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Avec Davy Tissot, Président du Comité BOCUSE D’OR / Romuald FASSENET, Président Team France Bocuse d’Or / Bertrand FOUCHER, Directeur ONLYLYON / Gaëlle SÈVE, Présidente d’Honneur Halles Paul Bocuse

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##FERNIOT_FAIT_LE_MARCHE-2025-01-26##
Transcription
00:00Léal Métro, premier fournisseur et livreur de produits frais et locaux aux restaurateurs partout en France, vous présente.
00:08Sud Radio 10h-11h, Fergnaud fait le marché.
00:12Bonjour à tous les amis, bon dimanche ! Quel dimanche aujourd'hui !
00:18Si je pose la question comme ça, à brûle-pourpoint, aux Français,
00:23à part les particularismes régionaux et les petits chauvinismes mal placés,
00:29quelle est la capitale française de la gastronomie, de la bouffe, de l'alimentation ?
00:35Je pense que majoritairement on dira Lyon.
00:38Évidemment, Lyon, c'est la capitale des Gaules, mais c'est surtout la capitale du bien-manger.
00:43Ça tombe bien, c'est un dimanche très lyonnais qui suit une semaine fort lyonnaise également,
00:49puisque c'est le Syrah qui a lieu depuis jeudi.
00:52Le Syrah, c'est un grand salon de l'alimentation.
00:55Et au sein du Syrah, deux grands concours, dont le Bocuse d'or qui démarre ce matin pour deux jours,
01:02le plus grand concours de cuisine du monde.
01:04C'est de ça qu'on va parler ensemble.
01:06Sud Radio, Fergnaud fait le marché.
01:09On va en parler ensemble avec le dernier à avoir remporté le titre du Bocuse d'or,
01:16le dernier français en date, Dévi Tissot.
01:19Bonjour Dévi.
01:20Bonjour Vincent.
01:22Comment allez-vous ce matin à Lyon alors que vous êtes à quelques minutes
01:26d'aller rejoindre l'espace scénique où se déroule le concours ?
01:30Je vais super bien aujourd'hui.
01:32On a commencé assez tôt ce matin, 4 heures, puisque les candidats arrivent à 5 heures le matin.
01:38Donc on est là pour les accueillir et les mettre en situation.
01:42Et puis là, ça commence tout juste sur scène à s'activer jusqu'aux premières dégustations.
01:47Alors, j'ai beaucoup de chance que vous ayez pris le temps de me répondre ce matin, Dévi.
01:52Il faut dire qu'on se connaît bien.
01:54Moi, j'ai assisté à votre triomphe.
01:57Vous nous rappelez quand c'était ?
01:59C'était en septembre 2021.
02:02Le 27 septembre exactement.
02:05Et depuis, dernier Français à être monté sur la plus haute marche du podium,
02:12à l'époque, Dévi, vous aviez le souhait, le vœu de ramener M. Paul chez lui à Lyon.
02:21Parce que vous, vous êtes de la région.
02:23Moi, je suis lyonnais. Ma première maison était à l'auberge.
02:27L'auberge, c'est le restaurant Paul Bocuse, pour ceux qui ne connaissent pas.
02:30C'est ça, tout à fait.
02:32Donc, ça me tenait à cœur de ramener M. Paul, puisqu'il était quand même longtemps parti en Scandinavie.
02:38Oui, ils sont terribles, ces Scandinaves. On va en parler ensemble.
02:41Ils sont surtout nombreux.
02:44C'est ça, il y a de la concurrence.
02:47Donc, il avait un peu froid là-haut, il fallait le ramener.
02:49C'est ce que vous avez fait en 2021 et depuis, il est reparti.
02:53Et voilà.
02:54Depuis, il est reparti, oui.
02:56Maintenant, il va falloir que notre Français, qui va passer les deux mains, soit à la hauteur et puis donne le meilleur de lui-même.
03:07Alors, ce Français dont vous nous parlez, c'est petit Paul, pour les intimes.
03:15Le petit Paul qui est un grand chef.
03:18C'est Paul Marcon, le deuxième fils de Régis Marcon, qui lui-même a été Bocuse d'or.
03:25Il y a 30 ans, je crois, exactement.
03:2895, exactement, 30 ans.
03:30Donc, tout concourt à ce qu'il y ait normalement une sorte d'alignement des planètes pour Paul Marcon.
03:37Donc, une pression supplémentaire, on l'imagine.
03:39Et à un jour du concours, est-ce qu'il va avoir le droit, lui, de regarder ce que font la moitié des équipes aujourd'hui sur l'espace scénique de ce SIRA ?
03:50Chaque candidat qui passe le lendemain a le droit et puis, j'ai envie de dire, a le devoir aussi de regarder.
03:55Regarder un peu.
03:56C'est important.
03:57Mais c'est trop tard pour changer quoi que ce soit, David.
03:59Exactement, non.
04:00Oui, ils sont prêts.
04:02Maintenant, il n'y a plus qu'à dérouler la partition, comme on dit.
04:05Et à dérouler une belle partition.
04:08Alors, cette équipe, elle est formidable.
04:10Il est coaché par un meilleur ouvrier de France.
04:13D'ailleurs, j'annonce à ceux qui nous écoutent que vous êtes vous-même meilleur ouvrier de France.
04:18Cuisine.
04:192004.
04:20Et Christophe Quentin est le coach, un peu le maître à penser de Paul.
04:26À quoi ça sert un coach quand on a déjà ce niveau de cuisine ?
04:30On va dire que c'est quelqu'un qui va nous rassurer, qui va nous guider.
04:35Un chef d'orchestre, en fait.
04:37Mais normalement, comme je dis toujours, il ne faut pas être que chaque personne soit dans sa bulle.
04:45Il faut une bulle pour tout le monde.
04:47Et dans cette bulle, il y a ce coach qui est là et qui avance.
04:51Et ils avancent tous ensemble.
04:53Alors, on ne va pas les ennuyer aujourd'hui.
04:56Je ne vais pas demander, alors que c'est le feu sous la marmite,
05:00à Christophe Quentin ou même à Paul, à Paul Marcon de nous répondre.
05:05Mais on aura tout à l'heure Romuald Fasnay, qui lui aussi est mof cuisinier dans le Jura
05:10et qui est le président de la Team France,
05:13qui est un peu l'équipe de soutien aux candidats français.
05:15On peut dire ça comme ça ?
05:17Oui, la Team France a été montée en 2011.
05:19Et puis, c'est ce qui permet d'accompagner les candidats.
05:23Avec un lieu d'entraînement, avec une structure financière aussi.
05:27Parce que c'est quand même, contrairement à 1995,
05:31vous avez maintenant trois compétitions.
05:33Une sélection nationale, une sélection continentale européenne et une sélection monde.
05:38Oui, c'est un sacré truc.
05:40C'est un gros bulldozer.
05:42On en parlera tout à l'heure avec Romuald Fasnay.
05:45Mais revenons à vous, David, avec l'expérience que vous avez.
05:49Parce que vous n'avez pas commencé avec le bocus d'or,
05:53comme vous le disiez, comme vous le rappeliez, en 2021,
05:56lorsque vous avez remporté ce titre.
05:58C'est une longue histoire.
06:00C'est presque une histoire qui vous a accompagné la plus grande partie de votre vie, au fond.
06:05Tout à fait. J'ai eu la chance d'avoir le mof à 30 ans, donc en 2004.
06:10Et ça m'a accompagné jusqu'en 2019,
06:14où j'ai décidé de faire le bocus d'or de la sélection française.
06:19Il a fallu remettre les gants, comme on dit,
06:22se repositionner, réapprendre à travailler.
06:27Parce qu'un concours, c'est quand même des choses un peu spécifiques.
06:30En gros, de reprendre une page blanche et de se reposer des bonnes questions.
06:37En gros, j'ai rattaqué en disant, ok, tu sais rien, toute ta carrière, tu l'oublies
06:42et tu reprends à zéro.
06:44Et puis, vous en plus, vous êtes un pilier de l'ex-Institut Paul Bocuse Life.
06:51Et donc, vous avez toujours vécu dans la galaxie Bocuse.
06:55Vous l'avez dit, vous avez commencé aussi au restaurant Paul Bocuse,
06:59à l'auberge, surnommée l'auberge.
07:01Et puis, c'est l'auberge, comme vous dites,
07:04on pense aux deux chefs, Olivier Couvain et Gilles Reynard.
07:07C'est aussi une usine à meuf, à Meilleur Ouvrier de France,
07:11un peu comme le nôtre pour les pâtissiers.
07:13– Ça a toujours été important pour M. Paul aussi,
07:16le titre de Meilleur Ouvrier de France.
07:18Et puis, ça fait partie, sur nos médailles, c'est marqué,
07:21enseignement, joie et travail.
07:23– La joie, important, la joie au milieu.
07:26– C'est marqué.
07:28– Non, mais je dis ça parce qu'il faut que ça se fasse aussi
07:31dans la bonne humeur, dans le plaisir.
07:33Si on le fait contraint, on le fait mal.
07:35– C'est ça, c'est important qu'il y ait du plaisir dans ce qu'on fait.
07:39C'est ce qu'on conseille aux candidats.
07:41Aussi bien aux candidats français qu'aux autres candidats
07:44de différents pays, c'est de faire dans le plaisir
07:47et de faire découvrir aussi ce qui est important,
07:50c'est la cuisine identitaire de son pays.
07:53C'est ce que voulait M. Paul au départ,
07:56et sur ce qu'on croise, c'est ce qu'on attend aussi.
07:59– Alors, vous vous pensiez presque, je dirais, en avoir fini,
08:03rentré dans le hall of fame du Bocuse, et puis paf !
08:07Vous voilà, je veux dire, rattrapé par la patrouille,
08:10vous êtes aujourd'hui le président du comité, en quelque sorte.
08:13– Oui.
08:14– Qu'est-ce que c'est votre boulot, le comité international d'organisation ?
08:19C'est quoi votre travail ?
08:20– C'est de mettre en place des chefs qui sont à l'international.
08:25Il y en a 6 maintenant, puisque ça a été annoncé en début de semaine.
08:29– Oui.
08:30– Des hommes et des femmes qui sont un petit peu partout.
08:32– J'ai vu Anne-Sophie Pick passer sur les réseaux sociaux, c'est chouette.
08:36– Voilà, vous avez Christophe Baquet, Olivier Couvain,
08:40vous avez un chef norvégien, un chef américain,
08:44une chef brésilienne aussi, un chef japonais,
08:48et avec ce petit comité, on va être en charge de travailler sur les thèmes,
08:53d'être présent et d'avancer sur les différentes compétitions continentales aussi,
08:59d'être là aussi pour aider les petites équipes à se structurer.
09:06– Il y a des petites équipes ?
09:09– Il y a des équipes rentrantes, des fois avec des grandes surprises,
09:14qui créent et qui arrivent à être en finale monde.
09:18Donc voilà, mais l'idée c'est d'arriver à les accompagner aussi.
09:23En gros, ce comité, c'est un peu les présidents de chaque équipe.
09:28– Bien sûr, bien sûr.
09:30Alors on compare un petit peu, en tout cas dans le monde de la cuisine,
09:34que je côtoie depuis un moment, et surtout le monde du Syrah et du Bocuse d'or,
09:39eh bien on compare ce concours aux Jeux Olympiques de la cuisine, en quelque sorte.
09:44C'est la plus grosse épreuve culinaire au monde ?
09:48– C'est la plus grosse, au départ c'est 72 pays quand même.
09:52– Incroyable.
09:53– 24 ans finale, mais au départ c'est 72 pays.
09:56Là va se rajouter une sélection qui est Syrah et Arabia,
09:59où vous allez avoir le Liban, l'Arabie Saoudite, le Qatar, le Koweït,
10:05qui vont se rajouter, ça va être une sélection continentale en plus.
10:08Donc ça fait encore quelques pays qui viennent se rajouter à cette compétition.
10:13Mais tout l'enjeu est, on va dire, la valorisation d'une gastronomie,
10:19d'une gastronomie d'un pays, et un petit peu le faire valoir.
10:23C'est du soft power pour les pays d'être présents sur cette compétition.
10:28Et puis quand vous gagnez…
10:31Alors déjà, faire partie des 24, c'est déjà extraordinaire.
10:34Mais bon, quand vous avez de la chance d'être sur le podium et de gagner,
10:37c'est encore plus valorisant pour les pays.
10:42– Alors vous disiez en 2019, Jérémie Légand, grosso modo,
10:47ça veut dire que quel que soit le niveau,
10:49et vous étiez donc déjà meilleur ouvrier de France depuis 15 ans dans votre discipline,
10:54et le concours de meilleur ouvrier de France, c'est déjà un sacré concours.
10:57Ça veut dire que quand vous décidez de concourir pour le Bocuse d'or,
11:03vous redémarrez à zéro presque, c'est encore une falaise à gravir ?
11:07– C'est zéro, zéro. On démarre à zéro.
11:10– Malgré tout ce que vous saviez ?
11:12– Pour moi, c'était vraiment un objectif.
11:14Après, c'était des compétences, j'avais acquis certaines compétences,
11:19alors les compétences qui étaient bonnes, il fallait les garder,
11:22mais il fallait quand même se remettre au travail.
11:25Et puis d'ailleurs, même sur la finale de la sélection France,
11:29je ne gagne que d'un point.
11:31– C'est ça, il y a des marches à gravir jusqu'à la finale
11:36qui paraissent parfois, je dirais, faciles ou pas faciles,
11:40mais en tout cas une formalité pour les Français,
11:42et ce n'est pas le cas, il faut aussi pouvoir gagner en Europe.
11:46– Même l'Europe, je fais sixième,
11:48je fais la plus mauvaise position de la France
11:50depuis que la sélection européenne est mise.
11:53– Donc vous vous êtes remis en cause entre la demi-finale et la finale, en quelque sorte.
11:57Vous vous êtes tourmis aussi à zéro.
11:59– Quand vous faites du boxe, vous remettez tout à zéro à chaque fois.
12:02Vous gardez ce qui est bon, vous gardez ce qui n'est pas bon
12:04pour ne pas le reproduire, et puis vous y allez.
12:07Là, sur la finale Europe, je suis à 150 points du premier,
12:11et sur la finale monde, je crois que le deuxième est à 300 points.
12:15– C'est fou, c'est complètement dingue,
12:17parce que parfois les écarts sont tellement ténus
12:19qu'on se dit que ça ne joue à rien, à pas grand-chose.
12:22Il faut être bon partout.
12:25– En fait, c'est ça, il y a des notes en cuisine,
12:32il y a des notes en dégustation, il y a des notes sur le savoir-faire,
12:35sur le savoir-être, sur le gaspillage, sur tout.
12:38Donc effectivement, il faut être bon de partout.
12:41Ça ne suffit pas d'avoir deux très très bonnes notes.
12:44Et moi, j'ai un souvenir de M. Paul,
12:46quand je suis parti au Meilleur Bré de France,
12:48qui me dit, écoute, David, tu fais trois plats moyens, mais de très haute qualité.
12:53Voilà.
12:54– C'est une belle définition, je trouve.
12:56– Qui me restera gravé à jamais.
12:58– D'accord.
12:59– C'est un petit peu ce qu'il faut atteindre au fil des compétitions
13:02pour être le plus performant à la finale monde.
13:05– David, vous restez avec moi,
13:07on va passer un coup de téléphone à votre confrère Romuald Fasnay,
13:11le président de la Team France Bocuse d'or,
13:13pour parler un peu plus d'entraînement et de préparation.
13:16À tout de suite.
13:18– Léal Métro, premier fournisseur et livreur de produits frais et locaux
13:22aux restaurateurs partout en France, vous présente.
13:25– Sud Radio, 10h-11h, Fergnaud fait le marché.
13:29– Nous continuons à dérouler notre dimanche lyonnais.
13:32Et quel dimanche lyonnais, avec aujourd'hui la première journée du concours
13:36le Bocuse d'or au Cira Lyon.
13:38Avec moi en ligne, depuis le début de l'émission,
13:41David Tissot, qui est le dernier chef à avoir remporté la médaille d'or,
13:46le Bocuse d'or, en 2021.
13:50Je ne veux pas me gourer parce que ça fait un petit moment
13:53que je suis le concours quand même.
13:55Et nous avons à côté de David, il ne doit pas être très loin d'ailleurs,
14:00parce que tous les deux ont accepté de se retirer un moment
14:03de l'espace scénique du concours pour pouvoir répondre à mes questions.
14:07Nous avons Romuald Fasnay, précité, qui est lui aussi meilleur ouvrier de France,
14:11cuisinier, et qui est le président de la Team France Bocuse d'or.
14:15Bonjour Romuald.
14:16Oui, bonjour Vincent.
14:18Alors Romuald, merci d'avoir pris un peu le temps,
14:21parce que ce matin c'est chaud.
14:23Le démarrage du Bocuse, et puis tôt ce matin.
14:26Oui, on est dans les starting blocks pour la dégustation.
14:29Les équipes sont déjà prêtes à...
14:31À envoyer presque.
14:33À envoyer presque, oui.
14:34Alors, ce qui est intéressant Romuald, c'est que vous, de votre côté,
14:39on a dit que David, évidemment, avait baigné dans la galaxie Bocuse
14:42depuis toute sa jeunesse, on va dire.
14:45Vous, de votre côté, c'est incroyable, parce que vous êtes meilleur ouvrier de France,
14:50on sait que dans ce concours, beaucoup de meilleurs ouvriers de France
14:53ont prêté leur concours au fait d'être dans le comité, dans l'organisation,
14:58dans la promotion, c'est-à-dire qu'il y a presque un bénévolat
15:01induit par le col bleu-blanc-rouge.
15:03Vous, vous êtes restaurateur, dans le Jura, étoilé,
15:09et quand même, vous avez trouvé le temps d'être président de la Team France Bocuse d'or,
15:13dont le boulot est de faire la promotion et d'entourer le candidat qui se prépare ?
15:18Oui, tout à fait, alors on trouve le temps parce qu'on est béni dans ce concours
15:22depuis déjà 2008, alors dès qu'on y goûte, on n'arrive pas à s'en sortir.
15:27Surtout que vous, vous avez coaché des équipes étrangères, en plus, dans votre palmarès.
15:32Oui, j'ai coaché pendant 8 ans le Japon, l'Australie,
15:35pour ensuite arriver avec l'équipe de France, où là, ce n'est pas la même chanson.
15:40On œuvre pour ses couleurs, pour son drapeau, et l'engagement,
15:44on a envie de le construire, pérenniser, et puis pour la suite, pour les futurs.
15:49Alors effectivement, la Team France, c'est une association de bénévoles,
15:53comme vous l'avez rappelé, mais en tous les cas, qui met tout en œuvre,
15:57qui met tout en œuvre pour que le candidat ait tous les moyens,
16:00tous les moyens pour cette compétition.
16:03– Bon, Romuald, je voulais vous signaler, comme ça, ça me permet d'en dire un mot,
16:08que je porte depuis une certaine soirée le bracelet bleu-blanc-rouge
16:14de la promotion Serge Vira.
16:16Serge, un chef qui nous a quittés, qui était votre ami,
16:19qui était votre prédécesseur à ce poste, qui s'occupait beaucoup de la Team France,
16:25et du coup, vous avez voulu que cette promotion lui soit dédiée.
16:30– Oui, effectivement, la place de président, c'était la sienne,
16:34c'est notre président éternel, et on se devait d'avoir cette image,
16:40enfin, en tous les cas, de le garder vers nous,
16:42et cette promotion lui est déduit, forcément.
16:44– Alors, je peux vous dire un truc, c'est un petit secret,
16:47mais j'étais en tournage à l'île de la Réunion il y a quelques jours,
16:50et la plupart des gens, en voyant ce bracelet, me disaient « Vous êtes moffe ? »
16:54Alors je disais « Non, non, j'usurpe simplement le titre »,
16:56mais en tout cas, ça me faisait plaisir de porter le signe de cette promotion, Serge Vira.
17:00David Tissot, le col bleu-blanc-rouge, puisqu'on cite,
17:04« Vous êtes tous les deux meilleurs ouvriers de France »,
17:06est-ce que ça a encore énormément de prestige à l'étranger ?
17:09Vous êtes un ambassadeur de la France en cuisine,
17:13quand on porte ce col bleu-blanc-rouge ?
17:16– Tout à fait, ça fait partie de nos valeurs, encore une fois,
17:19c'est de la transmission, on est là pour faire briller nos couleurs,
17:24et ça c'est important, on a été les meilleurs ouvriers de France
17:27avec Romuald en même temps, d'ailleurs, en 2004,
17:30on parlait de Serge juste avant, qui était beaucuse d'or aussi en 2005,
17:34– Absolument.
17:36– Mais non, non, on est, oui, des ambassadeurs de la gastronomie.
17:41– Vous êtes des bébés beaucuse, quoi, des bébés beaucuse d'or, quoi,
17:45l'un comme l'autre.
17:47– Je suis lié au corps, parce que ça fait un moment que ça dure,
17:49et puis comme le dit David, cette conviction de porter,
17:53de prêcher cette bonne parole, ça fait partie de notre quotidien, oui.
17:56– Alors Romuald, un petit mot sur la Team France, on a compris,
17:59outil de promotion, d'encadrement du candidat français,
18:02parce qu'il y a des gros budgets en face, sur certaines équipes internationales,
18:06donc il fallait un petit peu rehausser le niveau pour avoir une préparation optimale,
18:10parlons de cette préparation en peu de temps, ça se passe pendant combien de temps ?
18:16Grosso modo, depuis combien de temps Paul Marcon,
18:19on l'a dit, le deuxième fils de Régis Marcon,
18:22il faut savoir que son frère aîné tient un restaurant triplement étoilé
18:25à Saint-Bonnet-le-Frois avec son père,
18:27et le petit Paul, lui, vaillant, a décidé d'aller relever le défi,
18:33prendre le gant, et depuis quand est-ce qu'il se prépare,
18:36je vais dire physiquement, ça veut dire physiquement,
18:38depuis quand est-ce qu'il est en cuisine, a travaillé sur les thèmes,
18:41a préparé ses épreuves successives ?
18:44– Alors déjà l'engagement du beaucuse d'or, quand on représente son pays,
18:48c'est 18 mois, c'est quasiment deux ans,
18:51puisqu'avec la sélection de son pays,
18:55il y a quasiment deux ans qu'il est dans cette compétition.
18:58Pour la grande finale, il ne faut pas oublier la qualification européenne,
19:02où là il y a déjà une étape qui était au mois de mars l'année dernière,
19:06et puis là pour le beaucuse monde, les sujets tombent fin septembre, début octobre.
19:11– C'est le moment de nous dire, parce qu'il y a des thèmes qui ne sont pas gratinés,
19:16pour un béhossien comme moi, qui suis un cuisinier amateur, rappelez-nous les thèmes.
19:21– Alors oui, les thèmes sont donnés fin octobre, début novembre,
19:26et là on avait le chevreuil, avec un dos de chevreuil,
19:29où il fallait travailler la selle d'une façon, les deux filets d'une autre,
19:35il y a deux épaules qu'il fallait confire et puis intégrer dans une tourte,
19:40avec des dimensions forcément précises,
19:44des règlements un peu plus stricts.
19:46– Ça ressemble un peu à un thème de Moffs ça, hein ?
19:49– J'ai l'impression, j'ai l'impression, je ne sais pas, pas du tout,
19:54mais en tous les cas, c'est vraiment un thème de cuisinier en tous les cas,
19:58et c'est ça qui nous donne du sens et qui nous...
20:02– Motive quoi.
20:04– Motive, alors motivé oui, mais en tous les cas qui nous donne de la détermination,
20:09parce que c'est vraiment de la cuisine.
20:11– David, vous, vous n'aviez pas le chevreuil, vous vous souvenez ?
20:14Rappelez-nous ce que vous aviez en viande, parce qu'il y a toujours un...
20:17– Un paleron de bœuf.
20:18– Le paleron de bœuf, qui est un morceau qui n'est pas facile,
20:21parce qu'il faut le cuire longtemps pour que les collagènes fondent, hein ?
20:24– C'est ça exactement.
20:26– Ou le parer quoi, ou retirer le tendon à l'intérieur.
20:30– Exactement, exactement.
20:32– Et comment ? Dites-moi oui.
20:35– Il y a quand même, c'est vrai que l'esprit de M. Paul c'était de faire de la cuisine,
20:40et que quand il crée ce concours en 87,
20:43c'était vraiment l'identité de la cuisine de chaque pays.
20:48Après forcément on met un thème, on met des...
20:51on ne va pas dire des bâtons dans les roues, mais voilà.
20:54– Oui, il faut des obstacles.
20:57– Il faut mettre des petits pièges, il y a des choses plus libres,
21:01il y a des choses avec des règles,
21:03et puis il y a surtout une vraie volonté de revenir à des choses rationnelles aussi,
21:09en utilisant dans son entièreté tous ces produits-là.
21:13– On va parler du chevreuil, mais il n'y a pas que le chevreuil cette année, hein ?
21:17– Non, il y a aussi le céleri, le maigre, le céleri branche et le homard,
21:23et ils doivent réaliser tout ça avec que ces produits-là.
21:27– Avec maestria dans la viande, produit de la mer,
21:30et les légumes qui ont fait une entrée assez tonitruante,
21:33qui sont de plus en plus importants dans ce concours.
21:37– Dévi, vous parliez de M. Paul, parce que ça reste la référence,
21:43et M. Paul n'est plus là, mais est-ce que son esprit perdure,
21:47au moins dans la façon d'attendre une cuisine bien faite et puis savoureuse ?
21:55– Son esprit perdure, et je suis là pour le faire perdurer.
21:59– Ah, ben voilà, ça me fait plaisir d'entendre ça.
22:02Vous êtes d'accord avec ça, Romuald ?
22:04– Oui, tout à fait, en tous les cas, on retrouve du sens dans les sujets,
22:08et dans les produits à utiliser, c'est presque universel,
22:11parce que tous les pays qui vont venir, ils ont le droit d'avoir accès à tous ces produits,
22:16et ça va être une magnifique fête, ce qu'aimait Paul, d'ailleurs.
22:20M. Paul, ce qu'il adhère, c'est cette fête des cuisiniers.
22:22– Et qu'on se régale, et que le jury se régale, quand même, c'est important.
22:26– Entre pays, entre jurys, c'est déjà une belle fête, donc voilà.
22:29– Bon, messieurs, je vous remercie vraiment infiniment d'avoir pris le temps de me répondre.
22:35On va croiser les doigts très fort, se taper la tête contre du bois,
22:40en espérant que Paul Marcon soit à l'aise,
22:43et surtout qu'il réalise ce qu'il fait le mieux possible.
22:47Nul n'est tenu à faire des miracles,
22:50mais simplement le faire tel qu'il l'imaginait, sans accident.
22:54– Bon, allez, on ne dit plus rien, et on attend demain.
22:57Évidemment, on en reparlera cette semaine et la semaine prochaine dans l'émission,
23:01mais pour l'instant, on ne quitte pas Lyon.
23:04Merci, je vous laisse partir sur l'espace scénique,
23:06et je vous retrouve tout à l'heure, dans une demi-heure.
23:08Merci beaucoup, Romuald Fasnay, merci, David Tissot, à tout à l'heure.
23:12Allez, on reste ensemble, nous, et on continue à s'intéresser
23:15à tout ce qui se mange et se prépare du côté de Lyon.
23:19– L'EHAL Métro, premier fournisseur et livreur de produits frais et locaux
23:23aux restaurateurs partout en France, vous présente.
23:26– Sud Radio, 10h-11h, Fergnaud Fels-Marché.
23:30– Toujours dans ce dimanche extrêmement lyonnais,
23:32alors que nos deux meilleurs ouvriers de France,
23:35David Tissot et Romuald Fasnay, sont repartis vers l'espace scénique,
23:39l'espace Paul Bocuse, où se déroule la première journée du concours,
23:43le Bocuse d'or.
23:45Eh bien, on va s'intéresser ensemble à élargir un petit peu le scope
23:49et s'intéresser à tout ce qui se mange à Lyon cette année.
23:53– Sud Radio, Fergnaud Fels-Marché.
23:56– Et pour faire cela, j'ai un grand spécialiste de tout ce qui se mange à Lyon,
24:01c'est Bertrand Fouché qui est le directeur général d'Only Lyon.
24:04Bonjour Bertrand !
24:05– Bonjour !
24:06– Merci d'avoir pris le temps d'être avec nous ce dimanche matin.
24:10Bertrand Fouché, Only Lyon, d'abord, c'est une magnifique anagramme,
24:15parce que Lyon, Only Lyon, il fallait le trouver, c'est très beau.
24:20– C'est malin.
24:21– C'est très malin.
24:22Et Only Lyon, en tout cas, ça parle aux étrangers peut-être même plus
24:25qu'aux Français et aux Lyonnais.
24:27Mais Only Lyon, c'est un outil de promotion de tout ce qui se met
24:31dans le gosier à Lyon, on peut dire, pour faire simple.
24:34– Voilà, et puis notre mission, c'est de promouvoir le territoire lyonnais,
24:38que ce soit pour le tourisme, les congrès, l'attractivité économique
24:41et bien évidemment, mettant en avant la gastronomie, la filière alimentaire
24:45mais également toutes les autres filières économiques ou touristiques
24:48qui sont présentes sur nos territoires.
24:50Mais c'est vrai que la gastronomie est quand même…
24:52– C'est l'image de Marc !
24:54– Exactement, un élément d'attractivité important,
24:57on l'avait mesuré dans une étude en 2022 qui était un des éléments,
25:00notamment pour les touristes, qui arrivaient effectivement en numéro 1
25:04sur l'attractivité lyonnaise et qui leur donnait envie de passer du temps à Lyon.
25:07– Alors vous, vous mettez le coup de projecteur sur les belles initiatives
25:10dans tous les secteurs autour de l'alimentation notamment,
25:13enfin en tout cas, c'est ce qui nous intéresse dans « Faire Nouvelle Marché ».
25:16Mais Bertrand, je voulais que vous compreniez pourquoi j'ai souhaité en parler avec vous,
25:21c'est parce que c'est vrai que dans un monde qui bouge énormément,
25:26l'image de Lyon, à table, elle est un tout petit peu figée quand même,
25:31en général, autour de la tradition.
25:34Alors on a parlé pendant une demi-heure de Paul Bocuse et du concours du Bocuse d'or,
25:37là on est au cœur de la tradition lyonnaise, les bouchons, les mères cuisinières,
25:42la charcuterie lyonnaise, donc il y a un côté un peu suranné parfois,
25:47alors que vous, vous vous attachez énormément à des projets extrêmement novateurs.
25:51– Exactement, alors je ne vais pas revenir sur ce que vous avez dit,
25:55et notamment mentionner tous les jeunes chefs aujourd'hui
25:58qui rénovent la cuisine lyonnaise, que ce soit Tabata et Hugo Vickmey,
26:03ou Connie Zagora, ou Jérémy Galvant, enfin tous ces chefs-là.
26:08– Exactement, mais vous parlez plutôt d'initiatives qui renforcent l'impact
26:13de la filière gastronomique et alimentation à Lyon,
26:15et notamment sur le plan social comme créatrice de liens sociaux.
26:18– Social et sanitaire, parce que la santé et le social, ça marche main dans la main,
26:24c'est un peu une émanation de cette cuisine lyonnaise,
26:27parce que quand on a des bases fortes, comme vous avez à Lyon,
26:30eh bien il faut en faire profiter le plus grand nombre, c'est ça ?
26:33– Exactement, puis c'est un secteur sur lequel on peut combiner à la fois
26:36la tradition et le savoir-faire gastronomique,
26:39et puis la dynamique des secteurs d'activité que nous avons aujourd'hui,
26:42notamment dans la filière alimentaire, mais également dans la santé,
26:44par plusieurs initiatives dont on peut parler.
26:46– Alors il y a un nom que j'adore moi, pourtant c'est un mot qu'on n'utilise plus trop,
26:51c'est les cantines, les petites cantines, parlez-moi des petites cantines !
26:56– Alors les petites cantines, c'est une structure qui a été initiative
27:00de deux co-fondateurs, notamment Diane Dupré d'Altour et Etienne Tourneau,
27:04à la suite notamment d'un accident de la vie de Diane,
27:07et qui en fait s'est rendu compte que par la solidarité dont ses voisins ont témoigné,
27:12il fallait, il y avait un enjeu à recréer du lien social dans les quartiers,
27:16et ils ont choisi de le faire autour de la restauration,
27:18donc de lieux de restauration participatif en fait,
27:21où les convives se rencontrent autour de repas auxquels ils peuvent contribuer à la préparation,
27:27et ce qui est intéressant avec les petites cantines,
27:29c'est pas ce qui se passe comme le dit Diane d'ailleurs,
27:31c'est pas ce qui se passe dans l'assiette, mais c'est ce qui se passe au-dessus de l'assiette,
27:34c'est-à-dire le repas est un prétexte en fait pour échanger et créer du lien ensemble.
27:40– Parce qu'au fond, il n'y a pas mieux que d'être autour d'un repas,
27:44pour échanger et pour laisser tomber le masque social on va dire.
27:48– Exactement, et c'est pour ça qu'elles sont implantées dans beaucoup de quartiers aujourd'hui,
27:52à Lens, Soap H, Chavez, et elles ont essaimé aussi dans d'autres villes en France,
27:56Lille, Strasbourg, et c'est pour nous une fierté d'avoir ces petites cantines
28:00comme Initiatives Lyonnaises, mais qui aujourd'hui permettent de se diffuser
28:04et de procurer plus de liens sociaux ailleurs également,
28:08c'est pour ça d'ailleurs qu'on a proposé à Diane d'être l'une de nos figures,
28:12de nos mini-séries qu'on appelle 5 vies,
28:14produites par Onyion, où elle témoigne en deux minutes,
28:17vous pouvez trouver ça sur nos réseaux, donc 5viessuronyon.com,
28:21et vous verrez le témoignage de Diane, qui déclare à la fois son amour à la vie,
28:25mais également toutes les ambitions qu'elle met dans ce projet pour recréer du lien social.
28:30– Alors, quand on parle lyonnais, parce qu'on parlait d'Onyion, de ce magnifique anagramme,
28:36quand on parle lyonnais, on sait ce que c'est qu'un canut,
28:40en dehors de Lyon pas forcément, c'est l'ouvrier des soirées,
28:43ça c'est très traditionnel, mais le programme Canut, c'est en revanche un acronyme, Canut.
28:49– Exactement, c'est là aussi où on a peut-être un savoir-faire dans les acronymes,
28:53Canut ça veut dire cancer nutrition and taste,
28:56donc c'est une initiative qui a été lancée en 2019,
28:59pour améliorer la qualité de vie autour du repas des patients atteints de cancer,
29:04et notamment ceux qui sont en traitement de chimiothérapie.
29:07– Parce que c'est important de prendre plaisir à manger quand on est à l'hôpital,
29:11ça joue sur la guérison.
29:13– Souvent, et notamment parce que la chimiothérapie entraîne des altérations du goût,
29:17et ce qui peut réduire l'appétit est un facteur aggravant du cancer,
29:21et ça touche beaucoup de patients.
29:23Et donc le programme Canut, en mobilisant à la fois des chefs,
29:27l'institut de recherche, de l'institut Life,
29:31des restaurateurs de cuisine collective comme Elior, des mutins etc,
29:35a construit un programme et notamment propose des recettes aux patients,
29:39qui leur permet à la fois de cuisiner et de retrouver de l'appétit,
29:43à partir de recettes qui sont parfaitement adaptées à leur situation médicale.
29:48– Oui évidemment, avec une caution médicale et nutritionnelle, j'imagine.
29:53– Exactement, c'est aussi l'illustration d'un secteur économique de pointe,
29:59qui combine à la fois l'alimentation et la santé,
30:01par exemple on a aujourd'hui Nutricence,
30:03qui est une entreprise française spécialisée dans la nutrition santé,
30:06et qui est basée sur Lyon et qui est née et s'est développée à Lyon,
30:11comprend aujourd'hui plus de 500 collaborateurs,
30:13et qui offre en fait des produits nutritionnels adaptés aux personnes âgées notamment.
30:18– Alors c'est vrai que ces initiatives elles sont nombreuses,
30:21on ne pourra pas les citer toutes,
30:23mais moi en allergissant un peu le champ de vision,
30:27il y a ce formidable projet, le projet alimentaire du territoire lyonnais,
30:31qu'est-ce que ça recoue pour ça ?
30:33– L'idée c'est de pouvoir mettre ensemble l'ensemble de la filière,
30:37à la fois les producteurs, et valoriser les productions locales,
30:41augmenter la souveraineté alimentaire du territoire,
30:43parce que quand on a une métropole,
30:45on va chercher de temps en temps les produits très loin.
30:47– Oui parce qu'il y a une identité culinaire et alimentaire à Lyon,
30:51donc c'est ça que vous mettez en avant ?
30:53– Exactement, mais on va chercher, dans la cuisine lyonnaise,
30:56déjà Lyon est un carrefour, donc dans la cuisine lyonnaise on n'a pas tout inventé,
30:59puisqu'on se nourrit aussi beaucoup de produits qui sont produits à proximité,
31:02que ce soit dans l'Inde, l'Auvergne, avec les ports ou les salaisons,
31:07donc Lyon est un carrefour aussi pour la gastronomie,
31:09et le programme la vise à réconcilier en fait les filières à Mont,
31:12donc les producteurs, des transformateurs, et puis des lieux de consommation,
31:16avec un enjeu qui est d'augmenter la souveraineté alimentaire,
31:18c'est-à-dire ne pas aller chercher les produits trop loin,
31:20et si possible valoriser le local,
31:23mais également de pouvoir offrir à ces agriculteurs et ces producteurs des environs
31:29des sources de revenus, de stabilité en fait dans la production,
31:34et qui permettent, en nourrissant à proximité les habitants de la métropole,
31:38d'avoir un écosystème qui est dynamique.
31:41– Ouais, et d'être citadin mais locavore en même temps, pour faire simple.
31:47– Et dans des équilibres économiques qui permettent à la fois aux habitants
31:50de se nourrir avec de la nourriture de qualité et à bon prix,
31:54et aux producteurs de vivre de leur dignement, de leur travail.
31:58– C'est assez bouleversant, parce qu'évidemment,
32:01quand on a un tel ADN autour de l'alimentation,
32:05on sait combien ça compte dans l'alimentation et dans la qualité de vie
32:12des Lyonnais et de ceux qui les entourent, de grands Lyons,
32:16évidemment tout ça prend sa place.
32:18Alors je voudrais terminer, moi on pourrait y passer la journée,
32:21tellement le nombre d'initiatives est grand,
32:24il y a quelque chose qui m'a frappé,
32:26comme on le disait en début d'interview, Bertrand Fouché,
32:30vous avez un réseau de restauration extrêmement dense
32:36et qui va des simples gargotes, et c'est pas du tout péjoratif,
32:40des petits bouchons, ou même de la street food,
32:43de la restauration de rue jusqu'au plus étoilé,
32:46c'est une ville extrêmement étoilée, évidemment Lyon.
32:49Mais ce qui est intéressant, c'est qu'il y a ce ferment d'une jeunesse,
32:54d'une volonté d'explorer des voies,
32:58ce que j'appelle la nouvelle restauration lyonnaise,
33:01on peut citer par exemple Ninkasi, ou la fabuleuse cantine,
33:05ce sont des initiatives très intéressantes.
33:08Oui alors effectivement, Ninkasi, fondée par Christophe Farger,
33:12qui est un peu une icône à Lyon,
33:14est née pas uniquement de la cuisine, mais avant tout de la culture.
33:19Ce sont des lieux aussi de fête de culture, de promotion de jeunes artistes,
33:25donc le premier Ninkasi est né à Lyon.
33:27Mais la cuisine est une culture à Lyon, on est d'accord !
33:30Exactement, mais qui n'est pas exclusive.
33:32Ninkasi s'est développée en fait dans la bière,
33:34aujourd'hui dans les roms, les jeans,
33:36avec des lieux événementiels sur la région,
33:38ils ont 26 établissements aujourd'hui.
33:40Oui ça y sème, c'est incroyable !
33:42Exactement, et avec aussi, Christophe Farger a poussé aujourd'hui
33:47des curseurs très forts aussi en termes d'impact environnemental,
33:50notamment il a été un des participants emblématiques
33:53à la Convention des entreprises pour le climat,
33:55et aujourd'hui il diffuse ses pratiques responsables
33:57vraiment très forts dans ses restaurants,
33:59sur la sélection des fournisseurs, sur la gestion des déchets,
34:02sur la provision de nourriture...
34:03Attendez, vous me parlez de la gestion des déchets,
34:06il y a un truc qui est formidable, c'est la Recuperia par exemple.
34:09Exactement, puisque la Recuperia est établie dans un quartier populaire,
34:16le quartier qu'on appelle des Etats-Unis,
34:18là aussi on frine un peu,
34:20et la Recuperia c'est un tiers-lieu qui est dédié
34:23pour éviter le gaspillage alimentaire
34:26et la promotion d'une alimentation durable.
34:28Il y a un très gros fermant dans ce quartier,
34:30notamment avec la Maisa, qui est la maison de l'alimentation,
34:34ouverte au quartier, c'est là aussi où est présent Vrac,
34:37qui est une initiative de citoyens dans les quartiers
34:39pour pouvoir acheter en gros des produits en vrac,
34:42éviter les emballages et pouvoir profiter d'une nourriture de qualité,
34:45d'achat de qualité à bas prix.
34:47Donc dans cet endroit-là, autour des Etats-Unis,
34:50du quartier Mermoz, etc., il y a beaucoup d'initiatives
34:52comme la Recuperia, Vrac et autres,
34:54qui se sont mises en réseau et qui travaillent
34:56notamment à partir de lieux comme ça,
34:58ouverts aux habitants, et qui rendent des habitants
35:00aussi acteurs de ça.
35:02C'est ça, on participe, c'est participatif.
35:05Exactement.
35:07Et puis peut-être que ça promeut aussi les bonnes pratiques,
35:10en tout cas dans la gestion des déchets,
35:14mais tout simplement dans sa façon d'acheter aussi.
35:16Oui, parce qu'il s'agit d'apprendre des recettes,
35:19notamment à partir de produits invendus ou déclassés.
35:23C'est ce que fait d'ailleurs la fabuleuse cantine
35:25comme restaurant qui utilise quasiment 100% de ses produits.
35:28Des produits sale-gueule, comme on dit familièrement.
35:31Les recettes, cuisiner un peu plus végétarien,
35:34tout ça, il faut connaître les recettes, les gestes,
35:36et puis c'est des lieux où aussi on peut se rencontrer
35:38et créer du lien pour bouffer avec ce qu'on utilisait
35:40sur les petites cantines.
35:41Merci beaucoup Bertrand Fouché.
35:43Je rappelle que vous êtes le directeur général d'Only Lion,
35:45outil de promotion fantastique, pas que de la cuisine,
35:49mais en tout cas de la cuisine.
35:50Vous nous avez appris ce matin que Lyon,
35:53c'est certes l'auberge de Paul Bocuse et le Bocuse d'Or,
35:57mais pas que, et loin d'être que.
35:59Merci pour toute cette diversité culinaire dans votre belle ville.
36:04Je vous dis bon dimanche, vous aurez quand même l'œil
36:08sur le Bocuse d'Or, on est d'accord ?
36:10Exactement.
36:12C'était hier et vendredi et c'était une magnifique expérience.
36:15Eh bien ça continue, nous aussi on se retrouve dans une minute,
36:18je vous laisse, on va parler d'Èle-Paul-Bocuse,
36:21ça sera moins drôle, mais c'est important tout de même.
36:36Voilà mes amis, nous continuons ce dimanche
36:39sous l'égide de la ville de Lyon,
36:42puisque c'est aujourd'hui la capitale de la gastronomie,
36:44plus que jamais, ce matin, comme vous le savez,
36:46puisque vous avez écouté l'émission,
36:48c'est la première journée du concours du Bocuse d'Or au CIRA Lyon,
36:51cet immense salon de l'alimentation.
36:54Mais il n'y a pas que du bonheur et des événements heureux,
36:56parce que cette semaine, une grande dame nous a quitté à Lyon,
37:02une grande dame, une fromagère,
37:04dont tout le monde connaît à Lyon le nom,
37:07souvent au-delà des frontières, c'est René Richard,
37:10qui nous a quitté cette semaine,
37:12et j'avais envie d'évoquer, avec quelqu'un qui la connaissait bien,
37:17le travail qu'a réalisé René Richard.
37:24Je suis au téléphone avec Gaëlle Sèvres.
37:26Bonjour Gaëlle Sèvres.
37:28Bonjour Vincent.
37:30Merci de nous répondre au téléphone ce matin.
37:35D'abord vous êtes commerçante vous-même, pâtissière, installée au Halle Paul Bocuse.
37:41Depuis combien de temps Gaëlle Sèvres ?
37:43Depuis plus de vingt ans,
37:45et aujourd'hui je parle surtout en tant que présidente d'honneur des Halles de Lyon.
37:50Vous avez été présidente un moment,
37:52et maintenant vous êtes présidente d'honneur,
37:54c'est un peu un titre qui vous est cher quand même,
37:57parce que ces Halles vous les vivez de l'intérieur.
38:01Oui, ce titre c'est vraiment une confiance de la part de tous les commerçants des Halles de Lyon Paul Bocuse,
38:09dont j'étais la présidente quand il y a eu la rénovation,
38:11mais ce n'est pas le sujet aujourd'hui.
38:13On a rendu hommage mercredi dernier à René Richard,
38:17qui était vraiment une des maires lyonnaises au sein des Halles,
38:22et qui avait cette force, cette délicatesse,
38:26qui m'a accueillie quand j'étais une jeune femme,
38:29en arrivant aux Halles de Lyon.
38:30Moi j'étais très stressée à l'époque,
38:32de me dire que ces maires lyonnaises qui ont du caractère,
38:34comment je vais être accueillie,
38:36et bien elles m'ont adoptée,
38:38elles ont toujours été bienveillantes.
38:40Alors vous dites elles m'ont adoptée parce que...
38:42Attendez, attendez, là Gaëlle il faut faire un petit point d'information,
38:47parce qu'il n'y a pas que des Lyonnais qui nous écoutent,
38:49et même pas que du tout.
38:51Il faut dire qu'il y avait deux René Richard,
38:54la mère et la fille.
38:56Et c'est la fille, c'est René, fille,
38:59qui vient de nous quitter malheureusement après sa mère.
39:02Bien sûr, oui c'est René, fille, qui vient de nous quitter,
39:05et qui était une femme discrète,
39:09avec un caractère fort, toujours bienveillante.
39:14Finalement c'était un petit peu comme ses plateaux de fromage,
39:17elle avait ce caractère, cette douceur, cette finesse,
39:22et puis elle faisait partie aussi du bureau,
39:25et elle a toujours su transmettre,
39:27transmettre son savoir-faire,
39:29transmettre sa passion des Halles de Lyon Paul Bocuse
39:32auprès des jeunes générations,
39:34que j'étais à l'époque, et toujours encore maintenant,
39:37puisque c'est Ninon qui a travaillé pendant des années et des années avec elle,
39:46qui reprend le flambeau d'une jeune femme qui mérite la boutique de fromage.
39:53Il faut comprendre un peu d'abord que les Halles Paul Bocuse,
39:56c'est probablement le plus beau, en tout cas un des plus beaux,
39:59si ce n'est le plus beau marché de France,
40:01le marché couvert,
40:03c'est une qualité exceptionnelle, d'un stand à l'autre,
40:07et vous, lorsqu'on connaît la configuration des lieux,
40:11vous êtes à grosso modo à 10 mètres, 15 mètres du magasin de René Richard,
40:17donc c'était vraiment à touche-touche, comme on dit,
40:23c'est-à-dire que toutes ces années, vous les avez passées avec elle,
40:27d'abord avec sa mère, René,
40:29et avec elle dans cette galaxie du fromage à la lyonnaise,
40:34parce que les deux ont créé un fromage que tout le monde connaît,
40:38les amateurs de fromage dont je suis,
40:40c'est le Saint-Marcelin à la lyonnaise.
40:43En fait, c'est cette façon d'affiner particulière,
40:46qui, avec l'aide de Paul Bocuse,
40:48qui a beaucoup fait la promotion de ce fromage,
40:50et qui continue de le proposer dans ses restaurants,
40:53a créé un produit qui est devenu une icône lyonnaise,
40:58c'est grâce aux deux René Richard.
41:00– Exactement, et puis maintenant,
41:02on retrouve tous ces fameux Saint-Marcelin lyonnais
41:05sur les tables du monde entier,
41:08dans les bouchons lyonnais,
41:11c'est l'image lyonnaise quoi !
41:13– C'est l'image lyonnaise,
41:15c'est aujourd'hui, et encore dans les années à venir,
41:21c'est vraiment, elle a marqué les lieux,
41:24René et René ont marqué les lieux,
41:27et elles seront là, toujours,
41:30comme M. Paul est toujours,
41:32elles font partie de notre cœur,
41:34et ça c'est important.
41:36– Oui, alors, je voulais lui rendre hommage,
41:38merci de le faire avec autant d'émotion,
41:40Gaëlle Sèvres, on vous sent extrêmement touchée,
41:43parce qu'il faut bien comprendre
41:45que c'est absez inespéré d'avoir une mère et une fille,
41:49qui continuent la même œuvre, avec le même prénom,
41:52autant René mère, copine de Bocuse,
41:55était une personnalité forte, un peu tonitruante,
41:58un petit peu goyeuse,
42:00autant sa fille était René Richard,
42:03qui vient de nous quitter, était dans la discrétion,
42:05dans la bienveillance, dans le sourire,
42:07et pourtant, elles ont mené à bien le même travail,
42:11l'une après l'autre.
42:13– Oui, c'est l'alchimie de l'humain, justement,
42:18bon, il faut reconnaître que sa maman a dû s'imposer,
42:22dans les années 70, pour une femme,
42:26c'était quand même pas simple,
42:28donc elle a dû s'imposer,
42:30et puis René, par la suite,
42:32qui était une femme très fine et intelligente,
42:35a apporté sa touche,
42:37et c'est justement la force de la transmission intergénérationnelle,
42:41c'est vraiment cette force,
42:43et franchement, elle a toujours été bienveillante
42:46avec tout le monde, ici,
42:48et notre cœur, aujourd'hui, pleure,
42:51Lyon pleure, il pleut sur Lyon,
42:54et merci, merci de lui rendre hommage,
42:57et puis, bon, elle nous a quitté le Syrat,
43:01le Syrat, on est en plein front dans le Syrat,
43:03et elle a donné rendez-vous à tous les gastronomes du monde entier,
43:09dans la capitale de la gastronomie,
43:11on peut lui dire merci.
43:13– Vous le savez, Gaëlle,
43:15puisque le Syrat est un rendez-vous,
43:17moi je suis toujours présent pour ces événements,
43:20c'était le passage obligé,
43:22de toute façon, quelqu'un venu de l'extérieur de Lyon,
43:26qui vient pour un salon de l'alimentation,
43:28ou les concours, la coupe du monde de pâtisserie,
43:30ou le Bocuse d'or,
43:32eh bien, il est obligé de passer par les Halles de Lyon,
43:34c'est le point de rendez-vous, en quelque sorte.
43:36– Oui, aujourd'hui, le ventre des Halles est plein,
43:40le jour du salon des métiers de bouche,
43:45les gourmands et gourmandes se bousculent le matin,
43:47et puis ensuite, prennent la route pour aller retourner au Syrat,
43:52souvent, parce que ça se fait sur plusieurs jours,
43:55ce salon qui est immense,
43:57mais qui propose le meilleur du meilleur dans le monde entier.
44:01– Oui, c'est la fête aux Halles de Lyon,
44:04aujourd'hui, et d'ailleurs depuis quelques jours,
44:06depuis le début du Syrat,
44:08parce que c'est un flot incessant de touristes,
44:12alors je dis de touristes dans le bon sens,
44:14de gens qui font le tour des Halles Paul Bocuse,
44:17parce qu'on sait que la qualité tente au niveau,
44:20alors les fromages, évidemment, n'en parlons pas,
44:22puisque c'est de ça dont il s'agit,
44:24les pâtisseries, vous êtes bien là pour vous en occuper,
44:28la charcuterie exceptionnelle, la souricerie, les épices,
44:31et puis, une particularité, on va en profiter pour le dire Gaëlle,
44:35des Halles Paul Bocuse,
44:37c'est une petite restauration, ou même pas petite d'ailleurs,
44:41des bouchons, en définitive,
44:43parce que le Lyonnais, il aime mâchonner,
44:45c'est-à-dire qu'il aime faire un casse-croûte
44:47pendant qu'il fait son marché.
44:49– Exactement, les véritables bouchons lyonnais,
44:52et dans ce temple de la guerre milionnaise,
44:55on a tout à toute heure,
44:57on peut déguster des bons produits à toute heure,
45:00et mâchonner, ça fait partie de notre tradition,
45:02c'est un lieu vraiment de convivialité,
45:04un petit peu suranné,
45:06mais les gens viennent ici pour, je veux dire,
45:09s'en canailler de façon très gourmande.
45:13– Bien sûr, bien sûr.
45:15– Ce lieu emblématique garde son essence,
45:18et on veillera tous à continuer de transmettre cette essence
45:23que René Richard a contribué à transmettre
45:26tout au long de sa vie et de sa carrière.
45:29– Alors, pour ceux qui ne sont pas à Lyon aujourd'hui,
45:31je vous rassure, évidemment, René Richard,
45:33elle manque terriblement dans ce paysage,
45:35mais sa boutique reste bien là,
45:39en plus, les concessions viennent d'être réattribuées,
45:42donc si vous venez un peu plus tard, même dans l'année,
45:45vous trouverez les fromages de René,
45:47et vous pourrez, je dirais, tartiner un Saint-Marcelin
45:50bien crémeux, bien coulant, en pensant à elle.
45:52Merci Gaëlle Sèvres, et mangez une tarte aux pralines chez vous,
45:55au passage, parce que c'est juste en farce.
45:58– Merci de rendre hommage à René, c'est le plus important.
46:01– Merci Gaëlle, et je vous souhaite un beau concours de Bocuse d'or,
46:06parce qu'en ce moment, à Lyon, on se souhaite un beau Bocuse d'or,
46:09c'est tout à fait normal.
46:11Voilà les amis, pour ceux qui ont raté cette émission,
46:14dites-leur qu'ils peuvent réécouter
46:16« Fernaud fait le marché » en podcast sur sudradio.fr
46:19ou regardez sur Youtube, si ça leur dit.
46:21Direction les infos du 11h, puis en toute vérité,
46:24Alexandre Devillé-Cuiot, moi, je file vers la zone concours du Syrah,
46:27prêtez ma voix au Bocuse d'or jusqu'à demain soir.
46:31Je reste impartial, rassurez-vous,
46:33mais je croise quand même les doigts pour le petit Paul,
46:35Paul Marcon, le candidat français.
46:37Résultat demain soir, et bilan dimanche prochain,
46:39dans « Fernaud fait le marché ».
46:41Voilà, bon dimanche à tous, en cuisine bien sûr.
46:44– Léal Métro, premier fournisseur et livreur de produits frais et locaux
46:48aux restaurateurs partout en France,
46:50vous a présenté…
46:52– Sud Radio, « Fernaud fait le marché »

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