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Le ministre de la Justice Gérald Darmanin était l’invité de L'Heure des Pros ce mardi 28 janvier sur CNEWS. Il s’est exprimé au sujet de la création d'un parquet anti-criminalité organisée : «Je ne suis pas là pour une revue de détails, mais pour qu'on applique la loi»

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Transcription
00:00Un, je suis vexé de cette carte de veuille parce que je suis plus lourd physiquement que M. Retailleau, ça aurait dû se voir sur la balance.
00:05– J'entends bien cette boutade, mais sur le fond, ça pose, ils seront sanctionnés ces gens-là ?
00:09– Deuxièmement, moi je suis pour la liberté d'expression en général.
00:13– À des magistrats ?
00:14– C'est un syndicat, et depuis très longtemps, on a considéré qu'un syndicat pouvait se syndiquer à la justice.
00:20– Et se moquer de celui qui les dirige.
00:23– Objectivement, je vais vous dire, je m'en contrefiche, je ne suis pas là pour une revue de détail,
00:27je suis là pour qu'on applique la loi, et la loi, ce n'est pas les magistrats qui l'appliquent.
00:30– Mais eux, ils ne veulent pas l'appliquer, manifestement, la loi, parfois.
00:33– Je vais vous dire, moi je ne rencontre pour l'instant que des magistrats
00:36qui comprennent qu'il y a un changement profond dans la société,
00:39qui comprennent le danger du narcotrafic, qui comprennent l'intérêt d'avoir un ministre politique,
00:42qui comprennent d'avoir des moyens en plus,
00:44et qui appliquent dans l'immense majorité des cas, la loi de la République.
00:47– Donc il n'y a pas de souci avec les magistrats ?
00:48– Non, attendez, je ne vous ai pas dit ça, ça fait un mois que je suis là.
00:50Quand je suis arrivé dans ma mairie, à Tourcoing,
00:52ça faisait 35 ans que la ville était socialiste,
00:54tout le monde m'a dit, la CGT, la CDT étaient majoritaires,
00:56vous n'arriverez pas à ce que vous voulez faire,
00:57la police municipale, l'armée, les caméras de vidéosurveillance, on l'a fait.
01:00Pourquoi ? Parce que j'ai l'autorité pour le faire,
01:03et que j'ai convaincu les gens que c'était de la bonne voie,
01:05et aujourd'hui j'ai été réélu à 60%, premier tour chez moi.
01:07Quand je suis arrivé aux impôts, tout le monde, je rappelle que c'est Sud,
01:11et la CGT qui dirige l'administration fiscale,
01:14tout le monde était contre l'impôt à la source,
01:15trois ans après, on a réussi à convaincre pour le faire,
01:17parce que la politique, c'est convaincre.
01:19Et vous savez, le ministère de l'Intérieur, tout le monde dit que c'était formidable,
01:21Tarmanin est en lien avec les flics.
01:22Quand je suis arrivé, on jetait les menottes,
01:24les voitures étaient sur les Champs-Elysées et contestaient l'autorité du ministre.
01:27Vous oubliez peut-être, il y avait des manifestations de policiers,
01:31et tous les syndicats de police ne se pensaient pas absolument comme moi.
01:34Il y a plusieurs courants dans la police, vous le savez,
01:36j'ai vu que la porte-parole du ministère de l'Intérieur d'havait démissionné,
01:39elle était policière elle-même.
01:41Donc, j'arrive dans un ministère, évidemment différent de mes fonctions précédentes,
01:46mais ce que je veux vous dire, c'est que d'abord, un, c'est des hauts fonctionnaires,
01:50et je sais que ces hauts fonctionnaires, ils ont un devoir,
01:53qui est le devoir non seulement d'être la bouche de la loi,
01:55encore faut-il que la loi soit votée conformément à ce que nous attendons,
01:58et qu'on ne demande pas aux magistrats de faire l'inverse des lois qui ont été votées,
02:02et deux, est qu'ils ont un devoir d'impartialité et de fonctionnement de la justice,
02:07indépendamment de leur réaction.
02:08– Là, ce n'est pas un signe d'impartialité, si vous permettez,
02:11parce que là, ils vous défient, ben oui, mais c'est 30 ans, ce n'est pas rien !
02:15– Je suis pour la liberté d'expression, de manière générale,
02:17vous ne pouvez pas défendre Elon Musk sur votre plateau
02:19et dire au syndicat de la magistrature qu'il n'a pas le droit de s'exprimer.

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