Et vous,
00:26:25vous aimez la liberté d'expression ?
00:26:27Bien sûr que vous l'aimez, sinon vous ne seriez pas là
00:26:29en train de nous écouter
00:26:31et nous, on ne serait pas là en train de
00:26:33parler. Alors hier, vous vous rappelez
00:26:35de cette émission où vous a longuement parlé
00:26:37de ce qui se passe, la levée de boucliers contre
00:26:39X.
00:26:41Attention, Hitler
00:26:43est actuellement à Austin, Texas.
00:26:45Il dirige X et il se prépare
00:26:47à occuper l'Europe. L'Europe
00:26:49est menacée et là, nous avons
00:26:51tous les gens moulés avant, tous les résistants
00:26:53pour sang qui sont là, qui se lèvent, etc.
00:26:55Et notamment,
00:26:57alors, et puis les patrons de presse, c'est très bien
00:26:59et un patron de presse a été très franc.
00:27:01Mathieu Bigas, Mathieu Guide.
00:27:03Mathieu Bigas a donné une interview à Libération
00:27:05et il a dit, texto,
00:27:07je veux mettre les médias que je contrôle
00:27:09dans le combat contre la droite radicale.
00:27:11Vous avez bien écouté,
00:27:13vous avez bien entendu. Je veux mettre
00:27:15les médias que je contrôle dans le combat
00:27:17contre la droite radicale.
00:27:19Et il dit, je mets mes intérêts financiers au service
00:27:21de mes idées. Mais alors, attendez,
00:27:23je ne comprends pas très bien.
00:27:25Quand c'est Elon Musk
00:27:27à supposer qu'il fasse ça, alors qu'Elon Musk
00:27:29n'a jamais dit, lui, le combat
00:27:31contre la droite ou la gauche radicale.
00:27:33Il a ouvert, effectivement, X.
00:27:35Mais disons qu'il a mis ses intérêts
00:27:37financiers au service de ses idées.
00:27:39Certes. Mais alors, dites-moi,
00:27:41quand c'est un millionnaire
00:27:43qui dit ça et qui dit
00:27:45voilà, moi, c'est ce que je fais,
00:27:47et bien, Mathieu Bigas,
00:27:49no comment. Quand c'est Elon Musk,
00:27:51ah, ce salaud, quand c'est Bolloré,
00:27:53oui, c'est la bollorisation
00:27:55des idées.
00:27:57Alors, je ne comprends pas, moi,
00:27:59je me pose des questions.
00:28:01C'est très bien. Tel ou tel
00:28:03milliardaire qui a acheté tel journal,
00:28:05tel ou tel oligarque qui a acheté un journal
00:28:07veut mettre,
00:28:09et effectivement, c'est son droit,
00:28:11le journal
00:28:13en conformité
00:28:15avec ses idées. Bien.
00:28:17Et bien, alors, attendez,
00:28:19soyons clairs. Pourquoi il y a
00:28:21des bons milliardaires et des mauvais
00:28:23milliardaires ? Il y a des bons
00:28:25oligarques et des mauvais oligarques ? Oui.
00:28:27Parce que ça dépend
00:28:29quelle partie vous prenez.
00:28:31Quand c'est le camp du bien,
00:28:33et bien, par exemple, Mathieu Bigas,
00:28:35il est entre autres propriétaire
00:28:37des Inoccupables, de Radiolova,
00:28:39il est actionnaire du groupe Le Presse-Le Monde,
00:28:41le Huffington Post,
00:28:43du Rough Trade. Il est associé, évidemment,
00:28:45il a une faible participation,
00:28:47mais,
00:28:49dans le service public, là,
00:28:51avec Media One qui produit C'est à vous,
00:28:53C'est dans l'air, C'est l'hebdo,
00:28:55on connaît l'extraordinaire
00:28:57diversité où il y a vraiment
00:28:59la gauche, la droite,
00:29:01le centre, ne rigolez pas tous à la fois.
00:29:03Donc,
00:29:05qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi,
00:29:07encore une fois, ces deux poids,
00:29:09deux mesures ? C'est ça, moi,
00:29:11qui me ravit,
00:29:13qui m'étonne et qui, je dois
00:29:15dire, me fait doucement ricaner.
00:29:17Alors, voilà, donc,
00:29:19Bigas, au moins, il a eu la franchise
00:29:21de lâcher le morceau
00:29:23en disant, oui, moi, je suis ceci,
00:29:25je me bats pour mes idées
00:29:27et les journalistes et les médias que je contrôle,
00:29:29ils ont intérêt à le faire aussi.
00:29:31Bolloré, il n'a peut-être
00:29:33pas dit ça comme ça, mais c'est la même chose.
00:29:35Mais tous les autres, c'est aussi la même
00:29:37chose. Alors, pourquoi,
00:29:39effectivement, un Musk ou un
00:29:41Trump ou autre disent
00:29:43c'est atroce, c'est de l'ingérence,
00:29:45il faut absolument
00:29:47interdire X. Vous vous rappelez, on a parlé
00:29:49les Marine Tondelier, les Sandrine
00:29:51Rousseau et les autres qui
00:29:53hurlent à la mort. Et alors, là,
00:29:55c'est pas ça. Et regardez, par exemple,
00:29:57c'est très intéressant,
00:29:59une politologue, Asma Malla,
00:30:01était sur le plateau de
00:30:03ses politiques, encore une fois, ses politiques
00:30:05sur F5,
00:30:07sur France 5, toujours,
00:30:09et regardez ce qu'elle dit, c'est vraiment
00:30:11intéressant, à propos
00:30:13justement de
00:30:15la vérité de la liberté d'expression.
00:30:17Écoutez. – C'est le narratif
00:30:19qui est injecté depuis
00:30:21quelques semaines et qui est en train de
00:30:23s'amplifier par la bouche et par ces vecteurs
00:30:25idéologiques que sont devenus
00:30:27ces réseaux sociaux qui sont d'abord
00:30:29des caisses de résonance idéologiques, quoi qu'on en dise.
00:30:31Et pour prendre un peu de champ,
00:30:33et pour rebondir sur tout ce qui a été dit
00:30:35sur cette fameuse question de la liberté d'expression,
00:30:37je vais juste poser
00:30:39trois points sur la table
00:30:41qui me semblent importants. La première chose, c'est que
00:30:43ce mot, ce concept a été
00:30:45totalement arsenalisé,
00:30:47c'est-à-dire qu'il est devenu une arme de guerre idéologique
00:30:49aujourd'hui, et pour dire
00:30:51quoi ? Pour faire une inversion des
00:30:53définitions, c'est assez dingue ce qui est en train de se jouer.
00:30:55C'est-à-dire, la modération
00:30:57aujourd'hui est égale à la censure.
00:30:59La liberté d'expression
00:31:01suppose la liberté d'insulter,
00:31:03de diffamer, de dénigrer, de harceler.
00:31:05On a
00:31:07quelque chose qui est très Orwellien.
00:31:09Dans 1984 de Orwell,
00:31:11il y avait cette phrase,
00:31:13la guerre c'est la paix, la liberté
00:31:15c'est l'esclavage.
00:31:17On est exactement, en fait,
00:31:19là-dedans. Et la fin, c'était l'ignorance
00:31:21c'est la force. Et ça pourrait être la
00:31:23devise de Magas.
00:31:25C'est la devise du mouvement
00:31:27ultraconservateur, national,
00:31:29populiste américain, à la tête duquel
00:31:31on a subnom aujourd'hui.
00:31:33Alors voilà. Alors ça, c'est un exemple
00:31:35parfait, vraiment. Retenez-le,
00:31:37enregistrez-le, de l'inversion
00:31:39accusatoire totale.
00:31:41Ou cette personne
00:31:43n'a jamais lu Orwell,
00:31:45ou elle fait un dessin, elle inverse
00:31:47tous les mots. C'est extraordinaire.
00:31:49Elle dit, quand Orwell
00:31:51parle de la guerre c'est la paix, du ministère
00:31:53de la vérité, c'est parce que c'est le
00:31:55ministère de la vérité.
00:31:57Les X, les autres
00:31:59n'insistent personne. C'est pas
00:32:01obligatoire. C'est pas Big Brother
00:32:03is watching you. Ce n'est pas obligatoire.
00:32:05Vous voulez pas regarder X, vous le boycottez, vous le boycottez.
00:32:07Vous faites ce que vous voulez. Ce n'est pas
00:32:09le ministère de la vérité, c'est exactement le contraire.
00:32:11Et elle arrive, regardez, par cette
00:32:13espèce d'inversion et des espèces
00:32:15de syllogisme total
00:32:17et de prémices devenues folles,
00:32:19non pas la personne, je dirais,
00:32:21c'est la liberté d'expression. Attention, attention,
00:32:23ça devient la censure. C'est extraordinaire.
00:32:25C'est-à-dire que la liberté d'expression,
00:32:27oui, c'est uniquement la liberté d'insulter,
00:32:29la liberté de ceci, la liberté
00:32:31de cela. C'est-à-dire que
00:32:33est en train de se mettre
00:32:35de façon, je dois dire, assez
00:32:37aller, je dirais, pitoyable,
00:32:39un discours qui consiste à dire
00:32:41attendez, c'est pas bien la liberté d'expression ? Non, non, non.
00:32:43Il faut, où sont
00:32:45les modérateurs ? Mais qui modère les modérateurs ?
00:32:47Par qui sont payés
00:32:49les soi-disant modérateurs ? Qui les finance ?
00:32:51Alors, ça, on n'en parle pas. Non, non, non.
00:32:53Ah, il faut modérer. Ah, mais qui modère ?
00:32:55Qui dit que ça, c'est bien, ça, c'est pas bien ?
00:32:57Qui donne les frontières ? Eh bien,
00:32:59je vais vous dire, c'est exactement,
00:33:01et là, je voudrais qu'on redise vraiment
00:33:03Ruel, qui est totalement,
00:33:05qui aurait hurlé,
00:33:07qui doit se retourner dans sa tombe quand il entend certaines choses
00:33:09dans certaines télévisions.
00:33:11La liberté, dit Ruel,
00:33:13comme a dit Rosa Luxembourg,
00:33:15c'est la liberté pour celui qui pense autrement.
00:33:17On retrouve ce principe dans la phrase
00:33:19attribuée à Voltaire,
00:33:21je déteste ce que vous dites, mais je me battrai
00:33:23pour votre droit de les dire.
00:33:25Si la liberté intellectuelle, qui est sans doute
00:33:27l'un des piliers de la civilisation occidentale,
00:33:29c'est toujours Ruel qui parle,
00:33:31si la liberté intellectuelle signifie
00:33:33quelque chose, c'est que chacun
00:33:35a le droit de dire
00:33:37et d'imprimer ce qu'il croit être la vérité.
00:33:39Autrement dit, pour certains,
00:33:41notamment pour ceux qu'on écoute
00:33:43dans certaines radios ou télévisions,
00:33:45défendre la démocratie
00:33:47implique de détruire la liberté
00:33:49de penser, dit Ruel, c'est exactement ça.
00:33:51Les soi-disant
00:33:53défenseurs de la démocratie
00:33:55et total partisans de la censure.
00:33:57Et je termine avec Ruel,
00:33:59ne voient pas ceci, ce sont les
00:34:01intellectuels, voyez, par exemple,
00:34:03il dit ceci
00:34:05« Les démocraties libérales
00:34:07ont jusqu'à récemment tenu ce
00:34:09principe pour acquis. Notre gouvernement
00:34:11fait encore semblant de le respecter.
00:34:13Les gens ordinaires croient que
00:34:15tout le monde a le droit de son opinion, j'imagine.
00:34:17Mais ce sont les gens ordinaires,
00:34:19les gens de la décence commune.
00:34:21Mais ce sont les intellectuels,
00:34:23ceux qui devraient être
00:34:25les gardiens de la liberté, qui commencent
00:34:27à la mépriser, aussi bien en théorie
00:34:29qu'en pratique. Ces personnes ne
00:34:31voient pas que si vous encouragez des méthodes
00:34:33totalitaires, le moment pourrait
00:34:35venir où elles seront utilisées contre vous
00:34:37plutôt que pour vous. »
00:34:39Et Ruel finit ceci « Si la
00:34:41liberté a un sens quelconque, c'est
00:34:43le droit de dire aux gens ce qu'ils ne veulent pas
00:34:45entendre. » Voilà. Arrêtez
00:34:47de penser que les gens sont dégueux
00:34:49qui n'ont le droit d'écouter
00:34:51que ce que vous leur dites, ce que
00:34:53vous leur énoncez, vous, le camp
00:34:55du bien, et écoutez Ruel
00:34:57et relisez Ruel, ça vaut
00:34:59vraiment le coup.
00:35:01« Sud Radio Bercov dans tous ses états. »
00:35:03« Quand on est con, on est
00:35:05con.
00:35:07Con, mais pas tant qu'on soit
00:35:09grand-père. Quand on est
00:35:11con, on est con. »
00:35:13Et oui,
00:35:15la SNCF, la Société
00:35:17Nationale des Chemins de
00:35:19Fer Français. Eh bien
00:35:21écoutez, c'est très simple,
00:35:23heureusement que nous avons la Cour de Justice
00:35:25de l'Union Européenne. C'est elle que vous savez
00:35:27qui nous dirige, c'est elle qui décide
00:35:29et qui nous dit
00:35:31comment il faut se comporter
00:35:33si on est des gens
00:35:35civilisés ou des gens de bien.
00:35:37Alors de quoi s'agit-il cette fois-ci ?
00:35:39Eh bien la SNCF n'aura plus le droit d'exiger
00:35:41de ses clients qu'ils cochent obligatoirement
00:35:43la case « monsieur ou madame »
00:35:45sur les formulaires en ligne lors de l'achat
00:35:47d'un billet de train. Oui, oui, il n'y a plus de monsieur ou madame,
00:35:49c'est vrai. Et que
00:35:51dit la Cour de Justice de l'Union Européenne ? C'est nouveau,
00:35:53ça vient de sortir. « L'identité
00:35:55de genre du client n'est pas une donnée nécessaire
00:35:57pour l'achat d'un titre de transport. »
00:35:59C'est vrai d'ailleurs, estime la Cour
00:36:01dans sa communiquée, qui rappelle que
00:36:03les données collectées doivent être adéquates, pertinentes
00:36:05et limitées à ce qui est nécessaire
00:36:07au regard des finalités pour lesquelles elles sont traitées.
00:36:09Voilà, c'est l'association
00:36:11Mousse, une association
00:36:13qui lutte contre les discriminations
00:36:15liées au sexe, au genre et à l'orientation sexuelle.
00:36:17C'est une victoire,
00:36:19elle avait porté l'affaire en justice en janvier
00:36:212021.
00:36:23MacNeil, à l'époque que
00:36:25la Commission Nationale des Informatiques et des Libertés
00:36:27avait considéré que la plainte de Mousse
00:36:29était infondée, l'association
00:36:31avait porté l'affaire devant le Conseil d'État,
00:36:33lui demandant de renvoyer l'affaire
00:36:35effectivement à la Cour de Justice de l'Union Européenne.
00:36:37Et voilà !
00:36:39Alors, qu'est-ce qui s'est passé ?
00:36:41L'association cite le cas d'une passagère
00:36:43en transition de genre
00:36:45qui avait dû s'acquitter de 227
00:36:47euros d'amende parce que l'identité
00:36:49de genre, figurant sur sa carte d'identité
00:36:51et son billet ne correspondaient pas
00:36:53à son apparence physique. Voilà !
00:36:55T'as un monsieur qui est devenu madame ou un madame
00:36:57qui est devenu monsieur et on lui demandait
00:36:59de mettre madame ou monsieur
00:37:01et elle a été
00:37:03sanctionnée.
00:37:05Alors écoutez,
00:37:07pourquoi pas
00:37:09monsieur, madame ? Mais ça signifie
00:37:11quoi en fait ? Ça signifie encore
00:37:13une fois qu'un peu partout, à tous les étages,
00:37:15il faut vraiment que monsieur et madame
00:37:17disparaissent. Il faut que toute
00:37:19distinction entre homme et femme
00:37:21disparaisse. Comme je l'ai dit,
00:37:23si je veux être homme à 8 heures du matin
00:37:25et femme à 6 heures du soir, j'en ai
00:37:27le droit. Voilà, et donc ne me parlez
00:37:29plus de il ou elle, parlez de y'a l'.
00:37:31Si je veux être arbre le lundi,
00:37:33herbe folle le vendredi,
00:37:35fourmiliette à main noire le samedi
00:37:37et autres, eh bien c'est
00:37:39ma liberté et je dois,
00:37:41on se doit qu'on respecte ma liberté.
00:37:43Eh bien, la prochaine fois que je prends
00:37:45le train, je me déclarerai
00:37:47seul pleureur et on verra
00:37:49si la SNCF me fout une amende
00:37:51et là, je vous assure, je viendrai me plaindre
00:37:53auprès de vous, auprès
00:37:55de la Cour de justice européenne
00:37:57et je vais gagner beaucoup d'argent. Merci.
00:37:59N'hésitez pas
00:38:01à réagir à cette émission en appelant
00:38:03le 0 826 300 300
00:38:05et si jamais vous avez raté le début de l'émission
00:38:07Mercoff dans tous ses états, vous pouvez réécouter les podcasts
00:38:09sur le site internet, sur Youtube
00:38:11et sur Spotify. A tout de suite.
00:38:13Coff reçoit Régis Le Sommier, reporter de guerre,
00:38:15directeur de la rédaction de Mertin, ancien directeur
00:38:17adjoint de Paris Match et surtout auteur aujourd'hui
00:38:19de Qui est le diable, l'autre
00:38:21ou l'Occident qui paraît aux éditions
00:38:23Max Milot.
00:38:25Alors Régis Le Sommier, bonjour.
00:38:27C'est la première fois que je vous reçois
00:38:29et c'est toujours avec plaisir. Mais alors là,
00:38:31dites-moi, vous devenez mystique pratiquement.
00:38:33Qui est le diable, l'autre
00:38:35ou l'Occident ?
00:38:37Effectivement,
00:38:39je l'ai lu et je l'ai lu avec intérêt.
00:38:41D'ailleurs,
00:38:43tous vos chapitres, en fait,
00:38:45vous faites non pas des personnifications du diable
00:38:47mais vous posez la question,
00:38:49je rappelle, ça va de Staline à Trump
00:38:51en passant par Bachar el-Assad, Kadhafi,
00:38:53Jerry Adams, l'irlandais,
00:38:55Oussama Bin Laden,
00:38:57Poutine et Yahya Sinwar,
00:38:59le leader du Hamas qui a été
00:39:01effectivement un peu
00:39:03éparpillé façon puzzle il n'y a pas si longtemps.
00:39:05Au fond,
00:39:07et vous êtes reporter de guerre depuis
00:39:09très longtemps, grand reporter déjà,
00:39:11depuis très longtemps.
00:39:13Qu'est-ce qui fait que vous avez eu
00:39:15envie d'utiliser cette métaphore du diable ?
00:39:17Pourquoi ce fil rouge ?
00:39:19Écoutez, ce fil rouge, il vient
00:39:21d'un constat absolument
00:39:23personnel lié justement à cette
00:39:25activité de reportage.
00:39:27J'ai pas mal parcouru l'Afrique
00:39:29notamment avec nos troupes
00:39:31sur l'opération Barkhane.
00:39:33Quasiment tous les ans
00:39:35j'avais fait pour Paris Match
00:39:37à l'époque des
00:39:39grands reportages.
00:39:41J'ai voulu comprendre
00:39:43quelle était l'origine de la
00:39:45détestation de l'Occident. Parce que
00:39:47notre retrait de cette Afrique de l'Ouest
00:39:49il a été absolument spectaculaire.
00:39:51Et il l'est de plus en plus.
00:39:53Oui, alors ça c'est le problème
00:39:55particulier de la France. Mais au-delà
00:39:57de ça, on a vu
00:39:59et on a assisté tous à cette montée
00:40:01en puissance des BRICS
00:40:03du Sud global qui a commencé
00:40:05à proposer un discours alternatif
00:40:07à celui de l'Occident. Mais au-delà
00:40:09de ça, j'ai voulu comprendre vraiment
00:40:11dans le fond, comment et pourquoi
00:40:13on en était arrivé à peut-être se dire
00:40:15finalement, est-ce que
00:40:17le diable c'est pas nous ?
00:40:19C'est pas du tout un comment
00:40:21une autocritique
00:40:23ou quelque chose d'anti...
00:40:25C'est pas du masochisme ou de la culpabilisation ou du repentance ?
00:40:27Non, pas du tout. Je ne fais pas non plus
00:40:29de l'anti... Je suis un
00:40:31Français patriote, j'aime mon
00:40:33pays et j'ai envie de comprendre
00:40:35pourquoi ceux qu'on a éclairés
00:40:37alors on les a pas tous toujours éclairés
00:40:39on a été aussi très cruels, très brutaux
00:40:41vis-à-vis du reste du monde, mais enfin
00:40:43on avait une voix singulière
00:40:45nous et au-delà, l'Occident
00:40:47et pourquoi cette voix aujourd'hui
00:40:49est non seulement mise en cause, mais l'objet
00:40:51j'écoutais il y a deux jours
00:40:53par exemple le président
00:40:55sénégalais expliquer qu'il allait
00:40:57débaptiser tous les noms
00:40:59des rues aux généraux français
00:41:01ou aux personnalités françaises
00:41:03donc ça, j'ai voulu aller au fond
00:41:05et c'est pour ça que je me suis posé
00:41:07la question de la problématique du diable
00:41:09et j'en ai déduit plusieurs
00:41:11points, notamment pour faire court
00:41:13que c'est probablement la chute
00:41:15de l'URSS, c'est là que ça commence
00:41:17c'est-à-dire au moment où on avait un diable
00:41:19confortable qui était l'URSS
00:41:21en lequel on pouvait projeter
00:41:23tous les fantasmes de
00:41:25toute notre noirceur, en disant que finalement
00:41:27nous on était le camp de la liberté
00:41:29Solzhenitsyn... L'ennemi totalitaire
00:41:31ce salaud par rapport à nous qui étions
00:41:33le camp du bien. Mais il était confortable
00:41:35il était confortable et là tout à coup
00:41:37l'URSS nous prive d'un ennemi
00:41:39et les choses deviennent tout à coup très très compliquées
00:41:41on commence à faire la police dans le monde
00:41:43on se dit tiens Saddam Hussein
00:41:45bah on va le dégommer, Kadhafi
00:41:47et ce qui est très intéressant c'est que par rapport à
00:41:49ces diables, alors peut-être vous avez cité
00:41:51Yair Yassin Noir, un personnage
00:41:53qui vient je dirais s'empiler
00:41:55sur toutes les
00:41:57couches et les couches de
00:41:59de la lutte palestinienne
00:42:01mais au delà de ça, la plupart
00:42:03des gens dont je parle dans ce livre
00:42:05ont été des amis de l'Occident
00:42:07ont été des alliés, Saddam Hussein
00:42:09a été notre bouclier
00:42:11face à l'Iran, vous savez
00:42:13Kadhafi nous a servi de frontière
00:42:15du sud de l'Europe
00:42:17et comment finalement en les désignant
00:42:19diables, d'abord non seulement en allant
00:42:21chez eux et en intervenant, on n'a rien changé
00:42:23au contraire on a anéanti
00:42:25ces pays et peut-être que vient de là
00:42:27justement de cette espèce de suprême arrogance
00:42:29à dire quel est le bien et le mal
00:42:31le fait qu'aujourd'hui on en soit
00:42:33globalement détesté par
00:42:35une grosse partie de l'humanité.
00:42:37Paradoxe le sommairien
00:42:39mais intéressant
00:42:41je rappelle, vous donnez
00:42:43comme exergue de votre livre
00:42:45dans son entretien avec Tucker Carlson
00:42:47en août dernier, Donald Trump
00:42:49dit nous avons dépensé
00:42:519 trillions de dollars
00:42:539 000 milliards de dollars
00:42:55comme des malades au Moyen-Orient
00:42:57nous y avons semé la mort y compris celle des nôtres
00:42:59et qu'est-ce que cela nous a rapporté ? Rien.
00:43:01Et alors justement, quand je parlais
00:43:03de paradoxe, c'est que vous finissez vos
00:43:05portraits sur Donald Trump
00:43:07l'Occidental de chez Occidental
00:43:09Occidental de chez Occidental mais aussi très paradoxal
00:43:11ça pas toujours
00:43:13vous le savez très bien André puisque
00:43:15je me souviens que
00:43:17au pronostic
00:43:19de son élection
00:43:21en 2016, vous et moi
00:43:23avions été chez du Guillaume Durand
00:43:25sur Radio Classique, si je peux me permettre
00:43:27de le citer, avions été les deux
00:43:29à prédire que Donald Trump allait
00:43:31l'emporter. Non, Donald Trump
00:43:33ce qui est très intéressant c'est que là aussi ça a été
00:43:35quelqu'un qui n'était pas le diable
00:43:37à une époque. C'était un milliardaire
00:43:39comme il y en a aux Etats-Unis, un peu fantasque
00:43:41etc. Puis à partir du moment où il commence
00:43:43à gêner, on va dire
00:43:45une narration voulue
00:43:47par certains
00:43:49sans faire de complotisme
00:43:51mais une sorte de
00:43:53camp du bien
00:43:55et surtout parce qu'il est élu
00:43:57et ce qui n'est pas
00:43:59c'est le candidat qui n'était pas attendu
00:44:01et c'est là où tout
00:44:03le système va lui faire la guerre
00:44:05pendant 4 ans et là il a compris
00:44:07quand il prononce cette phrase, il se place
00:44:09dans une recomposition du monde
00:44:11c'est intéressant, on est dans un monde multipolaire
00:44:13et Trump dit
00:44:15si l'Occident et les Etats-Unis
00:44:17et puis tant pis si vous l'Occident, les Européens
00:44:19ne voulaient pas venir avec nous, mais nous
00:44:21on va défendre nos intérêts et on va
00:44:23on ne va pas abandonner la partie
00:44:25on va la jouer, on va
00:44:27peut-être étoffer notre précaré
00:44:29alors le Canada et le Groenland
00:44:31sont inquiets, le Panama
00:44:33et le Canal Nakabi
00:44:35mais c'est le tempo de l'époque
00:44:37et nous là-dedans
00:44:39finalement on peut peut-être suivre
00:44:41en tout cas Donald Trump a fait un constat
00:44:43absolument dramatique
00:44:45enfin un constat, j'irais au scalpel
00:44:47sur l'importance
00:44:49et le comment, ce que ça a pu
00:44:51les dégâts qu'ont pu causer
00:44:53justement cet interventionnisme
00:44:55forcené au nom de prétextes
00:44:57souvent d'ailleurs
00:44:59liés à la liberté, la démocratie
00:45:01puis on s'aperçoit qu'au final c'est pas du tout ça
00:45:03donc voilà
00:45:05on est dans une recomposition
00:45:07et Régis Saumier justement
00:45:09vous parlez de tout ça au long de votre livre
00:45:11mais est-ce que c'est un interventionnisme
00:45:13bien sûr qu'il y a un interventionnisme français
00:45:15enfin il a surtout été américain
00:45:17depuis une cinquantaine d'années
00:45:19est-ce que
00:45:21c'est toujours au nom
00:45:23du bien
00:45:25parce que c'est surtout les néo-conservateurs
00:45:27toute la doctrine effectivement
00:45:29de Zbigniew Brzezinski
00:45:31de toute cette époque-là
00:45:33que vous connaissez très bien, vous avez été
00:45:35très longtemps correspondant aux Etats-Unis
00:45:37de match
00:45:39mais est-ce qu'on est encore aujourd'hui
00:45:41où justement, pour rester juste
00:45:43un peu sur Trump, Trump signale
00:45:45la rupture avec
00:45:47ce courant qui est quand même
00:45:49qui a duré cinquante ans en disant
00:45:51oui nous sommes les gendarmes du monde
00:45:53et nous allons continuer à l'être
00:45:55Trump va jouer de la puissance américaine
00:45:57mais il est plutôt dans le
00:45:59ce qui est intéressant c'est qu'il est dans le rapport de force
00:46:01il n'est pas forcément dans l'affrontement militaire
00:46:03je ne pense pas qu'avec la Chine, Trump a
00:46:05le désir profond d'arriver jusqu'à
00:46:07un conflit autour de Taïwan
00:46:09en revanche il va y avoir, on va discuter
00:46:11on va retrousser
00:46:13ses manches, ça ne va pas être simple
00:46:15alors il s'est posé en faiseur de paix
00:46:17ce qui est quand même un paradoxe
00:46:19c'est-à-dire que Trump, le milliardaire
00:46:21républicain, fantasque, tout ce qu'on veut
00:46:23les adjectifs
00:46:25peu aimables
00:46:27va peut-être être celui qui ramène
00:46:29la paix, parce que la paix est devenue même
00:46:31un élément contesté
00:46:33c'est-à-dire si vous demandez la paix
00:46:35notamment en Ukraine ou entre la Russie
00:46:37et l'Ukraine, vous êtes classé dans le clan de
00:46:39Poutine, donc ça c'est une chose
00:46:41qui est quand même assez aberrante au niveau de
00:46:43l'inversion des valeurs à laquelle on a
00:46:45assisté, mais je crois que Trump
00:46:47aujourd'hui
00:46:49pose les choses, pose
00:46:51le rapport de force et que
00:46:53oui, il s'est rendu compte d'un certain
00:46:55nombre de choses, je pense que les choses
00:46:57vont être différentes, on arrive à
00:46:59la fin d'une époque, alors la vraie question
00:47:01vous connaissez comme moi ce vieux
00:47:03adage d'Antonio Gramsci
00:47:05qui dit le vieux monde se
00:47:07meurt, le nouveau monde n'est pas encore né
00:47:09et entre les deux c'est la crise, dans le clair-obscur
00:47:11surgissent des monstres
00:47:13j'ai encore du mal à déterminer si Donald Trump
00:47:15fait partie de ces monstres ou s'il fait partie du
00:47:17nouveau monde, mais en tout cas il est clair
00:47:19qu'on est dans une époque transitoire
00:47:21extrêmement intéressante quand on est journaliste
00:47:23mais en tout cas sur laquelle ce
00:47:25manichéisme peut-être va
00:47:27arrêter, on va commencer à regarder peut-être l'autre
00:47:29avec ses avantages, ses inconvénients
00:47:31et se dire de toute façon il existe
00:47:33on ne va pas pacifier le monde
00:47:35avec notre idéologie social-démocrate
00:47:37c'est fini.
00:47:39Ceux qui se dessinent
00:47:41et on le voit effectivement
00:47:43à partir
00:47:45du 20 janvier, on verra, qui vivra
00:47:47verra et qui votera verra
00:47:49Régis Soussomier justement
00:47:51vous prenez un certain nombre de gens
00:47:53c'est très intéressant
00:47:55de voir au fond
00:47:57parce que ce que vous dites aussi
00:47:59il y a de ça
00:48:01à travers les chapitres, vous dites
00:48:03qu'il y a des gens qui ont été presque
00:48:05enfantés par l'Occident en général
00:48:07ou l'Amérique en particulier
00:48:09et qui comme Frankenstein se retournent
00:48:11contre les créateurs
00:48:13et ça c'est quelque chose de passionnant à montrer
00:48:15on va en parler juste après cette petite pause
00:48:17on va rentrer dans l'univers
00:48:19de Oussama Ben Laden
00:48:21de Bachar el-Assad
00:48:23c'est vrai, c'est des gens qui au départ
00:48:25étaient considérés formidables
00:48:27rappelez-vous, Ben Laden
00:48:29va détruire les soviétiques donc il va être
00:48:31avec nous, Bachar el-Assad etc
00:48:33mais on va en parler tout de suite
00:48:35après cette petite pause, à tout de suite
00:48:37et n'hésitez pas à réagir en appelant le 0 826
00:48:39300 300, à tout de suite
00:48:41Berghoff dans tous ses états, midi 14h
00:48:43André Berghoff
00:48:45toujours avec Régis Le Sommier
00:48:47qui est le diable, l'autre ou l'Occident
00:48:49c'est aux éditions Max Milot
00:48:51le livre paraît dans 48 heures
00:48:53lisez-le parce que
00:48:55effectivement c'est une promenade
00:48:57un voyage à travers un certain nombre de gens
00:48:59qui se sont
00:49:01portés à un moment donné
00:49:03considérés comme interlocuteurs
00:49:05très valables par l'Occident
00:49:07et puis ça a changé
00:49:09et justement Régis Le Sommier, on pourrait parler d'Oussama Ben Laden
00:49:11personnage assez exemplaire
00:49:13de ce point de vue là
00:49:15Oui, assez exemplaire puisque moi j'ai eu l'occasion
00:49:17dans ma carrière d'interviewer
00:49:19un personnage qui s'appelait Michael Scheuer
00:49:21qui était le patron de la CIA à Peshawar
00:49:23au moment de l'occupation soviétique
00:49:25en Afghanistan
00:49:27et j'ai posé la question sur Ben Laden
00:49:29et il me disait, oui Ben Laden, alors c'était un de nos alliés
00:49:31nous n'avions pas de relations
00:49:33directes avec lui mais nous lui fournissions
00:49:35des armes. Quand vous avez
00:49:37le chef de la CIA de l'époque
00:49:39qui vous dit on fournissait des armes à Ben Laden
00:49:41c'est un peu autre chose que
00:49:43la CIA donnait des armes à Ben Laden
00:49:45c'est lui qui vous le dit
00:49:47et là vous comprenez qu'on est à l'origine
00:49:49du mal quelque part
00:49:51origine du mal qui est
00:49:53non pas de vouloir sauver les Afghans
00:49:55de la tyrannie soviétique
00:49:57et du régime de Najiboullah
00:49:59etc. de faire que
00:50:01oui les soviétiques
00:50:03ont fait beaucoup de dégâts
00:50:05et ont tué beaucoup d'Afghans
00:50:07mais c'est que les américains
00:50:09jouent contre les russes
00:50:11la carte religieuse
00:50:13c'est à dire ils s'engouffrent dans le radicalisme
00:50:15dans le soutien au radicalisme religieux
00:50:17c'est pas la seule fois on va le voir
00:50:19par la suite qu'ils vont le faire
00:50:21où ils privilégient finalement
00:50:23cette dimension là
00:50:25et quand on le sait
00:50:27du radicalisme religieux islamique
00:50:29n'est jamais amené
00:50:31n'est jamais venu la stabilité
00:50:33au départ contre Bachar el-Assad
00:50:35c'était la même chose
00:50:37on se rend compte qu'en fait
00:50:39on a un personnage qui a été donc
00:50:41nurcé par l'occident
00:50:43d'ailleurs sur la personnalité de Ben Laden
00:50:45elle est très intéressante parce que c'était un véritable
00:50:47internationaliste, c'était quelqu'un qui vient d'une famille
00:50:49riche saoudienne
00:50:51qui a voyagé en Europe
00:50:53et donc il y avait cette ouverture au monde
00:50:55et ouverture contrariée
00:50:57puisqu'il choisit la voie du djihad
00:50:59il se fait exclure d'Arabie Saoudite, il va au Soudan
00:51:01et ensuite en Afghanistan
00:51:03mais pour ce qui est de Ben Laden on est vraiment dans le personnage
00:51:05qui
00:51:07pour une raison
00:51:09va se retourner contre l'occident
00:51:11va se retourner contre les Etats-Unis
00:51:13jusqu'à faire quand même le 11 septembre
00:51:15et c'est la créature
00:51:17au départ qui est effectivement
00:51:19Mais Régis Soussomier, est-ce que vous ne pensez pas
00:51:21déjà qu'il était
00:51:23il s'est battu contre les soviétiques
00:51:25est-ce que vous ne pensez pas, on ne peut pas parler
00:51:27à sa place, mais dans sa tête
00:51:29il pensait qu'après les soviétiques
00:51:31arrivait l'occident
00:51:33il était déjà anti-occidental même s'il ne le montrait pas
00:51:35Oui, alors en fait
00:51:37l'idée c'est que le premier djihad, enfin l'un des premiers
00:51:39s'est fait contre les soviétiques, c'était
00:51:41à l'époque l'argument c'était
00:51:43la domination des athées
00:51:47l'empire athée
00:51:49et donc là il y avait une mobilisation
00:51:51et c'est là qu'est née Al-Qaïda
00:51:53ça veut dire la base, il faut le prendre
00:51:55sous l'acceptation, la base de données
00:51:57pas la base secrète, c'est l'ensemble
00:51:59des combattants, des moudjaïdines
00:52:01ayant fait le djihad en Afghanistan contre les russes
00:52:03ensuite il va se retourner pour une raison simple
00:52:05c'est-à-dire qu'il va comprendre, il est déjà
00:52:07très hostile à la famille saoudienne
00:52:09mais la famille saoudienne pour la première
00:52:11guerre du golfe va accueillir les marines
00:52:13sur le sol des deux mosquées
00:52:15et ça pour lui c'est insupportable
00:52:17c'est les kuffars
00:52:19les mécréants
00:52:21qui viennent fouler le sol et du coup
00:52:23il retourne son djihad contre l'occident
00:52:25contre les alliés des saoudiens
00:52:27la famille saoud et aussi
00:52:29l'occident et les Etats-Unis jusqu'à
00:52:31concevoir le 11 septembre
00:52:33et alors justement, c'est très intéressant
00:52:35est-ce que les Etats-Unis d'après
00:52:37vous étiez déjà
00:52:39et depuis longtemps journaliste
00:52:41est-ce que les Etats-Unis ont vraiment cru que
00:52:43à un moment, enfin ils pensaient que
00:52:45ils ne pensaient pas une minute que Ben Laden
00:52:47ou les gens qui travaillaient autour
00:52:49pourraient se retourner contre eux ?
00:52:51Non, je pense qu'il y avait une sorte d'aveuglement par
00:52:53c'est une constante dans la vie des
00:52:55politiques américaines par
00:52:57obsession anti-russes
00:52:59une obsession qu'on retrouve encore aujourd'hui
00:53:01L'ennemi principal c'est les russes
00:53:03et les ennemis de nos ennemis sont nos amis
00:53:05Vous savez quand j'étais correspondant aux Etats-Unis je me souviens très bien
00:53:07à l'époque c'était donc Ben Laden
00:53:09il y avait aussi le califat, il y avait les Daesh
00:53:11etc. qui remontaient
00:53:13je me souviens d'avoir vu des propos
00:53:15de sénateurs comme
00:53:17McCain ou Lindsey Graham nous expliquer que
00:53:19c'était un peu une distraction
00:53:21cette lutte contre l'islamisme radical
00:53:23le vrai ennemi c'est resté
00:53:25la Russie, la Chine, l'Iran
00:53:27et ça a duré très longtemps ça
00:53:29et c'est toujours quelque chose d'extrêmement
00:53:31important qui est là
00:53:33c'est les 50 ans
00:53:35d'affrontements Est-Ouest
00:53:37qui ont laissé ça et
00:53:39ça a retrouvé un peu à la faveur de la guerre en Ukraine
00:53:41cette idée que
00:53:43le diable qu'on avait avant
00:53:45on aimerait bien le retrouver parce que c'est un ennemi digne de nous
00:53:47il y a ça aussi
00:53:49Très intéressant, sans faire de transition
00:53:51mais c'est vrai, vous parlez de l'Ukraine
00:53:53que vous avez beaucoup suivi, vous avez fait bonjour
00:53:55Je l'évoque aussi
00:53:57Et donc si vous voulez, quelque part
00:53:59le diable pour un certain
00:54:01nombre d'Américains c'est toujours la Russie
00:54:03Pas pour tous mais pour un certain
00:54:05nombre de responsables je dirais
00:54:07Oui et puis pour un certain nombre d'intellectuels
00:54:09en France aussi qui sont
00:54:11dans cette ligne de néo-conservatrices
00:54:13obsessionnelles
00:54:15anti-russes qui se sont
00:54:17défoulés
00:54:19au regard de la guerre en Ukraine
00:54:21alors maintenant on les entend un peu moins parce que
00:54:23ce qu'ils avaient prédit ne s'est pas réalisé
00:54:25le réel frappa la porte
00:54:27et c'est ça le problème
00:54:29mais je reproche aussi
00:54:31et ça c'est d'un point de vue journalistique et vous allez y être sensibles
00:54:33je pense André
00:54:35on nous plaque une narration
00:54:37plus qu'on s'en tient au fait
00:54:39c'est ça le problème
00:54:41c'est que d'avoir
00:54:43imaginé que l'Ukraine avec ses
00:54:4540 millions d'habitants pouvait mettre
00:54:47à genoux même avec le matériel
00:54:49occidental 141 millions de Russes
00:54:51à la base c'était illusoire
00:54:53mais on a voulu y croire et on s'est embarqué
00:54:55dans une narration
00:54:57précise, construite
00:54:59par des agences de communication
00:55:01par des relais think tank
00:55:03par des officines vous savez que les Etats-Unis
00:55:05en ont plein
00:55:07et par des généraux
00:55:09et ça a été
00:55:11un festival et la construction
00:55:13de ce diable, alors Poutine mérite d'être
00:55:15le diable, c'est lui qui avait
00:55:17attaqué, il a énormément
00:55:19de tort aussi mais si vous voulez on ne pouvait
00:55:21plus et c'est là où j'ai trouvé
00:55:23un parallèle avec la guerre en Syrie
00:55:25avec la guerre en Irak, c'est que pendant une période
00:55:27toute opinion
00:55:29ou toute comment
00:55:31on va dire vision
00:55:33un peu alternative, toute nuance
00:55:35était considérée comme suspect
00:55:37voire dénoncée
00:55:39et c'est là où il y a un vrai problème journalistique
00:55:41avec cette façon de voir le diable
00:55:43ou de désigner les diables
00:55:45c'est que la vérité
00:55:47ou en tout cas ceux qui cherchent la vérité
00:55:49ou qui cherchent à s'en approcher
00:55:51sont contrariés parce que ça ne correspond pas
00:55:53à la narration voulue pour tel ou tel conflit
00:55:55et ça dure pendant longtemps jusqu'à ce que
00:55:57le réel vienne frapper à la porte, vous l'avez dit
00:55:59et là tout à coup on s'aperçoit que
00:56:01on considère par exemple sur l'Ukraine
00:56:03que la guerre n'a pas démarré en 2022
00:56:05elle a peut-être démarré en 2014
00:56:07que tiens
00:56:09les accords de Minsk n'ont pas été appliqués
00:56:11tiens c'est pas Poutine
00:56:13qui a fait sauter Nord Stream
00:56:15tout ce qu'on entendait au début de la guerre
00:56:17devient contesté
00:56:19et devient je dirais
00:56:21une évidence alors que
00:56:23vous le disiez à l'époque, vous le savez très bien
00:56:25ce n'était pas acceptable
00:56:27ce n'était pas entendable et vous étiez dénoncé
00:56:29c'est ça qui est pire.
00:56:31Et c'est fou parce que cette espèce
00:56:33d'entêtement dans le narratif
00:56:35qu'on entend encore aujourd'hui
00:56:37encore une fois on ne nommera personne
00:56:39mais vous aurez certaines
00:56:41télévisions et certaines chaînes
00:56:43ça continue
00:56:45c'est comme il ne se passe rien
00:56:47ils vivent dans le métaverse, moi j'ai ma réalité
00:56:49à moi le reste j'en ai rien à faire
00:56:51totalement
00:56:53et ensuite il y a toujours
00:56:55cette difficulté alors qu'il n'existe pas
00:56:57chez les américains je trouve et c'est pour ça que
00:56:59je sais que vous appréciez l'Amérique
00:57:01il y a dans le journalisme américain une sorte de repentance
00:57:03quand on s'est trompé, ça n'existe pas en France
00:57:05jamais, jamais
00:57:07reconnaissez que vous vous êtes trompé, tout le monde se trompe
00:57:09bien sûr, le New York Times l'a fait
00:57:11le Washington Post l'a fait sur
00:57:13plein de faits liés à la guerre en Ukraine justement
00:57:15en France vous ne verrez jamais ça dans le monde
00:57:17à mea culpa ça n'existe pas, ils ont raison
00:57:19par définition, aujourd'hui ils sont
00:57:21un petit peu seuls, on sent quand même
00:57:23une certaine fébrilité, d'autres médias
00:57:25se sont construits, les gens à force d'entendre
00:57:27des âneries, ils ont voulu aller écouter ailleurs
00:57:29et ben voilà
00:57:31c'est une époque aussi qui est en train de changer
00:57:33c'est vrai, c'est vrai, on va en parler aussi
00:57:35juste après cette petite pause
00:57:37on est toujours avec Régis Le Sommier
00:57:39et c'est très intéressant
00:57:41parce que le diable se cache aussi dans
00:57:43des détails, ne l'oubliez jamais
00:57:47Sud Radio Bercoff dans tous ses états
00:57:49midi 14h, André Bercoff
00:57:51Qui est le diable, l'autre
00:57:53ou l'occident ? Régis Le Sommier
00:57:55aux éditions Max Milot
00:57:57voyage très intéressant
00:57:59voyage d'ailleurs
00:58:01très animé à travers
00:58:03un certain nombre de personnalités et surtout
00:58:05ce qu'ils ont représenté
00:58:07parce que ce qui est intéressant dans le livre de
00:58:09Régis Le Sommier c'est qu'on voit
00:58:11aussi les différentes visions
00:58:13successives d'ailleurs
00:58:15au fil de l'histoire
00:58:17comment on considère Staline
00:58:19je le rappelle quand même dans les années 50
00:58:21c'était le grand homme, c'était le
00:58:23petit père des peuples, y compris
00:58:25en Occident, en tout cas chez les communistes et ailleurs
00:58:27alors justement
00:58:29remontons un peu à Staline
00:58:31qui est votre premier
00:58:33chapitre Régis Le Sommier
00:58:35Staline c'est vrai
00:58:37parce que jusqu'à présent d'ailleurs dans l'exclusion
00:58:39il dit oui d'accord, d'accord Staline
00:58:41mais si l'Eruscoff n'était pas là
00:58:43vous seriez tous en Germanie
00:58:45ce qui n'est pas totalement faux d'ailleurs
00:58:47comme disait Michel Sardou
00:58:49en adaptant
00:58:51oui tout à fait, ce qui m'a intéressé
00:58:53alors pourquoi je suis parti
00:58:55de Staline, parce qu'évidemment derrière Staline il y a Eclair
00:58:57donc ça me permet de traiter deux diables
00:58:59dans le même chapitre
00:59:01et ce qui est très intéressant dans Staline
00:59:03et l'exemple est assez parlant
00:59:05parce qu'on part avec
00:59:07Corbat
00:59:09de son nom de guerre
00:59:11quand il est en lutte
00:59:13pour le parti bolchevique
00:59:15il commet des crimes
00:59:17il commet des braquages
00:59:19pour financer la lutte
00:59:21c'est un voyou
00:59:23mais au départ c'est vraiment
00:59:25le communiste avec
00:59:27le couteau entre les dents
00:59:29et quand il arrive au pouvoir
00:59:31il est traité aussi comme un danger
00:59:33c'est le diable
00:59:35et on va s'allier avec lui pour
00:59:37conjurer un diable qu'on juge
00:59:39plus dangereux évidemment, qui est Hitler
00:59:41et en fait ce qui est intéressant avec Staline
00:59:43c'est qu'à partir du moment où Hitler est
00:59:45éliminé, où la menace de
00:59:47l'Allemagne nazie est terminée, 1945
00:59:49alors vous l'avez souligné
00:59:51à part dans certains, mais ça faisait
00:59:53beaucoup de monde qui allumaient Staline
00:59:55dans le parti communiste
00:59:57et en France il faisait 25 à 30%
00:59:59le parti communiste. Absolument, mais
01:00:01Staline redevient dans le cadre de la
01:00:03guerre froide un diable, donc en fait il est
01:00:05diable au départ, il ne l'est plus
01:00:07pendant la période de la seconde guerre mondiale
01:00:09bon les américains le regardent
01:00:11en disant
01:00:13voilà, on l'aura sans doute
01:00:15sur notre route très rapidement
01:00:17certains comme MacArthur
01:00:19pensent que d'ailleurs
01:00:21ou le général Patton
01:00:23pensent que les soviétiques sont presque plus
01:00:25dangereux que les nazis
01:00:27et donc on sait
01:00:29qu'un jour il y aura affrontement, mais donc
01:00:31il va y avoir
01:00:33une utilisation, parce que c'est toujours la
01:00:35question du rapport entre l'occident et le reste du monde
01:00:37une utilisation de Staline
01:00:39pratique simplement pour nous débarrasser
01:00:41d'Hitler, donc voilà
01:00:43c'est mon premier
01:00:45et j'ai glissé aussi
01:00:47le personnage de Jerry Adams aussi pour dire
01:00:49l'Irlandais
01:00:51l'Ira
01:00:53les attentats, le groupe terroriste
01:00:55les campagnes
01:00:57d'attentats de l'Ira des années 70
01:00:5980, contre la couronne britannique
01:01:01l'assassinat d'Hollande
01:01:03bref, tout ce qui fait
01:01:05des républicains irlandais
01:01:07un groupe démoniaque
01:01:09qui a utilisé
01:01:11toutes les possibilités qu'ils avaient
01:01:13du terrorisme de l'époque
01:01:15avec Carlos
01:01:17voilà, exactement
01:01:19et qui aujourd'hui, dont un des représentants
01:01:21vient de siège
01:01:23aujourd'hui comme premier ministre d'Irlande du Nord
01:01:25voilà, on peut être diable
01:01:27et ne plus l'être
01:01:29en fonction des circonstances
01:01:31donc il y a toujours un rapport
01:01:33mais ce qui est surtout très intéressant je trouve
01:01:35moi c'est la manière
01:01:37c'est ça que j'ai ausculté, vous avez évoqué Trump
01:01:39tout à l'heure, mais comment
01:01:41quelqu'un de jugé acceptable
01:01:43normal, voilà
01:01:45va tout à coup passer dans l'autre camp
01:01:47Bachar el-Assad est un exemple
01:01:49incroyable avec les espoirs
01:01:51que Chirac avait fondé
01:01:53sur sa présidence et comment
01:01:55à la faveur d'Hariri
01:01:57l'assassinat d'Hariri, il redevient
01:01:59dans le camp du mal
01:02:01le premier ministre libanais de l'époque
01:02:03ressuscité, ressorti par Nicolas Sarkozy
01:02:05dans le cadre de l'union de la Méditerranée
01:02:07donc il y a toujours, voilà, avec ces notions
01:02:09on joue sur ces notions
01:02:11en fonction de nos intérêts
01:02:13on désigne les diables
01:02:15mais le problème c'est qu'in fine on ne solutionne rien
01:02:17quand on voit ce que nous prépare
01:02:19le nouveau gouvernement en Syrie
01:02:21on sait que ce sont des djihadistes, on sait qu'encore une fois
01:02:23voilà, on cède à la pression radicale
01:02:25on les présente comme d'ailleurs, c'est intéressant, des djihadistes modérés
01:02:27oui, un peu comme les talibans
01:02:29alors les talibans c'est encore plus dingue
01:02:31on passe, il y a 20 ans
01:02:33on va les déboulonner parce qu'ils hébergent
01:02:35Osama Bin Laden et 20 ans plus tard
01:02:37on leur redonne les clés
01:02:39d'une manière d'ailleurs assez honteuse
01:02:41alors justement, je voudrais qu'on en parle
01:02:43je rappelle, 0 826
01:02:45300 300 pour tous ceux qui veulent
01:02:47intervenir
01:02:49vous êtes évidemment les bienvenus
01:02:51mais quand même, est-ce qu'on faut
01:02:53ce que vous dites, parce que
01:02:55en lisant votre livre
01:02:57on se dit, est-ce que c'est quand même
01:02:59je ne sais pas, je schématise bien sûr
01:03:01est-ce que c'est l'occident qui tire les ficelles
01:03:03je m'explique, même contre lui
01:03:05parce que la corde se casse
01:03:07quelques fois
01:03:09comment on décide, on dit
01:03:11tiens, celui-là il est avec nous, puis
01:03:13ça ne va pas, il est contre nous, puis il redevient avec nous
01:03:15puis il est contre nous, c'est en fonction
01:03:17en fait, des intérêts
01:03:19une nation, vous savez, on l'a dit, n'a pas des amis
01:03:21il n'a que des intérêts, ou c'est en fonction
01:03:23de quoi, cette espèce de retour
01:03:25d'aller autour de flammes
01:03:27ce n'est pas excusable, si c'était
01:03:29strictement en fonction de nos intérêts
01:03:31pour les américains, ça ne pose pas
01:03:33de problème, mais il y a quand même le vernis
01:03:35autour de tout ça, quand les américains
01:03:37interviennent en Irak, qui est
01:03:39une des grosses fractures des 20 dernières
01:03:41années en politique internationale
01:03:43il y a cette idée
01:03:45il y a plusieurs convergences
01:03:47d'intérêts, les néoconservateurs
01:03:49avec leur théorie, la prédominance
01:03:51américaine dans le monde
01:03:53les intérêts économiques
01:03:55le fait que, voilà
01:03:57il y a une conjonction d'intérêts
01:03:59qui fait que pendant le gouvernement Bush, on intervient
01:04:01en Irak, mais l'Irak
01:04:03va provoquer finalement une sorte
01:04:05de tectonique des plaques, déjà
01:04:07puisqu'il y a une chose qui se passe
01:04:09avec l'Irak qui est très intéressante par rapport
01:04:11à la promesse de 1991, c'est-à-dire
01:04:13vous vous souvenez, l'époque où les gens écrivaient
01:04:15des livres sur la fin de l'histoire
01:04:17Francis Fukuyama
01:04:19où on disait, le modèle
01:04:21libéral occidental
01:04:23a triomphé, il ne reste plus
01:04:25finalement que des pays qu'on appelait
01:04:27émergents, ça voulait dire qu'ils étaient
01:04:29amenés à devenir comme nous, et puis il y avait
01:04:31le fond de la cuve, c'est-à-dire le tiers monde
01:04:33qui était là, qui servait de main-d'oeuvre
01:04:35bref, dans notre vision
01:04:37on avait gagné et l'Union
01:04:39soviétique avait perdu, mais
01:04:41avec l'Irak, l'Amérique
01:04:43commence à se comporter
01:04:45comme un état voyou, c'est-à-dire
01:04:47qu'il y a eu plein
01:04:49de gens qui ont attaqué leurs voisins
01:04:51il y avait plein
01:04:53d'afrojojos dans le monde, mais
01:04:55quand la puissance qui
01:04:57semble finalement
01:04:59détenir
01:05:01la superpuissance
01:05:03d'être la superpuissance
01:05:05il y a un magistère moral
01:05:07qui se crée, et à partir du moment
01:05:09où l'Amérique le brise
01:05:11et bien les autres se disent
01:05:13l'Iran, la Turquie, pourquoi
01:05:15est-ce que nous on obéirait à des règles
01:05:17puisque regardez, les
01:05:19américains font une guerre illégale
01:05:21une guerre basée sur des
01:05:23mensonges, et tout ça
01:05:25crée ce qu'appelle
01:05:27le diplomate
01:05:29Rassam Salamé, diplomate
01:05:31libanais Rassam Salamé, qui dit
01:05:33c'est la dérégulation de la force
01:05:35en fait, et ça ça va changer
01:05:37beaucoup de choses.
01:05:39A partir du moment
01:05:41la dérégulation, la force a existé
01:05:43le monde de l'après-guerre
01:05:45avait ses règles, l'ONU
01:05:47bon, de Gaulle
01:05:49l'appelait le machin, mais si vous voulez
01:05:51il y avait quand même les puissances occidentales derrière
01:05:53et puis il y avait ce monde soviétique
01:05:55qui nous permettait, comme je l'ai dit
01:05:57de façon assez pratique et confortable
01:05:59de nous voir comme les parangons
01:06:01de la liberté.
01:06:03Est-ce que, je ne parlais pas directement dans votre livre
01:06:05est-ce que quand même
01:06:07parmi
01:06:09les points de rupture, ça n'a pas été
01:06:11l'OTAN qui bombarde
01:06:13la Yougoslavie en 99 ?
01:06:15Sans l'invasion de l'ONU
01:06:17je crois que ça a été un point de rupture.
01:06:19Oui, il y a ce point de rupture là
01:06:21il y a des moments
01:06:23où on se comporte
01:06:25en inventant
01:06:27des choses, en inventant des massacres
01:06:29On se rappelle la fiole
01:06:31de Colin Powell
01:06:33C'est l'exemple le plus parachevé
01:06:35et je crois que cette guerre en Irak, elle est encore plus
01:06:37incroyable, parce qu'on a été loin
01:06:39jusqu'à imaginer un lien
01:06:41entre Saddam Hussein et Al-Qaïda
01:06:43via Abu Musab al-Zarqawi
01:06:45on a sorti un
01:06:47djihadiste obscur qui vivait au Kurdistan
01:06:49avec ses 500 types
01:06:51et on en a fait le héros de l'insurrection
01:06:53et d'ailleurs il a été très efficace puisqu'il a posé
01:06:55beaucoup de problèmes aux Américains et il en a tué
01:06:57pas mal par la suite, et de son mouvement
01:06:59est né Daesh.
01:07:01A chaque fois c'est des expérimentations comme ça
01:07:03mais ça participe toujours
01:07:05du même principe, c'est-à-dire que ça vient de chez nous
01:07:07et ça dit, lui il est bon, lui
01:07:09il n'est pas bon. Aussi il y a une chose
01:07:11qui est très intéressante d'un point de vue
01:07:13il y a aussi le vocabulaire de tout ça
01:07:15quand vous êtes, par exemple
01:07:17prenez le Venezuela
01:07:19Chavez a toujours posé
01:07:21des problèmes aux Etats-Unis
01:07:23à l'Occident, Maduro à la suite
01:07:25mais au départ Chavez
01:07:27est considéré
01:07:29il fait partie de, voilà
01:07:31c'est le président du Venezuela
01:07:33et puis tout à coup du jour au lendemain
01:07:35le gouvernement vénézuélien
01:07:37on l'appelle régime
01:07:39quand il y a des manifestations on dit
01:07:41ce sont des combattants de la liberté
01:07:43par contre s'il y a des manifestations pour le dictateur
01:07:45c'est une foule haineuse
01:07:47donc en fait le vocabulaire évolue
01:07:49le glissement se fait
01:07:51ces partisans sont appelés
01:07:53des miliciens par exemple
01:07:55il y a tout un vocabulaire qui se met en place
01:07:57et le terme
01:07:59régime
01:08:01quand on commence à vous appeler votre gouvernement régime
01:08:03en général c'est pas bon.
01:08:05Et alors justement
01:08:07par rapport à ça
01:08:09je voudrais revenir, on en a parlé un peu
01:08:11et par rapport à cette
01:08:13tout ce que vous décrivez
01:08:15que ce soit encore une fois Bachar el-Assad
01:08:17que ce soit Saddam Hussein
01:08:19que ce soit le Hamas
01:08:21et son chef et puis les autres
01:08:23au fond on a l'impression
01:08:25que de ce point de vue là je voudrais qu'on parle un peu
01:08:27non seulement des journalistes
01:08:29d'un certain nombre de journalistes, il y en a qui font
01:08:31très très bien leur métier et heureusement
01:08:33un certain nombre d'intellectuels
01:08:35font très bien leur métier mais d'autres
01:08:37je voudrais revenir à ce narratif
01:08:39parce qu'on parlait du narratif au départ
01:08:41et ce narratif et qu'est-ce qui fait
01:08:43qu'on l'a vu
01:08:45pour le Covid, on l'a vu
01:08:47pour l'échappement climatique, on l'a vu
01:08:49mais parlons des guerres et parlons de
01:08:51que ce soit le Proche-Orient ou que ce soit
01:08:53l'Ukraine, la Russie et l'Ukraine
01:08:55vous avez des gens
01:08:57et non des moindres en tout cas
01:08:59qui sont dans les médias
01:09:01dits mainstream etc
01:09:03et ailleurs et qui restent
01:09:05mais vraiment mordicus
01:09:07dans leur couloir
01:09:09idéologique et qui
01:09:11n'en démordent jamais
01:09:13sauf que beaucoup de gens les écoutent
01:09:15et ça fait un problème quand même
01:09:17Oui, on est arrivé je crois
01:09:19sur, si on prend simplement le cas
01:09:21de l'Ukraine avec
01:09:23il faut la nommer la chaîne
01:09:25LCI
01:09:27à une fantasmagorie absolue
01:09:29vous avez
01:09:31d'ailleurs le problème
01:09:33qui est posé aussi
01:09:35c'est un problème entre deux types de
01:09:37journalisme dont un
01:09:39l'un a pris l'ascendant
01:09:41sur l'autre qui est le journalisme
01:09:43de plateau, alors vous appelez les généraux
01:09:45de plateau aussi
01:09:47comme on a eu les médecins de plateau etc
01:09:49et ça si vous avez parlé du Covid
01:09:51ce qui est très intéressant c'est qu'il y a eu le Covid
01:09:53il y a eu l'Ukraine et vous avez les mêmes experts
01:09:55qui tout à coup du jour au lendemain
01:09:57deviennent experts
01:09:59il y a un tremblement de terre quelque part
01:10:01ça y est c'est des schismologues
01:10:03donc là il y a une sorte de dévoiement de l'expertise
01:10:05mais surtout moi je dirais qu'il y a
01:10:07un recul du travail de terrain
01:10:09c'est à dire que beaucoup de choses
01:10:11qui se passent
01:10:13pendant la guerre en Ukraine sur les fronts
01:10:15sont absolument visibles
01:10:17quand on va sur place
01:10:19des deux côtés
01:10:21du côté ukrainien comme du côté russe
01:10:23si on passe 15 jours
01:10:25sur une ligne de front
01:10:27moi j'étais au début
01:10:29avec l'Ukraine d'ailleurs
01:10:31je suis allé côté ukrainien pour le Figaro magazine
01:10:33donc c'était l'époque euphorique où le monde entier
01:10:35où les jeunes volontaires dont des français
01:10:37venaient aider l'armée ukrainienne
01:10:39il y avait des humanitaires
01:10:41on aidait l'Ukraine
01:10:43il y avait un petit côté brigade internationale
01:10:45en Espagne
01:10:47donc j'ai vécu cette période là en Ukraine
01:10:49et puis je suis allé sur le front côté russe
01:10:51quand vous passez 15 jours avec des soldats
01:10:53avec les mêmes soldats
01:10:55vous allez au front avec eux
01:10:57vous allez sur les lignes etc
01:10:59vous comprenez leur morale
01:11:01vous comprenez que
01:11:03je pense par exemple
01:11:05à un argument
01:11:07tarte à la crème qu'on entend
01:11:09j'ai encore entendu ce matin sur France Info
01:11:11c'est comment dans la bouche
01:11:13de Bruno Tertrais
01:11:15oui la Russie perd énormément d'hommes
01:11:17moi j'ai passé 15 jours
01:11:19je parle juste de mon dernier reportage
01:11:21à Koursk
01:11:23donc là où
01:11:25l'Ukraine
01:11:27a conquis des territoires
01:11:29à la Russie où la bataille est terrible
01:11:31quand vous êtes dans la zone de Koursk
01:11:33pour Chatov etc pendant 15 jours
01:11:35s'il y a un millier
01:11:37comme ça avait été évoqué
01:11:39de soldats russes qui tombent tous les jours
01:11:41vous devez quand même voir quelques ambulances
01:11:43vous devez voir des hélicos
01:11:45des évacuations puisque vous êtes avec l'armée russe
01:11:47moi je n'ai pas vu tout ça
01:11:49donc il y a des morts
01:11:51tous les jours peut-être des dizaines et des centaines de morts
01:11:53mais il n'y a pas un millier de soldats russes
01:11:55qui meurent tous les jours
01:11:57donc tout ça c'est des chiffres balancés
01:11:59donc en allant côté ukrainien on peut se rendre compte
01:12:01aussi de beaucoup de choses
01:12:03malheureusement ces informations là
01:12:05ne sont jamais retenues
01:12:07elles sont jamais retenues parce que autour de la table
01:12:09dans des plateaux comme LCI
01:12:11vous avez 4 experts qui n'ont jamais
01:12:13pour certains, j'ai vu ça l'autre jour
01:12:15jamais mis les pieds en Ukraine
01:12:17au bout de 3 ans et qui continuent à commenter
01:12:19sur ce conflit
01:12:21c'est là où il y a un vrai problème
01:12:23c'est ce déni de réalité
01:12:25cette fiction
01:12:27c'est même plus une narration c'est une fiction qu'on porte
01:12:29et on continue à expérer
01:12:31on continue à dire
01:12:33ah oui les russes avancent
01:12:35mais auprès de pertes terribles
01:12:37bah oui mais même si c'était auprès de pertes terribles
01:12:39la réalité c'est qu'ils avancent
01:12:41et d'avoir dit pendant 2 ans qu'ils allaient s'écrouler
01:12:43qu'ils mettaient des puces de machines
01:12:45à laver dans leur tank etc
01:12:47finalement ça n'a pas servi
01:12:49parce que ça a induit dans le public l'idée
01:12:51que les russes allaient perdre
01:12:53et on s'aperçoit qu'ils ne perdent pas
01:12:55et c'est un vrai problème
01:12:57et les chiffres
01:12:59d'audience de LCI
01:13:01sont catastrophiques à cause de ça
01:13:03alors justement
01:13:05élargissons, vous êtes journaliste
01:13:07vous avez été toute votre vie journaliste
01:13:09jusqu'ici vous continuerez
01:13:11comme moi d'ailleurs
01:13:13c'est un sacerdoce
01:13:15qu'est-ce qui fait que
01:13:17je ne sais pas si c'était mieux avant
01:13:19ou pas, qu'est-ce qui fait quand même
01:13:21que le journaliste d'investigation
01:13:23le journaliste sur le terrain
01:13:25est-ce que c'est des raisons économiques, éthiques
01:13:27ou autres
01:13:29a quand même perdu pas mal de terrain
01:13:31au profit effectivement de la parlotte
01:13:33je ne dis pas que la parlotte n'existe pas
01:13:35il y a des analystes remarquables
01:13:37mais je reviens au journaliste
01:13:39de terrain qui est quand même
01:13:41la plume dans la plaie comme disait Albert Londres
01:13:43et je n'évoquerai pas
01:13:45les Joseph Kessel et autres
01:13:47qu'est-ce qui fait que ça
01:13:49je dirais pas disparu
01:13:51ça a beaucoup diminué
01:13:53il y a deux choses, il y a le contexte économique
01:13:55qui fait qu'envoyer un reporter
01:13:57ça coûte de l'argent
01:13:59c'est plus facile de faire un tweet
01:14:01c'est plus facile de rester
01:14:03et de faire une analyse à froid
01:14:05ou de relayer une information
01:14:07ou d'essayer de rebâtonner des dépêches
01:14:09ça c'est un premier point, il y a le contexte économique
01:14:11l'autre c'est que le journalisme
01:14:13de terrain par rapport à une narration
01:14:15imposée est dangereux
01:14:17parce que le type qui va et qui dit
01:14:19moi je me souviens, je vais le citer
01:14:21que mon Jacques-Marie Bourget
01:14:23grand reporter à Paris Match
01:14:25qui pendant la première guerre du Golfe
01:14:27alors que les Etats-Unis nous disaient
01:14:29à sa dabusseine, à femme sa population
01:14:31disait je suis allé sur le marché à Bagdad
01:14:33je suis à Bagdad, non les marchés sont pleins
01:14:35c'est un empêcheur de tourner en rond
01:14:37et il y a eu des cas
01:14:39et je pense en particulier au Vietnam
01:14:41où le journaliste et le photographe
01:14:43se sont rentrés
01:14:45de plein fouet
01:14:47contre la communication de l'armée américaine
01:14:49qui expliquait qu'on allait gagner la guerre
01:14:51et puis quand les américains chez eux
01:14:53regardaient CBS le soir et voyaient
01:14:55les tas de leurs soldats
01:14:57et les massacres qui pouvaient être faits
01:14:59quand vous aviez un type comme Simon Hirsch
01:15:01qui révélait le massacre de My Lai
01:15:03où on se demandait, on se dit mais attendez
01:15:05il y a eu Horadour-sur-Glane, c'était les nazis
01:15:07qui font la même chose
01:15:09et c'est nos boys qui font ça
01:15:11donc là il y a eu une sorte de prise de conscience
01:15:13et le journalisme est devenu dangereux
01:15:15donc il y a ça aussi, il vaut mieux donner ça
01:15:17à des agences de communication internationales
01:15:19pilotées par, vous savez
01:15:21vous connaissez bien l'Amérique
01:15:23vous avez tous ces think tanks
01:15:25le Hudson Institute
01:15:27le National Endowment for Democracy
01:15:29qui fabrique le narratif
01:15:31c'est toujours avec des noms vertueux
01:15:33qui montent la liberté
01:15:35c'est obscur, souvent il y a le gouvernement américain
01:15:37là-dedans et même les sénateurs
01:15:39et les congressmen américains ne sont pas au courant de ça
01:15:41la politique souvent américaine
01:15:43la politique des révolutions colorées
01:15:45par exemple, mais les révolutions colorées
01:15:47c'est quand même incroyable, alors il y a quelques types
01:15:49qui sont conscients, moi j'ai revu une vidéo
01:15:51il n'y a pas longtemps qui est incroyable, vous avez
01:15:53Maïden, vous avez la foule et vous avez
01:15:55John McCain en train de filmer
01:15:57le résultat d'un coup d'état
01:15:59quand même, un sénateur américain
01:16:01qui vient se réjouir avec Victoria Nuland
01:16:03d'un coup d'état dans un pays
01:16:05c'est incroyable
01:16:07où est la démocratie là-dedans ?
01:16:09on va continuer de parler
01:16:11de tout cela
01:16:13c'est vraiment intéressant et ça vous concerne tous
01:16:15et ça nous concerne tous
01:16:17après cette petite pause
01:16:19...
01:16:31et toujours avec Régis Le Saumier
01:16:33qui est le diable, l'autre ou l'occident
01:16:35aux éditions Max Milot
01:16:37alors on parle un peu de tous ces personnages
01:16:39et surtout cette
01:16:41espèce de, à la fois
01:16:43de la manière dont on les traite et du
01:16:45narratif, et justement
01:16:47on pourrait aussi parler de Poutine longuement
01:16:49mais je voudrais peut-être qu'on aborde parce qu'on arrive
01:16:51hélas en fin d'émission, on pourra en parler pendant des heures
01:16:53Régis Le Saumier
01:16:55que pensez-vous
01:16:57de ces prises de position
01:16:59que ce soit
01:17:01sur telle ou
01:17:03telle plateforme
01:17:05pour ne pas la citer
01:17:07et d'autres par exemple
01:17:09tel ou tel patron de presse qui dit
01:17:11on en parlait tout à l'heure dans l'émission
01:17:13j'en parlais, voilà moi je vais
01:17:15mettre les journaux que je contrôle
01:17:17au service de la pataille contre la droite radicale
01:17:19l'autre qui dit
01:17:21autre chose, enfin
01:17:23et puis surtout les positions du service
01:17:25public, je rappelle payé par les
01:17:27français, par les 26 millions
01:17:29de voyous français.
01:17:31Moi j'ai une première remarque là-dessus
01:17:33ce qui est assez incroyable dans cette
01:17:35on va dire croisade contre la
01:17:37plateforme X avec
01:17:39ces appels à
01:17:41je vois d'ailleurs, mais il n'y a pas que ceux qui disent
01:17:43il faut interdire, vous avez des journaux
01:17:45tout simplement Le Parisien ce matin
01:17:47qui posent la question
01:17:49c'est quand même assez incroyable, donc on s'interroge
01:17:51sur le fait qu'on peut peut-être
01:17:53interdire en France une plateforme
01:17:55où il y a 330 millions
01:17:57d'habitants, pardon, d'abonnés
01:17:59d'abonnés, donc voilà
01:18:01il y a une chose qui est absolument paradoxale
01:18:03dans cette attitude
01:18:05dans cette croisade vertueuse contre
01:18:07Lidre et Elon Musk
01:18:09qui d'ailleurs ne fait qu'exprimer des opinions
01:18:11qui n'ont pas d'impact
01:18:13des opinions extrêmement différentes
01:18:1550% démocrate, 50% républicain
01:18:17c'est ce qu'il a réussi à refaire
01:18:19sur X alors qu'à l'époque
01:18:21le ratio était différent
01:18:23non, il faut jamais oublier
01:18:25que quand Poutine a
01:18:27interdit X en Russie
01:18:29on criait à la dictature
01:18:31et donc quand X a été
01:18:33et là
01:18:35on se propose de l'interdire au nom
01:18:37de la liberté d'expression
01:18:39c'est ça qui est absolument
01:18:41moi je trouve qu'on entre dans
01:18:43une ère ubuesque
01:18:45où, voilà
01:18:47j'ai vraiment l'impression que ces gens ne réfléchissent
01:18:49pas, alors sur d'autres domaines
01:18:51j'ai entendu Thierry Breton parler
01:18:53d'arrêter de supprimer les élections en Allemagne
01:18:55après avoir cautionné
01:18:57la suppression...
01:18:59On l'a fait en Roumanie, on le refait en Allemagne !
01:19:01Au nom de la liberté encore une fois André
01:19:03et donc ça c'est vraiment
01:19:05abracadabrantesque
01:19:07comme disait Chirac
01:19:09et je trouve au delà de ça
01:19:11que oui, l'attitude de
01:19:13M. Pigasse qui utilise
01:19:15ses deniers personnels effectivement pour financer
01:19:17une partie de ces médias mais
01:19:19participe aussi dans certains autres
01:19:21sur France 5 de médias
01:19:23qui sont payés par le service public
01:19:25ces médias là sont
01:19:27payés avec de l'argent collectif
01:19:29c'est très bien de dire
01:19:31il a tout à fait le droit de dire qu'il veut faire
01:19:33une croisade, si c'est son argent
01:19:35bien lui en...
01:19:37il fait ce qu'il veut
01:19:39la différence entre Musk,
01:19:41Bolloré et Mathieu Pigasse
01:19:43c'est que ni Musk ni Bolloré
01:19:45ne reçoivent d'argent public
01:19:47et ne font leur
01:19:49médias avec de l'argent public
01:19:51au nom de quoi devrait-on...
01:19:53Ni Sud Radio, ni Omerta, ni d'autres
01:19:55Exactement, personne ne reçoit cet argent là
01:19:57en tout cas pas de l'argent des impôts des Français
01:19:59et avec l'argent des impôts des Français
01:20:01on vient de leur dire ah bah non, on va faire une croisade
01:20:03contre la droite radicale
01:20:05parce qu'il faut vous en prémunir
01:20:07toujours avec cette attitude qu'on sait mieux que vous
01:20:09on va vous protéger
01:20:11c'est beau pour vous
01:20:13en plus ces gens n'ont pas compris qu'ils avaient changé d'époque
01:20:15que les gens sont conscients aujourd'hui
01:20:17il n'y a pas de...
01:20:19l'ignorance a reculé en tout cas
01:20:21cette sensibilité médiatique elle existe
01:20:23et beaucoup de gens ont un avis là-dessus
01:20:25ils ne sont peut-être pas d'accord avec Elon Musk
01:20:27peut-être pas d'accord avec Vincent Bolloré
01:20:29mais en tout cas ils ont envie que la liberté demeure
01:20:31je crois que c'est une valeur très importante
01:20:33pour beaucoup de Français de beaucoup de banques différentes