Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, s’est exprimé ce mercredi 12 février sur le meurtre de Louise en Essonne et l’assassinat d’Elias à Paris.
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00:00Merci, monsieur le Président. Mesdames et messieurs les sénateurs, madame la sénatrice Achliman.
00:06Permettez-moi, monsieur le Président, tout d'abord, en restant à ma modeste place,
00:09mais comme ministre des Victimes, vous remercier de ce moment drôlement devant la Haute Assemblée.
00:13Je pense que le drame qui touche la famille de Louise, comme celle qui touche du jeune Elias,
00:17nous touche tous dans la nation, et je ne peux que vous remercier de cet hommage.
00:22Madame la sénatrice, avec le ministre de l'Intérieur, nous sommes tout à fait convaincus de vos constats.
00:26Permettez-moi, même s'il s'agit de deux drames, et comme ministre en charge des Victimes,
00:30je veux dire au nom de tous, comme vous l'avez fait, notre compassion absolue,
00:35nous qui sommes des pères et mères de famille, devant la peur, la tristesse,
00:40l'effondrement que représente la perte d'un enfant dans ces conditions.
00:43Permettez-moi de vous dire que nous sommes à un point de distinction entre ces deux affaires.
00:51La jeune Louise, enquête le dira, se trouve avoir été manifestement assassinée
00:57par quelqu'un qui n'avait, si jamais c'était confirmé, bien sûr que je mets des conditionnels,
01:02l'âge majoritaire pour être responsable pénalement, et par ailleurs,
01:07n'avait pas d'antécédent judiciaire, ou en tout cas pas de cette nature.
01:12Ce qui s'est passé pour le jeune Elias est différent, puisqu'il s'agit de mineurs assassinés par d'autres mineurs,
01:18qui, eux, avaient manifestement, là aussi je mets du conditionnel,
01:21un parcours devant la justice et devant les services de police,
01:25qui aurait dû nous alerter collectivement, mais sans doute un texte de loi
01:29qui permettrait d'être plus dur pour répondre dès les premières infractions,
01:32dès le délit, pour éviter que les choses passent en crime,
01:34parce que l'éducation, c'est avant tout la première sanction immédiate,
01:38avant d'attendre que les choses s'empirent, pour des tas de raisons que vous connaissez,
01:41mais dont aucune ne peut être valable, parce qu'il ne peut pas y avoir des cultures de l'excuse dans notre pays.
01:46C'est pour ça que je crois qu'avec le ministre de l'Intérieur, sous l'autorité du Premier ministre,
01:49nous aborderons la proposition de loi déposée par Gabriel Attal à l'Assemblée nationale,
01:53et ici dans cet hémicycle, avec la volonté de l'enrichir encore plus de fermeté.
01:59J'aurai l'occasion, j'imagine avec vous, de montrer que la fermeté et l'éducation vont ensemble
02:03pour éviter ce drame absolu qu'est l'augmentation de la violence des mineurs et contre les mineurs.