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74% des Français partagent le sentiment de "submersion" migratoire évoqué par François Bayrou, d'après un sondage Elabe pour BFMTV. Néanmoins, l'immigration n'arrive qu'en quatrième position des priorités des Français, derrière le pouvoir d'achat, la santé et la sécurité.

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Transcription
00:00Christophe, votre choix ce soir, on va parler de cette submersion migratoire, ou plutôt du sentiment de submersion migratoire vécu par un certain nombre de Français, c'est ce que disait François Bayrou.
00:09Hier, débat politique enflammé, encore aujourd'hui à l'Assemblée, avec le PS qui s'oppose notamment, le PS et la gauche qui s'opposent à François Bayrou, on a posé, et là notre institut de sondage partenaire, a posé la question aux Français.
00:22C'est éloquent. Si hier François Bayrou était dans la tempête politique, aujourd'hui c'est Bayrou sauvé des eaux, l'opinion vient à sa rescousse.
00:29Vox populi n'est pas Vox Dei, mais si c'était le cas, François Bayrou aura demain une barbe blanche et une auréole sur la tête. L'opinion est massivement derrière lui.
00:37Regardez la question qu'on a posée aux Français, est-ce que vous pensez qu'il y a en France un sentiment de submersion migratoire ? Dans la population globale, 74% de oui, c'est clair et net.
00:48Ils sont derrière l'impression de François Bayrou, qui est que les Français se sentent submergés. Maintenant il faut regarder de plus en détail.
00:54On est allé regarder les sympathisants socialistes, parce que les socialistes ont mené l'offensive hier par l'entremise de Boris Vallaud.
01:01Les socialistes, les sympathisants socialistes, à 58%, donnent raison à François Bayrou, il y a un sentiment de submersion dans la population.
01:10La leçon est donc claire, les socialistes sont déconnectés de ce que pense l'opinion publique, y compris de ce que pense leur électorat.
01:18Alors faire changer d'avis les Français, c'est le travail des politiques, parce que les Français n'ont pas forcément raison, mais ignorer leur opinion, voire diaboliser leur opinion,
01:27qui n'est là qu'une impression, ça c'est une erreur. C'est une erreur de maïotique, c'est une erreur de pédagogie.
01:32Alors maintenant, ça c'était sur le sentiment. Est-ce qu'il y a un sentiment de submersion ? Après il y a ceux qui croient qu'on est véritablement submergés par les immigrés.
01:40Donc on a posé cette deuxième question, la réalité de cette submersion, quelle est-elle pour vous ? Pour les Français, là encore, une majorité, 67% disent oui,
01:49et nous sommes submergés par les immigrés. Posons la question aux sympathisants socialistes, pour voir s'ils sont entraînés dans le même mouvement.
01:56Ah, là il y a une différence, ils ne sont d'accord avec cette idée de submersion, ils ne croient qu'il n'y a une submersion qu'à 43%.
02:03Mais c'est énorme quand même 43%, pour un électorat qui doit être baigné par les valeurs du parti socialiste.
02:08Alors disons-le, les Français qui croient à cette submersion, ils ont tort, il n'y a pas de submersion, on l'a démontré hier, l'immigration c'est complexe,
02:16il y a évidemment une incapacité de la France à intégrer les immigrés actuels, parce que cette intégration économique, sociale, culturelle, elle est en panne,
02:25il y a surtout des hommes politiques submergés, eux, par la difficulté à régler ce problème d'immigration, c'est-à-dire contrôler les arrivés et intégrer les arrivants.
02:37C'est peut-être ça la submersion réelle, la submersion des politiques.
02:41Alors, est-ce que François Bayrou est conforté par cela ? Est-ce qu'il va retirer ce qu'il a dit ?
02:46Eh bien la réponse, elle a été écrite par François Bayrou, mais lue par Patrick Mignola, le ministre des Relations avec le Parlement, au Sénat cet après-midi, on l'écoute.
02:54Les mots sont des pièges. Est-ce qu'il y a un sentiment de submersion ? Dans les sondages, les deux tiers des Français expriment ce sentiment,
03:02mais on ne retient dans cette expression que le mot de submersion et non celui de sentiment. Nous ne pouvons écarter ce que nos concitoyens éprouvent et expriment.
03:12On a trop entendu le mot submersion, pas assez le mot sentiment, nous disent les Bayrouistes.
03:17Le véritable mot que voulait imposer dans le débat François Bayrou, et pour l'instant, il a échoué, c'est le mot proportion. Peut-être y arrivera-t-il dans la suite des débats.
03:26C'est-à-dire qu'au-delà d'une certaine proportion, qu'il ne définit pas d'ailleurs, d'immigrés ou d'étrangers, ça devient un sujet.
03:32Trop compliqué, ça devient un sujet. C'est exactement ce qu'en 1991, Michel Rocard, socialiste, disait, le seuil de tolérance.
03:39Les socialistes ont perdu cette notion-là. Les mots sont des pièges, en effet. C'est peut-être l'EPS qui est tombé dedans hier.

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