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00:00Générique
00:0820h, 21h, France Info, les informés, Victor Mathey.
00:13Bonsoir à toutes et à tous et bienvenue sur France Info, à la radio et à la télé, canal 27 de la TNT.
00:20A la une ce soir, la fin de la COP 29, un sommet sur le climat critiqué de toute part,
00:25pas assez de fonds débloqués pour les pays pauvres, les plus vulnérables face au changement climatique.
00:30Qu'est-ce que cela dit aussi de la place aujourd'hui de l'écologie dans nos sociétés,
00:34dans l'ordre des sujets prioritaires également des politiques, ce sera notre premier débat.
00:38La France qui n'exclut aucune option dans sa façon de venir en aide à l'Ukraine,
00:42extrait d'une interview du ministre des Affaires étrangères,
00:45véritable annonce militaire aux réponses verbales à l'escalade de ces derniers jours dans ce conflit.
00:50C'est une proposition qui vient de la France Insoumise,
00:52la suppression du délit d'apologie du terrorisme dans le code pénal et qui fait largement réagir au sein du gouvernement
00:59comme à l'intérieur de l'union de la gauche, au-delà de la polémique,
01:02quels arguments juridiques sont avancés, pourquoi ce débat, pourquoi maintenant, nous en discuterons.
01:07Et puis après une semaine difficile, une autre qui s'annonce au moins aussi compliquée,
01:10le Premier ministre Michel Barnier face au spectre d'une future motion de censure.
01:15Nos informés ce soir, bonsoir Quentin Calmet.
01:17Bonsoir Victor.
01:18Journaliste politique et parlementaire à Public Sénat, Paul de Koussmin.
01:22Bonsoir Paul.
01:23Bonsoir.
01:24Rédacteur en chef adjoint au journal La Croix, à vos côtés Serge Siminaud.
01:27Bonsoir.
01:28Bonsoir Victor.
01:29Journaliste au service politique de France Télévisions et Amélie Lebreton.
01:32Bonsoir Amélie.
01:33Bonsoir.
01:34Communicante, présidente de l'agence de communication Coriolink.
01:39L'accord conclu à la COP29 en Azerbaïdjan est décevant et pas à la hauteur des enjeux.
01:44Voilà ce que dit la ministre française de la transition écologique Agnès Pannier-Runacher.
01:49300 milliards de dollars par an de la part des pays développés pour financer les pays pauvres,
01:55menacés par le changement climatique.
01:57L'eurodéputée écologiste Marie Toussaint va encore plus loin.
02:00C'était une COP de l'égoïsme et de l'aveuglement.
02:03Elle était l'invitée de France Info.
02:05C'était une COP de l'égoïsme et de l'aveuglement.
02:07De l'égoïsme d'une part parce que les pays développés ont trahi.
02:10Les pays en développement, les pays les plus pauvres,
02:12les ont laissés seuls face aux impacts du dérèglement climatique.
02:14Quand on estime les besoins à 1300 milliards et qu'on connaît le coût du dérèglement climatique,
02:20annuellement par an, d'ici 2050, ce sera 38 000 milliards de dommages climatiques
02:25qui s'abattront sur l'ensemble des États, mais en particulier évidemment les pays en développement
02:30qui sont les premiers impactés par ce plan climatique, largement alimentés par les pays les plus riches.
02:36Et puis une COP de l'aveuglement parce que c'est une victoire absolue des pétrogaziers,
02:40que ce soit des pays pétrogaziers ou des firmes pétrogazieres.
02:43Une COP de l'égoïsme et de l'aveuglement, dit donc Marie Toussaint.
02:47Vous partagez, vous comprenez cette analyse, Serge Timinot ?
02:50Si on regarde les ordres de grandeur, oui.
02:52Sans mauvais jeu de mots, cette COP à bas coût est une COP à bas prix
02:55puisque les pays concernés, en voie de développement ou déjà touchés pour certains par le dérèglement climatique,
03:01réclamaient, elle l'a rappelé l'eurodéputée écologiste, 1300 milliards.
03:06On ne se rend pas compte de ce que c'est, mais c'est énorme.
03:08Et ils ont obtenu 300 milliards, sachant que par rapport aux engagements d'il y a maintenant près de 15 ans,
03:13je crois en 2009, on en était à 100 milliards.
03:15Donc il y a un mieux, sauf qu'on est loin de pouvoir régler les enjeux.
03:18Et puis l'autre partie, pour ne pas faire trop long, c'est que beaucoup regrettent
03:21qu'il n'y ait pas de transition en dehors des énergies fossiles.
03:24Et ça, c'est apparemment la réelle défaite de ce qui est mis en avant.
03:28Alors les pays concernés se sont rebellés, les pays insulaires, les petits pays insulaires,
03:34en tout cas tous ceux qui sont déjà victimes pour certains du dérèglement climatique.
03:38Mais ça n'a pas suffi.
03:39Ils l'ont montré en quittant notamment une réunion avec la présidentielle.
03:41Voilà, parce qu'on sait que la COP, c'est toujours un petit peu dans les coulisses.
03:43Mais il y a eu un accord à minima, puisqu'on en était loin encore vendredi.
03:48Pour autant, beaucoup regrettent que les sommes ne soient pas là.
03:51Et en plus, dernier point qui me semble important, c'est qu'en parallèle avec cette COP 29,
03:55se déroulait le G20.
03:57Et que le G20 a très peu évoqué, alors que c'est les pays les plus puissants,
04:01a très peu évoqué l'aide qu'il aurait pu apporter, en tout cas sur la partie énergie fossile.
04:05Après, ça se déroule en Azerbaïdjan.
04:07Et on sait qu'à Bakou, on produit des énergies fossiles.
04:09Donc après Dubaï et l'Égypte, qui sont des pays liés aussi à la production d'énergies fossiles,
04:15on peut se demander s'il ne faut pas faire la COP dans des pays un petit peu moins engagés
04:18dans l'utilisation des énergies fossiles.
04:20Donc échec sur une grande partie.
04:22Et on verra donc rendez-vous, je crois, au Brésil l'année prochaine.
04:25Pour la COP 30, effectivement.
04:27– Paul Decoustin, il y a des interrogations sur le format de ces COP,
04:30sur les pays dans lesquels elles se déroulent aussi.
04:32– C'est sûr qu'en l'occurrence, la présidence azerbaïdjanaise
04:35a été fortement critiquée a posteriori.
04:38Et même pendant le déroulement de la COP, notamment par la France,
04:41avec laquelle la présidence azerbaïdjanaise a eu maille à partir.
04:45– Et la ministre qui n'est pas venue alors qu'elle devait s'y rendre.
04:49– Exactement, et qui a eu des mots que vous avez rappelés
04:52pour critiquer l'accord qui est finalement issu de ces rencontres.
04:55Et ensuite, la réaction de certains pays, dont l'Inde,
04:59qui ont pris la parole immédiatement après le fait que l'accord ait été annoncé,
05:03pour le dénoncer, et qui est là la virulence de ces réactions.
05:07Aussi une première dans ces réunions qui, normalement,
05:10n'arrivent en tout cas pas forcément aux résultats escomptés,
05:13mais qui arrivent à satisfaire le plus grand nombre.
05:16– Amélie Lebreton.
05:17– C'est un vrai marqueur, ça, en termes de mots.
05:20Les déclarations, tout le monde se gargarise d'avoir une déclaration commune.
05:24Là, on voit bien qu'il y a eu un schisme,
05:26il y a quelque chose qui s'est passé entre ces pays qui subissent
05:29et les pays développés qui ont des attermoiements,
05:33avec en plus ce symbole qui était atroce que ça se passe en Azerbaïdjan.
05:37Et effectivement, on a pu se dire que les petits pays,
05:41comme les pays insulaires, alors petits en termes de taille,
05:44pour moi c'est juste géographiquement parlant,
05:47mais par contre, là on a eu effectivement l'Inde.
05:50La représentante de l'Inde, elle a parlé d'un document
05:53qui était une illusion d'optique, en disant
05:55l'Inde n'accepte pas le texte en l'État.
05:58Donc c'est quand même assez important,
06:00quand on voit justement l'importance démographique
06:03et l'importance de ce pays qui est l'Inde,
06:05ça engage sur les prochaines années des choses beaucoup plus virulentes
06:09qui pourraient se passer entre les États eux-mêmes.
06:11– On s'interroge justement aussi sur le financement.
06:13Quentin Calmet, on parlait de ses 300 milliards de dollars, il en faut.
06:17Nous disait tout à l'heure François Gémen sur France Info,
06:19spécialiste des questions environnementales,
06:2166 milliards par an rien qu'en France,
06:24on serait à moins de 5 fois pour toute la planète.
06:26– Et là en plus avec une échéance qui est à 2035,
06:28pour commencer c'est 300 milliards par an versés
06:31par les pays riches aux pays en situation de développement,
06:35avec en plus une situation qui se tend pour l'Occident,
06:38avec on le sait maintenant les puissances européennes
06:41qui regardent beaucoup plus l'aide au développement.
06:44En France par exemple, l'aide au développement c'est un budget
06:46qui va être réduit dans le budget 2025
06:48parce qu'effectivement il y a des contraintes budgétaires,
06:50mais on n'est pas les seuls pays européens à y regarder à deux fois
06:53avant de livrer ces aides aux pays en développement.
06:56Et je crois qu'il y avait un quiproquo dès le départ sur cette COP
06:59entre ces pays industrialisés qui pensaient qu'on allait parler
07:02davantage d'atténuation, qu'on allait parler comme ça
07:05de la lutte contre les énergies fossiles,
07:07et les pays en voie de développement qui attendaient ces milliards.
07:11Et à la fin forcément vu qu'il y avait un quiproquo dès le départ,
07:14il y a tout le monde qui est mécontent à la fin.
07:17Et l'Azerbaïdjan qui a sans doute aussi joué sur cet affrontement nord-sud
07:22des pays entre le nord et le sud,
07:24et qui avait d'ailleurs tenu des propos sur la France,
07:27un pays colonial, dès le début, le premier jour,
07:30ce qui mettait le feu aux poudres dès la première journée de la COP.
07:33Et là maintenant, bien sûr, Anne Espagnol-Henaché
07:36qui parle d'une absence de l'idéarchie de la part de l'Azerbaïdjan
07:39pour dénoncer aussi le résultat sur lequel on tombe cette semaine.
07:42Allez, on continue d'en parler.
07:44On vous refit l'info, d'abord 20h10, Stéphane Milhomme.
07:47Le match de Ligue 1 entre Nantes et Le Havre
07:50a été interrompu pendant une demi-heure ce soir,
07:52puis repris avec la victoire des Normands 2 à 0.
07:55Rencontre interrompue lors des arrêts de jeu,
07:58au moment surtout où des supporters mécontents des Canaries
08:01ont envahi le stade de la Beaujard.
08:03Nantes est actuellement 16e de Ligue 1,
08:05autant dire la place du barragiste.
08:07Quatre jours après le passage de la tempête,
08:09Caetano, il reste ce soir encore plus de 2000 clients
08:12privés d'électricité en Normandie
08:14comme dans les pays de la Loire, selon Enedis.
08:17Annecy retrouve son calme.
08:19La bombe de 250 kg datant de la Seconde Guerre mondiale
08:22a été désamorchée comme prévu lors d'une opération de déminage.
08:25Elle a nécessité l'évacuation de 3500 habitants.
08:28Même la circulation des trains avait été interrompue.
08:31La gare d'Annecy était dans le périmètre de sécurité.
08:34Après la COP 29, cette réaction des pays pauvres,
08:37ils ne se résignent pas à un accord financier qu'ils jugent trop faible
08:41pour mettre en oeuvre des mesures et défendre le climat.
08:44Les 200 pays se sont mis d'accord hier soir
08:46sur une enveloppe annuelle de 300 milliards de dollars dans 10 ans.
08:49Pour le Kenya, c'est trop faible, trop tardif et surtout trop ambigu.
08:53Et puis cette nouvelle réaction à l'interpellation
08:55de l'écrivain franco-algérien Boalem Sansal à Alger,
08:59on ignore depuis où il se trouve.
09:01Sur France Info, l'écrivain est président du concours.
09:03Philippe Claudel regrette que la mobilisation du monde littéraire
09:06ne soit que symbolique.
09:08L'agence gouvernementale algérienne confirmait vendredi cette arrestation
09:11sans donner plus de précisions.
09:23Et nous continuons à parler de la fin de cette COP 29
09:25qui se déroulait en Azerbaïdjan.
09:27J'évoquais tout à l'heure Agnès Pannier-Runacher,
09:29la ministre de la Transition écologique.
09:32Elle est neuvième dans l'ordre protocolaire des ministres, Serge Siminaud.
09:35Cela dit quelque chose de l'importance qu'accorde ce gouvernement
09:38aux questions climatiques ?
09:40Oui, au-delà de la ministre, on l'a vu par exemple
09:43avec le précédent gouvernement dans le cadre de la crise agricole,
09:45les reculs, alors il y en a qui sont directement liés
09:48au métier d'agriculteur, mais beaucoup de reculs sur les normes,
09:51par exemple, ont été faits au détriment
09:53des engagements écologiques.
09:55Donc c'est un procès qui a été fait
09:57depuis son élection à Emmanuel Macron,
09:59disant qu'il n'était pas très engagé là-dedans.
10:01Madame Pannier-Runacher essaye de dire le contraire.
10:04C'est un peu normal, c'est son poste,
10:06même si elle était avant à la transition énergétique.
10:09Bon, c'est compliqué de chiffrer, mais...
10:12On se souvient qu'elle avait menacé de démissionner
10:14si le budget n'était pas à la hauteur.
10:16Mais c'est vrai qu'avant, elle n'était pas forcément dans ce rôle-là.
10:18C'est la moitié des ministres de ce gouvernement.
10:20Oui, d'ailleurs, ils sont toujours là, comme quoi les menaces,
10:22alors que le budget n'a pas bougé, étaient juste des petits coups de pression.
10:25Mais pour cet engagement écologique, c'est toujours pareil,
10:27ce n'est pas de l'amour qu'il faut, c'est l'épreuve d'amour.
10:29Et on voit bien que dès qu'il y a des secteurs
10:31sur lesquels on doit empiéter, ça recule.
10:33Un exemple, sur les fameuses passoires thermiques,
10:36qui sont à la fois un élément d'environnement très important,
10:39mais aussi une possibilité de donner plus de pouvoir d'achat.
10:42Là aussi, on a reculé les dates limites
10:44pour justement arriver à un certain seuil nécessaire
10:48pour montrer qu'on est engagé.
10:50Donc, c'est un équilibre qui est pourtant,
10:53aujourd'hui, je pense, plutôt en défaveur
10:55de l'engagement environnemental.
10:57Avec une ministre, Paul Ducoustin, qui s'occupe, par exemple,
10:59d'énergie, mais pas de transport ou de logement.
11:02Il y a une espèce de dilution, comme ça,
11:04des thèmes liés à l'environnement sur différents ministères.
11:06Oui, et puis c'est contradictoire avec l'ambition
11:08qu'avait pourtant affichée Michel Barnier
11:10lors de son discours de politique.
11:12Lui-même ancien ministre de l'environnement.
11:14Lui-même ancien ministre de l'environnement,
11:16fondateur du Fonds Barnier en 1995,
11:18sur l'environnement,
11:20et qui avait parlé de la dette écologique
11:22qu'il fallait régler,
11:24au même titre que la dette financière
11:26qui concerne les finances de la France.
11:28Et finalement, effectivement,
11:30une ambition qui semble réduite
11:32à peau de chagrin
11:34avec ce ministère
11:36neuvième dans l'ordre protocolaire.
11:38Il a quand même annoncé
11:40certaines dispositions.
11:42Il a annoncé notamment
11:44le fameux plan d'adaptation à une France
11:46à plus 4 degrés au mois d'octobre.
11:48Un plan qui était en préparation
11:50avant son arrivée à Matignon.
11:52Et régulièrement reporté par le précédent gouvernement.
11:54Voilà. Il a eu l'opportunité, lui,
11:56de le présenter.
11:58Avec certaines mesures qui étaient très attendues.
12:00Mais comme pour le reste des mesures,
12:02le nerf de la guerre,
12:04ça reste le financement.
12:06Et pour le moment, on attend toujours
12:08que la France se dote d'un budget pour l'année prochaine.
12:10Donc c'est ce sujet-là
12:12qui n'est évidemment pas réglé
12:14et pas à la hauteur des autres.
12:16– De façon plus globale, il y a ce sentiment que le sujet,
12:18quand un calmet, n'est plus en haut de la pile.
12:20Une préoccupation des responsables politiques
12:22quand on regarde les européennes,
12:24le sujet a quasiment été absent de ces campagnes.
12:26– C'est ça. Et puis l'année prochaine,
12:28on va fêter les 10 ans de l'accord de Paris.
12:30Quand on met en parallèle
12:32les deux engagements,
12:34il y a 10 ans, on en parlait énormément,
12:36il y avait une vraie conscience,
12:38une prise de conscience dans les médias
12:40de la part de la population.
12:42Et 10 ans plus tard, on voit bien que
12:44les contraintes budgétaires sont fortes.
12:46Il y a la mobilisation des agriculteurs
12:48qui demandent, est-ce qu'on n'ait pas
12:50davantage de contraintes environnementales
12:52sur les agriculteurs français
12:54que les autres agriculteurs européens ?
12:56Donc ça veut dire qu'il faut qu'on soit
12:58pas trop ambitieux en la matière.
13:00Il y a aussi la mobilisation
13:02des élus locaux, on pense par exemple
13:04aux ânes, cet objectif de sobriété
13:06dans l'étalement urbain,
13:08qui est un objectif fort qui a été posé
13:10il y a quelques années par la loi climat.
13:12Maintenant, tous les élus alertent
13:14pour dire que ça bloque complètement
13:16le développement dans les territoires.
13:18Donc on voit qu'il y a ces pressions et effectivement,
13:20on a l'impression que c'est plus
13:22la priorité, alors que ça s'est dilué
13:24dans d'autres priorités, au moment même
13:26où on subit des avaries climatiques
13:28qui sont particulièrement violentes.
13:30La Valence en Espagne,
13:32c'était 6 mois de pluie en quelques heures,
13:34a dit Agnès Pagny-Runacher.
13:36Elle a fait le parallèle aussi
13:38avec les épisodes 7 nulls qu'on a eus en France.
13:40Donc on a de plus en plus de preuves
13:42de ce dérèglement climatique et à côté
13:44toutes ces autres contraintes qui
13:46viennent nuancer cette priorité-là.
13:48Vous connaissez
13:50le principe de la grenouille qu'on met
13:52dans la marmite qui est bouillante ?
13:54Si vous mettez la grenouille dans
13:56une marmite bouillante, elle va sortir
13:58et elle va partir tout de suite.
14:00Si vous mettez une grenouille dans une marmite d'eau froide,
14:02dès que vous allumez le feu, elle va rester dans le feu
14:04et donc elle va mourir à petit feu.
14:06Pourquoi je vous dis ça ? Parce qu'il y a à peu près
14:0810 ans, il y a eu des grandes catastrophes
14:10qui nous ont rappelé qu'il fallait se bouger
14:12sur les éléments climatiques par un Fukushima.
14:14Ça a été un moment de réveil
14:16et a été le déclencheur
14:18pour Angela Merkel, par exemple, de sa politique
14:20en disant, alors c'était aussi calculé
14:22chez elle, mais de dire je vais passer beaucoup
14:24sur le renouvelable. L'ancienne chancelière allemande.
14:26Qui sort ses mémoires la semaine prochaine.
14:28Et quand il y a
14:30une décision comme ça, ça veut dire qu'il faut mettre
14:32de l'argent sur la table. La problématique du financement
14:34elle est essentielle. Là,
14:36on a, et les élus
14:38le savent parce qu'ils vont devoir rendre des comptes
14:40et notamment le RN dans les
14:42circonscriptions, ils commencent aussi, même s'ils ne sont pas très
14:44forts sur la question, à devoir rendre des comptes
14:46à leurs électeurs.
14:48On a un
14:50effondrement, mais sur
14:52plein de petites choses, mais qui ne sont que des touches.
14:54En fait, qui ne sont vues comme des touches
14:56sauf pour ceux qui les vivent. Quand
14:58vous avez une inondation et que ça détruit
15:00votre maison, vous savez que vous êtes directement
15:02impacté. Mais c'est une maison, puis une autre
15:04et donc c'est petit. Alors que
15:06quand on a une catastrophe nucléaire ou une catastrophe
15:08industrielle, ça se voit. C'est la
15:10problématique, c'est que le politique
15:12prend une décision parfois quand
15:14c'est le moment de prendre une décision parce que ça se
15:16voit très clairement. S'il y a presque
15:18une habitude à ce que ça s'effondre
15:20tranquillement et en fait, c'est
15:22une bonne nouvelle pour personne et pour les citoyens
15:24et pour nos enfants et pour la planète.
15:26Serge Timinot. Oui, puis il faut quand même
15:28regarder aussi comment
15:30alors que vous l'avez dit, les phénomènes
15:32s'amplifient, comment politiquement
15:34en Europe ou en France, le repli par rapport
15:36à ces questions-là est évident. Vous parliez
15:38des élections européennes, regardez le bloc.
15:40On parle d'urbanisation, moi je vais vous parler
15:42d'urbanisation. Il y a eu un repli
15:44de la plupart des pays importants
15:46en Europe sur ces questions climatiques.
15:48Un rapport à Viktor Orban pour bien expliquer.
15:50Viktor Orban, le président de la Hongrie.
15:52Ça a reculé, ça a reculé ces questions-là.
15:54Il y avait un sondage, je crois, en courant cette
15:56semaine fait par Ipsos qui laissait entendre que
15:58les Français étaient moins inquiets qu'il y a
16:00quelques années sur les questions climatiques.
16:02Alors c'est pas du climato-scepticisme
16:04mais on voit bien que les politiques
16:06eux aussi replient. Et une
16:08question sur le Rassemblement national par rapport
16:10à sa volonté de ne pas avoir réellement
16:12de programme contre le dérèglement climatique.
16:14Peut-être que Marine Le Pen pense devenir président
16:16de la République en annulant le dérèglement climatique
16:18mais ces questions-là, vous avez raison, les engagements
16:20sont à court terme et sous couvert de défendre
16:22le pouvoir d'achat, on dit que défendre
16:24l'environnement, c'est contraire au pouvoir d'achat.
16:26Ce qui est faux, puisqu'on voit bien que les
16:28conséquences du dérèglement climatique, c'est pas
16:30un avis, c'est scientifique, auront des conséquences
16:32sur tout le monde et donc
16:34aussi sur ceux qui votent aujourd'hui le Rassemblement national.
16:36Pour ne prendre que cet exemple-là.
16:38Donc oui, ce débat-là, ce combat-là, est en train
16:40de reculer et le numéro 9 de Madame
16:42Pallier-Runacher en est une démonstration.
16:44Dans l'ordre protocolaire du gouvernement.
16:46Dans un instant, on va parler de l'Ukraine
16:48avec la position du ministre des Affaires étrangères.
16:50Restez bien avec nous. Les informés
16:52reviennent après le Fil Info.
16:5420h et 20 minutes. Stéphane Millon.
16:56Et à cause de la tempête Berthe,
16:58six départements sont en vigilance
17:00orange ce soir face au vent violent.
17:02En Auvergne, Ronalpe et dans
17:04la Haute-Saône, 13 lignes de train
17:06seront à l'arrêt demain dans cette
17:08grande région principalement.
17:10Au départ ou à l'arrivée de Lyon, Grenoble,
17:12Clermont ou encore le Puy-en-Velay.
17:14La pollution dans la Loire est
17:16contenue en partie après une fuite
17:18de pétrole. Chez Total, à Donge,
17:20c'est la préfecture de Loire-Atlantique qui l'assure.
17:22La pollution sur le fleuve s'étale
17:24sur 500 m2.
17:26Elle est partie de cette raffinerie Total Energy
17:28et des barrages filtrants ont
17:30finalement pu être installés.
17:32Israël assure maintenant être visée
17:34par environ 250 projectiles
17:36tirés depuis le Liban par le Hezbollah.
17:38Une annonce de l'armée israélienne ce soir.
17:40Le mouvement islamiste pro-iranien
17:42annonçait précédemment avoir détruit
17:44également six chars israéliens
17:46toujours dans le sud du Liban.
17:48Au moins six morts et dix
17:50blessés dans une attaque à Marmé
17:52dans un bar du Mexique. Le drame
17:54s'est passé à Vilhermosa. C'est dans
17:56l'état de Tabasco. Des hommes sont
17:58entrés à la recherche d'une personne en particulier
18:00et ont ouvert le feu. La fusillade
18:02s'est produite deux semaines après une attaque
18:04similaire dans le centre du Mexique
18:06cette fois. Et puis du tennis,
18:08l'Italie bat les Pays-Bas
18:10deux à zéro et remporte sa seconde
18:12coupe d'Evis d'Affilé depuis Malaga
18:14en Espagne. Les Italiens emmenés
18:16par le numéro un mondial.
18:18Parlons
18:28de l'Ukraine à présent
18:30qui a dit que les hommes politiques
18:32français n'étaient pas bilingues en anglais.
18:40Le french accent du
18:42ministre des affaires étrangères
18:44Jean-Noël Barrault chez les
18:46Britanniques de la BBC, le chef de la diplomatie
18:48française, qu'il dit pas de lignes rouges
18:50sur la stratégie d'aide
18:52à l'Ukraine. Slavos pour les missiles
18:54français livrés à Kiev et qui pourraient donc être
18:56utilisés contre la Russie. Jean-Noël
18:58Barrault aujourd'hui, quelques heures plus tard, cette fois
19:00sur France 3.
19:02Le président de la République au mois de mai dernier,
19:04lorsqu'il s'est rendu en Allemagne,
19:06a exprimé très clairement que l'Ukraine
19:08doit pouvoir neutraliser
19:10des cibles militaires en
19:12Russie lorsque ces cibles
19:14permettent à la Russie d'agresser
19:16les Ukrainiens. C'est un principe de légitime
19:18défense et il est reconnu par le droit
19:20international. Et même avec des missiles
19:22s'il le faut ? Même avec des missiles
19:24s'il le faut. Ca veut dire que la France vend des missiles
19:26ou livre des missiles à l'Ukraine ?
19:28Nous assumons une certaine ambiguité
19:30stratégique, c'est-à-dire que...
19:32Vous ne dites pas tout. Nous ne disons pas tout.
19:34Nous ne fixons pas de lignes rouges par avance
19:36et nous ne disons pas ce que nous faisons
19:38ou ce que nous ne faisons.
19:40La fameuse ambiguité
19:42stratégique, position pas nouvelle
19:44Paul de Coustrin de la part de la France, mais ré-exprimée
19:46maintenant, avec force,
19:48à un moment qui n'est pas anodin.
19:50Oui, effectivement, parce que
19:52des missiles
19:54américains et britanniques
19:56ont visé la Russie
19:58cette semaine, après que Joe Biden
20:00ait autorisé le président Zelensky
20:02à les utiliser.
20:04Et donc la France qui semble
20:06peu à peu emboîter le pas,
20:08se mettre dans la même dynamique d'un soutien
20:10accru à l'Ukraine.
20:12Après également que les avancées russes
20:14se confirment
20:16sur le front, avec l'aide
20:18notamment des 10 000
20:20soldats nord-coréens qui sont
20:22venus en soutien de l'armée russe
20:24sur le front. Et donc
20:26le ministre des Affaires étrangères française
20:28qui garde cette ambiguité
20:30stratégique, mais qui,
20:32selon ce qu'il dit, n'est pas très ambigüe.
20:34En fait, on comprend derrière qu'effectivement
20:36il y a des missiles français qui pourront
20:38peut-être prochainement être utilisés
20:40vers la Russie.
20:42L'idée, Amélie Bourleau-Breton,
20:44vous vouliez intervenir. Oui, parce qu'en fait, pour les téléspectateurs
20:46qui nous regardent, ou les auditeurs
20:48qui nous écoutent, il y a quelque chose qu'il faut savoir,
20:50c'est que quand on parle en politique interne,
20:52donc les femmes et les hommes politiques,
20:54quand ils font des discours vis-à-vis des citoyens français,
20:56ils utilisent des termes en étant normalement
20:58assez clairs. Quand on fait de la politique étrangère,
21:00de la politique de défense, et qu'on est au niveau
21:02international, chaque terme compte.
21:04Et donc ça donne cette ambiance
21:06un peu d'ellipse, où on ne dit pas vraiment
21:08ce qu'on fait, mais on va vraiment faire ce qu'on veut faire,
21:10sans qu'on ait vraiment compris ce qu'on allait faire.
21:12Et donc, il y a cette...
21:14Et je dis ça alors que le sujet est très sérieux.
21:16Mais voilà, donc on a
21:18le sentiment qu'on a peut-être... Enfin, moi je me suis dit
21:20est-ce que j'ai bien compris ce qu'il voulait dire ? Parce que
21:22donc, c'est dans une certaine situation
21:24que seraient utilisés ces missiles.
21:26En fait, ce qu'il faut comprendre...
21:28Une légitime défense, mais dans quelles conditions ? Ce n'est pas très clair non plus.
21:30Voilà. Ce qu'il faut comprendre surtout,
21:32c'est que le grand frère américain
21:34a donné une opportunité
21:36à la France de pouvoir
21:38mettre en avant ce qu'ils avaient...
21:40Ce que le président Emmanuel Macron avait déjà exprimé.
21:42Mais potentiellement, si
21:44Joe Biden n'avait pas appuyé sur le bouton, je ne sais pas
21:46si M. Barros serait allé
21:48voir la BBC.
21:50Je pense que le souci, c'est pas l'actuel
21:52président américain, c'est le prochain.
21:54Et on sent bien que... Alors, il a dit qu'il réglerait ça en un jour.
21:56Donald Trump. Chiche, on verra.
21:58Mais les Européens, un peu tardivement,
22:00ont bien compris que ça pourrait être
22:02un avantage de M. Poutine, puisque
22:04s'il y avait négociation, c'est c'est le feu,
22:06on pourrait figer
22:08la position actuelle, ce qui serait défavorable à l'Ukraine.
22:10Donc chacun se dit qu'il faut forcer
22:12son avantage et qu'il faut
22:14coûte que coûte, j'allais dire, tenter
22:16de donner à l'Ukraine un peu plus
22:18de souplesse dans cette
22:20guerre. Et donc c'est pour ça que chacun emboîte le pas.
22:22Après, je suis d'accord sur le discours
22:24du quai d'Orsay, même si c'est
22:26l'Elysée qui parle, on a bien compris.
22:28C'est un terrain de jeu qui est celui du président de la République.
22:30Et en fait, M. Barreau dit à sa façon
22:32un peu moins clairement, peut-être, que le président de la République,
22:34qu'on ne dit pas ce qu'on fait.
22:36Mais on ne s'interdit rien.
22:38Donc pourquoi pas décider l'armée
22:40sur le sol, l'armée au sol,
22:42il le redit. Quant aux missiles, oui,
22:44forcément, on serait les derniers à ne pas y aller.
22:46Donc c'est aussi un moyen
22:48de dire, je reprends deux de ces termes
22:50qu'il a employés sur France 3,
22:52ne nous laissons pas intimider, et Vladimir Poutine
22:54se comporte comme un agent
22:56déstabilisateur. Donc on est là-dedans,
22:58on est dans une rhétorique guerrière
23:00avec des mots de la guerre froide, sauf que ce n'est pas une guerre froide,
23:02c'est une guerre chaude. – L'idée aussi,
23:04quand un calmet, c'est de dire aux Russes, aux Américains,
23:06aux Britanniques, pourquoi pas, ne nous oubliez pas,
23:08nous la France, on fait aussi partie de l'équation.
23:10– Oui, c'est ça, et avec cette
23:12question de cible sur le
23:14territoire russe qui est, on le sait,
23:16c'est l'un des points qui fait
23:18le plus polémique entre
23:20alliés, puisque c'est la crainte
23:22après que Poutine, lui,
23:24ne nait des représailles avec
23:26l'arme nucléaire, c'est très longtemps
23:28ce qu'on a compris en Occident
23:30de la ligne rouge qu'avait
23:32fixée, pour le coup, Vladimir Poutine,
23:34c'était que si jamais on touchait
23:36aux intérêts essentiels nationaux
23:38de la Russie, dans ces cas-là,
23:40lui, il n'hésiterait pas à utiliser
23:42l'arme nucléaire. On a vu qu'avec
23:44l'avancée des Ukrainiens dans la région de
23:46Kursk, donc sur une partie du
23:48territoire russe, cette ligne rouge
23:50avait été dépassée et que
23:52Poutine n'avait pas fait
23:54preuve de représailles immédiatement,
23:56ce qui fait que les Occidentaux
23:58osent davantage monter d'un cran
24:00dans leurs réponses, petit à petit, avec
24:02effectivement, en ligne de mire, l'arrivée
24:04de Donald Trump en janvier prochain.
24:06Ça fait partie de cette escalade
24:08verbale, on va dire, parce qu'il n'est pas
24:10militaire. Il faut avancer ses pions le plus vite possible,
24:12parce que lorsque Trump va arriver, il va
24:14vouloir tout secouer le plus vite possible
24:16et donc les pions vont être figés
24:18là où ils seront, et donc d'où le fait que
24:20l'Occident, en l'occurrence l'Europe,
24:22avance le plus vite possible aussi
24:24pour accélérer
24:26avant l'arrivée de Trump. Et d'ailleurs, Donald Trump
24:28lui aussi a accéléré, parce qu'il n'est même pas
24:30encore dans le siège
24:32à la Maison-Blanche de retour, que
24:34il a déjà positionné le fait qu'il
24:36voulait un cessez-le-feu, et en fait,
24:38en gros, ce qu'il pousse, lui,
24:40c'est que l'Ukraine accepte
24:42d'avoir une position
24:44diminuée, et que donc la Russie,
24:46finalement, Vladimir Poutine, sorte assez
24:48victorieux de cet échange, donc
24:50il y a quelque chose qui va se passer
24:52dans les semaines à venir, avant que
24:54véritablement,
24:56il pousse les Ukrainiens
24:58à vraiment négocier, et à négocier
25:00en leur des faveurs. – Paul Decoustin,
25:02Quentin Calmet parlait de la réaction
25:04et de l'attitude de l'Europe,
25:06mais on a l'impression, finalement, que
25:08chaque État joue un peu sa partition,
25:10qu'il n'y a pas une réelle unité aujourd'hui.
25:12– Alors, la France et la Pologne,
25:14notamment, vont essayer de
25:16construire une union un peu plus solide
25:18dans les mois qui viennent,
25:20en signant un traité,
25:22qui pourrait permettre à la France
25:24d'accorder une sorte de soutien
25:26supplémentaire, et de
25:28dire à la Pologne
25:30qu'elle pourra compter sur la France
25:32en cas d'agression russe, par exemple,
25:34et donc, peut-être,
25:36détacher un peu la Pologne
25:38de son allié américain.
25:40Ça, c'est le genre de
25:42manœuvres européennes qui peuvent permettre
25:44de construire un front européen
25:46un peu plus uni et un peu plus solide,
25:48et, effectivement, empêcher les prises de parole
25:50les uns sans les autres,
25:52qui, pour le coup,
25:54renforcent la position russe et Vladimir Poutine.
25:56– On avait parlé d'ambiguïté stratégique.
25:58L'expression, on s'en souvient, avait été utilisée
26:00quand Emmanuel Macron avait évoqué
26:02un possible envoi de troupes au sol.
26:04Cela avait été très critiqué à l'époque.
26:06On comprend quoi ? Que ça reste d'actualité, du coup ?
26:08– Oui, puisque les mots ont été reutilisés de la même manière.
26:10Je disais que c'est quand même l'expression du Président de la République.
26:12C'est son domaine, c'est constitutionnel.
26:14Donc, on est toujours dans cette ambiguïté.
26:16Mais il ne faut pas oublier que Vladimir Poutine, lui aussi,
26:18s'est exprimé en regardant vers Donald Trump.
26:20Parce que cette surenchère,
26:22comme je le disais, de guerre froide en pleine guerre chaude,
26:24c'est aussi avec cette date du 20 janvier
26:26qui fera que le 21 janvier,
26:28logiquement, tout est réglé, si on croit Donald Trump.
26:30Donc, tout le monde parle à Donald Trump.
26:32Donald Trump parle tout seul, mais dit qu'il va tout régler.
26:34Donc, chacun essaye, d'un côté,
26:36de soutenir l'Ukraine à sa façon
26:38et en poussant un peu plus loin.
26:40Quant à d'autres, comme Vladimir Poutine,
26:42on ne reculerait pas et on verra ce qu'on peut négocier
26:44à ce moment-là.
26:46Sur les troupes au sol, pour préciser,
26:48on forme déjà, en France, dans l'Est du pays,
26:50sans dévoiler la localisation du camp,
26:52des soldats ukrainiens.
26:54Toute une brigade qui retourne ensuite sur le front.
26:56Ce qu'on pourrait faire,
26:58peut-être à l'avenir,
27:00c'est envoyer des formateurs français
27:02en Ukraine pour former directement sur le terrain
27:04les soldats ukrainiens.
27:06Donc, ambiguïté et stratégie.
27:08C'est effectivement comme ça qu'il l'illustre.
27:10Merci de ce débat.
27:12Merci à tous les quatre.
27:14On continue, bien sûr, la seconde partie des informés.
27:16Dans un instant, il est 20h30.
27:18...
27:24France Info, 20h30, Stéphane Milhomme.
27:26Et si départements du sud-est de la France
27:28et région lyonnaise sont ce soir
27:30en vigilance orange face à la tempête
27:32Berthe, la saunée Loire
27:34et jusqu'à la haute Loire, avec le Rhône
27:36et le Puy-de-Dôme au milieu,
27:38la France met en garde contre des vents
27:40pouvant dépasser les 100 voire 120 kmh,
27:42notamment dans la vallée du Gier.
27:44Alors, 13 lignes de train
27:46seront à l'arrêt demain en Auvergne-Rhône-Alpes
27:48au départ ou à l'arrivée
27:50de Lyon, Grenoble, Saint-Etienne
27:52ou encore Clermont et le Puy-en-Velay.
27:54Quatre jours après
27:56le passage cette fois de la tempête Caetano,
27:58Enedis doit encore établir
28:00le courant dans 2000 foyers
28:02dans les pays de la Loire et la Normandie.
28:04En Roumanie, le Premier ministre
28:06Marcel Kiolakou arrive en tête
28:08du premier tour de la présidentielle,
28:1025% des suffrages.
28:12C'est encore le résultat d'un sondage sorti des Unes.
28:14Il devrait affronter le 8 décembre
28:16une candidate de centre droit,
28:18Elena Laskony, qui recueille
28:20près de 18%.
28:22Israël dénonce le meurtre d'un rabbin
28:24après la découverte d'un corps aux Émirats Arabes Unis.
28:26La victime avait la double nationalité,
28:28israélienne et moldave.
28:30Le Premier ministre Benjamin Netanyahou
28:32qualifie ce meurtre d'acte terroriste
28:34contre un antisémite haineux.
28:36Le ministre de l'Intérieur des Émirats
28:38annonce l'arrestation de trois suspects.
28:40Le Havre s'impose à Nantes.
28:42Deux à zéro, non sans mal,
28:44le match de foot a été interrompu pendant une demi-heure.
28:46Alors que les footballeurs étaient dans les arrêts de jeu,
28:48des supporters mécontents des résultats
28:50des Canaries avaient envahi le stade.
28:52La suite de cette douzième journée
28:54de Ligue 1 est dès 20h45.
28:56Depuis la pelouse de Nice,
28:58les footballeurs de l'OGC Nice affronteront Strasbourg.
29:0420h, 21h.
29:06France Info, les informés.
29:08Victor Matei.
29:10Bienvenue, si vous voulons rejoigner dans les informés,
29:12avec ce soir, Quentin Calmet, journaliste politique
29:14et parlementaire à Public Sénat.
29:16Paul Decoustin, rédacteur en chef adjoint
29:18au journal La Croix. Serge Simineau,
29:20journaliste au service politique de France Télévisions.
29:22Et Amélie Le Breton,
29:24communicante présidente de l'agence de communication
29:26Coriolink.
29:28C'est une initiative, pour le moins
29:30critiquée, celle du député
29:32insoumis Hugo Bernalicis, de proposer
29:34le retrait du code pénal
29:36du délit d'apologie du terrorisme.
29:38Proposition de loi
29:40défendue par la chef de file
29:42des élus LFI à l'Assemblée, Mathilde Panot.
29:44Il se trouve qu'avant
29:462014, avant la loi qui a mis
29:48dans le code pénal l'apologie du terrorisme.
29:50Avant cela, c'était dans le droit
29:52de presse, comme c'est d'ailleurs le cas
29:54pour l'apologie de crimes de guerre.
29:56Et ce que nous dénonçons,
29:58c'est justement que ce soit dans le code pénal
30:00et non plus dans le droit de presse.
30:02Donc nous n'abrogeons pas le délit
30:04d'apologie du terrorisme, nous le remettons
30:06dans le droit de presse, comme c'est le cas
30:08pour l'apologie de crimes de guerre.
30:10Une demande dont se désolidarise
30:12au sein de l'Union de la Gauche,
30:14au sein du Nouveau Front Populaire, le Parti Socialiste.
30:16Écoutez cette fois Boris Vallaud,
30:18le patron des députés PS.
30:20Je crois que dans un pays comme le nôtre,
30:22qui a été endeuillé
30:24régulièrement par le terrorisme,
30:26la répression pénale
30:28par les moyens du droit pénal
30:30de la provocation
30:32et de l'apologie du terrorisme
30:34est nécessaire à la lutte
30:36contre le terrorisme lui-même.
30:38Et donc, si votre question c'est de savoir
30:40si nous soutenons cette proposition d'abrogation,
30:42nous ne la soutenons pas.
30:44Boris Vallaud,
30:46quant à Othmane Nassrouf, secrétaire d'Etat
30:48auprès du ministre de l'Intérieur,
30:50en charge désormais de la citoyenneté
30:52et de la lutte contre les discriminations,
30:54il va encore plus loin.
30:56Je veux dire clairement que cette proposition
30:58de loi est une honte,
31:00qu'elle est indigne,
31:02qu'elle est une insulte à toutes les victimes
31:04du terrorisme dans notre pays.
31:06Elle est aussi
31:08un feu vert donné
31:10à tous ceux qui veulent
31:12banaliser le terrorisme,
31:14à tous ceux qui le justifient, à tous ceux qui l'encouragent.
31:16Othmane Nassrouf, Serge Sémineau,
31:18vous allez me dire que chacun joue sa partition
31:20pour que les gens qui nous écoutent
31:22et nous regardent comprennent bien
31:24que la France insoumise propose-t-elle
31:26ce retrait de délit d'apologie du terrorisme ?
31:28C'est par intérêt personnel ou cela va plus loin ?
31:30Vous me donnez combien de temps pour résumer ça ?
31:32La politique, c'est souvent
31:34une histoire de texte mais aussi de contexte.
31:36Alors clairement, l'agenda de la France insoumise,
31:38pour un texte déposé mardi,
31:40parmi d'autres propositions de loi,
31:42on peut tout à fait considérer que le contexte
31:44n'est pas le bon. Mais y a-t-il un bon contexte
31:46dès qu'on touche à ce qui est au cœur
31:48de ce qu'a subi la France ces dernières années,
31:50c'est-à-dire le terrorisme ?
31:52C'est bon parce qu'on est juste après le 13 novembre,
31:54parce que c'est le procès de Samuel Paty, pour ces raisons-là ?
31:56Voilà, c'est pour ça que je dis que c'est aussi une question de contexte.
31:58Après, sur le fond,
32:00la loi du 13 novembre 2014,
32:02les dates sont parfois bizarres,
32:04répondait à un contexte
32:06mis en avant
32:08par un ancien juge antiterroriste,
32:10Marc Trividic, qui lui-même considère
32:12que le fait d'avoir mis ça dans la loi
32:14est dévoyé. Je crois qu'il y a eu plus de 390
32:16signalements ou saisines
32:18par rapport à cette loi de 2014
32:20depuis le 7 octobre 2023.
32:22T'as exprès instrumentalisé politiquement,
32:24dit même Bernard Cazeneuve, ancien Premier ministre.
32:26Voilà, 7 octobre 2023 jusqu'à aujourd'hui.
32:28Donc, ce qui n'était jamais arrivé jusque-là.
32:30Donc le débat, il est,
32:32non pas d'abroger l'idéologie du terrorisme,
32:34puisque ce serait, d'après la proposition
32:36de la France Insoumise, reclassé
32:38dans la loi de la presse de 1881,
32:40ce qui était le cas au départ.
32:42Après, comment dire,
32:44l'opposition à LFI,
32:46qui est très large, le gouvernement,
32:48c'est M. Retailleau, qui a en fait
32:50fait de la publicité à la France Insoumise,
32:52ce qui, jusque-là, s'était passé sous les radars.
32:54Il parle de honte, je vais le citer.
32:56– Il en fait de la publicité parce que c'est lui qui poste un message pour condamner.
32:58– Voilà, c'est difficile de faire plus ignoble.
33:00Éric Ciotti, une proposition de la honte.
33:02Et le Parti Socialiste,
33:04ne censure pas le texte,
33:06mais dit qu'il faudrait redéfinir,
33:08dans le cadre de cette loi, ce que veut dire l'apologie du terrorisme.
33:10– Ne s'y associe pas.
33:12– Voilà, on est sur un débat à large.
33:14Et pour répondre maintenant à la question,
33:16c'est le procès à la France Insoumise,
33:18de tenter d'aller à l'encontre de ce qu'ont subi
33:20et Mathilde Panot et Rima Hassan,
33:22qui ont été effectivement convoqués
33:24pour répondre d'apologie du terrorisme.
33:26Donc c'est un maelstrom.
33:28Et sur le fond, il y a un vrai débat
33:30qui s'était posé déjà en 2014.
33:32Peut-on faire de loi d'exception le droit commun ?
33:34Et ce débat-là, c'est pas sur ce sujet-là qu'on l'aura.
33:36Bien évidemment, il est trop sensible,
33:38et c'est logique, mais il s'était posé
33:40déjà au moment de la discussion de cette loi.
33:42– Il y a dix ans, Amélie Lebreton.
33:44– C'est quand même la priorité par rapport
33:46aux discussions qu'il y a en ce moment
33:48dans les deux chambres au Parlement,
33:50et vis-à-vis aussi du timing.
33:52Parce qu'on a parlé tout à l'heure de la COP 29.
33:56On parlera peut-être du PLF,
33:58donc du projet de loi de finances.
34:00– Et du budget.
34:02– Voilà, et du budget.
34:04Et donc on a une sorte de…
34:06C'est comme s'ils étaient en décalage total
34:08en proposant ce texte,
34:10sachant qu'en plus, franchement,
34:12il faut être juriste pour comprendre
34:14le truc pénal, le code de la presse,
34:16le code pénal.
34:18Je ne dis pas que le débat ne peut pas avoir lieu,
34:20mais est-ce que c'était une obligation
34:22de le faire maintenant, alors que
34:24il y a certainement, j'imagine,
34:26les électeurs de la France insoumise
34:28comme les électeurs d'autres parties
34:30attendent peut-être qu'on réponde à des questions
34:32qui sont de l'ordre de priorité pour eux.
34:34Et quand on interroge les Français
34:36sur les éléments de priorité,
34:38de changer les éléments entre le code pénal
34:40et le code de la presse, je ne suis pas sûre que ça rentre dedans.
34:42Donc je me suis interrogée en termes de stratégie politique
34:44et en termes de stratégie de communication,
34:46de me dire, franchement, il y a d'autres débats
34:48sur lesquels les parlementaires
34:50et les députés pourraient prendre plus
34:52de place, et notamment là,
34:54ils vont porter l'abrogation de la réforme des retraites.
34:56Là, il va y avoir un vrai débat
34:58parce que là, l'ensemble des Français
35:00se sent concernés par ce genre de texte.
35:02– Oui, mais il y a un contexte, pardon, international,
35:04c'est que Benjamin Netanyahou
35:06vient de subir les foudres du CPI
35:08et qu'à la fois…
35:10– On rappelle le Premier ministre israélien, avec un mandat d'arrêt
35:12mis par la Cour pénale.
35:14– Et que de l'autre côté, la France insoumise,
35:16et je rejoins une partie de ce que vous dites,
35:18mais défend aussi cette idée qu'aujourd'hui,
35:20il semble interdit de dire qu'il faut regarder
35:22les Gazaouis massacrés.
35:24C'est pas un débat national,
35:26mais un député a aussi cette possibilité de parler de ça.
35:28Donc ça s'inscrit dans un débat très
35:30la France insoumise, là-dessus c'est tout à fait
35:32juste de le dire, après les priorités
35:34des députés, elles ne sont pas uniquement
35:36dans le budget qui est en discussion.
35:38Donc c'est aussi politiquement une volonté,
35:40et je termine là-dessus par Victor,
35:42de fracturer, en tout cas de tester,
35:44une partie du nouveau Front populaire
35:46sur ce terrain international,
35:48et il faut avouer que là aussi,
35:50on parlait d'ambiguïté stratégique tout à l'heure,
35:52le NFP n'est pas dans une clarté stratégique sur ce point-là.
35:54– Sur le fond et sur la forme, Quentin Calmet.
35:56– Oui, ça rappelle, il y a un an,
35:58lorsque la France insoumise avait du mal
36:00à qualifier le Hamas, et malheureusement
36:02c'est pour ça que la gauche explose
36:04c'est parce que depuis un an,
36:06il y a des divergences complètes de stratégie
36:08et le Parti socialiste
36:10ne pourra pas aller
36:12complètement dans le sens de la France insoumise
36:14parce que depuis un an,
36:16on reproche à la France insoumise de ne pas avoir su nommer
36:18aussi ce qu'était le Hamas.
36:20C'est quelque chose qui ressort beaucoup.
36:22Maintenant,
36:24il y a des exemples qui sont donnés par la France insoumise
36:26qui cite un délégué
36:28syndical de la CGT
36:30qui a été condamné à cause
36:32de ce volet du texte
36:34en disant, les horaires de l'occupation illégale
36:36se sont accumulées depuis le 7 octobre
36:38elles reçoivent les réponses qu'elles ont provoquées.
36:40Donc ils se servent de cet
36:42exemple en disant, on bride
36:44la liberté d'expression
36:46de ce délégué syndical
36:48sauf que certains diront qu'on peut aussi lire
36:50dans ses propos une forme
36:52d'appel
36:54au terrorisme
36:56mais c'est compliqué,
36:58c'est là qu'on voit la gêne à gauche.
37:00Est-ce qu'il y a Paul Decoustin sur ce sujet ?
37:02Oui tout à fait, c'est un sujet
37:04éminemment politique. En fait, la France insoumise
37:06appuie constamment
37:08sur ce sujet
37:10parce qu'elle s'attire du coup
37:12les foudres unies du reste
37:14de la classe politique et ça lui permet
37:16de consolider en tout cas une certaine base
37:18et effectivement
37:20sur ce délit d'apologie du terrorisme
37:22la France insoumise, après le 7 octobre
37:24et après ces difficultés de condamnation
37:26dans des mots clairs, ou en tout cas
37:28dans les mêmes mots
37:30que le reste de la classe politique
37:32a reçu énormément de plaintes
37:34notamment d'associations de défense juive
37:36qui ont ciblé tout particulièrement
37:38notamment Mathilde Panot et
37:40Rima Hassan, l'eurodéputée LFI
37:42qui elle, effectivement
37:44a été au cœur
37:46de ces plaintes ciblées.
37:48J'entendais un essayiste
37:50Serge Siminaud dire que cela aurait été
37:52plus apaisant, en quelque sorte
37:54si l'initiative n'était pas venue de la France insoumise.
37:56Est-ce qu'il aurait pu en être aussi ?
37:58Elle serait venue de personne d'autre.
38:00C'est ce que j'allais vous demander.
38:02C'est vrai que la réponse est dans la question.
38:04Pour autant, ce débat-là qu'on a là
38:06à notre niveau
38:08il faut qu'à un moment donné peut-être des députés
38:10ou d'autres s'en saisissent parce que
38:12ils posent la question, c'est ce que je disais tout à l'heure
38:14des lois dans certaines circonstances
38:16des lois d'exception, ce que j'appelle des lois d'exception
38:18quand elles rentrent dans le droit commun
38:20à un moment donné sont inadaptées ou dévoyées
38:22et ce n'est pas la France insoumise
38:24qui dit ça, c'est un ex-juge antiterroriste
38:26qui l'a dit clairement
38:28c'était utile quand je l'ai demandé
38:30aujourd'hui c'est dévoyé. Donc c'est aussi les questions
38:32qu'on doit se poser mais il n'y a jamais de bon moment
38:34dès qu'on parle de terrorisme.
38:36Amnesty International notamment critique cette loi
38:38depuis plusieurs années en
38:40disant qu'elle restreint la liberté d'expression
38:42en France.
38:54La FNSEA annonce
38:56deux nouvelles actions
38:58mardi et pour trois jours
39:00cette fois pour dénoncer les entraves à l'agriculture
39:02et tout ce qui aujourd'hui
39:04contraint leur activité.
39:06Cette action apparaît aujourd'hui devant la pyramide
39:08du Louvre le lendemain des manifestations
39:10contre les violences faites aux femmes.
39:12Une centaine de militantes féminines
39:14et du mouvement pour la libération de la femme
39:16se sont rassemblées.
39:18Des manifestants de plusieurs pays
39:20venus également défendre les femmes opprimées
39:22par les guerres et les dictatures.
39:24Deux adolescents en garde à vue à Toulouse
39:26soupçonnés d'être impliqués
39:28dans le meurtre d'un quadragénaire.
39:30C'était dans la nuit de vendredi à samedi.
39:32Des images de vidéoprotection montrent les deux jeunes
39:34en train de poursuivre la victime
39:36retrouvées mortes poignardées quelques heures plus tard
39:38à Blagnac.
39:40La Turquie et la Russie continuent de faire des affaires.
39:42Le président turc Recep Tayyip Erdogan
39:44souhaite l'expansion du volume
39:46des échanges commerciaux entre les deux pays.
39:48Il le dit au téléphone à Vladimir Poutine
39:50tout en condamnant l'offensive russe
39:52en Ukraine.
39:54La Turquie opte toujours pour la neutralité
39:56entre les deux belligérants
39:58et ne s'est pas jointe aux sanctions occidentales
40:00contre Moscou.
40:02Un derby parisien pour refermer la dixième journée
40:04de top 14 de rugby.
40:06A 21h05, le stade français accueille le Racine 92.
40:08Classement toujours dominé par Toulouse
40:10avant Bordeaux-Beigle.
40:20La situation politique
40:22avec ce qui attend le Premier ministre
40:24dans les prochains jours concernant le budget
40:26et le projet de loi de finances arrive demain au Sénat.
40:28C'est aussi demain que le chef du gouvernement
40:30reçoit plusieurs chefs de délégation
40:32parlementaire, notamment
40:34Marine Le Pen, elle qui a menacé
40:36de voter une motion de censure
40:38à l'encontre du gouvernement cette semaine.
40:40Je vous propose d'écouter le porte-parole
40:42du parti d'extrême droite, le Rassemblement
40:44National, Sébastien Chenu.
40:46Jusqu'à aujourd'hui, Michel Barnier
40:48crée les conditions d'une censure.
40:50Demain, il rencontre Marine Le Pen.
40:52Peut-être va-t-il lui faire un certain
40:54nombre de révélations, déclarations,
40:56orientations différentes.
40:58– Vous n'avez pas l'air de trop y croire.
41:00– Aujourd'hui, je les connais.
41:02Aujourd'hui, il crée les conditions
41:04d'une censure, évidemment.
41:06– Sébastien Chenu chez nos confrères de LCI.
41:08Tiens, quand incalmé, en quoi Michel Barnier
41:10créerait-il les conditions lui-même
41:12de cette censure ?
41:14– Je pense qu'ils se sont sentis ignorés
41:16par le Rassemblement National depuis septembre.
41:18Alors qu'en plus, ils s'étaient
41:20eux-mêmes convaincus, je pense qu'ils étaient
41:22au centre du jeu politique.
41:24Les propositions reprises dans le
41:26projet de finance et même les
41:28bougées depuis la présentation, il n'y en a
41:30aucun qui va dans le sens, pour l'instant,
41:32du Rassemblement National. Et je crois même que
41:34Marine Le Pen explique que la façon
41:36dont se sont passés les débats,
41:38avec un gouvernement qui laisse les députés
41:40s'enliser eux-mêmes
41:42dans le débat budgétaire, que ce soit
41:44la sécurité sociale ou le budget de l'État,
41:46au final, ça donne une image
41:48qu'elle, elle trouve délétère
41:50d'un Michel Barnier et de son gouvernement qui auraient
41:52laissé, en fait, l'Assemblée pourrir
41:54le débat budgétaire
41:56avec, en plus, des députés
41:58du bloc central qui étaient absents.
42:00Donc ça donne la sensation que rien ne se
42:02passait dans l'hémicycle. – Mais cette menace
42:04de censure, c'est un coup de bluff ?
42:06Ou c'est une réelle question ?
42:08– C'est une bonne question. J'avais écrit un coup de poker menteur.
42:10– Vous pouvez le dire, alors.
42:12– Mais coup de bluff, si vous voulez.
42:14Effectivement, on n'en sait rien. D'ailleurs, j'avais une collègue
42:16d'LCP au téléphone hier. On se demandait si on allait travailler
42:18à Noël parce que censure
42:20et, du coup, qu'il fallait
42:22être sur le pont. Personne n'en sait rien.
42:24Comment savoir ? Est-ce que Marine Le Pen,
42:26sur quoi est-ce qu'elle va lâcher ? Au départ,
42:28elle a dit, si on touche au pouvoir d'achat
42:30des Français, on votera la censure.
42:32On peut mettre tout ce qu'on veut
42:34dans « toucher au pouvoir d'achat ». – On est à peu près sûr
42:36que le budget va toucher au pouvoir d'achat des Français.
42:38– Du coup, ça veut dire que quoi ? Il faut qu'on revienne sur
42:40les 20 milliards d'euros d'économie prévus ?
42:42C'est pas possible. Le gouvernement
42:44en a fait lui aussi une ligne rouge.
42:46On va voir demain, c'est à 8h30, la rencontre.
42:48Il y a maintenant
42:50d'autres points sur lesquels ils sont plus précis.
42:52Pas de hausse de taxes sur l'électricité,
42:54suppression de l'aide médicale d'État,
42:56baisse de la contribution de la France à l'Union européenne.
42:58Ce sont des lignes rouges qui sont maintenant édictées.
43:00Là-dessus, encore une fois, je vois mal
43:02la France. Avec un gouvernement,
43:04Michel Barnier, ancien commissaire européen,
43:06baisser la part de la contribution
43:08française à l'Union européenne, ce serait un symbole
43:10qui serait terrible. Donc là,
43:12on va vraiment vers un bras de fer
43:14et à voir ensuite ce qui se passera en décembre.
43:16– Amélie Lebreton ? – Il y a plusieurs choses
43:18dans ce qui va se passer la semaine prochaine.
43:20D'abord, effectivement, sur Marine Le Pen,
43:22elle a entretenu un flou
43:24sur quelque chose d'assez large.
43:26Par exemple, quand elle utilise
43:28le terme de pouvoir d'achat qui doit être
43:30sanctuarisé, on peut mettre tout ce qu'on veut
43:32dedans. En fait, elle donnait
43:34un cadre assez flou pour que
43:36Michel Barnier puisse un peu se dire
43:38je vais lui donner ce qu'elle veut.
43:40Sauf que ce n'est donc pas ce qui s'est passé.
43:42Et là, sur le terrain,
43:44les députés RN
43:46voient bien que ça pousse
43:48chez notamment les militants, mais pas que,
43:50les électeurs, qui disent en fait
43:52on a voté pour que vous puissiez
43:54secouer le cocotier. Et là,
43:56vous attendez sagement que
43:58finalement, Michel Barnier
44:00fasse l'exercice que lui avait décidé dès le début
44:02parce que les commentateurs ont parlé
44:04par exemple à gauche du blues des députés
44:06qui s'étaient beaucoup investis. Il y avait des tonnes
44:08d'amendements sur ce PLF. Et là,
44:10il part au Sénat. Et on a l'impression
44:12que finalement, ça a été complètement... Enfin, le travail
44:14parlementaire n'a pas eu lieu.
44:16Alors que, souvenez-vous, Michel Barnier,
44:18quand il a pris sa fonction, il a dit
44:20je vais écouter, je vais respecter.
44:22Et donc, elle, elle est tiraillée
44:24parce qu'elle doit rendre des comptes
44:26parce que dans pas longtemps, il faut que
44:28tout le monde en ait conscience, il y aura de nouvelles élections.
44:30Et donc, elle va retourner devant
44:32les électeurs et
44:34Jordan Bardella aussi. Et puis, il y a autre chose.
44:36Quand on préparait
44:38l'émission, la question, c'était de se dire semaine décisive.
44:40Moi, ça m'a fait penser à ce film
44:42de 1993 qui s'appelle Un jour sans fin
44:44ou le film de la marmotte où en fait, on revit
44:46tout le temps la même séquence.
44:48Le jour de la marmotte, on revit tout le temps la même séquence.
44:50C'est un peu ça. Et moi, je me dis
44:52la censure, j'ai l'impression que
44:54toutes les semaines, on pourrait se poser la question
44:56d'y avoir un jour une censure.
44:58Et peut-être que... Est-ce que Michel Barnier sera encore
45:00là la semaine prochaine ?
45:02C'est presque une fatalité, maintenant,
45:04dans l'exercice de la démocratie
45:06française, là, là, sur ces prochains mois.
45:08Et c'est jamais une bonne nouvelle pour nous.
45:10C'est une question de jour, Serge Siminaud ?
45:12De voir le Premier ministre tomber et son gouvernement ?
45:14Je ne sais pas parce qu'on ne parle plus de budget,
45:16on ne parle plus de rien.
45:18C'est-à-dire que dans cette semaine
45:20où il va rencontrer tout le monde,
45:22il va négocier quoi ?
45:24Le contraire de ce qu'il défend depuis qu'il est arrivé.
45:26Il dit, bon, je n'ai pas eu beaucoup de temps pour faire un budget.
45:28C'est vrai de ce débat.
45:30C'est-à-dire qu'il n'a pas eu beaucoup de temps, mais qu'il a accepté de le faire.
45:32Il le répète à l'envir. J'ai fait un budget en 15 jours.
45:34Voilà. Et si un élève dit ça
45:36à son professeur tous les jours, au bout d'un moment,
45:38il aura sans doute une mauvaise note.
45:40Mais pour le reste, qu'est-ce qui se passe avec le RN ?
45:42On ne cesse de dire qu'il a la clé de la censure.
45:44Mais pas seulement. La clé de la censure,
45:46elle est du côté du gouvernement,
45:48pas simplement vis-à-vis du RN,
45:50mais aussi par rapport aux amendements du Nouveau Front Populaire,
45:52aux amendements d'une partie
45:54de la droite républicaine qui, un jour,
45:56est dans la majorité, un jour dans l'opposition.
45:58Donc, qu'est-ce qu'ils peuvent se dire demain ?
46:00Et en partie entre les mains de la gauche également.
46:02Ça, c'est un autre débat qu'on va aborder peut-être dans un deuxième temps.
46:04C'est-à-dire, est-ce que le Parti Socialiste n'est pas en train
46:06de devenir un élément du socle commun ?
46:08Mais ça, c'est un peu compliqué pour un dimanche soir.
46:10Mais par rapport au RN,
46:12c'est quoi le pouvoir d'achat ? C'est une bonne question.
46:14Est-ce que ne pas voter des augmentations
46:16de cotisations patronales, ce n'est pas prendre
46:18le pouvoir d'achat aux Français ?
46:20Donc, les incohérences du RN font qu'aujourd'hui,
46:22ils sont quasiment, et si ce n'est pas le cas,
46:24je viendrai m'excuser devant vos auditeurs et spectateurs,
46:26ils sont dans l'obligation, et vous l'avez dit Amélie,
46:28de voter cette censure.
46:30Parce que les terrains qu'ils ont conquis,
46:32les retraités, et aussi les chefs d'entreprise,
46:34leur demandent de censurer.
46:36Parce que d'un côté, les retraités, on leur prend des sous,
46:38et de l'autre côté, les chefs d'entreprise, on peut leur en prendre.
46:40Donc, ils n'ont pas d'autre choix.
46:42Et puis, il y a une grande diversion possible pour Marine Le Pen,
46:44même si ce n'est pas la même temporalité,
46:46c'est de faire oublier qu'elle risque d'être
46:48interdite d'élection présidentielle en 2027,
46:50avec le procès des assistants parlementaires européens.
46:52– Et les réquisitions qui sont récemment tombées,
46:54concrètement, qu'est-ce qu'ils peuvent se dire
46:56demain Michel Barnier et Marine Le Pen ?
46:58– Soit vous faites des concessions sur certains éléments du budget,
47:00mais je n'y crois pas, soit vous nous donnez des gages pour la suite.
47:02Loi immigration, etc.
47:04– Proportionnelle.
47:06– Voilà, et puis est-ce que Michel Barnier a vraiment envie
47:08de rester Premier ministre ? Il ne peut plus rien faire.
47:10Socle commun, il est contre lui.
47:12Son ministre de l'économie a fait une interview
47:14en disant qu'il y avait une taxe de trop,
47:16en défendant les patrons, donc en fait Michel Barnier,
47:18s'il veut vraiment passer de bonne fête de Noël,
47:20qu'il reste à s'en survenir.
47:22– Le conseil de Monsieur Stéphane Minot à Michel Barnier.
47:26Allez, on continue à parler de cette semaine
47:28qui s'annonce difficile pour le Premier ministre,
47:30ce sera après le Fil info 20h50.
47:32Stéphane Minhomme.
47:34– 6 départements restent en vigilance orange
47:36face à la tempête Berthe,
47:38devant des rafales de vent qui pourraient dépasser
47:40les 100 km heure.
47:42La vigilance vent concerne cette grande zone
47:44de la région lyonnaise, l'Auvergne
47:46et jusqu'à la Saône-et-Loire.
47:48Ce nouveau drame en Espagne, en lien avec les inondations
47:50de la fin octobre dans la région de Valence,
47:52un homme est mort aujourd'hui
47:54après l'effondrement d'un toit d'une école
47:56dont il assurait la remise en état.
47:58Il y a également un blessé, le Premier ministre
48:00Pedro Sanchez salue le travail de ces Espagnols
48:02qui participent aux travaux de reconstruction.
48:04Beyrouth, toujours la cible d'Israël
48:06qui poursuit sa traque contre le Hezbollah
48:08avec deux nouvelles frappes
48:10ces dernières heures sur le sud de la capitale
48:12libanaise, le secteur de Kafat
48:14avec dans le même temps
48:16250 projectiles tirés par le Hezbollah
48:18vers Israël, selon l'armée israélienne.
48:20Le chef de la diplomatie européenne
48:22Joseph Borel appelle lui
48:24toujours à un cessez-le-feu immédiat
48:26au Liban. Nice face à Strasbourg
48:28pour refermer la douzième journée de Ligue 1.
48:30On joue depuis maintenant 5 minutes.
48:32Le Havre a battu précédemment Nantes
48:342 à 0. Match qui a été arrêté
48:36puis repris après une demi-heure d'attente.
48:38Des supporters mécontents des Canaries
48:40avaient envahi le stade de la Beaujoire.
48:42Et puis en Suisse,
48:44les habitants du canton de Bâle
48:46votent pour la tenue de l'Eurovision
48:48en mai prochain dans leur région
48:50à une écrasante majorité. Un habitant contestait
48:52le fait que l'organisation de la soirée coûte
48:5440 millions d'euros l'an dernier.
48:56C'est le chanteur suisse non-binaire Nemo
48:58qui l'avait emporté.
49:00France Info
49:0420h, 21h
49:06les informés
49:08internautaient.
49:10Et cette semaine qui s'annonce donc compliquée
49:12pour Michel Barnier. Nous avons évoqué ce rendez-vous
49:14demain matin avec Marine Le Pen.
49:16Il y a aussi, on l'a dit, le budget
49:18qui arrive au Sénat. Paul Decoustin,
49:20il y aura aussi un autre moment fort de la semaine jeudi prochain
49:22l'abrogation de la réforme des retraites
49:24dans l'hémicycle après avoir été voté
49:26en commission. Voilà encore beaucoup
49:28de choses, beaucoup de défis pour le gouvernement.
49:30Ça c'est sûr, c'est la semaine de tous les dangers.
49:32On n'aimerait pas être à la place
49:34de Michel Barnier, effectivement.
49:36Il va devoir effectivement affronter
49:38les éléments les uns après les autres
49:40et essayer d'arriver
49:42à fournir un budget à la France
49:44pour l'année prochaine. Sinon là,
49:46d'autres problèmes risquent
49:48d'arriver et d'autant plus grave
49:50que là c'est
49:52les instances internationales et les marchés
49:54financiers qui risquent de sanctionner lourdement
49:56la France et d'aggraver encore une situation
49:58budgétaire très compliquée.
50:00Et donc Michel Barnier
50:02va avoir fort à faire cette semaine, effectivement.
50:04On est d'accord
50:06qu'il y aura 49.3 à la fin.
50:08Il faut qu'on en soit tous
50:10conscients. Même le gouvernement le dit.
50:12Et d'ailleurs ce ne sera pas un, mais ce sera un.
50:14Une adoption du budget sans vote, pour rappeler aux auditeurs.
50:16Il met donc la responsabilité de ce gouvernement
50:18en jeu. Ce ne sera pas un 49.3
50:20mais ça en sera minimum trois.
50:22Vous avez trois textes. Le projet de loi de finances,
50:24le projet de loi de finances pour la sécurité sociale,
50:26la santé des Français. Et il y a aussi un texte
50:28budgétaire dont on ne parle pas mais qui est
50:30la fin de gestion 2024 et donc
50:3249.3 avec à chaque fois le danger
50:34d'une censure. Et quant à
50:36l'abrogation de la réforme des retraites, en revanche,
50:38elle a de grandes chances de passer.
50:40C'est jeudi en séance et donc là
50:42c'est des difficultés qui ne sont pas
50:44juste à l'agenda mais qui sont
50:46maintenant certaines d'arriver.
50:48Comment est-ce qu'on se prend le mur
50:50avec le moins de douleur
50:52possible dans la semaine ?
50:54Sachant que depuis tout à l'heure, on fait quand même un peu
50:56de la kalinothérapie. Je trouve qu'on est hyper sympa avec
50:58Michel Barnier parce qu'on se dit
51:00que le pauvre... Mais il faut savoir qu'il y a un sondage
51:02qui est sorti hier, enfin aujourd'hui,
51:04dans la tribune dimanche,
51:06qui a été fait avec l'IFOP
51:08ou l'IPSOS ?
51:10Alors il y a les deux.
51:12Qui dit que 53% des
51:14Français s'attendent
51:16et même seraient d'accord pour que
51:18le gouvernement soit censuré.
51:20Il y a une pression des partis politiques d'opposition
51:22mais il y a aussi une pression des citoyens
51:24eux-mêmes. Donc ça ne va pas être simple.
51:26Et il y a autre chose qui se joue.
51:28On se disait, est-ce que c'est une semaine compliquée
51:30pour Michel Barnier ? Mais en fait c'est une semaine compliquée pour
51:32le projet de loi de finances, pour le projet de loi de finances de la sécurité sociale
51:34et pour les autres partis. Pour Marine Le Pen
51:36et puis aussi pour la gauche, puisqu'on en parlera
51:38tout à l'heure, justement sur LFI
51:40qui peut-être, par cette
51:42proposition d'aller sur
51:44cette idée de changer
51:46du code pénal à le code de la presse,
51:48tout ce qui était autour de l'apologie du terrorisme,
51:50eh bien il y a cette abrogation de la
51:52réforme des retraites qui va arriver,
51:54qui est donc dans ce qu'on appelle la
51:56fiche parlementaire de LFI
51:58et le Rassemblement National
52:00dit potentiellement ne pas s'y opposer.
52:02Et qui est embêté ? Le Parti Socialiste.
52:04Pourquoi ? Parce qu'en fait, en abrogeant
52:06la réforme des retraites, on touche
52:08aussi à ce qui avait été mis en place
52:10sous le gouvernement, alors
52:12sous la présidence de François Hollande
52:14et avec le texte de Marisol Touraine
52:16à l'époque. Donc en fait, pourquoi je vous dis ça ?
52:18Ça va aussi fragiliser
52:20cette coalition qui avait
52:22peut-être pas besoin d'être fragilisée.
52:24Je trouve pas qu'on soit très sympa
52:26avec Michel Barnier, puisqu'on dit qu'en gros,
52:28il a créé quand même les conditions
52:30de son départ, d'une certaine manière, et le président de la République
52:32aussi. Après, il est là
52:34pour gouverner, c'est la moindre des choses
52:36qu'il essaye, puisque c'est le point de départ
52:38de toutes ces discussions, de trouver une sorte de socle commun.
52:40Sauf qu'on peut pas faire un socle commun avec un budget
52:42aussi peu clair que celui qui a été présenté.
52:44Où on fait les économies ?
52:46Où est-ce qu'on veut arriver ? On est dans la pure
52:48politique politicienne et le budget est
52:50effectivement, entre guillemets,
52:52entre deux feux, quatre feux,
52:54cinq feux, puisque tous les blocs explosent.
52:56Donc c'est ça qu'on va voir cette semaine,
52:58et puis après, juste un mot sur la brocation de la retraite,
53:00c'est le début, même si elle est votée,
53:02d'un long parcours parlementaire, on a un spécialiste
53:04en face, parce que la suite
53:06du niche parlementaire, c'est une double navette
53:08entre les deux assemblées. – Tout à fait, mais il y a
53:10des navettes, il y a
53:12des endroits pour
53:14examiner le texte au Sénat, même s'il n'est pas
53:16adopté par le Sénat, c'est l'Assemblée nationale
53:18qui a le dernier mot, et donc ça peut, au final,
53:20assez rapidement, d'ici début
53:222025, même si le Sénat vote contre,
53:24être abrogé par les députés. – Paul de Coustin,
53:26est-ce qu'il sera question de la situation politique
53:28demain à la Une de la Croix ? – Alors,
53:30oui, mais on va surtout parler de Notre-Dame
53:32demain, les secrets d'une réussite,
53:34titretons, demain à la Une de la Croix.
53:36– Avec un sondage exclusif que l'on vous dévoile
53:38d'ailleurs, en cette fin d'informé, ce soir
53:40sur France Info. – Voilà, tout à fait, qui montre l'attachement
53:42d'une grande majorité
53:44des Français à la cathédrale,
53:46et un quart des Français qui se disent certains
53:48d'aller la visiter dès sa réouverture.
53:5047%
53:52pensent aller la visiter, et
53:546% sont certains d'y aller les jours suivants
53:56la réouverture. Alors, on apprend
53:58aussi que les jeunes se disent
54:00très attachés, 24% des jeunes
54:02de 18 à 24 ans se disent très attachés
54:04à la cathédrale de Notre-Dame,
54:06c'est plus que les
54:08Français de manière générale,
54:10et sans surprise, évidemment, ce sont les catholiques pratiquants
54:12qui se disent le plus attachés à ce
54:14monument, à 81%.
54:16Le chantier
54:18a été plébiscité, la manière dont
54:20il a été mené, les Français disent que
54:22c'est une fierté et une joie
54:24de voir Notre-Dame réouvrir
54:26dans les temps.
54:2831% des Français y voient
54:30une démonstration du savoir-faire
54:32et de l'artisanat français. – Voilà, sondage à lire
54:34demain dans La Croix
54:36que nous vous dévoilons en exclusivité sur France Info.
54:38Il faut vous y rajouter un mot, Quentin. – Oui, on a
54:40appris aussi dans le même temps que le pape venait en Corse
54:42le 15 décembre, et qu'il ne sera
54:44pas à la réouverture de Notre-Dame,
54:46c'est quand même assez curieux, il y a d'ailleurs
54:48une polémique entre l'Elysée et le Vatican.
54:50– On en a débattu pas mal déjà hier soir dans les
54:52informés, mais on pourra en reparler, et on va
54:54en reparler, c'est une évidence. – Bien sûr,
54:56dans l'événement pour les Corses. – Dans les jours qui suivent
54:58et d'ici au 15 décembre,
55:00bien évidemment. Merci à tous les quatre,
55:02Quentin Calmey, Paul Decoustin, Serge Similaud
55:04et Amélie Lebreton, merci d'être venus ce soir
55:06dans les informés. Les informés qui
55:08reviennent demain matin, merci
55:10à tous ceux qui ont réalisé et
55:12préparé cette émission. Très bonne soirée
55:14à tous.