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00:00Europe 1 et CNews, 9h, 9h30, l'heure des pros, Pascal Praud.
00:08Bonjour à tous et bienvenue pour une nouvelle semaine et certains sont en vacances,
00:12donc nous les salons sur Europe 1 jusqu'à 9h30, CNews jusqu'à 10h30.
00:17Qu'Emmanuel Macron n'ait pas dit un mot hier soir sur la mort de la jeune Louise, 11 ans,
00:23a surpris et peut-être aussi choqué beaucoup de Français.
00:26On me dira que le rendez-vous était consacré à l'intelligence artificielle,
00:30mais le Président a aussi évoqué des thèmes d'actualité comme la fronde des patrons ou le droit du sol.
00:35Je ne crois pas que le Président soit déconnecté, comme je le lis ici ou là.
00:40Je pense que c'est une volonté consciente ou inconsciente de ne pas parler de l'ensauvagement de la société
00:47et de sa propre responsabilité à lui, Emmanuel Macron, sur ce sujet,
00:51lui qui est à l'Élysée depuis bientôt 8 ans.
00:55Philippine en septembre, Louise aujourd'hui, des familles détruites et le soupçon qu'elles le soient par des individus
01:02qui n'ont rien à faire sur le sol de France existe.
01:05Je n'ai pas envie d'accabler le Président de la République,
01:08mais quand j'ai vu hier Emmanuel Macron jouer avec l'intelligence artificielle
01:13et ses propres images qui le transformaient au point où la journaliste indienne a dit
01:19Ce n'est pas drôle, Monsieur le Président ?
01:21Oui, je me suis dit que la séquence au minimum n'était pas appropriée.
01:26Je remarque aussi que France 2, qui pilotait hier ce rendez-vous,
01:30n'a pas cru bon d'interroger le Président de la République sur un drame qui bouleverse le pays.
01:35Là encore, je ne crois pas à la thèse de la déconnexion.
01:38C'est autre chose, c'est un état d'esprit.
01:41C'est sous couvert de prendre de la hauteur ou de ne pas récupérer,
01:46comme disent les petits soldats de la bien-pensance,
01:49une façon d'occulter la réalité.
01:53Louise, 11 ans, est morte,
01:55et c'est vrai, hier, l'intelligence artificielle m'intéressait assez peu.
01:59Il est 9h01, chanel Houston.
02:029h, 9h30, l'heure des pros sur CNews et Europe 1.
02:14Bonjour Pascal, bonjour à tous.
02:16Le choc et l'émotion après la mort tragique de Louise.
02:19Depuis ce matin, des cellules psychologiques sont à disposition des habitants d'Épinay-sur-Orge,
02:24mais aussi au collège où la jeune fille de 11 ans était scolarisée.
02:28Le mystère reste entier sur les circonstances de sa mort.
02:31Hier, les fouilles dans le bois de Longjumeau, où Louise a été retrouvée, n'ont rien donné.
02:36De nouvelles mesures pour lutter contre l'insécurité dans les transports en commun
02:40vont être examinées aujourd'hui à l'Assemblée nationale.
02:43Parmi elles, il y a la création d'un délit pour les individus qui commettent des incivilités à répétition,
02:48ou encore la généralisation des caméras piétons pour les agents de sécurité.
02:52Ce projet de loi est porté par le ministre Philippe Tabarro.
02:55Il était l'invité de CNews ce matin.
02:58J'ai une pensée pour deux catégories, je dirais, de Français qui utilisent les transports en commun
03:03et qui le font dans des conditions difficiles souvent.
03:05Ce sont les femmes, à certaines heures de la journée, où elles sont assignées à résidence
03:09parce qu'elles n'osent pas prendre les transports en commun.
03:12Et puis les jeunes. 30% des agressions sont sur les jeunes,
03:15qui sont raquettés, à qui on vole leur téléphone portable, qu'on menace.
03:20Et puis les Républicains gagnent un nouveau siège à l'Assemblée nationale.
03:23Hier soir, leur candidate l'a emporté au second tour des élections législatives partielles
03:28de Boulogne-Billancourt, dans les Hauts-de-Seine.
03:30Avec 60% des voix, Elisabeth Demestre succède donc à Stéphane Séjourné,
03:34nommé commissaire européen en décembre dernier.
03:37Voilà pour l'essentiel de l'information. C'est à vous, Pascal.
03:40Les Républicains, manifestement, ça fera peut-être plaisir à Georges Fenech,
03:44qui fut longtemps dans cette famille.
03:47Bonjour Élodie Huchard, Elisabeth Lévy, Georges Fenech, ancien magistrat,
03:52Nathan Devers, qu'on attend d'une seconde à l'autre, mais Paris est complètement bloqué,
03:55parce qu'il y a ce sommet de l'intelligence artificielle au cœur de Paris, dans le Grand Palais,
04:00et visiblement personne ne peut circuler.
04:03Et puis Tanguy Hamon pour parler, bien sûr, de ce drame de la jeune Louise.
04:08Et on va être dans une seconde avec Alice Sommerer,
04:11qui est en direct de L'Onjumeau, que je salue,
04:16et qui va nous parler sans doute du dispositif qui est mis en place
04:20afin d'assurer la sécurité des enfants et des collégiens,
04:22dispositif de sécurité.
04:25Dès 8h ce matin, bonjour Alice,
04:28je voulais que vous nous donniez des informations peut-être sur l'état d'esprit
04:31qui règne dans cette ville de L'Onjumeau
04:36et les parents peut-être que vous avez croisés.
04:38Vous êtes à Épinay-sur-Orge.
04:42Oui, tout à fait, Pascal. Actuellement, un dispositif très important qui a été déployé.
04:47La zone ici est balisée. On ne peut pas approcher l'entrée du collège.
04:51Un dispositif également, comme vous l'avez rappelé, de sécurité,
04:54qui a été mis en place dès 8h ce matin entre la ville d'Épinay-sur-Orge et de L'Onjumeau
04:58pour permettre aux collégiens d'effectuer leur trajet un peu en sécurité.
05:03Les collégiens qui commencent effectivement à arriver,
05:06les visages sont évidemment fermés ce matin.
05:09On a pu entendre des parents qui ont décidé d'accompagner leurs enfants.
05:12Ils sont très inquiets.
05:14Les murs du collège derrière moi sont couverts de bouquets de fleurs
05:17pour vous témoigner l'émotion qui est encore très vive.
05:20Ils ont été très nombreux ce week-end à se rassembler ici.
05:24On peut lire des mots très touchants.
05:26Les étoiles pleurent et nos cœurs crient.
05:28Plus jamais ça. Repose en paix, Louise. On ne t'oubliera jamais.
05:32Les élèves, je vous le rappelle, ont accès à une cellule psychologique à l'intérieur de l'établissement
05:37et les cours ont également été décalés à 9h30 ce matin
05:41pour permettre aux collégiens d'arriver sur l'établissement
05:45non pas en pleine nuit comme à l'habitude, mais une fois que le soleil était levé.
05:50Alice, vous restez bien sûr avec Tanguy Hamon du service police-justice à Neuve.
05:55De 23 ans, sa compagne, âgée de 20 ans, avait été mise en garde à vue samedi.
05:58Est-ce à dire qu'ils sont complètement écartés ? Ils ne sont plus soupçonnés ?
06:02Oui, a priori, oui.
06:04Ces deux individus avaient été placés en garde à vue très tôt
06:07avant même d'avoir retrouvé le corps de la petite Louise.
06:10On pensait alors que l'enquête allait aller très vite.
06:13Ce n'est pas le cas.
06:15Les interrogatoires et les vérifications faites par les enquêteurs
06:18ont permis de dédouaner ces deux couples.
06:21C'est pour ça aussi qu'hier, on a vu un très important dispositif de police
06:25retourner dans le bois des Templiers.
06:27Là, on avait retrouvé le corps de Louise.
06:29Les enquêteurs de la police judiciaire, notamment, ont cherché énormément d'indices.
06:33D'abord, l'arme du crime qu'on n'a toujours pas retrouvée à l'heure actuelle.
06:37Des traces ADN aussi de l'auteur ou des auteurs des faits.
06:41Il y a énormément d'hypothèses à l'heure actuelle.
06:44Je peux vous en donner plusieurs.
06:46La première, c'est celle du rôdeur d'un individu
06:49que la jeune Louise aurait croisé.
06:51Elle était au mauvais endroit au mauvais moment.
06:54Il s'en serait pris à elle avant de disparaître.
06:57Même si le parquet a indiqué qu'il n'y avait pas eu d'atteinte sexuelle
07:01contre la jeune fille, les enquêteurs ne peuvent pas encore
07:04écarter la piste du prédateur sexuel.
07:07Enfin, il y a d'autres pistes avec un individu
07:10qui aurait visé spécifiquement la jeune Louise,
07:13un individu de son entourage.
07:15On pense à un ou des camarades de collège.
07:18On pense à un proche de la famille, à un proche du voisinage.
07:21Même si ce sont des hypothèses malheureuses,
07:23les policiers sont obligés de les vérifier.
07:26Il se pourrait aussi qu'on ait voulu s'en prendre à sa famille
07:29via la jeune fille, un cas de vengeance par exemple.
07:33On verra le sujet de Mathilde Couvillier-Flornois dans une seconde,
07:37mais le président de la République ne dit pas un mot.
07:41Et France 2 ne demande pas un mot à ça.
07:45Oui, mais elle ne s'appelait pas Naël.
07:48Moi, je n'ai pas osé dire ça.
07:49Moi, je vous le dis, elle ne s'appelait pas Naël.
07:52Donc c'est un fait divers, c'est tout.
07:55Je vous assure, je n'ai pas osé dire ça.
07:59Ce n'est pas la bonne victime.
08:01Oui, j'entends ce que vous dites,
08:03puisque là où tout le monde pense ce que vous dites,
08:09moi, je n'ai pas osé le dire,
08:10parce que maintenant, tu fais un peu d'auto-censure,
08:15parce que tu dis...
08:18Oui, mais c'est quoi...
08:19Je ne veux pas...
08:20Vous vous souvenez, quand il est intervenu pour Naël,
08:23tout de suite, il avait même remis en cause
08:25la présomption d'innocence des policiers.
08:27Complètement, d'ailleurs.
08:28Complètement.
08:29Ce qui avait entraîné une vague de protestations de la police.
08:32Là, voilà.
08:33Mais ce qui est extraordinaire...
08:34Petite Louise de 11 ans.
08:35Mais vous vous rendez compte, il n'y a aucun conseiller qui lui dit,
08:38aucun conseiller qui lui dit,
08:40mais vous allez à la télévision ce soir,
08:42les Français sont bouleversés.
08:44Sur France 2, il n'y a aucune personne qui ait posé cette question.
08:48Vous vous rendez compte ce qu'est l'espace médiatique aujourd'hui ?
08:51Et qu'on ne vienne pas me dire que c'était l'intelligence artificielle,
08:54puisqu'on a parlé des patrons et qu'on a parlé du droit du sol.
08:57Ils ne veulent pas parler de ça.
09:00L'espace médiatique ne veut pas parler de ça.
09:02Et j'ai vu passer un tweet d'un journaliste, cette fois-ci de TF1,
09:06qui disait, j'ai eu le père et pas de récupération.
09:09Enfin bref.
09:10Mais dans quel état est-on aujourd'hui
09:15où on ne peut même plus parler de l'ensevagement de la société ?
09:19C'est-à-dire que des soldats de la bien-pensance se mettent en place,
09:24les soldats, ils sont là, devant, tout de suite.
09:27Il ne faut surtout pas parler.
09:28Non mais pardon, on peut en parler, on doit évidemment parler là-dessus.
09:33Je ne vous rejoins pas sur deux choses.
09:37Il semblerait, on en a parlé ici vendredi,
09:39Geoffroy Lejeune disait qu'il connaissait le journaliste,
09:42qu'il a réellement vu la famille et que la famille lui a dit...
09:45On peut comprendre que la famille n'est pas envie
09:47que ça devienne l'enjeu d'un débat politique, ça on peut l'entendre.
09:50Vous avez parfaitement raison.
09:52Et la deuxième chose avec laquelle je ne suis pas d'accord, pardon,
09:55vous dites hier l'intelligence artificielle m'intéressait assez peu
09:59et moi je pense qu'on peut avoir,
10:01je partage parfaitement votre émotion et votre indignation
10:04et votre colère pour Louise, mais on ne sait pas encore,
10:07on ne sait même pas vers où la diriger puisqu'on ne sait pas encore ce qui s'est passé
10:10et on peut aussi en même temps s'intéresser à l'intelligence artificielle.
10:14Je ne dis pas le contraire.
10:15Ah si, vous avez dit le contraire.
10:16Non.
10:17Pardon.
10:18Vous ne m'avez pas écouté ?
10:19Je n'ai dit pas un mot, pas une seconde, c'est tout ?
10:21D'accord.
10:22J'ai dit, il ne dit pas un mot.
10:23Il a parlé des patrons, il a parlé du droit du sol.
10:26Vous avez fini en disant que ça ne vous intéressait assez peu hier.
10:29Oui, mais ça n'a rien à voir.
10:31Mais sur le président, je suis tout à fait d'accord avec vous.
10:33C'est ici, hier, il commence.
10:35En fait, un homme classique, j'ai envie de dire,
10:39écoutez, on va parler de l'intelligence artificielle,
10:41je voulais quand même simplement avoir une pensée pour les parents de Louise.
10:44En fait, c'est ça un président de la République.
10:46C'est ça.
10:49À mon sens.
10:50Alors évidemment, on parlera d'autre chose, mais je voudrais quand même dire ça.
10:53Mais pas un mot.
10:54Le pire, c'est que je pense qu'il n'y a même pas pensé en lui.
10:58Alors, est-ce qu'il n'a pas pensé ?
11:00S'il n'a pas pensé, c'est conseillé tard, je n'en sais rien.
11:02Moi, je refuse d'être dans la tête.
11:04Mais quel serait le calcul, si c'était un calcul ?
11:07Ils ne veulent pas, de manière inconsciente,
11:09ils ne veulent pas parler de l'ensauvagement de la société.
11:13Ils ne veulent pas en parler.
11:15Ce qui s'est passé à Meaux, ce week-end, c'est absolument incroyable.
11:2040 gosses qui sont allés dans un vestiaire.
11:24On va en parler tout à l'heure.
11:25C'est effrayant, ce qui se passe.
11:26En fait, ce qui est effrayant, c'est...
11:27Donc les week-ends, on en a...
11:28Elodie Huchard.
11:29Malheureusement, je ne suis effectivement pas dans la tête du président,
11:32mais je pense que ce qui s'est passé et ce drame,
11:35pour eux, n'a pas l'importance qui nécessite de se dire
11:37est-ce qu'on en parle ou pas ?
11:38Je suis assez d'accord avec Elisabeth.
11:40J'ai bien peur qu'ils n'aient pas eu l'idée de le faire,
11:42du côté de l'Elysée et du côté...
11:43Alors là, ça voudrait dire qu'ils soient déconnectés.
11:45Moi, ce que je ne crois pas.
11:47Donc ça, c'est la thèse de la déconnexion.
11:48Moi, je ne crois pas à la déconnexion.
11:49Non, ils disent que c'est un peu divers.
11:51Dans leur tête, ils se disent que c'est un peu divers.
11:53Ils ne voient pas l'enjeu de devoir en parler sur une interview comme ça,
11:55en se disant que ce n'est pas le thème, point,
11:57c'est facile de mettre ça sous le tapis.
11:58Après, c'est aussi la question, comme vous le disiez, de nos confrères,
12:00qui, du coup, ne posent pas non plus la question.
12:02C'est-à-dire que chacun va dans le même sens.
12:03On est d'accord que la responsabilité,
12:04elle est totalement partagée à mon sens.
12:06Et parce que ça s'appelle les soldats de la bien-pensance.
12:08Tout le monde est là.
12:09Les soldats inconscients de la bien-pensance.
12:11Les soldats peut-être inconscients.
12:13Je crois qu'ils ne le savent même pas.
12:14Vous le savez bien pourquoi.
12:16Ils en ont la responsabilité, les politiques.
12:18Georges Fedec.
12:19Ne font pas les lois,
12:20qu'ils devraient faire,
12:21établir les bouchers,
12:23contre des peines de prison,
12:24enfin, tous ceux qui...
12:25Mais tout le monde a leur responsabilité.
12:26Et les juges qui ne sont pas à la hauteur non plus dans les sanctions.
12:28Nathan Devers, qui est arrivé,
12:30je disais que vous étiez en retard parce que Paris est bloqué
12:32pour ce grand palais de l'intelligence artificielle.
12:34Dont on sait évidemment qu'on est complètement en retard.
12:36Et je ne veux pas dire tout ça là encore.
12:38Ça servira évidemment bien à peu de choses.
12:40Sur les blocages parisiens ou sur l'intelligence artificielle ?
12:42Non mais l'intelligence artificielle,
12:44on se réveille dix ans plus tard,
12:46et il est là depuis huit ans le Président de la République.
12:48Et bon, bref.
12:49Là encore...
12:50Le problème c'est que c'est un sujet sur lequel,
12:51pour l'instant, l'Europe,
12:52quand elle s'impliquait dessus,
12:54c'était essentiellement pour porter un message,
12:56important hein,
12:57mais de régulation,
12:58de limites...
12:59Mais évidemment !
13:00Alors que l'intelligence artificielle...
13:01Bah évidemment !
13:02Si elle veut vraiment se réveiller quelque part,
13:04c'est par un message...
13:05Et on a été créer une espèce d'agence bidon
13:08qui s'appelle l'ENACIA, je ne sais pas quoi,
13:10qui est là uniquement pour réguler.
13:12C'est vraiment le système français.
13:14C'est-à-dire qu'on est incapable d'être bon
13:15pour créer quelque chose,
13:17et on crée quelque chose pour le réguler.
13:19Le problème est un peu ailleurs.
13:21Le problème c'est l'intelligence humaine aujourd'hui.
13:23Bon, terminons sur ce sujet.
13:25Oui, terminons sur ce sujet.
13:27Le Président de la République qui n'a pas dit un mot.
13:28Je ne sais pas si ça vous choque,
13:29si ça ne vous choque pas.
13:30Oui, je vous ai entendu.
13:32Mais je pense que le Président de la République
13:35aurait pu ou dû s'exprimer sur le sujet
13:38avec, à mon avis, pas une réserve,
13:40mais une chose qui est importante.
13:42C'est que pour l'instant,
13:43on ne peut être que sur le registre de l'émotion.
13:45Pour trois raisons.
13:46D'abord parce qu'on ne sait pas encore ce qui s'est passé,
13:47que l'enquête commence,
13:48qu'on ne sait pas qui a fait ça, etc.
13:50Deux, parce que les parents ont demandé
13:52qu'il n'y ait pas d'analyse politique pour l'instant.
13:54Et trois, parce que dans la temporalité où on est,
13:57il y a en effet une émotion de tous les Français.
13:59Ce n'est pas la première fois ces derniers temps
14:01qu'un enfant, qu'une petite fille ou un petit garçon
14:04meurt en sortant de l'école.
14:06On a une longue liste terrible de noms d'enfants
14:09qui ont été assassinés assez fréquemment
14:12quand même ces derniers temps.
14:13Cette émotion est terrible
14:14et viendra le temps de l'analyse politique
14:16ou de l'analyse sociale.
14:17Mais il faut avoir un mot d'émotion.
14:19Oui, il aurait dû avoir un mot d'émotion, bien sûr.
14:21C'est tout, moi, je ne fais pas d'analyse politique ce matin.
14:23Bien sûr.
14:24J'ai dit d'avoir un mot d'émotion.
14:27Voyez le sujet de Mathilde Couvillier, Flore Noire.
14:33Les bouquets de fleurs s'entassent devant le collège André Moreau.
14:36Deux jours après la mort de Louise, 11 ans,
14:39l'émotion est encore vive.
14:40Chacun apporte une fleur, un mot ou une bougie
14:43pour un moment de recueillement devant l'établissement.
14:46Je suis venue parce que j'habite la ville
14:48et je trouve ce qui est arrivé à cette petite fille,
14:51c'est effroyable.
14:52Je suis venue déposer un bouquet de fleurs
14:55pour montrer ma solidarité avec la population
14:58et avec les parents, surtout.
15:00Un drame qui bouleverse la commune d'Épinay-sur-Orge,
15:03mais qui inquiète surtout,
15:04car pour l'heure, aucun suspect n'a été interpellé.
15:07Avec tous les deux traqués qu'il y a maintenant,
15:09on est inquiets.
15:10La petite, elle a 11 ans.
15:12On ne sait pas qui a fait ça.
15:14Elle est sans défense.
15:18Oui, de la rage.
15:21Jusque tard hier,
15:22de nombreuses familles se sont recueillies
15:24devant l'entrée du collège.
15:25Une cellule psychologique a été mise en place
15:27dans l'établissement pour les élèves qui le souhaitent.
15:30Gérald Darmanin est intervenu hier soir sur ce sujet.
15:35Le meurtre de Louise,
15:36donc on ne connaît pas encore qui
15:38est responsable de ce deuxième meurtre.
15:40Je ne vais pas me prononcer sur une enquête
15:42qui vient que de commencer,
15:43mais bien sûr, je comprends l'effroi
15:45et la terrible tristesse, j'imagine, des parents,
15:49et puis la peur de tous les autres.
15:51Notre travail, me semble-t-il, au gouvernement,
15:53quand on fait de la politique,
15:54c'est de répondre à cette peur
15:55et de répondre fermement.
15:57Je cite parfois Nathalie Duronsois,
16:00Tricorier Duronsois,
16:02qui est une philosophe et qui nous écrit,
16:04qui dit, pour moi, la question n'est pas tant
16:05pour le président de la République
16:06de ne pas faire de l'assassinat de Louise
16:08un débat politique.
16:09Je crois que le choix de la présidence
16:11relève d'un désintérêt pour les questions d'actualité
16:13qui touchent au peuple français.
16:15Pour lui, la France, en tant que peuple,
16:17n'est pas un sujet en soi.
16:19La France, c'est un petit pays de la grande Europe.
16:22C'est en tout cas son analyse.
16:26C'est une province, même.
16:27Comment ?
16:28Une province de la grande Europe.
16:29On pourra parler également de ces images,
16:33là aussi, qui n'est pas un conseiller pour lui dire
16:35ne mettez pas ça, ne vous dévalorisez pas comme ça.
16:38Ce n'est pas la première fois.
16:41Malheureusement, ça pourrait répondre
16:43à une stratégie totalement souhaitée.
16:45Vous vous rendez compte, c'est la journaliste indienne
16:47qui est obligée de lui dire,
16:49la journaliste indienne qui voit ça avec le regard...
16:51Parce qu'en fait,
16:52tous les gens qui nous regardent de l'extérieur disent
16:54ce pays est devenu dingue.
16:56Ce pays est devenu dingue.
16:58C'est une journaliste indienne qui lui dit
17:00mais ce n'est pas drôle, M. le Président.
17:02Alors que lui, il est tout content.
17:03Quand il voit la vidéo,
17:04il se prend le petit tacle derrière la tête.
17:06Mais il est tout content parce qu'il est...
17:08Alors là, pour le coup, moi, je ne sais pas.
17:10En fait, quand vous y mettez...
17:12Quand il avait amené Big Flo et Oli à l'Elysée
17:14et qu'ils faisaient des roulades dans le jardin,
17:16vous vous rendez compte,
17:17les séquences du Président de la République
17:19depuis 15 jours, c'est...
17:21Avec ce jeune personne
17:23qui lui avait demandé de ne pas payer,
17:25je crois...
17:26Au péage.
17:27Au péage.
17:28C'est incroyable.
17:29Le problème, c'est que ça dévalorise la fonction.
17:31Alors voyez la séquence, effectivement,
17:33qu'il a mise sur les réseaux,
17:35qu'il a aussi beaucoup fait parler.
17:40Le débat du sujet d'Emmanuel Macron
17:42n'a pas de rapport avec la demande du Papa Louis,
17:44Christophe Beaugrand,
17:46que je n'ai pas cité tout à l'heure,
17:47mais puisqu'il m'envoie un texto,
17:49je vais le citer.
17:50Ce sont des amis de ma famille,
17:52ils sont évidemment effondrés.
17:53J'ai envoyé ce message en tant que proche,
17:55et pas en tant que journaliste.
17:56La famille ne voulait pas que le visage de leur fille
17:58soit associé à des gens pour faire passer
18:00des messages politiques.
18:01Ça ne veut pas dire qu'il ne faut pas en parler,
18:03mais je pense que face à un drame pareil,
18:05le moindre dérespect d'écouter les volontés de la famille.
18:07Oui, on vient de le dire.
18:09Mais c'est...
18:10Qu'est-ce que vous voulez que je...
18:12Qu'est-ce que vous voulez répondre à ça ?
18:13Quelqu'un, après, donne son avis,
18:15et exprime son sentiment.
18:21Et on est là pour exprimer des sentiments
18:23des uns et des autres.
18:24En tout cas, que tous les sentiments puissent s'exprimer.
18:26On regarde cette séquence
18:28qui me paraît tellement lunaire,
18:31avec un président de la Révue
18:32qui s'amuse de ça.
18:34Mon Dieu.
18:37Au-dessus du vieux volant
18:40glissent des ailes.
18:42Je fais cette petite vidéo
18:43pour essayer de vous remonter le moral.
18:45C'est quand même une dinguerie, tu vois.
18:46Mon Dieu.
18:48On prend ensuite tous les cheveux qui restent
18:50sur le côté droit.
18:51La techno est une culture à part entière.
18:53On est attaché à la bagnole.
18:54On aime la bagnole.
18:55Et moi, je l'adore.
18:56Et tu voudrais qu'elle soit en l ce soir ?
19:00N'hésite pas à t'abonner pour plus de vidéos.
19:02Bisous, mes petits loups.
19:04Bien joué.
19:05C'est assez bien fait.
19:06Ça m'a plutôt fait rire.
19:07Mais plus sérieusement,
19:08avec l'intelligence artificielle,
19:09on peut faire de très grandes choses.
19:10Changer la santé, l'énergie,
19:12la vie dans notre société.
19:13Et donc, la France et l'Europe
19:14doivent être au cœur de cette révolution
19:15pour saisir toutes leurs chances
19:16et pour pousser aussi
19:17les principes qui sont les nôtres.
19:18Ce en quoi nous croyons.
19:19C'est le but de ce sommet
19:20pour l'action sur l'intelligence artificielle.
19:22C'est dès demain à Paris.
19:23Alors, je compte sur vous.
19:29OK.
19:30Là, c'est bien, moi.
19:32Bon.
19:33Moi, je répète tous les matins
19:34que je ne veux pas câbler
19:35le président de la République.
19:36Mais il faut qu'il y mette un peu du sien.
19:38Il va me se mettre en retard.
19:39Non, non, il faut qu'il y mette un peu du sien.
19:40Parce que c'est la journaliste indienne.
19:43Écoutez ce passage hier
19:44de la journaliste indienne
19:45qui dit que ce n'est pas drôle.
19:48Ensuite, tous les cheveux qui restent
19:50sur le côté droit.
19:52Ça n'est pas drôle.
19:53Ça n'est pas drôle.
19:56Est-ce que ça vous embête ?
19:58Vous l'avez posté aujourd'hui.
19:59Parce que c'était aussi
20:00à lancer le débat.
20:02Voilà.
20:03Et c'est elle qui...
20:05Mais personne...
20:06Là, pour le coup, c'est déconnecté.
20:08C'est-à-dire qu'en fait,
20:09tu es dans des entourages
20:10où personne n'ose rien lui dire.
20:12Personne ne lui dit...
20:13C'est l'histoire de la dissolution.
20:14C'est pareil.
20:16C'est-à-dire que tu es tout seul
20:17quand tu es président de la République.
20:18Il n'y a personne qui dit
20:19non, mais ça ne va pas.
20:22Vous savez, paraît-il
20:23que les empereurs romains
20:24ils avaient quelqu'un comme ça
20:25qui leur disait
20:26n'oublie pas que tu es un homme.
20:29Le triomphe.
20:30Au moment où ils triomphaient
20:31on leur mettait des slogans humiliants
20:33parce qu'ils étaient divinisés.
20:34On disait notamment César.
20:35C'était le fameux slogan sur César.
20:37Hommes de toutes les femmes.
20:38Femmes de tous les hommes.
20:40C'était pendant le triomphe.
20:41Je pense qu'il lui faudrait
20:42auprès de lui une sorte de bouffon du roi
20:45qui lui dit
20:46qu'il a le droit de tout dire.
20:50Moi, je ferais quand même
20:51une différence entre...
20:52Tout à l'heure, vous parliez
20:53de la vidéo avec McFly et Carlito
20:55à l'Elysée.
20:56Là, c'était vraiment un président
20:57qui décide de se désacraliser,
20:59de faire venir ces deux Youtubers,
21:01de faire des roulades
21:02dans le jardin de l'Elysée, etc.
21:03Bon, là, il parle quand même
21:05d'un sujet qui est un sujet en soi
21:07qui rend les politiques burlesques,
21:09à savoir les deepfakes
21:10qu'on voit en permanence
21:11créer des fausses vidéos.
21:13Il fait preuve d'autodérision.
21:15Et s'il n'avait pas fait cette vidéo,
21:17est-ce qu'on aurait parlé de ce sujet ?
21:18C'est-à-dire de l'importance,
21:20de la manière dont l'intelligence artificielle
21:22va révolutionner les images, etc.
21:24S'il avait fait une interview
21:25à un plan de lune un peu scolaire...
21:26Il pourrait prendre son propre exemple
21:28de s'horricaner, de s'exposer
21:30comme ça, de façon un peu complaisante.
21:35Mais c'est surtout...
21:36Elisabeth Péville ?
21:37En fait, moi, ce qui me frappe,
21:39c'est qu'on a un peu ce qu'on mérite.
21:41Ça fait des années que j'entends dire
21:42que ce qu'il nous faut,
21:43c'est de la proximité,
21:44des dirigeants qui nous ressemblent,
21:46que le bien...
21:47Ce qui est génial,
21:48c'est ce qui est horizontal,
21:50que la verticalité, c'est très mal.
21:53Donc, voilà, on a un président
21:56qui est tout fier de casser les codes.
21:58Alors, il ne sait pas...
21:59Il les déconnecte,
22:00c'est parce qu'il ne sait pas
22:01que les Français en ont marre
22:02qu'on leur casse les codes.
22:03Ils veulent, justement,
22:04le respect des formes.
22:05Mais ça, c'est une demande...
22:07Au départ, on l'a magnifiée.
22:09On a magnifié ce président jeune
22:11qui avait des codes tellement nouveaux.
22:13Moi, le sentiment que j'ai,
22:15j'ai l'impression qu'on est
22:16un peu infantilisé de cette façon-là.
22:18Adolescentilisé ?
22:20Oui, peut-être.
22:21Je n'ai pas besoin de ce type de gag
22:23pour comprendre ce qu'est
22:24l'importance de l'intelligence artificielle
22:25au moment où il y a un grand sommet.
22:27Il faut s'en réjouir en France.
22:29Et surtout, on a dit sa raison.
22:31C'est vrai que c'est dangereux.
22:32C'est dangereux en plus.
22:33Oui, je me sens infantilisé.
22:35C'est dangereux en plus.
22:36Thomas Hill.
22:37Vous avez passé un bon week-end,
22:38cher Thomas Hill ?
22:39Excellent, excellent, Pascal.
22:41Je ne m'entends pas.
22:42L'intelligence artificielle,
22:43elle marche.
22:45Ah, ça y est.
22:46Oui, bonjour, Thomas Hill.
22:47Vous m'entendez ?
22:48Bonjour, Pascal.
22:49Oui, oui, je suis là.
22:50J'étais en train de noter la phrase
22:51d'Elisabeth Lévy.
22:52Les Français en ont marre
22:53des codes.
22:59Tout va bien ?
23:00Je ne suis pas passé vous voir ce matin.
23:01Oui, vous m'avez manqué.
23:02Oui, je suis d'accord avec vous.
23:03Et là, c'est quoi le programme ?
23:06Ça va vous plaire.
23:07Il y a Nartus Bertrand
23:08qui vient nous voir
23:09pour son nouveau documentaire.
23:10D'accord.
23:11Bon, écoutez, ça va être passionnant.
23:13Merci beaucoup.
23:14A tout à l'heure, Pascal.