Le PDG de LVMH, Bernard Arnault, a déploré la surtaxe sur les grandes entreprises prévue par le gouvernement, l'accusant de "pousser à la délocalisation". L'homme le plus riche de France a comparé la situation économique française à celle des États-Unis, où il s'est rendu pour l'investiture de Donald Trump, vantant la baisse des impôts "à 15%" prévue par le président américain.
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00:00— Il est prêt peut-être à quitter la France. Vous lui dites quoi ? Bernard, reste. — Non. Je dis... Où est le patriotisme ?
00:08Quand on aime son pays, quand on est un grand entrepreneur, eh bien je crois qu'il y a un honneur patriotique à contribuer
00:16à ce qu'ils font de le modèle français. — Et les taxes sur les superprofits, les taxes sur Elberna ?
00:20— Mais vous le savez, nous sommes, nous, pour une taxation des hautes entreprises. Nous avons dans le pays des PME qui sont en difficulté,
00:28des TPE qui sont en difficulté. Oui, on pense que sur les plus hauts revenus et sur les plus hauts patrimoines, ça fait aussi partie
00:35de la bataille décidée. Et je vous confirme que nous allons continuer à la mener. — Et la délocalisation d'une entreprise.
00:38Ça vous inquiète pas que des entreprises puissent justement partir ? On a besoin de ces entreprises.
00:43— Mais ça vous inquiète pas que quelqu'un qui soit à ce niveau d'engagement économique puisse s'exonérer à ce point...
00:48— Mais il paye déjà des impôts, eux. — ...de toute question de rapport au patriotisme du pays ?
00:53— Il paye plus de 3 milliards d'impôts. — Moi, je suis très étonnée de voir cela.
00:56Et je crois pas que ce soit une position majoritaire dans les entrepreneurs. Je vois chez moi, à Nantes, des entrepreneurs qui sont engagés...
01:01— Qui demandent d'avoir plus de taxes. — J'en croise pas beaucoup, mais qui, en revanche, considèrent que sur les plus hauts revenus,
01:10il y a un sujet de patriotisme qui se joue. Je vous garantis que... — Le matraquage fiscal, en France, c'est pas le sujet.
01:15— Vous savez, les inégalités, elles existent aussi parmi les entreprises. Entre un chef de PME et quelqu'un comme M. Arnault,
01:20je vous garantis que dans la vraie vie, le quotidien n'est vraiment pas le même. — Non mais il faut alléger la fiscalité sur les PME.
01:27— Bien sûr. Sur les PME, sur les TPE, il faut travailler avec eux. C'est ce à quoi tous les patrons d'exécutifs locaux travaillent.
01:35— Mais c'est parce qu'on vous proposait dans le programme du Bourbon populaire. Il n'y a pas de la baisse d'impôts pour les entreprises.
01:40— On est sur le sujet de la censure du budget. Ce qui a été porté par les socialistes – permettez-moi de parler en tant que socialiste –,
01:47c'est une taxation sur les plus hautes entreprises, sur ce qu'on a appelé en effet les supermarchés.