• il y a 2 heures
Le PDG de LVMH, Bernard Arnault, est revenu sur ses propos concernant la surtaxe sur les grandes entreprises prévue par le gouvernement, qu'il accusait de "pousser à la délocalisation", en précisant qu'il n'avait "jamais dit" qu'il souhaitait "délocaliser le groupe LVMH". De son côté, Michel-Édouard Leclerc a déploré le "chantage" de l'homme le plus riche de France.

Catégorie

📺
TV
Transcription
00:00On en vient à ce coup de colère de Bernard Arnault, plutôt à ses précisions, puisqu'il s'explique, l'homme le plus riche de France.
00:06Il assure en fait qu'il n'a jamais dit qu'il voulait délocaliser LVMH. On va essayer de comprendre tout ça avec vous, Gaëtan Mélin.
00:14Qu'est-ce qu'il dit précisément, Bernard Arnault ? Pourquoi il nous dit ça ?
00:17Tout simplement parce qu'il revient sur les propos qu'il a tenus en marge de la publication de ses résultats en indiquant qu'il était vraiment très déçu
00:25par rapport aux décisions gouvernementales, de créer cette surtaxe qui concerne les groupes français qui font plus de 1 milliard et plus de 3 milliards de chiffres d'affaires.
00:35On rappelle donc que dans le budget est prévu une surtaxe de 20,6% pour les groupes qui font plus d'un milliard de chiffres d'affaires,
00:42de 40% pour les groupes qui font plus de 3 milliards d'euros de chiffres d'affaires, ce qui est le cas de LVMH.
00:48Or, le patron de LVMH précise tout simplement que son groupe paye déjà énormément d'impôts en France.
00:55La moitié des impôts qu'il paye dans le monde, c'est en France. 3 milliards d'euros alors qu'il n'y réalise que 10% de son chiffre d'affaires.
01:04Il a expliqué que c'était contre-productif, que alors que l'économie était actuellement au plus mal, il ne fallait pas taper sur les entreprises,
01:12mais bien les encourager encore à investir et à embaucher. Il a expliqué qu'effectivement, aujourd'hui, il ne comprenait pas pourquoi en France,
01:21on augmentait les impôts. Et de l'autre côté de l'Atlantique, on avait un président des États-Unis qui avait annoncé une baisse des impôts sur les sociétés
01:30pour atteindre 15%, ce qui est vraiment très bas parce que l'objectif de Donald Trump est d'encourager les entreprises à venir s'installer aux États-Unis.
01:40Effectivement, il remet un peu l'église au milieu du village en revenant sur ses propos. Ça fait tout simplement écho aux critiques qu'il a reçues,
01:50notamment de la part du gouvernement, Éric Lombard ce matin, ou bien encore Amine Manchalin, et surtout de la patronne de la CGT, Sophie Binet.
01:58Alors la surtaxe, elle ne concerne pas tout le monde, pour les très grosses entreprises, mais il y a d'autres patrons qui ont évoqué,
02:04et finalement qui ont parlé en écho à ce que disait Bernard Arnault.
02:07Oui, tout à fait, notamment les PME, les petites et moyennes entreprises, qui expliquent que même si effectivement elles ne sont pas directement concernées
02:15par cette surtaxe, elles vont en pâtir. Pourquoi ? Parce que les grandes entreprises qui sont concernées, elles travaillent avec ces petites entreprises.
02:23Et en fait, c'est un espèce d'effet de domino, car si effectivement les grandes entreprises sont obligées de réduire leurs investissements,
02:32eh bien forcément cela aura des incidents sur le carnet de commande des petites et moyennes entreprises.
02:39Pour revenir aux propos de Sophie Binet ce matin chez nos confrères de RTL, elle a une vision tout à fait différente de l'économie de celle de Bernard Arnault.
02:51Pourquoi ? Parce que Bernard Arnault voit effectivement les entreprises comme des investisseurs, comme des créateurs d'emplois,
02:59alors que Sophie Binet ne voit dans les entreprises que des groupes qui essaient de se soustraire au paiement de l'impôt,
03:07qui ne partagent pas la valeur et surtout qui refusent d'augmenter les salaires.
03:12Michel-Edouard Leclerc a pris quelque part, non pas le fait et cause pour Sophie Binet, mais en tout cas il dit qu'il ne comprend pas le chantage de Bernard Arnault.
03:25C'est un mot très très fort effectivement, un mot d'ailleurs qui a été repris par Sophie Binet ce matin aussi.
03:30Michel-Edouard Leclerc qui revendique son côté terroir, que lui aime la France contrairement à Bernard Arnault,
03:37et Bernard Arnault lui a répliqué cet après-midi que s'il aimait tant la France que cela,
03:42eh bien il devrait vendre davantage de produits français dans ses magasins et surtout arrêter de faire pression sur les industriels français comme il le fait actuellement.
03:52Et LVMH ne va pas délocaliser.
03:54Voilà ce que nous dit Bernard Arnault, merci beaucoup à vous Gaëtan d'être venu sur ce plateau.

Recommandations