Hubert Bonneau, directeur général de la Gendarmerie nationale, était l'invité du Face à Face d'Apolline de Malherbe sur BFMTV et RMC ce jeudi 30 janvier.
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00:00Et dans une note interne, vous avez adressé à tous vos services le message suivant, je cite
00:05« La possibilité d'un conflit armé et une agression du sanctuaire national doit être sérieusement envisagée. »
00:13Je voudrais qu'on prenne le temps, ce matin, avec vous Général, de comprendre qu'est-ce que vous voulez dire.
00:18Bonjour Madame, merci de me recevoir.
00:22Alors, je voudrais d'abord remettre cette phrase dans un contexte.
00:25Il s'agit d'une lettre interne, effectivement, adressée au grand commandeur de la gendarmerie.
00:31Moi, je suis un chef militaire et il me paraît important de pouvoir expliquer, de donner des lignes,
00:37ce qu'on appelle des lignes d'opération, à mes grands subordonnés pour être prêts face aux diverses éventualités.
00:44Alors, ce que j'ai voulu dans cette lettre, c'est d'abord poser aussi un cadre, le contexte dans lequel nous sommes aujourd'hui.
00:50Cette phrase n'est finalement qu'une toute petite partie du contexte dans lequel nous sommes.
00:55Nous sommes dans une société violente, j'y reviendrai, mais nous sommes aussi dans un contexte international troublé.
01:01Nous avons depuis trois ans une guerre aux portes de l'Europe, en Ukraine,
01:06qui produit d'ailleurs déjà des effets sur le territoire national.
01:09J'y reviendrai si vous le souhaitez.
01:11Mais le contexte international est important dans le cadre d'une préparation d'une force armée comme la gendarmerie,
01:17car dans nos missions, nous avons des missions de police au quotidien, police de la sécurité du quotidien,
01:22mais la gendarmerie en tant que force armée doit pouvoir se préparer à toutes les éventualités,
01:26y compris d'agressions sur le territoire national.