• il y a 2 mois
Qu'elle image, retient-elle de cette journée singulière ? Qu'a-t-elle pensé du discours d'investiture offensif du nouveau Président américain ? L'Union européenne doit-elle s'inquiéter du retour du milliardaire à la tête de la première puissance mondiale ? Présente lors de l'investiture du 47e Président des États-Unis, Sarah Knafo est l'invitée de RTL soir.
Regardez L'invité de Yves Calvi du 21 janvier 2025.

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Transcription
00:00RTL Soir, Yves Calvi et Agnès Bonfillon.
00:04Il est 18h19, bonsoir Sarah Knafo, vous êtes eurodéputée de Conquête, je le rappelle.
00:08Merci de prendre la parole sur RTL.
00:10En direct de Washington, où vous avez donc participé hier à l'investiture du Président Donald Trump.
00:14Eclairez-nous, comment se retrouve-t-on à l'investiture de Donald Trump ?
00:18Écoutez, quand on a des liens avec eux depuis quelques mois pour ce qui me concerne,
00:24et maintenant trois ans pour Éric Zemmour pendant la campagne présidentielle de 2022.
00:28Il avait été le seul candidat qui avait eu une conversation avec Donald Trump.
00:32À ce moment-là, Donald Trump était, on peut dire, au fond du trou.
00:34En tout cas, il était donné pour mort politiquement.
00:36Et je crois que tout était déjà dans leur conversation de la future stratégie
00:40que Trump allait adopter et qui allait s'avérer gagnante.
00:43Il lui disait, il faut parler directement au peuple.
00:45Il ne faut pas s'intéresser à ce que vont dire les médias.
00:47Les médias vous qualifieront de brutal, de radical.
00:50Mais gardez votre cap, ça plaira au peuple que vous devez représenter.
00:54On a vu que pour Trump, ça a marché.
00:56On espère que bientôt, ça marchera pour nous en France.
00:58Quelle image retenez-vous de cette journée particulière ?
01:01Vous, à titre personnel ?
01:03A titre personnel, ce qui m'a le plus marquée, c'est ce moment où Donald Trump est venu signer
01:08ses premiers décrets devant le peuple américain qui venait de les lire.
01:12Je trouve que ça peut réconcilier les gens avec la politique.
01:15Une forme de démocratie athénienne où le président exerce ses prérogatives
01:20devant les gens, où il leur montre ce que c'est concrètement.
01:24Et en France, on a trop l'habitude de voir des présidents à peine élus
01:28qui trahissent déjà leurs promesses, qui baissent d'un ton à peine arrivés au pouvoir.
01:32Et là, c'est tout l'inverse.
01:33À peine arrivés, il vient devant la foule, il sort ses décrets, il les signe.
01:36Vous avez le public qui se levait sur chaque signature de décret.
01:39Je trouve que c'est beau à voir un peuple qui non seulement se remet à espérer,
01:43mais qui voit qu'il n'a pas voté pour rien.
01:45L'une de ses premières signatures a consisté à révoquer l'amiral Linda Leif-Egan,
01:49qui était une des rares femmes présentes avec des postes importants dans l'armée américaine.
01:54Ça ne vous choque pas ?
01:56Écoutez, non, je ne pense pas qu'il l'ait révoquée parce que c'était une femme.
01:59Vous voyez aussi la place qu'il laisse aux femmes dans son administration,
02:02notamment à la sécurité intérieure.
02:04C'est une femme, donc je ne pense pas que c'était le sujet.
02:05Moi, ce qui m'a vraiment intéressée, c'est la manière qu'il a eue,
02:08dans son discours d'investiture, de défendre concrètement le plan d'exécution
02:12pour la protection des frontières.
02:14En France, on a des politiciens qui nous font croire que ce serait impossible
02:18de rétablir des frontières, qui nous font croire que ce serait,
02:21parce que vous savez qu'il y a les accords Schengen,
02:23qui nous font croire que ce serait irréaliste.
02:25Et là, on voit qu'en réalité, tous les pays du monde ont des frontières.
02:29Si on prend le Maghreb, tous les pays ont des frontières.
02:31Si on prend les États-Unis, ils rétablissent leurs frontières aujourd'hui.
02:34Et ça, c'est de nature à donner de l'espoir.
02:36C'est l'une de ses premières décisions suivies des faits,
02:38et j'espère qu'on le fera demain.
02:40Et vous pensez sincèrement que ça va empêcher des millions de Mexicains
02:43de passer dans les deux sens de la frontière ?
02:46Ils le font depuis toujours. Qu'est-ce qui va les arrêter ?
02:49Vous voyez déjà que ça a commencé à en arrêter des milliers,
02:52puisque les médias de gauche s'en émeuvent en montrant justement
02:56des Mexicains qui sont arrêtés à la frontière.
02:58Ce qui est sûr, c'est que ce n'est pas en ayant des frontières ouvertes
03:01qui sont des passoires qu'on va les arrêter.
03:03Donc, ce n'est pas parce qu'une solution ne marche pas à 100%
03:06qu'il faut rester dans l'option qui marche à 0%.
03:08Vous voyez, il y a quand même un monde entre quelque chose
03:11qui est totalement infranchissable et des frontières inexistantes.
03:14Nous, en France, aujourd'hui, on a le système d'inexistence,
03:17c'est-à-dire tout le monde rentre comme il veut, on n'expulse personne.
03:20Vous savez qu'on a le taux d'exécution des OQTF le plus faible d'Europe.
03:23C'est vrai.
03:24Donc, à la fin, on est l'aile d'orado pour tous ceux qui veulent arriver en France
03:27parce qu'ils savent que chez nous, ils auront le droit à tout.
03:29Ils auront le droit à des aides sociales,
03:31ils auront le droit à des logements sociaux,
03:33ils auront le droit à des allocations s'ils sont demandeurs d'asile
03:35et ils auront même le droit de rester aussi longtemps qu'ils le voudront,
03:37puisque même quand ils sont déboutés du droit d'asile,
03:40ils ne sont jamais expulsés.
03:41Il faut faire tout l'inverse, il faut envoyer un signal clair.
03:44Et je finis juste sur ça,
03:45parce qu'au-delà de la barrière physique qu'est la frontière,
03:48vous avez une barrière morale qui est le fait que lorsque quelqu'un arrive au pouvoir
03:52et dit avec moi, vous n'aurez plus le droit à rien,
03:55ce qu'on dira demain en France.
03:57Je peux vous assurer que les migrants sont des êtres rationnels
04:00qui choisissent leur destination quand elles estiment qu'elles y seront bien accueillies.
04:04Si on commence à leur dire, vous n'aurez plus le droit à rien,
04:07notre système social vous sera enfermé.
04:09Si vous entrez chez nous clandestinement,
04:11le seul droit que vous aurez, ce sera de repartir.
04:13Je peux vous assurer que ça fera diminuer les flux très, très rapidement.
04:16Et qui va remplacer tout le travail qu'ils font par exemple dans notre pays
04:20à chaque fois que j'entre dans un restaurant ?
04:22La moitié du personnel qui est en cuisine,
04:24je ne sais pas s'il est déclaré,
04:26mais en tout cas, il n'est certainement pas français
04:28et il est venu chercher du travail que nous ne faisons plus.
04:31Si je puis me permettre, monsieur Calvi, vous n'allez au restaurant qu'à Paris
04:34parce que je vous invite à aller au restaurant dans d'autres villes de France
04:36et vous y verrez que les Français font tout à fait ce travail.
04:38Il ne faut pas mépriser les Français, vous savez,
04:40en faisant croire que ce seraient des fainéants indignes
04:43des tâches qu'on devrait donner qu'à des immigrés.
04:45Ce n'est pas vrai.
04:46Vous n'allez pas me dire qu'il n'y avait pas de restaurant français
04:49avant qu'il n'y ait une immigration incontrôlée.
04:51Dans les années 60, vous pensez que les restaurants ne tournaient pas en France ?
04:54Et dans le bâtiment ?
04:56Vous n'avez pas l'impression que la présence des Français est assez faible ?
04:59Donc on a construit la France depuis dix siècles uniquement avec les immigrés.
05:03Avant, on ne savait pas faire le bâtiment.
05:04Notre-Dame de Paris, c'est des Marocains et des Algériens qui l'ont construit.
05:07Vous pensez qu'on a construit comment notre pays ?
05:09Comment on a construit nos routes ?
05:11C'est uniquement des immigrés qui sont venus faire ça ?
05:13Vous pensez que les Français ne sont pas un grand peuple de bâtisseurs ?
05:15Je vais vous faire remarquer,
05:16tout Français qui nous écoute et qui croise des gens
05:20qui sont en train de travailler dans la rue ou de refaire nos routes
05:22se rend compte que la présence des étrangers est en tout cas aujourd'hui
05:25apparemment incontournable puisque les Français ne font pas ce travail.
05:29Je ne vous parle pas des cathédrales ni du château d'Orgeil, on s'est bien compris.
05:32Je pense que sur RTL, vous avez la chance d'avoir un public qui dépasse le public parisien
05:37et donc tous ceux qui nous écoutent savent au contraire que partout en France,
05:41quand vous entrez dans un restaurant, à part dans les grandes agglomérations,
05:44et c'est un phénomène qui s'explique,
05:45les prix des agglomérations ont explosé partout en France.
05:49Donc, par conséquent, quand vous êtes un Français de catégorie populaire
05:53qui peut occuper ses métiers, vous ne pouvez plus vivre en ville.
05:55Le fait est qu'auparavant, ils vivaient dans les banlieues.
05:57Mais ils ont fui les banlieues, comme l'explique parfaitement Christophe Guy,
06:01ils ont fui les banlieues qui se sont communautarisées
06:03et ils sont partis vivre dans le péri-urbain.
06:05Donc, quand vous êtes au centre-ville, vous ne voyez plus effectivement beaucoup de Français
06:09dit de souche, puisque vous vous dites qu'il y a beaucoup d'étrangers,
06:12il y a aussi des gens qui sont Français et qui sont immigrés,
06:14mais vous n'en voyez plus parce qu'ils ne peuvent pas vivre dans les centres-villes à cause du prix
06:17et qu'ils ne peuvent plus vivre dans les banlieues à cause de la communautarisation.
06:21Mais ces métiers-là sont bel et bien, je vous assure, effectués par des Français partout ailleurs en France.
06:25Je reviens en France, quel est aujourd'hui le projet d'Éric Zemmour et le vôtre pour notre vie politique ?
06:30Écoutez, notre projet, c'est de faire souffler ce grand vent de liberté
06:33qui est aujourd'hui en train de souffler dans le monde occidental.
06:36C'est de représenter ces aspirations, c'est-à-dire la liberté de rester qui nous sommes
06:40en défendant notre identité, la liberté économique en sortant de cette régulation qui nous étouffe
06:46et de cette taxation folle, puisqu'on est le pays le plus taxé du monde.
06:49Et enfin, une liberté majeure et peut-être la plus importante, la liberté d'expression.
06:53Et on voit, et moi, je vous avoue que ça, ça me fait beaucoup de mal
06:56quand je vois le continent qui a inventé la liberté d'expression, c'est-à-dire l'Europe
07:00qui veut maintenant donner des leçons de censure au monde entier
07:03et qui en veut à Elon Musk parce qu'il veut faire souffler ce vent de liberté sur les réseaux sociaux.
07:07Pourquoi vous voit-on et vous entend-on plus qu'Éric Zemmour en ce moment, le président de votre parti ?
07:12Est-ce que c'est un concours de circonstances ou est-ce que c'est quelque chose de volontaire ?
07:18Oui, c'est plutôt un choix. En fait, si vous voulez, il a décidé maintenant
07:21de faire des formats plutôt longs, des longs formats d'analyse
07:24et donc d'espacer un peu plus dans le temps.
07:26Donc, vous l'entendrez, en revanche, bientôt jeudi.
07:29Jeudi, en rentrant, il sera chez Pascal Praud sur CNews.
07:32Mais oui, c'est un choix volontaire.
07:33Lui, en ce moment, il est aussi en train d'écrire, c'est sa passion.
07:36C'est un intellectuel engagé en politique.
07:38Il est en train également d'adapter son livre, Le Suicide français, en Marie Canale.
07:42Et donc, voilà, il n'aime pas.
07:44Il voit aussi les fédérations reconquêtes toutes les semaines.
07:47Mais on sait partager les rôles comme ça.
07:49Merci beaucoup, Sarah Knafo.
07:51L'eurodéputé reconquête, je le rappelle.
07:53Dans un instant, le journal de 18h30, puis à 18h40, dans moins d'un quart d'heure,
07:57nous reviendrons sur la nouvelle idée du gouvernement pour financer la protection sociale,
08:01taxer une partie des retraités, contributions de certains retraités.
08:05La polémique enfle déjà et nous serons avec l'économiste Nicolas Bouzou.
08:09A tout de suite.

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