Mettez vous d'accord avec Frédéric Dabi, Jean-Philippe Dugoin-Clément, Alexandra Szpiner et Arnaud Benedetti
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NewsTranscription
00:00On est ensemble avec vous sur Sud Radio pour commenter l'actualité, oui ce sera moins drôle que le théâtre, la revue de presse de Paris Première,
00:08mais néanmoins on va essayer d'être un peu plus précis.
00:14Voilà, Frédéric Dhabi ne devrait pas tarder à nous rejoindre, directeur général de l'IFOP, Jean-Philippe Dugoin-Clément, maire UDI de Mency,
00:21vice-président de la région Ile-de-France, la région Ile-de-France qui est en force ce matin,
00:26puisqu'Alexandra Spiner vous êtes enseignante, mais vous êtes également déléguée spéciale en charge du décrochage scolaire à la région Ile-de-France.
00:33C'est Arnaud Benedetti, heureuse de vous revoir également, professeur à la Sorbonne, rédacteur en chef de la revue Politique et Parlementaire,
00:40et je rappelle votre dernier livre, R.N. L'inéluctable victoire, qui est paru chez Michel Lafon, et je rappelle qu'il y a un point d'interrogation au titre de votre livre.
00:49On va évidemment revenir sur la mort d'Elias. J'ai l'impression de... Je parlais ce matin avec un ami policier qui me disait
01:05« mais c'est toujours le même débat, ça fait des mois, des années qu'on parle de cette justice des mineurs, on en parle et rien ne se passe ».
01:13On va parler des réformes voulues par le ministre de l'Intérieur et celui de la Justice, et puis les 80 ans de la libération du camp d'Auschwitz.
01:24Près d'un jeune sur deux ne connaît pas la Shoah. Comment enseigner la Shoah ? Comment la transmettre ? On en parle avec vous.
01:30Vos coups de cœur et vos coups de gueule. Alors on va commencer peut-être avec vous, Alexandra. C'est une appli dont vous vouliez nous parler.
01:40Une appli, une femme aussi. Mon coup de cœur c'est Sophie Nahoum, que nous connaissons bien à la région, qui depuis huit ans récolte la parole des derniers survivants de la Shoah.
01:53C'est tout à fait exceptionnel le travail qu'elle fait. Elle est allée voir tous ceux qui ont survécu à l'horreur et elle récolte leur témoignage qui est à l'état brut.
02:06Nous sommes très fiers évidemment à la région de la soutenir. Elle a consigné pour que l'histoire n'oublie pas et pour que ces témoignages-là soient toujours vivants puisque les survivants de la Shoah sont évidemment très âgés.
02:22Elle fait un travail tout à fait remarquable. Je trouve que vraiment il faut aller voir son film « Les survivants » qui a été diffusé hier sur LCI, qui est maintenant accessible gratuitement pour que précisément ce travail de mémoire se fasse.
02:40Parce que l'histoire de la Shoah, ça ne peut pas être quelque chose de figé. C'est quelque chose qu'on doit transmettre, qui doit rester vivant. Elle a créé une application. On a accès à cette application sur toutes les plateformes possibles et imaginables.
03:03C'est une application mobile géolocalisée qui est tout à fait unique puisqu'elle vous donne accès là où vous êtes à tous les témoignages des survivants de la Shoah avec leurs histoires, avec leur parcours. Je vous invite vraiment à la télécharger parce que c'est quelque chose d'exceptionnel.
03:25Comment transmettre la Shoah ? Quelle pédagogie ? Nous, par exemple, nous emmenons en partenariat avec le Mémorial de la Shoah des lycéens à Auschwitz pour des voyages d'études. C'est quelque chose de tout à fait unique. C'est un travail très fort.
03:43Vous remarquez un avant et un après ? Il m'est arrivé à l'occasion d'un de mes premiers voyages avec des lycéens franciliens quelque chose de très émouvant. J'en garde un souvenir encore très fort. Au retour du voyage, nous sommes dans l'avion et je vois une jeune fille pleurer.
04:05C'est toujours des voyages très forts. Il faut imaginer ce que c'est pour ces jeunes qui ne connaissent d'Auschwitz que des... Alors, il y a un travail préparatoire qui a été tout à fait exceptionnel, qui a été fait par les enseignants. Mais la culture livresque, c'est une chose. Voir l'horreur, le mal en face, c'est tout à fait autre chose. Et cette jeune fille pleure dans l'avion. Je vais la consoler, lui parler. Je pensais qu'elle était bouleversée de la journée qu'elle avait vécue.
04:31Et elle me dit, mais non, je pleure parce qu'en fait, on m'avait menti. On m'avait dit qu'Auschwitz, c'était une invention des Juifs pour que le monde s'apitoie sur eux. Et donc, ces voyages, voilà, ils servent à cela. Cette application de Sophie Nahoum, elle sert à cela. Que cette réalité soit figée et complètement incontestable.
04:52— Oui. Il y a les témoignages de ces 3 femmes aussi qui sont... On en a pu voir Ginette Kolinka dans l'émission « Quelle époque ». Ces témoignages qui sont importants, elles sont presque centenaires. Donc il faut continuer à...
05:07— À les écouter, à entendre leur voix. — À les entendre, à entendre leur parole. Peut-être un commentaire.
05:12— Oui, c'est extrêmement... Oui, c'est extrêmement important, parce qu'on va rentrer dans les années qui viennent, une époque où il n'y aura plus de témoignages de survivants.
05:22C'est-à-dire c'est vraiment la transmission alors qu'il n'y a plus de survivants. Et cette application...
05:42Sous-titrage Société Radio-Canada
06:12© Sous-titrage Société Radio-Canada
06:42...
07:09Mettez-vous d'accord. Valérie Expert.
07:11— Et nous sommes aujourd'hui ensemble avec Frédéric Dhabi, directeur général de l'IFOP, coauteur avec Brice Socol, « Parlons-nous tous la même langue ? »,
07:19qui est paru aux éditions de l'Aube, Jean-Philippe Dugoin-Clément, maire UDI de Mency et vice-président de la région Île-de-France,
07:25Alexandra Spiner, enseignante et déléguée spéciale en charge du décrochage scolaire à la région Île-de-France,
07:30et Arnaud Benedetti, professeur à la Sorbonne, rédacteur en chef de la Revue politique et parlementaire.
07:35Et je rappelle votre dernier livre, « Aux portes du pouvoir », « Eren, l'inéluctable victoire », qui est paru chez Michel Laffont.
07:41On parlera avec vous de Boalem Samsal, puisque vous faites partie de ceux qui vous battaient pour sa libération de façon très active.
07:51On continuera vos coups de cœur et vos coups de gueule, mais c'est vrai que je voulais évoquer les 80 ans de la libération du camp d'Auschwitz.
07:59Près d'un jeune sur deux ne connaît pas la Shoah.
08:01Est-ce que vous vouliez réagir, Frédéric Dhabi, par rapport à des études, des enquêtes que vous avez pu faire sur le sujet ?
08:07Oui, je voulais faire un petit pas de côté par rapport à ce qu'a dit Alexandra Spiner.
08:11On a réalisé une enquête sur l'enseignement de l'histoire de manière plus générale pour la fondation Napoléon,
08:17qui est passée un peu inaperçue parce qu'elle est sortie quelques jours après la dissolution du 9 juin, mais elle a quand même été visible dans le Figaro.
08:25C'est intéressant de voir que l'intérêt des jeunes pour l'histoire, et par rapport aux différents vecteurs, aux différents modes de transmission,
08:35l'enquête tourne le dos à l'idée que les jeunes ne veulent que des formats TikTok très courts.
08:41Quand on leur demande quelle est pour eux la meilleure manière d'entendre ou de regarder l'histoire,
08:45ils mettent en premier visiter un musée ou une exposition.
08:48Donc, par rapport à ceux qui nous intéressent le 27 janvier, aller à Auschwitz, le cinéma, la télévision, la bande dessinée,
08:54ils sont plutôt multimodaux.
08:57Sur ce type d'enquête sur la transmission, l'enseignement de la Shoah, je suis toujours un peu prudent,
09:05parce qu'on fait chaque année, plutôt tous les deux ans, avec l'UEJF et France 2,
09:11une enquête à l'occasion de la cérémonie du Souvenir en septembre sur la transmission de la Shoah.
09:17On a des chiffres qui sont quand même positifs de manière écrasante,
09:21mais un sondage, il faut sortir d'une logique majoritaire.
09:24Quand il y en a 15% qui disent qu'on parle trop de la Shoah, les jeunes,
09:28quand il y en a qui sont sur une logique de concurrence mémoriale, c'est très minoritaire.
09:32Et dans une logique d'extrapolation, ça fait malheureusement beaucoup de jeunes.
09:36Et moi, à titre personnel, c'est vrai que j'ai toujours été frappé par les témoignages de résistants,
09:42de personnes qui avaient été déportées.
09:45Ginette Colinca a fait, par exemple, énormément pour transmettre auprès des jeunes.
09:49Je crois que vous l'avez peut-être dit avant que je n'arrive,
09:51et encore une fois désolé pour mon retard,
09:53il y a un film qui va sortir en février du couple ou du duo Nakash-Toledano
09:59qui a interviewé les derniers survivants par des jeunes filles de 13 à 15 ans
10:05qui ont interviewé sur un format très long, à chaque fois c'est une trentaine de minutes,
10:09qui ont été montées des personnes qui ont été déportées.
10:12Emmanuel Macron qui ce matin a promis
10:15qu'ils ne concèderont rien face à l'antisémitisme sous toutes ses formes, des mots,
10:19il faudrait qu'il y ait des actes derrière.
10:22Juste sur l'histoire, c'est intéressant ce que dit Frédéric,
10:25mais ce qui est quand même clair, quand on enseigne, on se rend compte,
10:28je crois qu'on est quelques-uns ici enseignés,
10:30que le niveau de connaissance historique, c'est quand même largement infléchi.
10:34Et quand je dis infléchi, je suis particulièrement, je veux dire,
10:37c'est un clément et c'est un euphémisme.
10:40Donc il y a un vrai sujet, mais on porte une responsabilité aussi,
10:44c'est-à-dire, je veux dire, les adultes portent une responsabilité
10:47et les politiques éducatives, depuis plusieurs décennies, portent des responsabilités.
10:51Parce que, in fine, je veux dire, on a construit une histoire,
10:54si vous voulez, qui était une histoire, in fine, assez compliquée,
10:58pour aussi les jeunes, je pense,
11:01notamment tout ce qui touche à la thématisation de l'histoire,
11:04n'a pas forcément permis, pour beaucoup de jeunes,
11:07d'acquérir ce que nous, nous avons, dans notre génération, pu acquérir,
11:10c'est-à-dire les fondamentaux.
11:12L'oubli de la chronologie, de ce point de vue-là,
11:14constitue véritablement, à mon avis, une faute pédagogique
11:17dont on n'a pas fini de payer les conséquences.
11:20Sans compter qu'ensuite, il faut aussi voir,
11:22quand on lit un certain nombre de manuels scolaires,
11:25certains manuels scolaires sont parfois très orientés aussi,
11:28j'allais dire, politiquement, c'est un biais qui ne permet pas là aussi,
11:31j'allais dire, une bonne acquisition d'histoire.
11:33Quant à la Shoah, quand même, ce qui est forcé de constater,
11:36c'est que, heureusement, que, je veux dire, une majorité, je veux dire,
11:40puisse dire qu'il est tout à fait logique qu'on enseigne la Shoah,
11:44mais la minorité dont parle Frédéric n'existait pas il y a 20 ans,
11:47n'existait pas il y a 25 ans.
11:48Donc, de ce point de vue-là, il y a quand même un signal d'alerte
11:50qu'il faut prendre en compte.
11:51– Et ce chiffre d'un jeune sur deux qui ne connaît pas la Shoah ?
11:56– Je n'ai pas eu ces chiffres dans nos enquêtes,
11:59mais quand bien même il y en aurait trois quarts,
12:01ça veut dire qu'un quart ne le connaît pas,
12:03alors que c'est un sujet qui est quand même très fortement traité.
12:06– Allez-y Frédéric, vous avez deux coups de cœur, deux coups de gueule.
12:10– Je vais faire vite, mais j'ai un coup de cœur et un coup de tristesse,
12:13si je puis dire.
12:14Le coup de cœur, vous savez que je suis fan de tennis,
12:16et il y a une sorte de monstre qui est en train d'écraser le tennis mondial,
12:19alors qu'on pensait qu'après les retraites de Federer et de Nadal,
12:22il y aurait une sorte de bataille entre deux villes.
12:25Vous avez raison, et c'est vrai que cet Italien, Yannick Siner,
12:29est qui a survolé l'Open d'Australie, son troisième grand je t'aime,
12:32après trois finales, donc c'est particulièrement impressionnant.
12:35Je rappelle, pour vous faire de la peine à tous,
12:37qu'on attend un vainqueur homme français depuis 1983,
12:40une vainqueur femme depuis 2000,
12:42non, peut-être un peu plus loin, avec Marion Bartoli,
12:44depuis une douzaine d'années.
12:45– C'est pareil pour le tour de France.
12:47– Ça fait longtemps, ça va faire 40 ans, je crois, cette année.
12:52Et mon coup de tristesse, c'est la disparition de l'ancien maire de Bordeaux,
12:56Nicolas Florian, et je parle en tant qu'anti-professionnel,
12:59d'anti-personnel, parce qu'historiquement,
13:01il faut travailler énormément avec la ville de Bordeaux,
13:03avec Alain Juppé, et c'est vrai que j'ai connu Nicolas
13:06à de nombreuses reprises pour des enquêtes,
13:08pour des réunions assez chaleureuses, organisées par Alain Juppé,
13:11qui s'appelait les Vendanges de Bordeaux.
13:13Et c'est vrai qu'il a été meurtri de sa défaite en 2020,
13:16face à l'écologiste Pierre Hermit, qui, entre parenthèses,
13:18s'est plutôt mis dans les pas d'Alain Juppé,
13:21qui a créé une rupture par rapport à ce qu'a fait Alain Juppé et Nicolas Florian.
13:26Et c'est vrai que c'est une nouvelle qui a énormément ému le monde politique,
13:30mais aussi les Bordelaises et les Bordelaises.
13:32Il était assez jeune, entre 50 et 55 ans.
13:35Il était un amoureux de sa ville.
13:38C'est la particularité de cette ville de Bordeaux.
13:41Moi, je me souviens d'Alain Juppé, quand il transformait sa ville,
13:45c'était tout à fait incroyable.
13:47Je me souviens d'une espèce de déambulation dans Bordeaux avec lui,
13:53où il nous expliquait sa ville, tout ce qu'il avait transformé.
13:56Il avait vraiment un souffle de bâtisseur de cathédrales.
14:00C'était absolument incroyable.
14:02On appelait Bordeaux la balle endormie.
14:04Il a très fortement réveillé.
14:06Avec la médaquement des quais, le tramway.
14:09Et la défaite de Nicolas était totalement injuste.
14:12Jean-Philippe Ducouin-Clément ?
14:14Déjà, c'était quelqu'un de jeune.
14:1655 ans, un AVC, c'est absolument affreux pour sa famille, ses proches, ses amis.
14:21Il fait partie avec Alain Juppé de ceux qui ont transformé Bordeaux.
14:26D'ailleurs, il l'a reparti électoralement.
14:29Quand on transforme une ville, quand on prend le risque,
14:33le parti d'aménager, de changer, d'améliorer,
14:36c'était quelque chose qu'il a vécu à l'époque comme une véritable injustice.
14:40Il se préparait pour les prochaines municipales.
14:43Il avait un engagement extrêmement fort là-dessus.
14:46Je pense que c'est un traumatisme pour lui, mais pour la ville aussi.
14:50Il aura marqué la ville.
14:52Juste, la liaison et la transition, c'est compliqué,
14:56parce que vous évoquiez le fait qu'on attendait des champions de tennis français.
15:02On a perdu à la Coupe du Monde de pâtisserie ce week-end.
15:05C'était à Lyon, au Syrah.
15:07On a été battus par les Japonais.
15:09Mais les Japonais gagnent très souvent, je crois.
15:11Non, les Français étaient quand même les champions.
15:13Là, ils ont un chocolat qui s'est effondré au moment du montage.
15:18Le Japon est passé devant nous.
15:25Un auditeur qui est allé voir l'application les derniers de Sophie Nahoum
15:28dit qu'il n'est pas bien mis en avant sur la plateforme.
15:30Donc, il va falloir y remédier.
15:32On ne comprend pas que c'est une application.
15:34Mais c'est bien qu'on ait ce genre de volonté.
15:37On a des auditeurs qui nous écoutent.
15:40Arnaud Benedetti, des nouvelles de Boilem-Samsal.
15:43Les dernières nouvelles de Boilem-Samsal datent de la fin de la semaine.
15:47Il a subi une radiothérapie.
15:49Il a été malheureusement retransféré en prison.
15:51Vous savez que depuis maintenant deux mois,
15:53il n'arrête pas de faire des allers-retours entre la prison de Coléa et l'hôpital Mostafa.
15:57Ils l'ont retransféré en prison.
16:01Ce qui, quand même, ne constitue pas, c'est le moins qu'on puisse dire,
16:04le cadre idéal pour prodiguer des soins de manière optimale.
16:07Donc, on est évidemment toujours très inquiets et très préoccupés.
16:11Sachant que son avocat français n'a toujours pas le visa.
16:14Sachant que la protection consulaire nous est toujours refusée.
16:17Seul moment d'éclaircie dans cette semaine que nous avons passée,
16:20c'est le vote de la proposition de résolution au Parlement européen
16:25que le comité de soutien avait profondément poussé depuis trois semaines,
16:29qui a été adopté à plus de 530 ou 540 voix,
16:32de manière à la fois transpartisane et transnationale.
16:36Alors, on a retenu, évidemment, le vote contre de Mme Rima Hassan.
16:42Mais nous, nous retenons quand même le fait que,
16:45très majoritairement, les parlementaires européens s'en sont saisis
16:51et ont bien évidemment demandé la libération immédiate de Boilem Saint-Salem.
16:56— Oui, mais on n'a pas de...
16:59— Pour l'instant, si vous voulez, on reste malheureusement dans une position...
17:02Alors, non, cette résolution est importante.
17:04Pourquoi elle est importante ?
17:05Parce qu'elle permet de sortir un peu du face-à-face seulement franco-algérien,
17:08qui est un face-à-face dont on comprend bien qu'il est extrêmement piégeant
17:12pour Boilem Saint-Salem compte tenu de la dégradation des relations
17:15entre la France et l'Algérie.
17:17Et surtout, il enlève un argument au régime algérien
17:20qui est de considérer que, finalement, Boilem Saint-Salem n'est défendu en France
17:25que par les nostalgiques de 70 ans de guerre mémorielle,
17:29ce qui n'est pas le cas, en l'occurrence.
17:32Et que la cause de Boilem Saint-Salem est une cause européenne,
17:35est une cause de principe, est une cause internationale
17:38pour la liberté d'expression, pour la liberté d'un romancier
17:40qui n'a pas à être incarcéré dans un régime
17:42qui, malheureusement, est de plus en plus policier.
17:44Il faut être clair.
17:45Beaucoup de gens sont arrêtés en Algérie
17:47et ils viennent de fermer, en plus,
17:48une des plus grandes maisons d'édition algérienne.
17:50— France Fanon.
17:51— Il y a une édition France Fanon, il y a...
17:53— Oui, parce qu'ils avaient publié un livre qui s'appelait « L'Algérie juive ».
17:56— Tout à fait, voilà.
17:57— On se retrouve dans un instant
17:58et vous pourrez faire votre coup de gueule
18:00qui découle de ce que vous venez de dire.
18:03À tout de suite.
18:14— Et on est ensemble avec vous jusqu'à midi, Arnaud.
18:17Donc coup de gueule contre le recteur de la mosquée de Paris.
18:20— Je sais pas si vous avez écouté cette interview
18:22du recteur de la grande mosquée de Paris
18:25il y a 3 jours, vendredi, sur BFM,
18:28interrogé par Apolline de Malherbe,
18:29qui lui a posé la question s'il soutenait Boilem Sansal.
18:32Je rappelle que d'ailleurs, tous les deux sont membres
18:34de la même académie, l'Académie des sciences outre-mer,
18:37puisque Boilem Sansal a été, je veux dire,
18:39intronisé dans cette académie il y a 3 ans
18:41et le recteur, pratiquement au même moment.
18:43Et in fine, qu'est-ce qu'a dit le recteur ?
18:47Quelque chose qui ne nous surprend pas,
18:48parce qu'il est très silencieux depuis 2 mois sur ce sujet,
18:50c'est qu'il ne connaissait pas ce dossier.
18:52Donc on peut douter d'abord qu'il ne connaisse pas ce dossier.
18:54On peut douter qu'il ne lise pas les médias.
18:56On peut douter qu'il n'ait pas été quand même sollicité
18:59par un certain nombre de responsables politiques
19:01pour servir d'intermédiaire avec le pouvoir algérien,
19:04dont on sait qu'il est quand même un proche.
19:06Et d'ailleurs, il ne s'en cache pas en l'occurrence.
19:09Donc nous dire qu'il ne peut pas prendre de position
19:12parce qu'il ne connaît pas le dossier,
19:14et qui plus est qu'il est lui-même avocat
19:16et qu'il sait très bien qu'aujourd'hui,
19:18les droits élémentaires de la défense de Boilem Sansal
19:20sont niés par le pouvoir algérien,
19:22je trouve ça quand même absolument surprenant,
19:24pour ne pas dire plus,
19:26c'est-à-dire totalement scandaleux en l'occurrence.
19:28Donc moi je crois qu'en effet, à un moment donné,
19:30il va falloir que l'on démasque les tartuffes dans cette affaire
19:35et le recteur de la Grande Mosquée fait partie de ces tartuffes.
19:38Et nous d'ailleurs, nous allons écrire à l'Académie des Sciences d'Outre-mer
19:41pour demander à ce que, je veux dire,
19:43ils prennent des sanctions contre le recteur de la Grande Mosquée,
19:45qui pour le moins pourrait s'avérer solidaire
19:48de l'un de ses confrères.
19:50En tout cas, il y en a un de trop dans cette Académie
19:52et vous voyez bien lequel c'est.
19:54Fergan Asiari a tweeté,
19:56a fait un texte intéressant,
19:58alors il cite le recteur de la Grande Mosquée
20:00qui dit que le fait d'être franco-algérien
20:03nous met dans des situations difficiles
20:05pour justifier ces aternoiements minables
20:07concernant la séquestration de Boilem Sansal.
20:09Et Fergan Asiari dit, c'est vrai,
20:11entre les injonctions d'une dictature revancharde
20:13et les principes d'une république bien plus libérale,
20:15le choix est tellement difficile
20:17pour cet avocat de formation
20:19que cette émission s'est refusée de qualifier l'Algérie
20:21de régime autoritaire.
20:23Et c'est vrai qu'il était là, en plus,
20:26pour réagir à une enquête
20:28qui a été faite par l'Opinion
20:30dans laquelle il était écrit
20:33et dénoncé le fait
20:35que le Halal, en fait,
20:37était la propriété,
20:39la marque Halal,
20:41enfin, la marque, je dis la marque,
20:43mais le monopole de la Mosquée
20:45de certification
20:47qui est attribué pour l'exportation
20:49des produits.
20:51Et des gens de chez Lactalis expliquaient
20:53que jamais ils n'ont vu personne
20:55et que tout ça est purement administratif
20:57et que ça rapporte beaucoup d'argent.
20:59On verra la suite de ça.
21:01Jean-Philippe, du coin Clément ?
21:03Alors, sur le coup de cœur ?
21:05Oui, sur votre coup de cœur.
21:07Ça vient faire un peu écho, d'ailleurs,
21:09au non-vote par Mme Rima Hassan,
21:11de l'émotion de soutien au Parlement européen
21:13à Boilem Sansal.
21:15C'est le président partiel de Ville-Neuf-Saint-Georges
21:17qui s'est tenu ce week-end.
21:19Il y avait le premier tour.
21:21En fait, c'est un double coup de cœur et des interrogations.
21:23Le premier coup de cœur, c'est que,
21:25contrairement à ce qu'il annonçait,
21:27le sémillant Louis Boyard, représentant de LFI,
21:29n'a pas gagné au premier tour,
21:31ce qui était quand même les grandes annonces
21:33faites, des espèces de tartarinades
21:35sur les réseaux sociaux.
21:37Et la deuxième, bonne nouvelle, mon deuxième coup de cœur,
21:39c'est qu'il peut être battu.
21:41Il peut être battu à plusieurs conditions.
21:43Il est arrivé en tête avec 24,5.
21:45La deuxième,
21:47candidat Teller,
21:49arrive à 22,2.
21:51Le troisième, qui représentait toute la gauche,
21:53arrive à 20,7.
21:55Et on a ensuite deux candidats,
21:57divers droite et centre UDI,
21:59qui font globalement 14,5, 14,7.
22:01– C'est-à-dire le maire sortant.
22:03C'est rarissime qu'un maire fasse un score pareil.
22:05– Ça dépend des contextes. On peut en trouver d'autres.
22:07Mais je peux vous donner des exemples.
22:09– J'attends. Un maire sortant qui fait 15%,
22:11y compris dans ma commune.
22:13L'ancien maire sortant, il fait 13,5%.
22:15– Ça peut arriver.
22:17– Il y a 35 000 communes.
22:19– Mais comme quoi,
22:21ça peut arriver.
22:23Ça peut arriver.
22:25Ce qui est intéressant,
22:27déjà, c'est de noter
22:29le très faible taux de participation effective.
22:31– 25%, c'est ça ? 30% ?
22:33– 30%. Mais on est sur une commune de 36 000 habitants.
22:35Ça fait à peine plus de 4 000 électeurs.
22:374 000 électeurs sur 36 000 habitants
22:39dans la commune.
22:41C'est-à-dire que 1%,
22:43c'est l'équivalent de 40-45 voix.
22:45Donc quand on parle de 2% d'écart,
22:47on est à moins de 100 voix d'écart
22:49entre M. Boyard et la deuxième.
22:51– C'est Christelle Nassme qu'on connaît bien.
22:53– Pourquoi est-ce qu'il peut être battu ?
22:55Et comment est-ce qu'il peut être battu ?
22:57Il y a deux conditions pour qu'il le soit.
22:59La première, c'est de savoir si la gauche continuera
23:01ou pas de se coucher devant LFI.
23:03Il y avait une liste de gauches unies,
23:05PS, PC, Vert, etc.,
23:07qui arrivent.
23:09Moins de 200 voix derrière Louis Boyard.
23:11Est-ce qu'ils vont se retirer ?
23:13Est-ce qu'ils vont fusionner ?
23:15Ou est-ce qu'ils vont se maintenir ?
23:17Est-ce que la gauche accepte de rester
23:19dans un schéma de soumission à LFI
23:21et à tout ce que porte LFI ?
23:23Je rappelle que sur la liste de M. Louis Boyard,
23:25on retrouve quelqu'un qui ne condamnait pas
23:27pour ne pas dire qu'il se félicitait
23:29des attentats du 7 octobre.
23:31Il faut quand même rappeler un peu
23:33ce qu'on a en face de nous.
23:35La deuxième condition,
23:37est-ce que les différents candidats
23:39de droite du centre
23:41seront capables de se parler,
23:43de s'unir ? Parce qu'il y a une chose
23:45qu'on constate de manière systématique.
23:47On l'a vu à Charleville contre le Front National.
23:49On l'a vu dans l'ISER contre LFI.
23:51C'est que quand il y a une union
23:53des démocrates contre les extrêmes,
23:55les extrêmes ne gagnent pas.
23:57J'espère que dimanche prochain,
23:59LFI n'aura pas
24:01Louis Boyard pour gagner
24:03la première ville, une ville importante,
24:0536 000 habitants encore une fois, en Ile-de-France.
24:07C'est très intéressant
24:09ce qui vient d'être dit. Je voudrais dire trois petites choses.
24:11D'abord, effectivement,
24:13il arrive en tête, mais c'est infiniment moins
24:15que Jean-Luc Mélenchon qui avait fait 46%
24:17à la présidence. Ce n'est pas de bon ton
24:19de comparer des élections différentes.
24:21Et aux européennes où LFI a été seul,
24:23LFI avait fait avec Manon Aubry 39,2%.
24:25Deuxièmement, c'est vrai qu'il y a eu
24:27une incertitude compte tenu des règles de maintien
24:29pour le second tour. Potentiellement, il peut y avoir
24:31non pas une triangulaire, une quadrangulaire,
24:33mais une pentagulaire dimanche prochain.
24:35Sans doute, le maire sortant...
24:37Non, mais c'est la règle.
24:39On se maintient avec 10% des suffrages exprimés.
24:41C'est déconnecté de la participation.
24:43Pour une élection partielle, 30%,
24:45même si vous avez raison de rappeler le ratio
24:47entre habitants, ce n'est pas si mauvais que ça.
24:49Est-ce qu'il y a très peu d'inscrits aussi sur les listes ?
24:51On a déjà vu pire. Mais c'est vrai que
24:53la question de est-ce que la liste Colson
24:55va se retirer au profit de
24:57la première adjointe LR,
24:59ça pourrait changer la chose. Troisièmement,
25:01et là, c'est la chose la plus importante,
25:03en 2020, LFI a fait l'impasse
25:05sur les élections municipales. Là, ils veulent
25:07compter pour les municipales avec par exemple
25:09David Guiraud à Roubaix, Nathalie Osiol
25:11à Montpellier, Sophia Chikirou
25:13à Paris. Et c'est vrai que va-t-il
25:15se passer ce qu'on a vu en Isère ?
25:17C'est-à-dire un tout sauf LFI.
25:19La marque LFI est tellement
25:21abîmée, ostracisée
25:23par les Français. Je cite une enquête
25:25fiduciale pour Sud Radio où il y avait de mémoire
25:2780% de mauvaises opinions
25:29pour LFI comme parti politique.
25:31Est-ce qu'il va se passer un tout sauf
25:33Philippe Boyard ? Ou là, quelle que soit la configuration
25:35de second tour, celui-ci sera battu.
25:37En tout cas, il est
25:39en tête, mais il n'est pas gagnant
25:41loin de là. C'est quand même
25:43plus incertain que pour l'Isère
25:45où dès le premier tour, tout le monde avait compris
25:47que Elias Loufocq, le candidat à LFI,
25:49serait battu.
25:51Il y a un enjeu national quand même
25:53à Villeneuve-Saint-Georges en l'occurrence, c'est de savoir
25:55si le Nouveau Front Populaire
25:57surtout dans le contexte que l'on connaît
25:59à l'Assemblée Nationale, est susceptible
26:01de rester d'une certaine manière
26:03unie à l'occasion d'une municipale.
26:05La question se pose notamment
26:07auprès des partenaires
26:09du Nouveau Front Populaire
26:11et particulièrement du Parti Socialiste.
26:13Que vont-ils décider ? C'est une vraie question.
26:15Ensuite, il y a toujours des enjeux locaux
26:17dans une élection municipale.
26:19On voit bien que si la droite est divisée, c'est aussi
26:21pour des raisons qui sont liées à des enjeux
26:23qui sont locaux, de personnalité.
26:25Est-ce que la droite, ou en tout cas
26:27les oppositions à M. Brouillard
26:29sont capables de s'unir pour faire barrage ?
26:31Ça c'est une autre question.
26:33Mais on paye aussi quand même, moi je pense,
26:35les ambiguïtés d'un certain nombre de responsables
26:37politiques durant les dernières élections législatives
26:39qui ont de fait,
26:41pour certains d'entre eux, y compris dans le bloc macroniste,
26:43appelé pour certains
26:45à voter plutôt pour des candidats de la FI
26:47plutôt que pour des candidats du RN.
26:49Ce qui à mon avis est une erreur
26:51politique et une erreur bien évidemment
26:53morale aussi.
26:55Louis Boyard avait rendez-vous
26:57avec le candidat
26:59communiste pour essayer de
27:01trouver une alliance. Donc effectivement,
27:03les masques vont tomber dans les heures
27:05qui viennent.
27:07Je souhaite
27:09la victoire de Christelle Niasme.
27:11Évidemment,
27:13j'espère que
27:15l'UDI aussi, et toutes les droites
27:17et toutes les forces en présence
27:19prendront leurs responsabilités.
27:21Il faut bien comprendre qu'il y a
27:23on sait qui est ce
27:25pitre de Louis Boyard.
27:27On voit le spectacle affligeant
27:29qu'il propose à l'Assemblée.
27:31On sait son soutien
27:33au Hamas.
27:35On sait son clientélisme.
27:37On sait son communautarisme.
27:39Mais il faut bien comprendre qu'il y a
27:41aussi sur sa liste un soutien
27:43affiché
27:45officiel au Hamas.
27:47Il y a là un candidat sur sa liste
27:49qui est officiellement pro-Hamas.
27:51C'est ça
27:53la menace concrète.
27:55C'est que cet homme-là puisse porter
27:57l'écharpe tricolore.
27:59C'est conforme à la ligne de LFI.
28:01C'est insoutenable en réalité. C'est pas possible.
28:03Chacun doit prendre ses responsabilités.
28:05Malheureusement, ça n'est plus surprenant avec LFI.
28:07On se retrouve dans un instant
28:09avec vous sur Sud Radio. On va parler de
28:11l'assassinat d'Elias, 14 ans,
28:13qui rentrait du foot et qui a été
28:15poignardé pour avoir refusé
28:17de donner son portable.
28:19Sud Radio. Parlons vrai.
28:21Parlons vrai.
28:23On est ensemble avec vous sur Sud Radio.
28:25Évidemment, l'actualité,
28:27hélas, c'est le meurtre,
28:29l'assassinat d'Elias, 14 ans,
28:31qui rentrait du foot
28:33dans le 14e arrondissement de Paris.
28:35Il a été poignardé parce qu'il a
28:37refusé de donner son portable.
28:39Les agresseurs sont
28:41deux délinquants. Je ne dis pas jeunes
28:43parce que pour moi, ce ne sont pas des jeunes.
28:45Quand on a 16-17 ans et qu'on se balade avec un couteau,
28:47ce sont deux délinquants
28:49qui l'ont poignardé
28:51à la clavicule. Il a fait une hémorragie interne,
28:53plusieurs arrêts cardiaques.
28:55Hélas, il en est mort. Les meurtriers
28:57d'Elias vivaient dans des logements
28:59sociaux. Il y en a 31% dans le 14e.
29:01Je reprends
29:03une dépêche. Ils bénéficient ainsi que leurs familles
29:05depuis 2023 d'aides des services sociaux
29:07et municipaux. Depuis, tout va mieux,
29:09avait dit la maire écolo. En discutant
29:11avec les services sociaux, on a identifié 5 jeunes
29:13confiés à l'époque
29:15la maire, Karine Petit.
29:17Non, elle est PS.
29:19On leur a apporté un soutien éducatif.
29:21On a aidé leur famille et depuis, tout va mieux.
29:23Sauf que selon les informations...
29:25Je vais quand même t'avérer ici.
29:27En tout cas, elle n'est pas écolo.
29:29À l'époque, elle était PS.
29:31Elle a dû changer. On a aidé leur famille
29:33et depuis, tout va mieux. Les deux suspects du meurtre
29:35font partie de ces 5 personnes
29:37prises en charge. Valérie, je vous invite
29:39à aller voir l'interview
29:41qu'elle a donnée parce qu'elle est totalement
29:43lunaire. C'est-à-dire qu'on regarde
29:45cela et on se dit, mais à quelle
29:47humanité appartient cette femme ?
29:49Sur quelle planète elle habite ?
29:51Elle n'est pas...
29:53Elle est passée de génération aux écologistes.
29:55Vous aviez raison.
29:57Mais parlons, enfin là, la question
29:59qui se pose et qui revient comme une tarte
30:01à la crème. C'est le déni absolu.
30:03Et c'est la justice des mineurs. C'est-à-dire que ces
30:05mineurs étaient connus pour des faits.
30:07Il y a plusieurs sujets.
30:09Il y a plusieurs sujets. C'est qu'il y a
30:11une banalisation
30:13du port de couteau.
30:15C'est-à-dire que vous avez plein de jeunes,
30:17et je ne sais pas comment ça se passe dans...
30:19À Menzies. Mais vous avez plein
30:21de jeunes qui ont des couteaux sur eux maintenant.
30:23C'est quelque chose qui est devenu absolument
30:25banal. Moi, je pense que ça devrait
30:27être un délit. C'est-à-dire que
30:29quand ces jeunes sont pris avec un couteau,
30:31il faut que la justice...
30:33Il y ait quand même quelque chose de pédagogique
30:35et qu'ils comprennent qu'on ne peut pas se balader avec un couteau.
30:37Parce que la conséquence directe d'avoir un couteau
30:39sur soi, c'est que...
30:41Effectivement, on peut le sortir, et on peut
30:43planter son couteau
30:45sur quelqu'un, et il peut mourir.
30:47Donc ça, je pense qu'il y a beaucoup de jeunes
30:49qui ne s'en aperçoivent pas. Le deuxième
30:51point, c'est que
30:53systématiquement,
30:55il y a
30:57cette excuse de minorité
30:59dont vos auditeurs doivent savoir
31:01qu'ils divisent la peine
31:03encourue par deux.
31:05Moi, je pense qu'il faudrait inverser
31:07ce principe,
31:09et que l'excuse de minorité
31:11pourrait être éventuellement,
31:13je parle sous votre contrôle,
31:15avancée par la Cour d'Assise.
31:17– Mais elle peut être refusée, l'excuse de minorité ?
31:19– Oui, parfois. – Oui, c'est tout à fait
31:21à la marge, c'est tout à fait exceptionnel.
31:23Vous imaginez le message envoyé par la justice
31:25aux mineurs ? Ça n'est pas possible.
31:27Et surtout, toutes ces affaires sont
31:29systématiquement correctionnalisées.
31:31Alors que c'est un crime.
31:33Et je trouve que le message
31:35est dingue, c'est-à-dire que pour ces jeunes,
31:37c'est rien. Et d'ailleurs, on voit dans les affaires
31:39de narcotrafiquants que vous avez des jeunes
31:41tueurs à gages auxquels on explique
31:43que de toute façon, ils sont mineurs,
31:45ils ne risquent pas grand-chose. Et c'est ça
31:47qu'il faut casser. – J'entendais ce matin
31:49Laurent Nunez évoquer les...
31:51Alors, il y a moins d'agressions
31:53qui sont commises par des
31:55mineurs, néanmoins,
31:57tous les... Alors, je ne sais pas comment
31:59je vais le formuler, tous les homejackings sont commis
32:01par des mineurs, par exemple.
32:03Tout ce qui est crime violent,
32:05en tout cas, l'est aujourd'hui.
32:07– Je ne suis pas sûr qu'il y en ait moins.
32:09– Il y a eu à Paris,
32:11beaucoup de choses. Il y a eu la rue Corvizar
32:13où quelqu'un a été poignardé. Il y a eu
32:15les bagarres sur la dalle Olympiade et la dalle
32:17du 15ème. Le jeune Alexis, il y a quelques
32:19années, il y a quand même beaucoup de choses qui se passent comme ça.
32:21– Alors, Jean-Philippe Dugoin-Clément, vous êtes maire
32:23de Méncy, d'une commune. Vous êtes confronté, vous,
32:25à ces violences
32:27des mineurs ? – Plusieurs choses.
32:29Déjà, toute ma compassion, mais pensez
32:31pour la famille. Parce que quand vous avez, on vous
32:33dit, un soir,
32:35que vous ne reverrez jamais votre enfant de 14 ans,
32:37parce qu'il a été poignardé
32:39par d'autres mineurs
32:41qui sont des multirécidivistes,
32:43c'est un cauchemar.
32:45C'est absolument affreux,
32:47innommable, insoutenable. Première chose.
32:49Deuxième chose, sur les couteaux,
32:51effectivement, aujourd'hui, c'est interdit, c'est une contraventionnelle.
32:53Faudrait aller plus loin. Ce que disait Alexandra,
32:55faudrait aller plus loin. Mais au-delà de ça,
32:57le sujet, parce que les actes
32:59de délinquance répétés de la part
33:01de mineurs, on les subit tous dans nos communes.
33:03Je peux vous donner des exemples à Méncy,
33:05de Rix, devant
33:07les lycées, de
33:09Machel et Artour, qui s'amplifient avec les réseaux sociaux.
33:11Il y a eu une déconnexion
33:13totale d'adolescents
33:15aux jeunes adultes par rapport à la violence.
33:17C'est-à-dire que les couteaux, les marteaux, c'est des choses
33:19qui viennent fréquemment. Il y a déjà eu,
33:21l'Essonne est le département de France le plus touché
33:23par les phénomènes de Rix. On a déjà eu plusieurs
33:25morts. C'est des faits divers qui reviennent, deux fois,
33:27trois fois par an. On continue
33:29à avoir ça. Et il y a cette espèce
33:31d'excuse de non-suivi
33:33sur la minorité. Ce week-end,
33:35encore, j'ai la police municipale
33:37qui a arrêté
33:39un gosse, il avait 17 ans,
33:41qui grillait un feu rouge
33:43en voiture,
33:45qui n'était pas de ma commune, mais qui traversait
33:47ma commune, et qui était, là encore,
33:49quelqu'un de bien connu.
33:51Le problème, ce qui est absolument terrible, c'est qu'on
33:53ne répond pas, ou on répond,
33:55probablement, dans des délais trop longs
33:57ou de manière non adaptée, sur des
33:59premiers actes de délinquance.
34:01Et où, à chaque fois, c'est un palier qui est franchi
34:03jusqu'à des drames comme celui qu'on connaît.
34:05Alors, on a un nouveau garde des Sceaux
34:07qui a un discours extrêmement volontariste,
34:09pour lequel, moi, j'attends beaucoup
34:11de lui. Parce que c'est très rare,
34:13après Michel Alliomary, c'est la première fois
34:15qu'on a un garde des Sceaux qui a été, auparavant,
34:17ministre de l'Intérieur.
34:19Donc, qui a été chargé, dans ses missions
34:21préalables, de gérer la police,
34:23les gendarmes, de gérer
34:25le bras armé, et qui se retrouve en situation
34:27de dire, des fois,
34:29il y a un problème de travail,
34:31de corrélation, d'action, entre
34:33l'action des forces de l'ordre et l'action de la justice.
34:35Donc, moi, j'attends, ça ne fera pas revenir
34:37cet enfant, ça ne fera pas revenir tout ce qui a été fait.
34:39Mais si, au moins, on peut, pour l'avenir,
34:41avoir des réponses pénales
34:43qui permettent
34:45d'arriver
34:47à ce qu'on n'est plus ça,
34:49à ce qu'on n'est plus ces phénomènes de dérive,
34:51et qui, pour le coup, ont endeuillé une famille.
34:53Mais les familles des deux assassins,
34:55leur vie est flinguée aussi.
34:57C'est trois familles
34:59qui ont une vie qui est détruite
35:01parce qu'on a été incapable, quand ils ont commencé
35:03à dériver, à 12 ans, 13 ans, 14 ans,
35:05là où il y avait encore moyen de le faire,
35:07d'arrêter les choses.
35:09– Mais ce que dit Laurent Nunez, c'est que ces jeunes étaient
35:11tellement connus, que ces services
35:13ont tout de suite fait le lien
35:15avec ces deux délinquants.
35:17Et ce qu'il dit, lui, il dit,
35:19il s'est félicité d'une baisse,
35:21Laurent Nunez, préfet de police de Paris,
35:23d'une baisse des vols
35:25avec violence en général de l'ordre de 20%
35:27dans l'agglomération parisienne.
35:29Mais il souligne que la proportion
35:31de mineurs mis en cause dans les faits de délinquants
35:33se baisse de l'ordre d'à peu près 10% aujourd'hui.
35:35Sauf qu'il y a une montée en puissance de la violence
35:37des jeunes délinquants.
35:39– Je dis peut-être une bêtise, mais la baisse est peut-être liée
35:41à l'effet Jeux Olympiques aussi, à Paris, en l'occurrence.
35:43– Évidemment.
35:45– Donc il y a peut-être un biais dans cette analyse du préfet de police.
35:49Parce que quand même, clairement, ce que l'on voit,
35:51c'est ça qui est très frappant, c'est en effet l'extrême jeunesse
35:53des délinquants,
35:55ça c'est quand même un phénomène qui est nouveau
35:57et qui est particulièrement préoccupant.
35:59Et deuxièmement, c'est qu'aujourd'hui, tous les territoires sont touchés.
36:01Parce que très franchement, le 14ème n'était pas
36:03un arrondissement qui était particulièrement,
36:05j'allais dire, exposé il y a 10 ans,
36:0715 ans, 20 ans, à ce type
36:09d'actes de délinquance.
36:11Donc aujourd'hui, on voit bien que ça se répartit
36:13à peu près sur l'ensemble du territoire.
36:15Ensuite, il y a quand même un sujet fondamental,
36:17il est politique en l'occurrence, parce que si on veut changer les choses,
36:19il faut malgré tout modifier l'architecture législative.
36:21En l'occurrence, parce que c'est ça
36:23qui nous permettra finalement de nous donner les moyens politiques
36:25de pouvoir notamment mieux sanctionner.
36:27Le problème, c'est qu'il faut sanctionner
36:29dès le premier acte de délinquance, en l'occurrence.
36:31Et c'est ce qui se fait dans d'autres pays
36:33et qui malgré tout porte ses fruits.
36:35– C'est ce que défend Bruno Rotaillot.
36:37– Dispose-t-il des moyens politiques, encore une fois,
36:39sur ce sujet comme sur d'autres, de pouvoir mener,
36:41d'ailleurs ça ne dépend pas de lui, ça dépend de Darmanin,
36:43vous avez raison de le rappeler, qui garde des soins en l'occurrence.
36:45Est-ce que Darmanin et Rotaillot disposent des moyens politiques
36:47et des moyens parlementaires pour engager une réforme de ce type ?
36:49Ça, c'est une autre question.
36:51– Oui, mais… alors allez-y Frédéric.
36:53– Non, mais ce qu'on entend, c'est très à l'unisson
36:55ce que vous avez dit monsieur le maire et vous Arnaud,
36:57sur ce que nous disent les Français.
36:59Maintenant, l'insécurité, c'est plus un sujet gauche-droite,
37:01c'est un sujet général.
37:03Il n'y a plus cette saisure qu'on avait il y a quelques années.
37:05Et deuxièmement, très clairement,
37:07ce n'est pas une question de police.
37:09C'est pas, à travers votre discours,
37:11c'est pas, on manque de policiers,
37:13c'est l'insuffisante réponse pénale.
37:15C'est une question de justice.
37:17Alors, il y a quand même un élément assez intéressant.
37:19Les Français, dans leurs enquêtes qualitatives,
37:21déploraient souvent l'opposition réelle ou artificielle
37:23entre Beauvau et la place Vendôme,
37:25entre la justice et le ministère de l'Intérieur.
37:27On se souvient, Valérie Christiane Taubira,
37:29encore plus présent,
37:31Eric Dupond-Moretti et Gérald Darmanin.
37:33Là, ils ont le sentiment qu'il y a un vrai duo
37:35qui tire dans le même sens.
37:37Je crois que ce soir,
37:39Gérald Darmanin est aux 20 heures de TF1
37:41pour proposer des choses.
37:43C'est aussi quelque chose,
37:45c'est un grand classique,
37:47un fait divers ou un fait de société
37:49particulièrement tragique
37:51qui va émouvoir les Français.
37:53On voit les politiques exploitées.
37:55Je ne dis pas exploitées,
37:57je ne dis pas au sens tiré profit.
37:59Je ne dis pas au sens tiré profit.
38:01Mais prendre pied sur ce fait
38:03pour pouvoir essayer de changer les choses.
38:05Il y a un vrai désarroi
38:07de la part des Français.
38:09Quand on les fait parler,
38:11Andine, Thomas,
38:13tout ce qui vient de se passer,
38:15Philippine, bien sûr.
38:17Il y a clairement le sentiment,
38:19dans nos enquêtes,
38:21à la phrase « on se sent en sécurité nulle part »,
38:2362% des Français disent oui.
38:25Et comme vous le dites, pas seulement les grandes métropoles,
38:27mais également les communes rurales.
38:29– Mais combien de fois
38:31on a traité ce sujet ?
38:33Je ne suis pas une jeune journaliste,
38:35mais j'ai l'impression que ça fait 30 ans
38:37qu'on dit la justice des mineurs.
38:39– Par contre, il y a un point important
38:41dans le débat public,
38:43c'est que la théorie du sentiment d'insécurité
38:45est en train véritablement de s'effondrer.
38:47Théorie qui est vieille d'ailleurs,
38:49qui remonte aux années 80.
38:51Le sentiment d'insécurité,
38:53ça avait été théorisé
38:55notamment quand les socialistes sont arrivés au pouvoir
38:57dans les années 80, parce que justement,
38:59ils étaient déjà confrontés à la question de la sécurité.
39:01On l'a oublié, mais c'est une réalité
39:03qui animait déjà le débat public.
39:05Mais cette théorie du sentiment me semble aujourd'hui
39:07particulièrement invalidée.
39:09– C'est le phénomène d'aggravation
39:11de la violence des mineurs
39:13ou des jeunes adultes,
39:15d'une violence totalement débridée.
39:17Il est en explosion depuis quelques années
39:19et on n'a pas su mettre en place
39:21collectivement les moyens d'y répondre
39:23dans le judiciaire.
39:25On a cette semaine aux Assises d'Evry
39:27le jugement des assassins
39:29d'une jeune fille de 14 ans
39:31qui a été assassinée,
39:33qui a été poignardée dans une rique
39:35il y a de cela quelques mois en Essonne.
39:37On est sur des actes qui se renouvellent,
39:39qui se répètent, qui à chaque fois sont dramatiques
39:41avec des parcours généralement
39:43assez similaires de la part
39:45des assassins qui sont
39:47des gosses qui ont commencé
39:49par des petits délits et puis
39:51avoir un crescendo
39:53dans la délinquance et auquel on n'a pas répondu.
39:55Et ça c'est quelque chose
39:57qui n'est plus possible, on ne peut plus l'entendre.
39:59Et ce phénomène de normalisation
40:01d'une hyper-violence,
40:03ça c'est quelque chose qu'on n'avait peut-être pas
40:05il y a 20 ou 30 ans, en tout cas moi je le trouve
40:07depuis une dizaine d'années qui a augmenté
40:09très fortement, c'est un ressenti,
40:11mais c'est mon ressenti en tant que maire.
40:13– Mais lisez Maurice Berger qui avait encore fait une tribune
40:15la semaine dernière dans le Figaro,
40:17qui alerte depuis plus de 20 ans
40:19et qui se livre
40:21si nous ne voulons pas que nos enfants deviennent des barbares
40:23et qui raconte comment
40:25ces enfants ne savent pas faire semblant,
40:27n'ont plus d'empathie,
40:29ne sont pas élevés en fait.
40:31Et on arrive
40:33à des gens
40:35qui ne se rendent pas compte
40:37de la gravité de ce qu'ils font.
40:39Alors là on a l'avocat, figurez-vous,
40:41qui vient de s'exprimer en disant qu'il regrette.
40:43Il regrette ce qu'il a fait.
40:45On est ravis de l'apprendre, c'est une bonne défense,
40:47ça démarre fort.
40:49– Parfois les avocats seraient bien inspirés de se taire
40:51et d'éviter les médias.
40:53– Non mais ils regrettent, bah oui alors,
40:55oui t'as pas fait exprès, allez on sort.
40:57Et puis peut-être pour…
40:59– Cela dit, vraiment,
41:01je pense que le fait
41:03d'avoir
41:05un couteau sur soi pour un mineur
41:07était un délit.
41:09– Oui mais il prendrait un marteau, c'est ce que nous dit un auditeur.
41:11Vous avez des feuilles de boucher, vous avez des marteaux,
41:13vous avez aujourd'hui des tournevis,
41:15vous avez n'importe quoi.
41:17Je ne sais pas, ce n'est pas à vous que je vais apprendre ça.
41:19Mais il y a aussi les marteaux qui sont…
41:21– Le couteau est peut-être plus…
41:23– Couteau, quand je dis un couteau, tout objet,
41:25compendant, voilà.
41:27Oui mais ça rejoint le débat
41:29qu'on a régulièrement sur la déliquescence
41:31de nos services publics.
41:33Je vous encourage à lire
41:35Le Parisien ce matin, enfin c'est Parisien Région,
41:37sur ce marché à ciel ouvert,
41:39à Vitry,
41:41sur Seine, où on vend de la viande
41:43à même le sol dans des camionnettes
41:45où on vend des produits interdits et dangereux
41:47que font les services vétérinaires,
41:49quand vous voyez que les bouchers dans nos marchés
41:51sont contrôlés par l'hygiène, ce qui est tout à fait normal,
41:53et on laisse des situations comme celle-là
41:55perdurer, enfin bon, on part un peu loin
41:57de cette histoire.
41:59Et puis juste une petite chose, c'est qu'on a appris, figurez-vous,
42:01parce qu'on peut penser aussi au Président de la République
42:03qui s'empare des sujets importants,
42:05comme de pouvoir payer le péage avec son téléphone,
42:07eh bien le tiktoker
42:09n'a jamais été verbalisé.
42:11Vous avez vu ça ?
42:13Il n'a pas été verbalisé, il n'a jamais passé le péage.
42:15Il n'a pas eu de retrait de points,
42:17il n'a pas eu d'amende, donc en plus,
42:19Emmanuel Macron a répondu...
42:21C'est parti d'une fake news.
42:23D'accord.
42:25C'est énorme.
42:27C'est assez énorme, donc c'est expliqué que la préfecture
42:29n'a jamais retrouvé la trace de la verbalisation
42:31de ce jeune homme.
42:33Voilà. Allez, on se retrouve
42:35dans un instant avec vous, à tout de suite.
42:41Sud Radio,
42:43le 10h midi, mettez-vous d'accord,
42:45Valérie Expert.
42:47Alors, je voudrais qu'on revienne
42:49sur ces déclarations
42:51d'Éric Lombard,
42:53qui était invité sur LCI
42:55et qui a indiqué qu'il ne partageait
42:57pas la vision de l'immigration du ministre de l'Intérieur.
42:59C'est vrai qu'il y a une polémique
43:01en France sur cette immigration
43:03qui aujourd'hui travaille
43:05dans les restaurants, en particulier
43:07tout ce qui est métier
43:09de la restauration, qui se battent
43:11pour que ces immigrés
43:13puissent rester en France.
43:15Quoi que gouvernemental,
43:17une fois de plus ?
43:19Non,
43:21je ne sais pas. Après, on peut parler de beaucoup de choses.
43:23Il y a la question de l'immigration des personnes qui travaillent,
43:25il y a la question du regroupement familial à côté.
43:27On a quand même
43:29une réalité démographique, c'est qu'on est
43:31sur un vieillissement de la population, que la population
43:33diminue, et donc la question du besoin d'immigration
43:35dans les 10 ans, 20 ans, 30 ans,
43:37c'est quelque chose qui se posera économiquement
43:39pour le pays du fait de notre pyramide
43:41des âges, première chose.
43:43La deuxième chose, c'est qu'on a aujourd'hui des secteurs,
43:45enfin si vous parliez des restaurants,
43:47mais si vous allez à l'hôpital, si vous allez sur des chantiers
43:49dans le bâtiment, dans les travaux publics,
43:51vous enlevez la main-d'oeuvre étrangère,
43:53vous ne vous faites plus soigner, vous n'allez plus au restaurant,
43:55il n'y a plus de travaux qui se font dans ce pays.
43:57Voilà, ça c'est un constat factuel.
43:59Alors après, est-ce qu'il faut se réjouir ou pas ?
44:01Je n'en sais rien. Quelles sont les questions
44:03du regroupement familial ? Quelles sont les questions
44:05de l'obtention des visas ?
44:07Est-ce qu'on va vers
44:09une immigration choisie
44:11ou subie ? Est-ce qu'on part sur des quotas ?
44:13Mais le fait de dire que
44:15le pays pourrait aujourd'hui, du jour au lendemain,
44:17fonctionner économiquement sans immigration,
44:19ce n'est pas vrai.
44:21En tout cas, ce qui est intéressant,
44:23au-delà de la question de fonds,
44:25c'est une question de fonds, c'est aussi, je veux dire,
44:27on voit bien que sur ce sujet-là,
44:29le gouvernement se retrouve confronté à une situation
44:31qui est très compliquée, parce que
44:33on le savait déjà, de toute façon,
44:35le sujet migratoire, c'est le sujet le plus clivant
44:37dans la classe politique, pas dans la société.
44:39Je parle sous le contrôle de Frédéric,
44:41en l'occurrence,
44:43mais pas chez les Français, puisque chez les Français,
44:45il y a plutôt une convergence de vues aujourd'hui, sur la maîtrise,
44:47sur la nécessité de la maîtrise. Mais dans la classe politique,
44:49c'est loin d'être le cas.
44:51Donc, comment peut-on,
44:53finalement, mener une politique migratoire
44:55qui réponde aux besoins des Français
44:57quand on a une coalition gouvernementale
44:59où on n'est pas d'accord sur l'essentiel ?
45:01Y compris sur la question,
45:03qu'on le veuille ou non, de l'immigration
45:05de travail, en la matière.
45:07Donc ça, c'est un vrai problème auquel, je veux dire,
45:09M. Rotaillot est confronté,
45:11mais avec lui, le Premier ministre,
45:13M. Bayrou, ce qui, à mon avis, rend quand même
45:15très fragile cet attelage gouvernemental,
45:17dans la durée.
45:19– Oui, je voulais prolonger sur ce que dit Arnaud,
45:21c'est un des sujets, on l'a vu dans le bouquin
45:23avec Brice Socol, où le dégage
45:25entre ce que l'on voit de la classe politique,
45:27je pense aux débats parlementaires
45:29de novembre-décembre 2023,
45:31où il y a été très marqué,
45:33une classe politique toujours arc-boutée
45:35sur le clivage gauche-droite,
45:37et ce que nous disent les Français,
45:39en tête des enquêtes fiduciaires
45:41pour Sud Radio, où il y a un consensus
45:43de plus en plus fort.
45:45On a une majorité très nette,
45:47par rapport à notre sujet dramatique précédent,
45:49qui considère que les délinquants multirécidivistes
45:51étrangers doivent être expulsés,
45:53y compris à gauche, c'est 70%.
45:55On a une majorité de sympathisants de droite
45:57qui disent, pourquoi pas ne pas
45:59régulariser au cas par cas
46:01des sans-papiers
46:03dans les métiers en tension.
46:05On se souvient quand la gauche en 1997
46:07avait régularisé des sans-papiers,
46:09il y avait eu vraiment une exacerbation du clivage gauche-droite.
46:11On est sur un sujet où il y a beaucoup
46:13de consensus, où le durcissement
46:15de l'opinion est réel, mais
46:17l'opinion est asérocardienne.
46:19Ça fait des années qu'on pose pour la Fondation Jean Jaurès,
46:21c'est le devoir de la France
46:23d'accueillir des réfugiés
46:25ou des migrants, pardon,
46:27qui fouillent la guerre ou la misère.
46:29On trouve une petite majorité de Français qui répondent
46:31par l'affirmative. Donc on a une opinion publique
46:33qui, la crise de l'écoute,
46:35elle est là, entre des Français
46:37qui sont assez consensuels sur ce sujet
46:39et un sujet qui reste dans la classe politique extrêmement
46:41marqué par des imprécations, des anathèmes.
46:43Vous avez texté d'extra-droite ou
46:45de laxiste à tout bout de champ.
46:47– Mais on a le sentiment quand même que tout ça
46:49est très peu contrôlé, très peu maîtrisé.
46:51– C'est la question de la maîtrise d'ailleurs pour la sécurité.
46:53– Quand vous voyez ce qui se passe
46:55à la gaieté lyrique
46:57qui est occupée depuis plusieurs
46:59semaines maintenant, où il y a des bagarres
47:01en pleine rue,
47:03on se dit, qu'est-ce qui se passe ?
47:05C'est Alexandre Aspiner.
47:09– Pour rappeler quand même qu'on avait
47:11une loi sur l'immigration qui était plutôt bien
47:13ficelée, que le Conseil constitutionnel
47:15a vidé
47:17de tout son sens.
47:19On se retrouve maintenant
47:21dans cette situation. Moi je regrette
47:23quand même qu'il y ait une telle
47:25dichotomie entre les discours
47:27portés par deux ministres d'un même gouvernement.
47:29Mais ça dit tout de ce gouvernement.
47:31Je pense
47:33qu'il faut redonner
47:35un vrai message politique. C'est ce que
47:37tente de faire Bruno Retailleau.
47:39Puisque là, en l'État, on
47:41en est à la circulaire valse.
47:43Donc là,
47:45Bruno Retailleau, avec cette nouvelle
47:47circulaire au préfet,
47:49va peut-être impulser quelque chose de différent.
47:51Maintenant, ça doit aussi nous interroger
47:53sur le rapport au travail des Français.
47:55Parce que, je n'ai pas
47:57besoin de vous rappeler les chiffres du chômage,
47:59c'est quand même très étonnant que
48:01tous ces métiers en tension, on ne puisse pas trouver,
48:03on soit contraint de faire
48:05appel à des
48:07sans-papiers.
48:09C'est quand même un vrai questionnement
48:11qu'on voit. – Aujourd'hui, les restaurateurs
48:13vous disent que, pour certains, ils seraient
48:15obligés de fermer, ils ne pourraient pas fonctionner
48:17s'ils n'avaient pas recours.
48:19– La prise du Covid
48:21a renforcé ça aussi.
48:23– Et il y a ce paradoxe que souligne
48:25Sophie de Menton, c'est-à-dire ces gens à qui on fait
48:27des fiches de paie et qui n'ont pas de papiers.
48:29Ce qui est quand même…
48:31– Il y a de plus en plus, ce qui est d'ailleurs absolument fou,
48:33moi je n'ai jamais compris comment c'est, mais il y en a beaucoup
48:35effectivement qui travaillent sous des identités
48:37fausses.
48:39– Mais ça devrait moralement
48:41nous…
48:43– Ce qui est totalement dingue,
48:45c'est qu'en l'état actuel du pays,
48:47moi je le vois en tant que maire
48:49et donc comme employeur, je le vois sur toutes les entreprises
48:51que je suis amené à croiser
48:53sur ma commune, dans mon territoire,
48:55qui ont des difficultés à recruter aujourd'hui,
48:57y compris alors qu'on est
48:59sur un taux de chômage à 7, 7,5,
49:01qui a durablement baissé, enfin qui a plus de 10
49:03il y a quelques années, mais où on est quasiment
49:05sur un ratio
49:07demande-emploi qui est celui d'un ratio de plein-emploi
49:09c'est-à-dire de moins de 3%.
49:11Alors est-ce que les minimas sociaux sont
49:13trop forts ?
49:15Je n'en sais rien.
49:17Mais la réalité c'est que si on enlevait
49:19aujourd'hui la main-d'œuvre étrangère
49:21d'un certain nombre de secteurs,
49:23les hôpitaux ne fonctionnent plus.
49:25Prenez les médecins, les aides-soignants
49:27qui d'ailleurs sont totalement exploités avec des statuts
49:29qui ne sont pas les statuts dont bénéficient
49:31les salariés français,
49:33il n'y a plus d'hôpital public sans la main-d'œuvre étrangère,
49:35il n'y a plus de bâtiment,
49:37il n'y a plus de travaux publics, il n'y a plus de restauration.
49:39Et c'est quelque chose dont on ne peut pas
49:41s'exonérer. Après qu'il faille contrôler l'immigration,
49:43qu'il faille poser des questions
49:45sur la naturalisation,
49:47sur le regroupement familial, ça c'est une évidence.
49:49On ne peut pas régulariser à tour de bras,
49:51on est tous d'accord ici.
49:53Par contre, le fait de la main-d'œuvre étrangère,
49:55aujourd'hui on en a besoin et je pense que
49:57dans les 10, 20, 30 ans, ce besoin va s'accentuer.
49:59Parce que même si ce pays travaille
50:01plus collectivement, le vieillissement
50:03de la population fait qu'on aura
50:05besoin mécaniquement de main-d'œuvre étrangère.
50:07Sur la main-d'œuvre dans les hôpitaux,
50:09on est un peu responsable parce que si on avait relâché
50:11le numerus clausus il y a plus longtemps, on ne serait pas là,
50:13on ne serait pas obligé d'aller chercher des médecins.
50:15Mais ça aussi, parce qu'il y a des problèmes
50:17de salaire, on sait très bien,
50:19de conditions de travail. Les 35 heures n'ont pas
50:21rangé les choses dans les hôpitaux.
50:23Tout autant de problèmes que l'on connaît bien.
50:25Mais sur ce que vous disiez, la loi immigration,
50:27le problème c'est la hiérarchie des normes.
50:29Si elle a été censurée, le conseil constitutionnel
50:31a jugé en droit de manière tout à fait
50:33illicite en l'occurrence.
50:35Tant que vous ne renverserez pas
50:37la hiérarchie des normes, vous ne pourrez pas
50:39reprendre la maîtrise de votre politique migratoire.
50:41C'est aussi simple que cela, et d'ailleurs Bruno Rotailleau
50:43l'a parfaitement compris de son côté.
50:45– Le courrier de Genève,
50:47titre « Génocide d'Auschwitz à Gaza,
50:49plus jamais ça ».
50:51J'ai cru que c'était une fake news,
50:53en fait non, le courrier de Genève existe,
50:55c'est un journal quotidien russe
50:57de langue française.
50:59– Alors qu'Auschwitz a été libéré par les russes,
51:01pas les soviétiques. Alors qu'Auschwitz
51:03a été libéré par l'armée rouge.
51:05– C'est un quotidien russe,
51:07non c'est suisse,
51:09c'est un quotidien suisse.
51:11J'ai cru que c'était un truc fake,
51:13mais non, Rima Assad vient de le retweeter
51:15en disant « bonne journée », donc voilà, tout va bien.
51:17Allez, on se retrouve demain, très bonne journée sur Sud Radio.
51:19– Rien ne va avec Rima Assad.
51:21– Parlons vrai.
51:23– Parlons vrai.