Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive
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00:00:00Mercredi 20 novembre 2024, Morandini live numéro 1541 sur CNews, première chaîne Info de France, bonjour et bienvenue en direct à la une, les premières images de Pierre Palmade dans le tribunal de Melun où s'est ouvert ce matin son procès, vous découvrez le comédien au fond de l'image, entouré de ses avocats, il est en train de répondre aux questions des juges
00:00:29et on apprend à l'instant que Pierre Palmade refuse de comparaître pour homicide involontaire, c'est ce que vient à l'instant de lui proposer l'avocat des victimes en lui disant qu'à partir du moment où il a reconnu qu'un bébé était mort, il pourrait accepter de comparaître pour homicide involontaire, ce qu'a refusé Pierre Palmade il y a juste quelques secondes et ce qu'a refusé également son avocat dès le début de cette émission, nous serons en direct au tribunal pour savoir où nous en sommes pour ce procès qui va durer toute la journée.
00:00:59Pierre Palmade risque 14 ans de prison et 200 000 euros d'amende, question sur les faits, question sur la responsabilité de l'humoriste, question sur le statut de l'enfant qui est mort dans le ventre de sa mère donc dès le début de Morandini Live, place au direct avec notre envoyé spécial Célia Barotte.
00:01:17Dans l'actualité également des policiers qui décident de faire grève car ils ne s'estiment pas assez armés pour lutter contre la violence, c'est ce qui s'est passé à Poitiers, certes ce sont des policiers municipaux mais des policiers tout de même, ce qui a mis le feu aux poudres, c'est une fusillade le 31 octobre dernier sur la place centrale du quartier des Couronneries sur les hauteurs de Poitiers, une patrouille de deux policiers municipaux est intervenue sur place mais une fois sur les lieux,
00:01:42ils ont été contraints de rester dans leur véhicule car ils estimaient que leurs armements ne les protégeaient pas suffisamment, ils n'ont en effet qu'une matraque et du gaz lacrymogène des arrois de la population.
00:01:54La meilleure ville de France mais on vit heureux et avec le temps que ça se dégrade comme ça, c'est triste.
00:02:01Se faire tirer dessus alors qu'on va faire ses courses, on va chercher sa baguette de pain, on n'est plus en sécurité, même en 2024, on sort de chez soi pour aller chercher une baguette de pain, on n'est plus en sécurité.
00:02:11Voilà et au même moment, on apprend qu'en Seine-et-Marne, un homme armé d'un couteau a tenté de tuer une policière municipale avec ce couteau au sein même d'un poste de police.
00:02:19Là encore, nous allons y revenir.
00:02:21Et cette violence qui se diffuse dans la société française passe aussi par la multiplication des vols dans les magasins et parmi les nouvelles victimes, on trouve les pharmacies qui sont désormais la cible de personnes qui n'ont peur de rien et même pas des caméras de surveillance.
00:02:35Reportage à Nice.
00:02:38La dame a pris le produit dans la main, elle ouvre son étui à lunettes, elle l'a glissé dedans.
00:02:43Des vols à répétition.
00:02:46Les pharmacies des Alpes-Maritimes sont confrontées à une montée en flèche de vols à la sauvette dans leurs officines.
00:02:52Crème de soin, maquillage ou encore compléments alimentaires, tout ce qui est cher séduit les voleurs qui se servent sans payer malgré les caméras.
00:03:00Alors oui, il y a 12 caméras et dans la pharmacie, j'ai mis trois écrans qui permettent aux équipes, pendant qu'on est en train de servir, de regarder ce qui se passe dans le reste de la pharmacie.
00:03:10Le but est de sécuriser au maximum et de montrer aux gens qu'il y a de l'enregistrement.
00:03:14Mais malgré ça, il y a quand même des vols qui sont réguliers et importants.
00:03:20Dans cette pharmacie de Roquebrune-Cap-Martin, le préjudice est de minimum 15 000 euros par an de vols.
00:03:27Un ras-le-bol partagé par ce pharmacien de Menton qui n'ose même plus porter plainte.
00:03:31En fait, on va porter plainte à la police. La police fait bien son travail mais derrière, il n'y a pas d'action en justice ni d'amende.
00:03:39Donc en fait, les gens peuvent se permettre de recommencer à voler en toute impunité.
00:03:44Plusieurs fois par semaine, il y a des vols et des tentatives de vols et c'est de plus en plus important et on en a vraiment marre.
00:03:51L'an dernier, les vols dans les officines ont représenté 40% des agressions subies par ces professionnels.
00:03:56Dans l'actualité également, ce youtubeur menacé est obligé d'être placé en sécurité dans un lieu tenu secret avec sa famille.
00:04:03Il est placé sous protection. C'est ce qui se passe avec Innoxtag, youtubeur aux 6 millions d'abonnés.
00:04:09Vous en avez peut-être entendu parler de ce garçon avec son ascension de l'évresse ces derniers jours qui a beaucoup fait parler.
00:04:14Depuis plusieurs semaines, ses différents domiciles ont été visités.
00:04:19Il est menacé. Les personnes qui habitent l'ancien domicile de ses parents ont même été attaquées cette semaine.
00:04:24C'est un couple sans histoire qui a été attaqué.
00:04:27Et pour la première fois, le youtubeur a pris la parole cette nuit depuis un lieu secret.
00:04:31Et il est donc placé à l'abri avec sa famille. Regardez.
00:04:35Je vous fais ce petit message parce que vous avez sûrement dû voir ces derniers temps tout ce qui s'est passé.
00:04:39Ce qui s'est passé aussi hier et l'événement qui s'est produit à l'ancien domicile de chez mes parents.
00:04:46Je voulais faire cette petite story pour apporter tout mon soutien
00:04:50et penser vraiment à ce couple qui habitait maintenant dans cette maison
00:04:55et qui ont vécu une intrusion assez traumatisante et violente aussi.
00:05:04C'est à eux que je pense aujourd'hui.
00:05:06Je voulais apporter tout mon soutien en tout cas en leur faisant ce message.
00:05:13Je voulais aussi vous dire qu'on a été entendu par la police.
00:05:17On ne sait pas vraiment la réelle intention de ces personnes qui font ça depuis quelques semaines.
00:05:24En tout cas, on a été mis en lieu sûr, en sécurité.
00:05:27On espère que cette affaire va être réglée rapidement.
00:05:32En tout cas, grosse pensée à cette famille qui se retrouve dans ces histoires
00:05:39qui ont vécu une situation très traumatisante.
00:05:42C'est à eux qu'il faut penser aujourd'hui.
00:05:43C'est à eux que je pense en tout cas pour ma part.
00:05:47Voilà, le youtubeur Innoxtak qui est placé sous sécurité dans un lieu tenu secret.
00:05:51L'histoire est plutôt étrange, c'est le moins qu'on puisse dire.
00:05:54La situation est déjà en train de se tendre avec les agriculteurs.
00:05:57Ce qui s'est passé cette nuit à Agin n'est pas neutre
00:06:00car pour la première fois, les CRS sont intervenus pour faire évacuer la préfecture.
00:06:04Et on retient donc surtout cette image, celle de Karine Duc,
00:06:07une des leaders de la coordination rurale des agriculteurs,
00:06:10en larmes et désespérée face aux caméras.
00:06:13On n'a pas de réponse ce soir.
00:06:15On n'aura pas de réponse.
00:06:17D'où court, on ne nous a pas répondu au début de l'année.
00:06:20On ne nous répondra pas maintenant, on ne nous répondra pas demain, c'est tout.
00:06:23Voilà, c'est tout, c'est tout ce qui se passe.
00:06:25Ça veut dire que vous pouvez crever, c'est ça que ça veut dire.
00:06:29Voilà, les larmes et aussi la colère hier soir,
00:06:31c'est celle d'un autre responsable de la coordination, José Pérez,
00:06:33qui estime que le gouvernement les traite comme des chiens.
00:06:36C'est la réponse qu'a le gouvernement pour le monde agricole.
00:06:39On vous sort comme des chiens.
00:06:42C'est une honte, c'est une honte.
00:06:45Franchement, on veut juste pouvoir vivre dans notre métier,
00:06:49juste pouvoir travailler, juste pouvoir produire,
00:06:52juste nourrir les gens.
00:06:54On va y revenir également avec nos différents directs à travers la France.
00:06:57La situation catastrophique des finances de l'État
00:07:00et le Sénat a tenté hier de trouver des responsables.
00:07:02Pourquoi personne n'a bougé ?
00:07:04Pourquoi personne n'a réagi ?
00:07:06Pourquoi personne n'a tiré la sonnette d'alarme ?
00:07:08Selon un rapport rendu public hier par les responsables,
00:07:11ce sont Emmanuel Macron et ses gouvernements,
00:07:13qui savaient, mais n'ont rien dit.
00:07:15Premier constat qui ressort de nos travaux,
00:07:18c'est que le gouvernement connaissait en réalité l'état critique
00:07:22dans lequel s'enfonçaient nos finances publiques
00:07:25dès le mois de décembre 2023.
00:07:28Il aurait dû, selon nous, réagir vigoureusement,
00:07:32mais il ne l'a pas fait.
00:07:34Au moment où le déficit budgétaire dérapait,
00:07:37s'envolait dangereusement le changement de Premier ministre par deux fois,
00:07:41le ralentissement de l'action publique pour cause d'élections,
00:07:45puis la dissolution, et enfin une trop longue attente
00:07:49dans la désignation du nouveau Premier ministre,
00:07:52ont été autant de mois et de temps perdus
00:07:55pour le rétablissement de nos comptes publics.
00:07:58Ce malaise à Clermont-Ferrand après la publication
00:08:01d'une vidéo créée par l'intelligence artificielle
00:08:04qui montre le maire de la ville et plusieurs de ses adjoints
00:08:07découpés en tranches avec un couteau ou écrasés par une presse géante.
00:08:11Beaucoup de personnalités réagissent sur la violence de ce message
00:08:14et cet appel à l'aide.
00:08:16Sur cette vidéo publiée sur les réseaux sociaux,
00:08:19on y voit le maire de la ville, Olivier Bianchi,
00:08:22et trois de ses adjoints être déformés, broyés ou encore découpés.
00:08:28Une mise en scène générée par l'intelligence artificielle
00:08:31d'une violence inacceptable que dénonce l'élu sur ses réseaux
00:08:34et dans un communiqué.
00:08:36Je déplore et je condamne cette violence symbolique
00:08:38contre des élus locaux.
00:08:40Nous avons déjà connu plusieurs agressions physiques,
00:08:42parfois très graves, contre des élus qui ont suivi
00:08:45de telles images dégradantes ou des insultes en ligne.
00:08:48Face à cette vidéo, le maire socialiste a pu compter
00:08:51sur le soutien de son parti, mais également d'autres politiques.
00:08:55Il y a vraiment des gens qui ont l'intelligence très artificielle.
00:08:58Plein soutien à toi, cher Olivier Bianchi.
00:09:01Solidarité totale avec Olivier Bianchi, Cyril Sineux
00:09:04et les élus visés.
00:09:06Une telle vidéo devrait susciter une indignation unanime.
00:09:09Olivier Bianchi a signalé la vidéo au procureur de la République
00:09:12et annonce porter plainte.
00:09:15En politique toujours, l'appel solennel de Jean Lassalle.
00:09:18L'ancien député a posté une vidéo sur les réseaux sociaux,
00:09:21version discours présidentiel.
00:09:23C'est une vidéo dans laquelle il annonce devoir 1,5 million d'euros
00:09:26après son échec aux dernières élections.
00:09:28Résultat, il lance un appel au don et ouvre une cagnotte.
00:09:31Lors des dernières européennes,
00:09:35il m'a manqué un petit peu pour arriver au 3%
00:09:40qui aurait permis le remboursement par l'État.
00:09:48Je dois 1,5 million.
00:09:51Ça ne m'est jamais arrivé.
00:09:54C'est la raison pour laquelle aujourd'hui,
00:09:57et d'une manière solennelle, je fais appel à Jean.
00:10:00Voilà Jean Lassalle qui fait appel à tous ceux qui ont voté pour lui.
00:10:05Dans un instant, nous allons donc revenir sur ce nouveau rebondissement.
00:10:08Il y a moins de 5 minutes autour de l'affaire Palmade
00:10:11puisque l'avocat des victimes a demandé à Pierre Palmade
00:10:14d'accepter de comparaître pour homicide involontaire.
00:10:17Nous serons sur place avec notre envoyé spécial
00:10:20pour nous raconter ce qui s'est passé dans la salle d'audience.
00:10:22Nous serons également avec un avocat qui va nous expliquer ce que cela signifie.
00:10:25Mais tout de suite, les tops et les flops d'audience d'hier soir,
00:10:28c'est avec Mister Audience.
00:10:29Aïlas Kévin, va-t'en.
00:10:33Hier soir en accès, Snaggy a repris des couleurs sur France 2
00:10:36en arrivant leader à près de 3 millions de téléspectateurs.
00:10:39L'écart s'est creusé avec le 19-20 de France 3 qui est deuxième,
00:10:42suivi de feuilleton de TF1.
00:10:44Demain nous appartient, qui est toujours relégué à la 3ème place.
00:10:47Sur France 5, cette avoue affiche une petite baisse à 1,1 million.
00:10:53A 20h, c'est une petite soupe à la grimace
00:10:55pour Anne-Sophie Lapix sur France 2
00:10:57qui est repassée sous les 4 millions.
00:10:59Elle reste donc à la traîne face au journal de Gilles Boulot sur TF1
00:11:02qui arrive largement en tête à 5,1 millions.
00:11:04TPMP sur C8 garde la forme à 1,6 million,
00:11:07restant ainsi 4ème devant Quotidien sur TMC.
00:11:11A 21h, Cyril Hanouna et Yann Barthez sont très hauts.
00:11:14Quotidien est arrivé en tête sur TMC à 2,3 millions,
00:11:17mais est suivi de très près par Cyril Hanouna sur C8.
00:11:23En première, c'est une belle soirée pour France 3
00:11:25avec sa série Alex Hugo
00:11:27qui a encore une fois prouvé son succès à 4,2 millions.
00:11:30TF1 arrive deuxième avec Koh-Lanta
00:11:32qui est toutefois en hausse à 3,5 millions.
00:11:34France 2 et M6 sont quant à elles à la traîne.
00:11:36Le doc consacré au resto du cœur
00:11:38et la série Les Espions de la Terreur
00:11:40sont faibles à seulement 1,1 million.
00:11:42Mister Audience vous dit à demain.
00:11:44Je vous présente mes invités
00:11:46qui vont m'accompagner en direct jusqu'à midi.
00:11:48Julien Audoul, bonjour.
00:11:50Merci d'être avec nous pour te parler du Rassemblement national
00:11:52et député de Lyon.
00:11:54Laurent Saillet, bonjour.
00:11:56Chroniqueuse politique Rachida Kaoud, bonjour.
00:11:58Conseillère municipale Ensemble d'Ivry-sur-Seine
00:12:00et Mathias Leboeuf, bonjour.
00:12:02Docteur en philosophie et journaliste.
00:12:04On va tout de suite partir au tribunal de Melun
00:12:06parce qu'il y a quelques instants,
00:12:08s'est produit un rebondissement dans le procès en cours
00:12:10du président Pierre Palmade
00:12:12puisqu'il lui a été proposé, c'est Yabarrot,
00:12:14il lui a été proposé par l'avocat des victimes
00:12:16à priori de changer le motif
00:12:18de son inculpation et de comparaître
00:12:20pour homicide involontaire.
00:12:22Expliquez-nous ce qui s'est passé.
00:12:26Et bien j'emmarque après avoir décliné
00:12:28son identité,
00:12:30Pierre Palmade
00:12:32est retourné s'asseoir.
00:12:34Il n'a donc pas encore pris la parole
00:12:36pour rentrer dans le fond du dossier.
00:12:38Les magistrats ont donné la parole
00:12:40à Maître Batik,
00:12:42avocat des partis civils,
00:12:44et il a rappelé que c'est une épreuve difficile
00:12:46et très compliquée pour sa cliente Mila,
00:12:48la passagère avant du véhicule
00:12:50avec lequel la 3008 de Pierre Palmade
00:12:52a eu un choc frontal et qui était enceinte
00:12:54au moment de l'accident.
00:12:56L'avocat est donc revenu à la barre
00:12:58sur le statut juridique de l'enfant décédé.
00:13:00Il dénonce une jurisprudence absurde,
00:13:02une doctrine poussiéreuse
00:13:04de la cour de cassation en 2001
00:13:06sur le statut du fœtus,
00:13:08puisque Pierre Palmade est jugé aujourd'hui
00:13:10pour blessures involontaires aggravées
00:13:12et non pas pour homicides involontaires.
00:13:14Maître Batik a également rappelé
00:13:16les déclarations de Pierre Palmade
00:13:18lors de l'enquête. Pour lui, il a conscience
00:13:20que ses choix, ses actes ont conduit
00:13:22au décès de l'enfant. Durant la procédure,
00:13:24Pierre Palmade a déclaré « J'ai tué un bébé,
00:13:26je me sens comme un meurtrier, je suis
00:13:28responsable de la mort d'un enfant.
00:13:30Qu'il soit mort avant, pendant
00:13:32ou après l'accident, le résultat
00:13:34est le même, c'est de ma faute ».
00:13:36Au regard de ces déclarations, Maître Batik
00:13:38a donc ajouté que si Pierre Palmade
00:13:40est sincère, il acceptera de
00:13:42comparaître volontairement pour
00:13:44homicides involontaires.
00:13:46Mais lorsque le président du tribunal
00:13:48correctionnel de Melun
00:13:50lui a posé la question,
00:13:52Pierre Palmade a dit non,
00:13:54il n'a rien ajouté de plus.
00:13:56Son avocate également avait demandé
00:13:58au tribunal correctionnel de Melun
00:14:00de ne pas lui poser la question.
00:14:02Nous sommes actuellement en train d'aborder
00:14:04le fond du dossier, il y a eu un rappel
00:14:06des faits et actuellement, il s'agit
00:14:08du chauffeur de la voiture
00:14:10accidentée avec qui il y a eu un choc frontal
00:14:12qui est actuellement interrogé,
00:14:14entendu par les magistrats.
00:14:16Il est assis, il a des difficultés,
00:14:18son état de santé est très affaibli,
00:14:20il a même le bras en écharpe.
00:14:22Quant à Pierre Palmade, il a le regard
00:14:24agarre, il a le regard dans le vide,
00:14:26il est très concentré sur ce qui
00:14:28est en train de se passer puisqu'il
00:14:30encourt jusqu'à 14 ans
00:14:32d'emprisonnement et une amende de
00:14:34200 000 euros.
00:14:36Merci beaucoup Célia Barotte, avec Laurence Ellari,
00:14:38on vous retrouvera un peu plus tard dans l'émission puisque visiblement
00:14:40il se passe des choses au tribunal
00:14:42et vous nous les avez fait vivre en direct avec
00:14:44cette proposition qui a été faite
00:14:46à Pierre Palmade de comparaître
00:14:48pour homicide involontaire
00:14:50en étant direct avec Maître Fabien Guérini
00:14:52qui est avocat au barreau de Toulon.
00:14:54Bonjour Maître, merci d'être en direct avec nous.
00:14:56C'est intéressant ce qui s'est passé,
00:14:58on va passer quelques instants seulement au tribunal.
00:15:00D'abord, expliquez-nous,
00:15:02on peut changer le motif d'inculpation
00:15:04comme ça au début d'un procès ?
00:15:08Oui, bonjour Jean-Marc, bonjour à tous.
00:15:10Non, effectivement, il y a
00:15:12un petit jeu rocambolesque
00:15:14avec l'avocat
00:15:16des parties civiles puisque
00:15:18je rappelle que le juge d'instruction
00:15:20en charge de cette affaire
00:15:22a considéré au vis-à-vis de la jurisprudence
00:15:24de la Cour de cassation qui est assez établie
00:15:26à la matière que
00:15:28sur cette situation, il ne pouvait y avoir
00:15:30de poursuite au titre de l'homicide
00:15:32involontaire mais simplement
00:15:34de blessure involontaire entraînant la mort
00:15:36sans intention de la donner.
00:15:38C'est le parquet qui est
00:15:40le maître en la matière et qui décide
00:15:42des chefs de poursuite
00:15:44qu'il retient à l'encontre du prévenu.
00:15:46Pierre Palmade
00:15:48a été signifié
00:15:50d'une poursuite au titre
00:15:52des blessures involontaires sans intention
00:15:54de donner la mort.
00:15:56Dans ce contexte particulier,
00:15:58le tribunal peut décider
00:16:00de requalifier les faits
00:16:02mais l'avocat des parties civiles n'a pas
00:16:04la possibilité en début de procès
00:16:06sur un coup d'éclat
00:16:08de proposer au prévenu
00:16:10de changer la qualification juridique.
00:16:12Voilà la situation telle qu'elle est
00:16:14en droit.
00:16:16Ce que vous nous dites, c'est qu'au fond,
00:16:18c'était plus un coup de com'
00:16:20qu'une réelle démarche juridique
00:16:22qui a été tentée par l'avocat des victimes.
00:16:24Il me semble
00:16:26que c'est le cas, d'autant plus que
00:16:28le confrère s'appuie sur
00:16:30les déclarations publiques
00:16:32ou prétendues publiques de Pierre Palmade
00:16:34mais effectivement, c'est le tribunal qui va
00:16:36devoir statuer sur la responsabilité pénale
00:16:38de Pierre Palmade au visa
00:16:40des éléments du dossier et en fonction
00:16:42de la qualification qui a été retenue par le parquet.
00:16:44Il faut noter qu'à l'instant, la procureure
00:16:46de la République s'oppose
00:16:48aux demandes de Maître Batik
00:16:50en expliquant qu'on ne peut
00:16:52pas faire évoluer comme ça la jurisprudence
00:16:54sur le statut juridique du fœtus
00:16:56en se basant sur le droit.
00:16:58Parce qu'en fait, c'est tout ce qui est concerné
00:17:00dans cette affaire, c'est le statut juridique du
00:17:02fœtus, de savoir si c'est une personne
00:17:04ou pas. C'est là-dessus que s'appuyait
00:17:06Maître Batik en disant que c'est un homicide
00:17:08involontaire parce que Pierre Palmade a dit
00:17:10« j'ai tué »
00:17:12et en réalité, dans le droit,
00:17:14le fœtus n'a pas de statut juridique.
00:17:16C'est la position
00:17:18de la Cour de cassation depuis
00:17:20nombreuses années, étant
00:17:22précisé également que si on devait
00:17:24changer la qualification juridique
00:17:26de la poursuite au dernier moment,
00:17:28il y aurait nécessairement un renvoi
00:17:30pour que la défense de Pierre Palmade puisse
00:17:32évoluer et pour qu'elle puisse être préparée
00:17:34en fonction des textes qui seraient
00:17:36modifiés au dernier moment.
00:17:38Là encore, on aurait une communication
00:17:40publique à l'attention
00:17:42du public qui
00:17:44ne serait pas comprise et qui
00:17:46pose difficulté parce qu'en réalité,
00:17:48le vrai sujet, c'est qu'il faut
00:17:50que dans ce dossier-là comme dans d'autres,
00:17:52l'aspect public permette
00:17:54à l'intérêt général
00:17:56d'être représenté et
00:17:58surtout que les gens comprennent,
00:18:00que le public comprenne comment
00:18:02et pourquoi on est jugé en France.
00:18:04Et dernière question Maître, parce que c'est intéressant
00:18:06parce qu'on découvre en même temps aussi pour beaucoup
00:18:08le fonctionnement de la justice.
00:18:10Cette demande qui a été faite par Maître Batik,
00:18:12l'avocat des victimes, je le rappelle, de changer
00:18:14la qualification pour laquelle Pierre Palmade
00:18:16comparait, il n'aurait pas
00:18:18pu la faire avant dans le dossier ?
00:18:20Non.
00:18:22C'est le parquet qui décide effectivement
00:18:24des chefs de poursuite.
00:18:26Donc les parties civiles
00:18:28sont concernées naturellement par l'instruction.
00:18:30Elles ont accès au dossier
00:18:32dans une certaine mesure, mais
00:18:34elles ne décident pas et elles ne peuvent
00:18:36qu'au mieux interagir avec le juge
00:18:38d'instruction pour essayer de
00:18:40faire prendre au parquet
00:18:42effectivement une position à la matière.
00:18:44Mais c'est le parquet qui est souverain sur ce terrain.
00:18:46Merci beaucoup Maître Fabien Guérini,
00:18:48avocat au barreau de Toulon. C'était très intéressant
00:18:50d'avoir votre éclairage pour ce qui s'est passé
00:18:52il y a une quinzaine de minutes
00:18:54simplement sur ce procès. Et justement,
00:18:56vous l'avez compris Maître Batik, ça appuie
00:18:58sur les propos qui ont été tenus pendant
00:19:00l'instruction par Pierre Palmade.
00:19:02Et justement, ces propos avaient été révélés
00:19:04il y a quelques semaines
00:19:06par nos confrères du Parisien.
00:19:08On va regarder ce qui était a priori
00:19:10dans le dossier et ce qu'avait dit Pierre Palmade
00:19:12devant le juge d'instruction.
00:19:14Face à la juge d'instruction le 26 septembre
00:19:16dernier, Pierre Palmade
00:19:18est interrogé sur ce jour où il a
00:19:20percuté frontalement la voiture d'une famille
00:19:22sous l'emprise de stupéfiants.
00:19:24Dans des propos rapportés par le Parisien,
00:19:26l'artiste évoque un trou noir
00:19:28ce jour-là. Je suppose un épuisement
00:19:30de fatigue totale. Un déport comme ça,
00:19:32je suppose que je suis tombé de fatigue
00:19:34après trois jours de consommation de drogue
00:19:37L'accident fera quatre victimes
00:19:39dont un enfant décédé avant sa naissance.
00:19:59Ne cherchant pas à échapper à ses responsabilités,
00:20:01l'artiste admet même devant
00:20:03la juge avoir rechuté
00:20:05et ce, malgré une thérapie
00:20:07qu'il a obligation de suivre.
00:20:09C'est tout le coeur de la maladie et de la dépendance.
00:20:11Je peux être rongé une heure avant
00:20:13par l'accident et les blessés.
00:20:15Tant que je ne suis pas à deux centimètres de la gueule du loup,
00:20:17je ne vois pas le danger.
00:20:19Pierre Palmade affirme cependant à la juge
00:20:21vouloir vivre sans prendre de drogue.
00:20:23Je veux être amoureux sans drogue,
00:20:25être en bonne santé, ne plus fréquenter
00:20:27les gens qui se droguent. Pour moi,
00:20:29c'est une nouveauté. Je vais pouvoir
00:20:31ressentir la vie, les émotions,
00:20:33à moins de savoir les encaisser.
00:20:35C'est donc sur ces propos que s'est appuyé
00:20:37il y a quelques instants Maître Batik pour demander
00:20:39la requalification en homicide involontaire,
00:20:41ce qui est impossible, nous a expliqué il y a quelques temps
00:20:43l'avocat, puisque en fait, ce n'est pas à lui
00:20:45de décider pourquoi il compare.
00:20:47Laurence, ça y est, j'ai vu que ça vous faisait réagir
00:20:49parce que c'est vrai que ça interpelle. Au-delà du coup
00:20:51médiatique qu'a voulu faire Maître Batik,
00:20:53il y a une question qui se pose autour du statut
00:20:55du fœtus. Tout à fait, je pense que
00:20:57c'est bien qu'il l'ait fait au moins pour
00:20:59Mila, la maman. Parce que c'est
00:21:01terrible d'imaginer qu'on
00:21:03dise que notre enfant est un fœtus alors
00:21:05qu'il est prêt à naître.
00:21:07Il était à six mois là. Voilà, exactement.
00:21:09Pas totalement prêt à naître, mais enfin
00:21:11c'est déjà quand même très... Viable.
00:21:13A six mois, on prépare la
00:21:15chambre, on prépare l'arrivée d'un bébé.
00:21:17Et c'est vrai que de s'entendre dire,
00:21:19et je comprends le positionnement juridique,
00:21:21mais que c'est un fœtus, c'est un
00:21:23double drame. Et c'est important aujourd'hui
00:21:25que lui le fasse, je ne sais pas si c'était
00:21:27cette intention-là, au tribunal, parce que
00:21:29il a besoin d'être réhabilité aussi comme
00:21:31quelque part, maman qui a perdu son bébé.
00:21:33Oui, et puis ça le mérite également, Rachida
00:21:35Caoutchouc. Je commence par les femmes sur ce dossier
00:21:37parce que je pense que c'est vous qui êtes le plus
00:21:39à même de parler de ça.
00:21:41C'est vrai que ça peut permettre
00:21:43de réouvrir le débat, ce coup d'éclat
00:21:45fait par l'avocat des victimes.
00:21:47Moi je suis pour qu'on ouvre
00:21:49le débat concernant justement
00:21:51cette reconnaissance de
00:21:53l'existence du fœtus comme étant en fait
00:21:55un enfant en fait.
00:21:57Entre guillemets.
00:21:59Un être humain en tout cas.
00:22:01C'est vrai que Pierre Palmade nous a
00:22:03longtemps fait rire, mais aujourd'hui il nous fait pleurer
00:22:05quand même parce qu'il faut
00:22:07rappeler quand même que c'est quelqu'un qui a pris
00:22:09des drogues, qui donc était
00:22:11conscient quand il a pris ces drogues.
00:22:13Et puis les conséquences, aujourd'hui
00:22:15c'est justement cette famille qui est complètement détruite.
00:22:17C'est ce bébé
00:22:19qui ne verra jamais le jour. C'est cette
00:22:21chambre qui reste en fait sans avoir
00:22:23justement la vie.
00:22:25Donc moi je suis pour qu'on ouvre
00:22:27le débat sincèrement sur
00:22:29la reconnaissance du statut du fœtus.
00:22:31On a parlé de maître
00:22:33Mourad Batik. Il était ce week-end
00:22:35chez nos confrères de RTL. Justement il parlait
00:22:37de ça, du statut de l'enfant en aide.
00:22:39C'est vrai que c'est un élément clé dans ce dossier
00:22:41parce qu'on va dire que sur le reste il n'y a pas
00:22:43beaucoup de questions. On sait à peu près ce qui s'est passé.
00:22:45On sait qu'il s'est drogué. On sait qu'il a pris le volant.
00:22:47On est en drogué. On sait qu'il y a eu cet accident.
00:22:49Mais cette question du fœtus est très importante.
00:22:51Écoutez maître Batik, avocat des victimes
00:22:53qui était chez nos confrères de RTL.
00:22:55Alors physiquement elle va mieux.
00:22:57Elle va beaucoup mieux.
00:22:59Psychologiquement elle est toujours tout aussi atteinte.
00:23:01C'est très compliqué. Elle doit
00:23:03gérer évidemment la perte de
00:23:05cet enfant qui allait naître
00:23:07et le fait que
00:23:09la justice, que l'État aujourd'hui
00:23:11ne reconnaît pas son
00:23:13enfant comme étant
00:23:15un enfant qui allait naître. Et donc
00:23:17pour elle, elle considère
00:23:19que son enfant est quasiment considéré
00:23:21comme un rien. Et c'est ça qui est le plus dur pour elle aujourd'hui.
00:23:23Mathias Leboeuf, je m'adresse à vous.
00:23:25Vous êtes docteur en philosophie en plus.
00:23:27Donc c'est presque au philosophe pour une fois que je m'adresse.
00:23:29Oui, moi je vous trouve un peu dur
00:23:31avec monsieur
00:23:33maître Batik parce que
00:23:35soit effectivement il s'agit d'un coup
00:23:37de manche et d'un coup d'éclat. Et bon
00:23:39c'est un peu pathétique d'exploiter
00:23:41ça à cette fonction là.
00:23:43Soit effectivement
00:23:45et il utilise les propos de Pierre
00:23:47Palmam pour déduire le fait que
00:23:49si effectivement c'est ce qui s'est
00:23:51passé comme le relate
00:23:53Pierre Palmad, alors effectivement
00:23:55il faudrait requalifier, on pourrait
00:23:57requalifier ou on devrait requalifier
00:23:59un homicide involontaire.
00:24:01Je vais préciser mes propos parce que vous dites qu'ils sont un peu durs.
00:24:03En fait, ce qu'on dit simplement c'est que
00:24:05c'est un coup d'éclat puisque
00:24:07ça ne peut pas changer.
00:24:09Mais en revanche, ça a le mérite
00:24:11d'ouvrir le débat.
00:24:13Voilà, c'est un peu dur.
00:24:15Du coup
00:24:17je trouve qu'il
00:24:19repositionne le procès
00:24:21avec un débat de fond
00:24:23et je trouve ça intéressant
00:24:25de sa part de s'engager dans cette voie-là.
00:24:27Après, effectivement, ça pose des problèmes
00:24:29éthiques, des problèmes philosophiques,
00:24:31ça pose le problème de la viabilité,
00:24:33du statu, du fœtus.
00:24:35Moi j'ai tendance à penser qu'à partir du moment
00:24:37où un fœtus est viable, là en l'occurrence
00:24:39c'était 6 mois, alors justement 6 mois
00:24:41en plus c'est vraiment un délai charnière parce que
00:24:43les médecins
00:24:45se débattent sur savoir
00:24:47s'il y a 6 mois c'est viable ou pas viable.
00:24:49Il y a un cœur qui bat.
00:24:51Si on se place sur le cœur qui bat, là ça veut dire ?
00:24:53Oui, là c'est...
00:24:55J'ai moi-même
00:24:57été enceinte 2 fois, je peux vous dire
00:24:59qu'à 6 mois, vous sentez le bébé
00:25:01bouger dans votre ventre,
00:25:03vous sentez la vie,
00:25:05vous vivez en fait une alchimie totale
00:25:07avec l'enfant que vous portez.
00:25:09Donc on ne peut pas dire qu'en fait
00:25:11il n'existe pas, c'est pas possible.
00:25:13Viable,
00:25:15c'est quand on parle des grands prématurés,
00:25:17viable c'est qu'il peut survivre
00:25:19avec assistance sans avoir
00:25:21de dégâts majeurs.
00:25:23C'est ça être viable.
00:25:25A 6 mois c'est un grand prématuré
00:25:27mais ça ne veut pas dire que...
00:25:29Interroger les médecins à 6 mois...
00:25:31Je pense que
00:25:33c'était ma position hier quand on a parlé de ça,
00:25:35je pense que la limite
00:25:37c'est viable, à partir du moment où il est viable
00:25:39il devrait être considéré.
00:25:41Je pense que ce n'est pas à nous de décider à quel moment il est viable,
00:25:43c'est aux médecins, aux spécialistes de décider.
00:25:45Moi j'ai envie de dire, en tout cas ma position
00:25:47dans ma tête, c'est à partir du moment où
00:25:49l'enfant est viable, c'est une personne.
00:25:51Après je ne peux pas vous dire
00:25:53si c'est 5, 6, 7 mois...
00:25:55Julien Audoul.
00:25:57Il faut se mettre à la place de la victime.
00:25:59Le débat sur
00:26:01la viabilité de l'enfant
00:26:03pour moi, excusez-moi, il est secondaire.
00:26:05Cet enfant à naître,
00:26:07il faisait partie déjà de la famille.
00:26:096 mois, on a déjà réfléchi à un prénom.
00:26:11Effectivement, disait Laurence Sayet,
00:26:13on a acheté
00:26:15des vêtements, on a préparé la chambre,
00:26:17on s'est préparé à la venue
00:26:19de cet enfant, et c'est un
00:26:21désastre et un drame
00:26:23que nul ne peut réparer.
00:26:25Et là où c'est vrai
00:26:27que je suis extrêmement
00:26:29heurté, bouleversé, c'est que
00:26:31d'un côté on a
00:26:33Pierre Palmade qui nous dit
00:26:35qu'il veut vivre sans drogue
00:26:37et c'est normal qu'il ait ce discours-là
00:26:39mais je veux dire qu'il va se reconstruire,
00:26:41qu'il veut découvrir la vie
00:26:43autrement, etc.
00:26:45La vie de la victime,
00:26:47elle est détruite à vie.
00:26:49Alors effectivement, on lui souhaite
00:26:51qu'il y aura d'autres étapes dans sa vie
00:26:53mais elle est détruite. Elle a perdu
00:26:55un enfant.
00:26:57Encore une fois, c'est toute une part
00:26:59de sa vie qui est partie
00:27:01avec cet accident qui a été provoqué
00:27:03par Pierre Palmade,
00:27:05compte tenu de sa conduite.
00:27:07Il l'a redit, 3 jours de drogue
00:27:09abusive, sans dormir,
00:27:11etc.
00:27:13La prise du véhicule, etc.
00:27:15Il faut se mettre à la place de la victime
00:27:17et se dire qu'elle,
00:27:19en fait, on ne pourra pas réparer
00:27:21ce qu'elle a perdu. On ne pourra pas lui rendre cet enfant.
00:27:23Justement, je suis d'accord
00:27:25avec vous et dans les propos de Pierre Palmade,
00:27:27il y a deux choses qui me frappent
00:27:29et qui sont un peu contradictoires.
00:27:31C'est que d'une part, on a l'impression qu'il n'est pas dans le déni
00:27:33et qu'il reconnaît complètement les faits
00:27:35et la gravité des faits et la portée
00:27:37de ces faits, premièrement.
00:27:39Et puis, dans le deuxième temps,
00:27:41on a l'impression
00:27:43d'un propos qui est un peu hors-sol et un peu léger.
00:27:45J'ai envie de vivre sans drogue,
00:27:47revivre mes émotions.
00:27:49Et ça, ça paraît complètement à côté.
00:27:51C'est assez violent pour la victime qui entend ça.
00:27:53Comme il est médiatisé,
00:27:55si vous voulez, à chaque fois
00:27:57qu'elle va le revoir,
00:27:59si elle voit éventuellement qu'il reprend une vie,
00:28:01ça va être une souffrance absolument.
00:28:03– Ça veut dire qu'il faut le faire disparaître de la vie publique, pour vous ?
00:28:05– Absolument pas.
00:28:07– C'est ce qu'on a dit pour Bertrand Cantat,
00:28:09même si les affaires n'ont rien à voir, bien évidemment,
00:28:11mais pour Bertrand Cantat, par exemple,
00:28:13on a dit qu'il ne peut pas reprendre de vie publique.
00:28:15– Ah oui, je pense.
00:28:17– Est-ce que pour vous, pour Palmade, c'est pareil ?
00:28:19– Non, non, non.
00:28:21La vie publique, oui.
00:28:23– De facto, il va avoir du mal.
00:28:25– J'assume ma position.
00:28:27Je sais que ce n'est pas simple,
00:28:29même pour cette famille qui a été brisée,
00:28:31le fait qu'il ait la décence
00:28:33de ne plus reprendre de vie publique,
00:28:35ce serait quand même
00:28:37une démarche qui doit être faite.
00:28:39Est-ce que ça va être à chaque fois
00:28:41une souffrance supplémentaire ?
00:28:43On ne lui dit pas de ne plus vivre normalement,
00:28:45mais simplement la vie publique,
00:28:47je pense qu'il pourrait effectivement s'en écarter.
00:28:49– Oui, mais c'est son métier en même temps.
00:28:51Là où ça devient compliqué, c'est que c'est son métier.
00:28:53– J'entends, mais néanmoins…
00:28:55– Mais est-ce qu'il pourra l'exercer ?
00:28:57C'est lui qui décidera s'il va remplir ses salles ou pas.
00:28:59Si vous nous rejoignez, je vous rappelle
00:29:01cette info qui est tombée à 10h30,
00:29:03au tout début de cette émission,
00:29:05dans le procès Pierre Palmade,
00:29:07vous avez compris
00:29:09que dans ce procès,
00:29:11Pierre Palmade,
00:29:13l'avocat des victimes
00:29:15a décidé et a demandé
00:29:17en tout cas à Pierre Palmade de changer
00:29:19la qualification et de parler d'homicide
00:29:21involontaire à cause de la mort
00:29:23de cet enfant, de ce fœtus en fait,
00:29:25un enfant juridiquement,
00:29:27et Pierre Palmade a refusé. On y reviendra tout à l'heure,
00:29:29à 11h30, on retrouvera notre envoyé spécial
00:29:31sur place également.
00:29:33Tout de suite, on fait le CNews Info
00:29:35avec Somaïa Labidi et juste après,
00:29:37on vous parlera de ce qui se passe à Poitiers
00:29:39où la police municipale fait grève pour être armée.
00:29:41Somaïa Labidi.
00:29:45– Les blocages et dégradations
00:29:47ne sont pas acceptables, déclaration
00:29:49ce matin de la ministre de l'Agriculture
00:29:51Annie Gennevard qui ajoute que ces actions
00:29:53risquent d'entamer, je cite,
00:29:55la sympathie des Français envers la profession,
00:29:57réaction aussitôt de la FNSEA
00:29:59qui annonce une nouvelle mobilisation
00:30:01mardi, mercredi et jeudi prochain.
00:30:03Après 11 semaines
00:30:05d'audience et le défilé d'une cinquantaine
00:30:07d'accusés devant la cour criminelle du Vaucluse
00:30:09à Avignon, le procès des violences
00:30:11séries de Mazan entre dans sa phase finale
00:30:13avec le début des plaidoiries.
00:30:15Et puis, nouvelle stratégie
00:30:17de l'État hébreu pour récupérer ses otages,
00:30:19Israël offre une prime de 5 millions
00:30:21de dollars par détenu, je vous rappelle que
00:30:23depuis le 7 octobre, une seule et unique
00:30:25trêve a vu le jour en novembre 2023,
00:30:27une trêve qui a permis la libération
00:30:29de plus de 100 Israéliens
00:30:31capturés par le Hamas.
00:30:35– On s'insiste sur CNews,
00:30:37avec de l'image, avec du son, c'est parfait,
00:30:39vive CNews, merci d'être avec nous
00:30:41en direct et on va vous parler de ce qui se passe
00:30:43à Poitiers avec la police municipale
00:30:45qui est en grève, alors ça c'est assez
00:30:47surréaliste quand même, je suis assez surpris
00:30:49qu'il y ait pas plus de bruit quand même, la police
00:30:51municipale est en grève parce qu'elle veut être armée.
00:30:53Alors tout a commencé en fait, il y a
00:30:55quelques temps, ça a commencé le 1er novembre
00:30:57dernier parce qu'il y a eu une fusillade à Poitiers
00:30:59sur la place centrale du quartier
00:31:01des Couronneries sur les hauteurs
00:31:03de Poitiers et les policiers
00:31:05municipaux sont arrivés, simplement
00:31:07ils ont estimé qu'ils n'étaient pas
00:31:09assez armés et
00:31:11à ce moment-là ils sont restés dans
00:31:13leur voiture et c'est la raison pour laquelle
00:31:15aujourd'hui ils sont en grève pour demander à être
00:31:17armés. On va d'abord rappeler ce qui
00:31:19s'est passé dans la nuit du 31 octobre
00:31:21au 1er novembre pour que vous compreniez bien la situation.
00:31:48Pour beaucoup à Poitiers, le désarroi
00:31:50l'emporte sur le choc.
00:31:52On n'est pas dans la meilleure ville de France mais
00:31:54on vit heureux et avec le temps que ça
00:31:56se dégrade comme ça, c'est triste.
00:31:58Se faire tirer dessus alors qu'on va
00:32:00faire ses courses, on va chercher sa baguette de pain
00:32:02on n'est plus en sécurité
00:32:04même en 2024, on sort de chez soi pour aller
00:32:06chercher une baguette de pain, on n'est plus en sécurité.
00:32:08Voilà et lors de cette fusillade
00:32:10un adolescent est mort, 4 autres
00:32:12ont été grièvement blessés
00:32:14encore une fois, les agents municipaux
00:32:16qui sont rapidement arrivés sur les lieux
00:32:18ont fait face à un important groupe de jeunes
00:32:20ils ont été contraints de rester dans leurs véhicules
00:32:22car ils estimaient que leur armement ne les
00:32:24protégeait pas. Alors quel est leur armement aujourd'hui ?
00:32:26C'est intéressant de comprendre ça.
00:32:28Aujourd'hui, pour se défendre, ils ont juste une matraque
00:32:30et du gaz lacrymogène. Donc face à ces
00:32:32jeunes, ils n'ont pas pu réagir. Réaction de
00:32:34Thomas Bayon, il est délégué national UNSA
00:32:36de la police municipale. Il était ce matin
00:32:38sur CNews.
00:32:39Nos collègues sont armés seulement d'une matraque
00:32:41et d'un conteneur de gaz lacrymogène
00:32:43ce qui est totalement insuffisant au vu
00:32:45de la délinquance actuellement sur le territoire
00:32:47national, mais également à Poitiers. Et c'est pour cela
00:32:49que nous avons déposé un préavis de grève
00:32:51qui permettra d'ouvrir
00:32:53le dialogue social avec l'autorité territoriale
00:32:55parce qu'à ce jour, les collègues
00:32:57ont tenté à plusieurs reprises d'ouvrir le dialogue
00:32:59avec l'autorité, mais celle-ci
00:33:01n'est pas réceptive à leur doléance
00:33:03alors que les agents travaillent
00:33:05en totale insécurité, se sentent en insécurité
00:33:07Actuellement, on a plusieurs collègues
00:33:09qui sont en arrêt de travail parce qu'ils n'en peuvent plus
00:33:11et ils souhaitent être entendus et que
00:33:13l'autorité territoriale réagisse face
00:33:15à cette délinquance galopante
00:33:17au sein de Poitiers.
00:33:19Les faits sont
00:33:21clairs, nets. Il y a eu une fusillade,
00:33:23un décès d'un mineur de 15 ans,
00:33:25quelques jours plus tard, une seconde fusillade
00:33:27qui n'a pas fait de blessés, mais en tout cas, les faits sont bien factuels
00:33:29et on a encore
00:33:31des faits qui sont invraisemblables
00:33:33pas plus tard qu'avant-hier, il y a encore eu
00:33:35une extorsion sous la menace d'une arme de poing
00:33:37d'un mineur de moins de 15 ans dans le quartier
00:33:39universitaire de Poitiers et donc
00:33:41ça démontre bien la présence d'une délinquance
00:33:43galopante et qui n'hésite plus
00:33:45à exhiber des armes
00:33:47de poing, à en faire usage
00:33:49et il faut que nos collègues se sentent en sécurité
00:33:51et qu'ils puissent répondre de manière claire
00:33:53mais aussi de manière
00:33:55nécessaire et simultanée
00:33:57face à la menace, c'est extrêmement important.
00:33:59Nous en tout cas, ce qu'on prône, c'est l'armement
00:34:01pour toutes les polices municipales sur le territoire
00:34:03national et outre-mer, c'est extrêmement important
00:34:05parce que nos collègues se sentent totalement
00:34:07en insécurité sur le terrain, sans armement
00:34:09ils considèrent
00:34:11ne pas pouvoir répondre
00:34:13face à la menace, ils ont déjà été
00:34:15confrontés au fait de refuser d'aller
00:34:17sur une intervention avec usage d'armes blanches
00:34:19parce qu'ils n'étaient pas équipés
00:34:21et obligés d'expliquer aux citoyens
00:34:23qu'il faut appeler le 17 parce qu'eux
00:34:25ne peuvent pas intervenir.
00:34:27On précise que la maire de Poitiers est écologiste
00:34:29ceci explique cela puisque c'est idéologique
00:34:31finalement, Julien Audol. Ah c'est purement
00:34:33idéologique, les mairies d'extrême-gauche
00:34:35écolo et autres
00:34:37refusent l'armement
00:34:39de la police municipale
00:34:41parce qu'elles considèrent évidemment que
00:34:43la police, les forces de l'ordre doivent être
00:34:45inférieures aux délinquants qui eux
00:34:47sont surarmés, qui eux ont des armes
00:34:49de guerre, qui tuent et
00:34:51le fait de ne pas armer aujourd'hui sa police
00:34:53municipale en 2024 avec
00:34:551000 coups et blessures par jour,
00:34:57120 attaques au couteau par jour avec
00:34:59des attaques et des
00:35:01violences contre les forces de l'ordre, c'est totalement
00:35:03irresponsable. Je précise et je le rappelle
00:35:05l'armement de la police municipale
00:35:07ça sauve des vies, il faut rappeler l'attentat
00:35:09de Nice en 2020
00:35:11à l'automne 2020 quand des policiers municipaux
00:35:13de Nice sont intervenus dans l'église
00:35:15pour neutraliser le terroriste
00:35:17islamiste, si la police municipale
00:35:19n'était pas intervenue, le terroriste
00:35:21aurait fait davantage de victimes
00:35:23donc effectivement il faut soutenir ces
00:35:25polices municipales, il faut les armer
00:35:27non pas seulement pour les interventions mais aussi
00:35:29pour la dissuasion, effectivement quand vous
00:35:31avez des fonctionnaires
00:35:33de police qui portent une arme
00:35:35au ceinturon, face à eux
00:35:37effectivement ça calme un petit
00:35:39peu les velléités de délinquants
00:35:41de trafiquants de drogue et autres
00:35:43Mathias Leboeuf, l'homme de gauche, il dit quoi ?
00:35:45Moi je pense que justement il ne faut pas
00:35:47faire d'idéologie sur la question, qu'il faut être pragmatique
00:35:49et que effectivement face
00:35:51à la montée de l'hyper-violence
00:35:53ça paraît un peu
00:35:55incroyable que les polices municipales
00:35:57ne soient pas armées, vous voyez là-dessus moi j'ai aucun
00:35:59souci à retenir
00:36:01Oui alors sous condition
00:36:03c'est-à-dire qu'après, pour moi
00:36:05ça pose plusieurs questions, ça pose
00:36:07très bien un moment mais quelle formation derrière
00:36:09avec une grande exigence de formation, d'entraînement
00:36:11et de contrôle
00:36:13Pour moi ils devraient avoir la même formation que les policiers
00:36:15que les policiers nationaux
00:36:17Il faut savoir que je crois que plus de
00:36:19près de 70% des polices
00:36:21municipales sont armées
00:36:23donc c'est un débat qui est quasiment déjà tranché
00:36:25Oui mais le problème c'est qu'à Poitiers
00:36:27par exemple, vous voyez ils sont en guerre
00:36:29Non mais vous vous rendez compte que moi ce que je trouve dingue
00:36:31c'est que les policiers sont obligés de faire grève
00:36:33Ils sont obligés de faire grève pour dire
00:36:35on veut être armés, on est en danger
00:36:37Mais c'est quoi cette mairie ?
00:36:39Si vous voulez ça pose une question justement
00:36:41sur l'idéologie
00:36:43Non mais si vous voulez
00:36:47Sur le périmètre
00:36:49de l'action
00:36:51de la police municipale par rapport
00:36:53à celui de la police nationale
00:36:55et comment police municipale
00:36:57Ils font les mêmes choses
00:36:59Il y a deux sujets
00:37:01Il y a le fait de l'armement de la police
00:37:03ça fait 4 ans, 5 ans qu'on en parle
00:37:05et qu'on n'a toujours pas réussi
00:37:07à permettre à ces policiers municipaux
00:37:09de se protéger. Lorsqu'il y a marqué police
00:37:11dans votre dos vous êtes une cible
00:37:13vous êtes une cible qu'on laisse sans armes
00:37:15et je ne comprends pas qu'on ne soit pas
00:37:17parvenu jusqu'à présent à imposer ça
00:37:19ça c'est la première chose. Après
00:37:21le nouveau de la police municipale va être relancé par Nicolas Daragon
00:37:23jeudi. Donc après on peut
00:37:25discuter de toutes leurs fonctions
00:37:27et de tout ce qu'ils peuvent faire. Mais là c'est
00:37:29une urgence absolue. On demande à des gens
00:37:31d'aller dans la rue, marquer police, d'être
00:37:33attaqué et de ne rien faire
00:37:35et quand on dit que c'est une idéologie de gauche
00:37:37je vous rappelle que LFI voulait désarmer la police tout court
00:37:39donc on comprend bien ça
00:37:41Excusez-moi, ils sont malades
00:37:43ils sont troupés des réalités
00:37:45Je ne vois pas comment c'est justifiable
00:37:47Les français qui votent pour ces gens-là, peut-être qu'il faudrait réfléchir
00:37:49à un moment. Parce que c'est pas juste
00:37:51je vote LFI, je vote les Verts
00:37:53c'est super, la planète, écolos
00:37:55etc. Non mais eux-mêmes seront
00:37:57après, si vous voulez, non protégés
00:37:59dans leur ville. Donc à un moment il faut réfléchir
00:38:01quand même. On ne vote pas écolos pour sauver la planète
00:38:03Le maire de Bordeaux il est écolo
00:38:05il est en train de changer d'avis
00:38:07Pourquoi il change d'avis ?
00:38:09Il faut des attaques, il faut que les policiers soient menacés
00:38:11c'est ça pour changer d'avis ?
00:38:13Ce que je dis c'est qu'il ne faut pas faire d'idéologie
00:38:15sur la question et être
00:38:17pragmatique
00:38:19Donc de ce point de vue-là
00:38:21Vous êtes là, les Verts, les Verts
00:38:23Après 4 ans de violence
00:38:25après 4 ans de chaos à Bordeaux
00:38:27le maire décide enfin
00:38:29d'écouter la raison
00:38:31et d'armer sa police. 4 ans de perdu
00:38:33La vraie question c'est pas tant de savoir
00:38:35s'il faut armer la police
00:38:37municipale. C'est avant tout
00:38:39un débat de fond
00:38:41d'identifier la menace. Après
00:38:43J'ai rien compris à ce que vous avez dit, excusez-moi
00:38:45J'ai rien compris
00:38:47La vraie question de fond
00:38:49aujourd'hui c'est pas tant
00:38:51de savoir s'il faut armer la police municipale
00:38:53C'est quoi la question alors ?
00:38:55C'est d'identifier la menace. On la connait la menace
00:38:57Non mais attendez, c'est pas partout pareil
00:38:59Mais il y a un point très important
00:39:01Excusez-moi j'ai toujours pas compris
00:39:03Vous savez je suis très basique comme garçon
00:39:05et il faut m'expliquer 25 fois
00:39:07Non mais terminez pas parce que je comprends pas le début
00:39:09Rachida n'allait pas à la fin, je comprends pas le début
00:39:11Non c'est pas la fin
00:39:13Il faut souhaiter d'abord du fond pour pouvoir arriver
00:39:15Le fond c'est très simple
00:39:17Il faut identifier en fait les besoins
00:39:19de la police municipale
00:39:21Les besoins on les connait, ils veulent des armes
00:39:23Il y a les armes, les tasers
00:39:25Je parle de ça. Après ensuite
00:39:27Je rejoins monsieur Leboeuf
00:39:29C'est-à-dire qu'armer une police
00:39:31sans qu'elle ne soit formée
00:39:33Mais il faut les former
00:39:35Il n'y a pas que la formation
00:39:37Je vais vous raconter une autre affaire
00:39:39Attendez, attendez
00:39:41Je vais vous raconter une autre affaire
00:39:43Je vais vous raconter une autre affaire
00:39:45avec ce qui s'est passé
00:39:47Cette agente municipale
00:39:49également qui a été suivie
00:39:51qui a été menacée par un individu au couteau
00:39:53qui lui a mis un couteau
00:39:55sous la gorge, elle a été suivie dans
00:39:57le poste de police
00:39:59Regardez le rappel des faits expliqués par Tanguy Hamon
00:40:01L'agente de surveillance
00:40:03de la voie publique venait d'entrer
00:40:05dans le poste de police municipale
00:40:07lorsqu'elle a été suivie et menacée
00:40:09par un individu, celui-ci
00:40:11a sorti une arme, un couteau qu'il a placé
00:40:13sous sa gorge
00:40:15Heureusement pour elle, des policiers municipaux
00:40:17sont rapidement intervenus pour protéger
00:40:19leurs collègues
00:40:21Ils ont maîtrisé et mis au sol cet individu
00:40:23Il a ensuite été placé en garde à vue
00:40:25mais une expertise psychiatrique
00:40:27a conclu à l'abolition
00:40:29de son discernement
00:40:31Il a donc été hospitalisé d'office
00:40:33Le parquet de Melun nous a indiqué
00:40:35qu'aucun élément ne permet
00:40:37d'affirmer que l'agente menacée
00:40:39était spécifiquement visée
00:40:41Une enquête est ouverte pour tentative
00:40:43d'homicide sur personne dépositaire
00:40:45de l'autorité publique
00:40:47Alors on est en direct avec Anne Lise
00:40:49l'absolue qui est chargée de mission Alliance Police Nationale
00:40:51et référente nationale Police Municipale
00:40:53Bonjour, merci beaucoup d'être en direct
00:40:55avec nous
00:40:57On est d'accord aujourd'hui déjà je pense
00:40:59pour dire que Police Nationale
00:41:01ou Police Municipale, dans les deux cas
00:41:03c'est des cibles, et les mêmes cibles
00:41:07Oui tout à fait
00:41:09Dans le contexte actuel
00:41:11on ne peut qu'affirmer qu'il faut armer
00:41:13les Police Municipales
00:41:15En effet, les policiers municipaux
00:41:17sont des membres des forces de sécurité intérieure
00:41:19au même titre que les policiers nationaux
00:41:21et les gendarmes
00:41:23Les délinquants ne font pas l'indistinction
00:41:25quand ils voient du bleu
00:41:27ils ne font pas de discrimination
00:41:29ce sont des cibles
00:41:31Mais vous avez vu sur Poitiers, c'est incroyable
00:41:33parce que la Police Municipale, dans certains cas
00:41:35est obligée de dire, on ne peut pas venir
00:41:37ça veut dire qu'il y a un aveu
00:41:39d'impuissance terrible pour ces policiers
00:41:41municipaux qui ne sont pas armés
00:41:45Alors oui, l'insécurité elle est partout
00:41:47sur le territoire, nos collègues
00:41:49policiers nationaux et nos collègues gendarmes
00:41:51sont monopolisés
00:41:53pour des missions
00:41:55diverses et variées
00:41:57et bien souvent les policiers
00:41:59municipaux sont les primos
00:42:01intervenants
00:42:03donc ils doivent être armés pour leur sécurité
00:42:05pour celle des citoyens
00:42:07ils doivent avoir les moyens d'intervenir
00:42:09Mais comment vous comprenez que certaines
00:42:11mairies ne veuillent pas les armer ?
00:42:13Est-ce que vous arrivez à le comprendre ça ?
00:42:15Cette idéologie qui fait, ah oui mais comme
00:42:17c'est la Police Municipale, ils n'ont pas
00:42:19les mêmes missions que la Police Nationale
00:42:21donc il ne faut pas les armer. Est-ce que vous arrivez à le comprendre ?
00:42:25Alors non, c'est
00:42:27incompréhensible dans le contexte
00:42:29sécuritaire actuel
00:42:31on ne comprend pas
00:42:33et l'Agence Police Nationale Municipale ne comprend pas
00:42:35que les maires fassent encore
00:42:37machine arrière au niveau de l'armement
00:42:39des policiers municipaux
00:42:41Et il n'y a pas de moyens d'exiger
00:42:43que tous les policiers municipaux
00:42:45soient armés ? Il n'y a pas de moyens au niveau national
00:42:47d'exiger que toute police municipale
00:42:49doit être armée ?
00:42:53On pourrait légiférer là-dessus effectivement
00:42:55mais est-ce qu'il faut en arriver à ce stade-là ?
00:42:57Je pense qu'il faut
00:42:59avant tout faire preuve de bon sens
00:43:01que les maires fassent preuve de bon sens
00:43:03et qu'ils en arrivent à
00:43:05armer leur police municipale sur le territoire
00:43:07Merci beaucoup Alice L'Absolu
00:43:09chargée de Mission Alliance Police Nationale et référente nationale
00:43:11Police Municipale à propos de cette grève
00:43:13et ça encore, je le redis, c'est sur Alice
00:43:15d'avoir la Police Municipale qui fait grève
00:43:17à Poitiers. Juste, je voudrais m'adresser à Julien Audoun
00:43:19puisqu'il est député donc il fait les lois
00:43:21est-ce qu'il ne faudrait pas faire une loi pour dire que la Police Municipale
00:43:23doit être armée ? C'est ce que nous souhaitons
00:43:25au Rassemblement National effectivement, nous le souhaitons
00:43:27que ce soit inscrit dans la loi
00:43:29pour protéger davantage nos concitoyens
00:43:31il faut rappeler qu'il n'y a pas de distinction effectivement
00:43:33sur le terrain entre Police Municipale
00:43:35et Police Nationale, pas de distinction
00:43:37évidemment pour les délinquants et pour les criminels
00:43:39il faut se rappeler de la mort
00:43:41de notre compatriote Clarissa Jean-Philippe
00:43:43lors de l'attentat de Montrouge
00:43:45il y avait marqué Police derrière elle
00:43:47le terroriste ne s'est pas dit, c'est un policier municipal
00:43:49ou un policier national. Et puis pour nos concitoyens
00:43:51eux ce qu'ils veulent, ils s'en moquent
00:43:53de savoir si c'est la gendarmerie, la Police Nationale
00:43:55la Police Municipale, eux ce qu'ils veulent
00:43:57c'est d'être secourus, ils veulent avoir une assistance
00:43:59et donc il faut effectivement
00:44:01clarifier
00:44:03les compétences, les interventions
00:44:05mais arrêter avec ce débat, ah bah tiens ça c'est vous
00:44:07ça c'est nous, nous ce qu'on veut c'est plus
00:44:09de bleu effectivement et surtout
00:44:11plus de condamnation pour les délinquants
00:44:13et les criminels avec une dissuasion judiciaire
00:44:15parce que c'est ça véritablement l'outil
00:44:17pour les condamnations.
00:44:19Je crois qu'il faut en la matière apporter
00:44:21pas mal de nuances et là en l'occurrence
00:44:23la Police Municipale demande à être armée
00:44:25d'armes de catégorie B
00:44:27c'est-à-dire de revolvers et
00:44:29à balles létales et il y a
00:44:31peut-être, on peut y aller peut-être
00:44:33progressivement, il y a des tas d'armes
00:44:35qui sont des armes. Pourquoi ?
00:44:37Pourquoi n'importe quoi ?
00:44:39C'est Laurent Saillier qui a dit c'est n'importe quoi.
00:44:41Allez-y sur le terrain, moi je vais vous dire
00:44:43allez-y avec une bombe lacrymogène, avec un taser
00:44:45Non, il y a des tas
00:44:47d'armes qui sont des armes
00:44:49non létales, des LBD par exemple
00:44:51utilisées par
00:44:53l'armée israélienne
00:44:55et par l'armée britannique.
00:44:57Alors c'est...
00:44:59Qu'est-ce qui vous dérange
00:45:01dans le fait de protéger nos policiers ?
00:45:03Parce que c'est ça la question.
00:45:05Arrêtez de faire de la base
00:45:07politique là-dessus.
00:45:09Mais si vous êtes en train de dire
00:45:11que je ne veux pas qu'on défende nos policiers
00:45:13c'est absolument pas le cas.
00:45:15Qu'est-ce qui vous dérange dans le fait qu'ils aient une vraie arme
00:45:17pour vraiment se défendre ? Dites-moi.
00:45:19C'est le fait qu'à un moment donné, plus on va avoir
00:45:21d'armes sur le terrain
00:45:23s'il n'y a pas une formation
00:45:25adéquate, il y a des risques
00:45:27de dérapage.
00:45:29On n'a pas dit qu'ils n'allaient pas être formés.
00:45:31Parce que c'est toujours la formation qui pêche.
00:45:33Et que vous risquez
00:45:35d'avoir le syndrome du...
00:45:37On n'en est pas sortis.
00:45:39Ce débat est lunaire.
00:45:41Ce débat est totalement lunaire.
00:45:43On ne dit pas qu'il faut déverser
00:45:45des armes.
00:45:47Vous êtes idéologue.
00:45:49On parle de serviteurs de la République.
00:45:51On parle de défenseurs de la sécurité des Français.
00:45:53Qui sont évidemment formés.
00:45:55Et 99% des policiers français...
00:45:57La nuance ne vous plaît pas ?
00:45:59Je vous dis que dans l'armement,
00:46:01on peut peut-être y aller progressivement
00:46:03et avec des armes qui ne sont...
00:46:05Là, il faut des mesures concrètes.
00:46:07Vous ne voulez pas de nuance et vous voulez
00:46:09inonder la rue.
00:46:11On préfère la sécurité des Français
00:46:13à la sécurité des racailles.
00:46:15Il ne s'agit pas de défendre les racailles.
00:46:17Ce n'est pas une question de couleur politique
00:46:19ou de parti politique.
00:46:21Aujourd'hui, la menace...
00:46:23La menace a évolué.
00:46:25Aujourd'hui, les délinquants
00:46:27ou bien ceux qui commettent
00:46:29des crimes sont armés.
00:46:31Bien sûr qu'il faut armer la police municipale.
00:46:33Il faut l'armer, mais il faut également
00:46:35la former.
00:46:37Elle est formée.
00:46:39D'accord, mais...
00:46:41Mieux la payer.
00:46:43Vous avez 3 points très importants.
00:46:45Les délinquants sont par les armes.
00:46:47Eux, ils veulent être en sécurité.
00:46:49Ils se disent qu'on a besoin de savoir se défendre.
00:46:51Ils sont en grève à Poitiers.
00:46:53Par exemple, le coup de couteau
00:46:55sous la gorge, excusez-moi,
00:46:57la police municipale
00:46:59ne va pas jouer en fait
00:47:01avec les canifs et puisse donner
00:47:03des coups de couteau avec son agresseur.
00:47:05Je suis pour mon arme.
00:47:07Je parle de SBD,
00:47:09d'armes qui sont utilisées
00:47:11par l'armée.
00:47:13Arrêtez avec l'armée israélienne.
00:47:15C'est pas parce que vous dites armée israélienne
00:47:17que c'est un joker.
00:47:19Ça fait 3 ans que vous nous dites
00:47:21que c'est utilisé par l'armée israélienne.
00:47:23C'est pas des enfants de coeur,
00:47:25c'est ça que je veux dire.
00:47:27Au-delà de la gaucho-boboïtude
00:47:29qui émane d'en haut,
00:47:31vous pouvez dire que c'est pas de couleur politique,
00:47:33c'est quand même dans des endroits
00:47:35où il y a des verts et bleus que ça se passe pas bien.
00:47:37Est-ce que vous êtes prêt à discuter
00:47:39avec des spécialistes sur le terrain
00:47:41pour expliquer que vous considérez
00:47:43qu'il vaut mieux avoir des LBD que des armes létales ?
00:47:45Ce n'est pas ce que j'ai dit.
00:47:47Vous n'êtes pas spécialiste ?
00:47:49Vous êtes une spécialiste ?
00:47:51C'est quoi ?
00:47:53Vous êtes contaminé par Julien Audoul ?
00:47:55En légitimité de parole ?
00:47:59Moi, parce que je ne suis pas spécialiste,
00:48:01j'écoute les policiers sur le terrain
00:48:03et ils ne demandent pas de LBD.
00:48:05Donc, si vous êtes meilleur qu'eux,
00:48:07je vous propose d'aller faire un visitage
00:48:09expliquez-moi une chose,
00:48:11pourquoi vous avez besoin d'être méprisant
00:48:13avec les gens qui ne pensent pas comme vous ?
00:48:15Pourquoi vous avez besoin de mépriser
00:48:17votre interlocuteur ?
00:48:19Je ne comprends pas.
00:48:21C'est incroyable !
00:48:23Je ne suis pas en train de vous mépriser.
00:48:25Mais ce n'est pas de considération.
00:48:27Je considère que vous êtes méprisante.
00:48:29C'est peut-être que j'ai touché quelque chose
00:48:31qui vous envie, parce que vous vous rendez compte
00:48:33que vous vous mettez dans un corner
00:48:35parce que vous voulez rester sur une position
00:48:37et donc vous dites que ma personne vous méprise.
00:48:39Mais absolument pas.
00:48:41Rien dans mes propos.
00:48:43On vous offrira un café à la fin de l'émission.
00:48:45C'est parce que je vous touche un pas sensible.
00:48:51Voilà ce qu'on voulait dire sur ce sujet.
00:48:53Le débat n'est pas tranché
00:48:55et surtout, on ne sait pas ce qui va se passer à Poitiers
00:48:57parce que pour l'instant, la maire continue à dire
00:48:59qu'elle ne veut toujours pas d'armes pour la police municipale.
00:49:01Donc, on va continuer à suivre ça.
00:49:03Dans l'actualité, il y a les agriculteurs
00:49:05et cette colère qui continue du côté des agriculteurs.
00:49:07On part tout de suite en direct en Gironde
00:49:09à Béchac très précisément
00:49:11où nous attend l'un des envoyés spéciaux
00:49:13de CNews avec les agriculteurs
00:49:15qui visiblement sont
00:49:17en pleine action.
00:49:25Effectivement, ce matin
00:49:27c'est la coordination rurale qui mène ce blocage
00:49:29sur une plateforme logistique
00:49:31très importante. C'est l'une des plus grandes
00:49:33de la région Nouvelle-Aquitaine.
00:49:35La SCASO, une plateforme de la grande distribution
00:49:37qui est complètement paralysée par cet
00:49:39énorme tas de déchets agricoles que vous voyez
00:49:41à l'entrée de son portail.
00:49:43Des centaines de camions sont sur ce grand parking
00:49:45qui se trouve juste derrière et les agriculteurs
00:49:47se sont rassemblés ici avec leurs tracteurs
00:49:49prêts à rester très longtemps.
00:49:51C'est ce qu'ils nous disent. Ils ont des vivres
00:49:53pour plusieurs jours. Ils ont aussi de quoi
00:49:55tenir en matière de logistique.
00:49:57Ils ont de quoi dormir. Ils ont de quoi aussi
00:49:59évidemment se nourrir et recevoir
00:50:01du renfort car c'est prévu dans la journée.
00:50:03Normalement, les agriculteurs de la CR47,
00:50:05la coordination rurale
00:50:07du Lot-et-Garonne avec qui nous étions hier soir
00:50:09à Agin devant la préfecture, doivent
00:50:11les rejoindre aujourd'hui pour
00:50:13cette action et peut-être pour d'autres actions.
00:50:15Alors, d'après leur dire
00:50:17à ces agriculteurs, ils veulent
00:50:19maintenant frapper directement
00:50:21sur les grandes centrales
00:50:23qui fournissent l'alimentation
00:50:25à l'intérieur des
00:50:27supermarchés de toutes les régions.
00:50:29Et effectivement, c'est pour ça qu'ils s'orientent
00:50:31en ce moment vers ces grandes plateformes de logistique
00:50:33des poids lourds
00:50:35pour pouvoir bloquer l'acheminement
00:50:37de l'alimentation directement dans
00:50:39les points de vente.
00:50:41On va peut-être rester avec vous puisque
00:50:43visiblement, il y a une action qui est en cours.
00:50:45On va continuer à garder cette image
00:50:47et on va la retrouver dans un instant. Vous nous parliez
00:50:49de ce qui s'est passé hier à Agin,
00:50:51où c'était assez spectaculaire ce qui s'est passé à Agin.
00:50:53Et surtout, moi, je retiens
00:50:55les larmes des
00:50:57agriculteurs lorsqu'ils ont été
00:50:59sortis de la préfecture. On regarde le sujet
00:51:01et puis on retourne à Béchac juste après,
00:51:03avec cette action qui est en cours et qu'on va vivre en direct.
00:51:07C'est sous les applaudissements que le
00:51:09coprésident de la CR 47,
00:51:11José Pérez, est escorté en dehors de la
00:51:13préfecture d'Agin. Ils étaient près de 400
00:51:15hier à s'être mobilisés pour demander
00:51:17la baisse des charges et l'égalité des règles
00:51:19pour tous les agriculteurs européens. Ils refusaient
00:51:21de quitter les lieux avant d'avoir obtenu
00:51:23des engagements écrits de la ministre de l'Agriculture.
00:51:25C'est la réponse qu'a le gouvernement
00:51:27pour le monde agricole.
00:51:29On vous sort comme des chiens.
00:51:31C'est une honte.
00:51:33Franchement,
00:51:35on veut juste pouvoir
00:51:37vivre dans notre métier, juste
00:51:39pouvoir travailler, juste pouvoir
00:51:41produire, juste nourrir les gens.
00:51:43Moins d'un an après une mobilisation
00:51:45historique, les syndicats agricoles
00:51:47estiment n'avoir pas obtenu suffisamment d'avancées.
00:51:49Ils redoutent, en plus d'une ratification
00:51:51prochaine du fameux accord de libre-échange
00:51:53entre l'Union Européenne et le Mercosur,
00:51:55après de nombreux appels auxquels
00:51:57le gouvernement n'a pas répondu,
00:51:59ils sont déterminés à continuer les mobilisations.
00:52:01On n'a pas de réponse
00:52:03ce soir.
00:52:05On n'aura pas de réponse.
00:52:07On ne nous a pas répondu au début d'année.
00:52:09On ne nous répondra pas maintenant,
00:52:11on ne nous répondra pas demain. C'est tout.
00:52:13C'est tout ce qui se passe.
00:52:15Ça veut dire que vous pouvez crever.
00:52:17C'est ça que ça veut dire.
00:52:19Hier, le mouvement lancé par la CR a été suivi
00:52:21par les départements de la région, comme en Charente-Maritime
00:52:23et en Dordogne, à Perigueux.
00:52:2545 tracteurs et 29 remorques chargées
00:52:27de déchets ont convergé devant la préfecture.
00:52:31On revient en direct
00:52:33avec ces images. Vous voyez cette action
00:52:35qui est en cours. Nous sommes
00:52:37à Béchac, en Gironde.
00:52:39Et vous voyez ces
00:52:41camions qui sont en train de
00:52:43déverser du matériel.
00:52:45Ils sont en train de bloquer
00:52:47une zone d'alimentation, une zone
00:52:49de dessert de l'alimentation.
00:52:51Et vous voyez ces images en direct.
00:52:53Julien Aoudoul, on voit le désespoir
00:52:55finalement de ces agriculteurs.
00:52:57On a vu les larmes dans le reportage.
00:52:59On voit qu'ils ne savent plus comment faire pour se faire entendre.
00:53:01Il y a ces actions spectaculaires, dont celles
00:53:03qu'on a en train de vivre en direct.
00:53:05Mais c'est les larmes et la colère.
00:53:07Oui, le désespoir et la colère qui sont totalement légitimes.
00:53:09Ça fait un an, mais finalement
00:53:11ça fait très longtemps que les agriculteurs
00:53:13sont méprisés,
00:53:15trahis, insultés,
00:53:17mis de côté par des gouvernements
00:53:19qui les considèrent
00:53:21comme accessoires, non indispensables.
00:53:23C'est ça la réalité.
00:53:25Et aujourd'hui, on a des débats de fond
00:53:27qui sont un petit peu occultés par le traité du Mercosur.
00:53:29Il faut bien le dire, parce que le traité du Mercosur
00:53:31il n'est pas encore en vigueur.
00:53:33Ce n'est pas lui qui fragilise au quotidien nos agriculteurs.
00:53:35Les trois priorités
00:53:37qu'il faudrait actionner, c'est évidemment
00:53:39des prix minimum garantis
00:53:41pour qu'ils ne travaillent plus à perte.
00:53:43On a la seule profession de France où on peut travailler à perte.
00:53:45Ensuite, la fin des normes absurdes,
00:53:47hallucinantes, qui pèsent
00:53:49sur le quotidien des agriculteurs.
00:53:51Et puis, la priorité dans la commande publique
00:53:53pour qu'ils puissent lutter contre la concurrence déloyale.
00:53:55Donc c'est totalement avérissant,
00:53:57si je parle de ma région Bourgogne-Franche-Comté
00:53:59qui est la première région agricole de France,
00:54:01que dans les cantines des lycées,
00:54:03vous n'ayez que 30% de production locale
00:54:05alors qu'on a tout à proximité.
00:54:07Et puis très clairement,
00:54:09on sent que les agriculteurs sont fliqués en permanence.
00:54:11Un agriculteur de Lyon
00:54:13me disait qu'ils ont été obligés,
00:54:15compte tenu des intempéries,
00:54:17de semer les maïs 15 jours plus tard.
00:54:19Et vous avez des satellites
00:54:21qui vérifient la pousse
00:54:23et ensuite un harcèlement administratif
00:54:25pour les surveiller, plus que des OQTF.
00:54:27C'est hallucinant qu'aujourd'hui,
00:54:29des agriculteurs soient considérés
00:54:31comme des fichés S et que des OQTF,
00:54:33par contre, il n'y a pas de satellite, malheureusement.
00:54:35Et vous continuez à regarder
00:54:37en Gironde les agriculteurs
00:54:39qui sont en train de bloquer la zone de fret alimentaire.
00:54:41C'est l'une des plus grandes zones de fret
00:54:43de la région qui est en train
00:54:45d'être bloquée sous vos yeux
00:54:47avec ce barrage qui est en train d'être fait.
00:54:49Et nos envoyés spéciaux
00:54:51qui sont sur place, qui vous montrent
00:54:53la situation. On est en direct avec
00:54:55Paul Mougenot qui est agriculteur.
00:54:57Bonjour, merci d'être en direct
00:54:59avec nous. On a le sentiment
00:55:01qu'il y a une forme de durcissement
00:55:03dans le mouvement parce qu'au fond,
00:55:05on ne vous entend pas vraiment toujours.
00:55:07Bonjour, merci beaucoup de m'avoir invité.
00:55:09Je vous avoue que
00:55:11la vie d'agriculteur, c'est
00:55:13de travailler en famille,
00:55:15le plus souvent même du matin au soir
00:55:17et du soir au matin.
00:55:19365 jours par an.
00:55:21Et je vous avoue qu'on ne gagne pas notre vie.
00:55:23On n'en peut plus.
00:55:25Et là, plus qu'en février,
00:55:27c'était terrible, mais là, en plus,
00:55:29on a eu des moissons catastrophiques.
00:55:31Les éleveurs, ils ont la fièvre catarale
00:55:33et on ne s'en sort plus.
00:55:35Et je vous avoue qu'aujourd'hui, on est au congrès
00:55:37de la coordination eurale à Poitiers
00:55:39et on est un syndicat de combat.
00:55:41Et donc, on ne va pas lâcher
00:55:43et on ne lâchera pas.
00:55:45Vous ne lâcherez pas, mais vous n'avez pas
00:55:47le sentiment que ces mouvements
00:55:49depuis lundi, finalement, ils sont
00:55:51regardés peut-être un peu avec mépris
00:55:53par le gouvernement.
00:55:55Moi, ce matin,
00:55:57on va l'écouter. Restez avec nous
00:55:59parce que je voudrais qu'on réécoute Jean-Noël Barraud, par exemple, ce matin,
00:56:01qui était chez Sonia Mabrouk,
00:56:03c'est le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères.
00:56:05Honnêtement, son discours, il était hors sol.
00:56:07Il nous a expliqué que tout allait bien,
00:56:09qu'Emmanuel Macron, c'était celui qui défendait les agriculteurs,
00:56:11que le gouvernement était
00:56:13fantastique. Et en gros,
00:56:15ils sont avec vous, donc c'est vous qui ne comprenez pas
00:56:17que le gouvernement est avec vous. On l'écoute et vous allez réagir
00:56:19après, peut-être. Regardez.
00:56:21J'entends la détresse et
00:56:23les difficultés auxquelles les agriculteurs
00:56:25au quotidien sont confrontés. Je veux redire
00:56:27qu'aucun gouvernement
00:56:29n'a fait autant pour le monde agricole
00:56:31que celui de Gabriel Attal et que celui de Michel Barnier.
00:56:33Il y a une liste de promesses non tenues.
00:56:35Non, ça avance, ça progresse.
00:56:37Pourquoi sont-ils dans la rue ?
00:56:39Ils n'ont pas compris que vous aviez tenu leurs promesses.
00:56:41Parce qu'ils attendent, d'une part,
00:56:43que les engagements qui n'ont pas
00:56:45encore été tenus le soient,
00:56:47et ça progresse. On aura une loi d'orientation
00:56:49agricole qui sera discutée en début d'année.
00:56:51Ils attendent aussi de faire entendre,
00:56:53non seulement à la France, mais dans le reste
00:56:55de l'Europe, leur opposition au Mercosur.
00:56:57Et je veux leur dire qu'il y a une unanimité
00:56:59des Français pour les soutenir sur le point du
00:57:01Mercosur, et je les invite évidemment
00:57:03à ne pas paralyser le pays.
00:57:05Paul Mougelot, quand vous entendez ça,
00:57:07est-ce que vous ne vous dites pas que finalement,
00:57:09ils ne comprennent rien ?
00:57:11Si vous voulez, c'est terrible.
00:57:13Dimanche, le ministre de l'Intérieur
00:57:15Bruno Retailleux nous expliquait qu'il y aurait
00:57:17une tolérance zéro pour les agriculteurs.
00:57:19Une tolérance zéro pour les agriculteurs.
00:57:21Aujourd'hui, nous, on veut juste gagner notre vie
00:57:23avec notre métier. On ne brûle pas les bus,
00:57:25on ne casse pas les collèges.
00:57:27Il y a un moment donné, ces gens-là se disent
00:57:29qu'ils ont le métier de la politique de Jacques Chirac
00:57:31ou de Georges Pompidou.
00:57:33On est plus maltraités que les éco-terroristes
00:57:35de Saint-Celine. Je veux dire, aujourd'hui,
00:57:37c'est insupportable d'entendre ça.
00:57:39Mais il vous dit en même temps que c'est le gouvernement
00:57:41qui a fait le plus, enfin le précédent gouvernement,
00:57:43c'est le gouvernement qui a fait le plus pour les agriculteurs,
00:57:45qu'Emmanuel Macron vous défend.
00:57:47Or, vous, quand on vous écoute, c'est le contraire.
00:57:49Vous avez le sentiment d'être oublié, d'être abandonné,
00:57:51qu'on vous laisse tomber.
00:57:53Mais c'est pire que ça, je ne veux pas être
00:57:55tout à fait grossier, mais le président Emmanuel Macron,
00:57:57il nous a pris pour des cons.
00:57:59Vous savez, nous, on est agriculteurs.
00:58:01Quand on nous serre la main et qu'on nous dit quelque chose,
00:58:03généralement, nous, on tient notre parole.
00:58:05Et ce qui s'est passé, c'est qu'on n'a rien eu.
00:58:07La seule chose qu'on a eue, c'était une demande
00:58:09de la coordination rurale, c'est l'absence
00:58:11de taxation supplémentaire sur le gasoil non routier,
00:58:13qui est quand même notre outil de travail.
00:58:15Et aujourd'hui, on n'a rien eu de plus. C'est ça, la vérité.
00:58:17– Merci beaucoup, Paul Bouchneau.
00:58:19Agriculteurs, on entend votre colère.
00:58:21Acheter de la caoutchouc, c'est indéfendable, honnêtement.
00:58:23Ils sont en train de manifester.
00:58:25Ils disent, on n'arrive pas à boucler nos fins de mois, on a faim.
00:58:27Et vous avez quelqu'un qui vient à la télé, vous expliquez
00:58:29que le gouvernement est formidable, on n'a jamais fait autant.
00:58:31Quand on lui dit, mais pourquoi ils sont dans la rue ?
00:58:33Il dit, ah oui, mais parce qu'on n'a pas tout fait.
00:58:35C'est justement ce qu'on vous reproche.
00:58:37– Je peux comprendre la colère des agriculteurs,
00:58:39surtout à l'heure où l'Europe s'apprête à signer le Mercosur.
00:58:41En revanche, on ne peut pas dire que rien n'a été fait.
00:58:43La colère a été entendue, la détresse a été entendue,
00:58:45depuis le début d'année, je peux terminer mes propos,
00:58:47il y a eu des dispositions qui ont été prises.
00:58:49On parle de 300 millions d'euros qui ont été décaissés
00:58:51et qui doivent être justement alloués à ces agriculteurs
00:58:53qui vivent dignement.
00:58:55Je vais vous dire, le gouvernement, on ne peut pas dire,
00:58:57même que ce soit le Président de la République,
00:58:59qu'il soit contre les agriculteurs.
00:59:01Heureusement que non, puisque l'agriculture fait partie
00:59:03de notre priorité, dans la mesure où c'est une priorité
00:59:05de l'agriculture.
00:59:07– Il n'est pas contre, la politique est contre.
00:59:09– Qu'est-ce que ça doit être le reste alors ?
00:59:11Si ça c'est une priorité, qu'est-ce que ça doit être le reste ?
00:59:13– Il faut savoir que, suite aux intempéries,
00:59:15nous avons débloqué depuis le mois de septembre
00:59:1725 millions d'euros.
00:59:19– Oui, mais ils n'ont pas un sou !
00:59:21Où est l'argent ?
00:59:23Où est l'argent ?
00:59:25Ils n'ont pas un sou, vous les entendez ?
00:59:27Ils n'arrivent même pas à vivre, ces gens-là.
00:59:29– En fait, ils veulent plus.
00:59:31– Non, arrêtez, vous allez me dire que c'est des privilégiés.
00:59:33– Est-ce que je peux entendre ?
00:59:35Mais je vais vous dire quelque chose.
00:59:37– Allez, on doit faire le signe aux impôts.
00:59:39– Les mesures arrivent.
00:59:41– Demain, on rase graphistes.
00:59:43Demain, on rase graphistes, on connaît.
00:59:45– La nouvelle ministre de l'agriculture, justement,
00:59:47s'est mobilisée pour sauver le budget de son ministère.
00:59:49– Elle est où, la ministre ?
00:59:51Vous l'avez vue ?
00:59:53– Mais elle est sur le terrain.
00:59:55– Ah, sur le terrain, on ne la voit pas.
00:59:57– Michel Barnier, c'est également un ancien ministre de l'agriculture
00:59:59qui connaît très bien cette situation.
01:00:01– Michel Barnier connaît la ministre, on ne la voit pas.
01:00:03Excusez-moi, moi je ne la vois pas.
01:00:05– Elle est où ?
01:00:07– Elle était avec les syndicats.
01:00:09– Ah, d'accord.
01:00:11La pub, je suis désolé, je dois faire la vue, c'est déjà 36.
01:00:13– Plus de bruit, justement, que de raison.
01:00:15– Mais vous aussi, vous faites beaucoup de bruit.
01:00:17– Ça, c'était mal placé.
01:00:19C'était mal placé.
01:00:21– Oui, vous faites du bruit.
01:00:23– Je fais du bruit parce qu'il faut rappeler que le groupe…
01:00:25– Non, non, c'est bon, on est en 36, la pub, le signe,
01:00:27on y va, tout le monde s'en sort pas. Allez-y.
01:00:29...
01:00:33– 21 mois après le drame,
01:00:35Pierre Palmadé est jugé pour le grave accident de la route
01:00:37qu'il a causé en Seine-et-Marne,
01:00:39sous l'empire de stupéfiants.
01:00:41Un accident qui a fait, je vous le rappelle,
01:00:43trois blessés graves d'une même famille
01:00:45et pour lequel l'humoriste refuse la qualification
01:00:47d'homicide involontaire.
01:00:49Marine Le Pen, on ne peut plus clair
01:00:51concernant le budget.
01:00:53Si le pouvoir d'achat des Français est amputé,
01:00:55c'est une ligne rouge.
01:00:57Bien sûr, il n'y a aucune difficulté à telle
01:00:59marteler ce matin.
01:01:01Et puis, agression d'une agente dans un poste
01:01:03de police municipale en Seine-et-Marne.
01:01:05Un homme a placé un couteau
01:01:07sous la gorge de la victime, mais a vite été
01:01:09neutralisé et interpellé par des policiers
01:01:11municipaux et collègues
01:01:13de la victime. Le suspect a finalement
01:01:15été hospitalisé en psychiatrie.
01:01:17...
01:01:19– 11h38 sur CNews,
01:01:21merci d'être en direct avec nous.
01:01:23On va donc revenir sur l'affaire
01:01:25Pierre Palmade. Dans un instant, on va retourner
01:01:27au tribunal et on va voir ce qui s'est passé
01:01:29depuis 40 minutes à peu près, puisqu'on avait
01:01:31Célia Barotte tout à l'heure et le procès
01:01:33est en train de se dérouler. Elle va nous dire
01:01:35comment les choses avancent. Mais tout d'abord,
01:01:37et là vous voyez les photos
01:01:39de Pierre Palmade, photos qui ont été prises
01:01:41ce matin dans le tribunal.
01:01:43Mais tout d'abord, donc, le
01:01:45rappel des faits pour bien comprendre
01:01:47ce qui s'est passé ce soir-là, puisque c'est ça
01:01:49ce qui est en train d'être jugé en ce moment.
01:01:51– Il est presque 19h,
01:01:53ce 10 février 2023,
01:01:55quand Pierre Palmade emprunte cette route départementale
01:01:57située entre les communes
01:01:59de Perthes et Villiers-en-Bierre, en Seine-et-Marne.
01:02:01Dans le véhicule, il n'est pas seul.
01:02:03Deux hommes, Mossine et Sambou,
01:02:05qu'il décrit comme des amis de Bring
01:02:07l'accompagnent. Ensemble,
01:02:09ils souhaitent se rendre dans un hypermarché
01:02:11situé à moins de 10 km de la maison
01:02:13de Pierre Palmade. Mais au cours du trajet,
01:02:15l'humoriste qui consomme depuis
01:02:17trois jours, sans dormir, des produits
01:02:19stupéfiants, tourne soudainement
01:02:21le volant et déporte intégralement
01:02:23son SUV dans la voie de sens opposé,
01:02:25percute un premier véhicule de face
01:02:27et provoque une collision avec un autre.
01:02:29Ses passagers, quant à eux,
01:02:31prennent la fuite, retournent au domicile
01:02:33de Pierre Palmade pour récupérer des affaires
01:02:35et prennent un taxi pour Paris.
01:02:37À l'intérieur du véhicule touché,
01:02:39trois personnes de la même famille,
01:02:41dont un enfant âgé de 6 ans et une femme
01:02:43enceinte de presque 7 mois.
01:02:45D'ailleurs, l'accident a été fatal
01:02:47pour son bébé. Les analyses réalisées
01:02:49sur Pierre Palmade révèlent qu'il était négatif
01:02:51à l'alcool, mais positif à la cocaïne
01:02:53et à plusieurs drogues de synthèse.
01:02:55Ce mercredi, il va donc être
01:02:57jugé pour blessures involontaires aggravées
01:02:59par deux circonstances par le tribunal
01:03:01correctionnel de Melun. Déjà
01:03:03condamné en 2019 pour usage illicite
01:03:05et acquisition non autorisée
01:03:07de stupéfiants, Pierre Palmade
01:03:09encourt une peine de 14 ans d'emprisonnement
01:03:11et de 200 000 euros d'amende.
01:03:13Alors, on part tout de suite en direct
01:03:15au tribunal de Melun où nous attend
01:03:17Célia Barotte. Célia,
01:03:19vous avez, il y a à peu près une heure,
01:03:21en ligne, en nous expliquant
01:03:23justement qu'il y avait eu un coup de théâtre
01:03:25au début de ce procès avec l'avocat
01:03:27des victimes qui avait proposé
01:03:29que l'homicide involontaire
01:03:31soit retenu. Réexpliquez-nous un peu
01:03:33ce qui s'est passé et où on en est à l'heure qu'il est.
01:03:37Oui, maître Batik,
01:03:39l'avocat des parties civiles est revenu
01:03:41sur le statut juridique du fœtus
01:03:43de cet enfant qu'attendait
01:03:45la passagère Mila
01:03:47dans cet accident.
01:03:49Le fœtus est décédé
01:03:51suite au choc provoqué par cet accident
01:03:53et donc l'avocat a demandé
01:03:55à ce que le statut juridique de ce
01:03:57fœtus soit réexaminé, soit
01:03:59questionné et qu'il était
01:04:01bien évidemment viable au moment
01:04:03des faits. Et donc
01:04:05c'est pour cela que maître Batik
01:04:07a demandé à ce que l'on pose
01:04:09la question à Pierre Palmade
01:04:11de savoir s'il souhaitait comparaître
01:04:13volontairement pour homicide
01:04:15involontaire, puisque pour l'instant
01:04:17il est jugé pour blessures
01:04:19involontaires aggravées. A cette question,
01:04:21Pierre Palmade a refusé.
01:04:23Son avocate a également
01:04:25contesté le fait qu'on lui pose cette
01:04:27question. Donc Pierre Palmade va être jugé
01:04:29aujourd'hui pour blessures involontaires
01:04:31aggravées. Pour le moment, la parole
01:04:33est donc donnée aux parties civiles,
01:04:35aux victimes de cet accident.
01:04:37Nous avons entendu Yüksel, le chauffeur
01:04:39de la voiture avec qui Pierre Palmade
01:04:41a eu un choc frontal. Il a expliqué
01:04:43les conséquences de cet accident
01:04:45sur sa vie personnelle, sur le fait qu'il ne peut plus
01:04:47participer à des activités familiales,
01:04:49il ne peut plus jouer avec
01:04:51son enfant, dont son fils d'Evrym,
01:04:53qui était dans cette voiture le jour
01:04:55de l'accident. Nous sommes
01:04:57en ce moment en train
01:04:59d'entendre Mila, la
01:05:01jeune femme qui était enceinte
01:05:03au moment des faits. Elle est très
01:05:05émue, elle est en sanglots,
01:05:07elle raconte les conséquences également de cet accident
01:05:09sur sa vie. Depuis,
01:05:11elle a eu une nouvelle grossesse.
01:05:13Elle a donné la vie à une petite
01:05:15fille qui a désormais deux mois.
01:05:17Mais elle explique que pour elle, ça a été
01:05:19très dur d'être une nouvelle fois
01:05:21enceinte. Elle a mal vécu cette grossesse.
01:05:23Elle a du mal à partager
01:05:25des moments avec ce nouvel enfant.
01:05:27Et aussi, elle a eu des problèmes
01:05:29importants sur sa santé. Elle a encore
01:05:31des infirmités physiques et elle est suivie
01:05:33sur le plan psychologique, mais aussi sur le
01:05:35plan médical. La parole sera ensuite
01:05:37donnée aux autres parties civiles.
01:05:39Notamment à cet autre chauffeur, le troisième
01:05:41véhicule qui était
01:05:43impliqué dans cet accident.
01:05:45Ce véhicule a été conduit par
01:05:47un homme âgé
01:05:49d'une quatre-vingtaine d'années.
01:05:51Il a foncé
01:05:53dans les deux voitures accidentées.
01:05:55Il va donc prendre la parole. Pour l'instant,
01:05:57Pierre Palmane n'a pas été interrogé sur le fond
01:05:59du dossier, sur l'accident.
01:06:01Et il regarde avec un air agare
01:06:03dans le vide
01:06:05les témoins, les parties
01:06:07civiles qui se succèdent à la barre.
01:06:09Célia, petite question rapide.
01:06:11Dans quel état d'esprit sont
01:06:13les victimes ? On a compris à quel point elles étaient touchées.
01:06:15Est-ce que vous ressentez de la
01:06:17haine ? Je vais le dire comme je le pense.
01:06:19Est-ce que vous ressentez de la haine vis-à-vis de
01:06:21Pierre Palmane ou simplement la volonté
01:06:23d'une justice sereine ?
01:06:27Il y a les deux, Jean-Marc. Pour
01:06:29Youxel, le chauffeur, il fait
01:06:31confiance à la justice. Il a donné
01:06:33des explications
01:06:35très dignes, un témoignage très digne.
01:06:37Sans haine, sans colère,
01:06:39sans envie de vengeance.
01:06:41Pour Mila, qui a perdu son enfant,
01:06:43les faits sont encore très
01:06:45durs. Elle a beaucoup de mal
01:06:47à s'exprimer, à faire face à Pierre Palmane,
01:06:49à le redouter, ce procès.
01:06:51Elle a expliqué également que son mari,
01:06:53son compagnon, n'est pas
01:06:55présent aujourd'hui puisqu'il a encore beaucoup de colère
01:06:57face à Pierre Palmane.
01:06:59Il ne souhaitait pas être face à lui
01:07:01et lui faire face aujourd'hui
01:07:03lors de ce procès, un procès qui est
01:07:05massivement suivi notamment par les journalistes
01:07:07mais aussi par le public. Beaucoup de
01:07:09personnes assistent à ce procès.
01:07:11Merci beaucoup Célia Barotte en direct du tribunal
01:07:13de Melun. On va vivre ce procès toute la journée
01:07:15sur CNews grâce à vous
01:07:17et grâce à Laurent Scellarié
01:07:19qui est avec vous. On est en direct avec Maître Alain Bansoussan.
01:07:21Bonjour Maître, merci d'être en direct
01:07:23avec nous. D'abord, petite question
01:07:25parce que moi, quand je parlais
01:07:27de ce procès ce matin avec des gens extérieurs
01:07:29au monde de la justice comme le sont
01:07:31la plupart des gens, beaucoup s'étonnaient que ça ne dure
01:07:33qu'une journée. Est-ce que c'est normal
01:07:35qu'un procès comme celui-là ne dure qu'une journée ?
01:07:37Ça paraît rapide vu le drame
01:07:39qui est évoqué.
01:07:41Oui, c'est normal parce que
01:07:43l'ensemble des faits sont parfaitement établis.
01:07:45Vous voyez, il n'y a pas de
01:07:47débat vraiment sur les faits. Ça va être
01:07:49un débat plus sur
01:07:51le contexte dans lequel
01:07:53la
01:07:55situation est apparue
01:07:57et aussi
01:07:59tout le débat autour
01:08:01de ce
01:08:03le fœtus, c'est-à-dire
01:08:05une personne, un état futur
01:08:07de réalité.
01:08:09C'est là tout le débat. Pour l'ensemble des faits,
01:08:11il n'y a pas de contestation
01:08:13tant sur la
01:08:15prise d'éléments que sur
01:08:17la capacité qui aurait été de conduire.
01:08:19Il n'y a pas trop de débat.
01:08:21Donc une journée, ça paraît tout à fait
01:08:23d'usage.
01:08:25Pierre Palmade risque
01:08:2714 ans de prison, 200 000 euros
01:08:29d'amende. Vous m'arrêtez si je
01:08:31dis une bêtise. Mais
01:08:33qu'est-ce qui va décider du poids ?
01:08:35Parce que, comme vous le dites, en gros,
01:08:37les faits sont établis. On sait qu'il était
01:08:39drogué. On sait que c'est de la récidive.
01:08:41On sait l'accident
01:08:43qui s'est déroulé. Qu'est-ce qui va faire
01:08:45qu'on va décider qu'il a 14 ans
01:08:47de prison ou 10 ans ou 5 ans
01:08:49ou 3 ans ? On a toujours
01:08:51du mal à comprendre ça.
01:08:53J'avais en tête,
01:08:55j'ai fait un calcul, mais
01:08:57c'était plutôt 14 ans et
01:08:59100 000 ou 200 000. Mais au-delà du décompte
01:09:01de 100 000 ou 200 000,
01:09:03ce qui va peser, c'est
01:09:05vraiment l'attitude qu'il va y avoir
01:09:07à l'audience. Ce qui va peser aussi,
01:09:09c'est la partie,
01:09:11semble-t-il, de récidive.
01:09:13Ce qui va peser, c'est aussi
01:09:15la situation qui est de plus en plus
01:09:17intolérable. C'est-à-dire qu'on
01:09:19était quasiment avec une nouvelle loi sur
01:09:21l'homicide routier.
01:09:23Et même cette notion d'homicide
01:09:25routier, il faut peut-être la revoir
01:09:27différemment dans la société dans laquelle on vit.
01:09:29Ce qui va peser très lourd, c'est
01:09:31de mettre des gens en danger.
01:09:33Et il faut savoir si vraiment
01:09:35aujourd'hui, on doit mesurer la peine
01:09:37uniquement par rapport au résultat
01:09:39et le résultat est dramatique.
01:09:41Ou si on doit aussi ajouter la peine
01:09:43par l'évaluer par rapport
01:09:45au risque qu'on a fait supporter à la société
01:09:47et aussi des personnes qui
01:09:49vont vivre un drame et ce fœtus
01:09:51qui ne deviendra
01:09:53jamais une personne. Et on peut
01:09:55s'interroger sur l'adaptation de ces textes
01:09:57qui, me semble-t-il, sont en décalage
01:09:59avec ce qu'attend aujourd'hui
01:10:01la société. Donc, effectivement,
01:10:03il va y avoir une analyse
01:10:05vraiment du cas personnel
01:10:07au-delà de la
01:10:09grande question qui se pose à travers
01:10:11ce dossier. – Dernière question, Maître.
01:10:13Je ne sais pas si vous allez pouvoir répondre,
01:10:15mais je pense qu'on se la pose tous.
01:10:17Est-ce que, pour vous,
01:10:19vu le dossier, vu ce qu'on sait, et comme on l'a dit,
01:10:21les faits sont quasiment établis,
01:10:23aujourd'hui, c'est inévitable que Pierre Palmade
01:10:25aille en prison ?
01:10:27– Je ne sais pas si c'est inévitable
01:10:29qu'il aille en prison. Je ne suis pas sûr que la prison
01:10:31soit la solution. Ce qui est
01:10:33certain, c'est que notre société
01:10:35ne peut supporter une prise
01:10:37de risque de cette importance-là et de mettre
01:10:39en danger avec les personnes. Ça, c'est sûr qu'il va falloir
01:10:41trouver d'autres solutions que la prison.
01:10:43– Merci, Maître
01:10:45Ben Soussan, avocat, ça fait beaucoup ragir,
01:10:47vos derniers propos.
01:10:49Rachida Kahout ? – Non, moi, je dis qu'il est
01:10:51temps de rendre justice dans cette affaire.
01:10:53Il est temps de rendre justice.
01:10:55– Justice et prison. – Ah ben, justice.
01:10:57Et puis, si prison, effectivement, il y a,
01:10:59pour moi, dans cette affaire, oui, effectivement,
01:11:01il faut payer, justement,
01:11:03les erreurs qu'on a commises de manière
01:11:05volontaire. Il a pris des drogues.
01:11:07Il faut quand même le rappeler. Trois jours
01:11:09de prise de drogue, en plus,
01:11:11en pleine conscience, avant de les prendre.
01:11:13Ça veut dire que, il y a un moment,
01:11:15on sait qu'il y a des conséquences quand on prend des drogues.
01:11:17– Mais personne ne parle des gens qui étaient avec lui
01:11:19et qui l'ont laissé monter dans cette voiture.
01:11:21Moi, je trouve que la responsabilité
01:11:23aussi des accompagnants,
01:11:25c'est-à-dire que vous montez en voiture
01:11:27avec quelqu'un où vous considérez…
01:11:29– Ils étaient défoncés aussi, il faut dire les choses.
01:11:31Ils étaient aussi défoncés que lui.
01:11:33– Vous savez, quand vous voyez des gens
01:11:35qui sont prêts à prendre leur voiture
01:11:37si vous les sentez dans un état
01:11:39qui n'est pas compatible, je pense que la responsabilité
01:11:41aussi de l'entourage compte.
01:11:43Comme quand un enfant est en danger,
01:11:45vous devez agir.
01:11:47C'est une question de responsabilité.
01:11:49– Bon, ce procès, vous allez continuer à le vivre
01:11:51toute la journée, bien évidemment, sur CNews.
01:11:53Merci de nous avoir suivis.
01:11:55Dans un instant, c'est Sonia Barouk.
01:11:57On se retrouve demain en direct à partir de 10h35.
01:11:59A demain et d'ici là, soyez prudents.