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Le PDG de LVMH, Bernard Arnault, est revenu sur ses propos concernant la surtaxe sur les grandes entreprises prévue par le gouvernement, qu'il accusait de "pousser à la délocalisation", en précisant qu'il n'avait "jamais dit" qu'il souhaitait "délocaliser le groupe LVMH". De son côté, Michel-Édouard Leclerc a déploré le "chantage" de l'homme le plus riche de France.

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Transcription
00:00La rareté de cette passe d'armes entre deux grands patrons et surtout d'un Bernard Arnault qui répond publiquement,
00:06lui qui passe son temps dans l'ombre, Yves Gégo, ça vous inspire quoi ?
00:11Qu'il faudrait un temps de pause.
00:13Parce qu'on est en concurrence rude avec des pays qui ne veulent pas que du bien économique, la Chine,
00:19les États-Unis d'Amérique avec Donald Trump qui est très interventionniste,
00:24peut-être la Russie qui ne nous aime pas forcément beaucoup.
00:28Parce que c'est le moment que des patrons avec leurs défauts et leurs qualités se coxent en public
00:33sur un sujet qui est au fond celui d'essayer de défendre l'industrie et le savoir-faire français.
00:40Quand on regarde les chiffres, Bernard Arnault, il n'a pas tort, c'est effrayant.
00:44En 50 ans, on a perdu la moitié des emplois industriels, on est passé de 5 millions à 2,5 millions
00:49et on a perdu la moitié des parts de PIB. Je rappelle qu'il y a 50 ans, 20% de notre produit intérieur brut, c'était du vide.
00:56LVMH n'a jamais été aussi riche.
00:58Il faut déconnecter. Vous pouvez avoir des grandes entreprises qui sont très riches
01:04parce qu'elles vendent des produits de luxe et des usines qui ferment.
01:07Oui, mais LVMH se porte très bien. Vous exposez une dégradation d'une situation.
01:11Non, non, j'expose le contexte qui oblige les entreprises à serrer les coudes, à serrer les rangs,
01:17les petites, les grandes et les moyennes pour se battre contre une concurrence mondiale qui est farouche.
01:22C'est ça que je veux dire. Et les conséquences de cette concurrence mondiale, c'est qu'on perd nos usines,
01:27on perd notre industrie, on perd le PIB. Je rappelle que l'industrie aujourd'hui, c'est 9% du PIB.
01:33Alors, il y a des cas à part. Le groupe de Bernard Arnault est un cas à part.
01:38On peut dire c'est horrible, c'est des salauds, c'est des riches.
01:40On peut dire aussi c'est des locomotives qui entraînent le reste. On peut dire plein de choses.
01:44Mais dans ce débat, le fondamental, c'est que si on perd encore des usines, si on perd encore des ateliers,
01:51si on perd encore des lieux de production, c'est notre économie qui sera dépendante des importations.
01:57Aujourd'hui, Monsieur Michel-Édouard Leclerc, comme tous les grands distributeurs, ils vendent 80% de produits étrangers.
02:03Ce n'est pas de leur faite, c'est que simplement, on ne produit plus en France. C'est ça le cœur du sujet.
02:08Si on pouvait éviter les querelles et revenir sur le cœur du sujet, c'est comment retrouver de la production, moi j'aimerais bien.

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