Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE
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00:00Bonjour, soyez les bienvenus. Je suis très heureux de vous accueillir avec Félicité Kinnocki. Bonjour Félicité.
00:05Bonjour Thierry, bonne année.
00:06Ravi de vous retrouver et bonne année à vous.
00:07Eh oui.
00:0812h, 13h, vous connaissez le rendez-vous. C'est votre rendez-vous de la mi-journée sur CNews 1h pour se poser, analyser et décrypter les principales informations du jour.
00:17Je vous présente nos invités du jour justement dans quelques instants, mais tout de suite on commence par un tour d'horizon d'informations avec vous, Félicité.
00:24Et on va démarrer avec un point sur la météo. Vous l'avez sans doute ressenti ou remarqué, il fait très froid.
00:30Nous traversons un épisode hivernal qui va nécessiter une attention particulière ce soir et toute cette nuit.
00:3616 départements du nord-est de la France passeront en vigilance orange, neige, verglas à partir de 20h.
00:42Météo France appelle à une vigilance particulière sur les routes.
00:46Les deux Algériens sous OQTF interpellés en flagrant délit de vol à deux reprises, dont le cambriolage d'une pharmacie le soir de Noël, ont été condamnés hier en comparution immédiate à 12 mois de détention avec mandat de dépôt.
00:58Ils ont également écopé d'une interdiction de territoire français de 3 ans.
01:02Les dommages et intérêts seront tranchés le 12 mars prochain.
01:05En attendant, la pharmacienne cambriolée par les deux hommes se dit soulagée.
01:09Matignon l'a annoncé, les syndicats agricoles seront reçus par le Premier ministre le 13 janvier prochain.
01:15Il s'agit d'une première rencontre pour évoquer les sujets et les urgences.
01:19Un rendez-vous jugé trop lointain par la coordination rurale qui maintient son appel à manifester dès demain à Paris et partout en France.
01:27Merci beaucoup, félicités.
01:29Nos invités du jour ce samedi, Karim Abric, journaliste, bonjour et bonne année.
01:33Bonjour, bonne année.
01:34Cécile Delosier, communicante politique, soyez la bienvenue et bonne année aussi à vous.
01:38Merci, bonne année.
01:39Mathieu Hoque, secrétaire général du Millénaire, on s'est déjà souhaité la bonne année, me semble-t-il.
01:43On va commencer en évoquant un sujet particulièrement concernant et qui reflète l'état de notre pays peut-être.
01:50On va parler des mineurs.
01:52C'est important de parler des mineurs et c'est une situation hors contrôle.
01:55Ce ne sont pas mes mots, ce sont les mots utilisés par le pédopsychiatre Maurice Berger qui décrit l'augmentation de la violence chez les mineurs.
02:03Qu'en est-il concrètement ?
02:04Élément de réponse avec Tancrede Guillotel et on sera avec Rudy Mana, porte-parole de l'Alliance Parseille pour évoquer tous ces sujets.
02:10Rudy, que je salue.
02:12Mais d'abord, Tancrede Guillotel.
02:14Une surreprésentation des mineurs dans certaines catégories d'infractions les plus graves, c'est ce que constate le ministère de la Justice depuis plusieurs années.
02:23Selon les derniers chiffres, en 2023, 22% des mises en cause mineures le sont pour coups et violences volontaires, contre 19% chez les majeurs.
02:32De même, les viols et agressions sexuelles concernent 8% des mises en cause mineures, contre seulement 2% des majeurs.
02:39Des chiffres qui inquiètent le docteur Maurice Berger, médecin pédopsychiatre spécialiste de la prise en charge des mineurs violents.
02:46Pour la première fois dans l'histoire de notre pays, nous avons à la fois une augmentation de la violence des mineurs en nombre, en rajeunissement, en gravité des actes.
02:59Et cela coïncide avec une érosion de la peine.
03:02Selon lui, la réponse pénale n'est pas adaptée à l'augmentation de la violence chez les jeunes.
03:07En 2023, selon le ministère de la Justice, seulement 10% des condamnations ont donné lieu à des peines de prison ferme.
03:14On sait que ces peines courtes sont efficaces pour un certain nombre de sujets.
03:19Or, on a une idéologie inverse, c'est-à-dire qu'on ne met en prison que des multi-multi-multi-multi-récidivistes,
03:26qui ont déjà une construction psychique de délinquants.
03:32Dans une proposition de loi déposée le 15 octobre dernier, Gabriel Attal propose notamment de revoir les modalités d'atténuation de la peine pour les mineurs.
03:41Une mesure rejetée en commission des lois, sous l'impulsion des députés de la gauche et du groupe IOT.
03:46Le texte devrait maintenant être débattu dans l'hémicycle, le 27 janvier.
03:51Bonjour Audi Mana, porte-parole Allianz Parseille, merci d'avoir accepté notre invitation.
03:57Situation hors de contrôle, dit Moïse Berger, ça ne vous surprend pas finalement je pense ?
04:06Bonjour Thierry, bonjour à tous.
04:08Vous savez, la délinquance des mineurs, ça fait longtemps qu'on en parle avec Allianz et on s'alerte depuis plusieurs années déjà.
04:14Effectivement, ça évolue d'année en année et puis surtout c'est de plus en plus violent d'année en année.
04:20Parce qu'on a une jeunesse, on a des mineurs aujourd'hui de 15 ans, 14 ans, 16 ans,
04:25qui sont capables de faire des vols violences dans les centres-villes de toutes les villes de France, avec une violence inouïe.
04:33Et malheureusement, comme vous le savez, on est bloqué par cette loi aujourd'hui,
04:38qui fait qu'on a des recettes de 1945 pour traiter les mineurs de 2024.
04:46Alors certes, il y a eu une réforme pour le code justice pénal des mineurs en 2021 par Dupond-Moretti,
04:53mais franchement on a fait un saut de puce, il n'y a rien de fou qui a avancé,
04:57si ce n'est qu'aujourd'hui les mineurs sont jugés beaucoup plus rapidement qu'avant 2021.
05:02Mais je crois qu'il faut vraiment prendre ce problème à bras le corps,
05:06parce qu'on est particulièrement touché aujourd'hui, notamment dans les centres-villes,
05:10par ces fameux mineurs non accompagnés, ces mineurs qui n'ont pas de papier français,
05:14qui arrivent en France, qui errent dans les centres-villes,
05:17qui sont parfois récupérés par les trafics de stups pour faire les basses besognes,
05:21et qui aujourd'hui se retrouvent à errer, se retrouvent à vouloir faire de l'argent,
05:25par donne de l'expression, et qui sont prêts à faire des violences inouïes pour récupérer de l'argent.
05:31Ce qui est important, Rudy, et vous le rappelez, c'est la gravité des actes.
05:36On l'a vu notamment à Marseille, des gamins de 14 ans qui exécutent des actes très violents,
05:44qui n'hésitent pas à assassiner, ce qui n'était pas le cas il y a quelques années,
05:47et aujourd'hui ça ne surprend plus personne.
05:49C'est ça la situation aujourd'hui en France en 2025 ?
05:54Complètement, et en fait ceux qui gèrent tout ça,
05:57ceux qui leur donnent envie de tout ça, c'est l'argent Thierry, il ne faut pas se voler la face.
06:02Vous savez, on a face à nous des trafiquants qui ont des possibilités financières totalement inouïes.
06:10Ce sont des millions, voire des dizaines de millions d'euros qu'ils amassent.
06:13Donc ils allèchent les mineurs à travers les réseaux sociaux,
06:17en leur proposant des contrats à 50 000 euros, 60 000 euros, 120 000 euros,
06:22même comme la plupart de ces surveillants pénitentiaires à la prison des Beaumètres
06:26qui avaient été interpellés par les policiers marseillais de la BAC Sud de Marseille.
06:30Et donc aujourd'hui ces jeunes-là qui malheureusement sont désœuvrés, qui errent dans les rues,
06:35ils ont envie de se faire de l'argent.
06:37Ils répondent à ces appels à travers les réseaux sociaux pour récupérer de l'argent,
06:43pensant qu'ils vont devenir riches et que dans trois ans ils vont avoir une villa à Dubaï
06:48pour vivre heureux paisiblement le reste de leur vie.
06:50Sauf que ça n'arrive jamais, et ce n'est jamais le cas.
06:52Et c'est pour ça qu'ils sont de plus en plus violents,
06:55parce qu'ils sont capables d'aller dans cette ultra-violence pour gagner de l'argent.
06:59Restez avec nous Rudy, parce qu'on va ouvrir le débat avec nos invités du jour
07:03et on a un certain nombre de sujets sur lesquels j'aimerais vous faire réagir,
07:06sur notamment un reportage témoin d'un axe-dealer dans un foyer d'insertion à Marseille
07:11et puis on parlera de ce qui s'est passé à la prison de Fresnes.
07:13Et je suppose que vous avez beaucoup de choses à nous dire.
07:15Vous intervenez, vous connaissez la règle quand vous le souhaitez.
07:18On commence avec vous Cécile Delosier.
07:20Ce que dit Rudy Mana, on a des recettes de 1945 et nous sommes en 2025.
07:24Donc il est évidemment urgent de revoir les textes, de revoir les choses.
07:28Ça c'est certain, il faut actualiser notre manière de considérer les jeunes.
07:32Je sais qu'ici je suis là à titre de communicante politique,
07:36mais je voudrais m'exprimer en tant qu'enseignante, parce que j'enseigne énormément
07:40et donc j'ai accès à cette jeunesse.
07:42Vous êtes capable de prendre la température, vous les sentez bien ces jeunes ?
07:45Oui, parce que je les côtoie au quotidien et que je les ai vu évoluer.
07:49J'ai envie de dire plusieurs choses.
07:51La première chose c'est l'accès qu'on a, nous en tant que pédagogue, en tant qu'enseignante
07:55et vous en tant que parents qui ont des relations avec les jeunes, à leur cerveau.
08:00Aujourd'hui, le cerveau de nos jeunes, il est, je vais dire des banalités,
08:04il est accaparé par les écrans, les écrans réseaux sociaux et aussi par les jeux vidéo.
08:09Les jeux vidéo, on pense qu'ils peuvent avoir comme conséquence de générer une grande violence.
08:15Les actes de violence qui sont là maintenant, on se dit, voilà,
08:19comment ils passent leur journée ou leur nuit à jouer, à tuer des gens ou à écraser des gens.
08:23Ils intègrent ces actes et ça les rend plus violents.
08:28Ça, c'est un premier point de vue.
08:30Le deuxième point de vue, c'est celui de la catharsis.
08:32C'est-à-dire qu'il y a une autre position qui est qu'en jouant aux jeux vidéo
08:36et en faisant sur le virtuel des actes de violence, ça purge nos passions
08:42et qu'on sort de là comme lavé de nos pulsions de violence.
08:46Ici, les faits de l'actualité montrent le contraire.
08:50Moi, je me pose la question des outils d'aujourd'hui.
08:53Comment on forme, comment on éduque, comment on civilise ces jeunes ?
08:5811 ans, 12 ans, 13 ans, 14 ans, ils sont à l'âge où on se forme.
09:02Ils ne sont pas terminés dans leur apprentissage.
09:05Ils sont déjà dans l'âge adulte alors que ce sont des gamins.
09:08Oui, alors je ne sais même pas s'ils sont dans l'âge adulte.
09:10Pour moi, ils sont hors de la vie sociétale,
09:14de la société qui est régie par des règles, non respect des règles.
09:18Et je vous dis encore une fois, moi qui vois les jeunes et qui les côtoie,
09:22on n'a plus accès à leur cerveau.
09:24Leur cerveau, ils font, je ne sais pas combien d'heures,
09:276 heures, 7 heures, 8 heures par jour.
09:29Donc leur cerveau, il est anesthésié par une surabondance d'images,
09:33dont des images de violence, mais pas que.
09:36Et alors nous, ceux qui participent à la formation de ces jeunes,
09:39qui les conduisent à la réussite, on a envie de construire des citoyens,
09:43des citoyens responsables, des citoyens cultivés.
09:46Eh bien, on parle à des gens qui sont ailleurs.
09:48Ils sont ailleurs et où est-ce qu'ils sont ?
09:50Ils sont dans un monde virtuel.
09:52Soit laissés sur le côté, parce que ça aussi,
09:54on en connaît beaucoup qui sont complètement largués,
09:56vous en connaissez, j'imagine,
09:58des jeunes qui ne savent pas quoi faire de leur vie,
10:00qui sont errants, y compris dans les milieux les plus favorisés.
10:04Mais dans les mal défavorisés, ils cumulent les handicaps,
10:08misère culturelle, misère économique, misère sociale,
10:12et ils peuvent se laisser aller, évidemment,
10:15tentés par des discours tellement beaux.
10:17Tu feras le nabab à Dubaï.
10:19Le mot Dubaï, si vous saviez la puissance symbolique
10:22à l'ombre du Dubaï des jeunes.
10:24Quand on a dit ça, on a l'impression qu'on a tout dit.
10:26Mathieu Hoque, situation hors de contrôle,
10:29et c'est vrai qu'on a souvent Oudimana qui témoigne
10:33de la réalité du terrain, parce que c'est ça aussi
10:35dont il faut parler, la réalité du terrain.
10:37Mathieu Hoque.
10:38Exactement, je ne suis pas tout à fait d'accord avec le fait
10:40qu'il y ait une relation entre le fait de jouer aux jeux vidéo
10:43et l'augmentation de la violence dans la société.
10:45Non, je pense que la violence dans la société,
10:47elle est endémique pour une chose qui est très simple,
10:49c'est une question de sociologie, c'est ce qu'on appelle
10:51la constitution de territoire perdu de la République.
10:53C'est-à-dire que vous avez un certain nombre de quartiers
10:55aujourd'hui sur lesquels prospère le trafic de drogue.
10:59Or, le narcotrafic, vous n'êtes pas narcotrafiquant
11:02toute votre vie en règle générale.
11:04Les narcotrafiquants ont toujours besoin de recruter
11:06de nouvelles personnes, et donc on arrive à un phénomène
11:09de nouvelles recrues, avec d'une part,
11:12notamment en Ile-de-France, des nouveaux trafiquants
11:16de drogue qui sont plutôt des migrants,
11:18notamment pour ce qui est du trafic de crack,
11:20par exemple, en Ile-de-France et principalement à Paris.
11:23Et puis, dans le reste des territoires perdus
11:25de la République, vous avez surtout des jeunes.
11:27Et pourquoi cela ? Parce que vous avez un modèle économique
11:29qui est attractif, tout simplement parce que
11:31quand vous êtes chouffe, dealer, etc.,
11:34vous pouvez faire 1 500, 2 000 euros par mois
11:38sans travailler, sans aller à l'école, à 13-14 ans,
11:42tout simplement parce qu'aujourd'hui,
11:44le narcotrafic en France représente
11:46entre 3 milliards et 6 milliards d'euros
11:48de chiffre d'affaires et de revenus annuels.
11:50Dès lors que vous ne cassez pas la logique
11:52des territoires perdus de la République,
11:54vous n'arriverez jamais à enrayer la délinquance des migrants.
11:56On n'a pas une jeunesse qui devient
11:58de plus en plus violente, on a des jeunes
12:00qui sont de plus en plus violents.
12:02Et je prends un exemple toujours le même,
12:04qui est symbolique de cela, c'est que quand vous regardez
12:06les émeutes entre 2005 et 2023,
12:08les émeutes de 2005, le nombre de mineurs
12:11en cause était de 20%.
12:14En 2023, il est de plus de 50%.
12:17Donc, ça veut dire qu'on a une jeunesse
12:18qui est de plus en plus violente,
12:19qui prospère sur le narcotrafic,
12:21le narco-banditisme.
12:22Et si l'on ne résout pas la question
12:24des territoires perdus de la République,
12:25désolé de le dire, on n'arrivera jamais
12:27à enrayer la délinquance des mineurs.
12:28Alors, l'autre phrase que j'ai notée également
12:30de Maurice Berger, Karim Avry,
12:32c'est qu'en France, et peut-être que
12:34Woody Manor voudrait réagir,
12:36on a une idéologie inverse, inversée.
12:38Plus exactement, pour reprendre les termes
12:40de Maurice Berger.
12:41Idéologie inverse.
12:42Eh oui, ça veut dire beaucoup de choses.
12:44Oui, tout à fait, ça c'est vrai.
12:45Mais je pense qu'on a mis, en fait,
12:47on met le doigt sur plusieurs points ici.
12:50Vous avez parlé de la sociologie,
12:51ces territoires perdus de la République.
12:53Vous avez parlé des réseaux sociaux.
12:54Moi, quand on pense aux réseaux sociaux,
12:56je pense plutôt, maintenant, quand on voit,
12:58par exemple, les influenceurs,
12:59on l'a vu tout récemment, hein,
13:01ces influenceurs sous OQTF algériens
13:05qui envoyaient vraiment des messages,
13:07des incitations.
13:08Et certains, dont on parlait hier,
13:09400 000 followers.
13:10Voilà, c'est ça.
13:11Et en fait, cet écho.
13:13Donc, on voit que ces fameuses,
13:14parfois ce sont des prêches,
13:16parfois ce sont des messages
13:18qui alimentent cette haine envers la France,
13:20envers les citoyens français.
13:22Fort heureusement, bon,
13:24tout ça ne passe pas à l'acte,
13:25mais on voit quand même que ce discours
13:27a une portée chez une partie
13:29de la jeunesse française.
13:30Donc, ça, c'est extrêmement inquiétant.
13:32Pourquoi ce type de discours haineux?
13:35Donc, il y a ce terreau qui est fertile
13:38et qui peut aller interpeller des jeunes.
13:40Il y a aussi, je pense, cette rupture,
13:42malheureusement, de transmission,
13:44que ce soit au niveau, par exemple, de l'autorité.
13:47Il y a quelque chose qui s'est rompu
13:49et on a une partie de la jeunesse
13:51qui est littéralement en rupture
13:53avec le monde des adultes qui vivent en vase clos,
13:56qui ont intégré aussi cette forme de violence.
13:59Donc, ça, c'est ce qu'on observe.
14:00Et la réponse pénale qui ne suit pas.
14:02Donc, ça fait partie aussi du processus.
14:04C'est-à-dire qu'on ne détruit pas à la base,
14:06à la source, disons, on n'arrive pas
14:08à casser ce cycle de la délinquance,
14:10de la violence parce que la réponse pénale
14:12ne suit pas non plus.
14:13Et ensuite, je pense que plus largement, oui,
14:16il faut revenir aussi à toute la question
14:18de la régulation des flux migratoires
14:20parce que Rudy l'a mentionné aussi.
14:23Il a dit qu'il y a une partie des mineurs
14:25non accompagnés qui font partie,
14:27en fait, ça fait partie du problème.
14:29Et quand on regarde les chiffres
14:30du ministère de l'Intérieur, ça se reflète aussi.
14:33Quand on regarde la violence
14:34dans les transports en commun,
14:35il y avait eu des chiffres,
14:36et ça, ça date de plusieurs années.
14:37Même en 2020, on disait 87 % des mises en cause
14:40sur, par exemple, les vols sans violence
14:43dans les transports en commun
14:44étaient le fait d'étrangers en Ile-de-France.
14:47Quand on regarde, par exemple, à Paris,
14:48dans le transport en commun,
14:49et là-dessus, 4 sur 10 sont identifiés comme mineurs
14:53et il y avait plus de la moitié déjà comme ça.
14:56Donc, quand on regarde,
14:57il y a une partie significative, bref,
14:59que ce sont aussi des mineurs.
15:02Alors, Rudy, on va prendre la direction
15:04d'une ville que vous connaissez bien, Marseille,
15:06et pour bien comprendre la psychologie de ces jeunes,
15:08on est allé à la rencontre d'un jeune
15:10qui s'appelle Simba.
15:11Après une expérience traumatisante
15:12comme dealer dans les quartiers nord,
15:14il a tout plaqué.
15:15Récit de Laura Lestrade,
15:16et on va comprendre ce qui amène ces jeunes
15:18à franchir le pas et ce que vous évoquez,
15:20et peut-être le mirage de Dubaï,
15:23qui n'en est pas un,
15:24comme le l'avait très justement signalé mon cher Rudy.
15:27Écoutez et regardez ce reportage de Laura Lestrade.
15:32Simba a 17 ans.
15:33Après une dispute avec son oncle
15:35qui l'hébergeait à Paris,
15:36il débarque à Marseille.
15:38Comme beaucoup de jeunes désœuvrés,
15:40il est recruté par des dealers
15:41et se met à vendre de la drogue dans les quartiers nord.
15:44Au début, je commençais à faire comme les autres
15:47pour bien s'habiller,
15:48pour bien vivre un peu.
15:51Une expérience traumatisante
15:52qui l'a décidé à tout arrêter.
15:54Depuis, il est hébergé au foyer Kalendal à Marseille
15:57pour sortir de la délinquance.
15:59J'ai vu beaucoup de choses devant mes yeux.
16:01Par exemple, la violence.
16:03Après, j'ai bien réfléchi dans ça.
16:07J'ai décidé d'arrêter pour ne pas rater ma vie.
16:11Comme Simba, Kevin fait partie
16:13de la cinquantaine de jeunes
16:14pris en charge par le foyer.
16:16Lui a 18 ans.
16:17Abandonné par son père,
16:18c'est sa mère qui l'a élevé seul
16:20avant d'être hospitalisé.
16:22Le jeune homme se retrouve alors livré à lui-même.
16:24Il est placé en foyer depuis ses sept ans.
16:27Je ne restais plus personne.
16:29Pour bien grandir correctement,
16:31il faut qu'on ait de l'amour, de la famille.
16:34C'est important de grandir avec sa famille.
16:37Kevin se dit aujourd'hui prêt à passer son bac
16:39et à aller de l'avant.
16:40Entre ces murs, les jeunes sont encadrés
16:42par une équipe éducative
16:43avec pour objectif que chacun quitte le foyer
16:46avec des papiers en règle,
16:47un logement et un travail.
16:49Le cadre ADN, c'est la clinique éducative,
16:52dans le prendre soin.
16:54C'est des gamins à qui il faut apprendre
16:56à être un enfant avant de devenir adulte.
16:59La plupart des adolescents placés ici
17:01par les services d'aide et de protection à l'enfance
17:03ont déjà travaillé pour un réseau de trafic de drogue,
17:05un fléau dans la deuxième ville de France.
17:08Rudy, vous les connaissez bien ces jeunes.
17:10Ça permet de comprendre,
17:12pas de justifier ces passages à l'acte,
17:14mais on comprend mieux la psychologie
17:16et on le voit bien apprendre à ces gamins
17:18d'être un enfant avant d'être un adulte.
17:20C'est ce que j'évoquais tout à l'heure
17:22avec Céline Delosier.
17:24Oui, tout à fait.
17:25Je connais bien ce foyer aussi
17:27qui est dans le cinquième arrondissement de Marseille.
17:29Pour faire un point,
17:30vous avez entendu ces gamins,
17:3217 ans et ils sont en rupture familiale.
17:34Déjà, le premier point,
17:36c'est la première chose.
17:37Et la deuxième chose,
17:38qu'est-ce qui les attire dans le trafic de stup,
17:39c'est l'argent.
17:40Ce que je vous disais tout à l'heure,
17:41donc la rupture familiale dans un premier temps,
17:43l'argent dans un second temps
17:45et puis après ça dégénère tout simplement
17:47parce qu'il ne faut pas croire qu'être gaiteur,
17:49ces fameux choupes dans les cités,
17:51c'est de tout repos.
17:52Une fois que vous avez laissé passer un véhicule de police,
17:55vous êtes sanctionné par les trafiquants
17:57qui ne supportent pas que vous n'avez pas vu un véhicule de police
17:59et que le point de stup a été démantelé,
18:01donc ils vous violentent d'une manière complètement folle.
18:04Donc c'est extrêmement difficile.
18:05Et après, ces jeunes-là veulent s'en sortir.
18:07Et ce foyer, moi je tiens à tirer mon chapeau
18:09à ces travailleurs sociaux
18:11parce qu'heureusement qu'ils sont là
18:13pour essayer de remettre quelques-uns de ces jeunes
18:15sur le droit chemin
18:16même si ce n'est pas toujours facile.
18:17Je vous le dis,
18:18il y a quand même des difficultés aussi dans ce foyer
18:21mais il y a des jeunes qui arrivent à s'en sortir
18:23et c'est grâce franchement au dévouement
18:25de certains de ces travailleurs sociaux
18:27qui font le boulot avec beaucoup de dévouement
18:31parce que je vous assure que ce n'est pas facile
18:32tous les jours de travailler dans ces foyers.
18:34Cécile, important évidemment,
18:36le rôle de ces foyers.
18:38C'est vrai que ce témoignage était fort,
18:40c'est pour ça que je voulais lier les deux histoires.
18:42Et les travailleurs sociaux,
18:44effectivement, on peut en faire l'éloge.
18:46Pourquoi ?
18:47Parce qu'ils apportent ce regard bienveillant
18:49qui permet à ces enfants brisés,
18:52brisés effectivement socialement, familialement,
18:54de se reconstruire.
18:56Si on prend la théorie de Boris Cyrulnik
18:58sur la résilience,
19:00on est brisé parce que nos parents ont divorcé,
19:02parce qu'on est abandonné,
19:03pour mille raisons.
19:04Qu'est-ce qui permet à l'individu de se reconstruire ?
19:07Trois choses.
19:08Une personne ressource,
19:10un regard bienveillant,
19:11et c'est j'imagine ce qu'apportent ces travailleurs sociaux
19:13et ça ne doit pas être facile.
19:14Deuxièmement, le langage,
19:16le fait de formuler, de parler.
19:18Qui apporte ça ?
19:19L'école.
19:20Où est l'école ?
19:21On est mobilisés.
19:22Ça, on l'avante souvent, ce thème.
19:24Où est l'école ?
19:25Où sont les parents ?
19:26C'est là qu'on a accès aux outils d'émancipation
19:29de soi-même.
19:30Et trois, la créativité.
19:32Alors, je ne sais pas où on en est.
19:33Mais il y a en tout cas un effort collectif à fournir.
19:37Et c'est vrai que ces enfants sont brisés.
19:39Mais ce n'est pas pour ça qu'ils sont condamnés.
19:41On est dans un pays où on lutte contre la damnation sociale.
19:45On aide.
19:46Il y a des aides.
19:47Il y a des associations.
19:48Il y a l'éducation nationale.
19:49Il y a les professeurs.
19:50Il y a des aides.
19:51Après, il faut pouvoir s'en saisir des outils qu'on vous donne.
19:55Et ils ne sont pas tous en mesure de le faire.
19:57Mathieu, très rapidement,
19:58parce qu'on va prendre la direction de la prison de Fresnes juste après.
20:01C'est pour ça que, selon nous,
20:02il faut que l'État prenne la mesure du sujet.
20:04Et notamment, il y a eu l'initiative du service national universel.
20:07Il faut le rendre obligatoire.
20:09Et surtout, il faut l'allonger.
20:10Non plus de six mois, mais d'au moins un an.
20:12Parce qu'il faut aujourd'hui qu'il y ait de véritables internats
20:15qui puissent justement sortir les jeunes du narcotrafic.
20:19Sortir les jeunes de cette culture racaille,
20:23d'une certaine façon, dans les territoires perdus de la République.
20:25Parce que tant que vous avez encore cela, vous n'y arriverez pas.
20:27Et puis après, je vais juste dire un mot sur l'imaginaire de Dubaï.
20:30On ne va pas se mentir.
20:31Si Dubaï est aujourd'hui dans l'imaginaire de ces jeunes
20:34comme étant la destination, l'El Dorado, le New York, finalement, du XXIe siècle,
20:38c'est parce que vous avez un certain nombre de territoires
20:40qui sont en autonomie, en rupture culturelle.
20:43Parce qu'ils considèrent aujourd'hui que le monde arabo-musulman
20:46est plus attractif que le monde occidental.
20:48Et à ce niveau-là, c'est pour cela que les chiffres que Karim a indiqués
20:51étaient très justes.
20:52Tant que vous ne faites pas le lien entre immigration et délinquance,
20:55quand vous ne faites pas le lien entre immigration et trafic de drogue,
20:57vous n'arriverez jamais à enrayer les problématiques de délinquance juvénile.
21:00Allez, direction, je vous le disais, la prison d'Ofren,
21:03avec une découverte incroyable des dizaines, écoutez bien,
21:06une dizaine de téléphones et un kilo de cannabis ont été découverts
21:08dans des cartons de fromage râpé.
21:10Oui, ça ne s'invente pas, d'autres objets tels que des cartes SIM
21:13ou des cigarettes électroniques ont également été découverts.
21:15Florian Doré nous raconte cette étonnante histoire.
21:20C'est une découverte plutôt surprenante.
21:23A la prison d'Ofren ce jeudi, 45 téléphones et près d'un kilo de cannabis
21:27ont été découverts, dissimulés dans des cartons de fromage râpé,
21:30destinés à la cantine des détenus.
21:33Autres objets, dont des chargeurs, des cartes SIM et des cigarettes électroniques
21:36ont également été trouvés par deux agents de la prison.
21:39Le syndicat FO Justice demande le renforcement des contrôles
21:43et le développement de mesures spécifiques pour bloquer l'utilisation
21:46des téléphones en détention.
21:48Quand on voit les projections par-dessus les murs,
21:51quand on voit les entrées au parloir, depuis la loi pénitentiaire de 2009,
21:55cette loi nous impose malheureusement l'arrêt des fouilles de façon systématique.
21:59C'est-à-dire que quand un détenu voit un visiteur, par exemple sa famille,
22:03ou un contact à l'extérieur, on n'a plus le droit de fouiller de façon systématique.
22:09Ça devient en fait une autoroute pour faire entrer des objets illicites.
22:13Le syndicat pénitentiaire déplore des problèmes sécuritaires dans les prisons.
22:17On a quand même des failles sécuritaires qui sont très importantes.
22:21Vous le disiez, nos conditions de travail sont très compliquées,
22:23par manque de moyens, par manque de personnel.
22:25On parlait effectivement des maisons centrales mais des maisons d'arrêt
22:28où vous avez des surveillants qui gèrent seuls 100 à 150 détenus.
22:32Donc ça impacte sur la sécurité, ça impacte sur la surveillance.
22:36Suite à cette découverte, une enquête a été ouverte,
22:39alors que le nouveau ministre de la Justice a récemment annoncé vouloir nettoyer les prisons.
22:45Ça tombe bien, il y a une opération place nette de prévu, cher Rudi Mana.
22:50Quand on voit ce qui se passe, c'est quand même totalement lunaire,
22:54un kilo de cannabis dans du fromage râpé.
22:57Là, Gérald Darmanin, après 4 ans à la tête de la police,
23:01il a un gros chantier pour nettoyer les prisons, parce que je peux vous assurer,
23:05et d'ailleurs le syndicaliste pénitentiaire le disait,
23:08c'est en fait ces règles pénitentiaires européennes de 2009
23:11qui ont créé ces énormes difficultés dans les prisons françaises.
23:16Comme il vous le disait aujourd'hui, vous n'avez plus de fouilles systématiques
23:19quand vous faites un parloir, ce qui veut dire que vous pouvez amener 3 téléphones,
23:23et le gars retourne en cellule avec 3 téléphones.
23:26Après on parle des brouilleurs, bien évidemment,
23:29qu'il faudrait qu'on brouille toutes ces prisons,
23:31parce que nous aussi on est touché de plein fouet
23:33quand on a des individus que de l'intérieur de leur cellule commandit des meurtres.
23:38On a eu le cas à Marseille il n'y a pas longtemps,
23:40où on a eu le cas aussi pour ce contrat,
23:43contre la directrice de la prison des Baumettes.
23:45Donc ça c'est dramatique, mais le problème c'est que ces brouilleurs,
23:48si vous les mettez en place et si vous les mettez à forte intensité,
23:52vous pouvez brouiller aussi le quartier et les habitations
23:55qu'il y a près de la prison.
23:56Donc il y a de vraies difficultés face à tout ça,
23:59et il va falloir que Gérald Darmanin trouve des solutions
24:02pour résoudre ces problèmes-là,
24:04et puis après il parle aussi des 100 plus gros trafiquants de stupes
24:07qui devront être mis en quartier disciplinaire.
24:09Sauf que cette réglementation européenne de 2009,
24:12ils doivent voir un médecin avant d'aller en quartier disciplinaire,
24:15et s'ils disent qu'ils veulent se suicider,
24:17il y a les médecins qui mettent un certificat médical pour dire
24:19qu'ils vont se suicider, trop dangereux de les mettre,
24:21donc on ne prend pas de risque.
24:22Tout ça, c'est des détails qu'il va falloir régler,
24:25parce que c'est des détails qui deviennent des vraies difficultés
24:28pour le quotidien de ces surveillants pénitentiaires,
24:30et aussi des policiers qui en subissent des conséquences
24:33à travers tout ce qu'ils font de l'intérieur de la prison.
24:35– Merci beaucoup Rudy Manin d'avoir été notre grand témoin du jour,
24:38porte-parole Alliance Marseille, merci beaucoup.
24:40Karima, oui, il veut agir Gérald Darmanin,
24:43mais il va lui falloir des moyens.
24:45– Oui, des moyens, parce qu'en face de lui,
24:49on sait que les trafiquants de drogue,
24:51c'est un business qui rapporte des milliards de dollars par année,
24:54donc de leur côté, ils sont extrêmement organisés.
24:57On sait que c'est une lutte constante, avec par exemple les drones,
25:01aujourd'hui c'est très facile de transporter des choses,
25:03c'est très facile aussi de visionner, de mettre des caméras,
25:07de voir des choses, donc bref, je vous dirais,
25:10devant nous, on a des trafiquants qui sont extrêmement organisés,
25:14et ça rend les choses beaucoup plus complexes,
25:16et on voit aussi que la surpopulation carcérale
25:18dans plusieurs prisons de France,
25:20ça rajoute aussi à la difficulté pour le personnel sur place,
25:24et bien sûr avec toutes les lois qui sont en vigueur aussi,
25:27ne serait-ce que par exemple pour la fouille,
25:29quand il y a des personnes qui viennent visiter aussi,
25:31on voit que ça peut complexifier les choses.
25:33– Cécile, deux mots.
25:35– Le manque de contrôle en fait, on ne contrôle pas.
25:38Pourquoi on ne contrôle pas?
25:39Parce qu'on manque de prison,
25:40qu'il y a une crise de recrutement des gardiens,
25:42et moi je voudrais rendre compte de ce que vivent les élus,
25:45personne ne veut une prison dans sa ville.
25:47– Jamais, c'est mieux chez le voisin d'à côté.
25:49– Qui veut habiter à Freyne,
25:51parce qu'en termes d'attractivité du territoire,
25:53c'est extrêmement grave, quand vous habitez à Freyne,
25:55tu vas mettre ça comme adresse, c'est compliqué.
25:57Donc tout le monde voudrait que les dédaincants soient en prison,
26:01mais personne ne veut de prison,
26:03et personne ne veut dans l'aménagement de son territoire,
26:05une prison qui a une valeur symbolique très forte et très négative.
26:10– C'est un enjeu majeur en tous les cas,
26:12c'est la mi-temps de ce mini-news week-end,
26:14on se retrouve dans quelques instants avec Félicité,
26:16et avec vous mes chers amis,
26:18on va parler des dossiers sensibles pour le nouveau gouvernement de François Mélenchon,
26:24où on va parler des agriculteurs,
26:26bon, on ne va pas reparler de Mayotte,
26:28parce qu'on sait que c'est un dossier ô combien prioritaire,
26:30mais on va parler de la santé aussi,
26:32deux dossiers ô combien importants,
26:34et les attentes sont nombreuses, vous le verrez,
26:36restez avec nous, on vous raconte tout cela dans quelques instants,
26:38à tout de suite.
26:42Il est 12h30, merci de nous accueillir chez vous,
26:44bon appétit si vous êtes à table,
26:46c'est votre mini-news week-end partie 2,
26:48je vous présente nos invités dans quelques instants,
26:50mais tout de suite, nouveau tour de l'information avec Félicité Kindocki.
26:52– Merci Thierry, rebonjour à tous.
26:54Havane dans le Morbihan,
26:56un conducteur a percuté délibérément,
26:58un groupe de piétons,
27:00deux personnes sont grièvement blessées,
27:02l'automobiliste a traversé un terre-plan en herbe
27:04pour atteindre les victimes,
27:06c'est une altercation à la sortie d'une boîte de nuit
27:08qui pourrait être à l'origine de ce drame.
27:10Aux Etats-Unis,
27:12l'affaire Stormy Daniels connaîtra son dénouement
27:14le 10 janvier prochain,
27:16Donald Trump découvrira sa peine seulement 10 jours
27:18avant son investiture.
27:20Condamné au pénal à New York
27:22pour des paiements cachés à l'actrice pornographique,
27:24le président élu n'ira pas en prison,
27:26selon le tribunal,
27:28il dénonce une mascarade.
27:30Côté politique, le suspense n'aura finalement
27:32pas duré longtemps,
27:34grâce au soutien-clé de Donald Trump,
27:36Mike Jackson a été réélu hier
27:38au perchoir du Congrès américain,
27:40le républicain fervent allié du président élu
27:42a bravé l'opposition de certains
27:44de son propre camp.
27:46Merci beaucoup, félicité.
27:48L'équipe du samedi, Karim Abrik en pleine forme,
27:50Cécile Delosi en pleine forme
27:52et Mathieu Hoque en pleine forme.
27:54Les amis, on va évoquer
27:56les dossiers sur lesquels
27:58M. Bayrou est
28:00très attendu.
28:02On va évoquer les agriculteurs,
28:04on évoquera également la santé
28:06et la colère des agriculteurs gronde,
28:08on l'a évoqué hier,
28:10ils espéraient notamment
28:12les agriculteurs de la colonisation rurale
28:14obtenir un rendez-vous avec le Premier ministre.
28:16La porte-parole du gouvernement
28:18a dit que ce n'était pas prévu tout de suite mais le 13 janvier
28:20et donc demain, on peut s'attendre.
28:22On peut s'attendre évidemment
28:24à des actions du côté de la capitale.
28:26On voit tout cela, les raisons de la colère
28:28avec Adrien Fontenot et on ouvre le débat
28:30avec nos invités.
28:32Plus d'un an
28:34que le monde agricole crie son ras-le-bol.
28:36Depuis fin 2023
28:38et la naissance du mouvement en région Occitanie,
28:40la colère des agriculteurs ne faiblit pas.
28:42Et c'est en janvier 2024,
28:44quelques mois avant les élections européennes
28:46qu'elle s'intensifie sans concertation
28:48avec les syndicats.
28:50Des premiers blocages sur l'A64,
28:52opérations escargots ou feux de la colère
28:54s'organisent sur tout le territoire.
28:56Des actions qui appellent une réaction
28:58du nouveau Premier ministre de l'époque,
29:00Gabriel Attal.
29:02C'est un effort inédit que je vais vous annoncer aujourd'hui.
29:04On va agir sur tous les fronts,
29:06sur les normes, sur la simplification,
29:08sur l'Europe, sur la fiscalité, sur la rémunération du travail.
29:10Mais les annonces ne suffisent pas.
29:12Paris est à son tour ciblé.
29:14Et en février 2024,
29:16au 60ème salon de l'agriculture,
29:18le président de la République est hué.
29:24Les tensions sont exacerbées.
29:26Sortez !
29:28Sortez là !
29:32Et après un grand débat annulé,
29:34une réunion est même improvisée.
29:36Tout le monde se détend.
29:38On va parler ouvertement.
29:40Moi je veux au contact de tout le monde.
29:42Maintenant, à vous de redescendre.
29:44Si les promesses du chef de l'Etat
29:46calmeront un temps la colère,
29:48novembre 2024
29:50et le traité avec le Mercosur
29:52vont à nouveau raviver les désaccords.
29:54C'est toujours des promesses.
29:56Et il n'y a rien qui tient bon, on l'a vu.
29:58On s'est manifesté depuis l'hiver dernier.
30:00On va changer deux fois de gouvernement
30:02en quelques mois.
30:04Il faut que ça change, mais il faut que ça change
30:06au niveau Bruxelles aussi.
30:08Parce que les décisions agricoles
30:10ne sont pas vraiment françaises,
30:12elles sont européennes.
30:14Nouvelle politique agricole commune
30:16ou encore gasoil non routier.
30:18Autant de chantiers que François Bayrou
30:20va devoir à son tour affronter.
30:22Nous sommes avec Amélie Rebière,
30:24vice-présidente de la Coordination rurale.
30:26Bonjour Amélie Rebière.
30:28Si je vous dis tous à Paris demain,
30:30c'est ça le mot d'ordre ?
30:32Oui, c'est à peu près ça le mot d'ordre.
30:34Après, quand on dit tous à Paris,
30:36c'est justement pour essayer de rassembler
30:38un maximum de personnes.
30:40Il ne s'agit plus d'un combat syndical
30:42comme on peut l'avoir connu.
30:44Il s'agit surtout d'agriculteurs
30:46qui veulent vivre de leur métier,
30:48de consommateurs qui en ont marre
30:50du produit qui ne respecte pas nos normes.
30:52Il s'agit de rassembler tous ceux
30:54qui sont délaissés par cette agriculture
30:56qui devient mondialiste
30:58et qui fait mourir
31:00notre agriculture française.
31:02C'est pour ça que la coordination rurale
31:04en appelle à tout le monde,
31:06à tous les syndicats.
31:08Ce n'est plus une question de syndicats,
31:10c'est une question de familles
31:12qui sont dans les rues
31:14et qui veulent pouvoir transmettre
31:16leurs outils de travail à leurs enfants
31:18C'est pour ça qu'on a interrogé
31:20la porte-parole du gouvernement
31:22quant à ce rendez-vous que vous souhaitiez
31:24avec M. Bayrou.
31:26La réponse n'était pas évidente
31:28lorsqu'elle a été interrogée
31:30par l'IUD-UCHA.
31:32Finalement, on a appris que ce rendez-vous
31:34était fixé au 13 janvier.
31:36Mais 13 janvier, c'est trop loin pour vous, c'est ça ?
31:38Évidemment, on nous balade
31:40depuis plus d'un an.
31:42Il faut savoir que la coordination rurale
31:44est sur le terrain depuis plus d'un an.
31:46On a mobilisé depuis le début d'année.
31:48La crise s'est amplifiée
31:50entre les problèmes sanitaires
31:52sur les élevages et la mauvaise récolte.
31:54Maintenant, M. Bayrou est
31:56en fonction depuis plusieurs semaines.
31:58Il est au fait de la crise agricole.
32:00Mme Gennevard,
32:02ministre du gouvernement précédent,
32:04connaît exactement les dossiers.
32:06Elle connaît nos revendications.
32:08Nous, ce qu'on demande tout de suite,
32:10c'est des garanties.
32:12On nous promet des choses qui n'arrivent pas.
32:14Nous, ce qu'on demande, c'est plus de
32:16surtransposition de normes.
32:18On demande d'avoir les mêmes normes en France qu'en Europe.
32:20Ça, ça ne coûte rien à l'État.
32:22On demande également une dissolution de l'OFB.
32:24Ça, c'est pareil. Ça permettra de faire des économies.
32:26Donc, évidemment, de toute façon,
32:28on sait très bien que c'est un
32:30problème de courage politique.
32:32Et on demande également un transfert des contrôles.
32:34Parce que moi, le 24 décembre, par exemple,
32:36j'ai reçu une lettre de ma DDT qui me dit
32:38que je vais avoir un contrôle sur mon exploitation.
32:40Donc, vous voyez, la veille de Noël, ça fait toujours plaisir.
32:42Mais d'un autre côté, on aimerait bien que
32:44ces contrôles soient transférés sur les marchandises
32:46qui rentrent en France et qui inondent nos étals.
32:48Donc, ce qu'on demande, ça ne coûte pas grand-chose à l'État.
32:50Ça demande un peu de courage politique.
32:52Ça demande des garanties écrites.
32:54Et il faut savoir également
32:56qu'avec les élections professionnelles,
32:58on rentre en période de réserve électorale
33:00à partir du 7 janvier.
33:02Donc, en fait, on nous balade, comme d'habitude.
33:04On nous promet un rendez-vous le 13 janvier.
33:06Et puis, on va nous dire, mais on est en période électorale,
33:08donc on ne peut rien faire. Donc, on en a marre.
33:10C'est un rendez-vous très rapide.
33:12C'est pour ça que vous verrez sûrement des tracteurs
33:14dans les rues de Paris à partir de demain.
33:16Justement, puis-je me permettre, puis-je oser vous demander
33:18quelle forme prendront
33:20ces différentes manifestations
33:22à partir de demain ?
33:24Très rapidement, Amélie Robière.
33:26Ce ne sera pas du tout pour bloquer
33:28et pour embêter les consommateurs
33:30ou la population française.
33:32On n'est pas du tout dans cette optique-là.
33:34Il faut savoir que depuis le début d'année,
33:36quand on fait des manifestations,
33:38les gens sont bien par rapport à certaines autres professions.
33:40Donc, on est des familles.
33:42On est responsables.
33:44On n'est pas là pour embêter les gens.
33:46On n'est pas là pour bloquer tout le monde.
33:48On est là pour exprimer notre colère,
33:50exprimer notre désarroi.
33:52Donc, ce ne sera pas des blocages.
33:54Les Parisiens ne seront pas embêtés par les tracteurs.
33:56Par contre, on est là pour montrer
33:58que ce début janvier,
34:00c'est les voeux de la colère
34:02et de la manifestation et qu'on veut des réponses
34:04et surtout, on veut des engagements.
34:06Merci beaucoup, Amélie Robière.
34:08Je vous dis à demain, peut-être pour Midi News
34:10ou pour 180 Minutes Infos
34:12pour faire un point sur ces différentes actions.
34:14Merci beaucoup, Amélie Robière,
34:16vice-présidente de la Coordination rurale.
34:18C'est la rentrée,
34:20Mathieu Hoque.
34:22Les dossiers sensibles reviennent
34:24et il va falloir porter des réponses
34:26parce qu'on comprend bien l'exaspération
34:28des agriculteurs.
34:30En effet, les réponses qui avaient été apportées par Gabriel Attal
34:32avaient été nécessaires à court terme
34:34et n'ont absolument pas résolu la problématique du monde agricole
34:36qui est une problématique de crise structurelle.
34:38Et donc, François Bayrou devra s'atteler
34:40à lancer ces dossiers-là parce qu'aujourd'hui,
34:42la France a bradé sa souveraineté agricole
34:44pour une simple et bonne raison,
34:46c'est-à-dire que nous avons augmenté
34:48le nombre d'importations de manière complètement délirante
34:50depuis l'an 2000.
34:52En 2000, on avait 28 milliards de produits agricoles
34:54qui rentraient sur notre sol.
34:56Aujourd'hui, on a plus de 56 milliards.
34:58Donc, à partir du moment où vous perdez
35:00votre souveraineté alimentaire
35:02parce que vous importez plus,
35:04parce que vos entrepreneurs agricoles
35:06ne sont plus compétitifs,
35:08parce qu'ils sont surchargés par l'administration,
35:10ils font effectivement face
35:12à des normes environnementales sanitaires
35:14qui sont complètement absurdes, délirantes
35:16et qui ne sont même pas respectées
35:18au niveau européen et au niveau mondial.
35:20À partir du moment où vous avez
35:22ces deux problématiques-là qui ne sont pas traitées,
35:24le monde agricole souffrera malheureusement.
35:26Voilà, les dossiers arrivent
35:28pour le nouveau gouvernement, Cécile.
35:30Oui, en effet.
35:32Et ce n'est pas fini.
35:34Non, j'ai parlé cette fois en tant que petite-fille
35:36d'agricultrice corrézien, d'agriculteur corrézien,
35:38mes grands-parents le sont,
35:40donc je connais assez bien le dossier.
35:42Qu'est-ce que j'ai envie de dire ?
35:44J'ai envie de dire que les agriculteurs
35:46ont une double colère, une colère professionnelle
35:48et une colère politique.
35:50En fait, ils sont victimes de l'instabilité gouvernementale
35:52puisque l'année dernière, en 2024,
35:54un certain nombre de réformes étaient censées
35:56alléger leur peine.
35:58On leur a promis beaucoup d'argent.
36:00Et ça devait passer avec le budget.
36:02Et j'ai toujours du mal à m'expliquer
36:04comment l'ERN s'est un peu tiré une balle
36:06dans le pied
36:08en précipitant
36:10la motion de censure du gouvernement
36:12et donc en annulant
36:14toutes les réformes qui étaient censées aider les agriculteurs.
36:16Et je pense qu'il y a aussi cette frustration,
36:18c'est qu'ils ont cru qu'ils allaient
36:20obtenir quelque chose et que du fait
36:22de la motion de censure, ils ont perdu tout d'un coup.
36:24Et donc je trouve qu'il y a un problème politique
36:26autant qu'un problème professionnel.
36:28Karima, deux mots.
36:30On va parler de la santé juste après.
36:32Autre dossier.
36:34C'est très important, ce qui se passe,
36:36on le voit, c'est une colère qui date
36:38depuis longtemps.
36:40Ils ont été très patients.
36:42Et depuis un an, ça s'est accéléré.
36:44Et on peut voir ce cri d'alarme
36:46de deux façons.
36:48On écoute véritablement ce que nous disent
36:50les agriculteurs
36:52et on fait en sorte que les choses changent,
36:54qu'ils ont des garanties, qu'il y a une pérennité
36:56pour eux, pour qu'ils puissent vivre
36:58de leur travail ou finalement,
37:00on décide de faire la sourde oreille
37:02et ce cri d'alarme se transforme
37:04finalement en une sorte de cri d'agonie
37:06où c'est l'agriculture même française
37:08qui est menacée.
37:10Et il faut le voir, je pense, comme ça,
37:12parce qu'on a promis pendant des années
37:14cette mondialisation en disant qu'on va échanger
37:16le meilleur, on va finalement pouvoir
37:18échanger nos produits
37:20et finalement on se retrouve à se soumettre
37:22à une forme de capitalisme qui est débridée
37:24et ce n'est pas le meilleur qu'on s'échange.
37:26Et quand je dis qu'il faut
37:28vraiment écouter ce cri d'alarme,
37:30au final, c'est l'agriculture
37:32française qui est vraiment en jeu
37:34mais c'est quoi au final?
37:36C'est la santé des Français, c'est la protection
37:38du territoire, du terroir,
37:40des traditions, c'est ce qui est le plus beau,
37:42c'est ce qui fait la France, c'est ce qui fait aussi
37:44les différents pays, c'est-à-dire qu'à un moment donné,
37:46il faut protéger cette spécificité française.
37:48Le cri d'alarme,
37:50il a été mentionné, il a été dit,
37:52donc maintenant c'est le temps
37:54de donner des garanties parce qu'à un moment donné,
37:56il n'y aura même plus ce cri.
37:58Si vous laissez mourir cette agriculture française,
38:00vous serez dépendant
38:02de toutes sortes de choses que vous ne voulez pas
38:04et même pour votre propre santé,
38:06c'est un peu ce qui guette la France
38:08et d'autres pays, et la France particulièrement.
38:10Dans BD News, on fait un catalogue pour le nouveau gouvernement
38:12de M. Bayrou.
38:14L'autre dossier important,
38:16là aussi où les attentes sont nombreuses, c'est la santé.
38:18Exemple concret du malaise de la santé,
38:20on était à l'hôpital de Villeneuve-Saint-Georges.
38:22Le temps d'attente s'allonge pour les patients,
38:24ça, ce n'est pas nouveau, je crois que c'est un peu partout pareil
38:26dans tous les établissements.
38:28En France, les soignants ont carrément déposé
38:30un préavis de grève illimitée.
38:32On voit tout cela avec Pierre Mko et les récits
38:34de Félix Pérolaz.
38:36Vous êtes venu à quelle heure ?
38:38À 11h du matin.
38:40Et maintenant, c'est 20h je crois.
38:429h d'attente pour cette patiente,
38:44plus de 5h pour d'autres.
38:46Je suis là depuis 15h,
38:48il est 20h,
38:50les urgences sont surchargées.
38:52Et des patients refusés à l'entrée.
38:54Ils ne m'ont pas accepté
38:56pour me faire les points de soutien.
38:58Depuis le 2 janvier,
39:00cet hôpital de région parisienne est en grève
39:02et les revendications des agents sont nombreuses.
39:04On réclame des moyens supplémentaires,
39:06des infirmiers, des aides-soignants
39:08et puis un renfort
39:10en brancardage
39:12et en personnel d'accueil
39:14pour pouvoir enregistrer les patients
39:16qui arrivent aux urgences.
39:18La grève fait suite à une réunion
39:20entre la direction et le personnel
39:22le 31 décembre,
39:24peu concluante pour les soignants.
39:26Le sentiment qu'ont les soignants,
39:28c'est de ne pas être entendus
39:30véritablement sur leurs demandes.
39:32Il y a des petites mesures
39:34à droite à gauche qui sont prises
39:36mais c'est insuffisant au regard
39:38des problématiques de l'hôpital public
39:40à l'heure actuelle et des urgences.
39:42Il faut que la direction les rappelle
39:44à la table des négociations.
39:46Vous savez, Cécile, lorsqu'on voit ce reportage
39:48j'ai l'impression qu'on pourrait faire
39:50ce qu'on appelle un copier-coller
39:52des réactions et des demandes
39:54parce que ça marche pour les agriculteurs
39:56et ça marche également pour la santé
39:58et la justice
40:00et l'éducation
40:02et...
40:04Je m'arrête là.
40:06Je voulais apporter deux éléments de contexte.
40:08Quel est, selon vous, le plus grand
40:10désert médical français ?
40:12Quelle est la région qui souffre le plus
40:14d'un désert médical ? C'est l'Île-de-France
40:16parce que le ratio nombre d'habitants médecins
40:18est le plus faible de France.
40:20Vous voyez, ce n'est pas le Cantal.
40:22Deuxième élément de contexte,
40:24la mairie de Villeneuve-Saint-Georges
40:26n'a plus de maire aujourd'hui.
40:28Il y a un contexte politique comme à la tête de l'État
40:30donc aussi déliquescence du lien politique.
40:32Tout ça, c'est un contexte
40:34qui ne favorise absolument pas
40:36le bon fonctionnement des choses.
40:38Plus globalement, je pense que
40:40l'hôpital est malade. On avait fait un rapport
40:42en décembre dernier sur pourquoi
40:44les soignants se mettent en grève.
40:46Il faut bien rappeler aux téléspectateurs que
40:48les soignants ne sont pas des professionnels
40:50de la grève comme on peut l'avoir dans certaines
40:52autres branches de la fonction publique,
40:54par exemple la SNCF. L'hôpital est en grève
40:56parce qu'aujourd'hui, l'hôpital est malade
40:58parce qu'on a une démographie médicale,
41:00notamment, ce n'est pas le seul sujet,
41:02une démographie médicale qui est
41:04dans un état complètement catastrophique.
41:06On est en pleine absurdité dans la mesure où
41:08il y a de moins en moins de médecins dans notre pays.
41:10Si vous prenez les effectifs des médecins libéraux,
41:12on avait 77 000 médecins en 1980.
41:14Aujourd'hui, on n'a plus que 57 000
41:16médecins libéraux en France,
41:18dans notre pays. Qu'est-ce que ça signifie ?
41:20Ensuite, après, malgré cela, vous avez
41:22toujours plus de fonctionnaires dans la bureaucratie
41:24de l'administration de la santé.
41:26On a créé 10 000 postes avec la création
41:28des ARS. Ça n'a aucun sens. On a plus
41:30de fonctionnaires dans les administrations, dans la superstructure
41:32et moins de médecins. Ça n'a aucun sens
41:34ce qu'on fait aujourd'hui dans le monde de la santé.
41:36Carrément. Dernier mot.
41:38Ça nous rappelle, en fait, on parle de 2025,
41:40des différents défis du gouvernement.
41:42On espère que les différentes tendances
41:44politiques vont pouvoir quand même
41:46s'entendre minimalement parce que la liste
41:48des problèmes s'ajoute et l'instabilité
41:50politique contribue à l'impossibilité
41:52de créer des politiques,
41:54une direction aussi
41:56pour le pays, pour améliorer la situation
41:58quand on est toujours dans cette espèce d'urgence.
42:00Vous voyez ces fameux problèmes
42:02qui s'accumulent. C'est là-dessus aussi
42:04qu'il va falloir se pencher.
42:06Justement, conséquence de tout ça,
42:08de cette inaction,
42:10un sondage que je vous soumets.
42:12Combien de temps va durer le gouvernement?
42:14Devinez. La moitié des Français
42:16pensent que le gouvernement ne durera
42:18que jusqu'au printemps prochain. C'est ce qui ressort
42:20d'un sondage Odoxa
42:22Backbone pour le Figaro.
42:2486 % des Français pensent
42:26qu'Emmanuel Macron nous devra nommer un autre
42:28Premier ministre en 2025.
42:30Un deuxième sondage vous fait agir
42:32très rapidement également.
42:34Toujours pour le Figaro, êtes-vous favorable
42:36ou opposé à la démission d'Emmanuel Macron
42:38de ses fonctions de Président?
42:40La réponse, oui, 61 %,
42:42non, 38 %.
42:44Voilà où on en est aujourd'hui.
42:46Cécile, Mathieu et Karima.
42:48Réaction rapide.
42:50Pas de surprise.
42:52Sans commentaire.
42:54Mathieu.
42:56Pour moi, les Français
42:58disent la chose suivante au Président de la République.
43:00Il ne l'entend pas depuis les élections
43:02des législatives de 2022.
43:04Il faut, M. Macron, partager le pouvoir
43:06avec les autres personnes. Aujourd'hui, ce n'est pas possible
43:08qu'une offre politique aussi minoritaire
43:10que le macronisme puisse conduire
43:12les affaires de la nation
43:14sans partager le pouvoir.
43:16Quand vous regardez la succession
43:18des élections depuis 2022,
43:20la majorité présidentielle
43:22a enchaîné
43:24claque électorale, déroute électorale
43:26sur déroute électorale.
43:28Ce n'est pas normal aujourd'hui qu'on se retrouve
43:30quelques mois après une claque aux élections européennes,
43:32une claque aux législatives
43:34et pour autant, ce sont les mêmes qui nous gouvernent.
43:36Les Français disent quelque chose qui est tout à fait
43:38logique et c'est pour cela que
43:40on peut le regretter pour nos institutions,
43:42mais 60 % des Français, c'est 63 %
43:44il y a quelques semaines encore,
43:46veulent la démission du Président de la République
43:48considérant que c'est lui qui a créé le blocage dans lequel est le pays.
43:50Karima, deux mots avant d'accueillir
43:52Harold Imad que je n'ai pas salué.
43:54Bienvenue, on va parler de ce qui s'est passé
43:56en Syrie hier. Harold, Karima.
43:58Je pense que c'est ça, cette instabilité
44:00politique, elle aura un prix
44:02aussi, c'est-à-dire que ça va coûter
44:04quelque chose aux Français tout ça et en ce moment,
44:06on ne le mesure pas tout à fait.
44:08On commence à voir, on a vu pour les agriculteurs
44:10cette instabilité politique, ça fait en sorte
44:12que finalement, certaines revendications,
44:14on n'a pas pu mettre en oeuvre certaines choses.
44:16C'était un peu sur pause, mais à force de
44:18mettre pause, pause, pause, pause,
44:20une forme de paralysie
44:22dans différents secteurs aussi de l'activité
44:24et les Français, je pense qu'ils commencent à prendre
44:26acte, en fait, ils l'ont pris acte
44:28probablement bien avant que
44:30leurs politiques. Harold Imad est avec
44:32nous, je vais qu'on termine avec vous. Harold,
44:34une image qui fait le tour du monde,
44:36c'est en Syrie, le nouveau dirigeant a carrément
44:38refusé de serrer la main
44:40à une ministre allemande.
44:42Harold, racontez-nous, on a la séquence,
44:44vous allez nous commenter tout cela.
44:46Racontez-nous, Harold, on voit cette séquence.
44:48Donc, on a les deux ministres, Jean-Noël Barreau
44:50et Anna Lellin.
44:52Lui, il a eu droit à un serrage de main.
44:54Oui, et comme toujours
44:56avec des islamistes,
44:58il ne serre pas la main des femmes.
45:00C'est pareil en Iran, d'ailleurs.
45:02Donc, ils font un petit geste comme ça.
45:04Bon, et donc,
45:06cet homme qui a commencé
45:08sa carrière politique chez Al-Qaïda,
45:12on lui demande
45:14d'accepter des femmes
45:16dans son
45:18gouvernement
45:20et de maintenir tous les droits de la femme.
45:22Enfin, on lui parle de parité,
45:24ce qui est absolument bâtifolant.
45:26C'était cette image.
45:28Oui, mais c'était
45:30plus tôt dans la journée, quand elle est descendue
45:32de l'avion, les ministres ont fait la même chose.
45:34Donc,
45:36ça a fait un petit couac,
45:38une gêne.
45:40Mais sinon,
45:42le nouveau chef,
45:44Al-Sharaa, fait un sans-faute.
45:46Il a promis tout.
45:48La démocratisation, attention,
45:50sous quatre ans.
45:52Avec des guillemets, quand même, à Roldan.
45:54Quatre ans, il faut attendre.
45:56Et ensuite,
45:58on lui a demandé de respecter
46:00toutes les composantes de la société
46:02syrienne.
46:04Et concernant les Kurdes,
46:06particulièrement, qui sont des alliés
46:08de fait de la France,
46:10et Jean-Noël Barraud le dit
46:12pratiquement ouvertement,
46:14il a répondu,
46:16il n'y aura pas de fédéralisme du tout
46:18en Syrie. Tous les Syriens sont égaux.
46:20Ça, c'est le vieux langage
46:22centralisateur qui a conduit
46:24en partie
46:26au drame de la Syrie.
46:28Et enfin,
46:30les manuels scolaires sont en train d'être
46:32réformés. On enlève toute référence
46:34aux femmes, à l'amour et aux dieux
46:36anti-islamiques. Et alors, tout le chapitre
46:38sur l'évolution humaine a été
46:40arraché. Donc, voilà,
46:42on peut, si on veut, s'inquiéter
46:44dès aujourd'hui. Allez, pour terminer,
46:46tour de table. Cécile, comment
46:48percevez-vous ce geste ? Karima aussi
46:50et Mathieu. Déjà, l'image est très
46:52très forte. Ah oui, l'image est forte. Et moi, je voudrais faire
46:54un rapprochement avec l'image que vous avez passée il y a quelques
46:56minutes sur cette vice-présidente du
46:58syndicat agricole,
47:00donc cette femme qui représente
47:02un univers viril, s'il en est,
47:04le monde agricole.
47:06Ça, c'est notre culture.
47:08C'est ça, notre culture. Et donc, voir une femme
47:10qui subit la ségrégation,
47:12qui subit
47:14la défiance,
47:16l'indifférence,
47:18voire le mépris, je ne vous salue pas.
47:20C'est pas possible. C'est intolérable.
47:22C'est intolérable. Ça promet.
47:24Karima, deux mots à Mathieu rapidement, parce qu'on arrive
47:26au terme de cette émission. Et félicité aussi,
47:28peut-être. Monsieur Alshareh a beau mettre
47:30un costume cravate, on voit quand même que
47:32l'idéologie islamiste ne sera jamais,
47:34mais jamais, l'alliée
47:36du droit des femmes, de
47:38l'égalité entre les hommes et les femmes.
47:40L'image est très forte.
47:42En fait, c'est finalement quand vous ne serrez pas la main
47:44à une femme, vous lui dites, vous n'êtes pas
47:46égal, vous êtes inférieur.
47:48Il y a toute cette connotation de ségrégation sexuelle.
47:50Imaginez aussi si on ne le faisait pas
47:52à un homme. C'est comme si on a intégré aussi
47:54qu'aujourd'hui, oui, dans une certaine partie du monde,
47:56certains individus se permettent
47:58d'agir comme ça envers les femmes.
48:00Mais non, ça reste toujours quelque chose
48:02d'extrêmement violent,
48:04symboliquement. Mathieu, deux mots.
48:06Non, pas totalement, mais il ne la calcule pas
48:08quand même. On ne peut pas dire.
48:10Il ne la calcule pas très clairement.
48:12L'islamisme ne sera
48:14jamais modéré. Donc, à partir du moment où vous avez
48:16des gens qui, sur notre
48:18sol, en France, en Europe, ou dans
48:20le monde occidental, défendent ces gens-là
48:22et se font les idiots utiles de l'islamisme,
48:24notamment sur une partie de la gauche,
48:26ce ne sera jamais
48:28une solution pour le droit des femmes,
48:30pour l'émancipation des femmes.
48:32Et il faut très clairement que l'Occident
48:34et la France, en l'occurrence, pour ce qui nous concerne,
48:36réaffirment les valeurs
48:38essentielles que sont, par exemple, le droit des femmes.
48:40Mais quand il y en a qui
48:42se satisfont
48:44de la montée
48:46de l'islamisme dans le Moyen-Orient ou même en France,
48:48ça me pose vraiment beaucoup de problèmes.
48:50Il a celui comme de la tête, mais hop, il y a ce geste.
48:52C'est terrible. Félicités.
48:54Un geste qui marque la différenciation
48:56entre les hommes et les femmes et qui est scandaleuse.
48:58On ne peut que réagir face à cela
49:00parce que c'est aujourd'hui, en 2024,
49:02en tout cas pour moi, 2025 maintenant.
49:04C'est vraiment scandaleux.
49:06Je pense qu'il faut rétablir
49:08et très vite cette égalité
49:10hommes-femmes et surtout dans le monde politique.
49:12Allez, ainsi se termine ce mini-news
49:14week-end. Merci de nous avoir accompagnés.
49:16Merci à l'équipe qui nous a entourés. Félicités.
49:18Laura Parra,
49:20Laura Parra, Tara Souvet, Anne-Isabelle Tellet,
49:22Axel Thomas. Merci
49:24à la programmation, Anthony Bossez,
49:26Kama et merci aux équipes en régie, réalisation,
49:28François Lemoyne. À la vidéo, c'était Hugo.
49:30Au son, c'était Thomas. Tout de suite, c'est
49:32Michel Enfray et Laurence Ferrari.
49:34On se retrouve, félicités, à 14h
49:36avec Karima aussi pour
49:38180 minutes Info. Bye-bye et à tout à l'heure
49:40dans une heure.