Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive
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00:00:04Vendredi 24 janvier 2025, Morandini Live numéro 1581
00:00:10sur CNews, première chaîne Info de France.
00:00:12Bonjour et bienvenue en direct à la Une.
00:00:15L'ultra-violence au cœur de Marseille.
00:00:17Avec ce drame, un chauffeur de bus de la RTM a été attaqué
00:00:21à coups de batte de baseball hier soir.
00:00:23Il a été frappé à plusieurs reprises à la tête.
00:00:26Il souffre d'un traumatisme crânien sévère.
00:00:28Il avait simplement demandé à un passager de cesser de fumer
00:00:32à l'intérieur de son bus.
00:00:34Les faits se sont déroulés vers 21h dans un bus de la ligne 91
00:00:39dans le secteur des Cayolles.
00:00:41Les pompiers sont intervenus.
00:00:42Le chauffeur inconscient est gravement blessé.
00:00:45Il a été hospitalisé.
00:00:47L'agresseur a pris la fuite.
00:00:48Les chauffeurs de bus de la ville de Marseille ont immédiatement
00:00:52cessé de travailler hier soir en guise de protestation.
00:00:55Ultra-violence au cœur de la ville et plus personne n'est à l'abri.
00:00:59On y revient dans un instant en détail, bien évidemment.
00:01:02Marseille, justement, où le videur d'une boîte de nuit a été tué
00:01:07par un client mécontent, ça s'est passé le week-end dernier.
00:01:11Les impacts de balles témoignent de la violence des faits.
00:01:14Le week-end dernier, un videur de cette boîte de nuit marseillaise
00:01:17a été tué par un client mécontent d'avoir été expulsé.
00:01:21Le Yarl est directeur d'un établissement de nuit à Rennes.
00:01:24Pour lui, le métier de portier est devenu très dangereux.
00:01:27Avant, j'avais une histoire de dingue à raconter par an.
00:01:30Et maintenant, j'en ai trois par week-end.
00:01:32Les gens ne supportent plus les règles.
00:01:33Les gens ne supportent plus le fait d'être recadré, recalé.
00:01:37Des clients parfois armés.
00:01:39On récupère entre 60 et 80 ou 100 couteaux en fonction des mois.
00:01:43Qui n'hésitent plus à régler leur compte pour un simple refus.
00:01:46Le Yarl en a été victime il y a une dizaine de jours
00:01:49devant son établissement.
00:01:50Il y a des portiers qui nous disent dans le talkie,
00:01:52ils reviennent, ils reviennent,
00:01:53ils viennent de mettre la main dans leur coffre de voiture,
00:01:55ils sortent une arme, ils tentent, ils repartent vite en arrière
00:01:58parce que là, ils voient qu'on est préparé à ça.
00:02:00Leur voiture n'avait pas de plaque d'immatriculation.
00:02:02Vous imaginez dans quel état d'esprit ils vont
00:02:05quand ils vont dans un établissement de nuit.
00:02:07En face, les videurs, détenteurs d'une formation
00:02:10peuvent être munis de matraques télescopiques,
00:02:12de tasers ou encore de bombes lacrymogènes.
00:02:14Problème, les préfectures s'y opposent régulièrement.
00:02:17Il faut retirer les lacrymos de la catégorie des...
00:02:21Une matraque télescopique, je la mets à travers le crâne de quelqu'un,
00:02:23je peux le tuer.
00:02:25Une lacrymogène, je peux la vider sur le visage de quelqu'un,
00:02:29il ne va jamais mourir.
00:02:31Cette histoire folle maintenant dans les Yvelines.
00:02:33Condamné en première instance à 10 ans de prison pour viol,
00:02:37un homme a été remis en liberté après seulement un an de détention
00:02:40car il n'y avait pas de date pour l'appel qu'il avait formulé.
00:02:43Résultat, aujourd'hui, il est dehors et il n'a aucune contrainte.
00:02:49C'est après une demande de procès en appel et un an de détention,
00:02:53le délai maximal, qu'un homme, condamné à 10 ans de réclusion
00:02:56après le viol sur sa nièce de 13 ans, a été remis en liberté,
00:03:01faute de date pour son nouveau procès.
00:03:04Une décision inacceptable pour l'avocate de la victime.
00:03:08On est tombé des nus étant donné qu'on n'attendait pas une décision pareille.
00:03:12La date de la nouvelle audience aura lieu en juin.
00:03:15Par anticipation, l'avocate des partis civils
00:03:17et le parquet général avaient déposé une requête en prolongation
00:03:20exceptionnelle de la détention.
00:03:22La demande a été rejetée.
00:03:25L'homme est en totale liberté.
00:03:27Aucune interdiction, aucune interdiction.
00:03:30C'est une sortie sèche et c'est un fait rarissime.
00:03:34On n'a jamais vu ça.
00:03:35Rarissime et surréaliste en même temps.
00:03:37Alors que le ministre de l'Intérieur et le garde des Sceaux
00:03:40multiplient les initiatives pour lutter contre le trafic de drogue,
00:03:43le maire de Grenoble, l'écologiste Éric Piolle,
00:03:45propose lui de négocier avec ses dealers quand, par exemple,
00:03:49ils bloquent l'accès aux immeubles ou quand ils font la loi
00:03:52dans les cités.
00:03:53Invité de France Info, le maire de Grenoble explique en effet
00:03:56qu'il faut trouver un modus vivendi avec les dealers.
00:03:59En clair, plutôt que d'imposer l'ordre et la loi,
00:04:02il faut céder et faire des concessions afin de vivre en paix.
00:04:06Il faut trouver un modus vivendi avec les dealers et nous voyons
00:04:10que c'est de plus en plus difficile parce que les dealers
00:04:13sont maintenant des multinationales organisées
00:04:16qui exploitent des personnes qui sont là de plus en plus jeunes
00:04:20et de plus en plus paumées.
00:04:21Le président de la République disait qu'il voulait solliciter
00:04:25les Français, demander leur avis aux Français.
00:04:27Allons vers un référendum sur la dépénalisation,
00:04:31le contrôle de la production, la légalisation du trafic de drogue.
00:04:34Ça fera un débat.
00:04:35Et dans des places à Éric Piolle, les forces de l'ordre,
00:04:37elles continuent à lutter contre la drogue.
00:04:39À Montpellier, par exemple, on découvre que près de 200 commerces
00:04:43serviraient à blanchir l'argent de la drogue.
00:04:47Dans certains quartiers de beaucoup de villes françaises,
00:04:49on trouve en grand nombre des épiceries de nuit,
00:04:52des barbiers, des bars à chicha ou des kebabs.
00:04:54Souvent, ces commerces sont liés au blanchiment d'argent
00:04:57dû au narcotrafic.
00:04:59Je voudrais qu'on m'explique qu'en un territoire,
00:05:01vous avez cinq épiceries de nuit, une à côté de l'autre.
00:05:04Il n'y a jamais de clients qui déclarent des recettes.
00:05:07Ça pose un débat.
00:05:08Donc arrêtons, faisons une vraie décentralisation.
00:05:11Les maires doivent avoir du pouvoir.
00:05:13À Montpellier, le maire aimerait pouvoir s'opposer
00:05:15à l'ouverture de certains commerces douteux.
00:05:17Les syndicats de police approuvent.
00:05:20C'est un outil supplémentaire dont on ne devrait pas se priver.
00:05:25Le narcotrafic est aujourd'hui un cancer pour la société
00:05:28et je pense qu'il faut l'attaquer à la racine.
00:05:31Et dans cette lutte contre la drogue, justement,
00:05:32les prisons jouent un rôle important.
00:05:34Gérald Darmanin, le nouveau garde des Sceaux,
00:05:36a décidé de saisir ce dossier, mais surtout d'agir
00:05:39avec des annonces concrètes et précises
00:05:41qui étaient attendues par tous les acteurs
00:05:43de la lutte contre le narcotrafic.
00:05:46Dès le début de son discours, le garde des Sceaux
00:05:48annonce la couleur.
00:05:50Les prisons doivent s'adapter à la réalité.
00:05:53Ce changement profond de la personnalité des détenus
00:05:56qui sont dans nos prisons demande un changement profond
00:06:00et radical du fonctionnement de l'administration pénitentiaire.
00:06:04Pour la première fois, la France sera dotée le 31 juillet prochain
00:06:08d'une prison de haute sécurité.
00:06:10Ce sera un lieu de détention inviolable
00:06:14où il sera absolument impossible de se faire livrer
00:06:18téléphone ou drogue, de menacer les agents
00:06:23ou de communiquer à l'extérieur.
00:06:26Deux autres établissements suivront et permettront
00:06:28de mettre à l'isolement total les plus de 600 narcotrafiquants
00:06:31désignés comme particulièrement dangereux par les renseignements.
00:06:35Des avancées accompagnées de nouvelles places de prison
00:06:37pour faire face à la surpopulation carcérale.
00:06:41J'annonce le doublement d'ici 2027 des places de semi-liberté,
00:06:46c'est-à-dire 3000 places que nous construirons dès la fin de cette année
00:06:50en rénovant complètement les constructions,
00:06:53les cahiers des charges des lieux pénitentiaires.
00:06:56Dans l'actualité également cette question,
00:06:58Emmanuel Macron s'est-il fait piéger par la recherche du buzz
00:07:02en répondant à un tiktoker à propos du paiement au péage.
00:07:04J'en évoquais hier la surprise de voir le président de la République
00:07:08aller sur tiktok répondre à cette histoire de péage.
00:07:10Mais on découvre désormais que le jeune homme à qui il s'adresse
00:07:13défend un islam intégris, proposant, je cite par exemple,
00:07:17de mettre une balayette à une femme qui a des amis hommes
00:07:20ou encore s'en prenant aux musulmans qui écoutent de la musique.
00:07:23J'arrive à un péage, c'était 25,90 euros,
00:07:26je sors mon téléphone pour payer un appel pay,
00:07:27donc tac tac, boum, je paye un appel pay, j'ai payé le péage.
00:07:30Mais quand je vous dis instantanément, c'est instantanément moto, gyro, phare.
00:07:34Au début, je me suis dit, bon, il a juste vu ma tête de salle arabe,
00:07:36il a vu que je revenais de Rotterdam, il pense que je fais un gaufasse.
00:07:39Voilà, il parle en plus de sa tête de salle arabe
00:07:41et tout à l'heure, vous verrez le portrait de cet homme
00:07:44et vous verrez que c'est loin d'être neutre ce qu'il dit, par exemple, dans cet extrait.
00:07:48La grande mosquée de Paris a-t-elle mis en place un vaste système de certification halal
00:07:52au profit de l'Algérie sans en informer les autorités françaises ?
00:07:56Ces accusations ont été portées par le journal L'Opinion hier
00:07:59et sont démenties par le recteur.
00:08:02Selon le journal L'Opinion, la grande mosquée de Paris
00:08:05délivre des certificats halal pour le compte de l'Algérie.
00:08:08Problème, les autorités françaises n'auraient pas été informées,
00:08:11notamment sur l'emploi des fonds récoltés.
00:08:14Une opacité niée par le recteur de l'institution.
00:08:17Tout avait pourtant été rendu public par nos soins
00:08:23dès la signature de ces accords au mois de décembre 2022.
00:08:28Tout est tracé, maîtrisé, déclaré.
00:08:32Au total, 5 millions d'euros auraient été récoltés en 2024
00:08:36pour financer le culte musulman en France,
00:08:38en échange d'un logo halal sur de la viande, des yaourts
00:08:41ou encore des préparations pour nourrissons.
00:08:44Pour le recteur, l'institution est victime d'une cabale médiatique.
00:08:48Le fameux candidat à être recteur de la grande mosquée de Paris
00:08:52qui, dans les circonstances actuelles, distille de fausses informations,
00:08:58laissant supposer que cette ressource est,
00:09:01pour la grande mosquée de Paris, un financement occulte.
00:09:05Sur le réseau social X, le député européen François-Xavier Bellamy
00:09:09a annoncé saisir la Commission européenne pour mettre fin à ce système.
00:09:13Beaucoup de sujets dans l'actualité aujourd'hui encore.
00:09:15On va développer ça dans un instant.
00:09:17Tout de suite, les top éléments de l'audience d'hier soir.
00:09:19C'est avec Mister Audience.
00:09:20Yass Kévin, va-t'en !
00:09:24Hier soir, Maxence Nagué restait très en forme et surtout au plus haut.
00:09:27Avec N'oubliez pas les paroles sur France 2,
00:09:29l'animateur a rassemblé près de 3,5 millions de téléspectateurs.
00:09:33Loin derrière, à seulement 2,4 millions, le feuilleton de TF1 Demain nous appartient
00:09:37et le 19 avril, deux France 3 sont à égalité parfaite.
00:09:40Sur M6, la meilleure boulangerie de France affiche une petite baisse à 1,2 million
00:09:44et fait jeu égal avec ses tabous sur France 5.
00:09:48À 20h, le journal de Gilles Boulot sur TF1 reprend un peu de couleur
00:09:51en restant large leader à 5,3 millions.
00:09:54Sur France 2, si l'édition d'Anne-Sophie Lapix
00:09:56se remplace au-dessus de la barre des 4 millions,
00:09:58elle reste loin derrière TF1.
00:10:01À 21h, Yann Barthez est arrivé en tête
00:10:03et hier soir avec la présence exceptionnelle de Dorothée
00:10:05avance son prime ce soir sur TF1.
00:10:08Quotidien a rassemblé 2,3 millions de téléspectateurs.
00:10:11Sur C8, TPMP est également en forme.
00:10:14En prime time, personne n'a dépassé les 3 millions.
00:10:17C'est France 3 qui est arrivé en tête avec son téléfilm
00:10:20Jusqu'à ce que la mort nous unisse.
00:10:21Avec la série Panda incarnée notamment par Julien Doré,
00:10:24TF1 réalise un score moyen à 2,6 millions.
00:10:27Les téléspectateurs ont au revanche boudé France 2 et M6.
00:10:30Envoyé spécial et Pékin Express sont à moins d'un million 7.
00:10:33Mister Audience vous dit à lundi.
00:10:35Voilà, à propos des audiences, merci également
00:10:37parce qu'hier soir sur C8, il y avait le lancement
00:10:39d'une nouvelle émission qui s'appelle Victime
00:10:41et vous avez été 616 000 à nous regarder,
00:10:44première chaîne de la TNT en prime.
00:10:45Donc voilà, un grand merci pour votre fidélité
00:10:49et ça revient jeudi prochain.
00:10:51André Bercov, bonjour.
00:10:52Bonjour.
00:10:53Merci d'être avec nous,
00:10:54journaliste, présentateur sur Sud Radio.
00:10:55Madi Saïli, bonjour.
00:10:56Bonjour Thomas.
00:10:57Conseil en communication d'influence,
00:10:58Jean-Christophe Galien, bonjour.
00:10:59Bonjour.
00:11:00Vous êtes politologue et puis Karim Akhatim,
00:11:02bonjour, élue municipale LFI au Blanc-Ménil.
00:11:05Pour commencer cette émission,
00:11:06avant de développer tout ce qu'on a vu juste avant,
00:11:09je voulais quand même qu'on s'arrête un instant
00:11:10sur ce qui s'est passé hier à Marseille.
00:11:12Parce que c'est très grave ce qui s'est passé à Marseille
00:11:13et même si peu de gens en parlent,
00:11:15je pense qu'il faut vraiment s'arrêter dessus.
00:11:17Parce qu'il y a un chauffeur de bus de la RTM
00:11:19qui est l'équivalent de la RATP à Paris,
00:11:22c'est la Régie des transports marseillais.
00:11:24Et bien ce chauffeur de bus qui a été attaqué hier soir
00:11:26à coups de batte de baseball,
00:11:28il a été frappé à plusieurs reprises à la tête,
00:11:31il a un traumatisme crânien sévère.
00:11:33Il avait simplement demandé à un passager
00:11:35de cesser de fumer à l'intérieur de son bus.
00:11:38On est dans l'ultra-violence.
00:11:40Ça s'est produit vers 21h dans le secteur des Cayolles.
00:11:44On est en direct avec Édicide,
00:11:45qui est porte-parole du syndicat Unité Marseille.
00:11:48Bonjour, merci beaucoup.
00:11:49D'être en direct avec nous.
00:11:51Quelle information avez-vous sur ce qui s'est produit
00:11:54autour de ce chauffeur ?
00:11:55Je le disais, c'est d'une rare violence ce qui s'est produit.
00:11:59C'est d'une rare violence et totalement disproportionnée.
00:12:01C'est-à-dire qu'on est face à un chauffeur
00:12:03qui a simplement rappelé les règles de vie en société,
00:12:05qu'effectivement on ne peut fumer à l'intérieur d'un espace clos,
00:12:09c'est la loi, rien de plus.
00:12:11Et à ce moment-là, en plus il aurait dit poliment,
00:12:14c'est-à-dire qu'il n'y a même pas eu de pseudo-excuses
00:12:17qui permettraient de s'ulcérer.
00:12:18C'est-à-dire que d'un coup, il a démarré,
00:12:20il a pris une batte de baseball
00:12:21et il lui a asséné des coups ultra-violents aux yeux
00:12:25et à la vue de tous les passagers.
00:12:27Et il a laissé effectivement dans un état dramatique.
00:12:30C'est aujourd'hui totalement disproportionné.
00:12:32C'est aujourd'hui un véritable problème sociétal,
00:12:36bien plus profond effectivement que la sécurité en général.
00:12:40Il va falloir effectivement que, par un moyen ou par un autre,
00:12:42on rappelle les règles de vie en société
00:12:44qui nous permettent de vivre ensemble.
00:12:45C'est simplement ça, ces règles, c'est rien de plus.
00:12:48On ne peut faire fi de tout le monde.
00:12:50Et je rappellerai que la règle fondamentale dit
00:12:52que ma liberté s'arrête quand commence celle des autres.
00:12:55Et aujourd'hui, on a une véritable problématique
00:12:56pour faire respecter cela auprès d'une partie de la population
00:12:59qui bafoue les principes même des fondations dans notre société.
00:13:03– Et d'ici, on voit bien que c'est totalement disproportionné,
00:13:05mais hélas, ce type d'événement se produit de plus en plus souvent.
00:13:09Et c'est pour ça que je veux en parler,
00:13:10parce que franchement, vous l'avez dit,
00:13:12c'est plus qu'un fait divers, c'est un vrai problème de société,
00:13:15cette ultra-violence pour rien.
00:13:16Aujourd'hui, la violence est utilisée pour rien.
00:13:18Alors, on sort des couteaux, ça arrive de plus en plus régulièrement.
00:13:21Là, c'est une batte de baseball qui a été utilisée.
00:13:24Enfin, je ne sais pas, je voudrais qu'on s'arrête 30 secondes
00:13:25pour imaginer ce que c'est quelqu'un qui, avec une batte de baseball,
00:13:29tapait sur la tête d'un chauffeur de bus à plusieurs reprises.
00:13:32Enfin, on est dans l'horreur absolue.
00:13:34Ultra-violence, le mot est presque faible.
00:13:37Comment on peut empêcher ça ?
00:13:38Comment on peut limiter tout ça ?
00:13:40C'est quoi ? C'est les sanctions pour vous qui doivent être plus fermes ?
00:13:42Parce qu'on ne peut pas mettre un policier dans chaque bus ?
00:13:46Non, non, on est d'accord.
00:13:47Le vrai problème, c'est qu'on a souvent rappelé aux gens,
00:13:49et c'est le fruit de l'époque qu'il faut ça,
00:13:51on a souvent rappelé leurs droits et rarement leurs devoirs.
00:13:53Et ça, c'est une véritable problématique,
00:13:55que ce soit effectivement au niveau de la sécurité
00:13:57ou au niveau de l'éducation nationale
00:13:58ou dans n'importe quelle autre institution possible
00:14:01sur laquelle, effectivement, les gens se fréquentent.
00:14:02Il y a un véritable souci par rapport à ça.
00:14:04Il va falloir effectivement se donner de moyens
00:14:05pour avoir parlé avec des personnes,
00:14:07des chauffeurs de bus travaillés effectivement à l'RTM,
00:14:10donc le réseau des transports marseillais.
00:14:11Et on m'explique que des fois, pour des lieux différents,
00:14:14si je puis dire, automobilistes,
00:14:15donc avec une trottinette, une moto ou quoi qu'est-ce,
00:14:18on n'hésite pas à sortir le couteau au chauffeur de bus
00:14:21en le menaçant, effectivement, simplement parce qu'il aurait rappelé,
00:14:24et ça arrive souvent,
00:14:25qu'effectivement, il y a des passagers qui descendent,
00:14:27on ne peut pas traverser n'importe où, n'importe comment,
00:14:29quand on est en deux roues.
00:14:30Donc il y a un véritable problème sociétal par rapport à ça.
00:14:32Il va falloir rappeler, effectivement, les consignes
00:14:36et surtout condamner réellement les petites peines,
00:14:39ce qui se fait aux Pays-Bas, ce qu'on choisit les Pays-Bas,
00:14:41c'est-à-dire d'appliquer les petites peines et les petites condamnations,
00:14:45pas d'attendre un cumul de condamnations
00:14:47pour potentiellement incarcérer la personne ou des certains nombre de faits,
00:14:50parce que le côté pédagogique de la sanction,
00:14:53le côté répressif, le B.A.B., si je puis dire,
00:14:56qui rappelle aux individus qui n'ont pas que des droits,
00:14:58effectivement, ceci n'est pas appliqué.
00:15:00Il y a un sentiment d'impunité généralisé.
00:15:02Il va falloir travailler sur ça.
00:15:04Il y a des exemples qui existent dans les pays
00:15:05qui ont la même histoire, la même culture que nous,
00:15:07et il va falloir s'en inspirer.
00:15:08– Alors, c'est vrai qu'il y a une des solutions qui est préconisée,
00:15:11c'est que, pour l'instant, les agents de sécurité
00:15:13dans le métro et dans les bus à Marseille, en tout cas, ne sont pas armés.
00:15:17Il y a Martine Vassal, qui est d'Iverdroit,
00:15:19présidente du département des Bouches-du-Rhône,
00:15:21qui propose de les armer avec des armes non létales.
00:15:25Mais bon, je ne sais pas si ça va suffire.
00:15:26On va l'écouter, vous allez réagir après.
00:15:29On écoute Martine Vassal, donc, qui faisait cette proposition.
00:15:32– Il faut qu'à la fois les usagers se sentent en sécurité
00:15:36et nos agents également.
00:15:37Donc, c'est la raison pour laquelle aujourd'hui,
00:15:39je demande à ce qu'il y ait une création d'une direction bien spécifique
00:15:45pour qu'on puisse contrôler les personnes, contrôler l'identité
00:15:48et que nos agents puissent avoir leurs caméras qui peuvent filmer
00:15:52et être armés avec des armes non létales.
00:15:55Il faut qu'ils puissent effectivement aussi se défendre
00:15:57parce qu'ils sont confrontés à des situations
00:16:00qui peuvent être dangereuses pour eux et pour les usagers.
00:16:03– Et il décide, c'est une solution, ça ?
00:16:05– C'est une solution, il faut se mettre au niveau, en fait.
00:16:07C'est toujours pareil, il faut se mettre au niveau.
00:16:08En Ile-de-France, c'est la première Ile-de-France,
00:16:10effectivement, Paris, on a ce qu'on appelle la SUJ pour la RATP,
00:16:15on a des fonctionnaires qui travaillent pour la RATP
00:16:17qui sont armés d'armes létales.
00:16:19Nous n'en sommes pas encore, ici, le cas à Marseille.
00:16:23Par contre, il va falloir effectivement les armer correctement
00:16:25pour qu'ils puissent se défendre et surtout défendre la paix et la concorde.
00:16:29C'est ça l'idée, rien de plus.
00:16:31Il va falloir effectivement que les effectifs soient renforcés,
00:16:35il va falloir que la police municipale se mette aussi effectivement
00:16:38à sécuriser les transports en Marseillais.
00:16:40C'est peu ou pas le cas, malheureusement, faute d'effectifs.
00:16:43Et il va falloir que les renforts du SSTC, de la police nationale,
00:16:45soit plus présents, mais en ayant des effectifs plus conséquents.
00:16:49Parce qu'aujourd'hui, il y a un problème d'effectifs partout.
00:16:51Donc, soit on se donne des moyens aux gens de vivre en sécurité,
00:16:54d'aller d'un point A à un point B, d'aller travailler correctement,
00:16:59soit, effectivement, on va continuer ce sentiment d'impunité.
00:17:01Il va falloir condamner les gens correctement,
00:17:03il va falloir appliquer les peines qui existent.
00:17:05Il n'y a pas besoin de changer les lois, il faut juste les appliquer.
00:17:08Et ça, c'est un véritable problématique.
00:17:09Il va falloir changer de prise, il va falloir qu'on rappelle aux gens
00:17:11leur devoir et pas que leurs droits.
00:17:13Et ça, effectivement, c'est beaucoup plus politique que sécuritaire.
00:17:17– Mais est-ce qu'il n'y a pas quand même certaines règles à changer ?
00:17:19Ce sera ma dernière question.
00:17:20Par exemple, aujourd'hui, c'est vrai qu'avoir une bombe lacrymo,
00:17:23c'est quelque chose qui n'est pas autorisé.
00:17:25Est-ce qu'on ne pourrait pas se dire que les chauffeurs de bus,
00:17:28pour se défendre, pourraient avoir une bombe lacrymogène ?
00:17:31Parce qu'ils font partie des gens attaqués.
00:17:33Parce qu'on est sur ce cas précis, mais il y a pas mal de professions.
00:17:36On entendait tout à l'heure dans le Zapping,
00:17:38on entendait également que les responsables de boîtes de nuit,
00:17:42les videurs de boîtes de nuit aussi réclament
00:17:44à avoir des lacrymos pour pouvoir se défendre.
00:17:47Est-ce que ça ne peut pas être des solutions aussi ?
00:17:49– C'est des solutions possibles, potentielles.
00:17:52Ça, c'est au législateur de décider.
00:17:54Il y a une séparation, effectivement, des pouvoirs en France.
00:17:56C'est à nos politiques de s'investir, effectivement, de cette mission-là,
00:17:59de le proposer à la salle nationale, de discuter de ces textes.
00:18:03Nous, nous les appliquerons maintenant si c'est une possibilité.
00:18:05Est-ce qu'on arrive à une époque où l'ensauvagement est tel
00:18:07qu'il va falloir se protéger soi-même ?
00:18:09Je ne sais pas.
00:18:10Ce qui est certain, c'est que notre opinion, nous, en termes de syndicats de police,
00:18:13c'est de donner les moyens à la police de travailler.
00:18:15Et pour cela, il faut des moyens conséquents, des moyens corrects.
00:18:19La sécurité n'a pas de prix.
00:18:20C'est un investissement, ce n'est pas une perte.
00:18:22Je sais qu'on en est à l'époque des économies, mais on n'en est pas là.
00:18:24Je rappellerai que pendant les JO en Ile-de-France,
00:18:26il y a eu un grand nombre de fonctionnaires qui ont travaillé, qui étaient présents,
00:18:29et on a vu la différence.
00:18:31C'est rapide.
00:18:32Il n'y a pas besoin de changer grand-chose.
00:18:34Il faut donner des moyens.
00:18:35Plus de présence sécurise les gens et favorise effectivement l'économie.
00:18:39Les gens en sortent plus, les gens se promènent plus, ils dépensent plus.
00:18:42Donc, à un moment donné, il va falloir se donner des moyens, effectivement,
00:18:44et arrêter de croire que la sécurité est un gouffre sans fin au niveau financier.
00:18:48La sécurité, c'est un investissement pour tout un chacun.
00:18:51– Merci beaucoup, Édicide, porte-parole du syndicat Unité Marseille.
00:18:54Merci d'avoir été en direct avec nous sur ce chauffeur de bus massacré.
00:18:57Il n'y a pas d'autre mot à coup de bat de baseball.
00:18:59Hier, à Marseille, le personnel, d'ailleurs, je le précise,
00:19:02le personnel de la RTM a cessé son travail hier soir, ils ont repris ce matin,
00:19:06mais ils ont cessé en faisant jouer le droit de retrait
00:19:10face à cette ultra-violence André Bercoff.
00:19:12Honnêtement, c'est terrorisant.
00:19:13Parce qu'on imagine chauffeur de bus aujourd'hui,
00:19:15on risque sa vie quand on est simplement chauffeur de bus.
00:19:19– Écoutez, c'est intéressant parce qu'on est en train d'écouter ça,
00:19:22mais vous l'auriez fait il y a six mois.
00:19:24On l'a fait même ici, vous vous rappelez ?
00:19:25Ce chauffeur de bus à Paris qui a été massacré par quelqu'un,
00:19:28sorti de son bus et massacré.
00:19:30Quand j'entends ça, c'est drôle, la réponse du syndicaliste, ce qu'on dit, etc.,
00:19:35on a l'impression de répétition, de répétition des retraits.
00:19:37Quand je dis six mois, un an, deux ans, trois ans.
00:19:40Bon, c'est intéressant.
00:19:42Et puis le syndicaliste, il a ses éléments de langage.
00:19:44Il dit ça, qu'est-ce qu'il peut dire d'autre ?
00:19:46En fait, où sont les places de prison supplémentaires ?
00:19:49N'en parlons pas.
00:19:50Deuxièmement, excusez-moi, je dis,
00:19:52tous les métiers qui sont en contact avec des gens à risque doivent l'être armé.
00:19:57Ce n'est pas vrai.
00:19:57Chauffeur de bus et compagnie, et pas seulement des bombes lacrymogènes.
00:20:01Je donne mon avis personnel.
00:20:02Il faut savoir de quoi on parle.
00:20:04Où on dit ?
00:20:04– Il faut faire gaffe de ne pas tomber dans le Far West non plus.
00:20:07C'est pour ça que j'étais les bombes lacrymogènes,
00:20:08parce que je trouve que, déjà, moi je trouve surrealiste que ce ne soit pas autorisé.
00:20:12Vous vous rendez compte que même dans la rue,
00:20:14une dame qui rentre la nuit, qui a une bombe lacrymo dans son sac,
00:20:17si elle se fait arrêter, elle a une amende.
00:20:19– Non mais c'est là où on voit.
00:20:21– Pardon, c'est là où on voit l'impunité absolue, ça et l'absurdité.
00:20:24Mais surtout, mais surtout, pardon, pardon.
00:20:27Je veux dire, aujourd'hui, chauffeur de bus, c'est un métier à risque.
00:20:31Videur de boîte aux nids, c'est un métier à risque.
00:20:33– Non mais videur, je peux comprendre, mais chauffeur de bus, excusez-moi.
00:20:35Chauffeur de bus, quoi.
00:20:37– C'est pas nouveau.
00:20:37Donc, excusez-moi, je crois qu'à un moment donné, il faut se dire,
00:20:41moi, le type qui arrive avec une batte de baseball,
00:20:43ce n'est pas avec un gars qui s'élargit une boîte aux nids
00:20:45qui va régler le problème.
00:20:45– Un peu, ça peut quand même.
00:20:47Jean-Christophe Gagnon.
00:20:48– Chauffeur de bus, métier à risque.
00:20:49Enseignant, métier à risque.
00:20:51Vous pouvez aller loin dans la liste des fonctionnaires
00:20:53ou des pas fonctionnaires aujourd'hui.
00:20:54Donc, on est dans un rapport à une situation
00:20:57qui est très largement au-delà du rare.
00:20:59On a parlé d'ailleurs, c'est une violence rare.
00:21:01Non, ce n'est pas une violence rare, c'est une violence quotidienne.
00:21:04Des événements qui sont, oui, attention, ces événements exceptionnels.
00:21:07Non, ce n'est pas exceptionnel.
00:21:08Ça peut nous arriver à chacun d'entre nous,
00:21:09alors que nous n'avons aucune fonction dans un système de transport.
00:21:12Si vous vous dites à la même personne qu'il faut arrêter de fumer,
00:21:16ce que ne font plus les gens parce qu'ils ont peur,
00:21:17ils sont terrorisés,
00:21:18eh bien, vous prenez le coup de base de baseball.
00:21:20Pareil, si dans le métro, vous dites à des jeunes filles ou des jeunes garçons,
00:21:23peu importe, vieux, peu importe ce que vous voulez,
00:21:24de cesser un comportement qui embête tout le monde,
00:21:26eh bien, vous avez même risque de rapport de force aujourd'hui.
00:21:29Donc, on est face à quelque chose qui dépasse très largement les dix métiers à risque.
00:21:33Nous sommes dans une société à risque aujourd'hui
00:21:35parce qu'il y a ces dérives permanentes de ce quotidien.
00:21:40– Et cette impunité.
00:21:41– Oui, et directement, parce que l'impunité, une fois que les gens sont pris.
00:21:43Mais vous ne pouvez pas avoir en permanence,
00:21:45tout le temps, des gens qui vont prendre les gens qui se comportent mal,
00:21:48les mettre en jugement immédiat,
00:21:49évidemment, il n'y a même plus de place,
00:21:51puis ensuite, les condamner, les mettre dans une petite prison
00:21:53parce qu'on va faire encore une prison spécifique,
00:21:55et heureusement, peut-être…
00:21:55– On en parlera tout à l'heure, on en parlera tout à l'heure des prisons.
00:21:57Mais c'est vrai que tous les métiers, où je vous rejoins,
00:21:59c'est que tous les métiers s'arrêtent, y compris les médecins.
00:22:02Nous, on le sait, c'est clair.
00:22:04Mais les médecins aussi, vous vous rendez compte ?
00:22:06Les pompiers, Karim Akhatim, cette ultra-violence de la société.
00:22:09Quel regard vous avez dessus ?
00:22:11Je rappelle que vous êtes élue municipale au Blanc-Ménil.
00:22:13– Oui, alors, c'est de plus en plus violent, on ne va pas se mentir.
00:22:16– Mais qu'est-ce qu'on fait ?
00:22:16– Mais même, c'est lié.
00:22:17– On s'arme, comme le dit André Bercoff,
00:22:20même s'il parle d'armes non létales, si j'ai bien compris, mais on s'arme ?
00:22:23– Moi, j'aurais mis tous les moyens nécessaires en élargissant notre police,
00:22:28en leur donnant l'information adéquate.
00:22:30Le monsieur, je ne me rappelle plus de son nom d'ailleurs,
00:22:32le syndicat a très bien dit qu'en Ile-de-France,
00:22:35ils avaient une brigade qui était armée,
00:22:38alors qu'à Marseille, Marseille, grande métropole,
00:22:41ils n'ont pas cette fameuse brigade, donc il y a un vrai manque de moyens.
00:22:45Moi, je pense que tout est là.
00:22:46– Mais est-ce qu'on s'arme à titre individuel ?
00:22:48Parce que moi, ça m'intéresse la proposition d'André Bercoff.
00:22:50– Moi, je ne suis pas pour l'armement à titre individuel,
00:22:53je suis pour mettre le paquet sur notre sécurité nationale,
00:22:56sur la police, sur les formations, parce qu'on a les moyens
00:23:00et justement, c'est une priorité.
00:23:01– Mais le problème, c'est qu'ils ne peuvent pas être partout.
00:23:03Excusez-moi, carrément, ils ne peuvent pas être partout.
00:23:05Vous vous rendez compte, les médecins sont attaqués,
00:23:06les pompiers sont attaqués, les arbitres de foot sont attaqués.
00:23:09– Il faut augmenter le budget, ils ne sont pas en branle.
00:23:11– Mais vous n'arriverez jamais.
00:23:12Sur les petits matchs de foot, vous n'allez pas mettre un flic à policier
00:23:16à chaque fois, à l'école, les instits.
00:23:19– Il n'y a pas assez de patrouille, il n'y a rien.
00:23:21On voit bien qu'ils ont mis des choses en place en Ile-de-France
00:23:23qu'ils n'ont pas mis à Marseille, c'est encore un manque de moyens.
00:23:25– C'est un problème en Ile-de-France ?
00:23:28Est-ce que ça a réglé le problème en Ile-de-France ?
00:23:29– Je ne dis pas que ça règle le problème, en tout cas, ça l'atténue fortement.
00:23:33Je suis désolée, vous prenez les transports tous les jours ?
00:23:35– Oui, je prends les transports, je prends le métro.
00:23:37– Est-ce que vous les prenez en Seine-Saint-Denis ?
00:23:38– Mais c'est partout aujourd'hui.
00:23:39– Voilà, et si on n'a pas cette présence, moi, en Ile-de-France, je la ressens.
00:23:43Si on n'a pas cette présence, bien sûr, ça ne va pas régler le problème.
00:23:47– Nadia Saidi, est-ce qu'on s'arme tous, je le redis encore une fois, d'armes non létales ?
00:23:50– Oui, mais je pense que c'est vers ce vers quoi on va aller.
00:23:53Parce que la vérité, c'est que quand on a une bombe lacrymogène,
00:23:55au mieux, le mec, il arrive pour vous maltraiter, voilà, au moins, vous l'éloignez.
00:23:59Vous pourrez au moins l'éloigner.
00:24:00– Vous vous rendez compte, on n'a pas le droit, en France, d'avoir une bombe lacrymogène ?
00:24:04– C'est là où c'est terrible, c'est que vous n'avez pas les mêmes moyens,
00:24:07les délinquants sont surarmés, ils arrivent avec des couteaux,
00:24:09parfois plus que des couteaux, et vous, vous n'avez rien.
00:24:12Le problème, ce n'est pas seulement la police,
00:24:13je pense qu'il y a aussi un problème d'éducation dans une société
00:24:15où les gens sont devenus des sauvages.
00:24:16On a beau mettre autant de flics, si les gens se comportent comme des animaux,
00:24:19ils continueront à se comporter comme des animaux.
00:24:21Et un animal, ce n'est pas à 40 ans qu'il faut lui apprendre la vie.
00:24:25Je crois qu'il faut qu'on change aussi notre manière de vivre,
00:24:27notre manière de concevoir notre société.
00:24:29L'école a un rôle, mais il n'y a pas que l'école, il y a aussi des parents.
00:24:31– Allez, on va faire le CNews Info, et puis juste après,
00:24:33on va parler de Bruno Rotailleau, il était ce matin sur CNews
00:24:35avec Sonia Mabrouk, pas de droit automatique à la régularisation atelier,
00:24:39c'est intéressant parce qu'au même moment, hier soir,
00:24:41Jean-Luc Mélenchon disait qu'il voulait toujours plus d'immigration.
00:24:44On parle de tout ça dans un instant, le CNews Info, sommet à l'habit.
00:24:51– Après l'angoisse, c'est le soulagement.
00:24:53David Balland, co-fondateur de la société Ledger,
00:24:56libéré par le GIGN après avoir été séquestré.
00:25:00L'homme d'affaires avait disparu ce mardi à Virzon-dans-le-Cher,
00:25:03enlevé avec sa femme par un commando violent
00:25:05qui réclamait depuis une forte rançon à leurs proches,
00:25:07mais aussi à leurs associés.
00:25:10Les tensions avec l'Algérie sont telles qu'il veut revenir
00:25:13sur les accords de 68 déclarations, ce matin,
00:25:16de Bruno Retailleau sur notre antenne.
00:25:18Le ministre de l'Intérieur qui rappelle qu'en 2018,
00:25:21déjà, il avait déposé une résolution au Sénat pour l'abroger.
00:25:24Toutefois, il reconnaît que ce n'est pas à lui de trancher,
00:25:27mais qu'il incombe à Emmanuel Macron de réagir face à, je cite,
00:25:30l'agressivité d'Algérie qui ne cesse d'augmenter.
00:25:34Et puis, les États-Unis poursuivent leur offensive
00:25:37contre l'immigration illégale.
00:25:39538 migrants clandestins ont été arrêtés
00:25:42et des centaines ont été expulsés lors d'une opération de masse
00:25:45menée quelques jours seulement après le début de la présidence Trump.
00:25:49Une annonce de la porte-parole de la Maison-Blanche,
00:25:51Caroline Lévide, dans un message posté sur X.
00:25:5711h05 sur CNews, merci d'être en direct avec nous.
00:25:59Bruno Retailleau avait choisi CNews ce matin pour parler,
00:26:02pour parler en particulier de la régularisation.
00:26:06Pas de droit automatique à la régularisation, a-t-il dit.
00:26:09C'est vraiment une phrase clé qu'on retient de son discours ce matin.
00:26:11Écoutez-le.
00:26:12L'objectif, je le dis, pour répondre à l'aspiration des Français,
00:26:15c'est de diminuer l'immigration, de lutter contre l'immigration,
00:26:19notamment illégale, puisque des clandestins,
00:26:22c'est bien l'immigration illégale,
00:26:24et de ne pas régulariser à tour de bras.
00:26:26Parce que si on veut diminuer cette immigration, notamment illégale,
00:26:30il faut ne pas régulariser de façon trop quantitative.
00:26:34Parce que, alors, on donne une prime d'ailleurs à l'irrégularité,
00:26:39à ceux qui ont fraudé, bien sûr.
00:26:41Et puis, en plus, ça rend impossible l'intégration, l'assimilation.
00:26:45C'est-à-dire que vous dites, c'est fini, le droit à la régularisation, stop.
00:26:49C'est le message que vous envoyez ce matin.
00:26:51Il n'y a pas de droit, c'est ce que j'ai envoyé au préfet.
00:26:53Il n'y a pas de droit à la régularisation.
00:26:56On peut, un préfet, et c'est à sa main,
00:26:58sur des critères qui ont été strictement resserrés,
00:27:01peut être souverain.
00:27:03C'est le droit de l'État souverain, d'ailleurs,
00:27:05d'admettre ou de ne pas admettre,
00:27:07sur son sol, qui il souhaite admettre ou non.
00:27:10Mais je l'ai rappelé, qu'il n'y avait pas de droit systématique,
00:27:13de droit automatique, de droit opposable à la régularisation.
00:27:17Karima Khatib, LFI, vous applaudissez Bruno Retailleau.
00:27:21Vous vous dites, c'est une honte.
00:27:23C'est une honte.
00:27:26C'est une honte, clairement, c'est une honte.
00:27:28Parce que déjà, dans son discours, on voit bien,
00:27:30c'est un discours d'extrême droite.
00:27:31On parle d'intégration, d'assimilation.
00:27:35Deuxièmement, on sait pourquoi sont là ces gens.
00:27:39Que ce soit la lutte antiterroriste,
00:27:42quand ils partent de leur pays,
00:27:43parce qu'ils ont du terrorisme dans leur pays,
00:27:46que ce soit les guerres ou autre,
00:27:48c'est la double peine pour eux.
00:27:50C'est quoi, un discours d'extrême droite ?
00:27:52Un discours ferme et qui protège ses frontières ?
00:27:55Non, protéger ses frontières,
00:27:56ça ne veut pas dire d'être de l'extrême droite.
00:27:58Mais par contre, de mettre tout le monde dans le même panier,
00:28:01de dire qu'il ne faut plus d'immigrants...
00:28:02Non, ce n'est pas ce qu'il dit.
00:28:04Il dit que ce n'est pas automatique.
00:28:05Il ne dit pas qu'il n'y en a plus.
00:28:07Il dit juste que ce n'est pas automatique,
00:28:07qu'il y a des critères.
00:28:08Il parle d'intégration, il parle d'assimilation.
00:28:10Exactement.
00:28:11Qu'est-ce que c'est l'assimilation ?
00:28:13Non, mais il y a des critères également...
00:28:14Mais qu'est-ce que c'est l'assimilation ?
00:28:16M. Éric Zemmour a été très clair à ce niveau-là.
00:28:18L'assimilation, c'est-à-dire que je m'appelle Karima,
00:28:21il faudrait que je m'appelle François.
00:28:22Oui, mais là, c'est Rotaïo.
00:28:23Pardon, c'est Bruno Rotaïo, excusez-moi.
00:28:24Oui, c'est Bruno Rotaïo qui parle d'assimilation.
00:28:27Donc, il y a des propos d'extrême droite.
00:28:29Donc, clairement, ce n'est pas audible.
00:28:31A André Bercov, c'est des propos d'extrême droite.
00:28:33Qu'est-ce que vous répondez à Karima Khatib ?
00:28:34Ça, c'est encore les éléments de langage
00:28:36de tous ceux qui veulent 500 millions de personnes en Europe et qui arrivent.
00:28:39C'est classique, vous avez vos éléments de langage, c'est sympathique.
00:28:41Moi, je vais vous dire quelque chose de ce point de vue-là.
00:28:44Moi, je vois ce qui se passe actuellement aux États-Unis.
00:28:47Quand il y a du Venezuela et tout ça, où ils envoient...
00:28:50Parce qu'on me dit, vous assimilez, ce n'est pas tous les migrants.
00:28:52Les migrants, l'égo, sont admis.
00:28:54L'Amérique est une terre d'immigration.
00:28:56Qu'est-ce qui s'est passé ?
00:28:57Les Venezuelas et les autres ont envoyé leurs tueurs,
00:29:00leurs n'importe quels trafiquants, etc.,
00:29:02avec des passeurs, comme ici, qui se font un fric fou là-dessus.
00:29:05Et vous, vous dites, allez, laissez rentrer, je vous en prie, open bar, open bar.
00:29:10Mais ça ne se passe pas ce qu'on a dans l'Algérie,
00:29:11ni en Tunisie, ni en Mauritanie, ni ailleurs,
00:29:14où ils envoient leurs Africains dans le désert actuellement.
00:29:17Ils les font partir.
00:29:18Allons, soyons sérieux, Karima.
00:29:20Vous ne pouvez pas reprendre ces éléments de langage clichés, totals,
00:29:23pour faire de l'électoralisme.
00:29:25Je vais vous répondre. Vous citez l'Algérie.
00:29:27L'Algérie est numéro 1, et d'ailleurs qui a été félicitée par l'Union africaine
00:29:32au sein du Conseil de sécurité de l'ONU,
00:29:34concernant leur parcours sur l'antiterrorisme.
00:29:38Sur l'antiterrorisme, ça n'a rien à voir.
00:29:41Mais ça n'a pas rien à voir.
00:29:43Ça n'a pas rien à voir.
00:29:45Là, on parle de migrants, on ne parle pas de terrorisme.
00:29:47Vous associez migrant et terrorisme.
00:29:49Non, je n'associe pas migrant et terrorisme.
00:29:51C'est-à-dire que si on les laisse lutter
00:29:53contre le terrorisme sur leur territoire,
00:29:55ça évitera que des gens se déplacent.
00:29:57Mais ça n'a rien à voir.
00:29:59On parle de migration, on ne parle pas de terrorisme.
00:30:01Ils viennent bien pour lutter contre le terrorisme chez eux.
00:30:03Ils partent parce qu'il y a eu terrorisme chez eux.
00:30:05Et après, pourquoi ?
00:30:07Parce qu'ils ont besoin de vivre mieux.
00:30:09Et je les comprends.
00:30:11Vous parlez de l'Algérie, par exemple.
00:30:13On a des Algériens qui viennent en France,
00:30:15mais l'Algérie n'a zéro dette.
00:30:17Elle a zéro dette, l'Algérie.
00:30:19Je ne vois pas de quoi vous parlez, en fait.
00:30:21Je suis désolé.
00:30:23Vous voulez aller sur un sujet...
00:30:25Est-ce qu'on accepte tous les migrants ou pas ?
00:30:27Vous dites oui ?
00:30:29Ils sont là. Vous voulez en faire quoi ?
00:30:31On les renvoie chez eux.
00:30:33Mais on ne peut pas les renvoyer chez eux.
00:30:35C'est utopique.
00:30:37Il faudrait d'abord que le pays du ressortissant l'accepte.
00:30:39Il faudrait déployer un avion.
00:30:41D'ailleurs, ça coûte 14 000 euros par individu.
00:30:43C'est comme retrouver l'aiguille
00:30:45dans une boîte de soins.
00:30:47Carima, savez-vous que si...
00:30:49Je ne dis pas qu'il ne faut pas réguler l'immigration.
00:30:51Je dis qu'ils sont là.
00:30:53Et vous voulez en faire quoi ?
00:30:55On ne peut pas les renvoyer.
00:30:57Pourquoi ?
00:30:59Pourquoi ne pas les intégrer ?
00:31:01Pourquoi ne pas les intégrer ?
00:31:03Donc on baisse les bras et on accepte tout le monde.
00:31:05Non, on ne baisse pas les bras.
00:31:07On travaille le sujet.
00:31:09Non, ce n'est pas open bar.
00:31:11Vous savez qu'il y a des personnes
00:31:13qui sont en situation irrégulière
00:31:15et qui payent des impôts.
00:31:17Est-ce que vous êtes au courant de ça ?
00:31:19Est-ce que vous êtes au courant de ça ?
00:31:21Je suis au courant de ça, mais je vais vous dire.
00:31:23Le solde négatif, on le connaît très bien.
00:31:25Ça n'a rien à voir.
00:31:27Ils contribuent à payer des impôts dans notre pays.
00:31:29Et nous, tout ce qu'on a à leur offrir,
00:31:31c'est de leur dire qu'on va les écouter.
00:31:33Carima, vous savez très bien que vous dites n'importe quoi là-dessus.
00:31:35Je ne dis pas n'importe quoi.
00:31:37Le secrétaire général du Parti communiste français,
00:31:39Monsieur Georges Marché, disait qu'il fallait arrêter
00:31:41l'immigration.
00:31:43C'est illégal et clandestine.
00:31:45Et alors ?
00:31:47Parce que vous savez pourquoi ?
00:31:49Parce que, qu'est-ce qui se passe aujourd'hui ?
00:31:51C'est très simple, et vous le savez.
00:31:53Ils arrivent, on les sous-paye.
00:31:55On les sous-paye et on les exploite de manière extraordinaire.
00:31:57Je parle des immigrés.
00:31:59Et à ce moment-là, ça réagit
00:32:01sur les travailleurs français.
00:32:03Et quand je dis français, de toute origine.
00:32:05On ne peut pas tous les accueillir.
00:32:07180 millions !
00:32:09Madi, qu'est-ce que vous répondez
00:32:11à Karim Akatim qui dit
00:32:13qu'on ne peut pas les renvoyer chez eux de toute façon ?
00:32:15D'abord, penser que tous les immigrés viennent
00:32:17parce qu'ils fuient le terrorisme chez eux, c'est faux.
00:32:19Je dis juste que c'est faux.
00:32:21D'ailleurs, c'est faux et pour preuve,
00:32:23certains qui ont quitté des pays choisis en terrorisme
00:32:25viennent en France pour faire la même chose.
00:32:27Donc, on ne quitte pas quelque chose pour le refaire chez les autres.
00:32:29Premièrement. Deuxièmement, il y en a qui partent, évidemment,
00:32:31parce qu'ils sont dans des situations de misère.
00:32:33Et c'est vrai, et c'est déplorable, malheureusement.
00:32:35Néanmoins, quand ces gens arrivent chez nous,
00:32:37il faut aussi leur donner une certaine dignité.
00:32:39Ils sont dans la rue comme à la porte de la chapelle.
00:32:41C'est pas possible. Ça, c'est une vraie hypocrisie
00:32:43de dire qu'on peut les recevoir. C'est faux.
00:32:45Nous ne pouvons plus.
00:32:47Nous n'avons pas les moyens.
00:32:49Nous n'avons pas les moyens.
00:32:51Mais non, nous n'avons pas les moyens financiers.
00:32:53Nous n'avons pas de logements.
00:32:55Nous n'avons pas les moyens de les recevoir.
00:32:57Ils contribuent juste au bordel de la société,
00:32:59ceux qui sont à la chapelle.
00:33:01Et je crois qu'à un moment, il faut être aussi honnête.
00:33:03Aujourd'hui, nous n'avons plus les moyens de recevoir autant.
00:33:05Et de dire qu'on ne peut pas les renvoyer, c'est pas vrai.
00:33:07Effectivement, il existe des pays qui sont malhonnêtes.
00:33:09En premier ordre dit,
00:33:11l'Algérie qui refuse de les recevoir.
00:33:13Mais les gens, on peut les renvoyer chez eux.
00:33:15Pourquoi laisser des gens dans une telle misère ?
00:33:17C'est de la malhonnêteté intellectuelle.
00:33:19Tes propres concitoyens, tu ne veux pas les récupérer chez toi.
00:33:21Mais c'est une honte, je trouve.
00:33:23C'est un état de droit.
00:33:25Il y a des cadeaux pour ça.
00:33:27C'est un travail du canal diplomatique.
00:33:29L'état de droit fait que justement,
00:33:31quand on prend des engagements, on les respecte.
00:33:33L'honnêteté, ce serait d'arrêter de faire de la diplomatie
00:33:35en haut par l'heure,
00:33:37pendant que l'Algérie maîtrise une diplomatie.
00:33:39Nous ne parlons pas que de l'Algérie.
00:33:41Moi, je pense que la malhonnêteté,
00:33:43c'est de rejeter ses propres ressortissants.
00:33:45C'est une honte de rejeter ses propres ressortissants.
00:33:47J'ai pas prononcé une seule fois le mot Algérie.
00:33:49C'est moi qui l'ai dit,
00:33:51et je trouve que c'est malhonnête de rejeter ses propres ressortissants.
00:33:53Vous allez réagir, Jean-Christophe Gagnon,
00:33:55mais je voudrais qu'on écoute Jean-Luc Mélenchon hier soir.
00:33:57Parce que Jean-Luc Mélenchon était en meeting hier soir.
00:33:59Il a expliqué que plus il y avait d'immigration,
00:34:01plus il y avait d'immigrants en France, plus c'était formidable.
00:34:03Quand moi j'étais gamin,
00:34:05un Français sur dix
00:34:07avait un grand-parent étranger.
00:34:09D'accord ? C'était le mien.
00:34:11Alors un sur dix, maintenant c'est un sur quatre.
00:34:13Ça continue, tant mieux !
00:34:15Mais tant mieux !
00:34:17Et regardez,
00:34:19quelle force ça donne à la France,
00:34:21à notre peuple.
00:34:23Quel rôle on pourrait jouer
00:34:25quand il y a des sacs de noeuds au Maghreb,
00:34:27et il y en a,
00:34:29au lieu d'aller bêtement se mettre en rang
00:34:31d'un côté ou de l'autre.
00:34:33Nous, nous sommes une force de conciliation.
00:34:35Voilà, Jean-Christophe Gagnon, quelle chance !
00:34:37Ça c'est une hypothèse
00:34:39qui est dans les beaux livres,
00:34:41et qui peut effectivement, techniquement,
00:34:43dans une matrice à peu près idéale,
00:34:45nous rendre service.
00:34:47Effectivement, dans un monde qui serait parfait,
00:34:49avec des équilibres économiques globaux
00:34:51qui seraient très partagés,
00:34:53où il n'y aurait pas de conflictualité permanente
00:34:55et de vagues migratoires à travers le monde,
00:34:57pas seulement ici en Europe et en France, mais partout.
00:34:59Donc on est face à quelque chose où là,
00:35:01Jean-Luc Mélenchon, oui,
00:35:03il exprime peut-être une idéologie personnelle,
00:35:05une pensée personnelle, mais soyons clairs...
00:35:07Est-ce que c'est une chance pour la France ?
00:35:09Attendez, laissez-moi finir.
00:35:11Carima, on vous laisse parler.
00:35:13Donc à partir de là, il exprime
00:35:15une idéologie personnelle et un point de vue personnel
00:35:17qui est aussi, soyons clairs,
00:35:19qui est très largement impulsée
00:35:21par une volonté, elle aussi,
00:35:23électorale qui est, petit à petit,
00:35:25s'il vous plaît, de travailler sur ce que vous avez déterminé
00:35:27et théorisé sur l'aspect,
00:35:29sur la dynamique de la France créolisée,
00:35:31ce qui veut bien dire ce que ça veut dire.
00:35:33Et donc votre marché politique aujourd'hui,
00:35:35il est celui d'une France créolisée.
00:35:37Vos mots, c'est les mots de Jean-Luc Mélenchon
00:35:39et d'un certain nombre de partenaires qui sont là,
00:35:41Madame Chikirou et ainsi de suite.
00:35:43Donc on est face à quelque chose qui est, encore une fois, idéologisé,
00:35:45on peut le comprendre, une version de la société,
00:35:47une version du monde, allons-y.
00:35:49Mais de l'autre côté, il ne faut pas voir l'autre côté de la pièce
00:35:51et c'est celui d'une performance politique
00:35:53et électorale potentielle sur ces populations
00:35:55qui sont effectivement, pour vous, dans votre presprit,
00:35:57quelque chose qui est un marché électoral
00:35:59très concret. Il ne s'agit plus
00:36:01simplement d'une vision de la société et du monde,
00:36:03méditerranéen, européen, ce que vous voulez,
00:36:05mais aussi d'un marché politique électoral.
00:36:07D'ailleurs, qui est, et ça c'est à votre crédit,
00:36:09largement assumé.
00:36:11C'est-à-dire que pour le coup,
00:36:13ce n'est pas du tout quelque chose que vous faites
00:36:15en le cachant, en l'éloignant, puisque non seulement
00:36:17vous l'assumez en termes de technique, mais vous l'assumez
00:36:19en termes de verbatim. Et ensuite, derrière, vous le soulignez
00:36:21par une version, encore une fois, de ce monde
00:36:23qui autorise, d'ailleurs, le combat.
00:36:25Alors, André Bercoff et Madi Saïd, ils vous disent
00:36:27« c'est inverse », on a le droit de vous dire « c'est parfait ».
00:36:29Carima, vous répondez à André Bercoff.
00:36:31C'est une réalité, je vous l'ai dit
00:36:33la dernière fois sur le plateau.
00:36:35Ces Français d'origine étrangère
00:36:37sont les ambassadeurs de la France
00:36:39à l'étranger.
00:36:41Quand on estime... Non, vous estimez tous
00:36:43ce dont je t'avais parlé, mais la France...
00:36:45Laissez-moi vous répondre.
00:36:47Je vous ai laissé répondre, laissez-moi répondre.
00:36:49Laissez-moi répondre.
00:36:51Vous prenez le cas de l'Algérie.
00:36:536 millions d'Algériens.
00:36:55Combien il y en a en France ? 6 millions.
00:36:57Combien il y en a des jeunes qui veulent partir de l'Algérie ? C'est un peuple très jeune.
00:36:59Pourquoi ils veulent tous partir ? Ils ne veulent pas tous partir.
00:37:01Mais s'ils veulent partir, pourquoi ils veulent partir ?
00:37:03Expliquez-moi pourquoi ils veulent partir.
00:37:05Mais il y en a beaucoup aussi qui repartent en Algérie
00:37:07pour investir là-bas.
00:37:09Laissez-moi aller au bout de mon propos.
00:37:11Nous sommes les ambassadeurs
00:37:13de la France à l'étranger
00:37:15et nous estimons que
00:37:17lorsqu'on aime la France,
00:37:19on veut absolument qu'elle s'entende
00:37:21avec un maximum de pays.
00:37:23Lorsqu'on aime la France, on ne l'isole pas.
00:37:25Lorsqu'on aime la France,
00:37:27on arrive à être le cordon ombilical
00:37:29entre la France
00:37:31et l'Afrique.
00:37:33Ces vouloirs sont bien
00:37:35économiques, culturels, sociétals.
00:37:37André Bercoff.
00:37:39Quand vous entendez le discours de Karim Akati,
00:37:41ça vous inspire quoi ?
00:37:43C'est un discours extrêmement bien
00:37:45électoralement, un bon élément de langage.
00:37:47Karim Akati, on l'a écouté l'autre fois,
00:37:49elle répète le même discours qu'elle a eu la dernière
00:37:51fois que nous étions dans l'émission et c'est très bien.
00:37:53C'est son droit le plus strict.
00:37:55Jean-Luc Mélenchon,
00:37:57c'est un excellent épicier de la politique.
00:37:59Il a compris qu'il fallait arriver
00:38:01au second tour, aux élections présidentielles
00:38:03prochaines, à laquelle il ne rêve que de ça
00:38:05puisque après c'est fini.
00:38:07Il a atteint l'âge de péremption et de la retraite.
00:38:09Qu'est-ce qu'il fait ? Comment je peux avoir ?
00:38:11Eh bien, il faut que je mobilise
00:38:13toutes les minorités.
00:38:15Est-ce qu'on l'appelle les minorités ? Est-ce qu'on l'est ?
00:38:17Pas seulement algériques, plus baroques, voilà.
00:38:19Et puis, les gauchistes,
00:38:21etc., on va tous les mettre
00:38:23et grâce à ça, je vais arriver
00:38:25face peut-être à Marine Le Pen en centenaire.
00:38:27C'est tout ce qu'a quoi ?
00:38:29Tout le vocabulaire de Jean-Luc Mélenchon
00:38:31qui est d'abord un politicien, il faut savoir,
00:38:33il est depuis 50 ans, on sait très bien,
00:38:35il a été sénateur, il a été chez Mitterrand,
00:38:37c'était un vieux politicard. Et qu'est-ce qu'il fait lui ?
00:38:39Il fait ça. Et il a raison.
00:38:41Et il manipule tous les gens
00:38:43qui sont là en faisant croire que, très bien,
00:38:45c'est son discours, c'est son droit.
00:38:47Moi, je vais vous dire une chose qui est
00:38:49un peu gênante carrément. C'est que quand
00:38:51il dit, ben écoutez,
00:38:53un Français sur quatre a un grand-père,
00:38:55avant c'était un Français sur dix, c'est un Français sur quatre.
00:38:57Simplement,
00:38:59quand on voit tous les sondages,
00:39:01on voit très bien ce que les Français,
00:39:03en tout cas, certainement les Français, pensent de l'immigration.
00:39:05Pensent qu'il y a trop d'immigrants.
00:39:07Ils sont 75% à penser ça.
00:39:09Je ne dis pas qu'ils ont raison ou tort.
00:39:11Je constate. Et quand je vois,
00:39:13et je vais un peu parler de l'Amérique,
00:39:15quand je vois que Donald Trump
00:39:17a eu 40% des voix latinos
00:39:19et 35% des voix afro-américaines
00:39:21qui disent, mais nous on en a marre aussi
00:39:23de l'immigration. Vous avez vu que ça a commencé.
00:39:25Ils sont en train de renvoyer
00:39:27les gens dans leur pays depuis
00:39:2924 heures. C'est quoi ça ?
00:39:31C'est que même les gens qui sont là,
00:39:33que ce soit des Algériens d'origine
00:39:35ou des Tuisains, disent,
00:39:37basta, basta, on veut pouvoir travailler
00:39:39et on ne va pas vous apprendre
00:39:4150 millions, 500 millions. Ce que je veux dire,
00:39:43c'est que vous êtes manipulés par un
00:39:45excellent politicien qui fait ça
00:39:47à niveau strictement électoraliste.
00:39:49C'est tout.
00:39:51En tout, tous les électorats de Jean-Luc Mélenchon
00:39:53sont complètement débiles. Ils ne savent pas
00:39:55où mettre les pieds. On n'est pas manipulés.
00:39:57On n'est absolument pas manipulés.
00:39:59On est sur la même
00:40:01ordre de bataille. Et moi, je le félicite
00:40:03et je félicite tout le courage
00:40:05qu'il a face à cette extrême-droite grandissante
00:40:07et même cette droite extrême. Parce que lorsque
00:40:09je vois le profil de Bruno Retailleau,
00:40:11ça en donne un froid dans le dos.
00:40:13Je suis désolée. D'abord, ce genre
00:40:15de discours. On a tous autour
00:40:17de cette table, je suis
00:40:19convaincue qu'on a tous une origine étrangère.
00:40:21Et pour autant,
00:40:23est-ce que ça fait de nous ? On a pu construire
00:40:25la France. On a pu donner.
00:40:27On aime la France.
00:40:29Et il y a beaucoup de jeunes aujourd'hui qui ont des origines étrangères
00:40:31qui n'aiment pas la France, qui ont la haine
00:40:33de la France, qui ont envie de détruire
00:40:35la France. Je n'ai pas mis
00:40:37tous, j'ai dit à l'incertain.
00:40:39On n'a jamais dit ça.
00:40:41Et bien, chérissent la France mieux que
00:40:43certains Français. Et pourtant.
00:40:45Et pourtant. Et pourtant.
00:40:47On va parler de Rima Hassan.
00:40:49Je voudrais juste qu'on parle de Rima Hassan parce que c'est intéressant.
00:40:51Également, Rima Hassan qui a voté contre
00:40:53un texte demandant à l'Algérie la libération
00:40:55du français Boilem Sansal et Manon
00:40:57Ouvrier. Franco-Algérien.
00:40:59Exactement. En fait,
00:41:01quand en général on parle de double nationalité,
00:41:03quand ils sont franco-quelque chose, on dit
00:41:05vous oubliez de dire qui ils sont. Non.
00:41:07Il est franco-algérien. Il est aussi français.
00:41:09Pour moi, c'est un français à part
00:41:11entière. Il est
00:41:13français également. Et Manon Ouvrier a préféré
00:41:15s'abstenir. Je vous propose d'écouter
00:41:17Gilbert Collard,
00:41:19avocat, qui hier a eu
00:41:21des mots très durs contre Rima Hassan.
00:41:23Écoutez-le.
00:41:25La lecture de son message,
00:41:27de son tweet est très révélateur.
00:41:29C'est un agent du gouvernement
00:41:31algérien.
00:41:33Ni plus ni moins. Elle fait
00:41:35la police politique
00:41:37de la pensée
00:41:39au service du gouvernement
00:41:41algérien. Ni plus ni moins.
00:41:43Elle est députée au nom de la France.
00:41:45Je veux dire,
00:41:47de quel droit
00:41:49elle s'investit
00:41:51du pouvoir de défendre
00:41:53un pays étranger
00:41:55qui, en ce moment, nous botte le cul
00:41:57du matin au soir.
00:41:59C'est quand même effrayant de voir qu'on a des députés
00:42:01qui font, qu'on a au moins
00:42:03un député, soyons prudents,
00:42:05qui fait un acte de trahison.
00:42:07Il accuse de trahison. C'était hier soir
00:42:09chez Christine Kelly. Karima Khatib, vous l'auriez voté, ce texte ?
00:42:11Non.
00:42:13J'aurais refusé. Effectivement,
00:42:15je suis sur...
00:42:17Je comprends
00:42:19pourquoi elle a voté contre.
00:42:21On ne va pas répéter
00:42:23le droit. Il y a un code pénal en Algérie.
00:42:25Vous êtes contre la demande de libération ?
00:42:27Non.
00:42:29Elle n'a pas voté contre la demande de libération.
00:42:31Le texte demandait sa libération.
00:42:33Non. Le texte demandait
00:42:35de revoir le code pénal algérien,
00:42:37et de quel droit nous, en tant que Français,
00:42:39nous nous ingérons dans les affaires étrangères.
00:42:41Vous l'avez lu, le texte ? Oui, je l'ai lu.
00:42:43Le texte, alors, je cite, condamne l'arrestation
00:42:45et la détention de l'écrivain, réclame sa
00:42:47libération immédiate et inconditionnelle.
00:42:49Vous n'auriez pas réclamé sa libération ?
00:42:51Il n'y a pas que ça dedans.
00:42:53Vous n'auriez pas réclamé sa libération ?
00:42:55Elle aurait réclamé sa libération s'il n'y avait pas tout le reste.
00:42:57S'il n'y avait pas tout le reste.
00:42:59Il condamne également les arrestations
00:43:01de tous les autres militants, prisonniers politiques,
00:43:03journalistes, défenseurs des droits
00:43:05de l'homme et autres personnes
00:43:07détenues ou condamnées pour avoir exercé
00:43:09leur droit de liberté d'opinion et d'expression.
00:43:11Vous êtes contre ça aussi ?
00:43:13Non. Il y a surtout une injonction
00:43:15pour revoir le code pénal algérien.
00:43:17De quel droit nous permettons de nous ingérer
00:43:19dans le code pénal ?
00:43:21On a le droit de faire des demandes.
00:43:23Quand on veut faire des demandes,
00:43:25lorsqu'il y a un dossier aussi sensible,
00:43:27je pense que vous ne rendez pas service
00:43:29à M. Sansal.
00:43:31Vous ne lui rendez pas service.
00:43:33Vous êtes la défenseuse de M. Sansal.
00:43:37Il y a une action judiciaire
00:43:39en cours.
00:43:41M. Sansal est à l'hôpital.
00:43:43L'Algérie dit
00:43:45qu'il a atteint l'intégrité territoriale
00:43:47donc c'est répréhensible
00:43:49du point de vue du code pénal algérien.
00:43:51Attendons
00:43:53cette justice.
00:43:55Ensuite, employons une voie
00:43:57diplomatique pour l'aider.
00:43:59Ce n'est pas en hurlant sur l'Algérie
00:44:01Ce n'est pas
00:44:03en imposant
00:44:05nos normes
00:44:07à l'Algérie
00:44:09que nous allons arriver...
00:44:11Vous parlez de diplomatie et tout ça.
00:44:13C'est un amendement qui a été déposé par qui ?
00:44:15C'est une demande.
00:44:17Arrêtez de trouver des excuses.
00:44:21Le texte condamne l'arrestation
00:44:23et la détention de l'écrivain
00:44:25et réclame sa libération immédiate et inconditionnelle
00:44:27et vous me dites que j'aurais voté contre.
00:44:29Mais qu'est-ce que ça peut faire ?
00:44:31Ça demande la liberté.
00:44:33Ça demande la libération.
00:44:37Tous les livres
00:44:39de M. Sansal
00:44:41sont en libre circulation
00:44:43en Algérie.
00:44:45Mais vous êtes contre sa remise en liberté ?
00:44:47Vous refusez de réclamer ?
00:44:49C'est sidérant.
00:44:51C'est un autre type d'infraction
00:44:53qui ne nous regarde pas.
00:44:55Comment ça ne nous regarde pas ?
00:44:57C'est un Français, ça nous regarde.
00:44:59Il est rentré sur le territoire algérien
00:45:01avec son passeport algérien
00:45:03en tant qu'Algérien.
00:45:05Il ne l'a pas jeté.
00:45:07Le droit algérien reconnaît
00:45:09sa nationalité algérienne.
00:45:11Vous rigolez ?
00:45:13Il est rentré sur le territoire...
00:45:15Votre double nationalité
00:45:17ne dépend pas du passeport
00:45:19avec lequel vous rentrez dans le pays.
00:45:21Ça n'a pas de sens.
00:45:23C'est intéressant d'entendre...
00:45:25Si vous permettez...
00:45:27C'est intéressant d'entendre les propos
00:45:29de quelqu'un qui est
00:45:31élu municipal du Blanc-Ménil
00:45:33et ce que je vous entends, c'est extraordinaire.
00:45:35L'Algérie est un pays
00:45:37fabuleux, démocrate...
00:45:39La manière dont vous parlez
00:45:41de quelqu'un qui a un cancer,
00:45:43qui a 80 ans, qui est allé là-bas
00:45:45pour régler les problèmes familiaux
00:45:47et qui est traité comme il est traité,
00:45:49moi ça me paraît quand même hallucinant.
00:45:51En dehors de tout problème politique.
00:45:53Qu'est-ce qu'il a fait ?
00:45:55Il a trahi ? Il a tué ?
00:45:57Il a violé ?
00:45:59Est-ce que vous avez le dossier ?
00:46:01Est-ce que vous avez laissé
00:46:03la justice faire son travail ?
00:46:05Mais la justice faire son travail
00:46:07pour un type de 80 ans,
00:46:09vous n'avez pas honte ?
00:46:11Vous n'avez pas honte ?
00:46:13Vous savez qui est Mme Saint-Saël ?
00:46:15C'est quelqu'un qui a fait
00:46:17que l'Algérie...
00:46:19C'est quelqu'un qui a fait la promo d'extrême-droite en France.
00:46:21Et ça vient de la prison ?
00:46:23Et ça vient de la prison ?
00:46:25Je ne dis pas ça.
00:46:27Je ne dis juste
00:46:29que les pays sont souverains.
00:46:31Que l'Algérie est souveraine.
00:46:33Au même titre que la France est souveraine
00:46:35et qu'ils vont mettre notre nez...
00:46:37C'est un citoyen français.
00:46:39C'est pour ça qu'on en parle.
00:46:41Mais on a des prisonniers politiques en France.
00:46:43Vous voulez qu'ils mettent leur nez dedans ?
00:46:45C'est pas parce que vous êtes prisonniers politiques en France
00:46:47que vous vous rejetez pas.
00:46:49Vous pouvez crier.
00:46:51Vous pouvez crier.
00:46:53Ça ne nous donnera pas la vérité.
00:46:55Il n'est pas emprisonné
00:46:57pour ses idées mais pour ce qu'il a fait.
00:46:59C'est pas pareil.
00:47:01Jean-Christophe Gagnon.
00:47:03On découvre aujourd'hui,
00:47:05par le vote de Mme Hassan,
00:47:07qu'il peut y avoir dans plein d'assemblées.
00:47:09Ça existe dans l'Assemblée européenne.
00:47:11Ça existe dans notre propre assemblée.
00:47:13Ça existe moins dans d'autres pays.
00:47:15Non pas des émissaires
00:47:17mais des gens qui jouent le rôle.
00:47:19Non pas d'ambassadeurs
00:47:21ni d'influenceurs
00:47:23mais qui ont des positions
00:47:25qui peuvent servir à certains pays.
00:47:27Elle a la même position.
00:47:29Excusez-moi.
00:47:31Non.
00:47:33Il faut dire les choses vraies.
00:47:35Il faut dire les choses vraies.
00:47:37Moi je le connais bien
00:47:39le Parlement européen,
00:47:41comme vous certainement,
00:47:43comme d'autres parlements,
00:47:45aux Etats-Unis, le Sénat,
00:47:47la Chambre des représentants.
00:47:49On peut laisser.
00:47:51C'est sûr qu'il n'y a pas 90% de gens
00:47:53qui votent pour un candidat.
00:47:55Ça c'est très différent d'autres pays.
00:47:57En réalité, ce qu'il y a de certain,
00:47:59il faut l'assumer là aussi.
00:48:01On peut avoir des préférences.
00:48:03On peut avoir des choix.
00:48:05Mme Hassan, elle est effectivement
00:48:07immobilisée par un choix politique
00:48:09qui est non pas téléguidé depuis l'Algérie.
00:48:11Mais attends, laissez-moi finir.
00:48:13On ne peut pas parler.
00:48:15Laissez-moi finir ce que je dis.
00:48:17S'il vous plaît.
00:48:19Du calme.
00:48:21Vous n'avez pas l'essentiel de la pensée.
00:48:23Laissez-moi finir ce que je dis.
00:48:25Vous n'êtes pas en train d'interroger
00:48:27les pays. Vous êtes en train de parler ici.
00:48:29Je vous dis. Laissez-nous finir.
00:48:31On parle de ça. Elle a un rôle
00:48:33qui effectivement peut être celui. Ça existe dans d'autres assemblées
00:48:35qui portent la parole d'autres pays.
00:48:37C'est une réalité aujourd'hui. C'est une autre diplomatie
00:48:39qui est une diplomatie cachée ou pas cachée
00:48:41mais qui existe comme ça. Vous faites
00:48:43aujourd'hui une démonstration aussi de quelque chose
00:48:45qui est important. C'est-à-dire que vous, vous portez
00:48:47la parole d'un pays qui est aussi le vôtre
00:48:49en partie, comme vous êtes française
00:48:51et vous portez une parole. Effectivement,
00:48:53on n'aimerait pas chez nous qu'on vienne nous dire ce qu'on doit faire
00:48:55pour autant, pour autant, on ne peut pas délaisser
00:48:57nos nationaux qui soient
00:48:59romanciers, footballeurs, chefs
00:49:01d'entreprise, religieux,
00:49:03je ne sais pas quoi.
00:49:05Et on ne le fait pas simplement en Algérie.
00:49:07Attendez, s'il vous plaît. On ne le fait pas
00:49:09simplement là-dessus. On le fait aussi dans d'autres pays
00:49:11et pas seulement en Algérie. Et heureusement qu'on le fait
00:49:13comme l'Algérie le fait d'ailleurs pour ses ressentissants
00:49:15ailleurs. Exactement. Et c'est un libre combat
00:49:17géopolitique et diplomatique. Donc
00:49:19effectivement, il faut assumer une position politique.
00:49:21Elle le fait. Elle l'assume. Très bien
00:49:23pour elle. Mais par contre, on peut la commenter.
00:49:25Et ce n'est pas la seule.
00:49:27Il y a Manon Brie.
00:49:29C'est la seule.
00:49:31Parmi les français.
00:49:33Pour le Gilets verts aussi.
00:49:35Qui ça ? Qui ?
00:49:37Manon Brie ? Non.
00:49:39Il faut sortir le nom tout de suite.
00:49:41Une personne.
00:49:43Sur les 577 qui ont venu.
00:49:45Vous vous êtes focalisé sur elle.
00:49:47Comment ?
00:49:49Elle a une ligne.
00:49:51Elle a une ligne politique assez claire.
00:49:53Elle a fait des choix géopolitiques.
00:49:55Elle fait des choix géopolitiques.
00:49:57Elle doit assumer.
00:49:59On a compris que vous êtes sur la même ligne qu'elle.
00:50:01Vous ne demandez pas la libération de Bolem-Sensal.
00:50:03On a compris.
00:50:05Donc vous ne demandez pas sa libération.
00:50:07On a compris. C'est très clair.
00:50:09Et vous avez le courage de l'exprimer.
00:50:11Et ça n'a pas empêché des pays européens
00:50:13tels que l'Italie, l'Autriche, l'Allemagne
00:50:15de signer des contrats avec l'Allemagne.
00:50:17Mais comment ?
00:50:19Vous en faites tout.
00:50:21Vous en faites tout un tas.
00:50:23Vous parlez d'un manque
00:50:25de démocratie.
00:50:27On parle d'un manque
00:50:29de démocratie.
00:50:31On essaie de dépeindre l'Algérie
00:50:33comme un pays anti-démocratique.
00:50:35Alors que ce pays, je vous rappelle,
00:50:37préside le Conseil fréquenté de l'ONU.
00:50:39Karima Khatib, on a bien compris
00:50:41votre position. S'il vous plaît.
00:50:43Il préside le Conseil fréquenté de l'ONU.
00:50:45S'il vous plaît.
00:50:47S'il vous plaît.
00:50:49Arrêtez du calme.
00:50:51S'il vous plaît.
00:50:53On se calme.
00:50:55On fait redescendre la pression à l'instant.
00:50:57Karima Khatib, on a compris votre position.
00:50:59Vous l'avez exprimée.
00:51:01En tant que Française également,
00:51:03vous laissez tomber un Français qui est prisonnier
00:51:05en Algérie.
00:51:07Donc vous laissez tomber.
00:51:09Autre sujet dans l'actualité.
00:51:11Gérald Darmanin hier
00:51:13qui a parlé des prisons.
00:51:15On en parle avec le secrétaire national
00:51:17de l'UFAP juste après.
00:51:19Dès le début de son discours,
00:51:21le garde des Sceaux annonce la couleur.
00:51:23Les prisons doivent s'adapter à la réalité.
00:51:25Ce changement profond
00:51:27de la personnalité des détenus
00:51:29qui sont dans nos prisons
00:51:31demande un changement profond
00:51:33et radical du fonctionnement
00:51:35de l'administration pénitentiaire.
00:51:37Pour la première fois, la France sera dotée
00:51:39le 31 juillet prochain d'une prison
00:51:41de haute sécurité.
00:51:43Ce sera un lieu de détention inviolable
00:51:45où il sera
00:51:47absolument impossible
00:51:49de se faire livrer
00:51:51téléphone ou drogue,
00:51:53de menacer les agents
00:51:55ou de communiquer
00:51:57à l'extérieur.
00:51:59Deux autres établissements suivront
00:52:01et permettront de mettre à l'isolement total
00:52:03les plus de 600 narcotrafiquants
00:52:05désignés comme particulièrement dangereux par les renseignements.
00:52:07Des avancées
00:52:09accompagnées de nouvelles places de prison
00:52:11à la surpopulation carcérale.
00:52:13J'annonce doublement d'ici
00:52:152027 des places de
00:52:17semi-liberté, c'est-à-dire
00:52:193000 places que nous construirons
00:52:21dès la fin de cette année
00:52:23en rénovant complètement
00:52:25les constructions, les cahiers des charges
00:52:27des lieux pénitentiaires.
00:52:29Enfin, après le drame d'Uncarville
00:52:31le 14 mai dernier qui a coûté la vie à deux agents
00:52:33pénitentiaires, Gérald Darmanin
00:52:35a annoncé la création d'une police pénitentiaire
00:52:37qui sera selon sa volonté
00:52:39la troisième force de sécurité intérieure
00:52:41du pays. On est en direct avec
00:52:43Wilfried Franck qui est secrétaire
00:52:45national l'UFAP, une sa justice. Bonjour,
00:52:47merci beaucoup d'être en direct avec tout.
00:52:49Quelles réactions aux annonces de Gérald Darmanin ?
00:52:51Est-ce que ça répond à vos problèmes ?
00:52:53En tout cas, à une partie de vos problèmes.
00:52:55Aujourd'hui, ce sont
00:52:57des annonces. Alors, si effectivement
00:52:59ça peut répondre en partie
00:53:01à certaines revendications que peut véhiculer
00:53:03l'UFAP, notamment
00:53:05sur le fait de devoir différencier le profil
00:53:07des détenus pour pouvoir les incarcérer
00:53:09dans des établissements spécialisés
00:53:11et adaptés en fonction des besoins,
00:53:13des profils, etc. Aujourd'hui,
00:53:15il ne faut pas se focaliser uniquement sur
00:53:17les narcotrafiquants parce que ce serait
00:53:19passé aussi à côté
00:53:21de quasiment 60 000 autres détenus.
00:53:23Donc j'ai envie de dire, oui, on
00:53:25commence à mettre un peu le doigt
00:53:27sur le vrai sujet qui est
00:53:29la nécessité de revoir
00:53:31complètement le système pénitentiaire en France.
00:53:33Donc maintenant, allons jusqu'au bout,
00:53:35dépassons un peu l'annonce, rencontrons-nous
00:53:37avec le ministre, son cabinet
00:53:39et aussi les membres de l'administration
00:53:41pénitentiaire, et puis mettons les choses
00:53:43sur la table une bonne fois.
00:53:44Est-ce qu'il y a un vrai changement, par exemple,
00:53:46selon vous, par rapport à ce que proposait Eric Dupond-Moretti ?
00:53:48Disons qu'aujourd'hui,
00:53:50on a un garde des Sceaux qui, en termes
00:53:52au moins sécurité des structures
00:53:54et des personnels, a décidé
00:53:56de prendre le sujet
00:53:58à bras-le-corps parce que ça fait
00:54:00depuis que la pénitentiaire est pénitentiaire
00:54:02que finalement cette administration ne dispose
00:54:04jamais des moyens nécessaires pour
00:54:06assurer la sécurité globale
00:54:08de ses établissements et de ses personnels.
00:54:10Donc oui, aujourd'hui, on a quelqu'un qui veut faire bouger
00:54:12les lignes, alors on ne va pas
00:54:14essayer de trouver des excuses pour
00:54:16finalement ne rien faire et maintenir un
00:54:18statu quo qui aujourd'hui n'a plus
00:54:20lieu d'être. Donc
00:54:22effectivement, oui, profitons un peu
00:54:24de tout ça pour essayer de dépoussiérer
00:54:26cette administration qui en a bien besoin.
00:54:28Mais maintenant, parlons des vrais sujets,
00:54:30c'est-à-dire du fond, c'est comment on met les choses
00:54:32en œuvre et avec quels moyens ?
00:54:34Merci beaucoup Wilfried Fonck, secrétaire national
00:54:36UFA Punsa. Justice, merci d'avoir été en direct avec nous.
00:54:38On fait la pause de pub, les esprits
00:54:40vont se calmer, on fait le CNews Info, ça ira
00:54:42encore mieux. Et puis juste après, on parle de Bruno Rotaio
00:54:44qui a félicité l'association Nemesis,
00:54:46vous savez, association féministe, et du coup
00:54:48la gauche s'étouffe et là ça risque d'être un peu plus
00:54:50agitée. A tout de suite en direct sur CNews.
00:55:02...
00:55:04...
00:55:06...
00:55:08...
00:55:10...
00:55:12...
00:55:14...
00:55:16...
00:55:18...
00:55:20...
00:55:22...
00:55:24...
00:55:26...
00:55:28...
00:55:30...
00:55:32...
00:55:34...
00:55:36...
00:55:38...
00:55:40...
00:55:42...
00:55:44...
00:55:46...
00:55:48...
00:55:50...
00:55:52...
00:55:54...
00:55:56...
00:55:58...
00:56:0011h36 sur CNews, merci d'être en direct
00:56:02avec nous. On va parler de Nemesis,
00:56:04vous connaissez cette association
00:56:06féministe qui fait beaucoup parler d'elle.
00:56:08Hier, Bruno Rotaio a félicité
00:56:10l'association Nemesis
00:56:12et puis il est revenu ce matin,
00:56:14il a félicité Alice Cordier, qui sera
00:56:16avec nous en direct dans un instant.
00:56:18On va réécouter ce matin ce qu'il a dit, alors
00:56:20il l'a un peu mesurée, vu
00:56:22ce qu'il... la levée de bouclier
00:56:24à gauche, il a un peu relativisé
00:56:26ce qu'il a dit, mais malgré tout, il a
00:56:28continué à dire qu'il félicitait Nemesis pour
00:56:30certaines de ses prises de position. Écoutez-le ce matin
00:56:32chez Sonia.
00:56:34Je remets les choses au point, puisque
00:56:36quand ces jeunes femmes m'ont interpellé
00:56:38au milieu d'un feu
00:56:40roulant de questions, elles m'ont demandé
00:56:42et posé la question sur leur combat,
00:56:44qui est un combat contre l'islamisme,
00:56:46qui est un combat contre l'antisémitisme.
00:56:48Et bien sûr, je leur ai dit que je partageais
00:56:50ces combats, parce que
00:56:52c'est la vérité. En revanche,
00:56:54en revanche,
00:56:56Nemesis ne m'a rien dit sur le moment.
00:56:58J'ai vu après que c'était une association
00:57:00qui avait des positions très radicales,
00:57:02qui avait très brutalement d'ailleurs, par exemple,
00:57:04attaqué Valérie Pécresse,
00:57:06et je ne me sens pas du tout proche de cette association
00:57:08en tant que telle. J'ai répondu sur des
00:57:10combats qui me semblaient être des
00:57:12combats importants, en tout cas
00:57:14que je mène depuis très longtemps.
00:57:16– Bonjour Alistair Cordier, merci d'être avec nous,
00:57:18directrice du collectif Nemesis. Bon, on a eu
00:57:20le sentiment qu'il prenait un peu ses distances ce matin
00:57:22vu la levée de boucliers.
00:57:24En gros, il dit que les combats, oui,
00:57:26mais certaines prises de position sont excessives.
00:57:28C'est en gros ce qu'il veut dire.
00:57:30– Je pense que le ministre de l'Intérieur
00:57:32a été obligé, parce qu'en effet,
00:57:34alors nous, on n'a jamais eu d'action violente,
00:57:36contrairement à ce qui est sous-entendu
00:57:38dans cet extrait. On a simplement
00:57:40interpellé Valérie Pécresse,
00:57:42notamment sur certaines positions un peu
00:57:44floues qu'elle avait sur rapport
00:57:46à l'islam. Jamais
00:57:48on aurait fait quoi que ce soit de violent.
00:57:50Je pense qu'il s'est fait peut-être taper sur les doigts
00:57:52aussi par son camp, du fait qu'on a parfois été critiques
00:57:54à Carst-Saint-Arnaud de Républicain.
00:57:56Il s'est fait peut-être, il a subi sans doute
00:57:58des pressions internes du fait qu'il est Premier ministre
00:58:00et que plusieurs
00:58:02de ses collègues ne nous apprécient pas.
00:58:04Je pense notamment à Gérald Darmanin qui mène
00:58:06des guerres ouvertes face à des associations
00:58:08comme la nôtre pour s'acheter une sorte de virginité
00:58:10à chaque fois qu'il dissout quelque chose
00:58:12sur l'islamisme,
00:58:14des associations islamistes ou d'extrême-gauche.
00:58:16Il va chercher à dissoudre
00:58:18des associations à plus de droits.
00:58:20On sait que de toute façon, il ne nous aimait pas beaucoup.
00:58:22Peut-être que monsieur Retailleau
00:58:24a été obligé, je pense,
00:58:26je n'appellerai pas ça un rétro-pédalage
00:58:28parce qu'il maintient que
00:58:30certains de nos combats sont justes et importants
00:58:32et qu'il les partage d'ailleurs.
00:58:34Il ne fait aucune condamnation à aucun moment.
00:58:36Simplement il dit
00:58:38sur certaines de leurs actions je ne suis pas
00:58:40en phase.
00:58:42Je pense qu'il était obligé en tant que ministre de l'Intérieur
00:58:44et je pense que c'est quelqu'un par contre
00:58:46qui partage peut-être 80% de notre combat.
00:58:48La gauche s'est étouffée
00:58:50bien sûr en entendant
00:58:52Bruno Retailleau hier. Il y a Raphaël Arnaud
00:58:54par exemple qui parle de la rapidité
00:58:56avec laquelle Bruno Retailleau se lie
00:58:58aux fascistes les plus radicaux.
00:59:00Alors ça c'est vous, vous seriez une fasciste
00:59:02radicale. Vous avez Clémence Guété
00:59:04également qui parle d'un collectif
00:59:06d'extrême-droite
00:59:08violent et raciste.
00:59:10Comment vous réagissez face à
00:59:12ces qualificatifs qui vous sont adressés
00:59:14avec amour et passion ?
00:59:16Vous savez avec Raphaël Arnaud
00:59:18c'est une grande histoire d'amour depuis longtemps
00:59:20puisqu'il m'a menacé de mettre une balle dans la tête
00:59:22il y a quelques mois. De toute façon ne partez pas
00:59:24avec
00:59:26beaucoup de liens.
00:59:28De toute façon
00:59:30Raphaël Arnaud est obligé de nous attaquer.
00:59:32Pourquoi ? Parce que moi quand j'ai rencontré Bruno Retailleau
00:59:34je l'ai questionné
00:59:36sur La Jeune Garde. Le groupe
00:59:38uscule ultra-violent condamné
00:59:40à multiples reprises pour des faits
00:59:42d'agression physique
00:59:44sur des personnes de droite ou sur des
00:59:46personnes juives. On parle quand même de choses
00:59:48graves. Donc c'est quelque chose
00:59:50que Raphaël Arnaud
00:59:52de toute façon sait qu'il est sur la sellette.
00:59:54Il sait qu'il est obligé de
00:59:56m'attaquer pour éviter de cacher
00:59:58le fait qu'il est issu d'une association extrêmement
01:00:00violente d'un groupe uscule d'ailleurs parce qu'ils ne sont
01:00:02pas déclarés et que c'est une
01:00:04association qui visiblement est sur la sellette puisque Bruno
01:00:06Retailleau a dit que depuis une dizaine de jours
01:00:08ils étudiaient la dissolution de La Jeune Garde.
01:00:10Première chose, par rapport à Madame Guettet
01:00:12là pareil, si vous voulez ça me fait
01:00:14ça m'amuse d'abord
01:00:16ce sont des mots qu'ils utilisent à tort et à travers au point
01:00:18qu'ils en font perdre leur sens. Le mot fasciste
01:00:20le mot raciste a une définition
01:00:22l'imputer à nous c'est la méconnaître
01:00:24cette définition et d'une certaine façon
01:00:26c'est aussi faire perdre
01:00:28du sens au mot. Nous on n'a jamais été
01:00:30condamnés à quoi que ce soit. On n'a jamais
01:00:32fait acte de violence contrairement
01:00:34à énormément de députés au sein de
01:00:36la France Insoumise et ça ils le savent
01:00:38très bien M. Delogu il y a encore quelques semaines
01:00:40il y a deux semaines je crois, a été condamné
01:00:42pour des faits de violence sur
01:00:44une femme qui était surveillante dans le cadre
01:00:46d'une manifestation étudiante. Donc si
01:00:48vous voulez tout ça ils le savent
01:00:50ils ont peur je pense parce qu'ils voient qu'en effet
01:00:52des groupes comme nous qui étaient peut-être
01:00:54ostracisés du temps où
01:00:56la presse, du temps où les
01:00:58groupuscules d'extrême gauche avaient mis leur presse aussi
01:01:00d'ailleurs, eh bien on commence à monter
01:01:02on commence à prendre de la place, on commence aussi
01:01:04à être écouté, à être entendu par
01:01:06les pouvoirs publics et c'est quelque chose qui les
01:01:08terrifie puisqu'ils se considèrent être comme
01:01:10nos opposants. Karima Katim, je dois faire des grimaces
01:01:12en écoutant
01:01:14Alice Cordier. Bah oui parce que
01:01:16début janvier la municipalité de Besançon
01:01:18a annoncé avoir déposé plainte à l'encontre du
01:01:20collectif Nemesis. Selon la
01:01:22municipalité, deux militants sont allés
01:01:24sur la scène, ont déployé la banderole
01:01:26proclamant « violeurs étrangers
01:01:28bienvenus ». Elles ont ensuite
01:01:30distribué des tracts avec une image d'Anne Vigneault
01:01:32son nom et le texte « soutien aux violeurs
01:01:34étrangers » avant de
01:01:36scander « Vigneault complice »
01:01:38puis de poster la vidéo de leurs actions
01:01:40sur les réseaux sociaux. Ce n'est pas
01:01:42de la violence, ce n'est pas du racisme
01:01:44c'est du féminisme.
01:01:46Alice ?
01:01:48Alors d'abord, vous savez, je ne sais pas si vous êtes
01:01:50avocate ou celle, si vous avez deux, trois notions de
01:01:52droit, mais vous savez que porter plainte ne signifie
01:01:54pas condamnation. Nous on a énormément de
01:01:56mérite. Non mais moi je vous
01:01:58Moi je ne sais pas. Juste il ne va pas
01:02:00falloir vous couper parce qu'elle est juste en duplex
01:02:02Autrement on ne va pas l'entendre.
01:02:04J'ai bien dit déposer plainte.
01:02:06Allez-y Alice.
01:02:08Oui mais c'est bien de préciser dans ce cas que
01:02:10déposer plainte ça ne signifie pas qu'on est violente. Je pense
01:02:12qu'il faut faire la distinction, c'est important pour nos auditeurs.
01:02:14La deuxième chose c'est que vous savez
01:02:16énormément de maires ont déjà
01:02:18porté plainte contre nous. Nous n'avons
01:02:20jamais été condamnés en 5 ans.
01:02:22Martine Aubry a essayé. La maire
01:02:24de Strasbourg a essayé. La maire de
01:02:26Besançon a essayé. Et je vais vous faire une petite...
01:02:28Je vais vous expliquer pourquoi on a fait cette action.
01:02:30Il y a 6 mois
01:02:32nous avons fait une action pour
01:02:34demander l'expulsion systématique
01:02:36des violeurs étrangers, des personnes
01:02:38d'origine étrangère, de nationalité
01:02:40étrangère qui violent sur notre territoire
01:02:42des femmes françaises et qui
01:02:44du coup sous aucune
01:02:46raison auraient la possibilité de rester
01:02:48sur notre territoire. Nous c'est quelque chose que l'on rejette.
01:02:50Nous on considère que les personnes qu'on accueille
01:02:52qui arrivent sur notre territoire et qui se comportent mal
01:02:54doivent repartir car elles
01:02:56représentent un danger pour les femmes
01:02:58du pays. Première chose, nous avons fait une action
01:03:00lors d'un festival à Besançon
01:03:02avec une pancarte « Violors étrangers
01:03:04dehors ». C'est un slogan
01:03:06qui a été repris par un certain nombre
01:03:08de partis poétiques, par un certain
01:03:10nombre de chroniqueurs, par un certain
01:03:12nombre de personnes qui partagent
01:03:14ce constat-là. Suite à cette
01:03:16action, notre militante qui avait fait
01:03:18cette action a fait 8 heures de garde
01:03:20à vue. Son téléphone a été mis sous
01:03:22scellé, son téléphone a été mis sous scellé
01:03:24comme si c'était une terroriste pour une simple
01:03:26action avec une petite pancarte lors d'un festival.
01:03:28Ça a provoqué
01:03:30évidemment un tollé, la droite s'est mobilisée
01:03:32et de là, en clin d'œil,
01:03:34lors des vœux de la mère de
01:03:36Madame Vigneault à Besançon
01:03:38il y a quelques semaines, en effet,
01:03:40puisque visiblement pour Madame Lamère, exiger
01:03:42le fait de l'expulsion des viols étrangers
01:03:44ce n'est pas possible, c'est qu'elle se veut l'inverse.
01:03:46Voilà, c'est qu'elle considère que bienvenue
01:03:48aux viols étrangers. Donc c'était une action symbolique,
01:03:50c'était une action, je ne sais pas si vous avez compris le second
01:03:52degré, c'est pour ça que je vous l'explique, qui était
01:03:54évidemment ironique, parce qu'à aucun moment
01:03:56nous ne voulons l'arrivée
01:03:58de violeurs étrangers, nous ne voulons pas
01:04:00leur maintien dans notre pays
01:04:02mais c'était simplement un clin d'œil
01:04:04un peu asserbe, je vous l'accorde,
01:04:06par rapport au fait qu'elle avait placé en garde à vue
01:04:08une de nos militantes pour des faits qui étaient quand même
01:04:10je pense plutôt respectables.
01:04:12Exiger l'expulsion des violeurs
01:04:14étrangers, je pense que ça mérite
01:04:16un minima, un débat.
01:04:18On avait bien compris que c'était du second degré et effectivement
01:04:20Alice, on vous voit mal en train de brandir
01:04:22ce type de pancarte. Merci beaucoup en tout cas
01:04:24d'avoir été avec nous
01:04:26pour ces explications. Pour conclure,
01:04:28je voudrais qu'on parle d'Éric Piolle,
01:04:30c'est un sacré numéro quand même,
01:04:32puisque Éric Piolle il explique que quand on a
01:04:34par exemple dans une cité, quand on a
01:04:36des dealers qui font la loi, quand on a
01:04:38des dealers qui bloquent le hall d'une cité,
01:04:40comment on fait ? Est-ce qu'on appelle
01:04:42la police ? Non, on essaie de faire des petits
01:04:44arrangements avec eux,
01:04:46il faut trouver un modus vivendi
01:04:48avec les dealers. Alors ça paraît sur Alice,
01:04:50je l'ai écouté trois fois, quatre fois, c'est bien
01:04:52ce qu'il dit et vous allez écouter une fois.
01:04:54Il faut trouver un modus vivendi
01:04:56avec les dealers et nous voyons
01:04:58que c'est de plus en plus difficile
01:05:00parce que les dealers sont
01:05:02maintenant des multinationales organisées
01:05:04qui exploitent
01:05:06des personnes qui sont là vraiment de plus
01:05:08en plus jeunes et de plus en plus paumées.
01:05:10Le président de la République disait qu'il voulait
01:05:12solliciter les Français, demander
01:05:14leur avis aux Français.
01:05:16Allons vers un référendum sur
01:05:18la dépénalisation, le contrôle de la production,
01:05:20la légalisation du trafic de drogue.
01:05:22Ça fera un débat.
01:05:24On fait des petits arrangements et après on légalise.
01:05:26C'est ça le programme.
01:05:28C'est symbolique de tout ce qu'on a entendu dans cette émission.
01:05:30C'est-à-dire que vous avez des gens qui lisent
01:05:32effectivement, écoutez,
01:05:34vous savez ce que c'est Eric Piolle
01:05:36notamment, c'est le type qui veut lécher
01:05:38le tigre.
01:05:40Ça me fait peur.
01:05:42J'ai eu très peur.
01:05:44Vous savez à l'ARCOM, ils viennent de faire un AVC à l'ARCOM.
01:05:46Non, ils viennent
01:05:48de caliner
01:05:50ou de cajoler le tigre
01:05:52pour à l'attendant et en espérant
01:05:54être mangé le dernier.
01:05:56C'est formidable ça. On fait les petits
01:05:58arrangements. C'est magnifique.
01:06:00Au moment où un certain nombre de pays,
01:06:02y compris que ce soit en Afrique du Nord,
01:06:04en Russie, au Salvador,
01:06:06en Argentine
01:06:08et ailleurs, et aux Etats-Unis
01:06:10d'Amérique, se disent bon, bastacosi.
01:06:12Ah non, non, nous on va s'arranger.
01:06:14On va discuter.
01:06:16On va voir. Magnifique.
01:06:18C'est le titre que j'ai fait. J'ai titré
01:06:20Petits arrangements entre amis.
01:06:22On a vraiment l'impression que c'est ça.
01:06:24C'est l'illustration de la lâcheté qui nous a amené dans la situation dans laquelle
01:06:26on est aujourd'hui. Au lieu d'attaquer le problème à bras le corps,
01:06:28au lieu de leur faire la guerre, le plus simple
01:06:30c'est de leur dire, écoutez, pardon, vous êtes sympa, on va essayer
01:06:32de trouver des arrangements. Mais c'est un scandale.
01:06:34C'est une honte. Ces jeunes ne comprennent que par la force
01:06:36vous ne pouvez pas leur dire. Alors qu'est-ce qu'on va leur dire ?
01:06:38On vous prête l'immeuble
01:06:40de 8h à midi
01:06:42et à 14h vous nous laissez au moins une heure ?
01:06:44C'est un scandale. Vous imaginez pour les habitants qui sont dans cette situation ?
01:06:46D'ailleurs ils ne respectent même pas ces habitants.
01:06:48Moi c'est à eux que j'ai pensé.
01:06:50Mon premier réflexe a été de penser aux gens
01:06:52qui vivent dans ces cités, qui souffrent,
01:06:54parce que je le dis tout le temps, en fait c'est quand même
01:06:56une minorité en général dans ces cités qui fait du deal
01:06:58et la majorité, à 95-96%,
01:07:00malgré tout, ils sont victimes
01:07:02de tout ça. Et à ces victimes,
01:07:04on est en train de leur dire, mais faites un deal
01:07:06avec eux. Parce que, pourquoi ?
01:07:08Parce que c'est eux qui ont le pouvoir aujourd'hui.
01:07:10Ce sont les dealers qui ont le pouvoir dans ces cités.
01:07:12Donc on ne s'oppose pas à eux.
01:07:14Parce qu'en fait, ils mélangent de manière assez criminelle
01:07:16deux sujets. Il y a deux sujets.
01:07:18On peut avoir une question sur pénalisation,
01:07:20dépénalisation de l'utilisation du cannabis.
01:07:22Ça c'est un sujet, mais pas pour le rendre.
01:07:24Le maintenir et faire émerger
01:07:26un commerce légal qui est déjà quasiment
01:07:28dominant de ces drogues par
01:07:30des gangs, des voyous,
01:07:32des bandits, des organisations criminelles
01:07:34qui ont pignon sur rue, qui d'ailleurs
01:07:36pour beaucoup, alimentent une corruption.
01:07:38Il faut le dire, on parlait tout à l'heure
01:07:40de la sécurité dans les prisons et leurs
01:07:42camps. Les salariés ne sont pas assez payés
01:07:44qui sont en rapport avec la sécurité. On parlait de monde.
01:07:46Il faut leur donner les moyens personnels
01:07:48de pouvoir résister à ce qui se passe pour certains d'entre eux.
01:07:50C'est-à-dire, la puissance économique
01:07:52du crime organisé est telle aujourd'hui qu'elle
01:07:54est déjà dans ce système. La cartélisation, ça veut dire aussi
01:07:56qu'il y a partie corruption. Et le politique.
01:07:58Je ne vise pas, évidemment, M. Peule. Je ne me permettrai
01:08:00pas. Évidemment, je n'en sais rien de tout ça.
01:08:02Ce que je veux dire, c'est que ça existe aussi. Donc il faut faire attention.
01:08:04Parce que d'un côté, oui, il y a un vrai débat
01:08:06qui peut être porté à la connaissance des citoyens.
01:08:08Même s'il y a des exemples positifs,
01:08:10négatifs dans d'autres pays. Là, l'autre sujet,
01:08:12c'est dire, donnons-leur les clés.
01:08:14Et allons-y. Donnons-leur les clés de la vie, après, derrière.
01:08:16En plus, c'est tout le reste.
01:08:18Et surtout, quand on parle de l'égalisation du cannabis,
01:08:20justement, c'est pour faire tomber ces narcotrafiquants.
01:08:22Ce n'est pas pour faire affaire à...
01:08:24Et moi, je reviens sur ce que vous le disiez,
01:08:26M. Morandini, c'est surtout les familles.
01:08:28Parce que les familles en ont besoin.
01:08:30Et de les enfermer, d'avoir
01:08:32cette posture de dire, il faut trouver
01:08:34le compromis avec eux, c'est comme...
01:08:36Moi, les bras m'en tombent.
01:08:38Clairement.
01:08:40On leur donne quand même
01:08:42les clés de la vie.
01:08:44Et on se dit, c'est eux qui ont gagné.
01:08:46Non. En fait, il ne faut absolument pas
01:08:48les faire gagner.
01:08:50On peut parler de l'égalisation, mais il ne faut pas
01:08:52renvoyer...
01:08:54En début de semaine, on avait un
01:08:56monsieur qui vivait dans une cité
01:08:58qui était tenue par les dealers.
01:09:00Et lui, il nous disait, je suis en prison.
01:09:02Le soir, par exemple, je ne peux plus sortir.
01:09:04Mes amis ne peuvent plus venir me voir.
01:09:06Il était en direct dans cette émission.
01:09:08Il témoignait anonyment parce qu'il a peur, en plus.
01:09:10Et il nous disait, je ne peux plus rien faire, je ne peux plus sortir.
01:09:12Et vous dites à ce monsieur,
01:09:14vous êtes en train de lui dire, mais vous allez dealer.
01:09:16C'est le cas de le dire. Vous allez dealer la paix.
01:09:18En fait, vous avez des dealers de drogue
01:09:20et vous leur dites que vous allez dealer la paix.
01:09:22Merci à tous les quatre, en tout cas, d'être venus.
01:09:24Merci, Karima, je sais que ce n'est pas facile.
01:09:26Merci de venir, vous avez du courage de venir
01:09:28vous confronter à tout ça. Dans un instant,
01:09:30c'est Thierry Cabade qui sera là.
01:09:32Nous, on se retrouve lundi en direct
01:09:34à partir de 10h35 à lundi.
01:09:36Et d'ici là, soyez prudents.