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00:00Direction à présent la Haute-Vienne où le petit village d'Oradour-sur-Glane est menacé de disparition.
00:05Oui, à cause des intempéries et du temps qui passe, mais heureusement des travaux doivent être effectués.
00:11Une convention vient même d'être officiellement signée pour financer les 19 millions d'euros nécessaires à la préservation du site.
00:18Le reportage de notre correspondant Stéphane Plass.
00:21Le lierre, la rouille, l'emblématique Peugeot 202 n'est pas épargné par les années qui passent, par la météo,
00:27comme l'ensemble des ruines du village martyr d'Oradour-sur-Glane.
00:30Agathe Hébras, c'est la petite-fille de Robert Hébras, le dernier rescapé du massacre, décédé il y a deux ans.
00:35Il y a de nombreuses fissures, des manques dans les maçonneries, il y a des choses qui tombent presque toutes les semaines.
00:41Là derrière nous, il y a un échafaudage.
00:43C'est la quincaillerie de Pierre Fiche.
00:44Alors cet échafaudage, c'est quand même un peu d'espoir parce que si l'échafaudage est installé, c'est que les travaux vont commencer.
00:49Le soulagement de savoir qu'un plan de gestion de 19 millions d'euros sur 15 ans est engagé,
00:54financé par l'État mais aussi par des grands groupes comme Dassault ou des particuliers européens ou américains.
00:59Benoît Sadry est le président de l'association des familles de martyrs d'Oradour-sur-Glane.
01:03Ces ruines matérialisent réellement dans l'esprit des gens ce que c'est que le massacre d'une population civile
01:08en plein cœur du territoire français.
01:10Aujourd'hui, il n'y a plus de témoins.
01:11Ce village, c'est la mémoire des pierres et les pierres vont continuer à parler pendant plusieurs décennies derrière,
01:16notamment dans l'église par exemple, où on voit encore des impacts de balles.
01:19Chaque année, ce sont 300 000 personnes dont de nombreux scolaires qui visitent le village martyr.
01:25Oradour-sur-Glane, Stéphane Place, Europe.