• il y a 5 heures
Mettez vous d'accord avec Gilles Ganzmann, Samuel Lafont, Franck Dedieu et Alexandra Szpiner

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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2024-11-07##

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News
Transcription
00:00SUD RADIO, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Benjamin Gleize.
00:04C'est l'heure de débattre, mettez-vous d'accord avec nos débatteurs du jour.
00:09J'ai gardé Gilles Gansman avec moi, journaliste média.
00:12Je suis la roue de secours, mais c'est très bien.
00:16Ça fait marcher l'industrie de la roue.
00:19Avec nous également Franck Dedieu, bonjour.
00:22Bonjour.
00:22Directeur adjoint de la rédaction de Marianne.
00:24À l'œil de Marianne cette semaine, les nouveaux spin-doctors,
00:27ceux qui pensent pour les politiques.
00:30Alexandra Spindor, bonjour.
00:32Bonjour.
00:32Et merci d'être avec nous.
00:33Enseignante déléguée spéciale en charge du décrochage scolaire en région Île-de-France.
00:38Et puis Samuel Laffont, bonjour.
00:40Bonjour à tous.
00:41Porte-parole de Reconquête.
00:44Plein de débats.
00:45On va parler des États-Unis, bien évidemment, et de cette victoire de Donald Trump.
00:51On va parler de ce typho qui fait polémique aussi au Parc des Princes.
00:54Un typho qui a été déployé hier soir avec ce message Free Palestine.
01:00On va y revenir dans quelques instants.
01:03On va commencer, vous le savez, c'est la tradition, avec les coups de cœur et les coups de gueule de chacun.
01:08On va commencer avec vous, Alexandra.
01:10Coups de gueule, pour commencer, sur le harcèlement scolaire.
01:14Oui, coups de gueule et coups de cœur pour ces enfants victimes de harcèlement scolaire.
01:20Alors aujourd'hui, c'est la journée nationale contre le harcèlement scolaire.
01:26On sait qu'un enfant sur trois est victime de harcèlement.
01:29On sait aussi qu'ils ne viennent pas forcément s'adresser à un adulte.
01:33Donc c'est plutôt bien.
01:35Alors les journées hommages, c'est toujours compliqué parce que ce sont des journées bonne conscience.
01:40Mais je crois que c'est aussi l'occasion de faire un pas de côté et de prendre conscience de ce qu'est ce fléau.
01:47On a trop de parents qui vivent des tragédies.
01:51Nicolas, Lincey, Lucas, Alisha, Dina, Evaelle, Marion.
01:57Trop de parents ont vu leurs enfants partir, se suicider parce qu'ils vivaient quelque chose d'absolument insupportable.
02:07Alors l'éducation nationale s'est emparée du sujet.
02:11On sait malheureusement qu'on n'est pas très friand de sanctions.
02:16Et je crois qu'il est important de revenir à des sanctions pour les enfants harceleurs.
02:21Il est important de dire aux enfants qui sont harcelés qu'ils ont le droit de rester dans leur établissement.
02:27Parce qu'on sait aussi que souvent l'enfant harcelé s'en va et que le bourreau reste en place.
02:33C'est vrai que ce phénomène qui existe depuis toujours, qui portait des noms différents à travers les décennies,
02:41mais ça a toujours existé, mais qui maintenant prend des proportions absolument épouvantables,
02:46avec ce fléau qui s'exporte aussi au sein du foyer par la violence des réseaux sociaux,
02:53qui ne laisse aucun répit aux enfants.
02:56Donc soyons solidaires de tous ces enfants.
03:00Je pense que c'est un vrai problème collectif.
03:03Il faut que la communauté éducative s'en empare.
03:05Elle le fait déjà depuis longtemps.
03:06Il faut que les parents...
03:07Il y a une évolution.
03:08Il y a une vraie évolution.
03:09Il y a une vraie évolution.
03:10Il y a une vraie évolution.
03:11Il y a une vraie évolution.
03:12Et je voudrais parler de l'association de la maman de Marion Fraisse,
03:18l'association Marion la Main Tendue,
03:20qui a beaucoup contribué à une prise de conscience collective à la suite du suicide tragique de sa fille.
03:28Parce que là, on n'avait plus le choix.
03:31On était obligés de se confronter aux problèmes et de s'en emparer.
03:34Alors oui, la communauté éducative s'en est emparée.
03:37Toute la société entière s'en est emparée.
03:40On peut penser qu'il y a un numéro national, le 38.
03:42Absolument.
03:43Le 38 qui a été mis en place.
03:46Et la deuxième chose qui est intéressante également comme piste,
03:49c'est ce qui s'est passé hier.
03:51Depuis hier, l'Australie a interdit les réseaux sociaux aux enfants de moins de 16 ans.
03:56Et ça, c'est intéressant.
03:57C'est aussi une piste qui peut être intéressante pour la France.
04:00Parce que les réseaux sociaux fait que vous vous enfermez dans les insultes et que ça vous empêche de parler.
04:06Ça peut être justement une solution de lutter directement à la racine du mal
04:10sur les réseaux sociaux par rapport à ces enfants.
04:12L'exemple de l'Australie, effectivement.
04:14Chez Reconquête, on a monté un collectif qui s'appelle les parents vigilants.
04:17Il y en a beaucoup de témoignages qui nous remontent justement de personnes harcelées,
04:20en plus de tout ce qui peut se passer à l'école, de propagande à l'école.
04:23Et sur le harcèlement, c'est un sujet très grave.
04:25On voit que le sujet prend de plus en plus d'ampleur.
04:28Je ne dirais pas que les réseaux sociaux sont un problème.
04:30Ça s'ajoute évidemment au harcèlement parce que sur Instagram, sur TikTok,
04:34les personnes peuvent être harcelées en dehors des cours.
04:37Mais le souci, c'était seulement à l'établissement ou à proximité de l'établissement.
04:45Le souci, c'est que vraiment, on a laissé faire pendant trop longtemps des harceleurs.
04:48Et je crois que le point central, c'est de se dire que justement,
04:51les personnes qui harcelaient, elles restaient dans l'établissement.
04:54Elles n'étaient jamais véritablement inquiétées.
04:55Moi, je me mets aussi à la place des professeurs
04:57puisqu'il y a de nombreux enseignants qui se font agresser aujourd'hui,
05:00qui n'ont aucun moyen de répondre,
05:02qui ont peur évidemment de lever la main en retour
05:05parce qu'ils ont peur de ne pas être suivis, de ne pas être protégés.
05:07Et je rappelle quand même que leur métier, ce n'est pas de faire la police en classe.
05:10Et malheureusement, eux-mêmes ne sont plus en sécurité.
05:12Donc il y a un vrai problème de sécurité au sein même de l'établissement.
05:15Et pour terminer, quand on questionne, parce qu'on a fait une enquête là-dessus,
05:18on a lancé une grande enquête sur l'école.
05:20On a posé une question sur la sécurité.
05:21Et beaucoup de parents nous disent ça.
05:23On ne sent plus que notre enfant est forcément en sécurité à l'école.
05:25Alexandra Spinerot, juste pour conclure rapidement.
05:27Oui, peut-être aussi.
05:28Quand je dis que c'est un vrai sujet dont toute la société doit s'emparer,
05:33on a beaucoup parlé de ces cours d'empathie.
05:36Moi, je vous dis franchement que je n'y crois pas
05:38parce que je pense réellement que l'empathie ne s'apprend pas,
05:41mais qu'elle se transmet.
05:43Et pour qu'il y ait cette transmission,
05:44il faut vraiment qu'il y ait une prise de conscience collective
05:47des parents harceleurs, d'harceleurs aussi.
05:50Parce qu'il faut aussi qu'il y ait une responsabilisation des parents
05:53dont les enfants sont harceleurs.
05:55Ça, j'y crois beaucoup.
05:56Et c'est un volet qu'on ne peut pas complètement mettre de côté.
06:00Et on rappelle le numéro 3018.
06:02Alexandra Spinerot, Franck Dodieu, Samuel Lafon, Gilles Gansman.
06:05On revient dans un instant.
06:07La suite de vos coups de cœur et coups de gueule.
06:09A tout de suite.
06:17Mettez-vous d'accord avec nos débatteurs du jour.
06:20Alexandra Spiner, enseignante déléguée spéciale en charge du décrochage scolaire
06:24à la région Île-de-France.
06:25Franck Dodieu, directeur adjoint de la rédaction de Marianne.
06:28Je rappelle, elle est la une de Marianne cette semaine.
06:31Les nouveaux spin-docteurs.
06:32Ceux qui pensent pour les politiques.
06:34Samuel Lafon, porte-parole de Reconquête.
06:36Et Gilles Gansman, journaliste média sur Sud Radio.
06:39On poursuit avec vos coups de cœur, vos coups de gueule.
06:43Et c'est un coup de gueule, Franck Dodieu ?
06:45Plutôt, oui.
06:46A propos du coup franco-allemand,
06:48puisque au lendemain de la victoire de Trump,
06:50il est de bon ton,
06:51notamment du côté de François Hollande,
06:53de dire, regardez,
06:54il y aura un contre-pouvoir à la toute-puissance américaine
06:57et à ses potentielles dérives.
06:59C'est le coup franco-allemand.
07:00Alors, ces mots sont usés.
07:02A chaque fois, on ressort le coup franco-allemand
07:04comme si c'était la réponse à toute catastrophe politique,
07:10ici ou là.
07:11Il faut savoir que ce coup franco-allemand n'existe pas.
07:15Et ça fait bien longtemps qu'il n'existe plus,
07:17tout simplement parce que ces pays
07:19n'ont pas toujours des intérêts convergents.
07:22Je dirais plutôt même qu'ils ont des intérêts
07:24qui sont souvent divergents.
07:26Les Allemands ont commencé par dire
07:30qu'ils ne jouaient plutôt pas la carte européenne,
07:33mais qu'ils jouaient la carte chinoise.
07:35Bon, il se trouve que là,
07:36les Allemands et les Chinois ont moins d'appétence
07:38pour les berlines allemandes,
07:41mais aussi la carte américaine.
07:43Et là, effectivement, avec Biden et l'IRA,
07:46peut-être en parlerons-nous plus tard
07:48sur la politique protectionniste de Biden
07:50et demain probablement de Trump.
07:52Effectivement, il y a peut-être le retour
07:54de cet ami français qui me fait penser,
07:57vous savez, à ce film où il y a la pomponette
08:00dans La Femme du Boulanger.
08:01Elle revient, alors on n'ose pas lui dire directement.
08:04Alors on s'adresse à la pomponette
08:06pour lui dire combien, tout de même,
08:08elle s'est montrée un peu infidèle.
08:10Et puis globalement, il y a aussi l'histoire,
08:13peut-être plus sérieusement et plus dramatiquement,
08:15l'histoire du Mercosur,
08:17où lorsqu'on creuse au-delà du couple franco-allemand,
08:21cette espèce de mot un peu valise,
08:23de cette expression un peu clé de douze politique
08:27qui veut tout dire et rien dire,
08:29on s'aperçoit qu'il y a énormément de divergences.
08:32Je pensais au Mercosur.
08:34Le Mercosur, c'est un accord de libre-échange
08:37avec les pays de l'Amérique latine.
08:40Et les Allemands sont favorables,
08:43tout simplement dans la perspective de vendre,
08:45notamment au Brésil, d'exporter des produits.
08:48Et puis les Français qui tiennent à leur agriculture
08:50sont contre.
08:51Et là, il va y avoir pour de vrai une opposition
08:54où on va commencer à compter les pays
08:56qui sont plutôt favorables à l'Allemagne.
08:58– Il y en a quelques-uns.
08:59– Et il y en a quelques-uns,
09:00notamment tous les pays du Nord,
09:02et puis ceux qui sont plutôt favorables à la France.
09:05Il se trouve que, c'est la règle de la majorité qualifiée,
09:07je vous passe les considérations un peu techniques.
09:12– Les calculs, oui.
09:13– Voilà, il faut 65% de la population
09:15et il est bien possible que les Français soient mis en minorité.
09:20Ce que je veux dire,
09:21on ne va pas s'étendre sur le Mercosur,
09:22c'est que ce coup franco-allemand,
09:24il y a peut-être un moment où il faut arrêter
09:27de le sortir comme une sorte de lapin de son chapeau
09:34et regarder clairement qu'il y a peut-être d'autres alliances,
09:39des alliances d'ailleurs bilatérales,
09:41avec l'Allemagne sur certains sujets,
09:43et puis avec d'autres pays sur d'autres,
09:45plutôt que ce fameux couple qui n'existe plus.
09:50– En plus, c'est l'Allemagne qui est en pleine crise politique.
09:55– On va voir, ce sont les députés qui vont choisir en janvier,
10:00c'est important de le préciser,
10:01mais le ministre des Finances, lui, ciao bye bye.
10:04Très clairement, Alexandra Spiner,
10:06sur cette crise politique en Allemagne
10:08et sur ce couple franco-allemand qui…
10:11– Oui, le couple franco-allemand,
10:13maintenant ça ressemble plutôt à un mariage blanc en réalité,
10:15ou bien pire encore,
10:17on a voulu feindre de ne pas voir le désamour de l'Allemagne à notre endroit
10:22et on nous parle de ce couple qui en réalité…
10:25– On s'est accrochés.
10:26– Oui, on s'est accrochés désespérément,
10:28je ne sais pas d'ailleurs dans quel but,
10:30mais la réalité c'est que l'Allemagne,
10:32elle est avant tout mariée avec elle-même,
10:34et qu'elle défend ses propres intérêts, voilà.
10:36– On va poursuivre,
10:38puisque le temps file sur les coups de cœur et les coups de gueule,
10:41avec vous Samuel Laffont,
10:43c'est un coup de cœur pour un certain Elon Musk.
10:46– Oui, un coup de cœur pour un message en particulier d'Elon Musk
10:48qui est passé un peu inaperçu lors de la soirée électorale,
10:51il a dit et répété, vous êtes le média, vous êtes le média,
10:55et il a mis en avant plusieurs éléments qui sont propres aux États-Unis
10:59mais qu'on peut voir également en France,
11:01c'est que quand on suit la campagne américaine,
11:03quand on a suivi la campagne américaine,
11:05on voyait très bien que Donald Trump se servait des réseaux sociaux,
11:08faisait ses propres contenus,
11:10et Kamala Harris elle a plutôt fait des interviews dans des médias traditionnels
11:14qui ne la mettaient pas forcément en avant
11:16et qui ne montraient pas sa réalité de personne.
11:19Je m'explique, d'abord vous avez un aspect,
11:22on sait que c'est aussi le cas en France,
11:25de ras-le-bol vis-à-vis des médias qui font,
11:27pas tous les médias évidemment, heureusement qu'il y a des médias
11:29comme Sud Radio où on peut parler librement comme ce matin,
11:31mais beaucoup de médias dans lesquels les Français ne se reconnaissent plus
11:34puisqu'ils ont l'impression que les sujets majeurs qui les touchent,
11:37notamment la sécurité, l'immigration, le pouvoir d'achat, sont cachés.
11:40Moi je disais encore en groupe récemment qu'il nous expliquait
11:42qu'il y avait un sentiment de baisse du pouvoir d'achat en France,
11:44après le sentiment de l'insécurité, un sentiment de baisse du pouvoir d'achat,
11:47c'est délirant. Les Français sentent que les médias ne les représentent plus forcément,
11:51j'ai déjà parlé ici plein de fois pendant les Gilets jaunes,
11:53on a vu le retard de nombreux médias sur ce qui se passait réellement dans le pays,
11:56qui ne comprenaient pas les Français, et aux Etats-Unis c'est un peu pareil.
11:59Heureusement qu'en France on a eu les réseaux sociaux pour transmettre
12:02le message des Français, faire parler les Français, être leur porte-voix.
12:05Il dit donc, Elon Musk, vous êtes le média, c'est vous maintenant
12:09qui avez la parole, vous pouvez dire les faits directement,
12:11évidemment sur sa plateforme il en profite,
12:13il dit faites-le sur Twitter, faites-le sur X,
12:15mais il dit clairement on peut parler directement.
12:17Et derrière, deuxième élément, il y a un aspect de confiance.
12:20Effectivement quand vous avez un discours qui est un peu formaté,
12:23qui ne passe que dans quelques médias plus ou moins amis,
12:25qui vont prendre vos bons passages, vous ne connaissez pas forcément la personne.
12:28Moi c'est quelque chose qui me marque depuis longtemps,
12:30je me rappelle les vieilles interviews que j'ai vues des années 60-70,
12:34on voyait des hommes politiques qui se présentaient,
12:36et en une heure vous le connaissiez mieux
12:38qu'aujourd'hui des personnalités politiques que vous voyez régulièrement à la télévision.
12:41Simplement parce qu'on allait au fond des choses,
12:43on connaissait sa vie personnelle, ce qu'il voulait,
12:45sans un trisme particulier, mais on pouvait connaître un peu la personne.
12:47Et là, véritablement, on a ce besoin de confiance,
12:50parce qu'il y a une sorte de détachement, parfois de déconnexion,
12:52on voit aussi en termes de résultats électoraux...
12:54– Confiance aussi vis-à-vis des milieux financiers,
12:56pour Donald Trump, il était rassurant d'une certaine manière.
12:59– Non, non, non, juste pour terminer,
13:03vous avez aussi dans les médias, parfois on peut parler de Paris,
13:08on parle beaucoup de médias mainstream,
13:10on parle beaucoup de ce qui se passe à Paris,
13:12la vie est différente à Paris que dans les autres communes de France.
13:14Évidemment, il y a un peu ce système aussi avec Manhattan ou la Californie,
13:18ça a été pointé du doigt par Donald Trump.
13:20Ce que vous vivez à Manhattan, ce que vous vivez à Washington,
13:23ce que vous vivez en Californie, c'est pas ce que vivent tous les Américains,
13:26et il faut pouvoir l'entendre.
13:28– Franck De Dieu avant Gilles, s'il vous plaît.
13:31– Bien sûr qu'il existe des médias mainstream,
13:34mais je peux vous assurer que la plupart des médias
13:38se préoccupent de leurs lecteurs, de leurs auditeurs, de leurs spectateurs.
13:44Et le temps où l'offre médiatique façonnait la demande,
13:48ce n'est plus vrai, ce n'est plus vrai.
13:50On passe notre temps, alors on le fait plus ou moins bien,
13:53on le fait avec aussi une fidélité à des lignes éditoriales,
13:56mais on passe notre temps à se dire,
13:58mais qu'est-ce qui va intéresser le lecteur aujourd'hui ?
14:00Ce n'est pas vrai que les médias sont, je dirais…
14:04– Instrumentalisés.
14:06– À la fois instrumentalisés, mais déconnectés de cette demande.
14:09Ils ne sont pas déconnectés.
14:11– Je pense qu'on part ici, peut-être pas à Chez Marianne, mais on part ici.
14:14– Franchement non, mais après je ne peux pas défendre à tout prix…
14:19Deuxièmement, peut-être deuxièmement, l'idée de se dire finalement,
14:24ce qui se profile avec cette phrase d'Elon Musk,
14:27c'est que les réseaux sociaux vont remplacer les médias.
14:31Ce que je veux dire, c'est que…
14:34– Ou les youtubeurs…
14:36– D'ailleurs, dans les usages, ça peut malheureusement être déjà fait,
14:39mais il faut savoir aussi qu'effectivement,
14:42il y a peut-être un biais idéologique des médias que vous dénoncez,
14:45mais n'y a-t-il pas un biais de vérification de la part des réseaux sociaux ?
14:49Est-ce que ce n'est pas la fin ?
14:52C'est quand même une activité professionnelle de vérifier une information,
14:55de la sourcer.
14:57– C'est surtout la fin du contradictoire.
14:59– C'est très grave cette phrase.
15:01Ça contredit Trump, c'est-à-dire qu'il peut annoncer des choses.
15:04Il y a eu un reportage que j'ai passé dans mon zapping,
15:07de la part d'Elon Musk, il y a eu 48 fake news.
15:11Il a fait parler sur ses réseaux sociaux Kamala Harris,
15:14avec une voix faite par IA, qui a été dénoncée.
15:17– Intelligence artificielle.
15:19– Oui, intelligence artificielle.
15:21C'est l'extrait que j'ai passé dans le zapping tout à l'heure.
15:23Donc le problème des réseaux sociaux, et c'est la force du journalisme,
15:26c'est qu'il y a un contradictoire.
15:28C'est-à-dire que sur les réseaux mainstream,
15:30vous pouvez avoir une contradiction.
15:32Sur tous les réseaux, vous êtes entre vous, c'est une bulle,
15:36un tel dit un tel, confort une opinion qui conforte une opinion,
15:39qui conforte une opinion, et ça fait une vérité.
15:42Conforter une opinion ne fait pas une vérité.
15:45La vérité, elle se fait dans le contradictoire.
15:47– Dans le contradictoire et dans la vérification des faits.
15:50– Justement, pour répondre, si vous voulez.
15:52– On est évidemment d'accord sur la nécessité de contradictions
15:56et sur la vérification.
15:58Néanmoins, je suis désolée, on ne peut pas nier que parfois,
16:01certains médias, et je crois qu'ici personne n'est concerné,
16:04passent complètement à côté des préoccupations des Français.
16:08– C'est autre chose.
16:09– Et c'était le cas aussi aux États-Unis.
16:11On a bien vu cette distorsion.
16:13– Est-ce qu'on s'adapte aussi à nos lecteurs ?
16:15– Mais surtout, il y a un retournement.
16:18Là où il manquait le contradictoire, justement,
16:20c'est pour ça qu'il y a des médias comme Sud Radio qui ont émergé,
16:22comme CNews pour en citer d'autres.
16:23C'est parce que justement, on manquait le contradictoire dans les médias.
16:26Alors que ce contradictoire, il existait sur les réseaux sociaux.
16:28Pour ce qui est de la vérification des faits, pardon, pardon,
16:31mais je vous rappelle que France 2 a quand même diffusé,
16:35durant les Gilets jaunes, qui ont été très suivis par les Français,
16:39France 2 a diffusé une banderole sur laquelle ils avaient effacé un slogan.
16:43Je vous rappelle que BFM TV a fait croire à un moment,
16:45ils se sont trompés, ils ont mis un moment avant de le reconnaître,
16:48que des pavés qui avaient été enlevés pour les travaux sur les Champs-Elysées
16:50avaient été enlevés par les Gilets jaunes.
16:52Donc en termes de vérification des faits, il n'y a pas…
16:54– C'est un petit phénomène.
16:56– Je voudrais répondre à Samuel en 30 secondes.
17:00– Franck Denur, rapidement.
17:02– Samuel, 30 secondes.
17:03Vous défendez une pluralité idéologique.
17:07Vous considérez qu'elle n'est pas suffisante et il y a un biais médiatique.
17:11On peut être d'accord avec cette phrase-là.
17:14Il faut une pluralité idéologique.
17:15Moi je crois que, compte tenu de paysages aujourd'hui,
17:18les médias offrent cette pluralité.
17:21En revanche, il y a une question qu'on peut se poser légitimement,
17:24y a-t-il une pluralité idéologique des réseaux sociaux et notamment de Twitter
17:29où vous avez des lois algorithmiques qui vous entraînent de degré en degré,
17:34ce que vous disiez très justement, dans une sorte de…
17:37– On se conforte entre nous.
17:39– …de hier idéologique et d'autre part,
17:42il n'y a pas aussi une forme de centralisation autour d'un individu,
17:47d'un propriétaire qui s'appelle Elon Musk et qui a, je dirais, une force sur l'opinion.
17:52Alors vous allez me dire, oui mais il y aura peut-être d'autres réseaux sociaux.
17:55Le problème des réseaux sociaux, c'est que ça tend vers un monopole d'usage.
18:00Les médias, pas tout à fait.
18:02– Il y a quand même des bulles, vous savez,
18:04quand vous avez des personnes qui lisent beaucoup plus la presse papier,
18:06puisque la presse évolue, on parle souvent des médias
18:08comme si ce qui existe aujourd'hui allait forcément exister demain,
18:10ce qui n'est pas vrai, ce n'est pas nécessaire.
18:12Peut-être qu'on aura d'autres modèles de médias.
18:14Quand vous lisez toujours le même journal,
18:16vous avez quand même cette pensée-là, plutôt cette pensée-là,
18:18et les gens ont plutôt tendance à rester, on peut dire,
18:20à l'humanité ou à la société de libération,
18:22à rester dans ces idées-là et ne pas voir qu'en fait,
18:24il y a plein de choses… – On comprend bien.
18:28– Alexandre Raspinière voulait rajouter quelque chose très rapidement.
18:31– Juste dire quand même que l'opinion et la politique
18:34ne se font pas dans les réseaux sociaux
18:37et on voit parfois des hommes et des femmes politiques
18:40qui sont extraordinaires sur les réseaux sociaux
18:42et qui ne font aucun score dans les urnes.
18:44Donc c'est vrai qu'il y a quand même une grande…
18:46on ne peut pas dire que…
18:48– Non mais là il a raison, l'élection américaine s'est faite
18:50via les réseaux sociaux de Trump.
18:52– On est bien d'accord parce qu'il a fait…
18:54– Il n'a donné aucune interview aux grandes chansons.
18:56– Mais il a fait une campagne incroyable.
18:58– Encore une fois, il a rassuré aussi les milieux financiers.
19:00– On est obligés de le reconnaître. C'était une campagne incroyable.
19:02– On va continuer à parler aussi de cette élection américaine.
19:04Il n'y a pas que le face-à-face Donald Trump et Kamala Harris,
19:07remporté par Donald Trump.
19:09Gilles va nous le dire puisqu'il va nous parler de Sarah McBride.
19:11Vous ne savez pas qui c'est ?
19:13Vous allez apprendre à la connaître.
19:15– Sud Radio.
19:17– Parlons vrai.
19:19– Parlons vrai.
19:21– Sud Radio.
19:23Le 10h midi, mettez-vous d'accord.
19:25Benjamin Gleize.
19:27– Mettez-vous d'accord autour de la table.
19:29Alexandra Spiner, Franck Dedieu, Samuel Lafon et Gilles Gansman.
19:31Gilles, vous allez nous parler de Sarah McBride
19:33pour votre coup de cœur.
19:35Qui est Sarah McBride ?
19:37– Sarah McBride, elle représente bien les États-Unis.
19:39Vous savez, les États-Unis, c'est l'endroit où vous pouvez
19:41vous gaver de frites, de hamburgers.
19:43Mais à côté, vous avez des salles de sport
19:45où vous faites du sport pendant des heures.
19:47C'est toute la contradiction américaine
19:49et qui fait aussi la couleur de ce pays.
19:51Sarah McBride, elle est devenue la première femme transgenre
19:54à intégrer le congrès américain lors des élections
19:57avec plus de 57% des voix
19:59alors qu'ils envoient Trump à la présidence.
20:03C'est ça qui est étonnant dans cette Amérique.
20:05Elle est originaire du Delaware.
20:07C'est le chef de Joe Biden.
20:09Elle a eu un parcours et une histoire assez incroyable.
20:13Elle a même été veuve à 24 ans
20:16puisqu'en 2012, elle rencontre un homme transgenre,
20:19militant LGBT.
20:21Ils se mettent en couple, mais lui va mourir à 27 ans
20:23d'un cancer de la bouche.
20:25Elle va d'ailleurs l'épouser sur son lit de mort.
20:27Il décèdera 4 jours après.
20:29Ainsi, c'est pour moi l'image de l'Amérique.
20:32Rien n'est jamais perdu aux Etats-Unis.
20:35Vous avez toujours le Yin et le Yang.
20:38Sachant que c'est l'argent qui est le Yang et le Yin suprême.
20:43J'ai trouvé ça, qu'au même moment où on envoie Trump,
20:47qui est plutôt conservateur,
20:49et qu'à côté il y ait un transgenre,
20:51je trouve que c'est un clin d'œil de l'histoire
20:53qui est aussi important.
20:55Cela dit, bien que démocrate,
20:57elle a fait aussi campagne sur des sujets très concrets
21:00qui préoccupent les gens.
21:02Le coût de la garde des enfants,
21:04le logement, le droit à l'avortement,
21:06des choses qui sont dans la vie concrète,
21:08dans la vie réelle des gens.
21:10Ça a été la différence avec Kamala Harris.
21:12Évidemment, parce qu'elle a fait une campagne
21:14pour une élite complètement déconnectée.
21:17On voit bien la distorsion en réalité.
21:19C'est clair qu'on ne vote pas pour Beyoncé.
21:21C'est ridicule.
21:23Les gens ont voté sur leur porte-monnaie,
21:25sur leur caddie,
21:27sur leur vie réelle.
21:29Vous disiez tout à l'heure
21:31combien les électeurs potentiels de Trump,
21:33ceux qui ont envisagé de voter pour lui,
21:35ont été insultés.
21:37Ils ont été caricaturés en débiles,
21:39en analphabètes, en ordures,
21:41en fascistes.
21:43Je parle ici souvent
21:45du glissement sémantique.
21:47Mais c'est aussi important de voir
21:49combien on a basculé
21:51dans quelque chose
21:53qui est plus acceptable.
21:55Et on voit bien que les gens ne l'acceptent plus.
21:57C'est comme Hillary Clinton,
21:59qui avait déjà insulté les électeurs.
22:01Mais c'est délirant.
22:03C'est délirant d'insulter
22:05comme ça les électeurs.
22:07Notre sujet, c'est qu'effectivement,
22:09on parlait de médias à l'instant.
22:11J'ai vu une vidéo du Parisien,
22:13après l'élection,
22:15qui explique comment Trump a gagné.
22:17Kamala Harris a parlé à quelques personnes
22:19à Manhattan et en Californie.
22:21Elle a oublié que les États-Unis, c'était grand.
22:23Et Trump a parlé du quotidien des gens.
22:25Elle a dit qu'il y a un problème énorme aux États-Unis
22:27et qu'il n'y a pas les mêmes droits sociaux qu'en France.
22:29Donc quand vous êtes pris à la gorge,
22:31vous allez avoir du mal à joindre les deux bouts
22:33et craindre beaucoup pour votre maison
22:35si vous êtes propriétaire,
22:37pour payer les loyers,
22:39pour simplement nourrir vos enfants.
22:41On a plusieurs interviews de personnes,
22:43d'Américains moyens ou de très modestes,
22:45qui vivent la précarité au quotidien.
22:47Qu'est-ce que ça veut dire
22:49qui serait le Donald Trump français ?
22:51Je ne suis pas le seul à le dire.
22:53Je sais que ça a été dit dans certains médias.
22:55Celui qui a un discours qui se rapproche le plus
22:57de Donald Trump, c'est Éric Zemmour.
22:59C'est pour ça qu'on a lancé
23:01En Conquête, parce qu'on voulait avoir
23:03un discours de vérité.
23:05Le courage de la vérité.
23:07Vous le trouvez vulgaire, Éric Zemmour ?
23:09Il y a un style américain,
23:11un style français qui est très différent.
23:13Vous voyez bien les qualités d'Éric Zemmour
23:15qui s'intéresse à l'histoire de France
23:17et qui veut projeter la France vers un avenir plus radieux,
23:19apporter de la sécurité.
23:21Il y a des thèmes aussi qui sont centraux
23:23et qui se retrouvent en France.
23:25La lutte contre l'immigration massive
23:27qui est assez nouvelle aux Etats-Unis.
23:29C'est d'ailleurs une des raisons pour lesquelles
23:31Elon Musk a commencé à faire campagne.
23:33Il est allé à la frontière.
23:35Qu'est-ce qu'il se passe vraiment ?
23:37Oui, il y a l'immigration massive, la sécurité
23:39plus le broquisme qu'on voit se développer
23:41notamment dans les universités et les écoles.
23:43Par rapport à ce que disait Samuel,
23:45il y a quand même un problème dès le départ.
23:47Parlez bien dans le micro.
23:49Vous pouvez avoir
23:51des parentés idéologiques,
23:53des parentés de rhétorique aussi
23:55sur certains thèmes.
23:57Il se trouve que
23:59Donald Trump va faire valoir
24:01les intérêts américains
24:03avant tout.
24:05Eric Zemmour, lui, il veut faire prévaloir
24:07les intérêts français.
24:09Et il y a un moment donné où dans l'exercice du pouvoir
24:11vous êtes en contradiction.
24:13Que va-t-il penser
24:15quand Donald Trump prendra des décisions
24:17qui seront contraires aux intérêts français
24:19et qui seront contraires même aux intérêts
24:21que vous défendez vous-même ?
24:23Le problème des nationalismes
24:25c'est qu'au bout d'un moment, ils ont beau
24:27avoir des sortes de
24:29compagnons de route
24:31le temps de la conquête du pouvoir,
24:33mais lors de l'exercice
24:35ils se retrouvent dans un antagonisme
24:37je dirais
24:39par nature.
24:41Justement, on se parlera franchement
24:43du couple franco-allemand
24:45qui est un fantasme
24:47qui est juste de ce côté du Rhin et les Allemands s'en fichent.
24:49On sort du fantasme, on se parle franchement.
24:53Je ne pense pas qu'il faille dupliquer
24:55le modèle américain en France.
24:57En tout cas, ce n'est pas souhaitable.
24:59Est-ce qu'il faut ?
25:01Est-ce que c'est souhaitable ?
25:03Donald Trump, c'est vraiment un phénomène tout à fait particulier.
25:05On ne peut pas non plus
25:07complètement éluder sa grossièreté,
25:09ses excès, ses outrances.
25:11Et puis Néné
25:13avec une cuillère dans la bouche
25:15et les médias qui l'ont mis.
25:17C'est un homme de télévision avant tout.
25:19Il était tous les soirs...
25:21Ça n'empêche pas d'être un très bon
25:23homme politique, une très bonne femme politique.
25:25En tout cas, pour moi
25:27ce que ça donne
25:29comme enseignement
25:31pour nous en France, c'est qu'il faut
25:33que nous parlions à cette France
25:35invisible, cette France
25:37du PMU,
25:39cette France
25:41qu'on ridiculise,
25:43ses descendants,
25:45ceux qu'on
25:47méprise.
25:49Il faut qu'on
25:51récupère ces gens-là et qu'on leur parle
25:53et qu'on leur propose une France
25:55dans laquelle ils ont la place qu'ils méritent.
25:57C'est ça, en réalité, le message.
25:59Gilles, un Donald Trump, c'est envisageable ou pas en France ?
26:01Non, parce que c'est des personnages comme seuls
26:03aux Etats-Unis. Ça peut exister.
26:05Les Etats-Unis sont dans un système binaire.
26:07Nous, on n'est pas du tout dans un système
26:09binaire.
26:11Mais avant, c'était deux personnages
26:13qui émergent et on vote pour deux
26:15personnages. Donc déjà,
26:17les choses sont différentes.
26:19Et puis ensuite, c'est ce que je disais, c'est quelqu'un
26:21qui est un héritier.
26:23En quoi c'est un
26:25élément important le fait qu'il soit un héritier ?
26:27C'est pas le même parcours, c'est pas les mêmes moyens.
26:29Quand vous avez des moyens aux Etats-Unis,
26:31vous pouvez acheter des pages de pub,
26:33vous pouvez circuler dans un milieu
26:35qui vous finance.
26:37Kamala Harris a eu exactement les mêmes moyens.
26:39Voilà une femme
26:41qui était vice-présidente des Etats-Unis
26:43et qui n'en a rien fait. C'est-à-dire qu'elle était totalement
26:45absente pendant les années
26:47de sa vice-présidence. C'est quand même terrible.
26:49Très rapidement, ça met la fin à ce qu'on a d'autres sujets
26:51à évoquer. Très intéressant.
26:53Il faut parler à l'ensemble des Français. Et c'est ce qu'ont dit
26:55beaucoup de politiques et c'est ce qu'a fait Trump aux Etats-Unis.
26:57C'est qu'il a dit, je parle à tous les Américains.
26:59Et d'ailleurs, il a été reproché d'abord
27:01à l'élection précédente qu'il avait gagnée,
27:03mais il n'a pas forcément gagné le vote populaire.
27:05Il a gagné très largement et le vote populaire,
27:07c'est-à-dire l'ensemble des électeurs, plus les Etats,
27:09plus visiblement la Chambre des représentants et le Sénat.
27:11Samuel Laffont, Gilles Gansman, Franck Dedu,
27:13Alexandra Spiner, on revient dans un instant.
27:15On va parler de ce tifo
27:17Free Palestine au Parc des Princes.
27:19Hier soir, Bruno Retailleau était l'invité de Jean-Jacques Bourdin
27:21ce matin sur Sud Radio. Il a réagi.
27:23On en parle juste après ça.
27:25Sud Radio. Parlons vrai.
27:27Sud Radio. Parlons vrai.
27:29Sud Radio. Le 10h midi,
27:31mettez-vous d'accord, Benjamin Gleize.
27:3311h30, mettez-vous d'accord avec nos débatteurs.
27:35Alexandra Spiner, enseignante déléguée spéciale
27:37en charge du décrochage scolaire
27:39à la région Île-de-France.
27:41Franck Dedu, directeur adjoint à la rédaction
27:43de Marianne. Cette semaine, la une,
27:45les nouveaux spin-doctors, ceux qui
27:47pensent pour les politiques.
27:49Et il y a du boulot.
27:51Il y a du boulot, effectivement.
27:53Un jour, il faudra parler des gens
27:55aussi qui font du media training.
27:57Moi, je fais du media training pour des politiques.
27:59Ils le font tous, de toute façon, les politiques.
28:01Aujourd'hui, Gilles Gansman,
28:03on vous retrouve dans l'émission
28:05Media de Sud Radio.
28:07La dernière partie, un quart d'heure, sera consacrée
28:09à ce sujet. Vous nous direz tout, Gilles.
28:11Et Samuel Lapointe également.
28:13Porte-parole de Reconquête. J'aimerais qu'on revienne
28:15sur ce tifo Free Palestine
28:17qui a été déployé hier soir
28:19par des supporters parisiens.
28:21Banderole immense, déployée
28:23par le collectif des Ultras
28:25avec l'image qui semble être
28:27un combattant du Hamas.
28:29Paris n'était pas magique, en tout cas,
28:31hier soir. Et que ce soit sur le terrain ou en tribune,
28:33images représentant également la carte
28:35du Proche-Orient. Sans Israël,
28:37à qui la faute ?
28:39Et faut-il ? Comment, en tout cas, sanctionner
28:41le Paris Saint-Germain ? Samuel Lapointe.
28:43Comment sanctionner le Paris Saint-Germain ?
28:45Exactement, je ne peux pas vous dire
28:47tout de suite, je ne sais pas. Ce qui est certain,
28:49ce qui est le plus important pour moi, c'est que si
28:51il y a ce tifo, cette grande bâche qui a été
28:53mise sur les tribunes, c'est parce qu'il y a
28:55un public particulier qui,
28:57parmi les supporters,
28:59qui a choisi de faire ça. Alors peut-être qu'il est
29:01majoritaire, je ne sais pas s'il est majoritaire. En tout cas,
29:03il est suffisamment influent pour avoir
29:05pu imposer cette bâche, qui est
29:07plus que malheureuse, ça n'a rien à faire là.
29:09Et puis, effectivement, visiblement,
29:11la personne qui est
29:13imagée, ce serait un
29:15chef du Hamas, enfin...
29:17Abou Obaida.
29:19Qui est le porte-parole
29:21du Hamas. On se souvient des méthodes du Hamas,
29:23je ne reviendrai pas ici sur le 7 octobre.
29:25Notamment, on en a déjà parlé plein de fois.
29:27Mais effectivement, il faut une réaction politique
29:29parce que c'est insupportable d'avoir
29:31ces messages. – Non mais déjà, c'était bien
29:33la peine de se débarrasser des hooligans.
29:35Maintenant, c'est pour avoir les islamistes, pardon.
29:37– Ce qui m'inquiète dans tout ça...
29:39– On écoutera Bruno Retailleau,
29:41qui était l'invité de Jean-Jacques Bourdin ce matin sur Sud Radio.
29:43– C'est comment la bâche a pu
29:45passer. Qui n'a pas
29:47vérifié qu'il y avait cette bâche ?
29:49Et moi, ça m'inquiète pour le 11 novembre.
29:51C'est un match entre la France
29:53et Israël. Il y a des gens...
29:55– C'est le 14 novembre.
29:57– Le 14 novembre, pardon.
29:59Ça, ça m'inquiète. Parce que si on arrive
30:01à laisser passer une bâche, qu'est-ce qu'on va pouvoir
30:03laisser passer lors de ce match ?
30:05– Est-ce que c'est la même sécurité ?
30:07Après, il y a la question des champs aussi.
30:09– Oui, mais quand on arrive à mettre une bâche comme ça
30:11sur un match, moi, c'est quelque chose qui m'inquiète.
30:13Quand les gens de la France insoumise
30:15lancent, et vous savez qui a lancé
30:17des manifestations autour
30:19de ce match, moi, ça me rend inquiet
30:21de voir qu'une telle bâche peut passer.
30:23– On va l'écouter, justement, Bruno Retailleau,
30:25ministre de l'Intérieur, je le précise,
30:27qui était l'invité de Jean-Jacques Bourdin
30:29ce matin sur Sud Radio. Voilà ce qu'il a dit
30:31à propos de la réaction
30:33face à ce Tifo Free Palestine
30:35hier soir au Parc des Princes.
30:37– Je ne m'interdis rien. Je vais demander
30:39des explications au Paris Saint-Germain.
30:41C'est inacceptable.
30:43C'est une bâche quand même de dizaines
30:45de mètres carrés. Est-ce que
30:47vous demandez une sanction contre
30:49la direction du Paris Saint-Germain ?
30:51– Quand on inflige une sanction, il y a le principe
30:53du contradictoire. Donc d'abord, je veux les entendre.
30:55À eux, je leur demande des comptes.
30:57Ensuite, où ils sont capables
30:59d'interdire ce genre de choses ?
31:01Sinon, il y aura une interdiction,
31:03évidemment, des banderoles,
31:05comme vous l'avez dit,
31:07et s'il faut, il y aura des sanctions.
31:09– S'il faut, il y aura
31:11des sanctions. Voilà ce qu'a dit
31:13Bruno Retailleau ce matin.
31:15Alexandra Spiner, réponse politique
31:17à la hauteur, selon vous, ou pas ?
31:19– Je crois que, de toute façon,
31:21avec Bruno Retailleau, on aura toujours des réponses à la hauteur.
31:23Je trouve qu'il est très courageux, il dit les choses.
31:25Il a été très, très ferme.
31:27D'abord, sur les discours,
31:29les slogans homophobes
31:31dans le sport,
31:33je crois qu'il a été très clair.
31:35C'est la première fois qu'on a un discours très clair
31:37avec la perspective de sanctions réelles.
31:39Évidemment,
31:41il n'est pas acceptable
31:43qu'on puisse dérouler
31:45une banderole proamas
31:47dans un stade
31:49qui est censé être
31:51un lieu où
31:53on parle de valeurs universelles.
31:55Maintenant, sur Bruno Retailleau, moi j'ai pleine confiance en lui.
31:57Je trouve que, vraiment,
31:59il fait honneur à notre famille politique.
32:01Il incarne ce que nous défendons.
32:03Et je me réjouis
32:05qu'il ait un discours très clair et très ferme
32:07contre ce qui est
32:09l'inacceptable.
32:11Franck Desueux,
32:13avec ce match du 14 novembre,
32:15France-Israël au Stade de France,
32:17il aura bien lieu,
32:19Bruno Retailleau l'a confirmé.
32:21Également, il aura bien lieu
32:23avec un dispositif de sécurité important.
32:25Est-ce qu'il faut s'inquiéter
32:27sur ce qui peut se passer pendant ce match
32:29et comment réagir ?
32:31C'est vrai qu'il a été ferme.
32:33Il a été aussi respectueux
32:35du contre-pouvoir.
32:37Il entend
32:39la direction du PSG.
32:41Moi, ce qui me
32:43choque beaucoup,
32:45au-delà de la responsabilité
32:47politique ou de la responsabilité
32:49sportive,
32:51c'est la question du football.
32:53On a beaucoup comparé le football,
32:55Alexandra peut-être
32:57sera d'accord.
32:59Le foot, comme l'école, est un réceptacle
33:01des problèmes de la société.
33:03Et, à la rigueur...
33:05Même un amplificateur.
33:07A la rigueur, que les problèmes
33:09en dehors du stade
33:11rejaillissent à l'intérieur,
33:13ce n'est pas tout à fait surprenant.
33:15Le problème, c'est que c'est un
33:17amplificateur, c'est un multiplicateur
33:19de polarisation à outrance.
33:21C'est-à-dire que vous avez,
33:23d'un côté...
33:25Avec une médiatisation hors normes.
33:27La manifestation de racisme
33:29dans des stades
33:31en France,
33:33et pas seulement en France,
33:35c'est la manifestation
33:37de revendications politiques
33:39qui sont...
33:41Qui n'avaient pas leur place en Ligue des Champions
33:43parce que c'est le règlement.
33:45Effectivement, il y a une question à se poser
33:47sur le football.
33:49Nous avons tous une part de responsabilité
33:51là-dedans.
33:53Les médias ont fait du football
33:55une religion.
33:57Des joueurs, des véritables saints
33:59qui peuvent tout se permettre,
34:01qui n'ont pas de contradictions,
34:03qui sont des contradicteurs,
34:05qui peuvent hausser les épaules lorsqu'on leur dit
34:07qu'il faut arrêter de prendre l'avion mais prendre le bus.
34:09Des choses comme ça.
34:11Je suis bien loin du sujet
34:13de ce drapeau.
34:15Ce que je veux dire,
34:17c'est qu'on ne peut pas,
34:19exactement comme à l'école, dire
34:21que c'est le prolongement
34:23de ce qui se passe dans la société
34:25avec un effet amplificateur.
34:27Je pense qu'à un moment donné,
34:29comme on l'a fait sur l'école,
34:31prendre des sanctions,
34:33pas seulement des sanctions,
34:35mais des réglementations
34:37qui encadrent...
34:39Oui, parce que j'ai l'impression
34:41que ça fait des années qu'on parle
34:43de ces problèmes en tribune.
34:45Ce n'est pas forcément le même sujet.
34:47On essaie beaucoup sur notre société
34:49et la constance, c'est qu'on n'arrive pas
34:51à régler ce problème-là.
34:53Je ne suis pas forcément d'accord
34:55sur le fait que ça soit au football.
34:57Ça a eu lieu dans notre Assemblée.
34:59Ce n'est pas des supporters.
35:01C'est Louis Bouillard qui, d'ailleurs,
35:03l'avait dit sur Sud Radio
35:05qu'il demandait à ce que match
35:07France-Israël n'ait pas...
35:09Quand on parle politique,
35:11à l'Assemblée, ce n'est pas tout à fait
35:13anormal, tout de même.
35:15Oui, enfin, qu'il y ait un drapeau palestinien
35:17par le député Delegue,
35:19ce n'est pas un supporter.
35:21On l'a laissé.
35:23Il a été réélu.
35:25Il a été réélu, ce député
35:27a mis un drapeau palestinien
35:29dans l'Assemblée.
35:31Ce n'est pas simplement chez les joueurs de foot
35:33ou des supporters.
35:35Je veux rebondir sur ce que vous disiez
35:37sur le fait que c'est interdit dans la Ligue des champions.
35:39En fait, ça dit quelque chose de l'image de la France.
35:41Vous vous souvenez, malheureusement...
35:43Les messages politiques.
35:45Mais là, ça n'est pas un message politique.
35:47C'est un soutien au terrorisme.
35:49En France, on a été incapables
35:51de faire en sorte que ça n'arrive pas.
35:53Vous vous rappelez quand même
35:55la finale de la Ligue des champions,
35:57où malheureusement, on a plein de touristes
35:59qui sont faits dépouiller, qui n'ont pas pu accéder
36:01au stade. C'était infernal.
36:03Où Darmanin avait complètement raté son coup.
36:05Et là, je ne dirais pas que ce sera
36:07au même niveau pour le match France-Israël,
36:09mais pour les prochains matchs qui vont venir,
36:11les grands matchs en France, évidemment Bruno Rotaio
36:13saura regarder.
36:15Et comment on peut expliquer que les Jeux olympiques
36:17se soient bien passés ?
36:19Parce qu'il y a eu des blagues dans le football.
36:21Les Jeux olympiques, tout le monde s'attendait
36:23que ce soit le bazar.
36:25Et même là, on a eu des dispositifs de sécurité.
36:27On pensait qu'on avait eu des soucis.
36:29Mais les moyens mis en oeuvre étaient énormes.
36:31Il faut bien que tout le monde soit conscient.
36:33Ceux qui n'ont pas eu la chance de profiter
36:35des Jeux olympiques, notamment dans la capitale,
36:37parce qu'à l'époque, à Paris, il y avait d'autres sites
36:39un peu partout en France.
36:41En tout cas, il y avait énormément de métros,
36:43ça roulait, il y avait des policiers de partout,
36:45des militaires, des gendarmes, comme on n'en avait jamais vu.
36:47Et les parisiens.
36:49Les parisiens sont ratés
36:51par le ministre des Sports Gilles Laverousse
36:53qui dit que le PSG a la responsabilité
36:55de montrer l'exemple et de respecter
36:57les règles imposées par les compétitions
36:59dans lesquelles il est engagé.
37:01Responsabilité du PSG, donc, mise en avant
37:03par Bruno Retailleau et Gilles Laverousse.
37:05Moi, j'ai une question. Qui a payé ce tifo ?
37:07Qui l'a payé ? On a le droit de se poser
37:09cette question aussi.
37:11Sous-entendu,
37:13est-ce que c'est le club ou pas ?
37:15Pas du tout. Je ne pense pas que ce soit le club
37:17qui ait payé ça. Mais j'espère qu'on aura
37:19une des responsabilités. Parce qu'en plus,
37:21on voit bien que c'est toute la
37:23diatribe du Hamas
37:25qui est complètement reprise.
37:27On parle de paix.
37:29En réalité, on présente une carte
37:31où Israël est complètement effacée.
37:33Non, c'est
37:35terrible. C'était
37:37terrifiant. Et ça a été montré
37:39à des millions de gens.
37:41Et est-ce qu'il y a une responsabilité
37:43du personnel politique, comme le disait
37:45Gilles tout à l'heure ?
37:47Le personnel politique montre l'exemple aussi.
37:49On peut avoir des positions différentes
37:51sur tous les sujets, heureusement.
37:53Et être libre de les exprimer.
37:55Ce que je regrette par rapport à ce conflit,
37:57c'est qu'effectivement, LFI, à l'époque,
37:59a pris une position
38:01qui était très particulière et du mal
38:03à condamner les attentats.
38:05Après, aujourd'hui, on sait très bien ce qui se passe.
38:07Mélenchon suit
38:09une logique toute bête, avec son groupe,
38:11électoraliste, où
38:13il est passé complètement à côté
38:15d'attendre les Français, en termes de sécurité,
38:17en termes de pouvoir d'achat, en termes de qualité
38:19de vie. Il ne s'occupe plus de ça du tout.
38:21Il a un électorat très ciblé.
38:23Vous parlez du fait que Delogu a été réélu.
38:25C'est Sébastien Delogu qui
38:27était celui qui, Gilles en parlait, qui a brandi
38:29le drapeau palestinien.
38:31Il faut bien voir qu'en fait, la manière dont
38:33les élections législatives sont faites aujourd'hui
38:35en France, ça peut changer. Mais la manière
38:37dont elles sont faites aujourd'hui, avec des circonscriptions,
38:39vous avez des endroits où des zones sont tout à fait rouges.
38:41Enfin, à l'époque, on aurait dit rouges.
38:43Maintenant, c'est plutôt vert, islamique.
38:45Et avec des discours
38:47très pro-Hamas, certains ont pu être élus
38:49sans aucun problème, parce qu'en fait,
38:51ils sont dans des zones où il n'y a pas de contradictoire.
38:53Si ça se faisait au niveau du département, ça pourrait être
38:55différent, mais avec des circonscriptions
38:57très précises telles qu'elles sont faites aujourd'hui,
38:59vous avez ça. Et donc, pour terminer,
39:01vous avez Nefi qui continue
39:03son discours immigrationniste,
39:05qui a changé complètement ses positions
39:07sur la laïcité pour être pro-islam.
39:09On voit ça depuis un moment. Je pense que
39:11ça ne l'en profitera pas à terme, et de toute manière,
39:13ils sont extrêmement minoritaires dans le pays.
39:15– Franck de Dieu, réaction. – Alors, moi,
39:17ce que vous dites à propos d'Nefi,
39:19ça veut aussi dire,
39:21au moins, pas sur le fond,
39:23mais par rapport à la forme,
39:25ça vous concerne aussi.
39:27Quelque part, quand vous dites
39:29électoraliste, ben oui,
39:31vous avez un discours électoraliste,
39:33très électoraliste et très ciblé.
39:35Quand vous dites peu d'égard
39:37à l'égard des classes populaires,
39:39à regarder votre programme
39:41sur le plan fiscal,
39:43sur le plan des aides,
39:45je n'ai pas l'impression que vous soyez
39:47très, très sensible. Et d'ailleurs,
39:49l'électorat populaire ne s'est pas vraiment
39:51reporté sur vous.
39:53En revanche, en ce qui concerne
39:55la responsabilité des politiques,
39:57heureusement,
39:59tout parti politique
40:01a un droit d'expression
40:03pouvant aller jusqu'à
40:05revendiquer des positions
40:07fortes,
40:09qui sont saillantes.
40:11En revanche,
40:13pardon, mais il y a quand même la loi,
40:15il y a quand même le règlement.
40:17Et en ce qui concerne, si j'ai bien compris
40:19cette histoire de Tifo, il y a un règlement
40:21qui l'interdit, ou pas.
40:23Vous savez,
40:25les hommes politiques peuvent dire
40:27on peut changer la loi,
40:29ce règlement ne me convient pas.
40:31Après tout, c'est leur boulot.
40:33Mais en revanche, en ce qui concerne
40:35l'exercice de la loi, ils doivent être
40:37veillés à ce que la loi
40:39soit respectée.
40:41On revient dans un instant à tout autre débat.
40:43Bruno Le Maire qui est actuellement
40:45face au sénateur, en tout cas qu'il y était.
40:47Ce matin, on parle de quoi ?
40:49On parle du dérapage des finances publiques.
40:51Qui est responsable ? On y revient dans un instant.
40:53Sud Radio, votre attention
40:55est notre plus belle récompense.
40:57Sud Radio,
40:59le 10h midi, mettez-vous d'accord
41:01Benjamin Gleize.
41:03Mettez-vous d'accord Alexandra Asselineur,
41:05Franck Dedieu, Samuel Laffont et Gilles Ganzemann.
41:07Autre sujet de débat ce matin,
41:09Bruno Le Maire qui est face au sénateur,
41:11l'ancien ministre de l'économie,
41:13entendu par la commission des finances du Sénat.
41:15Il répond aux questions concernant
41:17le dérapage des finances publiques
41:19et la question de savoir
41:21si Bruno Le Maire est responsable.
41:23Oui, non, en partie.
41:25En tout cas, il réfute
41:27toute dissimulation,
41:29volonté de tromperie sur cette situation
41:31budgétaire.
41:33Est-ce qu'il faut s'attendre à une forme de
41:35grand déballage, Franck Dedieu ?
41:37Lui, il a
41:39toujours été, si vous voulez,
41:41le représentant au sein de l'exécutif
41:43du père la rigueur,
41:45de celui qui tenait les comptes
41:47publics, qui faisait en sorte qu'il y ait
41:49moins de dépenses,
41:51que les enveloppes ministérielles
41:53soient réduites. Donc,
41:55on peut lui reprocher
41:57en disant, en période de
41:59crise économique, est-ce qu'il ne faut pas faire de la relance ?
42:01Ou on peut l'en féliciter
42:03en disant qu'il y a une certaine
42:05volonté
42:07de tenir les comptes publics.
42:09Moi, je crois que derrière,
42:11il faut avant tout
42:13résoudre un problème
42:15qui se pose en amont. C'est-à-dire,
42:17est-ce qu'il y a eu cécité ou
42:19tromperie ? Moi, je pense que la question
42:21fondamentale, c'est celle
42:23de la cécité. C'est-à-dire que
42:25vous avez... Nous, à Marianne,
42:27on a travaillé sur cette question.
42:29On en a même fait une. Vous apercevez
42:31qu'on a eu des gens de
42:33Bercy qui sont des techniciens.
42:35Ils sont face à un
42:37problème très important
42:39et qui va s'accroître
42:41demain, c'est celui du trou d'air
42:43conjoncturel. Là, on a un
42:45trou d'air conjoncturel. Des plans sociaux,
42:47hier. Demain,
42:49probablement,
42:51des...
42:53Demain, une récession
42:55ou moins de recettes
42:57fiscales. Face à ces recettes fiscales,
42:59on appelle ça
43:01l'élasticité en économie. C'est-à-dire que
43:03quand vous avez moins de recettes fiscales, vous avez
43:05forcément
43:07moins de PIB. Et quand vous avez moins de PIB, vous avez aussi
43:09moins de recettes fiscales. Et la difficulté,
43:11c'est de la mesurer. Il y a eu
43:13un problème en ce qui concerne
43:15la mesure de cette élasticité.
43:17Et ça, c'est un problème extrêmement
43:19technique. Je ne veux pas dire que ce sont
43:21tous des anges, etc.,
43:23parce qu'il n'y avait pas la volonté
43:25de présenter
43:27mieux
43:29que la réalité le budget.
43:31Mais tout de même, il y a un
43:33problème technique. Et deuxièmement,
43:35et après, je vous laisse la parole,
43:37c'est que deuxièmement, il y a quelque chose
43:39qui se profile avec
43:41cette idée de tromperie ou
43:43de cécité. C'est de privatiser
43:45la prévision économique.
43:47C'est-à-dire que vous avez aussi
43:49des économistes, bon teint,
43:51notamment à Bruxelles, qui disent
43:53« Non mais attendez, les politiques, ils ont tout
43:55intérêt à enjoliver la croissance économique. »
43:57Alors on peut se dire « Mais attendez,
43:59peut-être ont-ils le droit.
44:01Une politique économique, un gouvernement
44:03a le droit d'être volontariste,
44:05de croire que son budget,
44:07il va provoquer, entraîner
44:09une volonté d'investir,
44:11de faire et de consommer.
44:13Et à côté de ça,
44:15moi, je me méfie d'une sorte de
44:17privatisation de la prévision
44:19où vous allez donner,
44:21avec des effets qui sont
44:23inouïs, notamment par
44:25rapport à la relation entre
44:27Bruxelles et Paris,
44:29des effets inouïs, si on se dit
44:31« Oh, ça doit être une affaire d'économistes
44:33supposément indépendants.
44:35On ne peut pas
44:37confier la prévision
44:39économique aux pouvoirs politiques. »
44:41Moi, je me méfie de ça.
44:43La première chose qui m'a choquée,
44:45c'est que M. Bruno Le Maire,
44:47à qui on doit quand même
44:49le désastre dans lequel nous nous trouvons,
44:51la première chose qu'il a cru devoir dire,
44:53c'était évidemment des décisions
44:55d'équipe. Je trouve que ce n'est pas très honorable.
44:57C'est le premier point. Le deuxième point,
44:59c'est que, je rappelle quand même
45:01que Valérie Pécresse, la première,
45:03elle a parlé
45:05de la
45:07caisse qu'ils étaient en train de cramer.
45:09Ils ont cramé la caisse. Souvenez-vous,
45:11au moment des présidentielles, c'est un sujet
45:13qu'elle a porté. Elle est la première à avoir
45:15porté sur ces comptes
45:17qui partent complètement
45:19dans tous les sens. Et ce que je trouve
45:21maintenant scandaleux, c'est que ce sont
45:23les collectivités comme nous, par exemple
45:25la région, qu'on a une très bonne
45:27gestion, qui est
45:29reconnue unanimement.
45:31On va devoir couper
45:33dans les budgets. — Vous savez combien vous allez
45:35devoir vous serrer la ceinture ou pas ?
45:37— Pas encore. Mais c'est de l'ordre de, je crois,
45:39de 5 %. C'est énorme.
45:41Tout ça parce qu'ils n'ont pas été capables
45:43de gérer correctement. Et je rappelle...
45:45Si, mais je suis désolée.
45:47— Qui a contesté
45:49quand on a donné de l'argent aux restaurateurs ?
45:51Qui a contesté au moment du Covid ?
45:53— Arrêtez de mettre toujours ça sur le dos
45:55du Covid. Ça n'est pas vrai.
45:57On ne confierait pas la gestion
45:59d'une supérette à M. Bruno Le Maire.
46:01C'est ça, la réalité. — Oui. La réalité,
46:03c'est que personne n'a râlé au moment
46:05où il fallait calmer les restaurateurs,
46:07calmer les entreprises.
46:09— Elle disait qu'ils ont cramé la caisse.
46:11— Ils ont condamné l'argent des entreprises
46:13pour qu'ils survivent
46:15également au moment... — Mais c'est trop facile.
46:17Vous savez très bien que ça n'est pas vrai.
46:19— Mais non, c'est pas facile. C'est la vérité.
46:21— Dans 10 ans, on va encore nous parler du Covid.
46:23— Il n'y avait pas de garde-fou.
46:25Il n'y a eu aucun garde-fou.
46:27C'est peut-être le souci. Il n'y a eu aucun garde-fou.
46:29— Cécité ou tromperie, vous avez commencé par là.
46:31Je pense que c'est une bonne manière d'avoir les choses,
46:33puisque d'habitude, on se dit plutôt
46:35« On nous a trompés ». Bruno Le Maire nous aurait menti.
46:37Là, il a l'occasion de dire la vérité.
46:39« Soit j'ai pas été assez bon pour le job.
46:41Soit c'était trop dur. Soit c'est la faute de Macron.
46:43Mais qu'il nous dise ce qui s'est passé concrètement. »
46:45Mais il y a également un souci en termes de cécité.
46:47C'est est-ce qu'on a été capable de mesurer ou pas.
46:49Et ça, ça fait peur, parce que pendant longtemps,
46:51on s'est dit « En France, c'est bon. On a des très bons mathématiciens.
46:53On est bons en économie. On va gérer.
46:55On comprend. On sait où est l'argent. »
46:57Et en fait, ça fait écho
46:59à ce que disent les Français. Je vous rappelle encore une fois
47:01le début des Gilets jaunes. « Qu'est-ce qu'ils font,
47:03notre pognon ? Où va notre argent ? »
47:09En tout cas, c'est un sentiment d'une part des Français.
47:11Et en même temps, vous avez des Français qui galèrent
47:13à aller voir le médecin. Dans très nombreuses régions
47:15de France, on met des mois avant rendez-vous avec un simple
47:17médecin généraliste. Je vous parle même pas des spécialistes
47:19ophtalmo ou dentiste.
47:21C'est infernal. Vous avez des gens qui
47:23– je vous rappelle, j'étais en déplacement, on m'en parlait –
47:25qui se passaient les numéros pour dire « Je peux aller voir
47:27un médecin qui a 40 minutes de route. »
47:29On arrive dans une situation délirante.
47:31– Vous pouvez allumer le rapport de l'accord du compte.
47:33Vous avez tout le dépensement de l'État.
47:35– Et en même temps, vous avez cette question du pouvoir d'achat.
47:37Les Français qui se disent « mince,
47:39là, on est en train de s'appauvrir. On a besoin
47:41de régaliens, notamment pour la sécurité.
47:43On voit qu'il y a un nouveau sondage qui est sorti qui montre
47:45que les Français sont de plus en plus alertes
47:47sur le sujet de la sécurité en disant « Attention, il faut agir tout de suite. »
47:49Et d'ailleurs, ils mettent en avant les solutions
47:51qui sont aussi proposées, pas que, mais notamment
47:53par conquête, et on l'a dit très fort pendant la campagne présidentielle.
47:55C'est-à-dire appliquer des peines.
47:57– Mais la question…
47:59– Expliquer de l'accord est étrange.
48:01– Je reviens sur ce sujet économique.
48:03On a Bruno Le Maire qui est auditionné.
48:05Demain, ce sera Gabriel Attal et Elisabeth Borne.
48:07Est-ce que derrière, on n'a pas aussi
48:09la figure d'Emmanuel Macron
48:11qui est aussi présente ?
48:15– Emmanuel Macron, il a fait un choix.
48:17Avant de le qualifier
48:19de bon ou mauvais,
48:21j'aimerais vous dire en deux mots
48:23quel a été ce choix d'un point de vue budgétaire.
48:25Promis, rapidement, Benjamin.
48:27– Merci, c'est gentil.
48:29– Il se retrouve l'endemain du Covid
48:31avec des taux d'intérêt
48:33très faibles, à 0%.
48:35– Oui.
48:37– D'accord ? Même parfois négatifs.
48:39Il se retrouve avec un prix de l'énergie
48:41qui est extrêmement élevé.
48:43Que décide-t-il ?
48:45Vous avez des pays, comme les Pays-Bas,
48:47qui décident d'assumer, et d'une certaine manière
48:49aussi les États-Unis, d'assumer l'inflation.
48:51Il y a une augmentation des prix.
48:53Lui, il décide de profiter des taux
48:55extrêmement bas, il s'endette
48:57et il fait du chèque énergie.
48:59Qu'est-ce qui est le mieux ?
49:01Alors là, c'est un sujet, je vous suggère
49:03d'en faire une deuxième émission.
49:05Essayez de comprendre cet arbitrage.
49:07Je m'endette à 0% pour éviter
49:09d'avoir 8% ou 9% d'inflation.
49:11Voilà, c'est tout.
49:13– On restera sur cette question.
49:15Ce sera l'occasion d'un autre débat.
49:17En tout cas, un grand merci, Alexandra Spiner,
49:19d'avoir été avec nous, enseignante déléguée spéciale
49:21en charge du décrochage scolaire
49:23à la région Île-de-France.
49:25Franck Dedieu, directeur adjoint
49:27à Yann, cette semaine,
49:29les nouveaux spin-doctors, ceux qui pensent pour les politiques.
49:31Merci, Samuel Laffont,
49:33porte-parole de Reconquête, merci.
49:35– Merci à tous. – Gilles Gansman, vous restez pour André Bercoff ?
49:37– Non, non, je vous retrouve demain pour vous faire chanter.
49:41– À partir de 10h, ça promet, dans un instant.
49:43– C'est la journée contre le harcèlement scolaire, aujourd'hui.
49:45– 38, 38, on rappelle le numéro.
49:47Dans un instant, vous avez rendez-vous avec André Bercoff.
49:49Bonne journée à tous.
49:51– Sud Radio. – Parlons vrai.
49:53– Parlons vrai.

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